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  • 16/05/2025
Il confrontera ses points dans "Seul contre tous" le lundi 19 mai à 21h sur Paris Première : Eric Dupond-Moretti, avocat, ancien Garde des Sceaux, est l'invité de RTL.
Regardez L'invité d'Amandine Bégot du 16 mai 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Avec Amandine Bégaud et Thomas Soto
00:05Il est 8h15, l'interview d'Amandine Bégaud.
00:07Il y a les ministres qui passent et ceux dont on se souvient.
00:09Eric Dupond-Moretti, faites pas sa tête, c'est en bien ou en mal dont on se souvient.
00:13C'est déjà pas mal de souvenirs.
00:15C'est vrai. L'ancien garde des Sceaux qui après être monté sur scène arrive à la télévision.
00:18Il a accepté de répondre à vos questions Amandine.
00:20Bonjour et bienvenue à vous Eric Dupond-Moretti.
00:22Bonjour et merci d'être avec nous pour nous parler de cette émission
00:26Seul contre tous qui sera diffusée lundi soir sur Paris 1ère à 21h.
00:30Alors le principe il est assez simple, vous débarquez dans un restaurant
00:32et vous vous retrouvez en tête à tête avec une personnalité politique
00:36pour débattre sur un sujet donné.
00:38Vous ne saviez vraiment pas qui vous alliez avoir en face de vous en rentrant dans ce restaurant ?
00:43Je vous le confirme. Je connaissais les thématiques.
00:46J'avais imaginé qui pourrait être mon interlocuteur
00:51mais je n'avais pas les identités, absolument pas.
00:54Ce qui est un véritable handicap d'ailleurs.
00:56Vous imaginiez qui par exemple ?
00:57Sur l'insécurité, j'imaginais M. Bardella.
01:02Mme Le Pen n'a jamais voulu débattre avec moi.
01:05M. Bardella a fait rouler des mécaniques.
01:07Il a dit je veux débattre avec lui.
01:08Bon, les choses ne se sont pas faites.
01:10Je l'imaginais.
01:12Et puis j'ai eu droit, si j'ose dire,
01:15si vous me permettez cette familiarité, à Mme Knafow.
01:17Voilà, Sarah Knafow pour l'insécurité,
01:19Aymeric Caron pour un débat autour de la chasse,
01:22Robert Ménard sur les questions de justice
01:24et Sandrine Rousseau sur le féminisme et la déconstruction.
01:30Moi, c'est le moment qui m'a le plus plu.
01:32On va écouter un extrait.
01:33Si je vous invite un jour à un barbecue
01:35et que je décide, moi, de prendre le risque de me brûler les pâtes
01:40plutôt que de vous demander à vous d'aller poser la viande
01:43et d'être atteinte par la chaleur de la braise,
01:46vous y voyez quoi ?
01:47Un signe de masculinité toxique ou un peu de galanterie ?
01:50J'y vois le fait qu'aujourd'hui,
01:53la consommation d'une viande rouge saignante
01:56est utilisée par les réseaux masculinistes
01:59pour se reconnaître les uns les autres.
02:01A l'heure des merguez ?
02:03Mais vous faites exprès, en fait.
02:06On va voir où s'être galante bientôt.
02:08Vous mettez de la masculinité toxique partout.
02:11On découvre au passage que vous faites la vaisselle,
02:13que vous passez l'aspirateur.
02:15Au-delà de l'anecdote,
02:17on a vraiment l'impression de deux mondes irréconciliables
02:19quand on vous entend tous les deux,
02:20alors que c'est dans le respect.
02:21Franchement, c'est un vrai dialogue très respectueux.
02:24Chacun donne ses arguments,
02:25mais vous ne pouvez pas vous mettre d'accord.
02:27Je ne partage pas votre avis
02:28parce que je lui dis en même temps que votre cause est noble.
02:31Vous la défendez avec beaucoup de sincérité,
02:33j'ai du respect pour vous.
02:35Mais l'un n'empêche pas l'autre.
02:36Mais, parce qu'il y a quand même un mais,
02:39vos excès font du mal à la cause que vous défendez.
