La victoire de Bruno Retailleau, nouveau président des LR, rebat-elle les cartes sur la scène politique nationale ?

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00:0013h, 14h, Europe 1, 13h

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00:06et aujourd'hui Yvan Riaufon et Olivier Darcygold

00:08Et on continue à parler de Bruno Retailleau, nouveau président des Républicains

00:14une victoire écrasante qui recompose véritablement le paysage politique

00:18et le nouveau président des Républicains force maintenant ses concurrents à se positionner

00:23Nous allons bâtir un projet, ce projet ça ne sera pas de l'eau tiède

00:27Ce projet ça ne sera pas de la rustine, ce projet ce sera une rupture

00:31Libre à ceux qui s'y reconnaissent de le rejoindre

00:35Moi je n'ai jamais ostratisé personne, personne

00:38Simplement ce que je veux c'est porter cette ligne là

00:41et c'est cette ligne qui déterminera la frontière

00:44Edouard Philippe, encore une fois j'ai du respect, de l'estime

00:47Simplement il conçoit son espace politique de la gauche à la droite

00:51Moi je crois que en même temps ça conduit à l'immobilisme

00:55ça ne marche pas, on ne peut pas mélanger à un moment donné l'huile et l'eau

00:58ça ne se mélange pas, en revanche on peut rassembler

01:01Voilà, rassembler, Bruno Retailleau qui oblige finalement l'opposition à se réorganiser

01:07parce qu'aujourd'hui c'est le candidat qui fait peur

01:09même si vous l'avez dit, aujourd'hui les Républicains sont autour de 10% dans les sondages

01:13Il y a en effet toujours une séquence de décomposition, recomposition

01:16LR a connu depuis 2017 une double morsure sur son flanc gauche avec le macronisme

01:23N'oublions pas que le premier ministre d'Emmanuel Macron en 2017 est quand même Edouard Philippe

01:28qui était un baron à plumes de la droite républicaine

01:32Gérald Darmanin, d'autres incarnations

01:36Bruno Retailleau depuis le gouvernement Barnier en septembre dernier

01:41Donc là, il y a déjà cette morsure-là et une morsure sur le flanc droit

01:45avec bien évidemment une extrême droite, le Rassemblement National en dynamique

01:52et avec l'ancien président LR, Éric Ciotti, qui signe un accord électoral avec Marine Le Pen

01:57On voit bien donc les taux qui s'est créé sur cette...

02:01Mais les lignes ont quand même méchamment bougé depuis

02:02parce qu'aujourd'hui le macronisme est plutôt en perte de vitesse

02:05l'ERN se retrouve sur les mêmes...

02:07Je ne sais pas, parce que quand vous voyez les estimations de vote

02:11pour le socle commun d'Edouard Philippe, il reste très haut, très haut dans les sondages

02:15Mais il n'est plus dans la même dynamique, aujourd'hui la dynamique elle est du côté de Bruno Retailleau

02:18Je ne sais pas, j'entends ce que vous dites

02:20je ne le créditerai pas à ce jour d'une dynamique sur l'ensemble du champ politique

02:25puisque le vote auquel on a assisté est un vote interne à la famille LR

02:29Yvan Riaufon, sur la capacité que Bruno Retailleau a rassemblé

02:33Il ne peut rassembler qu'au préalable, d'ailleurs il le dit lui-même, de faire un travail intellectuel

02:39un travail de doctrine auprès de ceux d'abord qui vont le rejoindre

02:43David Lissnard, M. Bellamy, etc.

02:46Mais je pense qu'ils ne peuvent pas s'écarter cette réflexion

02:49qui est celle que l'on pose ici, que je pose ici depuis très longtemps

02:51de savoir si oui ou non nous vivons une révolution

02:54une révolution conservatrice

02:56en tout cas une révolution du bon sens, une révolution du réel

02:59appelez-la comme vous voulez, mais une révolution

03:00J'ai entendu ce matin Bruno Retailleau nous dire qu'il fallait changer

03:05qu'il voulait une société nouvelle

03:06il a parlé également, en parlant de politique pénale, d'une révolution pénale

03:10donc il emploie déjà les mots qui sont les mots d'une rupture

03:13il emploie également le mot rupture

03:14donc je pense qu'il n'a pas encore été au bout de l'avalisation

03:17si je puis dire, de ce phénomène révolutionnaire

03:19Mais il embarrasse le Rassemblement National

03:21il embarrasse Édouard Philippe

03:23pour l'instant Gabriel Attal on ne sait pas

03:25Oui, il faut se calmer un peu

03:26parce que pour l'instant la force d'attractivité n'est pas du côté des Républicains

03:31ça a été rappelé dans les sondages

03:32Est-ce que ça peut s'inverser justement ?

