- 15/05/2025
Neuf mois après la fin des JOP de Paris 2024, il est l'heure pour la CAHN du CNOSF de faire un bilan : sportif, mais pas que. La réussite extraordinaire du Club France, les retombées médiatiques et sportives pour certaines Fédérations, la visibilité des Paralympiques, mais aussi nos JOP vu de l'étranger. La page 2024 désormais tournée, la nouvelle CAHN peut se tourner sereinement vers Los Angeles, fort d'un travail conséquent ces quatre dernières années.
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00:00:00Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver pour ce douzième numéro d'Athlètes des Rendez-Vous de la Canne.
00:00:07Bienvenue pour Sports en France, on est tous ensemble aujourd'hui pour une émission spéciale bilan.
00:00:11Eh bien oui, on va se poser calmement tous ensemble et tout au long de cette émission pour faire le bilan,
00:00:16enfin, des Jeux olympiques et des compétences.
00:00:18Alors, on va commencer par le bilan des Jeux olympiques.
00:00:20On va commencer par le bilan des Jeux olympiques.
00:00:22On va commencer par le bilan des Jeux olympiques.
00:00:24Eh bien oui, on va se poser calmement tous ensemble et tout au long de cette émission pour faire le bilan, enfin,
00:00:29des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
00:00:31Un petit peu moins d'un an après ces Jeux qui étaient clairement une folie.
00:00:35En France, on va voir un petit peu quels sont les réussites, quels sont les défis encore à relever
00:00:39et quel héritage surtout pour nos athlètes et pour notre société.
00:00:42Et puis en fin d'émission, on fera également le bilan de la Canne, la commission des athlètes de haut niveau
00:00:47qui a clos son mandat 2021-2025 en avril il y a quelques mois
00:00:52et qui, du coup, laisse place à sa toute nouvelle équipe.
00:00:55À mes côtés, comme d'habitude, j'ai The Binôme.
00:00:58Eh oui, c'est Marie Martineau.
00:01:00Salut Marie, ça va ?
00:01:01Salut Max, ça va ? Quelle présentation !
00:01:03Oh, j'adore !
00:01:04Simple, concis, efficace.
00:01:05Ouais, j'adore.
00:01:06C'est bien placé pour ces JOP 2024.
00:01:08Oui, nous, c'est vrai qu'on était pas mal.
00:01:10Petit balcon, c'est Skander qui nous avait mis bien, on peut dire.
00:01:13C'est vrai, merci Skander.
00:01:15Du coup, justement, pour parler de ces bilans et débattre et tout bien comprendre
00:01:19sur ces Jeux Olympiques et Paralympiques, on a un plateau 5 étoiles.
00:01:22À commencer, à ma gauche, par Titouan Castric, médaillé d'argent en kayak slalom aux Jeux de Paris.
00:01:28Salut Titouan.
00:01:29Salut.
00:01:30T'as la forme ?
00:01:31Ben ouais, tranquille et toi ?
00:01:32Ben oui, super.
00:01:33Alors, en face de toi, Titouan, tu la connais très bien, c'est Mathilde Pétrieux,
00:01:36olympienne en hockey sur gazon et membre de cette Canne dont le mandat est échu,
00:01:41comme tu l'as dit Max, depuis le mois d'avril.
00:01:44Bonjour à toutes les deux.
00:01:45Salut.
00:01:46On est contentes de te voir Mathilde.
00:01:47Ravi également.
00:01:48Tu es rayonnante.
00:01:49Merci.
00:01:50En face de toi, Mathilde, il y a Caroline Angelini, agent d'image au service de sportifs olympiques et paralympiques.
00:01:56Ça va Caroline ?
00:01:57Exactement, pleine forme, ravie d'être là.
00:01:59Oh là là, ils ont tous le sourire marqué.
00:02:00Ben ouais, bien sûr.
00:02:01Et pour la quadrature du cercle, j'avais qu'à faire simple aussi, évidemment.
00:02:06Vous serez tous les trois accompagnés de Skander Kara, qui est notre directeur général du CNOSF.
00:02:12Salut Skander.
00:02:13Bonjour à tous.
00:02:14En tout cas, on est ravis de vous avoir tous les quatre pour faire ce bilan des JOP 2024.
00:02:19On a une routine dans cette émission d'Athlètes, les rendez-vous de la Canne.
00:02:22Et en fait, c'est Marie qui commence toujours par son édito.
00:02:25Tu es prête ?
00:02:26Je suis prête.
00:02:27Eh ben, on y va.
00:02:34Enfin, je te dis que je suis prête et en même temps, le bilan, ce n'est vraiment pas trop mon truc.
00:02:37En vérité, c'est le truc de personne.
00:02:39Les bilans, c'est l'enfer.
00:02:40Non, mais c'est vrai Maxime, je ne t'ai jamais entendu arriver un mardi matin dans les locaux de sport en France en s'y flottant.
00:02:46Et en me disant, super, c'est génial, demain, je fais mon bilan comptable.
00:02:50On va comparer mes actifs et mes passifs, retravailler sur mon taux d'imposition pour maximiser mes résultats,
00:02:56éditer une plaquette nommée bilan 2025.
00:02:58Ça va être génial, j'ai trop hâte.
00:03:00En vrai, les bilans, c'est l'enfer.
00:03:02Caroline, souviens-toi, tu écoutais tranquillement de la musique dans ta voiture.
00:03:06Pour que tu m'aimes encore.
00:03:09Et là, alerte météo, vigilance orange, les chutes de neige ont provoqué de nombreux accidents,
00:03:14notamment sur la 6 vers Lyon, bilan.
00:03:1621 morts et 4 blessés graves.
00:03:18Non, les bilans, c'est l'enfer.
00:03:20Titouan, j'imagine que ton dernier bilan de santé, tu n'as pas laissé un souvenir impérissable ?
00:03:25Pourquoi ?
00:03:27Attends, c'est pas bien chez Titouan.
00:03:29Et là, le mec me répond, si, si, j'ai adoré, mon taux de cholestérol était redescendu dans une fourchette basse,
00:03:34mes TSH se sont stabilisés, j'ai 18 de VMA, on a fêté ça avec mon prêt physique et le staff.
00:03:38Non, les bilans, c'est l'enfer, c'est l'enfer, évidemment.
00:03:41Mathilde, ben oui, j'allais arriver vers toi.
00:03:44Tu n'as pas terminé ton mandat à la canne le mois dernier en postant sur le groupe WhatsApp.
00:03:49Je suis ravie de vous quitter, l'occasion pour moi de faire un petit bilan de compétences.
00:03:53J'enchaînerai avec une VAE et je vais pouvoir corriger mon profil LinkedIn
00:03:57et me tourner vers un avenir radieux, loin de vous les losers en reconversion.
00:04:03Non, en vrai, tu l'as pensé, mais tu ne l'as pas écrit.
00:04:06Tu es d'accord, les bilans, c'est vraiment l'enfer.
00:04:08Skander, toi et moi, on est de la même génération.
00:04:12On est d'accord, le seul bilan qui tient, c'est celui de Nègmaron en 2000.
00:04:16Toi, 17 ans, moi, 16 ans.
00:04:18Et le temps passé, passé, passé, beaucoup de choses ont changé.
00:04:21Là, je connais.
00:04:22Ah, tu connais ?
00:04:23Oui.
00:04:24Oui, mais toi, tu n'es pas de notre génération.
00:04:25Non.
00:04:26Mais tu connais, ça fait plaisir.
00:04:27On a perdu Titouan aussi quand tu as dit ça.
00:04:29C'est vrai, tu ne connais pas cette chanson ?
00:04:31Oui, voilà, tu as flingué ma chronique, merci.
00:04:34Donc, je vais reprendre.
00:04:35Les bilans, on n'aime pas ça.
00:04:37Et on n'aime pas ça, je vais vous dire pourquoi.
00:04:38C'est parce qu'il faut tirer le trait.
00:04:40Il faut se confronter au présent,
00:04:42être d'accord de dire qu'on regarde objectivement la réalité à l'instant T,
00:04:45sortir de la nostalgie qui accompagne nos souvenirs,
00:04:48sortir des espoirs et des fantasmes de promesses de meilleur lendemain.
00:04:52On n'aime pas les bilans, quels qu'ils soient,
00:04:54parce qu'ils abritent la dimension de fin.
00:04:57Pour réussir les Jeux, il a fallu du courage,
00:04:59de l'audace, des données, de la hauteur,
00:05:02de la franchise et du pragmatisme.
00:05:04Il nous faudra tout cela aussi pour les conclure
00:05:07et en tirer un bilan honnête aujourd'hui, messieurs, dames.
00:05:10C'est donc parti pour l'introspection des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024.
00:05:15Dis-moi Maxime, c'est quoi le problème ?
00:05:24C'est vrai que les bilans, c'est angoissant, de base quand même, un peu.
00:05:27C'est ce que ça m'a inspiré en tout cas, tu vois.
00:05:29Je me suis dit qu'est-ce qu'on va dire sur les bilans.
00:05:31Mais il y a quand même beaucoup de positifs dans ce bilan, il faut le dire.
00:05:34Ça paraît déjà tellement lointain, les Jeux,
00:05:36et finalement c'est encore un peu proche.
00:05:38Ça ne fait même pas un an qu'on a quitté un petit peu toute cette euphorie.
00:05:41Mais justement, on en est où là ?
00:05:43Entre l'euphorie, la réalité, est-ce qu'on n'est pas un petit peu
00:05:45en train de redescendre aussi de toutes ces belles émotions qu'on a vécues ?
00:05:48Moi j'aimerais bien d'abord qu'on fasse un petit tour de table rapide avec vous,
00:05:51nos chers invités.
00:05:53En un mot, qu'est-ce que vous retenez un petit peu de ces Jeux olympiques et paralympiques ?
00:05:58En un mot, ce n'est pas facile, je vous en donne trois ou quatre.
00:06:01Mais voilà, on essaie de faire court, concis.
00:06:04Mathilde, à toi l'honneur.
00:06:08En trois mots, incroyable, fédérateur et éternel.
00:06:17Elle est très forte, j'adore.
00:06:19J'ai envie d'applaudir.
00:06:21Elle met la pression sur les feuillets.
00:06:23Titouan ?
00:06:24Non, non.
00:06:25Caroline ?
00:06:27Déjà, c'était l'image de la France, un bonheur qu'on n'aurait pas imaginé,
00:06:34un souvenir dans nos cœurs à jamais.
00:06:37Elle m'a piqué éternelle, mais je l'avais, oui.
00:06:41Ce bilan-là, il est forcément très positif.
00:06:44Skander ?
00:06:45En trois mots, des Jeux spectaculaires, des Jeux exemplaires aussi,
00:06:51et puis des Jeux ouverts, populaires.
00:06:54Une vraie fierté, un bonheur d'avoir participé et d'assister à cet événement exceptionnel.
00:07:00C'est bon, Titouan, tu les as ou pas ?
00:07:02Familial.
00:07:04Oui, cool.
