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  • 17/05/2025
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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News
Transcription
00:00Et il est pratiquement midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous accueillir comme tous les samedis avec Félicité Kidnoki, Félicité, bonjour.
00:08Bonjour Thierry.
00:09Comment allez-vous ?
00:10Mais je suis ravie d'être là, je suis contente.
00:11Prête pour ce samedi ?
00:12Mais oui, toujours.
00:13Alors on a beaucoup de sujets à évoquer, je vais vous présenter nos invités du samedi dans quelques instants évidemment, puisqu'on a une heure pour se poser et décrypter.
00:21Et l'actualité est assez chargée, il faut bien le reconnaître.
00:23Mais tout d'abord on commence, tradition oblige, par un tour d'horizon de l'information avec vous, félicité.
00:26Merci Thierry, bonjour à tous.
00:28Un gendarme volontairement percuté par un motard lors d'un rodéo urbain, ça s'est passé hier dans la soirée à Neuve Maison près de Nancy en Meurthe-et-Moselle.
00:38La victime souffre de fractures assez importantes à la jambe.
00:41L'incident s'est produit alors que le gendarme faisait signe au motard de s'arrêter.
00:45Il a refusé d'obtempérer en le percutant volontairement avant de prendre la fuite.
00:49Le suspect est activement recherché par la police, une enquête est ouverte.
00:53L'armée israélienne a annoncé mener des frappes d'envergure sur la bande de Gaza, marquant le lancement de l'intensification de son offensive sur le territoire palestinien.
01:02Malgré une montée en puissance des critiques internationales sur sa conduite de la guerre,
01:06Benyamin Netanyahou avait averti en début de semaine d'une prochaine entrée en force de l'armée à Gaza afin d'achever l'opération et vaincre le Hamas.
01:14L'opération est en cours.
01:16Et le monde du football honore la mémoire de Bernard Tapie en dévoilant une statue à son effigie devant le stade Vélodrome de Marseille, intitulée « À jamais les premiers ».
01:25L'œuvre réalisée par le sculpteur Joël Verney représente l'ancien homme politique et président du club porté par des joueurs.
01:31Après la victoire de l'OM en Ligue des champions en 1993, des centaines de supporters étaient présents pour cette inauguration.
01:41Merci beaucoup, ma chère. Félicités.
01:44Une image qui va faire plaisir à notre invité, Sabrina Gresty-Roubach, ancienne secrétaire d'État.
01:50Ravie de vous accueillir, c'est un plaisir de vous avoir.
01:52Il a été ministre de la Ville ?
01:53Aussi.
01:54Absolument. J'ai été comme lui ministre de la Ville.
01:56Ben c'est pour ça. Vous avez compris, tout s'enchaîne.
01:59Absolument, j'ai compris le lien.
02:00C'est du coup d'humain. Vous voyez, je vous passerai une balle.
02:02C'est du tailor-made.
02:03C'est du jeu à la nantaise.
02:05C'est ça.
02:07Karima, Karima Brix.
02:09Ravie de vous accueillir.
02:11Kevin Bossuet, fidèle au combien ?
02:12Bonjour Thierry.
02:13Très heureux de vous accueillir.
02:14Florian Gérard, directeur des études du millénaire.
02:17Et puis Sabrina.
02:19Et Sabrina aujourd'hui.
02:21Notre spécialiste politique de justice.
02:23Il ne va pas falloir que je fasse attention.
02:26On va commencer, si vous le voulez bien, en prenant la direction de Bourg-Alais-Valence dans la Drôme.
02:32C'est un sujet sur lequel vous allez réagir, j'en suis persuadé.
02:36Il y aura-t-il un mariage entre une Française et un ressortissant Tunisien ?
02:41En situation irrégulière, évidemment.
02:44Le maire de la commune refuse de célébrer ce mariage.
02:47Pour elle, c'est un mariage arrangé.
02:49Explication, Olivier Madinier.
02:51Maltine Coulvière-Fleurnoy, et on en parle.
02:55À quelques heures de la cérémonie, la maire de cette commune refuse catégoriquement d'unir un couple franco-tunisien
03:01dont le conjoint est en situation irrégulière.
03:04Suspectant un mariage blanc, l'édil a convoqué les futurs époux pour connaître leur intention.
03:09Il y a eu une audition qui a été faite pendant plus de deux heures par ma première adjointe.
03:14Et dans cette audition, le futur marié dit lui-même, je souhaite me marier pour obtenir des papiers.
03:21Des aveux que réfute pourtant aujourd'hui le futur époux.
03:24Elle a dit, le monsieur, il a avoué et il a signé qu'il veut les papiers.
03:29Moi, je n'ai jamais dit ça et je n'ai rien signé.
03:32Le couple est alors en colère après l'édil.
03:34C'était censé être le jour à moi, mon jour à moi, elle me l'a volé.
03:38Et moi, je ne trouve pas ça normal qu'elle dise oui, moi, je ne veux pas la marier, je ne veux pas être dans cette magouille.
03:44Mais il n'y a aucune magouille, on veut simplement se marier.
03:46Une enquête de police a eu lieu, elle n'a pas permis de démontrer l'insincérité de ce mariage.
03:51Le parquet de Valence ordonne donc à l'édil de procéder à l'union.
03:54Malgré tout, elle assure que le mariage n'aura pas lieu ce samedi.
03:58Bien sûr, le mariage ne se fera pas, mais j'invite les mariés à venir,
04:04puisque j'ai demandé à monsieur le préfet que les forces de l'ordre soient là
04:10pour qu'il y ait une reconduite à la frontière immédiatement.
04:13Le droit ne permet pas à un maire de s'opposer à un mariage.
04:16L'édil risque cinq ans de prison et l'inéligibilité.
04:20Alors évidemment, cette affaire nous rappelle l'affaire concernant Robert Ménard.
04:25Le maire Bézier, évidemment, qui a réagi, je vous propose de lire un peu sa réaction,
04:29parce qu'il était l'invité tout à l'heure d'Eliott Deval.
04:32Que dit Robert Ménard ?
04:34Je connais plein de maires qui ont été dans cette situation.
04:36Ils ne veulent pas prendre ce risque de prison, d'amende ou d'inéligibilité.
04:41C'est tubuesque, Sabrina Elresti Roubach.
04:44On fait quoi concrètement ? Les histoires se répètent.
04:47Et puis Emmanuel Macron a dit, ça c'est au maire de...
04:51Non, ce n'est pas vrai. Il n'a pas dit que ça.
04:53Il n'a pas dit que c'est au maire de se débrouiller. Il a dit un vide juridique.
04:56Il y a un vide juridique, mais...
04:58Non, il y a un vide juridique.
05:00Je vais vous dire, il y a un vide juridique.
05:02Si notre droit permettait d'interdire une union entre un irrégulier et un français,
05:07ça se saurait et l'édil ne serait pas dans ce cas-là.
05:09C'est ça qu'il faut dire.
05:11J'appelle les parlementaires et les ministres en charge des naturalisations.
05:15J'étais rattachée au ministère de l'Intérieur, à Gérald Darmanin.
05:19J'avais les naturalisations.
05:21Quand on est ministre et quand on est député, on a un pouvoir.
05:24On a fait, nous, des tas de choses avec Gérald Darmanin.
05:26J'ai fait moi-même, en tant que secrétaire d'État à la Ville et à la citoyenneté d'État,
05:31de propositions. J'ai réussi à légiférer, à fabriquer une loi sur la lutte contre les dérives sectaires.
05:38Dieu sait si ça avait été difficile.
05:40J'avais été doublement surprotégée parce que j'avais des menaces de mort de tous les côtés,
05:43de tous les complotistes de la terre entière.
05:45Je suis allée au bout de mon texte.
05:47J'avais une opposition féroce des LFI et du RN.
05:52J'ai emmené mon texte au bout.
05:54Ce qu'il faut, c'est de la volonté politique.
05:56Il faut être pragmatique.
05:57Comment est-ce qu'en France, on peut accepter de mettre nos maires, nos élus locaux dans cette situation,
06:02de dire que c'est à eux de se débrouiller ?
06:04Non, c'est à la loi de se débrouiller.
06:05Il y a un vide juridique.
06:06Quand vous entendez la dame parler, moi, je tombe de ma chaise.
06:11J'ai vécu à l'étranger.
06:14Je voyage beaucoup maintenant.
06:16Je suis redevenue chef d'entreprise.
06:18J'ai repris ma vraie vie.
06:20Vous avez quitté la politique.
06:21J'ai quitté la politique.
06:22Je suis toujours conseillère régionale.
06:23Je suis toujours membre de Renaissance.
06:24En tout cas, j'ai repris ma vraie vie.
06:26Jusqu'en 2023, j'étais chef d'entreprise.
06:28J'ai recréé des entreprises et je repars.
06:31Je voyage beaucoup.
06:33Essayez d'aller au Maroc.
06:35Essayez d'aller au Maroc, d'être un irrégulier marié avec un Maroc.
06:37Je vous invite à essayer de le faire.
06:39Essayez d'obtenir une nationalité libanaise.
06:41Je vous invite à le faire.
06:42Il faut que vos deux parents au Liban soient libanais avec une filiation avérée pour être libanais.
