- 16/05/2025
Présidence des Républicains : à la veille de l'élection du nouveau président du parti, Jean-François Copé, fervent soutien de Bruno Retailleau, est l'invité de RTL. Regardez l'interview du maire de Meaux.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 16 mai 2025.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 16 mai 2025.
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00:00RTL Matin
00:02Et tout de suite l'invité de RTL Matin, Thomas, vous recevez aujourd'hui Jean-François Copé,
00:07le maire de Maux et soutien de Bruno Retailleau dans la course à la présidence des Républicains.
00:11Bonjour et bienvenue sur RTL, Jean-François Copé.
00:13Bonjour.
00:14Ancien patron de l'UMP, ancêtre du parti Les Républicains,
00:17parti qui va se choisir un président ce week-end,
00:19avec d'un côté Laurent Wauquiez et de l'autre Bruno Retailleau,
00:21candidat que vous soutenez.
00:23Laurent Wauquiez, qu'il y avait un message pour vous hier, ici même.
00:25Pas de dilution dans la Macronie, une droite libre.
00:27Pas de dilution dans la Macronie.
00:30Selon Laurent Wauquiez, il y aurait un vrai candidat de droite, lui,
00:33et un candidat soluble dans le macronisme, Bruno Retailleau.
00:35Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:37Non, ce n'est pas de la dilution dans la Macronie,
00:41c'est plutôt de la limitation de dégâts.
00:43La présence de la droite au gouvernement, c'est ce qui permet de limiter les dégâts.
00:46Sinon, on aurait l'extrême gauche au gouvernement.
00:49Et d'ailleurs, tout ça a été décidé ensemble, il ne faut pas l'oublier.
00:52Moi, je me souviens très bien que cette discussion,
00:54elle a eu lieu au sein des responsables de notre famille politique.
00:57C'est-à-dire que Laurent Wauquiez était favorable à l'entrée de...
00:59Pas seulement, bien sûr, Laurent Wauquiez, oui.
01:02Et puis Bruno Retailleau, et puis Gérard Larcher, et puis Michel Taparro,
01:05et puis tous ceux qui essayent de travailler à la résurrection de la droite de gouvernement.
01:10Voilà, et donc, heureusement qu'on a fait ça.
01:12D'ailleurs, ce travail, il paye, puisque aujourd'hui, Bruno Retailleau,
01:16il est une des trois personnalités françaises,
01:19avec Le Pen à l'extrême droite, ou Édouard Philippe,
01:22à être considéré comme présidentiable au sens snob du terme.
01:27Ça fait dix ans que ça ne nous est pas arrivé.
01:28Il est dans un positionnement assez instable.
01:30Les macronistes lui reprochent de cracher dans la soupe qu'il mange,
01:33et Laurent Wauquiez, lui, donc, de se diluer dans le macronisme.
01:36On peut vraiment être sincère et jouer comme ça sur tous les tableaux, jouer tous les ballons ?
01:39Mais il ne joue pas tous les ballons.
01:40C'est ça tout l'intérêt, d'ailleurs, de sa démarche,
01:42et c'est ce qui fait sa différence avec d'autres.
01:44C'est que, justement, lui, il ne joue qu'un seul ballon.
01:46Il joue celui du rétablissement de l'ordre dans ce pays.
01:49Et on n'est dupe de rien.
01:51On sait très bien qu'on est dans un gouvernement de transition.
01:53C'est pour ça que je vous dis, on limitait les gars.
01:54Et il devra y rester dans ce gouvernement s'il est élu dimanche ?
01:56En tous les cas...
01:57Il pourra y rester ?
01:58En fait, l'objectif, encore une fois, c'est de tenir notre place
02:02à un moment où le danger sécuritaire est maximum.
02:05Et je préfère mille fois que ce soit un Bruno Retailleau
02:10qu'un responsable de je ne sais quelle partie de la gauche ou de l'extrême gauche,
02:16animateur des collectifs anti-police,
02:19défenseur des consommations de drogues douces...
02:23En fait, c'est un ministre pompier, en quelque sorte.
02:25Écoutez, en tout cas, il est pleinement dans son rôle de ministre de droite
02:32au sens noble du terme, c'est-à-dire de droite de gouvernement,
02:34pas populiste, pas démago, mais qui essaye de trouver des solutions.
02:39Vous savez, moi, je vous dis ça avec mon expérience de maire de mots.
02:42Parce que c'est aujourd'hui le mandat qui forge mon engagement pour notre pays.
