Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 20/05/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00De retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1, je voudrais qu'on écoute Nicolas Sarkozy.
00:04Il a rendu un hommage vibrant et émouvant à Aurélie Fouquet, cette jeune policière municipale de 26 ans,
00:09qui a été tuée lors de l'attaque d'un fourgon blindé le 20 mai 2010, c'était à Villiers-sur-Marne.
00:14L'ancien président s'est adressé au jeune fils de la policière, il s'appelle Alexis, il a 16 ans aujourd'hui,
00:20mais il avait un an à l'époque.
00:22Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il avait rompu son silence médiatique justement pour honorer la mémoire de la jeune femme.
00:28Écoutez-le.
00:30Je me demandais dans la voiture comment vous alliez m'accueillir.
00:37Je n'avais pas peur.
00:40La peur n'est pas un sentiment naturel chez moi.
00:44Mais je m'interrogeais.
00:47Je me disais qu'est-ce qu'ils vont me dire.
00:50Car voyez-vous, le ministre de l'Intérieur est responsable.
00:55On ne peut pas dire aux femmes et aux hommes qui dépendent de vous, interpellez ces criminels.
01:05Ne laissez rien passer.
01:07Et considérez au moment d'un drame qu'on n'est pas soi-même responsable.
01:11Je me suis, je vous le dis bien en face, comme je vous l'ai dit il y a 15 ans,
01:17senti responsable de la mort de votre fille et de la mort de ta mère.
01:26Vis ta vie d'homme, sois fier de ta mère et pense qu'elle le sera de toi aussi.
01:32C'est cela que je voulais venir partager avec vous.
01:36Voilà pour Nicolas Sarkozy qui s'est adressé au jeune fils de cette policière Aurélie Fouquet.
01:42Un discours d'abord très émouvant, Louis de Ragnel.
01:44Il y a un volet politique qu'on va entendre dans un instant.
01:46Mais c'est vraiment l'ancien ministre de l'Intérieur qui est venu rendre hommage à une femme.
01:50Je trouve que c'est une sacrée définition de l'autorité.
01:53Et de la responsabilité.
01:54La responsabilité va avec l'autorité.
01:58Et qui rappelle que quand un ministre donne des ordres, donne des consignes,
02:03tout ce qui se fait de bien ou de mal sous son autorité, c'est lui qui doit l'assumer.
02:07Et objectivement en ce moment c'est assez rare d'entendre un chef assumer comme ça
02:12tous les champs de l'exercice de son autorité.
02:16Et je trouve que là c'est un bon rappel à tous ceux qui avaient peut-être un peu oublié le sens des responsabilités.
02:21Absolument. Éric Revelle.
02:22Oui, on aime ou on n'aime pas Nicolas Sarkozy et sa politique.
02:25On aime ou on n'aime pas Emmanuel Macron et sa politique.
02:27Mais là, il y a quelque chose qui éclate.
02:29Qui éclate.
02:31C'est que quand Nicolas Sarkozy prend la parole, il mérite plus que jamais la phrase de Mitterrand
02:35qui disait l'autorité est un mystère et le mystère est une distance.
02:38En fait, il arrive à mettre tout ça dans quelques mots simples.
02:43Quand j'entends l'actuel président de la République débattre pendant trois heures
02:47avec des gens qui lui disent mais tu rigoles ou quoi.
02:50En fait, le président de la République aujourd'hui n'a plus le statut.
02:52Pardon ?
02:53Qu'incarner qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
02:55Un Nicolas Sarkozy ou un François Mitterrand ou d'autres.
02:59Voilà.
02:59Et c'est ça qui frappe.
03:00Et cette parole-là, écoutez, quelles que soient nos opinions sur ce plateau,
03:04on l'a écoutée.
03:05Parce que ça nous parle, ce sont des mots simples
03:07qui touchent et qui sont dits avec conviction et autorité.
03:10Et émotion.
03:10Bah voilà.
03:11Et bien alors, peut-être que c'était mieux avant alors.
03:13Gauthier Lebrette.
03:14Oui, ça a du sens le comparatif que fait Éric Revelle
03:16parce qu'on avait un président qui était responsable de rien.
03:19C'est ça qu'il est venu nous dire pendant trois heures et demie.
03:20Et là, on a Nicolas Sarkozy qui vous dit que vous soyez ministre de l'Intérieur
03:23ou président de la République.
03:23que vous êtes responsable de tout.
03:25Et je me suis senti responsable même du pire
03:28puisque je dirigeais cette corporation.