06:49J'ai un ami qui est franco-libanais qui ne peut pas avoir la nationalité libanaise
06:53parce que le droit de la naturalisation est tellement sévère, tellement dur.
06:56Il n'y a qu'en France où, honnêtement, on se pose ce genre de questions.
07:00Moi, ce que je dis, c'est au Parlement de se saisir évidemment du sujet.
07:03Et c'est au ministre en charge, au ministre de l'Intérieur, parce que ça c'est son.
07:09Il le sait.
07:10Il le sait.
07:11Bien sûr, il le sait mieux que moi.
07:12Donc là, il faut un peu de courage politique, du pragmatisme, du pragmatisme.
07:17Et arrêtons de mettre...
07:18Parce que vous savez ce qui va arriver.
07:19On n'aura plus jamais d'élus qui voudront être élus.
07:21Parce que pour être un maire, franchement, il faut être très, très motivé.
07:24Ça, on n'arrête pas de le répéter sur nos plateaux.
07:26Il faut du courage.
07:27Et donc, on a un Parlement.
07:29Nous avons des députés.
07:31Nous avons des gens qui ont voté pour des députés.
07:33Nous avons un Sénat.
07:34Nous avons des sénateurs.
07:35C'est à eux de proposer puisque le cas ne fait que se représenter.
07:38Comment est-ce qu'on peut imaginer...
07:40Et je ne suis pas...
07:41On ne peut pas me reprocher d'être proche des idées de Robert Ménard.
07:44Mais comment est-ce qu'on peut accepter que Robert Ménard soit, lui, devant les tribunaux
07:47alors qu'on a un OQTF qui, lui, devrait être...
07:49C'est lui qui est sur notre sol.
07:52C'est l'incohérence totale.
07:53Il est légal absolument.
07:54Donc, puisque notre droit à fabriquer cette situation ubuesque, c'est au droit de le rectifier.
07:59Et on va voir comment les choses se passent.
08:00Parce que je crois que le mariage est prévu aux alentours de 15h30.
08:02On va voir dans quelles conditions...
08:04On est obligés de mobiliser les forces de l'ordre.
08:05Vous ne pensez pas que nos forces de l'ordre, franchement, en ce moment, avec tout ce qu'on leur demande...
08:09On va parler tout à l'heure du refus d'obtempérer.
08:11Est-ce que, franchement, on doit en arriver là ?
08:13Et ce n'est pas ça.
08:14Moi, la sécurité de l'élu.
08:16La sécurité de l'élu.
08:17Parce que, moi, honnêtement, c'est elle que j'ai envie de protéger, là, tout de suite.
08:21Et pareil, ce n'est pas une histoire de biologie.
08:23C'est une histoire de pragmatisme.
08:25Dans le monde entier.
08:26Moi qui voyage beaucoup, notamment dans le Middle East.
08:28Dans tous les...
08:30J'ai vécu, je vous dis, au Maroc, à un moment donné.
08:33Duralex, Sedlex.
08:34Mais il va falloir qu'on durcisse.
08:36Pas qu'on durcisse seulement notre loi.
08:38Qu'on la fasse appliquer.
08:39Et s'il n'y avait que dans cette thématique-là.
08:41On devrait regarder ce qui se passe ailleurs, ma chère Sabrina.
08:43Bien sûr.
08:44On n'a pas le temps de en débattre.
08:45Oui, mais on ne peut pas, moi, m'avorter.
08:46Moi, je dis les choses de manière...
08:48Mais vous avez raison.
08:49C'est pour ça que j'aime vous avoir à nos côtés.
08:50Parce que vous dites les choses.
08:51Non, je dis les choses, mais surtout, j'ai été aux fonctions.
08:53J'ai été aux responsabilités.
08:55J'ai vu ce que c'était être ministre.
08:57Quand t'es ministre, franchement, t'as du pouvoir.
08:59Tu peux faire des choses.
09:00Dans ce cas-là, pardon, mais vous auriez dû faire des choses.
09:02Parce que là, pour le coup, ce problème-là, ça fait un moment qu'il y a.
09:04Alors, Florian, vous avez raison de le dire.
09:08Mais à un moment donné, rappelez-vous comment ça a été difficile
09:11de faire passer le texte sur l'immigration avec Gérald Darmanin au banc.
09:14Est-ce que vous vous rappelez des attaques...
09:16Là, on parle d'une mesure de bon sens.
09:18Non, non.
09:19Une mesure de bon sens.
09:20Vous savez comment on légifère ?
09:22Vous savez comment les politiques changent ?
09:25C'est parce qu'à un moment donné, vous avez un cas qui se présente à vous.
09:28Et là, vous vous dites, oui, effectivement, il y a un vide juridique.
09:30Moi, quand j'étais aux fonctions, il n'y a pas un maire qui est venu me voir.
09:32C'est la politique de juste réagir.
09:35On va prolonger le débat, si vous voulez bien.
09:38Non, non.
09:39Honnêtement, ce n'est pas inatteignable.
09:41Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas inatteignable.
09:43Et puisque vous avez quelqu'un comme Bruno Rotaio qui est au Manette,
09:46justement, je pense que pour lui, c'est une opportunité politique de changer la loi.
09:50Alors, qu'est-ce qu'on fait, juridiquement parlant ?
09:52Écoutez, on a demandé l'avis d'un avocat, Anthony Bem, et on poursuit les échanges entre nous.
09:56Mais écoutez, c'est important, justement.
09:59Nous sommes dans une situation où il y a un flou juridique,
10:03où demain, la France peut même être condamnée parce que des maires ont refusé de célébrer des mariages.
10:10Et puis surtout, ce qui n'est pas juste, c'est qu'aujourd'hui, nous ayons une situation, finalement,
10:14où, pas une situation de non-droit, puisque le droit est fixé, c'est de la discrimination.
10:19Et peut-être que la justice pénale va trancher sur ce point-là.
10:22Mais en tout état de cause, nous sommes face à une réflexion juridique nouvelle
10:27qui va certainement donner lieu à une nouvelle loi.
10:30Voilà, explication.
10:33Réponse, Kevin.
10:35En tout cas, moi, j'aimerais vraiment saluer cette mère, madame le maire,
10:40qui a un courage exceptionnel.
10:41Parce que vous avez aussi beaucoup de maires qui savent qu'il y a des mariages blancs,
10:45mais qui n'osent pas parce que ces maires sont menacés.
10:48En outre, il y a aussi parfois quelques accointances idéologiques.
10:51Allez voir dans certaines mairies LFI ou certaines mairies communistes,
10:55vous voyez bien que parfois, il y a une complaisance...
10:57Ils n'ont pas beaucoup de mairies, les LFI, juste pour la précision.
10:59Il n'y a pas beaucoup de mairies, mais il y a des communistes, oui.
11:01Il y a une complaisance qui est quand même très importante.
11:03Et c'est pour ça, regardez ce qu'a fait le Danemark.
11:05En 2019, le Danemark a interdit les mariages blancs.
11:08Et il a créé une entité gouvernementale pour juger si le mariage était blanc ou non,
11:15pour éviter notamment les accointances idéologiques des élus locaux.
11:19Et résultat, vous avez les mariages blancs qui ont considérablement baissé.
11:24Et là, vous voyez bien, Thierry, on exploite évidemment le droit français.
11:28Et c'est comme ça partout.
11:30Regardez le nombre de gens qui deviennent homosexuels
11:33en franchissant la frontière pour bénéficier du droit d'asile.
11:36C'est quand même incroyable.
11:37Le nombre de gens qui, en franchissant la frontière française,
11:40tombent amoureuse de personnes qui ont 30, 40 ans de plus qu'eux,
11:45c'est quand même incroyable.
11:46Et le nombre de gens qui, en franchissant la frontière, deviennent mineurs,
11:50tout simplement pour éviter de se faire expulser par la suite,
11:52c'est quand même incroyable.
11:53Il y a dans notre pays un vide juridique qu'il faut évidemment mettre sur la table.
11:58Et dernière chose aussi, je veux dire, légiférer là-dessus,
12:01c'est lutter contre l'exploitation de la misère affective et de la misère sexuelle.
12:06Parce qu'en effet, pourquoi il y a des mariages blancs ?
12:08Parce que de l'autre côté, vous avez des gens qui sont dans une misère totale
12:12et qui croient en effet aux fables des gens qui disent qu'on est amoureux, etc.
12:18En tout cas, il faut évidemment taper du poing sur la table
12:22et surtout soutenir cette mère, soutenir ses élus.
12:25La lutte contre le mariage blanc doit aujourd'hui être une priorité nationale.
12:29Alors Aurélie Alloucano qui prépare cette émission à mes côtés,
12:31on vous a sorti un sondage qui date de février,
12:33mais c'est important de le rappeler au moment de ce débat.
12:36D'après un sondage, c'est ça pour CNews Europe, JDD en février,
12:40trois quarts des Français, 75%, estiment qu'il faut interdire la célébration d'un mariage
12:45lorsque l'un des époux est étranger en situation irrégulière.
12:48Et sur le plan politique, c'est intéressant, rappelez-vous,
12:52le sujet divise, les sondages révèlent que la gauche s'oppose majoritairement
12:58ou fermement comme vous le souhaitez Sabrina, à cette interdiction.
13:01Je vous laisse le mot.
