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  • 14/05/2025
Les 12 et 13 mai 2025, le Sénat examinait la proposition de loi du sénateur LR Philippe Mouiller visant à “améliorer l’accès aux soins dans les territoires”. Le texte a été adopté dans la nuit du 13 mai. Il propose de de conditionner l’installation de nouveaux généralistes dans les territoires les mieux dotés à un engagement de leur part d’exercer, à temps partiel, dans une zone sous-dense. Un amendement du gouvernement qui traduit le pacte de lutte contre les déserts médicaux présenté par François Bayrou le 25 avril 2025 a également été adopté. Ainsi, les médecins déjà installés pourraient se voir imposer jusqu'à deux jours de consultations par mois dans des zones dites “prioritaires”. Un autre article permet de proposer des tarifs spécifiques pour les médecins exerçant dans des zones sous-denses. Revivez les débats. Année de Production :

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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 100% Sénat, l'émission qui vous fait vivre le cœur du travail parlementaire.
00:00:15Aujourd'hui, direction l'hémicycle pour l'examen d'une proposition de loi qui vise à lutter contre les déserts médicaux.
00:00:22Le texte est porté par le sénateur LR Philippe Mouillet.
00:00:24Il propose des solutions pour pallier le manque de médecins alors que 87% du territoire était considéré en 2024 comme un désert médical.
00:00:33A ces mesures s'ajoutent celles proposées par le gouvernement le 25 avril dernier. On regarde.
00:00:39Avec cet article 3, on arrive sur le dispositif qui vise à renforcer l'offre de soins dans les territoires.
00:00:50Et évidemment, et en toute logique, cet article renvoie aux décrets qui préciseront les modalités de mise en œuvre de ce dispositif.
00:01:01Mais je crois que ça vaudrait le coup qu'à la fois les auteurs, rapporteurs de ce texte et M. le ministre, vous nous éclairiez très concrètement sur ces modalités.
00:01:13Parce que certains de nos collègues pensent que ce dispositif va permettre que nos territoires respectifs soient pourvus assez rapidement de médecins qui viendront faire des journées de solidarité.
00:01:31Des médecins pensent que ce dispositif est moins contraignant que d'autres dispositifs qui sont actuellement en débat, dans le débat public.
00:01:40Finalement, tout le monde peut trouver un peu son compte là-dedans. Et à la limite, ce serait une très bonne chose si on pouvait effectivement faire consensus.
00:01:52Mais par exemple, est-ce que des médecins installés dans le 6e arrondissement de Paris devront exercer deux jours par mois dans le 18e arrondissement ?
00:02:01Ou est-ce qu'ils devront aller en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne ou peut-être en Seine-Maritime chez moi, voire dans l'heure ?
00:02:10Même si j'ai été particulièrement inquiète de ce qu'a dit notre collègue Moret tout à l'heure d'un département voisin du mien et dont je connais les problèmes en matière de démographie médicale.
00:02:21Parce que si, en effet, même l'heure n'est pas concernée, du coup, je me demande à quoi peut servir ce dispositif.
00:02:29Est-ce que ce sera deux jours entiers, quatre demi-journées ? Comment s'effectuera le suivi des patients qui auront donc affaire à des médecins qui ne seront pas forcément les mêmes tout au long de leur vie ou de leur pathologie ?
00:02:44Bref, est-ce qu'on peut nous donner un éclairage sur tout cela ? J'en tire, moi, une conviction, c'est que ce dispositif peut s'affairer beaucoup plus contraignant que d'autres dispositifs qui sont dans le débat public, encore une fois.
00:02:58Merci, M. Chassin.
00:03:05La Présidente, M. le Ministre, donc cet article 3, en fait, vise à réduire la fracture médicale en conditionnant l'installation des médecins libéraux à une autorisation préalable qui serait, pour les médecins généralistes,
00:03:16qui veulent aller en zone surdense, un exercice à temps partiel en zone sous-dense, pour les spécialistes, l'installation en zone surdense conditionnée à la cessation d'activité d'un médecin de la même spécialité,
00:03:30sauf s'ils s'engagent à aller en temps partiel dans une zone où il y a des difficultés de soins.