00:07:08Familial, c'est en un mot ?
00:07:10Je n'ai rien à dire, je ne sais pas comment…
00:07:13Bref, tu as kiffé.
00:07:14J'ai kiffé, c'était cool.
00:07:15Et bien, vous savez quoi ?
00:07:16On va se replonger un petit peu dans cette ambiance des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024,
00:07:20parce que ça nous manque, tout simplement.
00:07:22Vous avez envie de revoir des images ou pas ?
00:07:24Eh bien, bon.
00:07:25Allez, on y va, on se remet ça.
00:07:29Tous les Jeux ont été réussis.
00:07:45C'est juste dingue de pouvoir le vivre ensemble.
00:07:48Ils sont là pour nous, c'est énorme.
00:07:51C'est un rêve pour toutes les deux.
00:07:58De remporter la médaille d'or, c'est un truc de fou.
00:08:04Je ne pensais pas que je retomberais dans le kit-free comme ça.
00:08:06C'est incroyable.
00:08:07C'est incroyable.
00:08:08C'est incroyable.
00:08:09C'est incroyable.
00:08:10C'est incroyable.
00:08:11C'est incroyable.
00:08:12Je ne pensais pas que je retomberais dans le kit-free comme ça.
00:08:14C'est incroyable.
00:08:23Je trouve que c'est la plus belle médaille que j'ai pu décrocher dans ma carrière.
00:08:27Encore la folie.
00:08:28On est arrivé à 5 minutes, on était juste avec Desiréna avant.
00:08:32En poutine, on arrive, panneau doux, encore une médaille, dingue.
00:08:37Derrière Girond, c'est un tricot, c'est un dauphin, c'est un malade.
00:08:42Je pense que j'ai déjà affaiblis coulis qui ont pété dans les plans.
00:09:05C'était fou, le public s'est senti d'un support incroyable.
00:09:12Je suis tellement fière de ce qui s'est passé, c'était vraiment un moment incroyable, ça, ça vaut tout l'or du monde.
00:09:42L'ambiance, c'était le film.
00:10:12Avec Max, on était au Club France et on faisait les célébrations des médailles, on n'arrivait plus à les compter.
00:10:17C'est-à-dire que d'heure en heure, ça changeait.
00:10:19C'était quand même juste assez hallucinant, on n'était vraiment pas prêts.
00:10:23Jeux paralympiques, 75 médailles, 19 en or, 28 en argent, 28 en bronze avec le 8e rang mondial.
00:10:30Une fréquentation du Club France assez impressionnante avec, tenez-vous bien, 840 000 visiteurs uniques sur ces 15 jours.
00:10:3990 fédérations présentes avec différents stands, 6 000 journalistes, ça fout le tournis.
00:10:46Et un peu plus de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires générés sur ces Jeux olympiques et paralympiques.
00:10:51C'était complètement fou à tous ces niveaux, mais qu'est-ce qui vous a finalement marqué le plus ?
00:10:57Dites-vous, sur le plan purement sportif, peut-être, comment tu as vécu ces Jeux et qu'est-ce qui t'a marqué ?
00:11:03La différence avec une autre compétition, par exemple ?
00:11:05Nous, forcément, on est un peu un sport, je dirais, mineur quand même.
00:11:10Quand tu arrives au jeu et que tu as 15 000 personnes dans les tribunes, forcément, ça te fait tout bizarre.
00:11:14C'était surtout ça. Même nous, je me souviens de l'entrée au site.
00:11:18On traversait, je ne sais pas, un kilomètre ou deux de spectateurs en voiture quand tu rentrais.
00:11:23Et tu voyais la ligne grandir, grandir, grandir.
00:11:25Tu arrives en voiture, tu te disais, mais là, qu'est-ce que je vais faire dans les plots de départ quand je vais voir le mur de monde ?
00:11:30Et moi, c'est ça qui m'a marqué.
00:11:33Je pensais que ça allait me faire peur. Au final, j'ai croqué à pleines dents et c'était trop agréable.
00:11:37Et d'avoir des gens qui te gueulent dessus pendant une minute trente, qui scandent ton nom, c'est un peu chelou.
00:11:42Mais franchement, si tu prends vite au jeu, c'est juste trop bon.
00:11:46Tu as eu ce truc quand même, pendant peut-être une petite minute, de te dire, on n'est pas préparé à ça.
00:11:53Pas pendant une minute, pendant un an.
00:11:55Moi, depuis que je savais que j'étais sectionné, on savait tous qu'il y allait y avoir du monde.
00:11:59On regardait la billetterie se remplir, se remplir. On se disait, là, il va falloir assumer.
00:12:03Tu as pris ta section, il va falloir assumer.
00:12:05C'est ouf.
00:12:06Et on en parlait pas mal avec mes collègues. On se disait, là, il va falloir acheter des couches.
00:12:10Il va falloir assumer. Et au final, on était plutôt bon.
00:12:14Carrément. Tu sais quoi ? On va se remettre à ta petite célébration.
00:12:17C'est moi qui l'ai faite en plus, au Club France.
00:12:30Vive l'OM ! Vive l'OM ! Vive l'OM !
00:12:52C'est trop bien. Un petit mot quand même, quand tu revois ça ?
00:12:55C'était trop marrant, surtout. Moi, je me souviens, j'avais tous mes potes juste pour la ranger d'à côté.
00:12:58J'en avais 10, 15. C'est juste trop marrant.
00:13:01Tu vois tes potes, t'étais au collège, à l'école avec eux.
00:13:04Et là, ils sont là, t'as ta médaille. C'est juste trop bien. Tu peux pas rêver mieux.
00:13:07C'est pour ça que t'as dit familial, du coup, en fait.
00:13:09Ouais, familial. Parce que je pense qu'on sait tous, si c'est à Los Angeles, tes copains d'école,
00:13:14même si t'as un peu d'argent, tu vas peut-être pas leur payer de billes.
00:13:17Donc, là, les avoir au bord du bassin, les avoir au Club France, c'est juste magique.
00:13:21En fait, c'était toute ta famille au Club France ce soir-là.
00:13:23Ouais.
00:13:24Ils étaient tous là.
00:13:26Skander, les chiffres ne mentent pas. On vient de les évoquer il y a quelques secondes.
00:13:31Ajouté à ça, c'est vrai qu'il y avait des artistes, il y avait des terrasses de partenaires.
00:13:35Il y avait clairement du lien social, en fait, dans ce Club France.
00:13:38Est-ce que c'est pas finalement l'une des plus belles réussites de ces JOP ?
00:13:43Le pari était quand même énorme avec plus de 55 000 m².
00:13:48Mais là, le Club France a dépassé un petit peu toutes les attentes, finalement.
00:13:52Avant, et pour égayer un peu Marie et sa peur des bilans,
00:13:57on a, nous, produit deux bilans avec des belles images, du texte assez court et des chiffres clés.
00:14:02Surtout des images.
00:14:03Voilà. Donc, le bilan à la fois sur l'équipe de France olympique et puis le bilan sur le Club France.
00:14:07Effectivement, on l'a vu dans les vidéos et les images parlent d'elles-mêmes.
00:14:11C'était évidemment célébrer, médiatiser notre équipe de France, nos athlètes.
00:14:15C'est l'ADN des Clubs France.
00:14:16Mais au-delà, on a voulu aussi ouvrir le Club France aux Franciliens, à la population, à notre jeunesse,
00:14:22et leur permettre de pouvoir assister à des événements sportifs,
00:14:25toutes les retransmissions, la plus grande fan zone.
00:14:27Mais aussi pratiquer, découvrir des nouveaux sports, des sports olympiques, mais aussi des sports non olympiques.
00:14:32Donc, c'était effectivement plus de 800 000 personnes sur la période olympique-paralympique,
00:14:36sur ce site de la Villette, et avec tout un tas d'actions, d'activités,
00:14:43au service de nos fédérations, de nos licenciés, de nos acteurs du sport français.
00:14:49Ça permettait de les réunir aussi dans un même lieu tout au long des Jeux.
00:14:52Donc, c'était une fête formidable, exceptionnelle.
00:14:55Et ça a permis aussi, nous, au CNOSF, d'associer l'ensemble des collaborateurs sur ce projet autour du Club France
00:15:01et puis autour de l'équipe de France aussi, au village olympique,
00:15:04pour qu'ils puissent accompagner les athlètes et qu'ils soient dans les meilleures conditions.
00:15:07Tu ne le savais peut-être pas, mais on a vidé Disneyland Paris.
00:15:10Pendant 15 jours, les gens étaient tous au Club France.
00:15:13Et en même temps, pour les familles, c'était hyper cool
00:15:15parce qu'en fait, tu avais un espèce de parcours où, tu l'as dit,
00:15:18les familles pouvaient faire essayer des sports olympiques-paralympiques aux enfants.
00:15:22Et ça, je pense que ça a cartonné.
00:15:23Oui, intérieur-extérieur, c'était fou.
00:15:25Mathilde, alors toi, tu as vécu quelque chose de fou aussi parce que c'est en équipe.
00:15:30Donc, ça a encore une autre dimension.
00:15:33Je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien, mais juste c'est un petit peu différent.
00:15:36Comment tu as vécu ce moment et finalement, quelle émotion c'était
00:15:39de porter les couleurs de la France à la maison ? Tu as défilé ?
00:15:42Oui, tout à fait.
00:15:44Alors, c'était forcément incroyable, on l'a dit.
00:15:48Pour nous, équipe féminine de hockey sur gazon, c'était la première participation historique.
00:15:53Donc, à jamais les premières aussi.
00:15:56C'est ce qu'on se disait en arrivant sur cette incroyable aventure olympique
00:16:00qu'il fallait savourer chaque instant.
00:16:02On a aussi été une des meilleures progressions mondiales sur les années.
00:16:05Donc, la préparation pour les Jeux olympiques, ça faisait sept ans qu'on en parlait.
00:16:08Sept ans qu'on se réveillait tous les matins en préparant les Jeux.
00:16:12Donc, c'était un peu l'aboutissement.
00:16:14On a savouré chaque instant, chaque match.
00:16:16On a eu la chance d'être longtemps sur le site de la compétition.
00:16:18Les sports co sont souvent des longues compétitions.
00:16:21Donc, on est arrivés le premier jour sur le village olympique.
00:16:24On est partis dans les dernières, on a tout savouré.
00:16:27On a mangé tous les petits fruits.
00:16:29On a tout fait, tout goûté.
00:16:31Savourer chaque instant et c'était vraiment incroyable.
00:16:34On ressort de cette compétition et de cette expérience sans regret,
00:16:38avec des souvenirs de folie.
00:16:40Vous avez été voir d'autres épreuves, Mathilde et Titouan ?
00:16:44Je t'en prie.
00:16:46Moi, j'avoue, je n'ai pas été très bon.
00:16:48Je devais aller voir la demi-finale de l'équipe de France contre la Chine.
00:16:51Il me semble que c'était un match de fou.