03:34C'est toute la question

03:35Dans les sondages pour l'instant ils font 7 à 10% les bonnes années

03:38face à la prochaine présidentielle

03:40le Rassemblement National est à 30%

03:43donc l'attractivité n'est pas chez eux

03:45mais en effet s'ils font le travail doctrinaire

03:47le travail de réflexion qui est indispensable

03:49me semble-t-il pour essayer de se faire comprendre des Français

03:52il leur arrivera de penser exactement la même chose

03:55que tous les autres partis souverainistes

03:58auprès de qui ?

03:59Retailleau a dit qu'ils ne voulaient pas faire d'accord d'appareil

04:02c'est pour ça que je trouve qu'il y a une absurdité

04:03dans cet entêtement à ne pas vouloir faire d'union de les droites

04:06sinon une union à travers des personnalités

04:08mais l'union à travers des personnalités ça ne veut rien dire

04:10puisque l'on voit bien que l'union des appareils

04:12c'est précisément ce que prône maintenant

04:14le bloc central vis-à-vis précisément d'une partie des Républicains

04:18qui veulent une union d'appareils

04:20et non pas simplement une union de personnages

04:22pour percer à la prochaine présidentielle

04:24vous savez il faut trois éléments

04:26il vous faut un projet

04:27c'est le projet pour la France

04:29pour la France dans le monde et en Europe

04:31donc quel sera le projet de la droite

04:34on a quand même les contours

04:35oui ça commence à s'éclaircir

04:37il faut une stratégie

04:39dans cette stratégie de conquête du pouvoir

04:41il y a en effet la question des alliances

04:43et il faut une incarnation

04:45peut-être que ce week-end

04:47la famille LR s'est dotée d'une incarnation

04:49avec le choix de Bruno Retailleau

04:51qui voulait parler une France silencieuse

04:52une France des honnêtes

04:53Jean, on va vous entendre

04:54Yvan Youffold dans quelques instants

04:56on va d'abord écouter Marion Maréchal

04:58députée européenne et présidente du parti Identité Liberté

05:00et elle demande à Bruno Retailleau de choisir

05:03la limite que je vois quand même dans la position de Bruno Retailleau

05:05au-delà du fond des idées

05:07c'est quand même de vouloir faire sans ou contre

05:09le parti aujourd'hui à 30%

05:12comme s'il voulait ne pas voir l'éléphant au milieu de la pièce

05:15et ça m'apparaît être une impasse politique majeure

05:18sauf, et c'est là où il faudra être attentif

05:20sauf à ce qu'il ait en tête une éventuelle alliance

05:22avec Edouard Philippe et les centristes

05:24et alors dans ce cas-là

05:25il me semble que ce ne serait pas très cohérent

05:26avec tout ce qu'il a défendu jusque-là

05:27donc il va falloir choisir

05:29Qui veut réagir ?

05:30Oui, je crois que le piège

05:32le plège qui lui est tendu

05:34c'est de retomber effectivement

05:35dans ce centrisme mou

05:37dans le fond qui a défiguré la droite

05:39il me semble qu'aujourd'hui

05:41la droite si elle veut répondre aux aspirations

05:43telles qu'on les comprend

05:44en tout cas telles que je les comprends

05:45et telles qu'elles sont vues dans les sondages

05:46ou des élections

05:47l'aspiration des français

05:48à reprendre leur destin en main

05:50il s'oblige à une position radicale

05:52il s'oblige à une radicalité

05:53s'obligeant à une radicalité

05:55il s'oblige me semble-t-il

05:56à se défaire de tous ces républicains

05:58qui le somme dans le fond

06:00d'avoir encore à se plier aux interdits de la gauche

06:02en refusant l'union des droites

06:03et quand je parle de ces républicains-là

06:05je pense notamment à Jean-François Copé

06:06qui encore une fois dès hier soir

06:09a me semble-t-il tiré dans le dos

06:11si je puis dire

06:12de cette droite qui essaye maintenant

06:14de ressusciter de ses cendres

06:15en disant que quoi qu'il arrive

06:17il ne faudra pas qu'elle rejoigne

06:18le bloc souverainiste

06:19alors c'est le bloc souverainiste

06:20qui aujourd'hui écrit l'histoire

06:21pas simplement aux Etats-Unis

06:23mais également dans une grande partie

06:25des pays européens

06:26où l'on voit que

06:26tout ce système mondialiste

06:29tout ce système déconnecté des peuples

06:32est un système qui est rejeté précisément

06:33par ces peuples-là

06:34c'est très plaisant

06:35c'est très plaisant

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