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00:00Il est 7h45, c'est la nouvelle grande patronne des écoles, des collèges, lycées et universités dans la région.
00:06Simon Colbock, la nouvelle rectrice d'académie, est notre invité ce matin.
00:09Bonjour Carole Drucker-Godard, merci d'être avec nous en studio.
00:12On a beaucoup de questions à vous poser ce matin.
00:13Commençons par la sécurité.
00:15Il y a quasiment deux mois, à Perpignan, un élève du lycée Picasso a été gravement blessé au couteau par un autre élève.
00:21Ça s'est passé à l'intérieur de l'établissement.
00:23Depuis, il y a eu aussi l'attaque mortelle à Nantes.
00:25Une question très concrète, faut-il systématiquement fouiller les sacs des élèves le matin à l'entrée du lycée ?
00:32Alors, effectivement, cet incident tragique s'est produit quelques jours avant mon arrivée.
00:38Donc bien sûr, j'ai été tout de suite mise au courant de cet incident.
00:44Fouiller absolument tous les sacs, non, je ne pense pas.
00:48Évidemment, ce serait en plus une très très anxiogène.
00:51La ministre de l'Éducation nationale a demandé, vous le savez, à ce qu'il y ait des fouilles inopinées.
00:59Il y en a donc très régulièrement devant les établissements.
01:04Ce qui est important, c'est de savoir que dès qu'on trouve une arme blanche dans un sac,
01:08il y a systématiquement un signalement au procureur de la République
01:12et puis bien sûr un conseil de discipline.
01:14Ce qui assure quand même une certaine sécurité.
01:16Vous dites que c'est très anxiogène de fouiller tous les sacs.
01:19Ce ne serait pas au contraire à amener de la sécurité, de la sérénité ?
01:23Non, je ne pense pas.
01:23Je pense que vraiment, c'est fouiller systématiquement tous les sacs
01:28serait déjà signe qu'on n'a absolument pas confiance dans les élèves et dans les familles.
01:34Je pense que ces contrôles inopinés sont justement un moyen de...
01:39Enfin, vous savez, quand les élèves se font prendre avec une arme dans le sac,
01:44en général, ils ne le font pas deux fois.
01:46Et puis quand les amis voient ce qui se passe, ça limite beaucoup.
01:50Certains réclament des portiques de sécurité comme dans les aéroports.
01:53Là non plus, ce n'est pas la solution pour vous ?
01:54Il y en a beaucoup en fait.
01:56Ça dépend des établissements.
01:57On a mis en place depuis plusieurs années,
02:00le ministère a mis beaucoup de moyens pour ces portiques,
02:03pour d'autres mesures de sécurisation des établissements.
02:07en fonction des établissements.
02:09Et on sait, ceux qui sont les plus sensibles,
02:11c'est déjà des choses qui ont été faites.
02:13Par exemple, là, au lycée Picasso, où il y a eu cette agression ?
02:16Vous demandez, vous pourrez avoir un importique ?
02:18Je ne connais pas suffisamment encore.
02:21Je dirais, la situation de ce lycée, c'est à voir.
02:26Mais si c'est nécessaire, effectivement, on peut y passer.
02:29Donc pourquoi pas ?
02:30Les téléphones portables, la ministre Elisabeth Borne a annoncé,
02:33il y a quelques mois, des tests de pauses numériques dans certains collèges.
02:37En clair, les élèves arrivent le matin,
02:39ils doivent déposer leur téléphone portable dans un casier,
02:41ils le récupèrent seulement à la sortie.
02:44Est-ce que cette pause numérique, vous souhaitez la généraliser dans l'académie ?
02:47Alors, déjà, c'est là la ministre, la première ministre en fait,
02:52qui nous dicte ce que l'on va faire.
02:54Est-ce que vous y êtes favorable ?
02:55Effectivement, je pense que les premiers résultats sont favorables.
03:00Donc c'était ce qu'on cherchait.
03:01On a mis en place, dès la rentrée, dès septembre,
03:04cette expérimentation dans chaque département.
03:06Dans les Pyrénées-Orientales, par exemple,
03:08il y a deux collèges qui ont expérimenté la pause numérique.
03:12C'est minimum un, en tout cas, par département.
03:17C'était ce qu'on nous demandait.
03:17Les résultats, pour l'instant, sont plutôt positifs.
03:22Les enseignants voient un climat scolaire
03:25qui peut éventuellement être influencé par cela,
03:28mais c'est surtout la lutte contre le cyberharcèlement.
03:31C'est évidemment la lutte contre les écrans.
03:34On va essayer de généraliser, c'est aussi avec les collectivités locales.
03:38Il se trouve que dans les Pyrénées-Orientales,
03:39d'après nos informations,
03:41c'est le collège de la Garigole à Perpignan
03:42qui devait expérimenter cette pause numérique,
03:44mais qu'elle n'a pas été appliquée, visiblement.
03:46Pas encore, du moins.
03:47Alors, là, pour moi, c'est quelque chose
03:51qui a commencé à être expérimenté
03:53de différentes manières.
