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  • 19/05/2025
Le président des Républicains et ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Bruno Rotaillot.
00:01Bonjour Sonia Mabrouk.
00:02Bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes le ministre de l'Intérieur et désormais patron incontesté des Républicains
00:08avec une très très large victoire.
00:10Saluté hier par votre formation et bien au-delà,
00:13les messages de félicitations sont venus de partout.
00:15Nombreux sont aussi les militants qui ont fêté le retour de la droite.
00:19Tout d'abord Bruno Rotaillot, est-ce que vous pouviez rêver d'un meilleur score
00:22et d'une meilleure configuration pour la suite ?
00:25Est-ce que vous avez été surpris vous-même ?
00:26Bien sûr j'ai été surpris.
00:27Bien sûr j'avais des indices, les indices c'était quoi ?
00:31Les indices c'était nos militants, je voudrais vraiment les remercier tous d'ailleurs,
00:35qu'ils aient voté pour moi, qu'ils aient voté pour Laurent, c'est pas grave,
00:38ils ont donné de la force à notre famille politique.
00:41Il y avait le remplissage justement des salles qui étaient combles,
00:44quelle que soit l'heure, parfois des heures improbables,
00:47midi, une heure dans des campagnes ou des petites villes de mille habitants ou de moins,
00:53avec une ferveur extraordinaire.
00:55Il y avait tous ces indices, il y avait aussi les élections partielles, législatives, municipales,
01:00que nous gagnions ou alors dans lesquelles nous avions progressé très très fortement.
01:05Non franchement, 74% même dans les rêves les plus fous, je ne l'avais pas imaginé.
01:10Les militants hier et d'autres plus largement les sympathisants qui vous disent
01:13la droite et de retour, en tout cas c'est ce qu'ils espèrent vouloir détruire ce matin,
01:17aller de retour et je l'incarnerai.
01:18Mais vous savez, si je me suis présenté dans cette compétition interne,
01:22d'abord ça n'a pas été une évidence pour moi.
01:23J'avais des réticences au départ parce que je sais que quand il y a une compétition interne,
01:28on s'expose, on reçoit des coups, j'en ai reçu d'ailleurs.
01:32Mais j'avais quelques doutes.
01:35Très franchement, j'y suis allé parce que j'avais senti depuis que nous sommes rentrés au gouvernement
01:39qu'il y avait un vent d'espérance, d'espoir qui s'était levé
01:42et je ne voulais pas que ce vent d'espérance retombe.
01:46Je m'en sentais un peu comptable, c'est la raison pour laquelle je me suis engagé
01:50et là j'ai la certitude, je l'ai bien vu avec tous ces militants qui sont revenus,
01:54qui en réalité nous avaient fui parce que la droite n'avait pas tenu ses engagements,
01:58parce que la droite avait baissé la tête, courbé l'échine finalement vis-à-vis de la gauche, etc.
02:04Une droite finalement qui s'excusait d'être de droite.
02:07Mais la certitude que j'ai eue quand j'ai vu revenir ces militants,
02:11c'est que demain on peut faire la même chose avec des électeurs.
02:14Des électeurs qu'on a déçus, qu'on peut faire revenir chez nous,
02:17mais à la condition d'une ligne qui soit une ligne assumée de droite.
02:21Moi je ne veux pas d'une droite à moitié de droite.
02:24Je ne veux pas d'une droite à mi-temps.
02:26Je veux une droite qui soit sereine, qui soit audacieuse, courageuse, mais qui soit elle-même.
02:32C'est ce que vous allez porter donc au sein et à la tête surtout des républicains, Bruno Roteo.
02:36Et maintenant, si vous deviez définir le patron que vous êtes, que vous allez être,
02:41citez-moi deux caractéristiques qui pourraient justement définir ce nouveau rôle et ce nouveau statut.
02:46Pas l'unité qui m'est chère, parce que si on veut demain rassembler les Français,
02:50il faut quand même qu'on arrive à nous rassembler.
02:52Je pense que ce score va me permettre précisément le rassemblement.
02:57Et vraiment, j'ai appelé, il m'a aussi appelé Laurent Wauquiez hier pour qu'on puisse travailler ensemble.
03:02Et puis il y a plein de talent.
03:03Travailler ensemble, c'est des signes déjà que vous envoyez de rapprochement, de réconciliation.
03:07Non, parce qu'il n'y a pas eu de guerre des chefs, mais de rapprochement.
03:09De rapprochement.
03:10Il faut, écoutez, c'est une première étape.
03:13Très franchement, si demain on veut gagner l'élection présidentielle, on aura besoin de tout le monde.
03:17On a beaucoup, beaucoup de talent.
03:18J'en ai découvert d'ailleurs.
03:19Je pense à beaucoup de maires qui ont la quarantaine, la cinquantaine, parfois plus ou parfois moins.
03:25Mais c'est avec eux que je veux construire le parti.
03:27Donc d'abord l'unité et puis il y a le projet.
03:29Vous savez que j'ai toujours considéré que la politique, c'était d'abord les idées.
03:34C'était un combat d'idées.