13:03Au sein du Parti Socialiste, ils sont 43% à souhaiter cette interdiction
13:07et à droite, les électeurs des Républicains, entre autres, sont à 93% d'entre eux
13:11en faveur de l'interdiction.
13:12Voilà ce que ça veut dire.
13:14Mon cher Florian.
13:15Alors c'est très intéressant parce qu'on parle de flou juridique, etc.
13:18C'est bien de rappeler des choses aussi.
13:19Il faut rappeler ce fait-là, les Français le veulent.
13:22Pourquoi en fait ce n'est pas possible en l'état actuel des choses ?
13:24Parce que la Cour européenne des droits de l'homme a une jurisprudence
13:27et une interprétation du droit à la vie privée qui est absolument scandaleuse.
13:31Ça fait des décennies que ça ne fait que s'aggraver.
13:34Et ça fait qu'aujourd'hui, c'est considéré comme un droit fondamental
13:38de se marier, d'être régularisé une fois qu'on est marié
13:42et ensuite d'être naturalisé justement au nom de ce droit à la vie privée.
13:49Donc en fait, si on veut être sérieux sur le sujet,
13:51si on veut mettre fin à ces mariages blancs,
13:54c'est-à-dire que ce n'est pas en étant marié qu'on va être régularisé,
13:57ce n'est pas en étant marié qu'on va ensuite être naturalisé,
13:59que ce soit juste quelque chose qui va dépendre du mariage, pardon.
14:02Si on est vraiment sérieux sur ce point,
14:04si on veut arrêter qu'une personne en situation irrégulière puisse se marier,
14:09il faut en fait sortir de la CEDH.
14:11Et donc aujourd'hui, qu'on a des responsables politiques
14:13qui appellent de leur vœu des référendums,
14:16en fait c'est cette question-là qu'il faudrait poser
14:18parce que la CEDH, ça fait trop longtemps qu'elle nous met pieds et poings liés,
14:23qu'elle est en fait supérieure.
14:24Le droit de la Cour européenne des droits de l'homme est supérieur
14:26et il faut rappeler que ça ne ressort pas de l'Union européenne.
14:29Donc on peut tout à fait sortir de la CEDH
14:31sans absolument impacter notre relation avec l'Union européenne
14:34et en sortant, on pourrait s'affranchir de ce droit
14:37et enfin libérer aussi le Conseil constitutionnel
14:40d'accepter une loi nous permettant de passer ce type de mesures de bon sens.
14:45Parce qu'aujourd'hui, le Conseil constitutionnel,
14:47il est obligé d'appliquer le droit de la CEDH.
14:49Donc soyons sérieux, sortons de la CEDH
14:51pour pouvoir enfin appliquer ces mesures de bon sens.
14:54Kaima, très rapidement parce qu'on a beaucoup de sujets à évoquer aujourd'hui.
14:57Déjà le chemin quand on regarde en France même,
15:00on sait que ça a été adopté devant le Sénat.
15:03Il y a cette volonté justement de changer la loi
15:05pour interdire le mariage entre un ressortissant français
15:09et quelqu'un en situation irrégulière.
15:11Mais on voit après qu'effectivement,
15:13il y a toute la menace du Conseil constitutionnel aussi,
15:15ça peut passer par là.
15:17Et ensuite, l'autre instance.
15:19Mais moi, je veux quand même parler de la question des OQTF1,
15:22parce que ça avait été le cas précis de M. Ménard.
15:26Et dans ce cas-ci, je pense qu'il y a, non pas M. Ménard,
15:31mais ce vide juridique ou même cette idéologie,
15:34parce que c'est quelque chose d'idéologique aussi
15:36qui a conduit à tout ça.
15:37Je pense même que ça conduit à une irresponsabilité.
15:40Il y a quelque chose de très grave,
15:42parce que ça peut même être une menace à la sécurité nationale.
15:45Donc, ce n'est même plus juste une question administrative,
15:48c'est une question de sécurité des Français.
15:50Et je pense qu'il y a un levier là-dessus.
15:53Et ensuite, sur n'importe quoi, vous savez,
15:55c'est rare que je vais parler de ma vie privée,
15:58mais quand je suis venue en France,
16:00j'ai dû envoyer une batterie de papier de ci et de ça.
16:04Mais dans ce cas-ci, il n'y a pas de problème.
16:07Finalement, circuler, il n'y a rien à voir.
16:09Pour moi, c'est une incompréhension totale,
16:11mais je pense qu'il faut aller plus loin.
16:13Parce que je peux juste poser une question comme ça.
16:15Est-ce que si ce couple-là se mariait en Tunisie, par exemple,
16:19parce que l'amour est universel et n'a pas de frontières,
16:22est-ce que cet homme-là serait toujours d'accord pour épouser Madame ?
16:24C'est la question que je me pose.
16:25Non, il aurait déjà. Je vous dis que non.
16:27Dans la question, je vous connais par cœur, mon cher Bouyer.
16:29Alors, moi, je ne pose que des questions.
16:30Vous avez déjà la réponse.
16:32Sabrina Birlin-Bouyer est avec nous.
16:34On va évoquer encore un refus de tomber.
16:37On l'a appris ce matin.
16:38Ça s'est passé hier à Nancy.
16:40Et là, encore une fois, c'est un gendarme
16:42qui a été blessé après avoir été percuté volontairement
16:44par un motard.
16:45Et encore une fois, c'était un rodéo urbain.
16:48Encore un rodéo urbain.
16:49Encore.
16:50Ce vendredi soir, il est 21h15 à 9 Maisons.
16:52C'est près de Nancy.
16:53Lorsque des gendarmes tentent de contrôler le pilote d'une moto,
16:56une moto en plein rodéo urbain,
16:59vous l'avez dit, le motard refuse d'obtempérer,
17:02percute alors volontairement le gendarme
17:04à environ 50 km heure et il prend la fuite.
17:07Les gendarmes déploient alors un gros dispositif
17:09pour retrouver le fuyard.
17:11Mais parlons de l'état de santé de ce gendarme blessé.
17:14Il souffre d'une fracture ouverte à la jambe droite.
17:17Il a subi plusieurs interventions au bloc opératoire hier soir.
17:20Heureusement, ces jours ne sont pas en danger.
17:23En attendant, une enquête a été confiée
17:25à la brigade de recherche de Nancy.
17:27Le suspect, lui, n'a pas encore été identifié.
17:29Et je vous rappelle qu'en France, 70 refus d'obtempérer
17:32sont recensés chaque jour.
17:34Le ministère de l'Intérieur précise qu'en 2024,
17:36près de 25 000 délits de refus d'obtempérer
17:39ont été constatés.
17:41Samina, là encore, c'est la période des rodeos urbains.
17:44C'est le marronnier.
17:46Les beaux jours arrivent et on ne solutionne toujours pas.
17:49Et au centre, il y a encore les forces de l'ordre,
17:51les policiers, les gendarmes.
17:53Une pensée pour le pompier aussi.
17:56Oui, bien sûr.
17:58N'oublie pas les pompiers.
18:01Je l'avais dit quand j'étais en fonction.
18:04On avait eu ce débat.
18:06Je vais répondre aussi à Florian comment ça se passe.
18:08Parce qu'après, il y a aussi la capacité de faire.
18:11Quand le débat que nous avions eu avec Gérald Darmanin,
18:14pas entre lui et moi,
18:16mais entre le ministère de l'Intérieur et le Parlement,
18:19où on avait pris l'exemple en Angleterre,
18:22on a le droit, vous savez, que le véhicule puisse...
18:25Le contact tactique.
18:27Absolument, le contact tactique.
18:29Se posent dans notre droit des millions de questions.
18:31C'est-à-dire que si on fait ça, selon notre droit,
18:34il y aurait pour le policier qui irait au contact
18:37une mise en examen d'office.
18:39Donc mettez-vous à la place...
18:41Moi, je vous dis où on en est.
18:43L'état de notre droit, et c'est comme ça,
18:45ce n'est pas de ma faute, ce n'est pas vous qui l'avez créé,
18:47c'est le droit français.
18:49On a créé un droit qui protège plus ceux qui se comportent mal
18:51que ceux qui se comportent bien.
18:53Est-ce que c'est de ma faute ? Non.
18:55Est-ce que c'est de l'avortement ? Non plus.
18:57En revanche, est-ce que nous, on est capables de changer les choses ?
18:59Oui, mais encore une fois, regardez l'état de l'hémicycle.
19:02Parce que vous ne pouvez pas faire de loi sans parlementaire.
19:04Dès que vous dégainez un 49.3,
19:06vous n'avez pas accès de dictateur.
19:08Je vous donne aussi l'état de la société française.
19:10Ce qui n'a pas empêché de faire quand même passer le 49.3.
19:13Ce qui n'a pas empêché de passer,
19:15mais rappelez-vous le coup politique.
19:17Rappelez-vous le coup politique.
19:19On parle encore de la réforme des retraites,
19:21comme si on était dans un état dictatorial
19:23et qu'Elisabeth Borne serait une dictatrice.
19:25Vous pensez vraiment que sur ce sujet-là,
19:27par exemple, le RN aurait voté contre vous ?
19:29Non.