00:16:53Je suis sorti la veille, je me suis levé trop tard.
00:16:58Je suis retourné voir du tennis de table.
00:17:01J'étais mal placé, ce n'était pas ouf.
00:17:05Et toi, Mathilde ?
00:17:06Oui, on a eu la chance de pouvoir aller voir des épreuves.
00:17:09Dans la démarche, je pense, forcément, de gagner en France,
00:17:13il y avait une démarche de billetterie.
00:17:15On avait déjà créé cette symbiose au travers des week-ends bleus
00:17:18avec les différents athlètes.
00:17:20Il y a eu un peu cette continuité pendant les Jeux
00:17:22où nous, on n'avait malheureusement pas passé les phases de pool.
00:17:25On a été éliminés.
00:17:26Il nous restait une semaine sur site.
00:17:28On a bénéficié de billets pour aller au Stade de France,
00:17:31pour aller voir le volet.
00:17:33En effet, on avait différentes places.
00:17:35C'était incroyable parce qu'on pouvait aussi y être avec nos familles
00:17:39et partager aussi de l'intérieur les Jeux et d'une autre manière.
00:17:43En mode supporter.
00:17:44Exactement.
00:17:45Cet esprit bleu était là.
00:17:47On allait voir les copains.
00:17:48Je disais, tous les membres de l'équipe de France,
00:17:50c'était une grande famille.
00:17:51On était tous là pour se soutenir.
00:17:53Il y avait ces ovations le soir.
00:17:55On avait un hall au niveau du bâtiment France dans le village olympique.
00:17:58Dès qu'il y avait une médaille, on se retrouvait.
00:18:00On acclamait les vainqueurs.
00:18:02Sur les bons résultats, on suivait tout.
00:18:04Le jour de la course de Léon où il remonte tout le monde,
00:18:06ça hurlait partout dans le village olympique.
00:18:09On a vraiment senti cet esprit bleu de A à Z.
00:18:13Caroline, toi, tu t'occupes de plusieurs athlètes,
00:18:16olympiques et paralympiques.
00:18:18C'était un peu la folie, on ne va pas se mentir.
00:18:20Ces Jeux, il y avait des partenaires qui étaient hyper engagés,
00:18:22des marques qui suivaient les sportifs.
00:18:24Comment t'as vécu ça en amont des Jeux ?
00:18:27Parce que ça a commencé un peu avant.
00:18:29Et pendant les Jeux, comment t'as vécu tout ça ?
00:18:31C'était la fièvre, la folie.
00:18:35On avait vraiment l'impression d'être dans quelque chose
00:18:37qui était beaucoup plus grand que nous.
00:18:39Même s'il y a eu des longs mois de travail préparatoire,
00:18:43on n'était pas prêts.
00:18:45On était prêts, mais on n'était pas prêts.
00:18:47Je l'ai vécu à travers mes athlètes,
00:18:49à travers Mélina Robert-Michon,
00:18:51notre porte-drapeau.
00:18:54Des souvenirs et des émotions extrêmement fortes
00:18:58qui m'émeuvent toujours aujourd'hui.
00:19:00Après, je ne vais pas faire un catalogue,
00:19:03mais évidemment, quelques petits souvenirs
00:19:06un peu plus forts.
00:19:08La demande en mariage de Charline Picon
00:19:10avec sa médaille à l'arrivée,
00:19:12la médaille que personne n'attendait
00:19:14en duo avec Sarah Steyer.
00:19:16Tu le savais, toi, par hasard ou pas ?
00:19:18Non, je ne savais pas.
00:19:20Je suis allée la voir en début de semaine à Marseille.
00:19:22J'ai vu les familles,
00:19:24j'ai vu les futurs maris, etc.
00:19:26Mais je ne savais pas du tout.
00:19:28En fait, ça venait d'une blague
00:19:30qui avait été faite un peu avant.
00:19:32En gros, les filles, si vous faites un podium,
00:19:34on vous épouse.
00:19:36Mais à l'époque, personne,
00:19:38et peut-être les futurs maris non plus,
00:19:40ne croyaient en la médaille.
00:19:42Et pourtant, elle a été là.
00:19:44Et puis, la finale de l'équipe
00:19:46de France de basket féminine
00:19:48avec Valériane Ayahi,
00:19:50c'était un exploit.
00:19:52Et malgré tout,
00:19:54c'était déjà un exploit.
00:19:56Et derrière, forcément,
00:19:58tu vis, quand tu es agent,
00:20:00du côté des athlètes,
00:20:02mais tu abreuves les partenaires
00:20:04d'infos, de photos,
00:20:06tu les mobilises.
00:20:08Les groupes WhatsApp,
00:20:10c'est aussi les événements
00:20:12sur lesquels il faut passer.
00:20:14Tu ne t'appartiens pas.
00:20:16J'étais tellement heureuse
00:20:18à la maison.
00:20:20Alors si, on va en avoir en 2030,
00:20:22mais c'est encore un petit peu loin.
00:20:24Mais oui, forcément,
00:20:26un souvenir à part
00:20:28à tout jamais, je crois,
00:20:30pour nous tous.
00:20:32On a tous fini sur les rotules.
00:20:34Oui, c'est clair.
00:20:36J'ai mis trois mois à m'en remettre.
00:20:38Pareil.
00:20:40Violent.
00:20:42Skander, le comité olympique
00:20:44a travaillé main dans la main
00:20:46avec l'organisation P24,
00:20:48l'organisation Paris 2024,
00:20:50pour maximiser l'avantage
00:20:52des Jeux olympiques à la maison,
00:20:54à domicile.
00:20:56Par exemple, vous avez mis en place
00:20:58le dispositif Gagné en France.
00:21:00Tu l'as un petit peu évoqué, Mathilde.
00:21:02Quel bilan tu tires
00:21:04de ce dispositif, toi ?
00:21:06Bilan très positif,
00:21:08avec effectivement une démarche
00:21:10lancée en 2020,
00:21:12en parallèle de la stratégie
00:21:14Ambition Bleue de l'Agence nationale du sport.
00:21:16L'idée, c'était, avec l'ensemble
00:21:18des institutions, de voir comment maximiser
00:21:20les performances des athlètes
00:21:22avec des Jeux à domicile, et donc de les mettre
00:21:24dans les meilleures conditions pour pouvoir
00:21:26se préparer, pour pouvoir performer
00:21:28pendant ces Jeux.
00:21:30Il y a un certain nombre d'initiatives qui ont été menées
00:21:32par ces différents acteurs. Au CNOSF,
00:21:34on avait pour rôle de préparer la délégation
00:21:36olympique, et qui soit dans les meilleures conditions
00:21:38au village olympique, donc de mettre
00:21:40le bâtiment aux couleurs
00:21:42de la France, d'avoir des espaces dédiés
00:21:44à nos athlètes, comme jamais
00:21:46on l'avait connu par le passé.
00:21:48C'était aussi travailler avec la maison de la performance
00:21:50de l'Agence nationale du sport, qui était à côté du village,
00:21:52pour pouvoir proposer des espaces
00:21:54de repos, d'entraînement
00:21:56pour nos athlètes. C'est aussi
00:21:58des entraînements
00:22:00sur les sites, sur les
00:22:02réplicas, qui auront été
00:22:04utilisés pendant
00:22:06les Jeux. C'est tout un système
00:22:08aussi de billetterie pour l'entourage des proches,
00:22:10pour permettre aux athlètes d'être sereins
00:22:12pendant la compétition, et de savoir que leurs familles
00:22:14sont dans les tribunes. C'est aussi
00:22:16carré des supporters, en lien avec Paris 2024,
00:22:18où on avait 1000 leaders d'ambiance
00:22:20qui, pour chaque session où il y avait des Français,
00:22:22pouvaient mettre le feu
00:22:24dans les tribunes et les téléporter,
00:22:26avec le programme Aller les Bleus.
00:22:28Beaucoup d'initiatives, du fait d'être à domicile,
00:22:30et qui ont permis d'atteindre
00:22:32les résultats sportifs que tu évoquais,
00:22:34le top 5 pour les Jeux olympiques,
00:22:36et le top 8 pour les Jeux paralympiques.
00:22:38Et donc, gagner en France devient gagner
00:22:40aux Jeux, parce que l'idée maintenant, c'est de rebondir.
00:22:42Tout à fait. L'objectif, c'est de capitaliser
00:22:44sur ce qui a bien fonctionné
00:22:46sur Paris 2024, en adaptant aussi
00:22:48nos dispositifs à Milan-Cortina
00:22:502026. Ce n'est pas loin de la France,
00:22:52mais on est sur un système
00:22:54de sites plus éclatés,
00:22:56avec des spécificités liées
00:22:58à ces Jeux. Et puis, on travaille déjà
00:23:00sur Los Angeles 2028, pour voir comment
00:23:02on travaille sur la préparation
00:23:04en amont, le camp de base,
00:23:06le dispositif sur place, et on travaille
00:23:08aussi, petite exclusivité, sur un futur
00:23:10Club France, à Los Angeles
00:23:122028. Je ne vous dis pas où, comment
00:23:14et avec quelles ambitions, puisque ça fera l'objet
00:23:16des discussions à venir, mais on a aussi
00:23:18pour objectif de capitaliser sur cette
00:23:20marque et ce concept Club France
00:23:22sur les prochaines éditions des Jeux,
00:23:24et évidemment, en 2030, en France,
00:23:26sur les deux régions, et puis
00:23:28plus largement dans toute la France, comment on
00:23:30poursuit ce dispositif
00:23:32très efficace
00:23:34et qui a apporté ses fruits.
00:23:36C'est le concept de la fan zone,
00:23:38qui est juste dinguissime,
00:23:40et vous auriez tort de vous en prier, mais en tout cas,
00:23:42on encourage sur les fan zones.
00:23:44Et sur le Club France, on parlait
00:23:46de faire du sport, de voir du sport,
00:23:48mais on a aussi fait la fête, et je ne l'ai pas
00:23:50dit tout à l'heure, mais il y avait une programmation musicale
00:23:52avec des artistes
00:23:54de folie, et donc,
00:23:56c'était aussi de faire vivre cette fête
00:23:58olympique, et c'était
00:24:00aussi le rôle du Club France
00:24:02cet été. Oui, il y avait de la culture
00:24:04qui s'est ramenée, en fait, dans tout ça.
00:24:06C'était génial. C'était génial, voilà.
00:24:08On n'a rien d'autre à dire avec Marie, on ne peut rien dire d'autre.
00:24:10Ah non, non, on a adoré.
00:24:12J'ai un chiffre, en 2020,
00:24:14après les JOP de Tokyo,
00:24:1644% des athlètes ne se sentaient
00:24:18pas appartenir à l'équipe de
00:24:20France olympique, et 63%
00:24:22estimaient ne pas avoir pu rencontrer
00:24:24ou parler avec d'autres membres de l'équipe de France.
00:24:26Tu en as parlé un petit peu,
00:24:28Mathilde, tout à l'heure, mais je crois que là,
00:24:30Titouan, tu en penses quoi ? Tu te sentais vraiment
00:24:32dans cette équipe de France unie, toi ?
