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  • 21/05/2025

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Vous avez votre beau-père qui est architecte.
00:01Vous savez tout, c'est complètement hallucinant, mais comment vous savez que mon beau-père est architecte ?
00:04J'ai une source.
00:05Pour tout vous dire, parce que vous savez tout, mais j'ai aussi pendant près de 10 ans gagné ma vie en faisant des films d'architecture pour des musées.
00:13Inévitablement, j'ai mis un certain temps avant de gagner ma vie en faisant des films de cinéma.
00:15Et en fait, quand on veut faire des films de fiction, on pratique très peu, on pratique rarement.
00:19Donc moi, mon apprentissage, je l'ai fait en filmant des bâtiments.
00:22Mais à l'époque, je ne connaissais pas mon beau-père.
00:24Et quand j'ai rencontré ma femme, ce n'est pas parce que son père est architecte que je suis en même heureux d'être.
00:30Mais je serais très heureux qu'il découvre le film, il ne l'a pas encore vu et d'avoir son avis.
00:33C'est vrai que j'ai souvent, en tout cas, pensé à lui, en revanche.
00:35Et je l'ai d'ailleurs sondé régulièrement quand j'écrivais ce film.
00:38J'ai envisagé une maîtrise d'œuvres partagée, un projet, deux architectes.
00:43Et vous direz que c'est quoi les qualités essentielles d'un bon réalisateur ?
00:47Alors moi, j'aime beaucoup une phrase de Ken Loach, parce qu'on avait posé la même question à Ken Loach dans un documentaire que j'avais vu.
00:52Et il avait dit, un grand réalisateur, c'est quelqu'un qui a le sens de la discipline.
00:56L'interviewer lui a dit, mais qu'est-ce que c'est votre définition de la discipline ?
01:00Et il avait dit, la discipline, c'est sourire quand on a envie de pleurer.
01:04J'avais trouvé ça super, parce que c'est vrai que quand on fait un film, on passe son temps à, comme dans le film,
01:08à se heurter au réel qui nous empêche de tout à fait faire ce qu'on avait prévu de faire.
01:12On passe son temps à lutter sur des obstacles qu'il faut contourner ou qu'il faut transformer,
01:16ou à part desquels il faut avoir des idées, ce qui est passionnant.
01:18Je ne sais pas si c'était une difficulté pour vous ou pas, mais du coup, il y a des acteurs danois.
01:21Moi, je ne parle pas le danois, donc c'était original, et c'est la première fois que je faisais ça,
01:25diriger des scènes dont je ne comprends pas la langue.
01:26Il y a aussi un peu d'italien, il y a un peu de français.
01:28C'est au cœur du film, le film raconte une période où la France est aussi située au cœur d'une dynamique même européenne,
01:35dont elle était motrice.
01:37Et donc, c'est des projets d'envergure internationale, donc forcément, dans ce film, il fallait qu'on sente ça.
01:42Et moi, j'aime bien qu'il y ait plusieurs langues, j'aime bien qu'il y ait des gens qui viennent de pays différents,
01:45parce que ça raconte bien aussi ces milieux-là, qui étaient des milieux d'excellence et qui étaient des milieux internationaux.

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