Alexia Decamps, avocate : «Il y a eu un rajeunissement d'un point de vue des tueurs à gages recrutés».
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00:00– Alors la loi française, on ne peut pas l'incarcérer,
00:02on ne peut pas le poursuivre comme un adulte en fait.
00:05La majorité pénale se situe à 13 ans.
00:08Donc à 12 ans, on ne peut envisager que des mesures d'éducation judiciaire,
00:12à savoir des couvre-feux, des interdictions de s'approcher des victimes,
00:15interdictions de résidence d'un certain périmètre, réinsertions,
00:18mais on ne pourra pas envisager une mesure pénale de sanction en fait.
00:24La sanction pénale ne peut intervenir qu'à partir de 13 ans.
00:27– Ça veut donc dire qu'il reste en liberté ?
00:31– Oui, il va rester en liberté ou être placé dans un centre,
00:34éventuellement qui s'appelle des centres éducatifs fermés,
00:37qui vont essayer de le réinsérer en fait,
00:41et de lui redonner une seconde chance entre guillemets pour se développer,
00:46mais la sanction la plus lourde effectivement n'est que le centre éducatif fermé.
00:50Il n'y a pas de prison, pas d'emprisonnement, pas de placement en détention.
00:53– Mais est-ce que le problème c'est que la loi, quand elle a été faite,
00:56on ne pensait pas qu'un gamin de 12 ans puisse devenir un tueur à gages ?
00:59Est-ce que ce n'est pas ça le vrai problème ?
01:01– Non, le vrai problème c'est que ce n'est pas du tout adapté à la situation actuelle.
01:04Il y a eu, comme vous le disiez, un rajeunissement
01:07d'un point de vue des tueurs à gages, des recrutements, etc.
01:11C'est vrai que ça n'existait pas, enfin, on n'entendait pas parler en tout cas,
01:16lorsque la loi a été mise en place.
01:17Donc il faut peut-être faire une révision,
01:19du moins essayer de trouver des solutions adaptées en fait.
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