00:24:34Tu te sentais bien ?
00:24:36Oui, ça va.
00:24:38Après, non, on n'était pas au village olympique,
00:24:40donc je pense qu'on a un peu moins vécu que les autres, quand même, mine de rien.
00:24:42Mais après, si.
00:24:44Moi, je n'ai fait aucun week-end bleu, parce que
00:24:46je n'étais jamais là.
00:24:48Tu n'as pas réclamé dive, c'est pas mal
00:24:50non plus.
00:24:52Non, franchement, si.
00:24:54Déjà, après, franchement,
00:24:56je pense que c'est un peu... Tu peux t'inclure
00:24:58dedans, si tu veux ou pas.
00:25:00Déjà, on regardait les courses à la maison, même si on n'était pas
00:25:02sur les lieux, et avec tous les autres.
00:25:04Non, on se sentait bien.
00:25:06Moi, j'avais l'impression, déjà, d'avoir le maillot et tout ça.
00:25:08Je me sentais français, déjà.
00:25:10Tu t'es quand même fait tatouer les anneaux olympiques, je vois.
00:25:12Oui, mais il n'y a pas de drapeau français dessus.
00:25:14Ah, ok.
00:25:16Non, je pensais à l'équipe de France olympique.
00:25:18Je n'y ai pas pensé.
00:25:20Petit tranquille, toi.
00:25:22Si je peux me permettre, prochain week-end bleu, on compte
00:25:24sur ta présence pour que tu puisses vivre
00:25:26ces moments forts.
00:25:28Je devais aller au dernier,
00:25:30et je n'étais pas là non plus.
00:25:32Qu'est-ce que tu fais à chaque fois ?
00:25:34Ils s'entraînent, ils s'entraînent.
00:25:38Même, par exemple, le fait d'embrayer derrière Antoine Dupont,
00:25:40tu ne t'es pas dit, je suis dans la même équipe
00:25:42de France que ce mec-là, qui vient d'être
00:25:44champion olympique avec
00:25:46le rugby A7. Je pense à lui,
00:25:48parce que c'est un peu le premier gros moment
00:25:50de fédérant autour de l'équipe de France.
00:25:52Tu ne t'es pas dit,
00:25:54purée, wow, j'ai le même maillot,
00:25:56je porte les mêmes couleurs, je fais partie de la même team.
00:25:58Si, si, si.
00:26:00C'est plus mon collègue.
00:26:02Quand Nico a gagné avant moi, je me suis dit,
00:26:04je ne vais pas le laisser prendre une médaille
00:26:06tout seul.
00:26:08Il y avait quand même
00:26:10664 athlètes aussi qui ont
00:26:12utilisé l'appli Équipe FRA.
00:26:14Tu l'as utilisé, toi, j'imagine, Mathilde.
00:26:16Elle était cool, cette appli, quand même.
00:26:18Cette appli, elle recensait différentes
00:26:20informations. Ce qu'on a pu voir, par exemple, c'était
00:26:22qu'on voyait les jeux, on voyait les médailles,
00:26:24on voyait les anniversaires.
00:26:26Moi, j'ai fêté mon anniversaire en étant aux Jeux Olympiques
00:26:28et j'ai adoré.
00:26:30T'as souhaité d'où ?
00:26:32Beaucoup de personnes. J'ai vu d'Isou,
00:26:34qui m'a souhaité mon anniversaire.
00:26:36C'est vrai ?
00:26:38Ça parait surréaliste.
00:26:40Cette application,
00:26:42elle était là, et ça fait partie des nombreux exemples,
00:26:44mais qui, en effet, réunissait
00:26:46les athlètes. Pour ma part, j'ai eu la chance
00:26:48de faire un week-end bleu
00:26:50et en fait, tu rencontres des athlètes
00:26:52et après, t'arrives au village,
00:26:54t'es submergé d'émotions,
00:26:56il y a beaucoup d'informations aussi.
00:26:58Il faut en même temps te mettre dans ta compète.
00:27:00Le fait de voir d'autres athlètes que tu connais,
00:27:02que tu as déjà rencontrés, qui portent le même maillot que toi,
00:27:04ça rassure aussi.
00:27:06En plus de ça, il y avait tout ce soutien,
00:27:08comme je le disais, où on s'est sentu soutenus.
00:27:10Il y avait les autres athlètes, le tir à l'arc,
00:27:12ils venaient tout le temps nous voir.
00:27:14On sentait cette appartenance.
00:27:16Dans la stratégie du CNOSF,
00:27:18il y avait aussi l'enjeu de protéger notre délégation
00:27:20et cette application a permis aussi
00:27:22aux athlètes d'avoir accès au guide
00:27:24de la délégation et à toutes les règles
00:27:26en matière juridique, en matière d'intégrité,
00:27:28sur les questions de dopage.
00:27:30On souhaitait aussi proposer des outils
00:27:32adaptés en amont avec des actions de sensibilisation
00:27:34et puis pendant les Jeux
00:27:36pour qu'ils soient le mieux accompagnés possible.
00:27:38Il y avait l'organisation opérationnelle,
00:27:40notamment au village ou sur les autres sites.
00:27:42Il y avait les éléments de cohésion pour fédérer
00:27:44cette équipe de France et avoir ce sentiment d'appartenance.
00:27:46On souhaitait protéger nos athlètes
00:27:48pendant et en amont des Jeux.
00:27:50Il y avait aussi l'action de soutenir
00:27:52nos athlètes avec la billetterie,
00:27:54avec l'écaret de supporters,
00:27:56avec le Club France.
00:27:58C'est cette action transversale
00:28:00qu'on a beaucoup travaillée dans le cadre de Gagné en France.
00:28:02De la même manière, l'agence Nationale du Sport
00:28:04avait d'autres actions et avec des moyens
00:28:06inédits, notamment grâce au ministère
00:28:08des Sports et des Jeux à l'époque,
00:28:10pour pouvoir déployer tous ces programmes
00:28:12au service des athlètes et de notre délégation.
00:28:14À l'époque, les Jeux,
00:28:16le titre du ministère,
00:28:18peut-être que ça reviendra
00:28:20avec 2030, mais aujourd'hui,
00:28:22on est sur un ministère des Sports,
00:28:24de la jeunesse et de la vie associative.
00:28:26Les Jeux chez nous, ça a permis
00:28:28d'avoir des histoires assez exceptionnelles
00:28:30à raconter et ça a permis aussi d'avoir
00:28:32des sportifs moins médiatisés.
00:28:34Tu parlais de sports mineurs, même si ce terme
00:28:36fait mal, des sports olympiques,
00:28:38d'être projetés devant la scène.
00:28:40Justement, on aimerait revenir sur une histoire
00:28:42qui nous a marquées.
00:28:44Et pourtant, les Jeux olympiques et paralympiques
00:28:46n'avaient même pas encore commencé.
00:28:48C'est celle du plongeur Alexis Jeandard.
00:28:50Maxime, je vais te laisser la main parce que
00:28:52c'est un ancien collègue à toi.
00:28:54Oui, absolument. Je vais rappeler un petit peu le contexte.
00:28:56C'était le 4 avril 2024.
00:28:58Il y avait l'inauguration du
00:29:00centre aquatique olympique de Saint-Denis.
00:29:02Arrête de rigoler, Mathilde.
00:29:04Alexis, qui est l'un des plongeurs
00:29:06de notre belle équipe de France, participait
00:29:08à une démonstration en présence du
00:29:10président de la République, Emmanuel Macron.
00:29:12On va déjà commencer par mettre
00:29:14la vidéo, si tu le veux bien, Julien, qui est en régie.
00:29:16Parce que quand même, même si
00:29:18vous l'avez certainement tous vue,
00:29:20l'image est quand même assez exceptionnelle.
00:29:22Donc là, on est en pleine démo, on est surtout devant
00:29:24Emmanuel Macron. Donc, grosse chute
00:29:26d'Alexis Jeandard, ça a fait le tour
00:29:28des réseaux sociaux. Et en plus,
00:29:30ce qui a vraiment bien marché, c'est qu'Alexis, en plus,
00:29:32il en a super bien joué sur les réseaux sociaux
00:29:34en faisant une petite trêve
00:29:36à la 7e compagnie, en disant
00:29:38que j'ai glissé chef.
00:29:40Donc, énorme coup de com' involontaire
00:29:42de la part d'Alexis, parce que je rappelle quand même que
00:29:44ce mec-là qu'on vient de voir est un
00:29:46énorme champion de plongeon. On ne le connaissait
00:29:48pas avant cette chute. Il est quand même
00:29:50médaillé mondial et champion d'Europe.
00:29:52Mais voilà, énorme coup de com' involontaire
00:29:54qui a projeté ce plongeur
00:29:56sur le devant de la scène. Et il fait partie
00:29:58aujourd'hui des sportifs les plus suivis
00:30:00sur les réseaux sociaux. Je crois qu'il a plus de 100 000
00:30:02abonnés. Sa vidéo, elle a fait plus
00:30:04de 3 millions de vues. C'est quoi ce petit
00:30:06sourire, Marie ? C'est parce que je sais
00:30:08la question que je m'apprête
00:30:10à poser, et notamment
00:30:12à Caroline, toi qui accompagnes
00:30:14des athlètes. Est-ce que tu confirmes que
00:30:16ce qui fait ventre, c'est plutôt les histoires
00:30:18finalement que les résultats
00:30:20purement sportifs ? Ou les deux ?
00:30:22Quelle est ton analyse là-dessus ?
00:30:24Forcément les deux, mon capitaine.
00:30:26Mais globalement,
00:30:28les histoires... Alors là, Alexis,
00:30:30j'ai réagi pendant les propos de Maxime,
00:30:32parce que franchement, c'était tellement bien joué.
00:30:34C'était le seul truc à faire.
00:30:36Donc lui, forcément bien joué.
00:30:38Et la preuve que les histoires, ça marche.
00:30:40Après, évidemment, les performances,
00:30:42les maillots,
00:30:44les victoires,
00:30:46on sait très bien que
00:30:48les athlètes, les hauts marchands,
00:30:50etc., qui accumulent
00:30:52les titres, les performances,
00:30:54ils sont dans une sorte de panthéon
00:30:56qui n'appartient un peu qu'à eux.
00:30:58Et que pour eux, forcément, tout va bien.
00:31:00Mais après, pour
00:31:02tous les autres,
00:31:04et Dieu sait qu'il y a du talent
00:31:06dans tous ces autres,
00:31:08évidemment que de pouvoir
00:31:10raconter des histoires,
00:31:12le storytelling,
00:31:14d'arriver à prendre position
00:31:16sur des sujets, pas forcément des sujets
00:31:18politiques ou polémiques, mais par exemple
00:31:20un sujet que je connais bien, j'ai plusieurs de mes athlètes
00:31:22qui sont mamans, donc
00:31:24la maternité des sportives.
