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  • 22/05/2025
Dans son édito du 22/05/2025, Paul Sugy  revient sur la volonté de certains politiques de vouloir supprimer des normes européennes.

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Transcription
00:00Le Figaro relaie ce matin une tribune du député européen François-Xavier Bellamy, désormais numéro 2 des Républicains.
00:06Il se bat au Parlement européen pour desserrer les taux normatifs, donc les normes, qui pèsent sur les entreprises européennes.
00:14Et François-Xavier Bellamy rappelle ce chiffre terrifiant.
00:17L'économie européenne perd 150 milliards chaque année à cause du poids de ces contraintes, de ces tracasseries administratives.
00:24C'est bien simple, la seule croissance européenne qui ne connaît pas la crise, c'est la croissance normative.
00:28Plus de 13 000 normes nouvelles ont été créées depuis 2019 au niveau européen.
00:34Si nous produisions des richesses aussi vite que des règlements administratifs, nous serions le continent le plus riche du monde.
00:40Il y a des directives qui sont actuellement dans le viseur des eurodéputés, notamment le devoir de vigilance.
00:47La technocratie bruxelloise appelle ça la directive CS3D.
00:51Alors il s'agit d'une bonne intention à la base, puisqu'il s'agit de faire respecter toutes les normes administratives,
00:56non pas seulement par les entreprises, mais aussi par leurs fournisseurs, c'est-à-dire l'ensemble de leurs chaînes de valeurs.
01:00Mais dans les faits, cela suppose que les chefs d'entreprise, y compris ceux qui sont donc déjà dans les clous,
01:04devraient en même temps faire la police auprès de tous leurs partenaires économiques.
01:08C'est pratiquement intenable.
01:09François-Xavier Bellamy est clair dans son texte.
01:11Même les plus vertueux seront obligés soit d'arrêter leur activité, soit de prendre un risque pénal.
01:16Tout cela pour n'obtenir aucun progrès, dit-il.
01:18L'Europe ne défendra pas ces principes à coup de formulaires administratifs.
01:21Emmanuel Macron a annoncé qu'il voulait lui aussi la suppression de ces directives.
01:26Oui, on se pince.
01:27Il l'a d'ailleurs annoncé à grand fracas devant les entrepreneurs réunis pour le Summit Choose Friends,
01:32alors même que cette directive a été votée par le camp d'Emmanuel Macron il y a tout juste un an.
01:37On se demande donc si le président de la République a bien conscience parfois
01:40de ce que ses propres eurodéputés votent ou ne votent pas au Parlement européen.
01:45En attendant, et le plus important, c'est ça pour les entrepreneurs,
01:47les eurodéputés ont donc obtenu un délai d'un an.
01:49Dans un an, on verra bien maintenant comment est-ce que se positionnent
01:52les différentes forces politiques européennes autour de ces sujets
01:55qui sont déterminants pour notre économie.
01:57L'avantage aussi, c'est que les cartes ont été rebattues.
01:59Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz a lui aussi pris position contre ce texte.
02:05On voit aussi qu'un nouveau souffle est en train de souffler sur Bruxelles.
02:09Tant mieux, mais maintenant il va falloir attendre des décisions concrètes dans les faits.
02:13Plus personne ne veut de cette Europe qui étouffe l'économie en réalité.
02:16Oui, on se parle à l'aube d'un 20e anniversaire très symbolique,
02:20celui du non au référendum de 2005 sur le traité en situant une constitution européenne.
02:25Et c'est vrai que 20 ans plus tard, on s'interroge.
02:27D'une part, le souverainisme politique a pratiquement disparu du paysage.
02:30Plus aucun grand parti français ne porte l'idée par exemple d'un Frexit.
02:35Et même Marine Le Pen ne propose plus la sortie de l'Union européenne.
02:38Et en même temps, on voit bien que c'est répandu dans l'ensemble de l'opinion,
02:42cette idée qu'au fond, il y a deux Europes, une Europe qui nous aide et une Europe qui nous pénalise.
02:46De toute évidence, cette Europe-là qui nous pénalise, qui pénalise nos entrepreneurs,
02:50doit être évincée si l'on veut encore poursuivre cette aventure européenne.

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