02:47Et ce que je vois au quotidien, c'est qu'on est aujourd'hui
02:49en train de construire des réponses opérationnelles
02:52avec les polices municipales, avec la lutte contre les trafics de drogue.
02:56Et on est à Paris, on est entendus.
02:58Voilà.
02:58Et je dois dire que le tandem Bruno Retailleau-Gérald Darmanin à la justice,
03:02les deux ensemble, il y a longtemps qu'on n'avait pas eu une telle efficacité.
03:06Mais est-ce qu'il suffit d'être entendu ?
03:07Parce que la question de l'efficacité, elle se pose.
03:09Parce que Bruno Retailleau, le ministre Retailleau,
03:11c'est vrai qu'il fait des phrases.
03:12Il parle d'en sauvagement, il dit des choses sans tortiller
03:14sur le constat, le narcotrafic, les règlements de contre la société
03:17qui semblent se déliter, rien à dire.
03:19Mais ce qui se dégage aussi, c'est un grand sentiment
03:20d'impuissance quant aux résultats.
03:22On dirait que c'est un huissier de l'intérieur
03:24plus qu'un ministre de l'intérieur.
03:25Il constate, mais les résultats, on ne les voit pas.
03:27Alors, ce n'est pas tout à fait exact.
03:28D'abord, parce que depuis ces derniers mois
03:30qu'il est en fonction,
03:32on a enfin pu obtenir une loi sur le narcotrafic.
03:35C'est révélateur.
03:36C'est-à-dire qu'on n'a pas de majorité
03:38à cause de cette folle dissolution.
03:39Donc, on vit dans une période épouvantable
03:41et on souhaite tous qu'elle s'arrête le plus vite possible.
03:44Mais il a réussi à passer à ce texte
03:45qui donne de vrais pouvoirs
03:47à la police et à la justice
03:48pour lutter contre les trafics de drogue
03:50qui est au cœur de son engagement.
03:52Sur l'immigration, on sait très bien
03:54qu'il faudra un alignement beaucoup plus puissant.
03:56Il faut que l'ensemble des pouvoirs publics
03:59soient organisés.
04:00Comme d'ailleurs, on le sait bien...
04:02Donc, ça sera après 2027, tout ça ?
04:03Bien sûr.
04:04D'ailleurs, vous le voyez bien,
04:04aujourd'hui, on est en train de tester des idées,
04:06de préparer le terrain.
04:07Moi, pour la première fois,
04:09j'ai l'impression que la droite
04:11est en train de réincarner
04:13un espoir de gouvernement.
04:14Heureusement qu'on gouverne.
04:15Oui, mais regardez, François Copé,
04:17vous citiez Gérald Darmanin aussi.
04:19Gérald Darmanin,
04:20ancien ministre de l'Intérieur,
04:21garde des Sceaux, qui dit
04:22qu'il n'y a plus un endroit safe en France.
04:25Est-ce que ça, ce n'est pas vraiment
04:27le signe d'une impuissance ?
04:28Ça fait 8 ans qu'ils sont au pouvoir.
04:30Objectivement, ça, ce n'est pas mon point de vue.
04:31Je pense qu'on ne peut pas dire ça comme ça.
04:33Il a tort de dire ça.
04:33Je n'ai pas entendu cette phrase.
04:35Il l'a dit mot pour mot dans un casque.
04:37Je crois.
04:37Non, non, mais je n'ai pas entendu le dire.
04:38Mais moi, j'apprécie beaucoup
04:40les initiatives que prend Gérald Darmanin
04:43en ce moment,
04:44pour réorganiser la chaîne pénale,
04:46pour renforcer les moyens
04:48de l'administration pénitentielle.
04:50Enfin, il y a un vrai travail qui est fait.
04:51Bon, bien sûr que ça ne suffit pas.
04:53On ne peut pas passer de loi.
04:54C'est très difficile, vous le voyez bien.
04:56Ce Parlement,
04:57enfin, cette Assemblée nationale est fantoche.
04:59Il faut, d'ailleurs,
05:00remettre des professionnels en politique.
05:02Tout le monde est parti, vous l'avez bien vu.
05:04Là, il y en a, là, quand même, non ?
05:05Non, c'est toute la difficulté.
05:07D'ailleurs, ceux qui réussissent le mieux,
05:08ça ne vous a pas échappé,
05:09en termes de popularité et de résultats,
05:10c'est les ministres de droite.
05:12Il n'y a pas de débat.
05:13Donc, on voit bien que les Français attendent.
05:14Il y a un peu de parti pris, quand même.