00:03:35Les médecins généralistes sont absolument nécessaires pour la population, mais aussi pour le travail des autres professions médicales, les infirmières, la pharmacie, le kiné, l'EHPAD, on en a parlé tout à l'heure.
00:03:48Les médecins juniors qui viendront en 2026, c'est important, 3400 par an, mais bien sûr, tous les médecins, il n'y a pas des maîtres de stage partout.
00:04:00Ce projet de loi, donc, qui vient de discutons, est complémentaire concernant les spécialistes.
00:04:09Beaucoup déjà font des consultations avancées dans les territoires où ils se rendent dans les hôpitaux à temps partiel, où leur spécialité n'est pas représentée,
00:04:17mais là, cela sera obligatoire s'ils veulent s'installer en zone hyperdente.
00:04:22Donc, je soutiens cet article. Les populations et les maires, eh bien, qui n'ont pas de médecin traitant 17% en rural,
00:04:30les maires demandent aux parlementaires d'agir pour améliorer l'accès aux soins.
00:04:36Cette contrainte est imposée aux médecins, mais ne remet pas en cause l'exercice libéral de la médecine,
00:04:42et semble pouvoir être acceptée par les étudiants, donc, et les médecins.
00:04:46Je sais que les collectivités feront le maximum pour accueillir des médecins à temps partiel,
00:04:50mais, en plus, dans la plupart des cas, il n'y aura pas d'investissement à faire,
00:04:54parce qu'il y a déjà, malheureusement, des cabinets médicaux ou des maisons de santé qui sont sans médecin.
00:05:00Donc, je soutiens, bien sûr, cet article 3, qui est un article important de cette proposition de loi.
00:05:07Merci, madame Carré-Régé.
00:05:14Merci beaucoup, madame la présidente. Nous sommes confrontés, on l'a dit ici, à une insupportable pénurie de médecins.
00:05:21Quand je dis insupportable, ce n'est pas de façon abstraite par rapport à notre niveau de développement.
00:05:26Insupportable, ça veut dire des malades en détresse, ça veut dire des pertes de chance, et ça veut dire des morts.
00:05:31Et cela, partout en France, dans les territoires ruraux, bien sûr, mais aussi dans les centres-villes, dans toutes les régions, sans exception.
00:05:38Alors, ça peut, selon les cas, se mesurer en kilomètres à parcourir pour trouver un médecin.
00:05:43Cela peut aussi se mesurer en kilomètres de fil d'attente, mais le résultat est le même.
00:05:49Donc, je suis reconnaissante à Philippe Mouillet et au rapporteur d'avoir autant travaillé et proposé une solution intéressante avec cet article 3,
00:05:56une proposition qui se veut efficace, à la différence des propositions inappropriées, prônées ailleurs qu'au Sénat.
00:06:04Je constate cependant que le gouvernement, après l'article 3, propose une autre solution qui aboutit au même résultat,
00:06:14et cela, un, sans faire payer aux étudiants en médecine interne et jeunes médecins les frais de la pénurie,
00:06:22et deux, sans inscrire dans le Code de la santé publique le principe d'une autorisation d'installation qui n'est pas souhaitable si on peut faire autrement.
00:06:31Au total, l'amendement 111 du gouvernement, après cet article 3, met en place une solution analogue à l'article 3 et pleinement opérationnelle à elle seule.
00:06:41C'est pourquoi il me paraît nécessaire et suffisant d'adopter l'article additionnel après l'article 3 proposé par le gouvernement,
00:06:49et que nous pouvons désormais nous passer de l'article 3 de cette proposition de loi. Je vous remercie.
00:06:55Merci. Monsieur Moret.
