Mélenchon en tête des intentions de vote à gauche : est-ce un échec pour Faure, Tondelier et Roussel ?

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Transcript

00:00Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.

00:05Bonsoir madame, bonsoir mademoiselle, bonsoir monsieur.

00:09Et si nous parlions d'abord de la France ?

00:11Et j'attendais, je ne vous le cache pas, ce moment avec un peu d'impatience.

00:15La gauche caviar découvre la tête de veau.

00:18Moi, président de la République, je ferais en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.

00:24Mais il faut laisser ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus le faire.

00:27L'absurdité des 35 heures, c'est empêcher les gens de travailler.

00:32Je reste droit dans mes bottes et je ferai mon travail.

00:34Mais vous avez tout à fait raison, monsieur le Premier ministre.

00:36Lui, c'est lui et moi, c'est moi.

00:38Je vous demande de vous arrêter.

00:40Je vous ai compris.

00:43Qui a fait ce jingle ?

00:45Marie, bravo Marie, bravo Marie, notre réalisatrice.

00:49Elles sont toutes, vraiment lui, c'est lui, c'est moi, vous vous souvenez ce que c'est.

00:52C'est Fabius avec Mitterrand quand Jarulewski vient en visite officielle en France.

00:58Le tyran de Pologne.

01:00En tout cas, au moins 13% d'intention de vote.

01:02Jean-Luc Mélenchon serait largement devant Marine Tondelier, Olivier Faure, Fabien Roussel

01:06au premier tour de la présidentielle.

01:07En tout cas, selon le dernier sondage d'IFOP pour Sud Radio et Le Figaro.

01:11Parlons vrai.

01:12Comment expliquez-vous l'effondrement de la gauche dans les urnes ?

01:14Et à cette question, est-ce que dans la prochaine...

01:17Mélenchon largement en tête, est-ce un nouvel échec de Fort-Tondelier et Roussel ?

01:22Vous dites-vous à 91%, vous voulez réagir le 0,826, 300, 300.

01:26Philippe Bilger, c'est 13,5% d'intention de vote selon des hypothèses.

01:32En tout cas, selon IFOP pour Jean-Luc Mélenchon.

01:35Tout le monde pensait qu'il était abattu.

01:38Et bien finalement...

01:39Parce qu'il fait plus que les trois autres candidats de gauche réunis.

01:42— Oui, mais je sais pas. Alors je poursuis le raisonnement de Françoise dans d'autres émissions

01:50où elle considérait que c'était beaucoup trop tôt de faire des sondages de cette nature.

01:56On en avait discuté. On qualifierait plutôt ça d'évaluation, quoi, pour voir ce que ça vaut.

02:03Moi, 13, pour Jean-Luc Mélenchon, même aujourd'hui, ça ne me bouleverse pas.

02:09Je ne trouve pas que c'est colossal, même par rapport aux autres.

02:14Il est évident qu'on parle énormément de lui.

02:17Et il y a cette contagion, même du pire.

02:20L'essentiel pour un leader qui a des qualités tout de même,

02:25c'est qu'on l'évoque en bien ou en mal.

02:27Et naturellement, il a une visibilité plus forte que ses possibles candidats à gauche.

02:33— Alors je voulais juste dire que je me chamaille un peu avec mon ami Frédéric Dhabi,

02:38et également Jean-Daniel Lévy, qu'on embrasse et que j'aime très fort,

02:42et Jean-Daniel Lévy, parce que ça devient insupportable.

02:45Il va falloir qu'ils arrêtent, parce qu'ils le savent parfaitement,

02:48que l'offre politique, ça ne sera jamais Olivier Faure, Tandelier, Roussel, Lézans, face aux autres.

02:53Il y aura un candidat unique de la gauche.

02:56— Vous y croyez ?

02:57— Mais ce n'est pas que j'y crois.

02:58C'est le processus qui aboutira.

03:00C'est évident.

03:01Ce sera ou Glucksmann, ou Ruffin, ou Olivier Faure, ou François Hollande.

03:06— Mais ils sont d'accord sur rien.

03:07— Mais arrêtez.

03:08Est-ce que vous pouvez me laisser parler ?

03:09Il y aura une primaire.

03:11Elle est actée, la primaire.

03:12Il y aura une primaire pour que tout le monde se mette d'accord.

03:15Il y aura un candidat et Mélenchon.

03:17Donc, déjà, quand vous additionnez, vous n'avez ni Ruffin, vous n'avez ni Glucksmann.