03:30Nicolas Sarkozy s'était lui-même imposé.
03:33Une diète médiatique.
03:34Il ne voulait pas apparaître lors de cérémonies
03:38dans son rôle d'ancien chef de l'État.
03:41Donc maintenant qu'il n'a plus le bracelet électronique,
03:44elle redevient dans ses droits évidemment
03:47et dans son rôle d'ancien président de la République.
03:49Évidemment, l'image politique aussi,
03:51c'est de le voir aux côtés de Bruno Rotaillot
03:54qui vient d'être élu président DLR.
03:57Bruno Rotaillot, l'une des premières personnes
03:58qu'il appelle quand il gagne
04:00pour l'informer du score qu'il a fait
04:02avant qu'il soit rendu public.
04:04C'est évidemment Nicolas Sarkozy.
04:06Les deux hommes échangent énormément.
04:09Ils ont donc évidemment tous les deux
04:11habité la même fonction.
04:12Ministre de l'Intérieur et ancien ministre de l'Intérieur.
04:14Et donc évidemment qu'il y a aussi une image politique
04:16en marge de cette cérémonie.
04:17C'est les deux hommes côte à côte.
04:18On va écouter l'autre extrait du discours de Nicolas Sarkozy
04:21qui évoquait évidemment Bruno Rotaillot à ses côtés.
04:24Bien sûr, je partage tout ce qu'a dit Bruno.
04:29Complètement.
04:30Sur l'armement.
04:32Sur le soutien au travail magnifique que vous faites.
04:36Mais dites-vous bien une chose.
04:39Ceux qui vous dirigent
04:40au plus haut niveau
04:42doivent être avec vous.
04:45Pas simplement dans les textes.
04:46Pas simplement dans les choix politiques.
04:50Mais dans le cœur.
04:52Pour que vous-même, sur le terrain,
04:55vous disiez
04:56« Mon ministre
04:57est derrière moi.
05:00Mon maire
05:00est à côté de moi. »
05:04Parce qu'on partage la même ambition.
05:07Celle de ne pas se laisser faire.
05:09J'ai toujours détesté l'injustice.
05:14Et l'injustice
05:15de te priver de mer
05:17à un an,
05:20je n'en connais pas de pire.
05:23On veillera sur toi.
05:26Tu as en nous des amis.
05:27Et j'étais très heureux
05:30de partager ce moment
05:31avec un ministre d'État
05:34que j'apprécie
05:35et en qui
05:37je mets toute ma confiance.
05:40Voilà pour Nicolas Sarkozy
05:41qui à la fois s'adresse
05:42au jeune fils
05:44de cette politière
05:45et qui fait passer
05:46un message politique.
05:47Françoise Lamorde.
05:47Oui.
05:48Moi, ce qui me frappe,
05:48c'est que dans les deux moments,
05:50dans les deux extraits
05:51que vous donnez,
05:52à la fois quand il dit
05:53« Je me demandais
05:53comment je serais accueilli »
05:55et quand il parle
05:56de son sentiment personnel,
05:58il y a là le Nicolas Sarkozy
06:00qu'on a plaisir
06:02ou pas à retrouver
06:02mais en tout cas
06:03qui met une dimension
06:04personnelle
06:06et presque sentimentale.
06:08Et moi,
06:08j'avais toujours été frappée
06:09de voir à quel point
06:10cet homme
06:11a cette capacité
06:12à la fois d'être
06:13en effet en retrait,
06:14d'avoir une stature
06:15de président
06:15et en même temps
06:16de s'investir
06:17sur le plan personnel
06:18de façon extrêmement forte
06:20auprès des gens.
06:21Ce qui explique d'ailleurs
06:22qu'il ait suscité
06:23autant d'adhésion
06:24et autant de rejet.
06:25Ça, c'est la première chose.
06:27Et puis la deuxième chose,
06:27c'est évidemment
06:28l'onction accordée
06:29à Bruno Retailleau.
06:31Bon, voilà,
06:32on se dit
06:33qu'à partir du moment
06:34où en tout cas
06:34à droite,
06:35Nicolas Sarkozy
06:36a dit que Retailleau
06:37était un...
06:38Avec toute sa confiance.
06:39...convidable
06:39et qu'il avait
06:39toute sa confiance,
06:41normalement,
06:42la route est ouverte.
06:44Gautier Lebrette ?
06:44Moi, j'y vois un sous-texte
06:45aussi sur Emmanuel Macron.