02:42La masculinité toxique partout, c'est insupportable.
02:45D'ailleurs, il y a d'autres anecdotes,
02:48et elle confessera par exemple
02:49qu'il lui arrive de boire de la bière au goulot.
02:52Elle avait reproché ça au président de la République.
02:54Vous vous souvenez, c'était aussi un signe
02:55de masculinité toxique.
02:57Et je lui dis, mais alors là, c'est quoi ?
02:58C'est de la féminité toxique ?
03:00Et donc, oui, dans les excès, évidemment,
03:02on ne peut pas se retrouver.
03:04Mais, en même temps, je respecte son combat
03:08et je pense qu'il est utile.
03:09Il vous inquiète ce mouvement féministe
03:11qu'incarne Sandrine Rousseau ?
03:12Non, ce qui m'inquiète,
03:13c'est les exagérations.
03:15Elisabeth Boninter,
03:16qui est une grande féministe
03:18pour qui j'ai un infini respect,
03:20a parlé de féminisme néo-guerrier.
03:24C'est-à-dire, c'est tous les excès.
03:25Opposer les hommes et les femmes,
03:27c'est une absolue catastrophe.
03:28On est, si on se dit, condamnés à vivre ensemble.
03:31Vous diriez que c'est compliqué
03:32d'être un homme aujourd'hui,
03:33en France, en 2025 ?
03:36C'est un peu plus compliqué
03:39face à Mme Rousseau, par exemple.
03:40Mais je pense que, pour beaucoup de femmes,
03:43ça n'est pas compliqué
03:44d'être, de vivre,
03:46de partager une vie
03:48ou la vie tout court
03:49avec un homme.
03:51Et puis, ensuite,
03:53oui, je lui confesse,
03:54parce que vous savez
03:55qu'elle souhaitait mettre en place
03:57le délit de non-participation
03:59aux tâches ménagères.
04:00Donc, je l'ai rassuré
04:02et je lui ai dit que, moi,
04:04je faisais le ménage,
04:05ce qui est une absolue vérité.
04:07Bon, autre face à face,
04:08autre débat,
04:09c'est celui face à Robert Ménard
04:10sur la justice extraite.
04:12Il y a des magistrats
04:13qui sont politiques.
04:14Oui, c'est vrai.
04:15Moi, quand je vois
04:16le syndicat de la magistrature,
04:17rappelez-vous,
04:18c'est il y a quelques années,
04:19tenir un stand
04:19à la fête de l'humanité.
04:21Oui, je l'ai dénoncé.
04:22On est en garde des sceaux.
04:24Voilà.
04:24Moi, ça me choque profondément.
04:26Moi aussi.
04:26D'accord.
04:27Non, mais partir de l'a priori
04:28qu'un juge de gauche
04:29est un mauvais juge,
04:29c'est pas vrai.
04:30C'est une énorme connerie, ça.
04:32Personne autour.
04:34Nous deux, non.
04:34Je ne dis pas ça.
04:35Nous deux, on a du bon sens.
04:37Vous êtes d'accord
04:38avec Robert Ménard ?
04:39C'est étonnant, ça, quand même.
04:39Non, mais pas complètement.
04:40Là, il faut que vous regardiez
04:42l'intégralité du débat.
04:44Oui, le problème de la magistrature,
04:47c'est que c'est une autorité
04:48qui veut devenir un pouvoir.
04:50La Constitution dit que
04:51la magistrature est une autorité.
04:55Et certains,
04:57garants autoproclamés
04:58de la morale publique,
04:59veulent devenir un pouvoir.
05:00C'est une lutte de pouvoir.
05:01Mais ce n'est pas politisé
05:03au sens où on peut l'entendre,
05:04parce que les gens de gauche,
05:06les politiques de gauche
05:07qui ont eu affaire à la justice,
05:09ils ont tâté du bâton
05:10et ils ont été jugés sévèrement.
05:12Ce n'est pas les juges de gauche
05:14qui jugent mal
05:14les politiques de droite.
05:17Ce n'est pas comme ça.
05:18Alors ça, c'est un discours
05:19que l'on a entendu,
05:20notamment après la condamnation
05:22de Mme Le Pen.