03:35C'est un combat culturel, c'est vrai.
03:38Les victoires idéologiques précèdent toujours les victoires politiques.
03:42J'y tiens beaucoup.
03:43Et ce que je veux, moi, c'est porter un projet spécifique.
03:45Je veux porter un projet qui permette de défendre la France des honnêtes gens, des gens honnêtes.
03:52Parce que cette France-là, les hommes et les femmes politiques ne l'écoutent plus.
03:56Ils ont depuis longtemps découpé la France en rondelles de saucissons.
04:00Ils ne s'adressent pas à un seul peuple français, mais à des minorités, à des segments électoraux.
04:07Ça, c'est du marketing politique.
04:08Moi, je veux vraiment porter la préoccupation de ces gens qui sont finalement silencieux, qui travaillent, qui aiment les forts, qui croient en la France.
04:17Et avant de rassembler la France, vous l'avez dit, Bruno Rotailleau, il faut rassembler votre camp.
04:21Il faut aussi cautériser les plaies.
04:23Il y en a dans ce parti qui a connu des guerres des chefs homériques.
04:27On entend ce matin sur l'unité des signaux des appels, aussi de rapprochement.
04:31Vous allez devoir former votre équipe bientôt.
04:33Bientôt, il n'y aura pas, si je vous entends bien, que des rotaillistes.
04:37Non, je veux ouvrir les choses.
04:40Je veux néanmoins une ligne claire.
04:41Il faut porter une ligne claire.
04:42La vôtre.
04:43Je veux qu'il y ait la mienne, bien sûr.
04:44Votre voie, avec cette légitimité du score.
04:47Absolument.
04:48Mais on a besoin, justement, quand on gagne, on a aussi besoin de cette ligne.
04:52Et on a besoin de diriger.
04:54Donc, j'assumerai cette responsabilité.
04:56Mais je veux la rassumer, l'assumer en rassemblant.
04:59Vous savez, le rassemblement, ça ne se fait jamais dans l'eau tiède.
05:03Le rassemblement, ça se fait par le haut.
05:06Ça se fait par les idées.
05:07Ça se fait par les convictions.
05:09Peggy avait une très belle phrase en disant tout ce qui élève unis.
05:12Eh bien, c'est ma ligne politique que j'entends assumer complètement.
05:17D'ailleurs, elle n'était pas si éloignée de celle de Laurent Wauquiez et de celle de tant d'autres.
05:22Mais on a tellement de talent dans notre famille politique.
05:24Laurent Wauquiez, David Lissnard, François-Xavier Bellamy, donc autant aujourd'hui de tant d'autres.
05:30Bien sûr, bien sûr.
05:30D'autres sensibilités aussi, d'une droite plus sociale.
05:32Autman Nascoult était un formidable directeur de campagne.
05:34Je veux lui rendre hommage.
05:36Donc, si j'ai bien compris, une ligne claire, la vôtre, mais différentes sensibilités pour ouvrir la porte et les fenêtres de ce parti aujourd'hui.
05:43Oui, parce que c'est une première étape.
05:45Il nous faut construire l'avenir et on ne pourra le construire que si on se rassemble et que si on définit ce projet.
05:51Je vous en ai parlé.
05:52C'est vraiment la défense, porter la voix de cette France des honnêtes gens.
05:58Alors, ce fut, Bruno Retailleau, le point principal qu'a utilisé votre compétiteur.
06:02Malheureux, Laurent Wauquiez, pendant la campagne, à savoir votre participation au gouvernement.
06:06Vous avez d'ores et déjà affirmé que votre plébiscite hier montre que votre ligne a été validée.
06:11Vous restez donc ministre, malgré tout, avec un nouveau poids, une nouvelle légitimité qui va changer les choses à l'intérieur du gouvernement.
06:19Ça me donne de la force, bien sûr, parce que ça me légitime.
06:23Si vraiment nos militants, c'est-à-dire le cœur de notre électorat, ceux qui sont les plus convaincus,
06:30s'ils avaient voulu que je quitte le gouvernement, pensez-vous vraiment qu'ils auraient voté à 74% ?
06:36Je veux repréciser les conditions dans lesquelles nous sommes rentrés au gouvernement.
06:39Rentrer dans ce gouvernement, ça n'est pas se macroniser, ça n'est pas se dissoudre, ça n'est pas la confusion.
06:46Rentrer au gouvernement, c'était simplement parce que nous voulions éviter à la France le pire,
06:51c'est-à-dire faire blocage à la gauche, mélanchoniser, quand on est de droite, on fait barrage à la gauche,
06:57et c'est éviter le chaos.
06:59Il n'y a pas de majorité au Parlement.
07:00Bien. Moi, j'aime la France, et ce que je veux, c'est être utile.
07:04Nos électeurs, nos militants, veulent aussi que la droite se retrousse les manches,
07:09mettre la main dans le cambouis.
07:10Donc ça a été tranché hier, cela, pour vous ?
07:12Je pense que c'était tranché.