00:06:56Merci, Madame la Présidente. Nous arrivons avec cet article 3 à un point très important de cette proposition de loi, le point peut-être le plus important.
00:07:07Et moi, je voudrais me réjouir que, pour la première fois, la Commission des affaires sociales soutienne et même porte un texte
00:07:15qui évoque une certaine régulation de l'installation des médecins. Jusqu'à présent, il y avait plutôt eu une position de veto.
00:07:22Je me souviens qu'au moment de la loi à Touraine, il y a tout juste 10 ans, la Commission d'aménagement du territoire avait voté à l'unanimité des amendements
00:07:29proposant une régulation à l'installation qui avait été, pour reprendre votre expression, balayée en séance à la demande de la Commission des affaires sociales.
00:07:39Pour être très franc, le dispositif proposé ne répond pas totalement à ce que j'aurais souhaité, mais je veux voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.
00:07:49Et donc, je n'ai pas déposé d'amendement pour aller au-delà. Et je soutiendrai ce qui est proposé par l'article 3, ce qui ne m'empêchera pas éventuellement de voter d'autres amendements.
00:07:59Ce que je voudrais dire, c'est qu'il faut, même si on peut se réjouir, il faut être quand même très prudent dans la mesure où cet article 3, il renvoie pour l'essentiel à un décret.
00:08:08Et on sait très bien, l'expérience le montre, que parfois, les décrets surviennent très tard et que surtout, parfois, ils viennent en contradiction avec la volonté du législateur.
00:08:18Je ne prendrai qu'un seul exemple. La loi hôpital-patient-territoire portée par Roselyne Bachelot en 2009.
00:08:25Très vite, la ministre a dit qu'elle gelait ou qu'elle mettait de côté le dispositif qui avait été voté par le Parlement pour instituer une permanence des soins en zone soudance et donc dans les déserts médicaux.
00:08:37Donc, soyons très prudents sur le fait de ne pas renvoyer trop de choses au décret et sur le fait de veiller à ce que le décret soit pris rapidement et à ce que le pouvoir réglementaire qui élaborera ce décret
00:08:48ne se laisse pas trop influencer par les pressions qu'il ne manquera pas de subir et qu'il subit déjà de la part des professionnels.
00:08:55Merci, M. Usna.
00:08:57Merci, Mme la Présidente.
00:09:02Alors, ce qui est frappant dans cet article 3, qui est finalement un peu le cœur du dispositif de cette proposition de loi,
00:09:09c'est qu'à nouveau, nous parlons en premier lieu des médecins et pas des besoins de santé de nos concitoyennes et de nos concitoyens
00:09:16qui désespérément attendent de pouvoir être suivis sur leur territoire.
00:09:21Et alors là, nous avons un désaccord de fond.
00:09:23Nous en avons déjà discuté au sein de la Commission aménagement, territoire, développement durable.
00:09:27Je me tourne vers notre collègue Bruno Rejoin.
00:09:29Mais sur les bancs de la droite de cet hémicycle, vous expliquez que parce qu'il y a pénurie, on ne peut pas réguler.
00:09:35Eh bien, nous, nous disons justement, c'est parce qu'il y a pénurie qu'il faut réguler.
00:09:40Nous allons prendre des exemples au cours de l'histoire, mais qu'il démontre bien.
00:09:44Pour limiter les déséquilibres entre les territoires, c'est absolument indispensable.
00:09:50Et là, sur les deux mesures phares qui sont proposées, en particulier les cabinets secondaires,
00:09:56je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit.
00:09:57Il leur envoie au décret avec toutes les incertitudes qui demeurent.
00:10:01Mais au-delà, au-delà, la réalité, c'est que si je prends l'exemple de la région Bretagne,
00:10:05à côté des zones rouges, vous n'avez pas de zones qui sont relativement mieux dotées.
00:10:10Vous avez des zones qui sont moins mal dotées que les zones rouges.
00:10:14Donc, comment vous allez faire pour mettre en œuvre cette mesure ?