06:46Alors, il nomme pas
06:47le président de la République,
06:48il dit ministre et maire.
06:50Mais quand il dit
06:50« Sachez,
06:52quand vous êtes policier
06:52que vous avez besoin
06:53que le sommet de l'État
06:54soit avec vous
06:56et à vos côtés »,
06:57moi, je pense tout de suite
06:57à Emmanuel Macron
06:58qui ne l'a pas été
06:59aux côtés des policiers
06:59et qui a fait le procès
07:00du policier
07:01qui a tiré sur Naël
07:02avant la justice
07:03en disant
07:04c'est...
07:05Injustifiable.
07:06...inexcusable
07:07et injustifiable.
07:09Donc, à partir de là,
07:10le jour d'après,
07:11il faisait le procès,
07:12il mettait déjà
07:13le prisonnier en prison,
07:14il a été placé
07:15en détention provisoire
07:16avant d'être...
07:16Le policier.
07:17Le policier, oui.
07:18Oui, le policier en prison
07:19avant d'être placé
07:21en détention provisoire.
07:21Donc, il faisait le procès avant
07:22et là, je pense qu'il y a
07:23quelque chose qui s'est cassé
07:24entre Emmanuel Macron
07:25et les forces de l'ordre
07:26à ce moment-là.
07:27Bien sûr.
07:28Et là, Nicolas Sarkozy
07:29retrouve la faconde,
07:31le charisme
07:32qu'on lui connaît,
07:32Louis Dragnel.
07:33Et puis, même si le contexte
07:36est tragique
07:37et très émouvant,
07:38Nicolas Sarkozy
07:38a toujours été extrêmement fort
07:40dans ces moments-là.
07:42Et on l'a vu
07:42pendant son quinquennat.
07:43On l'a vu
07:44quand il était ministre
07:45de l'Intérieur.
07:45Et puis, je pense qu'il était
07:47particulièrement heureux
07:48d'être là, à la fois
07:49parce que c'était la première fois
07:50qu'il pouvait effectivement
07:51sortir de son silence
07:52pour apporter son soutien
07:53à ce jeune garçon,
07:55apporter son soutien
07:56aussi à la police.
07:57Et puis, effectivement,
07:58ce n'est pas un adoubement politique
07:59mais globalement,
08:00ça fait quand même très longtemps
08:01qu'un responsable politique
08:02de droite
08:02n'a pas reçu de tels mots
08:04de la part de Nicolas Sarkozy.
08:05On lui a connu des phrases
08:06souvent moins agréables.
08:11Là, si Nicolas Sarkozy
08:12dit ça de Bruno Retailleau,
08:13ça veut vraiment dire
08:14que selon lui, Bruno Retailleau
08:16a un avenir immense.
08:18Un dernier mot, Rachel Kahn,
08:19et on avance.
08:20Oui, et puis ce moment
08:21était émouvant aussi
08:23parce qu'à l'heure
08:24où on n'arrête pas
08:25d'entendre la police
08:27de la part de l'extrême-gauche.
08:30C'était un moment
08:31effectivement pour cette policière.
08:32Le nom de Clarisse aussi,
08:36Jean-Philippe, a été rappelé.
08:38On peut penser aussi
08:39à Arnaud Beltrame,
08:40à toutes ces personnes
08:42qui mettent leur vie en danger
08:44pour protéger les Français.
08:46Et quand je pense
08:47au sous-texte,
08:47à l'attention d'Emmanuel Macron,
08:49je pense à ses prises de position
08:50alors même que la France
08:52a été frappée,
08:53notamment au Bataclan,
08:54et on avait des forces de l'ordre
08:55qui nous protégeaient.
08:57Et aujourd'hui, malheureusement,
08:58les forces de l'ordre
08:59sont là aussi.
09:00Je pense à des événements,
09:01que ce soit des concerts
09:02depuis cette histoire de Bataclan,
09:04mais aussi des fêtes juives,
09:06notamment,
09:06où les forces de l'ordre
09:07sont présentes.
09:07Donc d'avoir des prises
09:08de paroles ambiguës
09:10n'aide pas l'ensemble des Français.
09:11Voilà ce que l'on pouvait dire
09:12de ce discours de Nicolas Sarkozy
09:14en hommage à Aurélie Fouquet,
09:15cette jeune policière municipale
09:16de 26 ans qui a été tuée
09:17en 2010.
09:18On en entendra d'autres extraits,
09:19j'imagine, dans la soirée.

Recommandations