03:55On peut le mettre en place facilement aussi
03:57parce que c'est de l'équipement,
03:58c'est des casiers pour tout le monde.
03:59Il faut la sécurité, évidemment.
04:01Oui, alors il y a plusieurs manières
04:02d'expérimenter cette pause numérique.
04:06Donc, ça peut être des casiers,
04:07ça peut être des pochettes.
04:09Il y a vraiment plusieurs solutions.
04:10Il y en a qui sont coûteuses
04:11et puis il y en a aussi qui ne sont absolument pas coûteuses.
04:14Donc ça, c'est au choix
04:15des principaux de collège.
04:17Mais on entend bien que vous souhaitez
04:18continuer, en tout cas, cette expérimentation.
04:21Ah oui, alors en tout cas,
04:22il faut continuer l'expérimentation.
04:23On peut l'élargir.
04:24Je ne sais pas si on va arriver
04:26à une généralisation totale,
04:28mais en tout cas, on va l'élargir.
04:29Il est 7h50, vous écoutez
04:31ici Roussillon, Simon Colbach,
04:33notre invité, la nouvelle rectrice d'Académie,
04:35Carole Drucker-Godard.
04:36C'est une des principales problématiques
04:38de la ville de Perpignan,
04:39la question de la mixité sociale
04:41dans les établissements scolaires.
04:4340% des collégiens de Perpignan,
04:4540% suivent des cours dans le privé.
04:48En gros, c'est deux fois plus
04:49que la moyenne nationale.
04:51Certains syndicats enseignants
04:52tirent la sonnette d'alarme
04:52depuis maintenant des années.
04:54Ils dénoncent pour certains même,
04:56je cite,
04:56une ségrégation scolaire.
04:58Est-ce que pour vous,
04:59c'est un problème
05:00d'avoir 40% de collégiens
05:01inscrits dans le privé ?
05:03Alors, je ne prendrai pas
05:04la question dans ce sens.
05:07Effectivement,
05:08c'est un constat très très fort
05:09pour moi en arrivant dans l'Académie
05:11et sur les Périnées-Orientales
05:12de voir ce pourcentage
05:16et surtout, ce qui m'intéresse,
05:18c'est la mixité scolaire et sociale.
05:20Et en effet, à Perpignan,
05:22c'est un vrai sujet.
05:24J'en discutais encore
05:25avec la directrice académie
05:26qu'hier,
05:26avec les services de la DSDN.
05:28Qui en a fait une assez priorité d'ailleurs.
05:29Exactement.
05:31Sauf que dans les faits,
05:32qu'est-ce qui change ?
05:32Ça fait un an et demi qu'elle est là.
05:34Donc, il faut aussi lui laisser
05:35le temps de mettre en place
05:37certains dispositifs.
05:38Elle y a pensé.
05:39Elle a plusieurs idées.
05:40On va essayer de faire
05:42ce que l'on peut.
05:44En tout cas,
05:45il y a aussi des dispositifs
05:47de suivi,
05:49d'aide à la scolarité,
05:51d'accompagnement
05:52pour essayer effectivement
05:54de mixer davantage
05:55nos élèves
05:56au sein des collèges
05:57et des lycées.
05:58C'est une vraie, vraie question.
06:00Le manque de profs,
06:01il y a plusieurs matières
06:02en tension
06:02dans les Pyrénées-Orientales
06:04comme dans le reste de la France.
06:05Un français,
06:05maths,
06:06physique,
06:06allemand.
06:07Des collégiens,
06:09des lycéens,
06:10des élèves aussi de primaire
06:11parfois,
06:11qui se retrouvent
06:12sans enseignants devant eux
06:13pendant parfois
06:14de longues semaines.
06:15comment est-ce qu'on rend
06:16ce métier de nouveau
06:17attractif ?
06:18Alors,
06:19en effet,
06:20on a toujours des tensions
06:21sur certaines disciplines,
06:23le français,
06:24l'anglais,
06:25l'éducation musicale
06:27et c'est partout
06:27effectivement le cas.
06:30Plusieurs choses,
06:31d'abord,
06:32on agit beaucoup
06:33sur les remplacements,
06:34je dois dire que
06:34même si on n'arrive pas
06:36à 100% évidemment
06:38et ça c'est certain,
06:39on a encore des choses
06:40à faire.
06:41On a,
06:41cela dit,
06:42des services académiques
06:43et des services en département
06:45qui oeuvrent chaque jour
06:46et vraiment,
06:47je salue leur action
06:48pour qu'on ait
06:49le plus de remplacements
06:50possible
06:50et on s'est amélioré.
06:51Il faut quand même
06:52le souligner.
06:53Maintenant,
06:54pour que le métier
06:54soit plus attractif,
06:57d'abord,
06:58essayer d'être plus positif
07:00que l'on ne l'est aujourd'hui
07:01parce que moi,
07:02quand je me déplace,
07:03je rencontre quand même
07:04des enseignants
07:04qui adorent leur métier,
07:06qui le trouvent difficile
07:07mais qui restent...