19:31Le truc, c'est que moi, je me rappelle très bien
19:33de ce débat où nous avons eu des tas
19:35de rencontres avec l'ADL-PAJ,
19:37qui est l'entité qui nous permet
19:39de fabriquer la loi au ministère de l'Intérieur.
19:42Et à un moment donné,
19:44je pense qu'il faut tout reprendre en profondeur.
19:46Moi, je vous le dis,
19:48j'ai toujours été pour qu'on protège plus nos policiers,
19:50dire que ce n'est pas le policier
19:52qui doit être d'office,
19:54mis en examen,
19:56ou bien présumé coupable,
19:59mais plutôt présumé innocent.
20:01Essayez d'avoir ce débat dans l'hémicycle.
20:03Regardez cette histoire de Ranci,
20:05où on a ces deux motards agressés.
20:07On voit la vidéo,
20:09qui est très orientée,
20:11parce que quand on voit la vidéo,
20:13on ne voit pas qu'il y a 60 jeunes, en furie,
20:15qui veulent s'attaquer à ces deux motards.
20:17Vous prêchez une convaincue, Thierry.
20:19Moi, j'ai passé mon temps, quand j'étais ministre,
20:21à défendre nos préfets, nos policiers, nos gendarmes.
20:23Vous avez vu ce qu'il s'est passé ?
20:25Clémentine Autain est monté au créneau,
20:27scandale, etc.
20:29Je vais vous raconter une petite anecdote.
20:31Quand un policier se fait piquer son ordinateur,
20:33c'est le premier à partir en courant
20:35dans un commissariat et à demander
20:37à ce que justice soit faite
20:39et que son préjudice soit réparé.
20:41Je fais l'allusion, je vous laisse deviner.
20:43T'as commencé par quelle lettre ?
20:45Ah là là !
20:49Pour vous dire qu'en réalité,
20:51je dis toujours qu'on a les élus qu'on mérite.
20:53Parce que c'est ça, notre réalité.
20:55On a un hémicycle qui représente
20:57ce qu'est la société française.
20:59C'est la chose qui a été faite par Gabriel Attal
21:01de s'allier à LFP lors des dernières élections légitimes.
21:03Il ne s'est pas allié.
21:05Bien sûr que si.
21:07C'est de la manipulation pure et simple
21:09du vote des Français.
21:11Quand on décide de retirer des candidats,
21:13on manipule le vote.
21:15Désolé.
21:17On avance.
21:19On avance les amis.
21:21Parce qu'on a beaucoup de sujets.
21:23Vous parliez de l'évocation des élus.
21:25On est d'ailleurs avec
21:27un maire d'une commune.
21:29Un policier qui a été percuté.
21:31Pensez pour lui et sa famille.
21:33On parlait du problème
21:35de la maire de Bourg-les-Valences.
21:37On va retrouver un autre maire qui est avec nous
21:39qui s'appelle Christophe Kignoux, maire
21:41du Mézieux.
21:43Bonjour Christophe Kignoux.
21:45Merci d'avoir accepté notre invitation.
21:47On va parler de cette affaire
21:49qui fait polémique dans votre commune.
21:51On annonce la présence d'un prédicateur
21:53de la mouvance islamiste qui doit tenir une conférence.
21:55Vous avez décidé d'interdire cet événement.
21:57Mais vous êtes fait retoquer par le tribunal
21:59administratif. Racontez-nous ce qui s'est passé.
22:01Là aussi, il faut avoir du courage pour être maire.
22:03Racontez-nous. Bonjour et merci d'avoir accepté
22:05de témoigner, Christophe Kignoux.
22:07Merci à vous. J'étais sur une manifestation municipale.
22:09Vous êtes dans un cadre plutôt idyllique.
22:11La ville de Mézieux, on n'est pas
22:13partout comme ça. Il y a aussi des quartiers difficiles.
22:15Il y a d'ailleurs eu une pluviade cette semaine chez vous.
22:17La semaine dernière.
22:19C'est ça.
22:21C'est des moments difficiles.
22:23Il se trouve que
22:25dans ma ville, un prédicateur
22:27qui a un salon souhaite
22:29se tenir et avec
22:31très clairement
22:33des atteintes très fortes
22:35à la République. C'est un salon
22:37qui s'appelle Aux Sources
22:39avec des propos
22:41anti-républicains avérés.
22:43Après le contact
22:45avec la préfecture, on est tous d'accord que
22:47ça n'a pas lieu
22:49d'avoir...
22:51Ce salon n'a aucune raison d'exister
22:53sur le territoire de la République française.
22:55Je prends un arrêté d'interdiction
22:57en accord avec la préfecture.
22:59Nous sommes...
23:01Nous prenons
23:03un arrêté et
23:05par la suite, le tribunal administratif
23:07hier annule cet arrêté
23:09et permet à la manifestation de se tenir.
23:11C'est intolérable.
23:13Intolérable de finalement
23:15tout mettre en place pour tenir
23:17les supports de la République
23:19et de voir que derrière,
23:21la justice, finalement,
23:23met à mal les initiatives.
23:25Comme si ça ne suffisait pas,
23:27le même jour, cette même
23:29justice annule un arrêté
23:31anti-regroupement à la demande de la Ligue des Droits de l'Homme
23:33ce qui m'empêche d'avoir
23:35des actions concrètes
23:37contre les regroupements et évidemment,
23:39vous savez bien de quoi on parle
23:41quand on parle de regroupements dans les villes.
23:43C'est-à-dire que ce prédicateur va pouvoir
23:45tenir son discours.
23:47Il est connu en plus
23:49en toute liberté et en toute
23:51légalité.
23:53Exactement et que force
23:55à la loi et
23:57au travers du jugement du tribunal administratif
23:59mais finalement
24:01le travail des élus locaux est complètement
24:03balayé d'un revers de main
24:05sur un référé du
24:07tribunal.
24:09Ça vous révolte, je suppose.
24:11Ça me révolte parce que
24:13franchement, avec mes collègues
24:15dans la métropole de Lyon,
24:17on travaille énormément.
24:19On met en place tout ce qu'on peut pour tenir
24:21à la fois sur les éléments de sécurité,
24:23on augmente les effectifs de police
24:25de façon très importante, on met à disposition
24:27la police nationale des moyens
24:29de vidéoprotection extrêmement
24:31forts. Moi j'ai d'ailleurs fait un nouveau poste
24:33de police municipale avec un nouveau CSU
24:35donc on donne tous les moyens. Mais si
24:37une fois que les moyens sont faits,
24:39que l'on attrape les personnes, elles sont
24:41relâchées, que la justice ne suit pas
24:43la justice agit contre nous
24:45en nous empêchant
24:47de tenir
24:49l'ordre, la discipline
24:51mais surtout les valeurs de la république
24:53dans nos communes, ça ne peut pas durer comme ça.
24:55Merci Christophe Quignot,
24:57merci pour votre témoignage
24:59vous avez un joli cadre, ça a l'air assez sympathique
25:01d'ailleurs, vous renvoyez nous du soleil.
25:03Voilà,
25:05c'est ce qu'on disait ça, on est dans la réalité
25:07on est dans du concret.
25:09Il prend un arrêté, il se fait retoquer,
25:11pas par la préfète,
25:13le tribunal administratif.
25:15Il se fait retoquer, le prédicateur va pouvoir...
25:17Et la préfète l'avait suivi, en plus je connais très bien
25:19la préfète. C'est ça la réalité aujourd'hui.
25:21Notre réalité, mais c'est la justice.
25:23Comment vous voulez que quelqu'un comme moi
25:25la justice a pris
25:27un arrêté, qu'est-ce qu'on fait ?
25:29Qu'est-ce qu'on fait ? A part
25:31continuer de se battre, en tout cas
25:33je ne connais pas cet élu mais je connais
25:35quand même la motivation des élus, je pense
25:37que c'est pas parce que la justice en tout cas
25:39a retoqué qu'il faut arrêter le combat.
25:41Elle a fondé...
25:43Il faut regarder en fait, il faut regarder
25:45sur quel fondement, comment elle a motivé
25:47cette décision, il faut reprendre les motivations
25:49de la décision et l'attaquer.
25:51Et vous savez les français ils en ont ras-le-bol de ça.
25:53Ils en ont ras-le-bol quand on les interroge.
25:55Ils en ont ras-le-bol.
25:57Je suis parfaitement d'accord avec ce qui a été dit,
25:59on a l'affaire à une justice
26:01qui est complètement politisée.
26:03On est ici dans le cadre de la lutte
26:05contre l'islamisme, on est dans un pays
26:07où Samuel Paty est mort,
26:09où vous avez des tas de victimes
26:11de l'islamisme et vous avez une justice
26:13qui n'est pas vent debout
26:15pour lutter contre ce phénomène.
26:17En outre, votre invité a parlé
26:19de valeurs anti-républicaines
26:21mais c'est des valeurs sexistes.
26:23Ce sont des valeurs anti-sionistes, voire des valeurs
26:25anti-sémites. Et comment voulez-vous
26:27que dans ce pays, on arrive
26:29à lutter contre l'anti-sémitisme
26:31si on n'est pas ferme sur cette question ?
26:33Et j'aimerais revenir sur ce que vous avez dit tout à l'heure.
26:35Sombrer un petit peu
26:37dans la petite politique politicienne
26:39mais sur Gabriel Attal.