00:31:26Mais bon, il n'y a pas que ça.
00:31:28Évidemment que pour travailler
00:31:30avec les marques, pour aussi intéresser
00:31:32la presse, pour avoir
00:31:34le bon contenu sur les réseaux,
00:31:36le storytelling,
00:31:38oui, ça marche et ça marche très bien.
00:31:40Méga important. Vous en pensez quoi,
00:31:42Titouan et Mathilde, de ça ?
00:31:44T'as vu la chute, toi, Titouan ?
00:31:46Ouais, je l'ai vue.
00:31:48Moi, je ne vais pas vous cacher, depuis le début de l'année,
00:31:50je cherche des partenaires et tout, j'ai galéré à en trouver.
00:31:52Ah bon ?
00:31:54C'est un truc qui m'énerve un peu, parce que j'ai l'impression qu'on doit devenir des
00:31:56super-héros, en fait, les sportifs. On doit raconter
00:31:58notre vie, être marrant, être beau,
00:32:00faire des bonnes études. Moi, dès que je me présente
00:32:02à quelqu'un, quelque part, on me dit
00:32:04« ouais, tu fais quoi comme études ? » et tout. J'ai l'impression, je dois dire
00:32:06« je veux faire docteur », des trucs comme ça.
00:32:08J'ai l'impression, en fait, de base, on est des athlètes,
00:32:10on doit gagner des courses et, en fait,
00:32:12maintenant, ce qu'il faut pour en vivre,
00:32:14il y a tellement de gens qui font ça qu'il faut
00:32:16savoir tout faire et tout bien faire.
00:32:18Je pense que c'est hyper dur, maintenant.
00:32:20Et mentalement, c'est déjà hyper difficile de se concentrer sur sa carrière ?
00:32:22Ouais, complètement. Et maintenant,
00:32:24tu te concentres sur ta carrière, trouver des partenaires,
00:32:26sinon, tu ne la payes pas ta carrière.
00:32:28Faire des études, parce que sinon, après ta carrière,
00:32:30tu fais quoi ? Tu fais rien, t'es mort.
00:32:32Donc, ouais, je pense que c'est compliqué.
00:32:34Il faut être bien accompagné, surtout.
00:32:36On en parlait, justement, avant cette émission.
00:32:38Ouais, non, mais c'est du marketing. Je pense,
00:32:40en effet, qu'il faut
00:32:42partager des valeurs.
00:32:44C'est très difficile, en effet, stratégiquement.
00:32:46Et on n'est pas assez accompagné sur le sujet en tant qu'athlète.
00:32:48On ne nous prépare pas à tout ça.
00:32:50On est souvent dans des micro-courses,
00:32:52mais on est souvent juste sur le terrain,
00:32:54avec notre équipe, etc. Et quand on doit s'ouvrir
00:32:56au monde extérieur, trouver des partenaires,
00:32:58se vendre, c'est quelque chose
00:33:00qui n'est pas simple pour beaucoup d'athlètes.
00:33:02Donc, en effet, quelque chose à apprendre
00:33:04et, pourquoi pas, à renforcer à terme
00:33:06pour préparer les prochaines Olympiades plus sereinement
00:33:08pour les athlètes. En tout cas, le message est passé.
00:33:10Titouan Castrit, ici présent, vice-champion
00:33:12olympique, a besoin de partenaires.
00:33:14Non, je ne suis pas là pour faire ça.
00:33:16Vous pouvez contacter Caroline,
00:33:18qui va s'occuper dorénavant
00:33:20des affaires du team. Il n'y a pas de problème.
00:33:22Je veux dire, ça fait partie du bilan
00:33:24et c'est quand même un point qu'on se devait d'aborder.
00:33:26Vous n'êtes pas le seul, sachez-le.
00:33:28Vous êtes très nombreux à galérer.
00:33:30Neuf mois après les Jeux, médaillés
00:33:32ou pas médaillés,
00:33:34il y a aussi un retour
00:33:36de Bambou.
00:33:38Il y a un retour
00:33:40à la réalité qui n'est pas
00:33:42aussi évident. Et c'est vrai qu'on a une grosse hype
00:33:44des partenaires noirs qu'il y a autour
00:33:46des Jeux et que là, c'est plus
00:33:48compliqué. Et ça méritait
00:33:50d'être dit que les athlètes ne sont pas
00:33:52un support marketing, justement.
00:33:54Ça fait plaisir que tu aies pu
00:33:56l'exprimer. Après, je ne dis pas que
00:33:58je ne galère plus.
00:34:00Moi, ce qui m'énerve un peu dans ce truc, c'est que
00:34:02c'est tellement du marketing, c'est complètement faux.
00:34:04En fait, parfois,
00:34:06on me demande de me rallier
00:34:08à des causes et tout ça, mais en fait,
00:34:10si ça ne m'intéresse pas, ça ne m'intéresse pas.
00:34:12Il ne faut pas le faire. Surtout pour que ça marche,
00:34:14il faut qu'il y ait de la sincérité.
00:34:16Maintenant, le sport, ça devient
00:34:18tellement du marketing,
00:34:20de se faire voir.
00:34:22Je trouve que parfois, il y a un peu des dérives
00:34:24et trop de business. De base,
00:34:26on est des athlètes et on doit être bon
00:34:28sur la ligne de départ jusqu'à la ligne d'arrivée ou sur
00:34:30un match. Parfois, on peut se ressentir
00:34:32quand même. Rassure-toi, post-
00:34:342024, tout ça risque de bien changer
00:34:36parce qu'aujourd'hui,
00:34:38le marketing, les entreprises
00:34:40qui ont envie de soutenir des athlètes,
00:34:42je suis bien placée pour le savoir,
00:34:44il y en a beaucoup moins. Ça, c'est beaucoup calmé.
00:34:46Je mise sur
00:34:48un retour de la performance.
00:34:50Non, mais je ne parle pas que de la performance.
00:34:52J'espère que ça ne va pas se protéger.
00:34:54Je comprends ce que tu veux dire, mais c'est vrai que
00:34:56les lendemains sont difficiles.
00:34:58Très rapidement, Scandiaire,
00:35:00avant qu'on ne passe à la deuxième partie de l'émission,
00:35:02Equipe fera le compte Instagram.
00:35:04Equipe fera compte aujourd'hui
00:35:06307 000 followers.
00:35:08C'est un bilan très positif pour
00:35:10le comité olympique qui peut désormais
00:35:12activer une communauté considérable.
00:35:14Est-ce que vous,
00:35:16vous aviez imaginé ça et à l'heure du bilan,
00:35:18est-ce que pour toi, c'est un réel enjeu
00:35:20et quelles sont les perspectives pour l'animation
00:35:22de ce réseau social dorénavant,
00:35:24post-Olympique ?
00:35:26Equipe fera, c'est essentiel pour le comité olympique
00:35:28et plus largement pour le Cojo
00:35:30Alpes-Française 2030 puisque
00:35:32ces marques et ces programmes
00:35:34vont être partagés avec
00:35:36le comité d'organisation.
00:35:38C'est un vrai sujet pour faire venir
00:35:40les entreprises aussi partenaires
00:35:42des Jeux en 2030.
00:35:44Effectivement, les Jeux de Pagne 24 ont permis
00:35:46d'obtenir ces chiffres
00:35:48exceptionnels. On a pu aussi,
00:35:50grâce au Club France, avec un centre des médias,
00:35:52travailler sur une médiatisation
00:35:54très forte de nos médaillés et de notre
00:35:56équipe de France. Il faut poursuivre
00:35:58pour faire encore amplifier
00:36:00cette marque,
00:36:02utiliser nos réseaux sociaux et déployer
00:36:04peut-être d'autres encore
00:36:06offres de communication et que
00:36:082030 puisse se servir aussi de
00:36:10cet asset majeur pour nous.
00:36:12Tout à fait. Super.
00:36:14On a beaucoup parlé du pendant,
00:36:16JOP, mais on n'a pas encore vraiment parlé de l'après
00:36:18et c'est là que ça devient intéressant. Qu'est-ce qu'il en reste
00:36:20de ces Jeux ? Ne bougez pas, on en parle tout de suite.
00:36:28Alors, qu'est-ce que ces Jeux
00:36:30ont changé pour vous quatre ?
00:36:32Mathilde, j'ai envie de commencer avec toi.
00:36:34Ton après JO, il a ressemblé
00:36:36à quoi ? Nouvelle vie pour toi ?
00:36:38Beaucoup de changements,
00:36:40il faut le dire. Des changements
00:36:42qui ont été préparés, anticipés
00:36:44d'une certaine manière. J'étais bien accompagnée,
00:36:46j'ai eu la chance de faire des études
00:36:48en parallèle de ma carrière pour préparer
00:36:50l'après carrière, donc la reconversion.
00:36:52J'ai été accompagnée.
00:36:54Pour autant, ça a été très difficile émotionnellement.
00:36:56Pour beaucoup d'athlètes, je pense,
00:36:58même en ayant préparé, comme je le disais,
00:37:00les choses, ça a laissé la place
00:37:02à un grand vide. Forcément, quand on se réveille,
00:37:04je le disais tous les matins,
00:37:06à penser qu'à une chose et avoir cet objectif.
00:37:08Moi, je compare souvent les Jeux olympiques
00:37:10à mon Everest un peu. Quand on a gravi
00:37:12l'Everest, qu'est-ce qu'il nous reste à gravir derrière ?
00:37:14C'est se redéfinir, se retrouver.
00:37:16J'ai pris beaucoup de temps pour moi, pour être
00:37:18aussi avec ma famille, mais
00:37:20il a fallu aussi cette période et c'est
00:37:22important, je pense, de l'assumer et de dire que l'après-jeu
00:37:24n'est pas facile pour les athlètes.
00:37:26C'est clair. Oui, effectivement.
00:37:28Ça le reste longtemps,
00:37:30en vérité. Il y a toujours quelque
00:37:32chose qu'on laisse derrière nous et que l'on sait
00:37:34qu'on ne retrouvera pas. Peut-être que le climax
00:37:36de ta vie était
00:37:38avant.
00:37:40Pour le coup, toi Titouan, tu as encore une belle carrière
00:37:42devant toi et tu te projettes évidemment
00:37:44sur Los Angeles. Oui, j'espère bien.
00:37:46Moi, l'après-jeu,
00:37:48je pense
00:37:50pareil, j'étais vraiment
00:37:52surtout très fatigué.
00:37:54Il me restait une semaine à la fin de nos épreuves.
00:37:56J'ai eu vraiment du mal à rester sur Paris
00:37:58toute la semaine parce que j'étais mort et
00:38:00je n'avais pas envie de voir du monde, surtout.
00:38:02J'avais envie d'être tranquille dans mon coin.
00:38:04Après les Jeux, je suis rentré chez moi. Je fais un mois
00:38:06à ne pas voir grand monde à part mes potes et ma famille.
00:38:08Ça m'a fait du bien.
00:38:10Cette deuxième place
00:38:12m'a bien donné l'écrou.