00:10:16Et puis, au-delà, même si ça ne concerne pas que les territoires ruraux,
00:10:19ce sont principalement eux aujourd'hui qui sont victimes,
00:10:22perte de chance, perte d'espérance de vie.
00:10:25Le message que nous leur envoyons, c'est au mieux un cabinet secondaire.
00:10:28Ce n'est évidemment pas satisfaisant.
00:10:30Et s'agissant des médecins généralistes, là aussi, il y a un pas qui est fait, mais c'est un demi-pas.
00:10:34C'est-à-dire une mesure de régulation, mais avec des dérogations.
00:10:39Et donc, nous, nous disons que ce qu'il serait possible de faire pour les médecins spécialistes,
00:10:44nous devons pouvoir le proposer pour les médecins généralistes de façon beaucoup plus claire.
00:10:50Parce qu'encore une fois, les besoins de santé aujourd'hui sont indiscutables sur tous nos territoires.
00:10:55Et que beaucoup de professions de santé sont déjà régulées.
00:10:59Et nous le voyons de plus en plus, elles le sont et elles le seront.
00:11:03Donc, il y a une réticence.
00:11:05Notre collègue, tout à l'heure, disait, on a l'impression qu'on tourne autour du pot de la régulation.
00:11:09Il va falloir entrer dans le vif du sujet, chers collègues.
00:11:12Contrairement à certains, moi, je pense qu'on ne peut pas distribuer ce qu'on n'a pas.
00:11:16La pénurie, c'est une véritable difficulté.
00:11:20Mais la régulation n'est pas la réponse.
00:11:22Et moi, je vois bien, on nous met par opposition tous les autres professionnels de santé qui sont régulés.
00:11:28Mais est-ce qu'on ne manque pas d'infirmières dans nos territoires ?
00:11:31Est-ce qu'on ne manque pas de sages-femmes dans nos territoires ?
00:11:34Est-ce qu'on ne manque pas de pharmaciens ?
00:11:37Aujourd'hui, il y a des territoires où il y a une vraie problématique aussi pour aller chercher ces médicaments.
00:11:43On me dit, mais les professeurs dans les collèges, ils ont aussi des obligations dans les premières années.
00:11:49Je dis, oui, mais il n'y a pas un matin dans le journal où je ne vois pas que tel ou tel collège manque de tel professeur ou de tel besoin d'équipe éducative.
00:11:59Donc, on voit bien que la régulation, la régulation, en fait, ne répond pas à cette problématique.
00:12:05Moi, je crois plus au travail qui peut être fait sur les territoires.
00:12:10Moi, je veux bien donner mon exemple, mais il y en a plein d'exemples en France où on a construit avec un certain nombre de professionnels de santé,
00:12:19avec l'ensemble des élus locaux qui ont tous retroussé leur manche, avec l'ensemble des forces vives, des parties prenantes, des usagers.
00:12:26On a construit une vraie réponse à l'offre de santé.
00:12:30Alors, évidemment, c'est difficile parce qu'il faut passer du temps.
00:12:32Il faut vraiment construire les choses.
00:12:35Et quand j'entends que les incitations n'auraient pas servi, finalement, à recréer un tissu d'offre de soins,
00:12:41mais tous, vous avez pu bénéficier dans vos territoires de moyens considérables pour monter des maisons de santé pluridisciplinaires,
00:12:49des pôles de santé, pour avoir des assistants médicaux, pour avoir des infirmières en pratique avancées aujourd'hui.
00:12:55Mais c'est important.
00:12:58Quand on lit le rapport de l'adresse, c'est 50-50.
00:13:01Il y en a qui l'utilisent en voyant 50% le verre à moitié plein quand on utilise la régulation.
00:13:06Mais quand on regarde de l'autre côté, c'est pas vraiment un succès.
00:13:12Et d'ailleurs, je pense que certains pays y reviennent parce qu'infra-territorialement, ça ne répond pas à leurs besoins.