07:13C'était tranché, comment dirais-je, non pas pour l'éternité,
07:16mais encore une fois, encore une fois, si nous sommes au gouvernement,
07:20ça n'est pas pour abdiquer, pour renoncer à notre personnalité,
07:23ça n'est pas pour se confondre, pas du tout.
07:25Mais est-ce que depuis hier, ça a changé ?
07:27Et pour préciser ma question, Brennan Retailleux,
07:29est-ce que ça veut dire que vous serez davantage renforcé vous-même
07:32pour exiger certaines décisions ?
07:34Comme par exemple le référendum que vous avez toujours demandé sur l'immigration,
07:37comme par exemple le fait de ne pas augmenter les impôts dans le budget.
07:41Est-ce que sur cela, vous serez d'une fermeté,
07:43avec une légitimité hier, renforcée ?
07:47Bien sûr, je vous l'avais dit d'ailleurs à ce micro,
07:49je pense que le fait de se présenter, désormais d'être élu avec ces résultats,
07:54avec ce score, ça va renforcer le poids du ministre de l'Intérieur,
07:57et inversement d'ailleurs, ça renforce aussi d'une certaine façon
08:00la légitimité du président de LR,
08:02parce que les gens veulent nous voir dans l'action.
08:05Je pense que nos sympathisants, nos militants,
08:08et les Français qui partagent nos convictions,
08:10veulent d'une droite qui soit utile,
08:12ils veulent une droite dans l'action,
08:14mais une droite qui ne renonce pas à son identité.
08:17C'est-à-dire qu'au sein du gouvernement,
08:19depuis hier, vous allez dire qu'il faut que ça aille plus vite, sinon ?
08:22Bien sûr, bien sûr, avec les limites,
08:24puisque nous n'avons toujours pas de majorité au Parlement.
08:28J'aurais rêvé, Sonia Mavranc, mais vraiment rêvé,
08:31d'appartenir à un gouvernement avec une majorité solide,
08:34pour faire encore plus.
08:35Mais je fais, aujourd'hui, avec ce que j'ai,
08:39en posant des actes, j'ai fait deux circulaires
08:41qui sont vraiment absolument fondamentales
08:43pour durcir les conditions de la régularisation
08:46des étrangers en situation de clandestinité,
08:49ou, par exemple, la naturalisation.
08:51Je l'assume, je l'assume vraiment,
08:53la loi narcotrafic,
08:55que j'ai très largement modelée quand j'étais au Sénat,
08:58qui est désormais votée,
08:59parce que c'est un combat absolument majeur
09:01de toute la nation.
09:03On a combattu le terrorisme,
09:05il faut continuer à le combattre.
09:06Aujourd'hui, la grande cause nationale,
09:08c'est le narcotrafic.
09:08On va en parler.
09:09Mais vous assumez, donc,
09:10une place singulière, aujourd'hui, Bruno Rotaillot.
09:13Vous êtes l'homme fort du gouvernement
09:14et le patron d'une formation
09:15qui veut l'alternance avec le macronisme.
09:17Est-ce que c'est bien résumé ?
09:19Bien sûr que c'est...
09:20Je pense, et je l'ai écrit, je l'ai dit.
09:22Mais je n'y vois pas de contradiction,
09:24dans la mesure où, encore une fois,
09:25si nous sommes au gouvernement,
09:26si je suis toujours au gouvernement,
09:28c'est pour éviter à la France le pire,
09:31c'est-à-dire la gauche mélanchonisée
09:32ou le chaos.
09:34Ça ne veut absolument rien dire.
09:35Je reste gaulliste.
09:36Je ne suis pas macroniste.
09:37Je sais que j'ai ému...
09:39Ben oui.
09:39J'ai ému des députés de l'aile gauche
09:42du Bloc central.
09:44Bien.
09:44Mais c'est la vérité.
09:45Je n'ai pas changé.
09:46Donc vous leur dites ce matin,
09:47quoi qu'il arrive,
09:48je ne suis pas macroniste,
09:49ce sera comme ça
09:50et en plus, je suis l'homme fort
09:51de ce gouvernement.
09:51Mais je suis gaulliste
09:53et je ne renonce à aucune de mes valeurs
09:55ni aucune de mes convictions.
09:57Précisément, la difficulté de ce gouvernement,
10:00c'est de ne pas avoir de majorité
10:01à l'Assemblée nationale.
10:02Mais sa richesse,
10:03c'est qu'il rassemble des hommes et des femmes
10:05qui ont pris leur responsabilité
10:07précisément parce qu'ils aiment la France.
10:09On ne pense pas tous la même chose.
10:12Soit.
10:12Mais moi, sur mon couloir,
10:14j'entends faire en sorte que l'ordre revienne.
10:16C'est difficile, encore une fois.
10:18Je veux être utile.
10:19Et tant que je serai utile,
10:20je ferai mon devoir.
10:21Donc, ces députés du Bloc central
10:23de gauche, comme vous dites,
10:24vous font une pression.
10:26Vous êtes aujourd'hui l'homme fort du gouvernement.