05:16Écoutez, moi, je suis preneur
05:17que vous me fassiez le casting des gens de gauche
05:19qui marquent, par leur action, aujourd'hui,
05:22l'esprit des Français.
05:25Moi, ce que je vois aujourd'hui,
05:26c'est que les gens, ils demandent de l'ordre
05:27et ils demandent une politique forte en matière éducative.
05:30Dans le domaine de l'ordre,
05:31aujourd'hui, Bruno Retailleau, il est très populaire.
05:34Je n'ai pas l'impression que, du côté de l'éducation nationale,
05:36ça apparaisse comme étant une rupture véritable.
05:38Elisabeth Borne n'est pas à sa place, aujourd'hui ?
05:40Face au défi de l'école ?
05:41Je ne sais pas qu'elle n'est pas à sa place.
05:41Ce n'est pas mon problème.
05:42Je ne personnalise même pas.
05:43Je dis simplement qu'aujourd'hui,
05:45les politiques qui incarnent une perspective,
05:49de changement, ils sont à droite,
05:51ils ne sont pas à gauche.
05:52Dans d'autres temps avant, ça ne peut plus être la gauche.
05:54Peut-être que sous Mitterrand,
05:55il y avait des espérances de libéraliser l'audiovisuel.
05:58Il y a eu des choses utiles, de décentralisation.
06:00Mais aujourd'hui, c'est à droite.
06:01Revenons à la bataille entre Wauquiez et Retailleau.
06:03Laurent Wauquiez, il veut une droite
06:05qui aille de Darmanin à Knafau.
06:08Est-ce que ça, ça vous va ?
06:09Sarah Knafau, qui est la numéro 2 de reconquête
06:10le parti d'Éric Zemmour ?
06:11Non, mais ça n'a aucun sens.
06:16Moi, je pense que la droite de gouvernement,
06:18elle doit assumer qu'elle est de droite
06:19et ne jamais faire d'alliance avec l'extrême droite.
06:23Que les électeurs...
06:24Il n'a dit pas d'alliance.
06:25Il n'a dit pas d'alliance électorale.
06:26Mais donc, ça ne veut rien dire.
06:27Ça ne veut rien dire.
06:28Ou bien...
06:28On va chercher les gens,
06:30mais on ne prend pas les partis.
06:31On ne va pas chercher les gens,
06:32on va chercher un responsable de parti.
06:34C'est ça qui, moi, me gêne un petit peu.
06:36C'est que les Français, ils ont besoin de clarté,
06:38ils ont besoin de sincérité.
06:40Et de ce point de vue,
06:41moi, ce que j'apprécie,
06:42et c'est pour ça que je soutiens à ma place,
06:45Bruno Retailleau,
06:46c'est que moi, j'aime les valeurs,
06:48j'aime la sincérité dans l'engagement.
06:50La droite décomplexée,
06:52pour reprendre une formule
06:53que j'ai proposée il y a quelques années,
06:55c'est une droite qui assume ses idées
06:57sans compromission avec les extrêmes.
06:59Regardez l'état du parti.
07:00C'est laquelle, votre droite ?
07:01Ça peut être la droite d'Edouard Philippe ?
07:03Ça peut être la droite de tous ceux
07:04qui considèrent que pour sauver ce pays,
07:09on doit d'un côté rétablir l'ordre,
07:11dans la rue, à l'école, aux frontières,
07:14et dans les comptes publics,
07:15et de l'autre, le progrès.
07:17Vous ne fermez pas la porte
07:18à une alliance avec Edouard Philippe,
07:20parce que c'est un des axes d'attaque
07:21de Laurent Wauquiez,
07:22qui dit, Retailleau,
07:24il est en train de faire ami-ami
07:25avec Edouard Philippe.
07:26Mais Thomas Sautou,
07:27cette histoire d'ami-ami.
07:27Alors lui, il veut faire ami-ami
07:28avec Sarah Knaffo,
07:30mais après, on n'a plus le droit
07:30d'être ami-ami avec d'autres.
07:31Moi, je pense qu'il faut arrêter
07:33d'être dans cette approche
07:34en permanence de
07:36je te hais,
07:37je te déteste,
07:38je ne te parle pas.
07:39C'est absurde.
07:40Ce qui nous intéresse aujourd'hui,
07:41c'est les idées.
07:42Ce qu'attendent les Français de droite
07:45à partir de la semaine prochaine
07:46avec le nouveau président de LR,
07:49c'est à la fois de réincarner
07:50un leadership,
07:51il n'y a plus de chef,
07:51et on nous le reproche
07:52à juste titre,
07:53réincarner une sincérité.