00:13:20Merci, M. le Président Mouillet.
00:13:25Merci, Mme la Présidente.
00:13:28Quelques mots pour évoquer, et certainement au miroir, M. le ministre Avril Indra,
00:13:33c'est la coordination entre l'architecte 3.10 et l'amendement du gouvernement, que l'article 3.10, c'est cet article 3.
00:13:41A l'origine, notre proposition de loi n'intégra pas la proposition du gouvernement sur deux journées de solidarité.
00:13:47Le texte que nous avons rédigé, que nous avons porté à la fois au groupe et à la fois à la commission,
00:13:54était dans une logique de partir principalement des zones surdenses, à partir d'une évaluation qui doit être refaite,
00:14:00puisqu'on voit bien qu'il y a des dysfonctionnements, et on a eu l'exemple qui a été évoqué,
00:14:03d'où l'observatoire qui permet d'avoir des chiffres tangibles pour montrer qu'on a à la fois des zones qui sont dites prioritaires,
00:14:10des zones qui sont moins prioritaires.
00:14:12Donc c'est de revoir la pannelle d'évaluation à partir d'un certain nombre de critères
00:14:15qui nous permet de réellement avoir quelque chose qui correspond à la réalité.
00:14:20Une fois qu'on a fait ça, à partir des territoires surdenses, et c'est là où sous-dotés, où mieux dotés,
00:14:25c'est là que notre vision s'est portée, c'est-à-dire à partir de ces territoires-là,
00:14:30comment on fait pour venir irriguer les territoires voisins qui, eux, ont des besoins,
00:14:38d'où cette conditionnalité qui a été mise en place, et j'aime bien le terme de conditionnalité.
00:14:42Pour les généralistes, c'était d'autant dans un cabinet secondaire.
00:14:45Pourquoi ? Parce que la définition juridique des cabinets secondaires, elle existe.
00:14:49On a des structures aujourd'hui qui les portent, les collectivités sont impliquées,
00:14:52et pour les spécialistes, même chose, on s'appuie sur une appellation qui est connue,
00:14:56qui sont les consultations avancées, dès lors qu'on a bien les conditions d'exercice, d'où l'avis de l'IRS.
00:15:01Donc on parle bien des territoires qui sont mieux définis, on est sur des zones qui sont mieux dotées,
00:15:07et à partir de ces dotés, si un généraliste ou un spécial veut s'installer,
00:15:13il y a une conditionnalité qui doit s'appuyer sur l'irrigation sur les territoires de proximité
00:15:17qui, eux, ne sont pas en situation satisfaisante.
00:15:20Ça, c'était notre mesure.
00:15:22Il vient se rajouter à la mesure du gouvernement.
00:15:24Donc on a beaucoup discuté sur cette notion de solidarité,
00:15:27avec une annonce rapide qui a été faite sur des zones rouges,
00:15:29des zones rouges pour lesquelles, même nous, on s'est posé beaucoup de questions.
00:15:32Qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:15:33Et là, je fais le lien avec la nouvelle équitaine,
00:15:35parce que moi aussi, qui suis une nouvelle équitaine,
00:15:36j'ai pu discuter avec mon directeur d'ARS.
00:15:38Donc les directeurs d'ARS, qu'est-ce qu'ils font ?
00:15:40Ils répondent à une commande rapide,
00:15:42et bienvenue, de pouvoir définir une zone, je dirais, d'urgence d'intervention,
00:15:49et donc à partir des critères que je ne maîtrise moins, mais que le ministre connaît bien,
00:15:53ils sont en train de travailler en associant les présidents de départements,
00:15:57les parlementaires, tous les acteurs,
00:15:59pour être dans une vérification de ce qui avait été fait, un peu cette cartographie.
00:16:03Donc là, on est dans une mesure d'urgence.
00:16:05Quand on a vu cela, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:16:07On s'est dit qu'il faut avoir de la cohérence entre les deux articles.