10:27Est-ce qu'à un moment,
10:28vous avez dit tout à l'heure
10:29que ce n'est pas pour l'éternité
10:30d'être au gouvernement,
10:31il faudra descendre du train
10:32avant qu'il ne rentre dans le mur ?
10:35Je ne suis pas dans une optique politicienne.
10:37J'essaie de servir mon pays.
10:38J'essaie de servir mon pays.
10:39Cette question est uniquement politicienne
10:41pour vous, M. Rotaillot, vraiment ?
10:42Aujourd'hui, je ne la m'apprends pas.
10:43Non, parce que ça voudrait dire
10:44qu'il y a une tactique politicienne
10:46pour essayer de prévoir,
10:48de scénographier,
10:49de mettre en scène
10:50le moment du départ.
10:51Moi, je dis que
10:52tant que mes convictions
10:53ne sont pas blessées,
10:55tant que les intérêts fondamentaux
10:56de la nation,
10:57mon devoir,
10:58c'est de faire tout ce que je peux faire
11:00pour faire avancer les choses.
11:01Parce que la France ne va pas bien.
11:03Vous avez bien vu qu'on a un ensauvagement
11:05qui est incroyable.
11:07On ne peut pas attendre deux ans.
11:08On ne peut pas attendre 2027,
11:10ne rien faire
11:10et mettre la France dans le chaos.
11:12Parce que si demain,
11:13il n'y a pas de gouvernement
11:14ou qu'il y a un gouvernement
11:15qui soit totalement étriqué,
11:18alors je pense qu'on régresserait.
11:20Ça, je ne le veux pas.
11:21Pour autant, encore une fois,
11:22que mes convictions soient respectées
11:24et que l'idée que je me fais
11:26des intérêts de la France
11:28le soit aussi.
11:29On l'entend.
11:29Pour autant que vos convictions
11:31soient respectées.
11:32Est-ce que ces convictions,
11:32vous les partagez, Bruno Roteuil,
11:34avec d'autres personnalités
11:35hors les murs de la droite ?
11:37Si je puis dire,
11:37on a entendu votre compétiteur
11:39l'avoir invoqué dans cette campagne,
11:40évoquer certaines personnalités
11:42sans faire pour autant
11:42l'alliance des partis de droite,
11:44mais une alliance des droites
11:46avec certaines personnalités.
11:48Est-ce que vous êtes
11:48dans cette optique aujourd'hui ?
11:50Je vais le répéter.
11:52Encore une fois,
11:52la politique,
11:53c'est une ligne claire.
11:55C'est ce que j'essaie de faire
11:56d'ailleurs au gouvernement.
11:57J'essaie, par des prises de position
11:59très très claires,
12:00très tranchées,
12:01de gagner le combat d'idées.
12:03Et j'observe qu'aujourd'hui,
12:04sur l'immigration,
12:05sur le narcotrafic,
12:06sur tant d'autres choses,
12:08les lignes bougent.
12:08On prépare le terrain
12:09pour demain.
12:10Bien.
12:11Maintenant, là encore,
12:12je ne m'adresse pas aux appareils.
12:14Je n'y crois plus.
12:14Je n'y crois pas.
12:15Vous parlez de personnalité,
12:16pas d'appareil.
12:16Absolument.
12:17Eh bien, nous allons bâtir
12:18un projet.
12:19Ce projet,
12:20ce ne sera pas de l'eau tiède.
12:21Ce projet,
12:22ce ne sera pas de la rustine.
12:23Ce projet,
12:27à ceux qui s'y reconnaissent,
12:29de le rejoindre.
12:30Moi, je n'ai jamais
12:31ostratisé personne.
12:32Personne.
12:33Simplement,
12:34ce que je veux,
12:35c'est porter cette ligne-là.
12:36Et c'est cette ligne
12:37qui déterminera la frontière.
12:39Pourquoi répétez-vous
12:40si souvent,
12:40M. Rotaillot,
12:41que ce ne sera pas
12:41une droite d'eau tiède ?
12:43C'est pour répondre
12:44à tous ceux qui vous disent
12:45dans les paroles
12:46et puis une fois que la droite
12:47est au pouvoir,
12:48elle ne fait plus rien,
12:48elle n'agit plus ?
12:49J'ai cité une phrase
12:50qui est incroyable
12:51de Maurice Druyon.
12:52Vous savez,
12:52Maurice Druyon,
12:53académicien,
12:53ministre de la Culture
12:54et neveu de Georges Kestel.
12:57Il avait fait,
12:57Maurice Druyon,
12:58les paroles du chant
12:59des partisans.
13:00Et il avait eu cette phrase
13:01incroyable.
13:02Il avait dit
13:02« En France,
13:03il existe deux parties de gauche
13:05dont l'un,
13:06par convention,
13:07s'appelle la droite. »
13:08Qu'est-ce qu'il avait voulu dire ?
13:09Il moquait la droite.
13:10Une droite qui,
13:12souvent,
13:12a baissé le regard
13:13devant une sorte
13:15de domination idéologique,
13:17intellectuelle de la gauche.
13:18Ce temps-là,
13:18il est terminé.
13:19Terminé ?
13:19Oui,
13:20parce que je vais vous dire.
