Avec Pierre Archet, directeur de l’hebdomadaire "le journal d’ICI"
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00:00Sud Radio, c'est bon à savoir. Toute cette semaine, opération spéciale sur Sud Radio, la France qui reste debout.
00:10On s'intéresse aux solutions sur le terrain pour faire face aux problèmes de transport, de déserts médicaux, de fermeture, de commerce ou de services,
00:17mais également de zones blanches. Opération que l'on mène sur Sud Radio, aux côtés de la presse hebdomadaire régionale.
00:23Aujourd'hui, coup de projecteur sur l'isolement de certains territoires. C'est ce qu'on appelle l'enclavement.
00:28Bonjour Pierre Archer. Bonjour. Et merci d'être avec nous. Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
00:33Vous êtes directeur de l'hebdomadaire, le journal d'ici, journal du Tarn et du Loraguet,
00:39région impactée par l'arrêt des travaux de l'autoroute A69. On va y revenir.
00:43Mais d'abord, concrètement, lorsqu'on parle d'enclavement, l'enclavement, ça signifie quoi pour un territoire comme le vôtre ?
00:50Eh bien, pour un territoire comme le bassin de Castre-Mazamay, l'enclavement, c'est simplement ne pas disposer des moyens de sortir,
00:58tout simplement. Inclave à tous, c'est fermé à clé en latin. Et donc, c'est être isolé parce qu'on n'a pas d'autoroute,
01:06parce qu'on n'a pas de gare TGV, parce qu'on n'a pas d'aéroport international.
01:10Et c'est être isolé des voies de communication principales, notamment vis-à-vis de la métropole régionale,
01:17qui se trouve à 70 km environ de Castre.
01:21– Effectivement, avec des conséquences, des conséquences très importantes concernant le tissu économique.
01:28C'est quelque chose que vous avez pu observer, vous, journal d'ici, depuis des années déjà ?
01:32– Il faut savoir qu'il y a près de 40 ans, déjà, les élus du bassin Castre-Mazamay manifestaient
01:40pour réclamer un des enclavements routiers vers la métropole régionale.
01:43Donc, c'est un vieux dossier. Et on mesure les effets en termes de décrochage,
01:48alors décrochage démographique, en termes d'emplois aussi, avec plusieurs milliers d'emplois perdus.
01:55C'est aussi des effets auxquels on ne pense pas forcément en premier lieu,
02:00notamment, par exemple, en termes de désertification médicale,
02:02parce que c'est l'attractivité du bassin, de façon générale,
02:06qui est fortement impactée par cet enclavement.
02:09– Oui, avec des conséquences, vous l'avez dit, sur le tissu économique,
02:12des conséquences aussi sur la santé, avec cet aspect de désert médical,
02:18avec, justement, au cœur de tout cela, ce projet d'autoroute A69
02:23qui devait relier Toulouse à Caz, devait, parce que les travaux ont été arrêtés.
02:29Vous suivez l'affaire sur place. L'arrêt de ce chantier est vécu comment,
02:32du côté de ce bassin de Castre-Mazamay ?
02:34– L'arrêt du chantier a, en fait, généré une immense incompréhension,
02:41y compris de la minorité dans la population qui n'était pas forcément fan de l'autoroute
02:48telle qu'elle a été commencée, parce que les gens sont très simplement stupéfaits
02:54par le fait qu'on puisse arrêter un chantier qui a été réalisé à plus de la moitié,
02:58dans lequel plusieurs centaines de millions d'euros ont déjà été investis,
03:03comme ça, donc, dans un pays qui, au-delà de l'aspect enclavement ou désenclavant,
03:10dans un pays qui est aussi endetté, qui a un déficit public aussi important que le nôtre,
03:16la population, très simplement, ne comprend pas qu'on puisse, très simplement,
03:21perdre potentiellement autant de centaines de millions d'euros.
03:24– Et notamment, vous l'avez dit, Pierre Archer, même pour les habitants,
03:28les riverains, qui n'étaient pas forcément favorables ou hésitants
03:31par rapport à ce chantier d'autoroute ?
03:33– Absolument, c'est un phénomène qu'on constate depuis quelques semaines,
03:38depuis le 27 février, depuis que le tribunal administratif de Toulouse
03:43a annulé, très simplement, l'aspect environnemental du dossier,
03:48et donc a prononcé l'arrêt du chantier, en attendant le jugement sur le fond.
03:52Les gens sont, y compris les opposants, je dirais les moins militants,
03:58les gens qui n'étaient pas forcément conscients de l'intérêt du projet,
04:04on voit l'opinion se retourner de ce point de vue-là,
04:06en disant que c'est absolument impossible de laisser ce chantier en l'État.
04:10C'est 53 kilomètres d'une saignée qui traverse le sud du Tarn en direction de Toulouse.
04:16– Avec des habitants qui ont déjà été expropriés, quoi.
04:19– Oui, alors tout est fait, le chantier est en cours.
04:24– Bien sûr, c'est bien avancé.
04:26– Il y a mille emplois qui sont directement attachés à la réalisation de l'autoroute,
04:33et pour les entreprises locales, qui en grande partie sont les sous-traitants du projet,
04:40naturellement, c'est des gens qui se retrouvent au chômage,
04:45des entreprises qui sont en difficulté,
04:46qui avaient parfois investi en prévision de l'autoroute aussi,
04:52ou des entreprises qui interviennent sur le chantier,
04:54qui sont très simplement pour l'instant en stand-by.
04:58– Les sénateurs qui ont adopté…
04:59– C'est un bassin, le Castron-Mazamé, c'est un bassin qui est actuellement en stand-by.
05:05– Qui en pose.
05:06Avec les sénateurs qui ont adopté, vous l'avez entendu,
05:08vous l'avez vu il y a quelques jours, une proposition de loi pour lancer le chantier,
05:11est-ce que c'est un motif d'espoir justement sur place ?
05:13– Oui, réellement, parce que là, c'est la voie législative qui suit son cours,
05:18les sénateurs ont adopté à une très large majorité le projet de loi,
05:24la proposition de loi de validation, qui est portée par quatre parlementaires,
05:31donc deux députés et deux sénateurs, qui a été examiné,
05:35donc effectivement, qui a été adopté jeudi dernier,
05:39et qui va venir devant l'Assemblée nationale le 2 juin.
05:42– Et oui, on va suivre cela en tout cas, Pierre Archin.
05:44Grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
05:46directeur de l'hebdomadaire, le journal d'ici,
05:49le journal du Tarn et du Loraguet.
05:51Merci pour toutes ces explications, et très bonne journée à vous.
05:54L'opération La France qui reste debout sur Sud Radio,
05:57c'est toute la semaine avec la presse hebdomadaire régionale,
06:01et d'ailleurs, on y reviendra tout à l'heure, 9h-10h,
06:03la vérité en face avec Patrick Roger, le président du département du Tarn,
06:07qui sera présent notamment dans cette émission,
06:09pour parler de l'enclavement de ces routes barrées au développement,
06:13donc avec Patrick Roger tout à l'heure.
06:14Pour l'heure, il est 6h55.
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