07:08Ça veut dire
07:08qu'il y a un prof
07:09bashing par exemple ?
07:11Je trouve que
07:12en fait,
07:12oui,
07:14on communique beaucoup
07:14sur ce qui ne va pas
07:15alors que quand on se déplace
07:17en établissement,
07:17on voit des personnels
07:18extrêmement engagés
07:19et qui aiment leur métier.
07:21Vraiment,
07:22enfin,
07:23encore hier,
07:24dans l'école
07:24Lamartine,
07:25Pasteur Lamartine,
07:26j'ai vu des choses
07:28mais extraordinaires
07:29et des professeurs,
07:30je suis sortie de la classe,
07:31j'ai dit palme académique
07:32directement,
07:33tellement c'est beau
07:34de les voir.
07:34Donc,
07:34il y a quand même aussi
07:35beaucoup d'enseignants
07:37qui aiment leur métier
07:38même s'il est difficile,
07:39c'est certain.
07:40Maintenant,
07:41pour l'attractivité des métiers,
07:42vous savez,
07:42il y a une réforme
07:43de la formation initiale,
07:45donc un concours
07:45qui va avoir lieu
07:46à la fin de la troisième année
07:47avec une licence
07:49pour préparation
07:50et des professeurs stagiaires,
07:54des fonctionnaires stagiaires
07:55en Master 1,
07:56Master 2
07:57qui seront aussi rémunérés
07:58comme des fonctionnaires stagiaires
08:00et une rénovation
08:01et une rénovation des maquettes
08:02pour devenir enseignant.
08:05Dernier point,
08:06madame la rectrice,
08:07j'ai lu dans Minilibre,
08:09vous l'avez annoncé
08:10lors de votre visite
08:11en Lausère
08:12il y a trois semaines,
08:12vous avez expliqué aussi
08:13qu'une de vos priorités
08:14c'était la santé mentale
08:15des élèves.
08:16Ça,
08:16je pense que ça parle
08:16à tous les parents
08:18qui nous écoutent ce matin.
08:19Vous avez expliqué
08:20vouloir travailler
08:20avec des chercheurs
08:21de l'université de Montpellier
08:22qui sont des spécialistes
08:23de la santé mentale.
08:24Vous dites,
08:25je pense qu'on peut monter
08:26de gros projets
08:26ou des expérimentations.
08:28Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
08:30Qu'est-ce que vous allez faire
08:31pour que nos jeunes
08:33aillent mieux,
08:33la tête aille mieux ?
08:35Alors,
08:35vous avez pris une phrase
08:36comme ça
08:36que je n'ai pas encore
08:39évidemment creusée
08:40avec ces chercheurs.
08:42Je sais qu'il y a
08:42des chercheurs spécialisés
08:44en santé mentale.
08:45C'est un sujet
08:45qui m'a toujours intéressée
08:47mais je dirais la santé
08:48de manière très large
08:49et pas que la santé mentale.
08:51Évidemment,
08:51c'est une priorité nationale
08:52donc on sait
08:53qu'on a un véritable,
08:55un vrai problème.
08:56la crise sanitaire
09:00du Covid
09:00ne nous a évidemment
09:01pas aidés.
09:02C'est-à-dire qu'il faut
09:03plus d'infirmiers
09:03et d'infirmières scolaires ?
09:04Ça passe par là ?
09:05Parce qu'aujourd'hui
09:06on en manque cruellement aussi.
09:07Oui, c'est sûr.
09:08On sort des assises
09:09de la santé scolaire
09:11la semaine dernière
09:11où la première ministre
09:12a fait des annonces
09:14pour essayer
09:15d'activer
09:17plusieurs leviers
09:18pour améliorer
09:19plus d'attractivité
09:22pour ces métiers
09:22mais aussi
09:23pour avoir
09:24des actions concrètes
09:26pour aider
09:27à lutter
09:28et prévenir
09:29contre la santé mentale.
09:31J'espère que vous viendrez
09:32nous en reparler
09:33plus précisément
09:34de cette santé mentale
09:35qui est un sujet
09:36effectivement
09:37extrêmement important
09:38suite à cet épisode
09:39du Covid notamment.
09:40Merci beaucoup
09:41madame la nouvelle rectrice
09:43donc Carole Drucker-Godard.
09:45Vous êtes aujourd'hui
09:46encore dans les Pyrénées
09:47dans l'État.
09:47Vous serez tout à l'heure
09:48au collège Jean Moulin
09:49de Perpignan.
09:50Bonne journée à vous.
09:51Et à l'Ursa ensuite.
09:52Et à l'Ursa au suite.
09:54Ici Roussillon.
09:55Actu locale et musique.
09:57Ici Matin.
09:59Et la météo
10:00qui arrive avec vos messages
10:00sur WhatsApp
10:010468 35
10:025000 également
10:03sur le Facebook
10:04Ici Roussillon.
10:05Adeline au boulot
10:06avec 16 degrés
10:07Françoise 14 à Terratz
10:08et puis on est avec
10:09Marie à L.
10:11Merci.
10:12Merci.
10:13Merci.