13:21Parce que nous avons,
13:23nous,
13:23une doctrine propre.
13:24Et je pense que,
13:25et j'en suis sûr,
13:26aujourd'hui,
13:27la France ne penche pas à gauche.
13:29La France penche à droite.
13:31Nous sommes la droite.
13:32Et j'entends que nous soyons
13:33toute la droite
13:34et une droite fière de ce qu'elle est.
13:36Est-ce qu'elle peut pencher au centre ?
13:37Pourquoi vous fait-on souvent ?
13:38Alors,
13:38le reproche,
13:39c'est peut-être pas un reproche,
13:40en tous les cas,
13:41non pas d'un ticket,
13:42mais d'un duo
13:42avec Édouard Philippe.
13:44Est-ce que vous dites ce matin
13:44très clairement
13:45« Moi, c'est moi.
13:46Lui, c'est lui.
13:47Il n'y aura pas de duo.
13:48Il n'y aura pas d'accord,
13:49même en vue des municipales. »
13:51Mais vous vous rendez compte
13:52que j'ai brigué cette présidence
13:54pour le parti
13:54parce que j'y crois.
13:56Parce qu'encore une fois,
13:56ça correspond
13:57à ce que ressentent les Français.
13:59Les Français
14:00ne vous fait le reproche
14:01d'un défaut d'insincérité.
14:02Les Français veulent
14:03une école méritocratique.
14:04Ils veulent l'ordre républicain.
14:05Ils veulent que le travail
14:06paye plus que l'assistanat.
14:07Ils veulent qu'il y ait aussi
14:09dans l'existence humaine,
14:11dans nos paysages intérieurs,
14:12des repères,
14:13des valeurs.
14:14Parce que vous savez,
14:15l'argent ne peut pas tout acheter.
14:16Et les gens,
14:17notamment ceux qui n'ont pas
14:18de patrimoine,
14:19ils tiennent d'autant plus
14:20à ces valeurs immatérielles.
14:22Je n'ai pas fait tout ça pour ça,
14:24pour qu'ensuite,
14:26j'abdique et qu'on se range
14:28sous telle ou telle couleur.
14:29Ce serait une abdication
14:31que de ne pas...
14:32de ne pas porter vos couleurs.
14:33C'est pas ce que je veux dire.
14:34Édouard Philippe,
14:35encore une fois,
14:36j'ai du respect, de l'estime.
14:37Simplement,
14:38il conçoit son espace politique
14:40de la gauche à la droite.
14:41Moi, je crois que,
14:42en même temps,
14:44ça conduit à l'immobilisme.
14:45Je le vois bien.
14:46Parce que la gauche
14:47veut plus d'impôts.
14:48Nous, on en veut moins.
14:49La gauche vaut plus
14:49de dépenses publiques.
14:50Elle veut moins.
14:51Elle veut moins d'ordre public.
14:53On en veut plus.
14:54Ça ne marche pas.
14:54On ne peut pas mélanger
14:55à un moment donné
14:56l'huile et l'eau.
14:57Ça ne se mélange pas.
14:59En revanche,
14:59on peut rassembler.
15:00On peut rassembler
15:01les Français,
15:02les gens de bonne volonté.
15:03Cette France des jeunes
15:04et des gens,
15:05je le crois vraiment,
15:06mais par le haut.
15:08En attendant,
15:09dans l'actualité,
15:10Bruno Rotaille,
15:10vous êtes patron incontesté
15:12des ELR,
15:13mais évidemment,
15:13l'actualité suit son cours.
15:15Vous avez dit du bien
15:16de la proposition
15:18choc du garde des Sceaux
15:19Gérald Darmanin
15:19qui a annoncé hier
15:21la construction
15:21d'une prison
15:21de très haute sécurité
15:22en Guyane
15:23dans laquelle
15:23seraient enfermés
15:25les narcotrafiquants
15:26les plus dangereux,
15:27les individus radicalisés,
15:29islamistes.
15:29Cette proposition,
15:30M. le ministre,
15:31a suscité beaucoup
15:32de réactions indignées,
15:33certaines en tous les cas,
15:35qui pointent le retour
15:36du bagne.
15:37Que répondez-vous à cela ?
15:39Je dis que
15:40les Français
15:42ont de la chance
15:43d'avoir un couple,
15:44même dans les conditions
15:44difficiles,
15:45les limites que l'on a,
15:46pas de majorité au Parlement,
15:48un couple régalien,
15:49donc ministre de la Justice,
15:51ministre de l'Intérieur,
15:52qui sont sur la même ligne.
15:53Ça, c'est fondamental.
15:54Il y a longtemps
15:54que ça n'était pas arrivé.
15:56Je veux simplement dire
15:57à ces gens
15:58qui croient
15:59qu'il ne faut pas
15:59enfermer,
16:00loin de la France,
16:01dans des quartiers
16:02de haute sécurité,
16:03des gens,
16:04des gens qui recrutent
16:05des gamins
16:06de 14 à 15 ans,
16:08qui les font se tuer,
16:09s'entretuer.