00:16:10Donc, vous allez voir qu'il y aura tout à l'heure un amendement
00:16:13qui définit une période dans laquelle cet outil un peu urgent d'évaluation
00:16:18est mis en place pour répondre à la demande du gouvernement,
00:16:22mais très vite, on s'appuie de nouveau sur l'outil qu'on met en place
00:16:25d'analyse spécifique des besoins,
00:16:27de façon à ce qu'il y ait une coordination entre les deux mesures.
00:16:30Donc, on est bien sur deux mesures qui viennent se cumuler à partir des zones denses
00:16:34et de l'autre côté, une mesure qui est portée par le gouvernement de solidarité.
00:16:38Donc, c'est l'approche qu'on a définie pour pouvoir trouver un équilibre
00:16:40sur un texte pour lequel l'initiative du gouvernement n'était pas portée à l'origine.
00:16:45Merci, monsieur le président. Monsieur le ministre.
00:16:51Merci, madame la présidente.
00:16:54Je vais aller dans le sens des propos du président Mouillet.
00:16:58Pour moi, les deux choses ne sont pas, sont complémentaires.
00:17:02C'est-à-dire que, d'une part, il y a une solidarité collective.
00:17:07Donc, je ne vois pas en quoi on peut, enfin, moi, je pense qu'il ne faut que l'encourager,
00:17:13cette solidarité collective.
00:17:15J'ai souvent pris l'exemple, notamment, il y a quelques semaines,
00:17:19quand on définissait, on discutait de la proposition de loi Garrault.
00:17:23Et je partage les propos de la rapporteure générale Douaneau.
00:17:27Quand on est face à une pénurie, ce n'est pas de réguler ou de faire une coercition sur une pénurie
00:17:33que ça va vous améliorer le nombre de médecins.
00:17:37Par contre, qu'il y ait une solidarité collective.
00:17:39Quand moi, je rendais un planning de cardiologie avec un nombre de gardes,
00:17:44ce qu'il fallait, c'était que la continuité de la permanence de soins soit assurée dans cette discipline,
00:17:49365 jours sur 365, si maintenant, la communauté s'organisait différemment
00:17:56pour que, par exemple, les plus jeunes fassent plus de gardes que les moins jeunes,
00:18:00l'important, c'était qu'il y ait l'offre de soins.
00:18:03Donc, comment comprendre cette obligation collective ?
00:18:07C'est-à-dire que si vous avez une maison médicale, par exemple,
00:18:09avec plusieurs professionnels de santé et que dans un territoire voisin,
00:18:13il n'y a pas d'offre de soins, il faut qu'ils s'organisent pour pouvoir faire un projet de deux jours par mois,
00:18:21par praticien, afin de permettre d'améliorer cette offre de soins.
00:18:25Dans la proposition qui émane de l'APPL mouillée, il n'y a pas de coercition à l'installation,
00:18:32ni de régulation.
00:18:34Il y a un certain nombre de zones qui vont être qualifiées de surdenses.
00:18:38Ça va être quand même très limité, ça se saurait.
00:18:41Donc, je ne vais citer personne et aucune ville pour stigmatiser personne,
00:18:45mais on va avoir quelques exemples.
00:18:48Les installations dans ces villes-là ne seront pas interdites.
00:18:52Simplement, on aura une mesure solidaire de la même façon.
00:18:56C'est-à-dire que si vous vous installez dans ces 10% du territoire
00:19:01qui sont considérés comme suffisamment dotés,
00:19:04vous avez une obligation d'ouvrir un cabinet secondaire
00:19:08pour pouvoir faire face à les choses.
00:19:11C'est deux temporalités différentes, monsieur le sénateur.