26:41J'aime beaucoup Gabriel Attal, je trouve qu'il a
26:43beaucoup de talent. Simplement, quand
26:45au second tour des législatives,
26:47vous appelez à voter
26:49pour la France insoumise,
26:51pour faire front contre
26:53le rassemblement national,
26:55d'ailleurs, parenthèse,
26:57le rassemblement national était à la marche contre l'anti-sémitisme,
26:59la France insoumise n'y était pas.
27:01Finalement, vous donnez des gages également
27:03à l'islamo-gauchisme et ça,
27:05politiquement, c'est un petit peu compliqué.
27:07D'ailleurs, regardez dans les sondages, madame.
27:09Quand vous regardez dans les sondages, aussitôt
27:11que Gabriel Attal a pris cette décision,
27:13il a baissé, notamment au sein de
27:15l'électorat de droite. En outre, petite
27:17parenthèse aussi, quand M. Macron
27:19refuse d'aller à la marche contre l'anti-sémitisme,
27:21qui était une marche véritablement
27:23où toute la France qui lutte contre l'anti-sémitisme
27:25devait être réunie, il envoie un
27:27très mauvais signal. Donc il faut, si vous voulez, être
27:29cohérent, il faut être uni face à
27:31l'islamisme, face à l'anti-sémitisme
27:33et j'aimerais bien que les
27:35dirigeants de notre pays, que les hommes
27:37politiques soient à la hauteur
27:39des choses et ne soient pas dans la petite
27:41politique politicienne en train de préparer
27:43l'après. Et je le dis d'autant plus que j'ai beaucoup de respect
27:45pour M. Attal, j'ai beaucoup de respect
27:47pour M. Macron et ils m'ont tous les deux déçu.
27:49Florian, ça vous répondra, mais
27:51Florian et Karim.
27:53Sur le sujet ici, il faut
27:55dire, madame la ministre a mentionné
27:57les modifications pour interdire
27:59le festival. En fait, il se trouve
28:01le salon et probablement que...
28:03Ce n'est pas pour interdire le salon, c'est pour interdire
28:05la présence de ce prédicateur.
28:07Le trouble à l'ordre
28:09public, en fait, il n'est pas toujours facile à caractériser.
28:11C'est pour ça qu'au millénaire, nous, on avait proposé
28:13d'instaurer un délit d'intelligence
28:15avec l'islamisme qui, là, serait bien
28:17mieux caractérisé et qui permettrait à la
28:19justice de beaucoup plus facilement
28:21reconnaître ça et de pouvoir
28:23agir derrière et de donner
28:25la puissance à l'exécutif
28:27d'agir contre
28:29ces personnes qui prêchent la haine,
28:31qui prônent
28:33vraiment l'action anti-républicain,
28:35tout ce qu'on veut. Donc, il faut être
28:37sérieux face à l'islamisme, il faut mener
28:39une guerre à l'islamisme et donc, pour ça, il faut que
28:41les prédicateurs qui passent des
28:43idéologies vraiment
28:45néfastes et anti-françaises
28:47soient mis hors d'état de l'Union.
28:49Certains pays arabes, pardon, l'ont fait, ont interdit...
28:51Regardez l'Arabie saoudite. Exactement.
28:53Interdisant les frères musulmans.
28:55Par exemple aussi.
28:57On ne peut pas taxer l'Arabie saoudite.
28:59Donc, ils l'ont interdit.
29:01Dissolvons les frères musulmans.
29:03Mes amis, vous savez quoi ?
29:05C'est la pause.
29:07Merci de nous suivre, merci d'être aussi
29:09nombreux et merci de votre grande fidélité
29:11sur CNews, première chaîne d'information. Faut-il
29:13le rappeler. Merci encore, ça nous fait très plaisir.
29:1712h30.
29:19On continuait de débattre pendant
29:21cette pause publicitaire. J'ai failli me
29:23faire piéger. Mais comment
29:25pouvais-je vous oublier, ma chère ? Félicités.
29:27Puisqu'on va faire un nouveau tour dans l'information avant de poursuivre
29:29nos débats avec nos invités qui sont
29:31en très grande forme. Merci Thierry.
29:33Rebonjour à tous. Bruno Retailleau
29:35et Laurent Wauquiez ont bouclé hier
29:37leur campagne respective pour
29:39la présidence des Républicains.
29:41Enfermer ou renvoyer les OQTF, arrêter
29:43l'assistanat en limitant l'ERSA
29:45à deux ans, resserrer les critères de naturalisation
29:47des étrangers ou encore prendre
29:49comme modèle la politique migratoire italienne.
29:51Tous deux ont taxé leur promesse
29:53très à droite pour séduire les plus de
29:55120 000 adhérents du parti
29:57à les départager
29:59dès demain. En Ukraine, une attaque
30:01d'un drone russe sur un mini-bus
30:03transportant des civils a fait 9 morts
30:05et 4 blessés dans le nord de l'Ukraine.
30:07Une frappe qui survient au lendemain de
30:09discussions entre les délégations russes et ukrainiennes
30:11en Turquie mais qui n'ont pas
30:13permis d'aboutir à un accord de cesser le feu.
30:15Malgré la pression que tentent d'exercer
30:17les alliés de Kiev en menaçant Moscou
30:19pour des nouvelles sanctions, les hostilités
30:21se poursuivent sur le terrain.
30:23Et puis on termine ce tour de l'information
30:25avec ces images de New York en délire
30:27pour la victoire des Knicks au
30:29play-off NBA contre les Boston Celtics
30:31ce qui leur donne les clés
30:33de leur première finale de conférence NBA
30:35depuis 2000. Cela faisait
30:37en effet 25 ans qu'ils l'attendaient
30:39et dès les derniers coups de sifflet
30:41en quelques minutes, une marée orange
30:43et bleue a pris possession de la 7e avenue
30:45de Manhattan. Des milliers de fans
30:47ont envahi les rues de New York
30:49pour célébrer cette belle victoire.
30:51Et vous remarquerez
30:53qu'ils n'ont pas tout cassé.
30:55On peut être heureux et rien qu'à ça aussi.
30:57Vous savez pourquoi ça nous touche ?
30:59Parce que là-bas, à mon avis, quand ils ont envie de brûler un truc
31:01ils réfléchissent trois fois avant de le faire.
31:03Ce qui n'est pas le cas.
31:05Moi ça me fait plaisir parce qu'on a un point commun
31:07et moi c'est qu'on est passionnés de basket.
31:09C'est vrai ?
31:11Et moi de volleyball.
31:13Je ne suis pas passionnée de foot parce que je suis narcée.
31:15Faites attention.
31:17Sabrina Aristigoubach est avec nous.
31:19Ancienne secrétaire d'Etat à la Ville.
31:21Et à la Citoyenneté.
31:23Et Marseillaise.
31:25Kévin Bossuet est avec nous.
31:27Karim Aboui est avec nous.
31:29Florian Gérard-Mercier est avec nous.
31:31Et Sabrina Birlin-Bouillet est toujours avec nous.
31:33On va parler de Gérald Darmanin.
31:35Le Gardien des Sceaux
31:37est attendu aujourd'hui
31:39du côté de la Guyane.
31:41C'est un peu la porte d'entrée de la cocaïne
31:43vers l'Europe chaque année.
31:45Dix mille passeurs
31:47transportent de la drogue depuis la région
31:49vers l'Hexagone.
31:51Les forces de l'ordre sont sur le qui-vive.
31:53On voit tout cela avec Corentin Alonso.
31:55On en parle et on verra
31:57quels sont les objectifs et les attentes
31:59de cette visite.
32:03Pour lutter contre les mules,
32:05c'est personne payée pour transporter de la drogue
32:07entre Cayenne et Paris.
32:09Le dispositif 100% contrôle des passagers
32:11a été mis en place en octobre 2022
32:13à l'aéroport Félix-Eboué.
32:15En cas de suspicion,
32:17un individu peut se voir refuser l'embarquement.
32:19Le dispositif opérationnel
32:21mobilise quotidiennement 35 effectifs
32:23du service de la police aux frontières
32:25dont 12 enquêteurs chargés de notifier
32:27aux intéressés un arrêté d'interdiction d'embarquer
32:29pour un délai de cinq jours.
32:31Selon le bilan de la Direction régionale
32:33des douanes de Guyane,
32:35plus de 2935 kilos de stupéfiants
32:37ont été saisis en 2024
32:39contre 571 kilos en 2023.
32:41Les narcotrafiquants
32:43se tournent désormais vers
32:45les aéroports des Antilles.
32:47Au Sénat ce mercredi, Bruno Retailleau
32:49a annoncé élargir le dispositif
32:51anti-mules à la Martinique.
32:53Au niveau de l'aéroport,
32:55dès ce week-end, 100% de contrôle
32:57sur l'ensemble des passagers
32:59pour détecter les mules.
33:01Cette zone n'est pas sous contrôle
33:03mais croyez-moi, nous refusons la fatalité.
33:05L'Office français de la drogue
33:07a estimé que 55% du total
33:09des saisis avait maintenant
33:11comme provenance géographique
33:13la zone caribéenne.
33:15Sabrina, je commence avec vous.
33:17Il y a des attentes, évidemment.
33:19La vôtre.