00:38:14J'ai vraiment
00:38:16peu eu de mal à retourner à l'entraînement.
00:38:18Je n'ai pas eu du mal à
00:38:20me la coller encore qu'avant les Jeux.
00:38:22C'est vite reparti.
00:38:24Je suis en plein dedans. Je prépare la saison qui arrive.
00:38:26Trop bien. C'est bien cet enchaînement.
00:38:28Tu avais presque besoin de t'isoler.
00:38:30Tu avais vu tellement de monde pendant ces deux semaines
00:38:32qu'il fallait un isolement.
00:38:34Je ne suis pas non plus
00:38:36quelqu'un de hyper
00:38:38extra-associable qui a envie de voir
00:38:40tout le monde, de rencontrer des gens
00:38:42que je ne connais pas et de discuter
00:38:44de ma vie personnelle.
00:38:46Ça me faisait du bien de rentrer chez moi,
00:38:48de voir les gens que je connaissais, avec qui je me sentais bien
00:38:50et de poser un peu la thèse.
00:38:52Ta petite safe place.
00:38:54Caroline, ça donne quoi après les Jeux ?
00:38:56On est fatigué.
00:38:58Après les Jeux,
00:39:00l'avantage, c'est que nous, dans nos boulots,
00:39:02agents, attachés de presse,
00:39:04dans les semaines et mois qui suivent les Jeux,
00:39:06on a encore beaucoup de travail.
00:39:08La coupure n'est pas brutale.
00:39:10C'est vraiment au début d'année
00:39:122025 où là, on se dit
00:39:14c'est un peu comme les athlètes.
00:39:16Ca fait 7-8 ans
00:39:18qu'on est arrivé sur un seul et même objectif.
00:39:20Nous aussi, on doit se réinventer
00:39:22et on doit avoir
00:39:24beaucoup d'imagination pour aider nos athlètes
00:39:26à passer cette période
00:39:28et puis
00:39:30aller chercher de nouveaux partenaires
00:39:32parce qu'à un moment,
00:39:34les choses telles qu'elles sont,
00:39:36après le nirvana
00:39:38estival,
00:39:40la douche, pour ce qui concerne
00:39:42la recherche de partenaires,
00:39:44elle est plus que glaciale.
00:39:46C'est très difficile.
00:39:48Il y a beaucoup de casse.
00:39:50Il faut juste...
00:39:52Ca ne remet en rien
00:39:54en question le succès
00:39:56exceptionnel des Jeux de Paris
00:39:58et du travail de tout le monde.
00:40:00En revanche,
00:40:02aujourd'hui, la situation
00:40:04est extrêmement tendue.
00:40:06J'ai eu beaucoup d'athlètes,
00:40:08notamment des athlètes médaillés
00:40:10et notamment ceux qui ne sont pas sûrs
00:40:12de se projeter vers Los Angeles 2028
00:40:14qui m'ont contactée
00:40:16parce que se disant on a été médaillés
00:40:18donc on veut capitaliser
00:40:20et c'est bien normal quand on sait
00:40:22qu'on préfixe ce que coûte une médaille.
00:40:24Je leur disais
00:40:26clairement je ne vais pas
00:40:28te signer parce que tu ne vas pas être
00:40:30contente, parce que je ne vais pas être contente
00:40:32non plus, parce que là, dans l'immédiat,
00:40:34c'est le désert.
00:40:36Il n'y a pas, et même pour les athlètes
00:40:38qui ont été médaillés
00:40:40quelle que soit la couleur
00:40:42de la médaille,
00:40:44des athlètes avec beaucoup de visibilité,
00:40:46beaucoup de médiatisation,
00:40:48il n'empêche que,
00:40:50et évidemment ça c'était aussi prévisible
00:40:52à ce point je ne pensais pas,
00:40:54puis il y a aussi une situation
00:40:56économique française
00:40:58mais aussi internationale
00:41:00qui fait que ça n'aide pas
00:41:02non plus les entreprises
00:41:04à se projeter
00:41:06mais sincèrement je ne pensais pas
00:41:08que ce serait à ce point.
00:41:10Alors après
00:41:12je ne veux pas avoir,
00:41:14être que négative
00:41:16même si ce n'est pas facile
00:41:18pour le moment.
00:41:20Les choses, je reste optimiste
00:41:22mais quand même
00:41:24une petite lueur
00:41:26d'optimisme,
00:41:28d'expérience que j'ai pu vivre
00:41:30avec deux partenaires qui
00:41:32avaient prévu d'arrêter à la fin de l'année
00:41:34parce qu'ils avaient été très clairs du début
00:41:36on ne peut pas le renvouloir,
00:41:38ce n'était pas forcément dans leur culture
00:41:40d'entreprise de faire du sponsoring
00:41:42et en fait qu'ils se sont rendus compte
00:41:44bon pour la com' externe ça a marché
00:41:46pas plus, pas moins, c'était la période des jeux
00:41:48tout le monde communiquait
00:41:50sur les jeux donc c'est pas ça
00:41:52mais c'est surtout en interne
00:41:54ils se sont rendus compte que ça a créé
00:41:56le fait d'avoir des athlètes, d'être focus
00:41:58autour des athlètes, de les faire
00:42:00le partage d'expérience
00:42:02etc. que ça a créé
00:42:04quelque chose en interne qu'ils ont envie
00:42:06de poursuivre et donc peut-être
00:42:08par-ci par-là des contrats
00:42:10qui vont continuer alors qu'on n'aurait pas misé dessus
00:42:12c'était ma petite note optimiste
00:42:14ce sera la seule
00:42:16ça valait le coup d'être précisé
00:42:18parce que c'est vraiment une thématique qu'on essaie
00:42:20de travailler aussi avec l'ACAN
00:42:22de mettre en relation les athlètes avec les sociétés
00:42:24sur le long terme et pour ce qu'ils peuvent apporter
00:42:26de cohérence
00:42:28oui on peut faire plein de comparaisons
00:42:30la transposition est
00:42:32assez évidente et toujours enrichissante
00:42:34et ça fonctionne toujours
00:42:36je ne saurais que trop inciter les entreprises
00:42:38à avoir ça en tête
00:42:40et faire inspiration
00:42:42exactement le partage
00:42:44c'est important
00:42:46Skander tu avais pu imaginer
00:42:48toi avec tes équipes CNO que
00:42:50l'effervescence soit telle pendant
00:42:52et que après pour le coup le retour à la normale
00:42:54soit un peu abrupt comme ça
00:42:56on avait fait en sorte de préparer au mieux
00:42:58aussi pour les collaborateurs cette période
00:43:00des Jeux assez exceptionnelle, inédite
00:43:02pour le CNOSF autour de l'équipe de France
00:43:04du Club France sur deux sites
00:43:06l'ensemble des collaborateurs ont été mobilisés sur ces Jeux
00:43:08et c'est vrai qu'ils avaient besoin un peu de repos
00:43:10on n'a jamais autant travaillé
00:43:12que cet été et donc
00:43:14ça fait du bien de souffler mais finalement
00:43:16la descente a été très courte puisqu'il a fallu faire les bilans
00:43:18il a fallu aussi préparer
00:43:20l'héritage des Jeux et en particulier
00:43:22de la suite du Cojo Paris 2024
00:43:24et puis ce que je disais tout à l'heure c'est que
00:43:26on était lancé dans une nouvelle aventure
00:43:28olympique et donc de travailler à la mise en place
00:43:30d'un nouveau Cojo 2030
00:43:32et donc c'est vrai que ça nous a aussi beaucoup
00:43:34occupé en cette fin d'année 2024
00:43:36et puis on préparait les échéances
00:43:38de l'année 2026 et on avait la particularité
00:43:40enfin on a la particularité d'avoir des élections
00:43:42au mois de juin et donc il fallait aussi
00:43:44finir le mandat et un certain nombre d'actions
00:43:46qu'on avait un peu décalées du fait des Jeux
00:43:48et bien qu'on puisse au premier trimestre 2025
00:43:50aller au bout de nos
00:43:52programmes et donc c'est vrai qu'on n'a pas
00:43:54eu tellement de descente et l'ensemble des collaborateurs
00:43:56ont pu et c'était l'objectif se projeter
00:43:58et continuer
00:44:00à avancer pour le CNOSF.
00:44:02Vas-y continue !
00:44:04Alors on a vu un impact aussi
00:44:06hyper positif sur le nombre de licenciés
00:44:08et là on est tous réjouis
00:44:10de cette histoire.
00:44:12Certaines disciplines comme le tennis de table par exemple
00:44:14il y en a d'autres
00:44:16mais alors le tennis de table c'est l'emblème
00:44:18parce qu'avec les frères Lebrun ils ont vraiment
00:44:20vu leur nombre de licenciés
00:44:22exploser. Tiens on voit ça s'affiche là
00:44:24parfait. Ah ben voilà mais alors tu vois
00:44:26outre le tennis de table, l'excrime a pris
00:44:2819% de licenciés en plus
00:44:30il y a le triathlon qui a fait une poussée de croissance
00:44:32incroyable avec
00:44:3432%
00:44:36et c'est vrai qu'on a fait le rapport
00:44:38clairement quand même avec les audiences
00:44:40des médailles et l'impact que ces
00:44:42médailles ont pu avoir et notamment celle de
00:44:44Cassandre Beaugrand qui a quand même
00:44:46crevé l'écran pendant ces jeux.