00:19:14Là, on est dans le maillage immédiat des cartes
00:19:17entre l'aménagement du territoire des préfets,
00:19:20l'offre de soins des ARS,
00:19:22pour pouvoir répondre à une mise en place rapide
00:19:26dès le mois de septembre,
00:19:28sous réserve aussi que les élus locaux jouent le jeu,
00:19:30notamment les maires particulièrement ou les présidents d'intercommunalité,
00:19:35qu'on puisse trouver le local,
00:19:37qu'on ait des lieux disponibles
00:19:39et que, pourquoi pas, on puisse armer
00:19:40avec du secrétariat médical et des assistants médicaux.
00:19:44La deuxième proposition, et Philippe Mouillet l'a bien rappelé,
00:19:47il faut redéfinir correctement, en fonction des indicateurs,
00:19:51les zonages pour bien définir
00:19:52où est-ce que c'est suffisamment doté,
00:19:55ne pas interdire l'installation.
00:19:57Encore une fois, il n'y a pas de régulation, pas de coercition
00:20:00parce qu'on a un vrai problème de pénurie
00:20:03qui trouvera d'ailleurs sa traduction dans les propositions
00:20:06et notamment la PPL que vous examinerez au Sénat d'ici quelques semaines
00:20:11qui supprime le numerus apertus,
00:20:15qui définit les besoins en fonction du territoire,
00:20:17qui rapatrie les étudiants français qui sont partis à l'étranger
00:20:20et qui favorise les passerelles.
00:20:22Donc, on va faire les deux choses.
00:20:24On va former plus, on va former mieux.
00:20:25Ça sera fait lors des propositions en juin.
00:20:29Mais en attendant, on fait un principe de solidarité collective
00:20:32dès le mois de septembre pour, en gros, faire des vacations
00:20:35de façon perméable sans partir de 400 kilomètres à la ronde.
00:20:42C'est de pouvoir justement faire ça en bonne intelligence.
00:20:45Je rappelle, je l'ai déjà dit, moi, depuis 10 ans,
00:20:48tous les médecins que j'ai embauchés dans mon pôle,
00:20:51je leur demandais de pouvoir faire une journée dans un centre hospitalier dit périphérique.
00:20:57Et en fait, il faisait quatre jours au CHU, un jour en hôpital périphérique.
00:21:02Quand vous instituez tout ça depuis plusieurs années,
00:21:04finalement, tout le monde maintenant fait du multisite
00:21:07et finalement, c'est rentré dans les mœurs.
00:21:10Donc, je crois que ces mesures, elles sont complémentaires
00:21:12pour justement réaffirmer ce que nous avons beaucoup dit.
00:21:16Il y a 30 ans de politique publique sur l'absence de gestion de cette offre de soins.
00:21:24Et il n'est pas normal, et je sais qu'ils les écoutent,
00:21:26que ce soit nos jeunes qui payent le prix fort
00:21:29en ayant plus cette liberté d'installation
00:21:32et en leur changeant les règles du jeu
00:21:34alors qu'ils sont en train, en passe, de finir leurs études.
00:21:38Donc, tous ces dispositifs sont pour pouvoir trouver une position d'équilibre
00:21:43entre de l'offre de soins et de ne pas décourager des générations entières
00:21:48qui veulent s'engager dans la santé.
00:21:50Nous passons à l'amendement 111 du gouvernement.
00:21:52Monsieur le ministre, c'est à vous.
00:21:59Merci, monsieur le président.
00:22:02Madame la rapporteure, monsieur le président.
00:22:05Donc, vous l'avez compris, l'accès...
00:22:07Donc, je vais vous présenter l'avenant, pardon, l'amendement, pardon,
00:22:12l'amendement du gouvernement pour préciser effectivement les choses.
00:22:16Donc, l'accès aux soins sur l'ensemble du territoire national
00:22:18est une responsabilité collective
00:22:21qui se trouve au cœur de notre pacte républicain.
00:22:25Et dans trop de territoires, vous avez pu le constater,
00:22:27les inégalités d'accès aux soins du quotidien
00:22:30pèsent encore trop lourdement sur la vie de nos concitoyens.