03:22Déjà, vous additionnez le candidat unique de la gauche.

03:24Il est déjà devant Jean-Luc Mélenchon.

03:28Donc, il va arriver à gauche.

03:29C'est pour ça que je dis que c'est une présidentielle extrêmement ouverte.

03:33Il va arriver à gauche, qu'il va arriver à droite.

03:36On revient vraiment à l'essence de la cinquième.

03:38Le premier tour de la présidentielle de 2027 sera une primaire à gauche

03:45entre Jean-Luc Mélenchon et le candidat unique,

03:48qui sera ou Ruffin ou Glucksmann ou Hollande ou Fort.

03:51Je vous le dis, ça sera entre ces quatre-là.

03:53Et à droite, ce sera une primaire.

03:55Vous savez, malheureusement, non, je ne crois pas qu'il y aura de femmes.

03:57J'aimerais bien, mais il n'y a personne qui a jailli.

03:59Et à droite, ce sera une primaire, bloc central-droite,

04:02entre Bruno Retailleau, Edouard Philippe, voire Gabriel Attal.

04:06C'est ça.

04:06— Voire les deux.

04:07— Oui, voire les deux.

04:08Donc, je vous le dis, ce sondage, on peut s'amuser à faire du sensationnel.

04:12On peut s'amuser à dire « Oh, Mélenchon n'est pas mort.

04:1413 %, il est mort.

04:15Il est très, très, très, très loin du second tour.

04:18Par contre, la gauche n'est pas à 4,5, 4 et 3.

04:21Ça n'est pas vrai.

04:22Voilà.

04:22Le reste de la gauche.

04:23— Si, c'est pareil, si.

04:24— Mais parce que c'est fractionnel.

04:26On ne peut pas sonder sur une hypothèse qui n'existe pas.

04:29C'est pas possible.

04:30Ça peut amuser qui ?

04:31Ça amuse tout le monde.

04:32Pourquoi ? Parce que ça permet de dire « Mélenchon, il fasse le match. »

04:35Enfin, on peut faire autre chose que du buzz, mince,

04:37quand on fait des sondages.

04:39— Françoise Degoy a complètement raison.

04:41C'est-à-dire que la copie qui nous est présentée,

04:43elle a le mérite d'exister.

04:45Et donc, on va pouvoir quand même la commenter.

04:47Moi, ce qui m'intéresse, c'est les 13 pions,

04:50les 13 points, 13,5 points face de Jean-Luc Mélenchon,

04:53face à Marine Le Pen,

04:54ou 13 points face à Jordan Bardella.

04:57Ce qui est intéressant, c'est que,

04:59malgré l'état de déconfiture idéologique de la France insoumise,

05:05qui, quelque part, n'a pas brillé tant dans l'hémicycle

05:09que sur l'ensemble des débats auxquels la France insoumise a pu participer.

05:16Et j'ai même envie de dire,

05:18le suffrage universel depuis les élections législatives

05:21ne leur est pas très favorable.

05:24Non, ce qui est intéressant, c'est de regarder

05:25qu'il y a quoi dans ces 13%.

05:27Et moi, je trouve que ce qui est inquiétant dans ces 13%,

05:30aujourd'hui, c'est qu'il y a une radicalisation

05:32d'une partie de l'électorat communautaire,

05:35communautariste,

05:36qui s'agrège à Jean-Luc Mélenchon.

05:37Et vous n'avez pas que des électeurs,

05:42des intentions de vote de gens

05:45qui veulent une espèce de révolution populaire.

05:47Non, vous avez...

05:48Et c'est ça qui est le plus grave.

05:50Et je vais aller au bout.

05:51C'est que vous avez un certain nombre de Français

05:53de confession musulmane

05:55qui sont, quelque part,

05:57persuadés que la France devient islamophobe.

06:01Et qui, derrière ces 13%,

06:03il y a un espèce de repli.

06:04Et c'est ça, moi, qui m'inquiète le plus.

06:06C'est pas tant.

06:07Et ce qui m'inquiète,

06:08c'est pas que cet électorat-là,

06:11parce que pour moi, en fait,

06:12on est d'abord républicain,

06:13on est d'abord français,

06:14et après, je dirais,

06:15dans sa sphère personnelle,

06:16on est chrétien,

06:17on est juif et on est musulman.

06:18Mais c'est ça qui me gêne le plus.

06:19Où on est athée ou agnostique.

06:21Oui, bien sûr.