00:44:48En terme d'héritage
00:44:50justement Scandère tu avais
00:44:52ce mot dans la bouche pas plus tard qu'il y a 3 secondes
00:44:54si on regarde ces augmentations de licenciés
00:44:56et notamment côté handisport aussi
00:44:58c'est plutôt pas mal
00:45:00que les français
00:45:02se mettent à reconnaître alors que vraiment
00:45:04ils ne connaissaient pas forcément les athlètes
00:45:06handis. On a l'impression
00:45:08que tout est un petit peu retombé
00:45:10on l'a dit les sponsors qui ont lâché
00:45:12certains athlètes, le ministère qui a réduit le budget
00:45:14mais on peut parler
00:45:16d'un héritage peut-être plus durable sur le long
00:45:18terme et notamment avec ce genre de chiffre
00:45:20plutôt intéressant sur le
00:45:22nombre de licences. Ce qu'il faut se rappeler
00:45:24aussi entre nous c'est que les jeux ne peuvent pas tout
00:45:26et donc effectivement cette logique
00:45:28d'héritage c'était de se dire comment
00:45:30les jeux peuvent faire évoluer
00:45:32les comportements, avoir un impact
00:45:34sur les individus dans une société
00:45:36et c'est vrai que de ce point de vue là
00:45:38l'objectif c'était que plus de français puissent se mettre
00:45:40au sport, plus de français puissent rejoindre
00:45:42un club et donc on a des chiffres intéressants
00:45:44pour un certain nombre de fédérations où il y a une croissance
00:45:46post-JO du nombre de licenciés
00:45:48c'est vrai que ça ne concerne pas
00:45:50forcément toutes les fédérations
00:45:52c'est des chiffres de l'Institut National de la Jeunesse
00:45:54et de l'Éducation Populaire qui sont en cours de consolidation
00:45:56c'est qu'un panel de fédérations
00:45:58il faut qu'on attende les chiffres définitifs
00:46:00mais donc il y a effectivement ce mouvement
00:46:02des français vers les clubs et ça c'est
00:46:04une très bonne chose, il y a eu la grande cause nationale
00:46:06aussi en 2024 qui a permis
00:46:08de parler de sport
00:46:10de faire venir le maximum
00:46:12de français dans des clubs
00:46:14ou sur des pratiques sportives
00:46:16il y a ce phénomène là, on avait
00:46:18essayé d'anticiper notamment avec l'impulsion du ministère
00:46:20pour que les fédérations puissent mettre en place
00:46:22des plans et anticiper
00:46:24l'arrivée de nouveaux licenciés
00:46:26en termes d'équipements sportifs, en termes d'emplois
00:46:28et c'est vrai que toutes les fédérations
00:46:30ne sont pas logées à la même enseigne
00:46:32il y en a certaines qui refusaient déjà des licenciés
00:46:34sur certains sports collectifs comme le basket
00:46:36et le handball et donc les Jeux n'ont pas permis
00:46:38de forcément accueillir
00:46:40de nouveaux licenciés, d'autres au contraire
00:46:42avaient de la place comme le tennis de table
00:46:44ou d'autres et ont pu accueillir
00:46:46ces licenciés donc voilà
00:46:48c'est la dynamique qu'on recherchait
00:46:50difficile encore d'avoir une évaluation
00:46:52totalement consolidée et fine
00:46:54qui fait partie et il y a d'autres aspects d'héritage
00:46:56de l'héritage positif
00:46:58des Jeux
00:47:00C'est simple, du sport à la télé
00:47:02des champions français et tout le monde
00:47:04s'inscrit à la rentrée et on a des bons chiffres
00:47:06Alors écoute, on a beaucoup parlé
00:47:08de notre regard français sur Paris 2024
00:47:10mais comment ces Jeux ont-ils été
00:47:12perçus à l'international ? Du coup on va en parler
00:47:14justement dans cette partie qui suit
00:47:16Et bien bilan international
00:47:18hyper positif
00:47:20Franchement tout le monde voulait être de la partie
00:47:22on ne va pas se mentir, j'ai regardé
00:47:24un documentaire Netflix il n'y a pas longtemps
00:47:26sur la Dream Team au basket
00:47:28qui disait clairement où ils avaient réuni
00:47:30vraiment toute la grosse équipe, tout le monde
00:47:32voulait être là à Paris 2024
00:47:34Franchement Paris 2024
00:47:36en tout cas a marqué les esprits
00:47:38même au niveau de l'international, regardez
00:47:47C'était tellement incroyable
00:47:49j'ai pleuré
00:47:54Les chances étaient incroyables, c'était génial
00:47:56Toutes les personnes françaises
00:47:58ont été si soutenues de ces Jeux
00:48:00et vous entendez des rumeurs
00:48:02qu'ils ne veulent pas présenter l'Olympique
00:48:04tout le monde part mais
00:48:06tout le monde que j'ai interagis
00:48:08n'a eu que des sourires et de l'amitié
00:48:10C'était un Olympique incroyable
00:48:12et je vais le rappeler
00:48:15C'était l'une des meilleures atmosphères
00:48:17que j'ai vues dans ma vie
00:48:18L'une des meilleures atmosphères sportives
00:48:20que j'ai vues
00:48:21Je n'ai jamais vécu quelque chose comme ça
00:48:23je suis vraiment fière
00:48:24J'ai eu du plaisir
00:48:26Cette énergie était incroyable
00:48:28C'est surréal, c'est un rêve
00:48:30Waouh !
00:48:32C'est un rêve, c'est incroyable
00:48:34On a fait forte impression quand même
00:48:36Je crois, ça a commencé avec la cérémonie d'ouverture
00:48:38où la presse était dithyrambique
00:48:40presse écrite internationale
00:48:42dithyrambique sur cette cérémonie d'ouverture
00:48:44et c'est vrai que peut-être
00:48:46ce qui a quand même participé
00:48:48de cette fame incroyable
00:48:50c'est Paris en elle-même
00:48:52ces sites incroyables
00:48:54le Grand Palais, ces endroits
00:48:56complètement
00:48:58qui ont sublimé le sport
00:49:00C'était fou
00:49:02Est-ce que vous avez des retours d'athlètes
00:49:04avec lesquels vous avez l'habitude
00:49:06de concourir ou quoi
00:49:08qui vous ont parlé de ces Jeux à Paris
00:49:10comment ils l'ont vécu ?
00:49:12Forcément ils ont kiffé
00:49:14mais ils avaient limite un peu les boules
00:49:16parce que quand ils partaient
00:49:18ils avaient deux fois moins de bruit que nous
00:49:20donc tu vois l'ambiance
00:49:22ils se disaient mais nous aussi on aimerait avoir
00:49:24les Jeux à la maison comme vous l'avez eu
00:49:26donc je pense que tout le monde étant en vieux
00:49:28tout le monde déjà a forcément kiffé
00:49:30mais aussi les gens étaient en vieux
00:49:32de notre position, d'athlètes français
00:49:34qui ont eu tout ce soutien énorme et historique
00:49:36Et toi Mathieu ?
00:49:38Pour avoir échangé avec des athlètes au sein du village olympique
00:49:40ils disaient tous que c'était selon eux
00:49:42le meilleur village
00:49:44alors qu'on a parlé d'athlètes qui avaient comparé pas mal de villages
00:49:46On a beaucoup parlé notamment
00:49:48de la sphère médicale
00:49:50on avait un hôpital au sein du village olympique
00:49:52avec l'accès aux soins pour n'importe quelle athlète
00:49:54de n'importe quelle nationalité
00:49:56et ça c'est je pense une chance réelle
00:49:58qui a été aussi mesurée par les athlètes internationaux
00:50:00dans le cadre de ces Jeux
00:50:02donc c'était vraiment incroyable
00:50:04pour le coup que des retours positifs
00:50:06pourtant il a plu
00:50:08on aurait pu croire que la cérémonie d'ouverture
00:50:10ce serait catastrophique
00:50:12parce que les conditions météo n'étaient pas là
00:50:14les gens râlaient parce que les quais de Seine étaient fermés une semaine avant
00:50:16mais finalement ça en valait bien la peine
00:50:18enfin tous les franciliens
00:50:20qui sont partis aussi et qui ont un peu déserté
00:50:22pour beaucoup avec qui j'ai pu échanger
00:50:24m'ont dit qu'ils regrettaient
00:50:26sincèrement d'être partis
00:50:28donc vraiment je pense que tous les avis se rangent du même côté
00:50:30Céline elle a mis tout le monde d'accord
00:50:32à la cérémonie d'ouverture
00:50:34oui effectivement
00:50:36non mais il paraît que c'est du playback
00:50:38mais non c'était pour la petite histoire
00:50:40qu'il est beau ce bateau
00:50:42elles sont belles ces images
00:50:44en tout cas la canne elle était là avant
00:50:46pendant
00:50:48et sera bien là après
00:50:50cette Olympiade
00:50:52on va regarder justement tout de suite de près son action depuis 4 ans
00:51:00son action ou devrais-je dire ses actions
00:51:02parce qu'il y en a eu plusieurs
00:51:04Marie pour cette dernière partie
00:51:06tu vas arrêter d'être animatrice
00:51:08et tu vas être
00:51:10une simple invitée
00:51:12pour rester à ma place
00:51:16mais surtout que maintenant tu es coprésidente
00:51:18de la canne
00:51:20avec qui ?
00:51:22avec un garçon qui s'appelle
00:51:24Axel Clerget
00:51:26de judo
00:51:28j'ai pas du tout envie
00:51:30d'aligner tout le temps avec lui sur les sujets
00:51:32tu m'étonnes
00:51:38comment vous avez travaillé
00:51:40pendant 4 ans
00:51:42je pense qu'on va travailler
00:51:44la question c'est comment on a travaillé
00:51:46oui on est sur le plan
00:51:48comment on a travaillé
00:51:50Mathilde pourrait en témoigner
00:51:52on a fait des groupes de travail
00:51:54sur des sujets au départ de ce mandat
00:51:56et finalement
00:51:58ces sujets s'est plutôt emparés
00:52:00d'un projet
00:52:02et on est devenu des groupes de projet
00:52:04et c'est pour ça que je pense que
00:52:06cette canne a été assez effective sur ce mandat
00:52:08finalement elle a pris des sujets
00:52:10particuliers à bras le corps
00:52:12le constat c'est ça
00:52:14la problématique pour les athlètes c'est celle-là
00:52:16comment on peut faire pour trouver des solutions
00:52:18alors il y a toutes des phases
00:52:20de réflexion puis après il y a des phases de mise en action
00:52:22où là cette canne n'est rien
00:52:24sans le CNOSF qui lui va avoir
00:52:26le bras armé
00:52:28des gens pour travailler
00:52:30de l'argent pour développer
00:52:32les actions
00:52:34un beau mandat
00:52:36en vrai
00:52:38combien d'employés autour de la canne ?
00:52:40on a aujourd'hui deux personnes
00:52:42qui accompagnent les sujets athlètes au CNOSF
00:52:44plus un stagiaire pour compléter
00:52:46l'équipe
00:52:48et c'est vrai que pour la nouvelle mandature il y a des enjeux
00:52:50incroyables, Marie va les évoquer
00:52:52et quand je parlais d'héritage tout à l'heure
00:52:54il y a aussi l'héritage financier
00:52:56du COJO puisque au mois de mars
00:52:58dernier on a annoncé un boni
00:53:00qui serait
00:53:02pour la promotion du sport
00:53:04pour la célébration des Jeux
00:53:06et aussi pour les athlètes
00:53:08et donc on a une marge de manœuvre
00:53:10des leviers pour travailler
00:53:12avec la canne, avec les athlètes
00:53:14sur ces sujets. Tu peux préciser
00:53:16à une boni ce que c'est exactement ?
00:53:18A la liquidation
00:53:20du comité d'organisation il va y avoir un résultat
00:53:22financier positif
00:53:24pour ce comité d'organisation et donc
00:53:26un reversement de ce
00:53:28boni, de cette somme, aux
00:53:30acteurs qui ont fait les Jeux pour
00:53:32célébrer Paris 2024 et donc
00:53:34en 2025 pour les 1 an des Jeux on a
00:53:36tout un programme, je ne l'ai pas évoqué tout à l'heure
00:53:38pour revenir sur cette magie des Jeux
00:53:40pour déployer
00:53:42des actions de développement du sport, la semaine
00:53:44olympique par olympique, tout un tas de programmes
00:53:46qui ont été amplifiés grâce aux Jeux
00:53:48et puis un axe autour des athlètes
00:53:50qui sont les premiers acteurs des Jeux
00:53:52et notamment les questions de santé
00:53:54mentale, les questions d'accompagnement
00:53:56professionnel, psychologique, pourraient
00:53:58être abordées et
00:54:00accompagnées grâce à ce
00:54:02boni et donc la canne
00:54:04c'était pas la question de départ mais c'est
00:54:06mes précisions parce que je trouve que
00:54:08c'est un levier important pour la future canne.