05:23Mais ça, c'est une absolue caricature.
05:25Vous dites quand même
05:26que certains juges sont politisés.
05:27Oui, bien sûr.
05:28Mais en même temps,
05:29on peut être juge,
05:30on peut être syndiqué,
05:32on peut avoir des convictions politiques
05:33et savoir faire la part des choses
05:35lorsque l'on juge.
05:36C'est ça que l'on attend d'un juge.
05:38C'est qu'ils mettent de côté
05:39ses a priori
05:40et que, naturellement,
05:42ils sachent juger
05:44en toute impartialité.
05:45Mais ce qui me gêne,
05:46c'est l'expression syndicale
05:48qui donne parfois
05:49à penser à nos compatriotes
05:50que la justice est politisée.
05:51Mais il faudrait interdire
05:52les syndicats de magistrats ?
05:53Non, absolument pas.
05:54Mais il faudrait
05:55qu'ils ne puissent plus
05:57s'exprimer avec la liberté
05:59qui est parfois la leur.
06:00J'avais d'ailleurs saisi
06:01le Conseil supérieur
06:02de la magistrature
06:03parce que,
06:04qu'est-ce que ça donne à penser ?
06:05Ça donne à penser,
06:06au fond,
06:07que tous les juges
06:08sont politisés,
06:10que la justice
06:10ne fonctionne pas
06:11à raison de cela
06:12et les syndicats
06:13qui font ça,
06:14pardon,
06:15c'est la branche
06:15sur laquelle ils sont assis.
06:17Quand le syndicat
06:17de la magistrature
06:18dit
06:19le deuxième tour,
06:20Le Pen-Macron
06:21est un deuxième tour
06:22de cauchemar,
06:23il ferait mieux
06:24de se taire.
06:25Robert Ménard
06:27qui a débattu
06:27cette semaine
06:28avec Emmanuel Macron
06:29justement lors de son émission
06:30mardi soir sur TF1
06:31et alors il lui a demandé
06:32s'il était prêt à louer
06:33des places de prison
06:34à l'étranger.
06:35Pas de tabou,
06:36pourquoi pas,
06:37a répondu le président.
06:38Vous qui avez été
06:39ministre de la justice
06:40gardée,
06:41sauf vous en pensez quoi ?
06:41C'est une bonne idée ou pas ?
06:42C'est possible ?
06:43Alors,
06:44vous voyez ce type d'émission
06:46ce matin,
06:46nous allons manquer de temps.
06:48Oui,
06:48mais c'est le jeu comme ça.
06:49C'est le jeu,
06:50je ne sais pas si c'est le jeu,
06:51en tous les cas c'est la règle
06:52et d'ailleurs l'émission
06:54que je fais sur Paris 1ère,
06:56elle a ceci d'extraordinaire
06:58au sens premier du terme
06:59qu'elle permet un temps long.
07:01D'abord,
07:02d'autres pays le font.
07:03Lesquels ?
07:03La Belgique,
07:05nous le savons,
07:05la Norvège,
07:06le Danemark,
07:07la Suède
07:07souhaitent également faire ça.
07:09Le président de la République
07:10dit pas de tabou
07:11mais il y a un certain nombre
07:12d'écueils
07:13que le président de la République
07:14n'ignore pas.
07:15Problème linguistique,
07:16problème de délégation
07:18naturellement
07:18de services publics,
07:20la disponibilité
07:21du détenu
07:22envers la justice,
07:23comment on fait
07:24s'il est en Moldavie
07:25pour qu'un juge
07:26d'application des peines
07:27puisse l'entendre.
07:28L'autre écueil,
07:29c'est la famille évidemment,
07:31la visite.
07:32Tout cela,
07:32le président ne l'ignore pas.
07:33Mais ce que je veux dire,
07:34c'est qu'on part de quoi là ?
07:36Vous aviez promis 15 000 places,
07:38elles n'ont pas été exécutées.
07:39Moi je veux y revenir.
07:40Vous regrettez
07:41de ne pas avoir construit
07:42plus de places, vous ?
07:43Je vais vous dire.