16:10Les tuers à gages,
16:10aujourd'hui,
16:11c'est cela,
16:12pour quelques milliers d'euros,
16:13pour quelques dizaines
16:13de milliers d'euros.
16:14Je me souviens
16:14d'un jeune,
16:15un adolescent de 15 ans
16:16à Marseille.
16:17Il a fait l'objet
16:18d'un règlement de compte,
16:1950 coups de couteau,
16:20il était toujours vivant.
16:21Ils l'ont achevé,
16:23achevé en le brûlant vif.
16:25Et ces gens-là,
16:26je les ai vus,
16:26moi,
16:26les insoumis,
16:27d'ailleurs,
16:27entre nous,
16:28à l'Assemblée nationale,
16:30qui ont lutté
16:30pour que la loi
16:31narcotrafic soit neutralisée.
16:34Vous vous imaginez,
16:34vous vous rendez compte ?
16:35Non, Gérald a raison,
16:37je lui redis
16:38mon entier soutien,
16:39eh bien,
16:40les narcotrafiquants
16:41doivent être traités
16:42comme tels,
16:43sans aucune commissération.
16:45On se demande
16:46où s'arrêtera
16:46cette fabrique
16:47des barbares,
16:48Bruno Rotaillot,
16:49sur le plan de l'insécurité.
16:50Il y a eu,
16:51en quelques jours,
16:51des tirs à l'arme de guerre.
16:53À mes yeux,
16:53il y a eu une vidéo
16:54hallucinante,
16:55une sorte de ghetto tour
16:56tourné par un youtuber
16:57allemand
16:57dans un quartier nîmois.
16:58Ce samedi,
16:59il y a eu une rixe
16:59ultra-violente
17:00entre deux bandes rivales.
17:03C'est toujours
17:03le même reproche,
17:05en tous les cas.
17:05On vous demande des actes.
17:06Est-ce que vous dites,
17:07là encore,
17:08il me faut du temps
17:09pour montrer mes résultats,
17:11prouver les choses ?
17:11Ce que je veux dire,
17:13je fais bouger les lignes.
17:14Vous avez utilisé
17:15un terme que j'ai forgé,
17:16la fabrique des barbares.
17:19J'ai indiqué
17:19que nous étions,
17:21il y avait une société
17:22laxiste
17:22qui a déconstruit
17:23méthodiquement,
17:24méticuleusement,
17:25tous les repères,
17:26les cadres communs
17:28que sont l'autorité,
17:29le respect de l'autre,
17:30les hiérarchies.
17:31Cette société,
17:32précisément 68 Ardes,
17:33qui a puisé ses valeurs
17:35dans les années 68 Ardes,
17:36a engendré,
17:37a accouché
17:38de cette fabrique
17:39des barbares.
17:40Il faudra donc du temps
17:41pour que la famille,
17:43la restauration
17:44de l'autorité en famille,
17:45l'école,
17:45il faudra du temps.
17:46Et moi,
17:46on ne peut pas,
17:47en quelques mois,
17:48me demander d'effacer
17:49des décennies de laxisme.
17:51En revanche,
17:52moi,
17:52je pense que ça,
17:52c'est le long terme,
17:53mais ça,
17:54ça sera le projet de 2027
17:55que nous porterons
17:56d'une société nouvelle,
17:58d'une société
17:58où on remet à l'endroit,
18:01ou en tout cas,
18:02on remet à l'endroit
18:03des valeurs
18:03qui sont vraiment fondamentales
18:05si on veut demain
18:06vivre dans une société apaisée.
18:08mais déjà,
18:09il y a l'ordre public,
18:10c'est ce que je fais
18:10chaque jour.
18:11L'ordre public,
18:12l'immigration
18:13par des circulaires,
18:14même si,
18:15monsieur le ministre,
18:15lors de son émission
18:16il y a quelques jours,
18:17Emmanuel Macron,
18:18le président,
18:19ne voyait pas de problème
18:20au nombre
18:21d'arrivées
18:22sur le sol français.
18:23Je le redis,
18:24un demi-million
18:24d'immigrés
18:25tous les ans
18:26en France,
18:27alors que nos capacités
18:29d'accueil sont totalement saturées,
18:30ça n'est pas raisonnable.
18:31L'immigration,
18:32dans ces conditions,
18:33je le redis,
18:34n'est pas une chance.
18:35Dans ces conditions,
18:36vous avez fait ?
18:37Il y a une double réponse.
18:38Ah non,
18:38oui,
18:39je dis dans ces conditions
18:40parce que je n'ai jamais cru
18:41à l'immigration zéro.
18:43Il n'y a que la Corée du Nord,
18:44peut-être,
18:44et encore,
18:45il faut être raisonnable.
18:46En revanche,
18:47il faut faire non seulement
18:48la guerre à l'immigration illégale,
18:51mais il faut aussi faire
18:51baisser l'immigration illégale.
18:53Simplement,
18:54l'ordre républicain,
18:56mais aussi
18:56une nouvelle politique pénale.
18:59C'est fondamental,
19:00notamment vis-à-vis des jeunes.