33:21C'est vrai.
33:23Je ne suis pas habitué
33:25à avoir deux Sabrina en même temps.
33:27De chaque côté.
33:29C'est bien.
33:31C'est vrai, aller rire un petit peu
33:33avant de traiter un sujet aussi grave.
33:35Alors, plusieurs choses.
33:37Gérald Darmanin a quand même été le ministre de l'Intérieur
33:39qui tout de suite s'était tourné vers l'international
33:41en tant que ministre de l'Intérieur pour la lutte
33:43contre le trafic de drogue.
33:45N'oubliez pas que la lutte contre le narcotrafic
33:47a été prise à l'époque
33:49vraiment à bras-le-corps.
33:51Et il avait compris très tôt
33:53que s'il ne se tournait pas vers l'international
33:55je parle par exemple de Dubaï
33:57où il savait, où il avait dit très tôt
33:59les narcotrafiquants se planquent à Dubaï
34:01donc il faut aller les chercher là-bas.
34:03J'ai aussi nommé un procureur, ce qui a été fait
34:05de l'autre côté, la Guyane
34:07qui est la porte d'entrée.
34:09Je me rappelle lorsque
34:11nous étions au ministère de l'Intérieur
34:13et en même temps
34:15si je puis dire, Gabriel Attal
34:17lorsque j'étais aussi...
34:19Vous avez quelques restes.
34:21C'est plus fort que moi.
34:23J'avais par exemple dans une loi
34:25sur laquelle j'étais responsable de texte
34:27sur le PJL des douanes.
34:29Rappelez-vous, nous avons réformé
34:31les douanes, le droit des douanes
34:33et où on avait par exemple décidé
34:35d'avoir des portiques de partout
34:37qui contrôlaient tous les containers
34:39qui rentraient sur le sol français.
34:41Donc en réalité, c'est une politique de longue haleine
34:43et ça nécessite des moyens
34:45phénoménaux et surtout
34:47elle ne peut pas se faire seule. La France toute seule
34:49ce n'est pas possible. C'est une lutte internationale.
34:51Et je reviens à mon premier propos
34:53qui était aussi de dire, j'avais dit
34:55pas de consommateurs, pas de dealers.
34:57Je n'ai pas changé d'avis. Le Président de la République
34:59l'a rappelé la dernière fois. Notre sujet
35:01c'est que si vous n'avez pas de consommateurs
35:03donc d'acheteurs, vous n'avez pas de vendeurs.
35:05C'est comme ça aussi que ça marche. C'est-à-dire que
35:07plus on achète de la drogue, plus vous favorisez
35:09le trafic de drogue, tous ceux.
35:11Et je l'avais dit, je me rappelle
35:13de quoi on m'avait taxé d'extrême droite, de nazi
35:15j'avais eu droit à tous les noms d'oiseaux.
35:17Je viens d'un quartier à Marseille
35:19dans le 3e arrondissement, pas loin de la Belle de Mai
35:21où la French est née.
35:23Donc moi je sais exactement de quoi je parle.
35:25J'ai grandi avec. À un moment donné
35:27on doit travailler
35:29très très fortement, je n'ai pas changé d'avis, sur
35:31comment est-ce qu'on accompagne les consommateurs
35:33pour qu'ils arrêtent de consommer, non pas
35:35favoriser leur consommation.
35:37Puisque je suis, voilà, quand on voit
35:39les salles de shoot, moi je m'étais opposée
35:41à l'ouverture de la salle de shoot à Marseille
35:43boulevard de la Libération. Pareil, je vous dis
35:45le combat politique, moi j'invite tout le monde
35:47autour du plateau, un jour de s'engager en politique.
35:49Je vous promets que
35:51tout ce qu'on a envie de faire et tout ce qu'on peut faire.
35:53Juste qu'on commente, ça ne nous donne pas de raison.
35:55C'est plus confortable.
35:57C'est plus confortable d'être commentateur si vous voulez.
35:59Vu ce que j'ai vécu, je vous garantis que
36:01votre place est plus confortable que la mienne.
36:03Je vous confirme.
36:05Mais ça ne vous échappe pas quand même
36:07que les trafiquants de drogue,
36:09ils achètent aussi et
36:11ils vont acheter même une partie
36:13de la jeune génération pour en faire
36:15de futurs consommateurs. Donc ça va
36:17oui dans les deux sens, sur la prévention,
36:19sur l'accompagnement, mais à la base
36:21aussi c'est que souvent, vous avez des trafiquants
36:23qui vont donner de la drogue gratuitement.
36:25Ils vont aller dans certains quartiers.
36:27Il y a aussi cette logique.
36:29Ils font du market.
36:31D'où le fait que si vous embauchez
36:33des mineurs, je trouve que
36:35ça devrait être considéré comme
36:37de la traite d'être humain.
36:39Avec Gérald Darmanin, on a été les premiers
36:41à le dire. La traite d'être humain
36:43rentrée dans notre code pénal sur le trafic
36:45de drogue, sur le narcotrafic.
36:47Évidemment que c'est de la traite d'être humain quand vous prenez un gamin
36:49de 14 ans pour lui faire vendre de la drogue.
36:51C'est de la traite d'être humain.
36:53Il faut qualifier les choses, il faut les nommer.
36:55Vous savez,
36:57on peut tout me reprocher.
36:59Sauf de ne pas dire les choses comme elles sont.
37:01Sauf que quand j'avais dit, peut-être
37:03sur votre plateau, que les parents
37:05étaient responsables de leur enfant mineur
37:07et qu'ils devaient fouiller dans le téléphone portable
37:09de leur enfant parce qu'à un moment donné, leur enfant
37:11était exposé sur les réseaux sociaux et que leur intimité
37:13était violée sur les réseaux sociaux.
37:15Pareil, je me suis traité de nazi, d'extrême droite.
37:17Pareil,
37:19honnêtement, nommez les choses et les outils
37:21et la volonté politique pour le faire.
37:23Je l'ai, on l'a, mais il faut voir
37:25les oppositions, moi je me rappelle,
37:27de 15 jours de harcèlement
37:29médiatique sur les réseaux sociaux
37:31parce que j'avais osé dire que les parents
37:33en France étaient responsables
37:35de leur enfant mineur.
37:37Vous voyez, madame,
37:39ce que ça fait d'être traité de nazi,
37:41d'extrême droite à longueur de temps,
37:43tout simplement parce qu'on est dans le réel,
37:45parce qu'on décrit les choses comme
37:47elles sont, et vous avez parfaitement raison,
37:49s'il y a des dealers, c'est qu'il y a des consommateurs.
37:51Et là, vous avez des amendes forfaitaires
37:53qui sont mises en place qui ne sont majoritairement
37:55pas payées, peut-être qu'il faut aller
37:57vers des peines beaucoup plus
37:59compliquées. Je suis pour un durcissement total
38:01sur le narcotrafic.
38:03Toutes les lois qu'on a pu essayer
38:05de passer, tous les débats, tout ce que moi
38:07j'ai pu apporter. En tout cas, quand j'étais en fonction,
38:09on l'a fait, mais encore une fois,
38:11regardez les oppositions, les frères,
38:13mais même les frères juridiques et législatifs.
38:15Ce n'est pas juste
38:17des oppositions politiques.
38:19Karima?
38:21Aujourd'hui, ce n'est pas de faire le procès
38:23ou pas ça, c'est d'essayer de voir
38:25justement quelles sont les lacunes,
38:27quels sont les problèmes. Il y a cet enjeu
38:29de prévention, d'accompagnement, mais sur le fait,
38:31je pense que le fait le plus important
38:33aussi, c'est sur cette lutte au
38:35narcotrafic et sur
38:37l'application des peines aussi.
38:39On sait qu'on a un problème de place,
38:41de prison, mais il y a aussi
38:43toute cette idée autour que, justement,
38:45il y a ce sentiment un peu d'injustice
38:47de se dire que les personnes, finalement,
38:49oui, il y a des personnes qui vont être condamnées,
38:51mais pour combien de temps? Ce n'est pas dissuasif.
38:53Et toute la réforme aussi
38:55sur la délinquance, ça diminue.
38:57Au moins, il y a eu
38:59une bataille dans la Guyane.
39:01J'estime aussi qu'il faut mener une bataille
39:03culturelle, parce que ce qui vient
39:05de la Guyane, c'est de la cocaïne. Il y a un très bon
39:07rapport parlementaire qui est sorti en 2020
39:09qui a montré que 20 %
39:11de la cocaïne consommée en France
39:13vient notamment de
39:15la Guyane. Et on a l'impression
39:17qu'on banalise cela de manière
39:19incroyable. Il y a
39:21en France, par an, en
39:232023, un million de
39:25consommateurs de cocaïne, avec des
39:27conséquences qui sont désastreuses.
39:29Des conséquences, notamment des risques
39:31d'AVC, des conséquences
39:33neurologiques, des conséquences psychiques.
39:35D'ailleurs, vous allez interroger
39:37notamment des urgentistes qui vous disent qu'il y a
39:39de plus en plus, au sein des urgences, des gens
39:41qui font des overdoses de cocaïne. Et là,
39:43peut-être, en effet, qu'il faut faire davantage
39:45de prévention. Et je vous rejoins sur un point,
39:47Madame. La prévention doit être faite
39:49également pour, à destination
39:51des gamins de 12, 13, 14 ans,
39:53qui se laissent embarquer dans ce trafic.
