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  • 19/05/2025
On a rencontré Olivier Laxe à Cannes à l’occasion de la projection de son dernier film, "Sirat".

Le réalisateur s’est confié sur les sources d’inspiration qui ont nourri cette œuvre, ainsi que sur sa réflexion personnelle autour de la mort et des représentations qu’elle suscite.
Transcription
00:00Un peu comme le poisson quand il saute de l'eau, non ?
00:02La vie c'est ce moment qui est sur l'eau et il revient à l'intérieur, non ?
00:06Je sens un peu comme ça la vie, la mort, non ?
00:09Quelle est l'idée qui a préexisté à la construction ?
00:11Tourner des camions qui traversent le désert et qui fait monter beaucoup de poussière.
00:17Et après j'ai fait un voyage au Sénégal, j'ai traversé la Mauritanie,
00:21je suis arrivé à ce no man's land, ce kilomètre qui est plein de mines
00:24entre le Maroc et la Mauritanie et l'Algérie.
00:28Je suis conscient que la mort a modélé ma psychologie,
00:34cette perspective de mourir, donc invité à l'espectateur aussi à ce saut, non ?
00:38Où la mort n'est pas une fin, sinon c'est un retour à la maison.
00:44Évidemment un Mad Max, encore au cours de la Terre ?
00:46Enfin, j'avais envie de mettre en place une espèce de zon dans ce désert pré-apocalyptique.
00:52C'est Mad Max zéro.
00:54Tu penses aussi à Pruits ?
00:55Moi ce que j'aime bien de la teuf, de la culture rave, c'est l'éloge de la mocheté,
01:02de se montrer moche, de montrer ses blessures, de les assumer.
01:07Je trouve que je m'identifie avec ça.
01:09Pas cet éloge de la pause, il y a une vérité.
01:13Et moi je voulais, dans cette notion de service que j'ai toujours quand je fais le film,
01:19c'est vraiment regarder à mon intérieur.
01:21Je voulais aussi proposer à les spectateurs une cérémonie cinématographique
01:25qui oblige les spectateurs à regarder à l'intérieur.
01:29Et on est dans un moment très stimulant je trouve, dans la réalité,
01:32enfin dans notre société, dans ce monde où la vie nous oblige à regarder à l'intérieur.
01:37Et on est dans un moment très important.

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