19:01À vous entendre,
19:02ce n'est pas une politique,
19:02c'est une révolution qu'il faudrait.
19:04C'est une révolution pénale
19:04puisque aujourd'hui,
19:05on enferme des jeunes
19:06dans des parcours de délinquance.
19:08En clair,
19:09en France,
19:09on refuse la sanction,
19:10on refuse la prison
19:11et donc,
19:12ils volent un oeuf,
19:13etc.,
19:13ils continuent.
19:14Et quand la sanction
19:15avec la prison tombe,
19:17c'est trop tard.
19:17C'est trop tard pour ces gamins-là
19:19et c'est trop tard
19:20pour leurs victimes.
19:20On peut mener une révolution
19:22avec une partie,
19:23je dis bien des magistrats,
19:25c'est un tiers,
19:25le syndicat de la magistrature
19:27qui est en totale opposition
19:28avec ce que vous dites ?
19:29Non,
19:29mais c'est clair.
19:30Malheureusement,
19:31ils font de la politique
19:31qu'ils ne devraient pas faire.
19:33De ce côté-là,
19:34je me suis exprimé,
19:35il y a un statut
19:36des magistrats,
19:37il y a une loi organique
19:39de 58,
19:39l'article 10,
19:40qui interdit
19:41la délibération politique.
19:42Ça,
19:43c'est inacceptable.
19:44Mais heureusement,
19:45la grande majorité
19:45des magistrats
19:46sont impartiaux.
19:48Ce que je veux simplement dire
19:50sur la révolution pénale,
19:52c'est qu'il faut
19:52réhabiliter la sanction
19:54et il faut faire
19:55ce que les Pays-Bas
19:56ont fait,
19:56des courtes peines
19:57aux premiers gros écarts
19:59et c'est comme ça
19:59qu'on aura une justice
20:01des mineurs,
20:02notamment,
20:02qui sera efficace.
20:04Il faut donc abroger,
20:05écoutez-moi bien,
20:06la loi de Mme Belloubet
20:07de 2019.
20:09Abrogation totale, oui.
20:10Abrogation,
20:11notamment parce qu'elle refuse,
20:13elle interdit
20:14les courtes peines.
20:15Il faut donc qu'on ait
20:17des peines
20:18qui soient prononcées
20:19et qui soient exécutées.
20:21La première butée,
20:23comme vous dites.
20:24Une question sur le fameux
20:25rapport Choc
20:25dont vous avez beaucoup parlé,
20:27M. le ministre de l'Intérieur,
20:28sur l'entrisme
20:29des frères musulmans.
20:30Il sera présenté
20:30en Conseil des ministres ?
20:33Non,
20:33en Conseil de défense.
20:34Conseil de défense.
20:35Donc là,
20:35dans quelques jours ?
20:36Absolument.
20:38Disponible au grand public
20:38bientôt ?
20:39Bien sûr,
20:40je souhaite qu'il soit
20:41déclassifié
20:42pour que...
20:44Oui,
20:44parce que les frères musulmans,
20:45cet entrisme-là
20:46se dissimulent.
20:47La première arme
20:48contre la dissimulation,
20:50c'est la transparence,
20:51bien évidemment.
20:52Mais une transparence
20:53qui ne permet pas malgré tout
20:54une interdiction
20:55en France des frères musulmans.
20:57Vous avez abandonné
20:57cette idée
20:58du fait qu'on ne peut pas
20:59aujourd'hui identifier
21:00ces organisations ?
21:01Ce n'est pas ça du tout.
21:02Ce n'est pas ça du tout.
21:02C'est qu'ils se dissimulent.
21:04Donc,
21:04il y a une petite structure centrale.
21:06Mais ce n'est pas là
21:07que leurs actions
21:08qui peuvent être réprimées
21:09se passent.
21:10C'est,
21:11par exemple,
21:11dans leurs écoles,
21:12le lycée Everoès,
21:13l'école Al-Kindi.
21:15J'étais dans le Gard
21:16il y a quelques jours.
21:17Le préfet et les services
21:18ont fermé
21:19pas moins de 15 écoles coraniques.
21:21Vous vous rendez compte ?
21:22L'entrisme dans le sport.
21:24Il faut donc les combattre
21:25précisément
21:25par les œuvres,
21:26les œuvres d'entrisme
21:27qu'ils font.
21:28Et là,
21:28on a des outils.
21:29Je comprends la nuance,
21:30mais donc pas d'interdiction
21:31en tant que telle
21:32des frères musulmans en France ?
21:33Si je pouvais le faire,
21:34je la prononcerais.
21:35Mais vous pensez bien
21:36que les actions illégales
21:38ne se déroulent pas
21:39dans cette structure,
21:40mais dans les satellites,
21:41dans les associations alentours.
21:44C'est comme ça
21:44qu'on peut lutter.
21:45Parce que si demain,
21:46je voulais dissoudre
21:47les frères musulmans,
21:48croyez-moi,
21:50la justice me reprendrait.
21:51Et ils gagneraient,
21:52ils auraient une victoire.
21:53Je ne veux pas la leur donner.