39:55Et c'est pour ça qu'on a souvent débattu sur ces
39:57plateaux de mexicanisation. À partir
39:59du moment où vous détournez de l'école
40:01des gamins de 12, 13, 14 ans,
40:03vous êtes dans une forme de mexicanisation.
40:05Et je ne parlerai pas, ici,
40:07de la corruption qui touche également
40:09beaucoup de collectivités locales.
40:11Et ça, c'est dramatique.
40:13Et on évoquait hier cette enquête
40:15d'Europol qui est très inquiétante.
40:17J'avais porté la prévention
40:19contre la délinquance, Thierry.
40:21Et Kévin fait très bien de le rappeler.
40:23Vous savez que c'est un mot qui est réapparu
40:25quand je suis arrivée. Que personne ne parlait de prévention
40:27de la délinquance.
40:29Le sujet, ce n'est pas la prévention.
40:31C'est la répression. Il faut réprimer la consommation.
40:33Il faut réprimer les narcotrafiquants.
40:35Et là, c'est pas...
40:37On a les prisons de haute sécurité.
40:39C'est un très bon début.
40:41Maintenant, étant Guyane, mais réouvrons
40:43le bannier canyenne.
40:45Les narcotrafiquants,
40:47il faut les traiter comme des terroristes.
40:49C'est ça. Mais non.
40:51C'est la réalité. Il faut traiter les narcotrafiquants
40:53comme des terroristes.
40:55Florian n'a pas évoqué sa pyramide.
40:57J'ai failli le dire.
40:59Déjà, les prisons de haute sécurité.
41:01Alors, Florent, je vais vous donner un cas concret.
41:03Il faut fabriquer une prison.
41:057 ans pour fabriquer une prison.
41:07Mais de quoi vous avez besoin ?
41:09Et les permis de construire
41:11sont donnés par qui ?
41:13Vous savez combien de temps on a mis à reconstruire Notre-Dame ?
41:15On est pour des lois d'exception,
41:17précisément pour pouvoir reconstruire des prisons,
41:19mettre en place ce qu'il faut.
41:21Je vais vous donner un truc.
41:23J'avais donné une idée au Parlement
41:25de dire que je fais des opérations d'intérêt national
41:27que ce soit sur les prisons,
41:29sur le logement social,
41:31qui nous permet en réalité de garder notre cohésion nationale.
41:33Vous savez ce qu'on m'a répondu ?
41:35Ah non, ce n'est pas possible,
41:37on ne peut pas tout imposer aux élus locaux.
41:39Parce que vous avez aussi ce débat-là.
41:41Une opération d'intérêt national,
41:43quand j'ai eu à gérer Marseille-en-Grand,
41:45j'avais 650 millions d'euros sur la rénovation urbaine.
41:47Je voyais que ce n'était pas déployé
41:49et donc j'avais proposé qu'à Marseille
41:51soient faits 10 opérations d'intérêt national
41:53et pourquoi ? Ça veut dire quoi ?
41:55C'est plus le maire qui a la main sur le permis de construire,
41:57c'est bien le préfet, donc l'État.
41:59Je viens de rappeler Notre-Dame,
42:01mais moi je vous rappelle aussi le PGL,
42:03reconstruction post-émette.
42:05On a permis de déroger à travers le PGL reconstruction
42:07aux droits de l'urbanisme,
42:09aux codes de l'urbanisme,
42:11aux codes des marchés publics.
42:13On a des codes tellement
42:15difficiles à bouger
42:17qu'on est capable, vous avez raison,
42:19mais dès que vous voulez parler,
42:21moi je pense que ça ne doit pas être l'exception,
42:23mais que la généralité ça doit être ça.
42:25Ça veut dire qu'on doit permettre
42:27de reconstruire de vite. Par exemple,
42:29quand on veut construire une prison, on ne doit pas prendre 7 ans.
42:31Quand on veut faire une usine, je vais vous dire,
42:33faites une usine de batterie, vous verrez, vous mettrez 7 ans pareil.
42:35Donc je pense qu'on doit, sur le problème
42:37de la simplification, parce que là on parle de la simplification,
42:39mais en réalité ça doit
42:41devenir la norme et non pas l'exception.
42:43Vous avez raison, mais on a été capable de le faire.
42:45Dernier sujet
42:47sur lequel j'aimerais vous faire réagir, c'est un sujet
42:49de société qui touche mon club de cœur.
42:51Ah non, ça c'est fondamental.
42:53C'est important.
42:55C'est l'Olympique de Marseille.
42:57Avant que ce soit Raviot,
42:59l'ancien capitaine de l'Olympique de Marseille,
43:01c'est Valentin Rongier, qui a été formé où ?
43:03Au FC Nantes.
43:05Un but à zéro pour moi.
43:07On va parler de football, mais pas le foot que l'on aime.
43:09Évidemment, puisque c'est la dernière journée
43:11du champion de Ligue 1.
43:13Dernière journée placée sous le signe
43:15de la lutte contre l'homophobie.
43:17Il se trouve qu'un des attaquants vedettes
43:19du FC Nantes refuse
43:21de jouer, tout simplement parce que ça ne correspond
43:23pas à ses convictions.
43:25On va en parler avec Corentin Lonzo et Anaïs Boché.
43:29Il ne foulera pas la pelouse ce soir.
43:31Pour la troisième année consécutive,
43:33l'international égyptien
43:35Mostapha Mohamed refuse d'arborer
43:37un flocage arc-en-ciel, symbole de la lutte
43:39contre l'homophobie.
43:41Je crois au respect mutuel, au respect que nous devons
43:43aux autres, mais aussi au respect que nous nous devons
43:45à nous-mêmes et à nos croyances. Pour ma part,
43:47il y a des valeurs profondes, enracinées, liées à mes racines
43:49et à mes croyances, ce qui rend ma participation
43:51à cette initiative difficile.
43:53Ce choix est personnel, ce n'est pas par rejet
43:55ou jugement.
43:57Pourtant, son club, le FC Nantes, jouera
43:59un match crucial pour se maintenir en Ligue 1
44:01à domicile contre Montpellier.
44:03Le club va sanctionner financièrement le joueur
44:05et reverser la somme à une association.
44:07Selon Johan Lemaire, qui organise
44:09des ateliers de sensibilisation au sein des clubs,
44:11l'homophobie dans le football s'intensifie.
44:13On se rend compte, depuis plusieurs années,
44:15ça monte, ça monte, ça monte.
44:17C'est-à-dire que la tolérance augmente
44:19dû aux religions,
44:21à leur tradition,
44:23à leur culture,
44:25à leur éducation.
44:27Puis, il l'affirme,
44:29il le revendique,
44:31il l'annonce.
44:33Il essaie presque de passer pour un héros
44:35en disant non au lobbying
44:37ou quoi que ce soit.
44:39Donc, c'est décevant, ça montre
44:41un très mauvais exemple pour la jeunesse.
44:43Chaque année, plusieurs joueurs prétextent
44:45des blessures pour rester au vestiaire
44:47après avoir apporté les couleurs arc-en-ciel.
44:51Je suis persuadé que ça allait vous faire réagir,
44:53mais d'abord, des réactions politiques.
44:55D'abord, celle de Jordane Bardella.
44:57Je suis homophobe
44:59car islamiste aurait été
45:01plus concis et plus clair,
45:03dit Jordane Bardella.
45:05Autre réaction, celle de Aurore Berger.
45:07Que nous dit Aurore Berger dans La République française ?
45:09La foi n'est pas et ne sera jamais
45:11au-dessus de la loi.
45:13L'homophobie n'est pas une sensibilité
45:15c'est un délit.
45:17La Ligue a pris une initiative essentielle
45:19dans la lutte contre l'homophobie.
45:21Elle doit être respectée par tous.
45:23Il est temps que des sanctions claires soient prises.
45:25Et je rappelle que ce joueur, c'est la
45:27troisième fois qu'il refuse.
45:29Et je crois
45:31qu'il va être sanctionné financièrement
45:33par les dirigeants du FC Nantin.
45:35Vous savez Thierry, moi j'ai deux clubs de cœur.
45:37Le premier club, c'est La République.
45:39Le second club, c'est la France.
45:41Et il s'avère que cet individu
45:43n'est ni dans La République,
45:45ni dans la France. Parce que quand vous êtes français,
45:47quand vous êtes républicain,
45:49vous considérez que l'homosexualité
45:51c'est quelque chose de normal.
45:53Enfin, du moins il n'a pas dit ça, mais du moins
45:55que la lutte contre l'homophobie c'est quelque chose
45:57qui est normal et qui doit en effet
45:59tous nous animer. Et vous voyez,
46:01pour justifier cela, il met
46:03en avant notamment ses origines
46:05et il met en avant sa foi. C'est-à-dire que cet
46:07individu, qu'est-ce qu'il fait sur notre sol ?
46:09Puisqu'apparemment, il n'est pas
46:11en équation avec nos
46:13valeurs. Et ça, c'est le
46:15problème notamment de l'extrême-gauche, Thierry.