07:44D'abord,
07:44l'engagement du président
07:45de la République
07:45a été total sur ce sujet.
07:47On y a consacré
07:48plus d'argent
07:49qu'aucun autre pouvoir.
07:50Bien, 15 000 places
07:52avait-il dit.
07:52Puis,
07:53arrive la Covid.
07:54Ce n'est pas une excuse bidon.
07:56Les auditeurs
07:57qui nous entendent
07:57savent que
07:58pendant cette période,
07:59s'ils avaient une maison
08:00à construire,
08:00les travaux se sont arrêtés.
08:02Premier écueil.
08:03Deuxième écueil,
08:04il faut trouver les terrains.
08:06Et je peux vous garantir
08:07que c'est ceux
08:08qui hurlent le plus
08:09à la sécurité
08:09qui sont moins enclins
08:10de donner les terrains.
08:12J'y ai passé un temps fou.
08:14On a construit 5 000.
08:155 000 sont en cours
08:17de construction,
08:18phase terminale,
08:20et il en reste 5 000.
08:21Et Gérald Darmanin
08:22a annoncé
08:23un certain nombre
08:23de mesures.
08:24Mais c'est un peu
08:25un aveu d'impuissance,
08:26de la force publique.
08:27Mais quand on veut,
08:28on peut.
08:29Non, madame.
08:29Ce n'est pas aussi simple
08:30que ça.
08:31Écoutez,
08:32ça c'est lié à K-Faucon
08:33que je dénonce
08:34en permanence.
08:35Moi je dis
08:36on a mis beaucoup d'argent,
08:37on a investi
08:38beaucoup d'énergie,
08:39on a beaucoup travaillé,
08:40on a fait 5 000,
08:41Covid,
08:42et puis ensuite
08:43la guerre en Ukraine,
08:43on a eu un problème
08:44pour les matériaux,
08:45pour la crouche.
08:46Notre-Dame par exemple,
08:47on a réussi Éric Dupond-Moretti.
08:48Madame,
08:49Notre-Dame,
08:49c'est un lieu unique.
08:51Si l'on compare
08:53les prisons à Notre-Dame,
08:54il y a combien
08:55de Notre-Dame
08:56à construire ?
08:56Il faut 6 ans
08:57pour construire une prison.
08:58Je vais vous dire
08:59quelque chose.
09:00Je veux construire
09:01un centre éducatif fermé.
09:03Il y a plus d'éducateurs
09:04que de gamins.
09:05Il y a un maire,
09:06de droite en l'occurrence,
09:08qui hurlait à la sécurité,
09:09qui me dit
09:10je ne veux pas
09:10parce qu'il y a un golfe
09:11dans ma commune.
09:12Vous avez compris
09:12la difficulté ?
09:13La difficulté,
09:14elle est là.
09:15Donc,
09:155 000 construites.
09:165 000,
09:17on est...
09:18Moi,
09:18j'en ai inauguré plein,
09:19que ce soit avec
09:20Jean Castex,
09:21avec Elisabeth Borne,
09:23avec Gabriel Attal.
09:24Donc,
09:24tout ça,
09:25c'est fait.
09:265 000,
09:26on est en train de terminer,
09:28il en reste 5 000.
09:29Mais,
09:29il y a eu un certain nombre
09:30d'événements qui font
09:32que l'on ne peut pas dire
09:33aujourd'hui,
09:33ah,
09:34mais le président de la République
09:35a promis,
09:35il n'a pas fait
09:36parce que ça n'est pas juste.
09:38Seul contre tous,
09:39c'était donc
09:39à découvrir lundi soir
09:42d'autres épisodes ou pas ?
09:44Nous verrons
09:45et moi,
09:45je ne verrai pas
09:46cette émission
09:48parce que je suis
09:49au théâtre à Bruxelles.
09:50Voilà,
09:50au théâtre en tournée
09:51actuellement,
09:52donc un peu partout en France
09:53et au-delà,
09:54donc Bruxelles lundi
09:55avec ce spectacle
09:56J'ai dit oui.
09:57Vous serez de retour
09:57à Paris par ailleurs.

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