21:55Ce que je veux,
21:55en revanche,
21:56c'est être implacable
21:57dès lors qu'on constate
21:59sur le terrain,
22:00que ce soit
22:00dans des associations sportives,
22:02à l'école ou ailleurs,
22:03un certain nombre
22:04de menées subversives.
22:05Alors,
22:05il faut être là encore
22:06intransigeant.
22:07Monsieur le ministre,
22:08tout au long de cet entretien,
22:09nous avons passé,
22:10on arrive presque à la fin,
22:11différents sujets.
22:12Vous avez parlé
22:12de la France,
22:13des honnêtes gens,
22:14de la société nouvelle,
22:16de l'insécurité,
22:17de la délinquance,
22:17de l'immigration
22:18et également
22:19de nombreux défis.
22:20Comment imaginer
22:21que vous ne pensez pas
22:22à 2027 ?
22:23Ah oui,
22:24c'est difficile à imaginer.
22:25Je vous l'avoue.
22:26C'est difficile à imaginer.
22:27Mais c'est de vous
22:27jette en une réponse.
22:29Donc,
22:30c'est difficile à imaginer,
22:31c'est une réponse.
22:32Le projet,
22:32ce sera de faire gagner
22:33la France
22:35dans l'Eurovision.
22:36C'est ça ?
22:37C'est une marque
22:38assez haute,
22:39apparemment.
22:39Ce que je veux simplement dire,
22:41c'est que je disais
22:42colline après colline,
22:43je serai le premier artisan
22:44de notre victoire,
22:45j'espère bien,
22:46en 2027.
22:47Mais il y a un gros travail.
22:48Je ne peux pas vous dire
22:48que la politique,
22:50c'est d'abord le combat
22:50des idées
22:51sans me consacrer
22:52totalement à ce combat
22:53d'idées
22:53et à reformuler
22:54un projet
22:56pour la France.
22:56C'est-à-dire que
22:57les ennuis commencent,
22:58si je m'entends bien.
22:58Oui, c'est plus dur
22:59qu'ils commencent.
22:59Et puis,
23:00il y a les municipales.
23:01Donc,
23:02voilà,
23:02quand je dis colline après colline,
23:04les municipales,
23:04c'est fondamental.
23:09parce que la France est belle
23:10avec ce kaleidoscope
23:12de paysage,
23:13de visage aussi.
23:14Et je pense qu'il faut
23:15y travailler dès maintenant.
23:16La France est belle.
23:17Est-elle encore grande ?
23:19Elle est grande, la France.
23:20Écoutez...
23:20Ça, c'est un peu
23:21ou c'est un diagnostic ?
23:23Vous savez,
23:24dans mes meetings,
23:25souvent,
23:25enfin, à la fin,
23:26pas toujours,
23:26mais je disais,
23:27je répondais à la fameuse question
23:29qu'est-ce qu'être français ?
23:31Et je disais,
23:31être français,
23:33c'est une affection.
23:34Aimer profondément la France.
23:35C'est mon cas.
23:36C'est mon cas.
23:37C'est aussi une ambition.
23:38On ne veut pas la France en petit.
23:39On veut la France en grand.
23:41On est les pays
23:41des grands scientifiques,
23:42des philosophes,
23:43des écrivains.
23:44On a le pays
23:45qui a reçu le plus
23:46de prix Nobel
23:47de la littérature
23:48de tous les pays d'Europe.
23:49Et c'est aussi une compassion.
23:50C'est aussi une compassion.
23:52Nous sommes le pays
23:53à la fois
23:53de Saint-Vincent de Paul
23:55et des Restos du Coeur.
23:56On a des racines judéo-chrétiennes
23:58et des racines
23:59de la République sociale.
24:00Ces racines se sont
24:00entremêlées
24:01pour composer,
24:02pour tisser
24:03une trame
24:03de la générosité française.
24:05Et être français,
24:06pour moi,
24:06c'est aussi comprendre
24:07qu'aucune souffrance
24:09française ne doit
24:10nous être étrangère.
24:11Pas question
24:12d'être,
24:13comment dirais-je,
24:13complaisant
24:14avec ceux
24:14qui abusent,
24:15qui vivent au crochet
24:16de la société,
24:17mais ceux qui sont
24:18dans le besoin,
24:18les travailleurs pauvres,
24:19etc.
24:20Le projet que nous allons
24:21construire leur tendra
24:22une main secourable
24:23pour peu qu'ils veulent
24:24aussi s'efforcer
24:25d'en sortir.
24:26C'est ça aussi
24:27le projet
24:27qui guidera...
24:28Un projet pour la dernière
24:29colline avant 2027.
24:30Oui, bien sûr,
24:32le projet d'aujourd'hui
24:32sera celui
24:33que nous porterons
24:34bien sûr
24:34pour 2027.
24:35Merci Bruno Retailleau,
24:36merci de nous avoir
24:36accordé cet entretien,
24:38évidemment,
24:38patron des DLR
24:39et ministre de l'Intérieur.
24:41Bonne journée à vous.
24:41Merci.
24:42ministre.

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