46:17Parce que quand vous allez en banlieue,
46:19vous avez une homophobie qui est
46:21persistante. Quand vous êtes homosexuel
46:23en Seine-Saint-Denis, vous devez raser
46:25les murs parce que vous pouvez avoir
46:27quelques problèmes. Quand vous êtes juif en Seine-Saint-Denis,
46:29vous pouvez vous raser
46:31les murs également, voire vous êtes obligé de fuir.
46:33Et parfois quand vous êtes une femme, c'est très compliqué
46:35de s'imposer parmi
46:37notamment les grands frères.
46:39Mais ça, ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que cette extrême-gauche
46:41qui passe son temps à nous donner
46:43des leçons en homophobie,
46:45en disant qu'elle lutte contre l'antisémitisme,
46:47l'homophobie, le sexisme, la vérité
46:49c'est que ceux qui votent pour elle,
46:51ce sont ces gens-là. C'est quand même
46:53ça la réalité des choses.
46:55Et dernière chose aussi, parce qu'il y a un exemple
46:57qui était incroyable. En 2022,
46:59vous aviez Boris
47:01Venon, qui était un élu
47:03socialiste, notamment dans la commune des
47:05Mureaux, qui était socialiste, qui croyait notamment
47:07à cela, qui a décidé de démissionner
47:09parce qu'il était victime de la part de ses
47:11propres électeurs, notamment de racisme
47:13anti-blanc et d'homophobie. Voilà
47:15ce que c'est. Et je ne voudrais même pas évoquer
47:17le cas de Mila, qui a été complètement
47:19mise de côté par l'extrême-gauche
47:21alors qu'elle subissait des attaques homophobes
47:23parce que pour l'extrême-gauche, il y a des bonnes victimes
47:25d'homophobie, de mauvaises victimes d'homophobie.
47:27Vous avez en effet des gens
47:29qui soufflent finalement sur du
47:31communautarisme. Et ce communautarisme
47:33est incompatible avec les valeurs de l'arrière et de l'arrière.
47:35Ça vous a peut-être échappé, mais en fait
47:37ce joueur est égyptien. Il n'est pas français.
47:39C'est important aussi de le dire.
47:41Il faut le restituer.
47:43Il est égyptien.
47:45Il n'est pas français.
47:47C'est le point important.
47:49Étant donné qu'il est égyptien, s'il ne veut pas
47:51signer la charte...
47:53Quand il signe son contrat de travail, quelque part, il a accepté...
47:55Vous savez, c'est compliqué.
47:57On a interrogé plein de présidents de club,
47:59de dirigeants de club aujourd'hui. C'est compliqué.
48:01Quand il y a le ramadan, etc.
48:03Et les douches.
48:05Il y a certains jeunes,
48:07même chez les jeunes,
48:09qui refusent de prendre des douches parce que
48:11ça ne correspond pas à leur religion.
48:13On en est là aujourd'hui.
48:15Vous savez, la croyance, la religion
48:17dans cette époque
48:19prend bien plus de place que par exemple la religion
48:21à mon époque.
48:23Absolument.
48:25Et on peut être très croyant et très tolérant.
48:27Bien sûr.
48:29Je suis croyante,
48:31même pas tolérante.
48:33Je pense que ce joueur, en fait,
48:35exprime une
48:37valeur qui est... Il est égyptien.
48:39Il le dit.
48:41Il parle de ses origines égyptiennes.
48:43Il parle de sa religion, l'islam.
48:45Et il le formule
48:47de manière tellement claire
48:49que moi, ce qui m'interroge,
48:51c'est qu'à un moment
48:53donné, bien sûr, il y a une charte.
48:55Comment est-ce que quand on vient
48:57dans un pays joué, dans notre pays,
48:59on est un pays laïc.
49:01N'oublions pas la séparation de l'Église et de l'État.
49:03On est un pays laïc où la religion, en réalité,
49:05n'a pas de prise
49:07sur nos décisions, ni politique.
49:09Et nos valeurs, c'est justement
49:11de laïcité. Ça veut dire j'accepte l'autre.
49:13Moi, j'avais défini, j'avais la laïcité dans mon portefeuille.
49:15C'est quand on laisse Dieu se reposer.
49:17Parce qu'après, vous savez, tout le monde vous met Dieu
49:19à toutes les sauces.
49:21Qui n'a pas sa place dans l'espace public et dans les décisions politiques.
49:23Absolument.
49:25J'ai grandi dans une famille
49:27absolument laïque où la religion était à la maison.
49:29Et vous savez, maintenant,
49:31ce qui me choque aussi, dans tous ces jeunes
49:33qui se revendiquent, que ce soit
49:35parce qu'on parle de l'islam, ils ont oublié
49:37quelque chose dans les valeurs fondamentales de l'islam.
49:39C'est la pudeur.
49:41Parce qu'en réalité, moi, j'avais une grand-mère
49:43extrêmement croyante, très pieuse,
49:45et je vous garantis que nous, à l'extérieur,
49:47on ne montrait pas notre foi.
49:49C'était à la maison. C'était la pudeur.
49:51On ne se cachait pas. C'est juste le mot pudeur.
49:53Sauf que cet antrisme existe
49:55dans les associations, dans les clubs de sport.
49:57Absolument. Pas de partout.
49:59Par contre, une chose sur la Seine-Saint-Denis
50:01et l'antisémitisme, vous savez,
50:03j'ai été ministre aussi, donc j'avais la ville
50:05et j'avais une fois fait une VO
50:07à Sarcelles. Et j'étais allée dans la synagogue
50:09de Sarcelles.
50:11Et là-bas, on vit plutôt bien.
50:13A Marseille, toutes les communautés...
50:15Venez voir les chiffres sur l'antisémitisme à Marseille.
50:17Toutes les religions vivent parfaitement bien.
50:19Non, mais il n'y a pas de sujet.
50:21Non, mais il n'y a pas de sujet.
50:23Non, je veux dire, il n'y a pas de sujet.
50:25Quand vous parlez à des Marseillais,
50:27ils ne vous demandent pas votre religion.
50:29Les communautés vivent plutôt bien ensemble.
50:31Mais par contre,
50:33que ce soit instrumentalisé par
50:35la France insoumise notamment.
50:37Et moi, je l'avais dit, Jean-Luc Mélenchon
50:39n'est pas un Moudjahidin de l'islam.
50:41C'est un gros bourgeois qui n'a jamais bossé de sa vie,
50:43qui n'a fait que de la politique et qui, le jour
50:45où les musulmans ne lui serviront plus
50:47dans les urnes, il rebroussera chemin,
50:49il changera de crèmerie...
50:51Deux secondes,
50:53parce qu'on arrive au terme de l'émission.
50:57Est-ce que je peux répondre rapidement
50:59sur les Juifs en Seine-Saint-Denis ?
51:01Vous savez, Jean-Germain de Soussan l'a très bien montré.
51:03Vous avez des Juifs qui ont fui la Seine-Saint-Denis
51:05à cause notamment de l'islamisme.
51:07Vous avez des gamins qui ne se sentent plus en sécurité
51:09dans nos écoles publiques à cause notamment de l'antisémitisme
51:11et qui vont même, quand il n'y a pas de place
51:13dans les écoles juives, qui vont même aller s'inscrire
51:15dans les écoles catholiques.
51:17Évidemment, il y a certains endroits où il y a de la tolérance,
51:19surtout depuis le 7 octobre,
51:21qui est une montée de l'antisémitisme.
51:23Cet antisémitisme est des ravages.
51:25On voit notamment en Seine-Saint-Denis
51:27des gamins de 12, 13, 14 ans qui sont en train
51:29de devenir antisémites alors qu'avant,
51:31ils n'avaient que des préjugés.
51:33Il y a un message comme ça...
51:35Un message comme ça pour les Juifs.
51:37Qu'est-ce que ça envoie ?
51:39Il y a une forme d'essentialisation,
51:41une généralisation qui est grotesque.
51:43En fait, c'est de dire...
51:45Qu'est-ce qu'il dit ?
51:47Les origines font en sorte
51:49de manifester, en fait,
51:51contre l'homophobie.
51:53C'est problématique.
51:55Vous voyez, c'est une association.
51:57C'est la troisième fois.
51:59C'est le sport le plus populaire en France.
52:01Les amis, on pourrait prolonger.
52:03Il y a un débat sur la politisation
52:05dans les événements sportifs
52:07et culturels.
52:09On peut se poser la question là-dessus.
52:11Mais de revendiquer pour les origines
52:13et pour la religion...
52:15Arrêtez de laisser la religion
52:17en trop temps de place.
52:19On a perdu quelques calots.
52:21Je ne peux pas jouer les prolongations.
52:23C'est la fin de cette émission.
52:25C'est un plaisir de vous avoir durant cette heure.
52:27Merci mille fois à Sabrina Agresti-Roubach.
52:29Nous avions deux Sabrinas aujourd'hui.
52:31Merci à l'équipe qui m'a entouré.
52:33David Brunet, Aurélie Locano, Sébastien Quiquineau,
52:35Alex Deboucoup, félicité à Kyd Noki.
52:37On se retrouve tout à l'heure à 14h
52:39précisément pour 180 minutes info.
52:41Carémar, vous y serez aussi.
52:43A tout à l'heure, 14h.
52:45C'est la mi-temps.