00:00Tout d'abord, Bruno Retailleau, est-ce que vous pouviez rêver d'un meilleur score et d'une meilleure configuration pour la suite ?
00:05Est-ce que vous avez été surpris vous-même ?
00:07Bien sûr, j'ai été surpris. Bien sûr, j'avais des indices. Les indices, c'était quoi ?
00:12Les indices, c'était nos militants. Je voudrais vraiment les remercier tous, d'ailleurs, qu'ils aient voté pour moi, qu'ils aient voté pour Laurent.
00:18C'est pas grave, ils ont donné de la force à notre famille politique.
00:22Il y avait le remplissage, justement, des salles qui étaient combles, quelle que soit l'heure, parfois des heures improbables,
00:28midi, une heure, dans des campagnes ou des petites villes de mille habitants ou de moins, avec une ferveur extraordinaire.
00:36Il y avait tous ces indices, il y avait aussi les élections partielles, législatives, municipales, que nous gagnions,
00:42ou alors dans lesquelles nous avions progressé très très fortement.
00:46Non, franchement, 74%, même dans les rêves les plus fous, je ne l'avais pas imaginé.
00:50Les militants hier, et d'autres plus largement les sympathisants, qui vous disent la droite est de retour.
00:55En tout cas, c'est ce qu'ils espèrent vouloir détruire ce matin, aller de retour et je l'incarnerai.
00:59Mais vous savez, si je me suis présenté dans cette compétition interne, d'abord, ça n'a pas été une évidence pour moi.
01:04J'avais des réticences au départ parce que je sais que quand il y a une compétition interne, on s'expose, on reçoit des coups.
01:11J'en ai reçu d'ailleurs, mais j'avais quelques doutes.
01:16Très franchement, j'y suis allé parce que j'avais senti, depuis que nous sommes rentrés au gouvernement,
01:20qu'il y avait un vent d'espérance, d'espoir qui s'était levé et je ne voulais pas que ce vent d'espérance retombe.
01:27Je m'en sentais un peu comptable.
01:29C'est la raison pour laquelle je me suis engagé.
01:31Et là, j'ai la certitude, je l'ai bien vu avec tous ces militants qui sont revenus,
01:35qui, en réalité, nous avaient fui parce que la droite n'avait pas tenu ses engagements,
01:39parce que la droite avait baissé la tête, courbé les Chines, finalement, vis-à-vis de la gauche, etc.
01:45Une droite, finalement, qui s'excusait d'être de droite.
01:48Mais la certitude que j'ai eue quand j'ai vu revenir ces militants,
01:51c'est que demain, on peut faire la même chose avec des électeurs.
01:55Des électeurs qu'on a déçus, qu'on peut faire revenir chez nous,
01:58mais à la condition d'une ligne qui soit une ligne assumée de droite.
02:02Moi, je ne veux pas d'une droite à moitié de droite.
02:05Je ne veux pas d'une droite à mi-temps.
02:07Je veux une droite qui soit sereine, qui soit audacieuse, courageuse, mais qui soit elle-même.