06:22Mais je me demande,

06:24je me demande quand,

06:25je dirais,

06:26l'ensemble de la classe politique

06:27va être capable,

06:29quelque part,

06:29de sortir cet électorat communautariste

06:32du carcan de la France insoumise.

06:34Mais donc, je voudrais répondre à ça.

06:36Non, mais je voudrais répondre à ça,

06:37parce que ça n'est pas vrai.

06:38Moi, j'en suis certain.

06:39Non, mais tu peux être certain,

06:40et puis après,

06:41tu peux être certain,

06:42vous pouvez être certain,

06:43Sébastien,

06:44et puis après,

06:44il y a les données.

06:46Ce que fait Jean-Luc Mélenchon, là,

06:47n'est pas plus fort que le front de gauche.

06:50En 2012,

06:51le front de gauche,

06:52il arrive à 12%.

06:53Donc, il n'a pas élargi...

06:55C'est pas...

06:55Non, François, non, non, non.

06:56Sur la structure...

06:57Laissez-moi finir.

06:58Non, mais là, vous parlez de politique.

06:59Sur la structure...

06:59Est-ce que je peux finir ?

07:01Il n'y a pas plus de musulmans ?

07:02Je dis simplement...

07:02Attendez, ne finir pas.

07:03Non, mais je vais terminer

07:05pour bien comprendre...

07:06Vous parlez d'expliquer

07:06que les musulmans

07:07votent plus qu'aujourd'hui.

07:08Mais aujourd'hui,

07:10le vote,

07:11le vote, entre guillemets,

07:12s'il y a un vote musulman en France,

07:14le vote,

07:14il est très clairement

07:16en faveur de Mélenchon.

07:17Si Mélenchon ne profitait pas

07:19de ce vote-là,

07:20il serait aujourd'hui

07:21tombé à 6 ou 7%.

07:23Non, ça n'est pas vrai.

07:23C'est ce genre...

07:23Mais je suis sûr, moi.

07:24Mais vous, vous êtes sûr,

07:25moi, on a tout...

07:26Le vote,

07:27c'est exactement comme

07:28c'est aussi faux de dire ça

07:29que de dire que

07:30les juifs,

07:31le vote juif des juifs français

07:32serait plus important

07:34sur le Rassemblement National.

07:35Actuellement, c'est le cas.

07:36Ça n'est pas vrai.

07:37Même Frédéric Dhabi

07:38vous l'explique que c'est faux.

07:39Ça, ça fait partie

07:40des biais cognitifs

07:41qu'on s'invente

07:42sur les plateaux.

07:43Les juifs votent

07:45en fonction de leur...

07:46Comment dirais-je ?

07:47En fonction de leur...

07:48de leur point de départ.

07:49Vous avez énormément

07:50de musulmans

07:51qui votent pour la droite.

07:52Donc, vous ne pouvez pas dire ça.

07:53Moi, je vous dis juste...

07:54Mais vous n'avez pas non plus de...

07:56Mais bien sûr...

07:56Mais non, mais non.

07:57Une enquête,

07:58elle s'écrit pas.

07:58On ne l'écrit pas.

07:59Misez-la jusqu'au bout, Sébastien.

08:01Il n'y a pas de vote musulman

08:03un peu plus

08:04pour Jean-Luc Mélenchon,

08:05peut-être.

08:06Mais la réalité,

08:07c'est qu'il récupère

08:08des ouvriers.

08:09Il récupère des ouvriers.

08:10Et il n'est pas plus haut

08:12que le front de gauche

08:12en 2012.

08:13Merci à vous.

08:15Merci beaucoup,

08:16Philippe Bilger.

08:17Merci, Françoise de Gois.

08:18Merci, Sébastien Ménard.

08:21Vous restez avec nous

08:21puisque dans un instant,

08:23on va revenir

08:24sur le plus grand procès

08:25de pédocriminalité en France.

08:29Cher Philippe,

08:30sur l'affaire Square Neck,

08:32bien entendu,

08:33avec l'avocate de Céline Mahutot,

08:36victime et partie civile

08:37dans le procès d'Assise.

08:38Et puis, son avocate,

08:39Maître Lisbonne,

08:40sera avec nous.

08:41Et Martine Brousse,

08:42président et confondatrice

08:44de l'association

08:45La Voix de l'Enfant.

08:46On vous souhaite la bienvenue

08:47et on sera ensemble

08:48bien sûr jusqu'à 20h.

08:49A tout de suite.

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