07:54Il faudra un candidat LR en 2027.
07:57Des idées.
07:57Il faudra un candidat
07:58étiqueté LR à la présidentielle.
08:00C'est important ?
08:00C'est fondamental ?
08:01C'est vital ?
08:02En tout cas, moi, je suis LR,
08:03donc je suis plutôt pour que ce soit
08:04un candidat de ma famille politique.
08:06Mais ce qui compte surtout,
08:07c'est qu'il n'y en ait qu'un seul.
08:08Parce que sinon,
08:08ce sera une finale
08:09Le Pen-Mélenchon.
08:11Voilà.
08:12121 617 adhérents LR
08:13vont pouvoir voter ce week-end.
08:14Vous avez connu l'élection
08:15tellement contestée
08:16entre Fillon et vous-même
08:17qui avez tourné au fiasco en 2012.
08:19En 2022, c'est un chien
08:20tout glace
08:21qui avait pu voter pour la primaire
08:22à la présidentielle de LR.
08:24Est-ce que vous redoutez
08:25de la triche ce week-end
08:26ou est-ce que vous êtes serein ?
08:28Bon, il faut éviter
08:28quand même la caricature.
08:30Ce n'est pas parce qu'on a
08:31ressorti une anecdote
08:32sur le fameux chien
08:34qui avait voté
08:34que ça a perturbé
08:36le résultat.
08:37En 2012, on n'était pas
08:38dans la caricature.
08:39Écoutez, on n'était pas
08:40dans la caricature.
08:41Il y a quand même eu
08:41un gagnant et un perdant.
08:42Et finalement,
08:43on s'est quand même mis d'accord.
08:44Ce qui prouve
08:44qu'on est quand même
08:44des gens responsables.
08:46C'était un peu poussif
08:47mais on y est arrivé.
08:48Et puis surtout, derrière,
08:52une vague bleue municipale
08:53extraordinaire en 2014
08:55avec un record absolu
08:57de villes passées à droite.
08:58Et c'est l'objectif là.
08:59Car en réalité,
09:00ce qui compte...
09:00Mais ma question,
09:01c'est est-ce que vous craignez
09:02que le scrutin soit repité ?
09:02Je ne crains rien du tout.
09:03Écoutez, il y a une haute autorité.
09:05Il y a des gens responsables.
09:06Tout ça se fait bien.
09:07Enfin, moi, ce n'est pas mon métier
09:08mais je n'ai pas de raison
09:08de penser que ça sera mal fait.
09:10La COCOE existe toujours ?
09:11Maintenant, ça s'appelle
09:13la haute autorité.
09:14D'accord.
09:14Vous avez la haute autorité.
09:16Non, mais plus sérieusement,
09:17ce qui compte pour moi,
09:18c'est le lendemain de tout ça.
09:19Et le cap, maintenant,
09:20c'est les municipales
09:21de manière organisée.
09:23Toute petite dernière question.
09:24Dominique de Villepin
09:24va sortir un livre.
09:25Il a des fourmis dans les pattes.
09:27Ça vous parle,
09:27Dominique de Villepin, ou pas ?
09:29Ça me parle, bien sûr.
09:30Ça peut être compatible
09:32avec LR, avec 2027 ?
09:33J'en sais rien.
09:34Écoutez, on verra bien.
09:35Tout ça, c'est d'abord
09:36une affaire d'idées,
09:37de débats, d'opinions.
09:38Les Français, ils ont besoin
09:39qu'on se remette au travail.
09:40Le travail des idées.
09:41On verra quelles sont les idées
09:42qui seront les plus convaincantes.
09:46Ça...
09:46Ben quoi ?
09:47Bah, Villepin,
09:48ça vous parle ou pas ?
09:49Oui, on est à la radio,
09:50donc si vous faites juste...
09:50Oui, je fais un peu comme
09:51à la télé, je fais un geste.
09:52Je fais que vous tortillez un peu.
09:53Ben, c'est pas mon genre.
09:55Je dis simplement
09:56qu'on fait une haie après l'autre.
09:58Voilà, la première étape,
09:59c'est déjà de retrouver
09:59un parti de masse
10:00et on en est très loin.
10:01Et peut-être qu'on peut
10:02y arriver demain.
10:03C'est pour ça que, moi,
10:04j'appelle les militants
10:05à voter pour Bruno Retailleau.
10:06Bon, sinon, on peut nous voir
10:07sur RTL.fr.
10:08Merci beaucoup,
10:09Jean-François Copé.
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