00:54:10Ça veut dire que les athlètes vont avoir une prime ?
00:54:12Alors non, là il y aurait beaucoup
00:54:14de raccourcis de fait, ça veut dire qu'il y a des
00:54:16marges de manière financière au sein
00:54:18du CNO qui vont peut-être nous permettre de regarder
00:54:20certains projets ambitieux
00:54:22ou en tout cas de les regarder de manière ambitieuse
00:54:24parce qu'on sait qu'on aura peut-être
00:54:26un peu plus de facilité à les mettre sur place
00:54:28à les mettre sur pied et comme on sait
00:54:30on l'a déjà dit tout à l'heure
00:54:32que le budget des sports
00:54:34est plutôt en berne et que
00:54:36on a plutôt eu cette rangaine
00:54:38qui est revenue souvent cette année
00:54:40de dire oh là là comment on va faire
00:54:42et bien voilà, ce qu'on a
00:54:44appuie sur le fait qu'on a un petit peu
00:54:46plus de
00:54:48marges de manœuvre en tout cas
00:54:50de notre côté, ce qui est excitant.
00:54:52Sur quel projet vous avez pu bosser toutes les deux
00:54:54Marie et Mathilde qui avaient bossé pendant
00:54:564 ans d'une façon très acharnée ?
00:54:58Surtout Mathilde.
00:55:00Non mais Mathilde, toi t'as bossé sur la
00:55:02plateforme unique socio pro
00:55:04pour les athlètes, je crois que c'était France.sport ?
00:55:06Pas sur cette plateforme en particulier
00:55:08alors en effet cette canne elle a pas un rôle
00:55:10juste de représentation mais on a tous
00:55:12pour les plus investis voulu être acteurs
00:55:14sur les projets comme le disait Marie
00:55:16donc pour ma part
00:55:18il y en a plein des projets comme l'a évoqué Skander
00:55:20tout ce qui en fait va traiter
00:55:22de la vie des athlètes, de la performance
00:55:24des athlètes, ça va de la
00:55:26reconversion, donc il y a un parcours
00:55:28de reconversion des athlètes qui a été mené avec
00:55:3015 athlètes qui ont été mentorés
00:55:32c'est un parcours qui a été créé en collaboration avec
00:55:34l'APEC et donc l'idée c'était vraiment d'accompagner
00:55:3615 athlètes sur leur parcours de reconversion
00:55:38que ce soit du bilan pour se poser
00:55:40la question de qu'est-ce que je veux faire plus tard
00:55:42la création d'entreprises, l'accompagnement global
00:55:44donc avec des mentorats, donc l'idée c'était
00:55:46vraiment de mettre le doigt sur les besoins
00:55:48de reconversion des athlètes, il y a des projets
00:55:50qui ont été menés concernant la cotisation
00:55:52des retraites avec l'élargissement aussi
00:55:54sur la partie
00:55:56cotisation des
00:55:58retraites pour les années antérieures
00:56:00il y a une catégorie qui a été élargie
00:56:02les sujets notamment
00:56:04des week-ends bleus
00:56:06il y a eu cette fameuse plateforme et cette évaluation
00:56:08socio-professionnelle qui a été faite
00:56:10en lien aussi avec les engagements du ministère
00:56:12pour éviter la précarité sur les athlètes
00:56:14qui préparaient les Jeux de Paris 2024
00:56:16donc c'était vraiment toute cette sphère à la fois
00:56:18environnement professionnel
00:56:20préparation de la reconversion, santé
00:56:22mentale aussi, les enjeux
00:56:24de bien-être des athlètes
00:56:26donc Marie cite-en d'autres
00:56:28parce que j'en ai plein en tête
00:56:30cette émission
00:56:32c'est l'occasion pour les athlètes de traiter
00:56:34des sujets qui les concernent
00:56:36et de pouvoir le faire et
00:56:38tous les chiffres très positifs
00:56:40qu'on en retire, on se rend compte
00:56:42qu'il y a un public
00:56:44il y a plus de gens qui regardent l'émission
00:56:46que d'athlètes sur liste de haut niveau
00:56:48donc ça veut dire qu'il y a des gens qui s'intéressent
00:56:50parce qu'il y a des ponts à faire
00:56:52on en revient à ce que tu disais avec les entreprises
00:56:54parce que c'est inspirant, parce que
00:56:56les problématiques d'un athlète dans sa carrière
00:56:58peuvent être les mêmes que
00:57:00Monsieur Tout-à-Chacun
00:57:02dans sa carrière professionnelle
00:57:04cette émission c'est une chance
00:57:06c'est la seule commission des athlètes
00:57:08au monde à avoir la chance de pouvoir
00:57:10créer une émission où
00:57:12Scandère ne nous appelle pas
00:57:14le 10 du mois pour dire alors non, ce sujet
00:57:16on ne va pas l'aborder parce que ce n'est pas super
00:57:18on est vraiment très libre
00:57:20d'aborder les sujets
00:57:22qui nous paraissent être les sujets
00:57:24importants et à traiter
00:57:26que ce soit pour en parler ou pour donner des solutions
00:57:28pour parler de ce qu'on fait
00:57:30du coup aussi
00:57:32sur le suivi Sociopro ou sur la reconversion
00:57:34on a fait une émission spéciale où on a vraiment fait le tour
00:57:36de toutes les possibilités que les athlètes
00:57:38ont, une émission que
00:57:40on n'a pas regardée à Titouan parce que
00:57:42pour l'instant sa reconversion il s'est écart
00:57:44mais un jour il se fera
00:57:46un replay, il sera alors attends je note
00:57:48T'as fait quoi comme études Titouan ?
00:57:50T'es pas docteur ?
00:57:52Cette émission elle va aussi
00:57:54dans la continuité
00:57:56de l'engagement aussi, de l'évolution
00:57:58qu'il y a dans la loi sport, c'est donner plus
00:58:00de paroles aux athlètes, il y a aussi eu le sujet
00:58:02de la canne fédérale, donc maintenant la place
00:58:04des athlètes au sein de la gouvernance des fédérations
00:58:06donc c'est aussi mettre en lumière
00:58:08le fait qu'encore une fois on n'est pas que des simples athlètes
00:58:10il y a beaucoup cet écosystème
00:58:12du sport français finalement
00:58:14on n'est pas juste le pion qu'on va bouger
00:58:16mais on en fait partie et le fait de donner notre
00:58:18de nous donner la parole et de s'exprimer
00:58:20sur nos besoins, nos attentes
00:58:22pour performer, et bien ça permet aussi
00:58:24de faire avancer les choses tous ensemble
00:58:26Jusqu'en 2022, les athlètes n'avaient pas
00:58:28leur place dans la gouvernance des fédés
00:58:30tu ne pouvais pas participer
00:58:32à un conseil d'administration de ta fédé
00:58:34et avec la loi sport, on a travaillé
00:58:36avec la canne, la commission des athlètes
00:58:38pour faire en sorte qu'il y ait un volet
00:58:40dans cette loi qui ne soit pas amendé
00:58:42donc je ne vous dis pas, on est passé par tout un tas
00:58:44d'étapes mais au final la loi a été
00:58:46votée avec cette
00:58:48façon
00:58:50nouvelle de faire les choses
00:58:52qui implique et qui oblige les fédérations
00:58:54dorénavant à consulter les athlètes
00:58:56avoir une commission des athlètes qui doivent avoir
00:58:58un vrai rôle dans la gouvernance
00:59:00ce n'est pas rien, ça parait
00:59:02assez logique maintenant qu'on
00:59:04en reparle mais pour le coup ce n'était pas
00:59:06le cas et c'est des petits pas qui ont
00:59:08fait qu'on en est arrivé là
00:59:10je crois que c'est la plus belle réussite de ce
00:59:12mandat
00:59:14ça montre vraiment l'évolution de la représentation
00:59:16du sport et du milieu associatif français
00:59:18avec la parité également maintenant
00:59:20dans les instances dirigeantes, il y a autant d'hommes
00:59:22que de femmes, donc c'est vraiment
00:59:24aller vers cette diversité
00:59:26de la représentation pour
00:59:28être le plus aligné possible et donc
00:59:30encore une fois ça va servir
00:59:32le sport de manière globale et donc ça va
00:59:34tous nous servir. C'est cool, j'ai l'impression que
00:59:36les sportifs sont entre de bonnes mains, c'est cool
00:59:38Non mais c'est vrai ? On est des
00:59:40bonnes mains
00:59:42Cette commission elle
00:59:44a ça de bien qu'elle réunit des athlètes qui viennent
00:59:46de fédés différentes donc avec juste des
00:59:48coutumes différentes et qu'on se tire
00:59:50tous vers le haut et que finalement
00:59:52des fois quand t'es un peu recruvier sur toi même
00:59:54t'as l'impression que tout va mal dans ta fédé ou quoi
00:59:56et puis en fait tu rencontres d'autres
00:59:58qui ont d'autres problématiques, tu te dis
01:00:00on n'est pas assez mal lotis, ça c'est une bonne pratique
01:00:02on pourrait essayer de la copier
01:00:04enfin il y a quelque chose propre
01:00:06à la commission des athlètes olympiques
01:00:08qui est hyper
01:00:10positive et qui amène vraiment
01:00:12du mieux, c'est sûr
01:00:14Je suis presque triste depuis, en fait
01:00:16Je note, cooptation
01:00:18Une certaine nostalgie
01:00:20T'as d'autres choses à faire maintenant avec la vice-présidence
01:00:22de la fédé, de hockey
01:00:24Non mais c'est pour être élue au sein d'un autre organe
01:00:26qui fait partie de cet écosystème français
01:00:28Exact carrément
01:00:30Toujours en lien avec la canne du CNESF
01:00:32plein de projets
01:00:34Ma chère Marie, l'émission touche à sa fin
01:00:36C'est fini, ça y est, on tire un trait sur le...
01:00:38C'est bon, le bilan c'est fait, on passe à autre chose
01:00:42Merci en tout cas à tous les quatre d'avoir été présents
01:00:44C'était un bonheur de vous avoir
01:00:46Merci pour votre passion et votre honnêteté
01:00:48C'est cool
01:00:50Les études de docteur, on s'y met maintenant
01:00:52Marie, je te souhaite
01:00:54beaucoup de courage dans cette
01:00:56nouvelle canne qui t'attend
01:00:58C'est gentil, merci
01:01:00Avec mon coprésident
01:01:02Axel Clerget
01:01:04Et nous on se retrouve très vite
01:01:06On les retrouve très vite à la maison
01:01:08A bientôt sur C'est pas en France
01:01:10Ciao
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