00:22:33La lutte contre les déserts médicaux doit donc mobiliser toute notre énergie
00:22:37et notre détermination pour proposer donc des solutions concrètes
00:22:41et efficaces pour tous nos concitoyens.
00:22:43C'est pour ces raisons que le gouvernement a présenté le 25 avril dernier
00:22:47le pacte de lutte contre les déserts médicaux et pour l'accès aux soins
00:22:51qui introduit pour la première fois dans notre système de santé
00:22:55le principe d'une solidarité territoriale obligatoire
00:22:59de l'ensemble de la communauté médicale.
00:23:02L'amendement qui vous est donc proposé ici
00:23:04vise précisément à rendre opérationnelle la mesure de solidarité territoriale.
00:23:10Cette mesure sera donc mise en place en deux temps.
00:23:14Dans un premier temps, les agences régionales de santé
00:23:16identifieront des zones considérées comme prioritaires
00:23:20en lien avec les préfets, les conseils départementaux
00:23:23et l'ordre des médecins
00:23:24où la mesure de solidarité territoriale sera mise en œuvre en priorité.
00:23:29Dans un second temps, la mission de solidarité sera étendue
00:23:33à l'ensemble des zones sous-denses au-delà des territoires
00:23:37les plus prioritaires et du premier recours.
00:23:40La solidarité territoriale sera organisée par les agences régionales de santé
00:23:44en lien avec les conseils départementaux de l'ordre des médecins.
00:23:48Les médecins installés, libéraux ou salariés d'une structure d'exercice coordonnée
00:23:53et les remplaçant des territoires mieux dotés
00:23:57devront se relayer pour assurer une continuité d'exercice en médecine
00:24:01de premier recours dans les zones sous-denses
00:24:03avec des plannings définis à l'avance sur le modèle
00:24:07de la permanence de soins ambulatoires.
00:24:10Ils devront consacrer jusqu'à deux jours par mois pour ces zones prioritaires.
00:24:14Ces médecins pourront se faire remplacer dans leur cabinet principal.
00:24:17Cette mission fera l'objet d'une indemnisation définie par un arrêté
00:24:23et s'ajoutant à la rémunération des actes et des consultations réalisées
00:24:27pendant ces journées de solidarité territoriale.
00:24:31En cas de refus de participation, le médecin sera passible
00:24:34d'une pénalité financière.
00:24:37Je suis convaincu que cette mesure apportera une réponse forte,
00:24:41une réponse pragmatique aux attentes de nos concitoyens
00:24:45en augmentant très significativement le temps médical
00:24:48projeté dans les zones sous-denses.
00:24:51Cet amendement est finalement assez complémentaire
00:24:54de l'article 3 de cette proposition de loi,
00:24:56mais avec la philosophie consistant à demander peu
00:25:00à beaucoup de professionnels afin d'alléger la charge individuelle.
00:25:04Je vous remercie.
00:25:06Merci, monsieur le ministre.
00:25:07Nous avons deux sous-amendements de la commission.
00:25:09Madame la rapporteure, je vous laisse les présenter.
00:25:11Merci, monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues.
00:25:14Alors, le sous-amendement 126, il vise à articuler le dispositif
00:25:19de solidarité territoriale du gouvernement avec les mesures
00:25:23d'encadrement des installations portées par l'article 3
00:25:25de la proposition de loi.
00:25:27Il prévoit que les médecins soumis dans le cadre de cet encadrement
00:25:30à un engagement d'exercice à temps partiel ne pourront pas être
00:25:34contraints en sus de participer à la mission de service public
00:25:37de solidarité territoriale.
00:25:39Bien sûr, toutefois, si ces médecins souhaitaient contribuer également
00:25:43à la mission de solidarité territoriale, rien ne les y empêcherait.
00:25:47Dans ce cas, leur participation sera bien sûr indemnisée
00:25:50dans des conditions de droit commun.
00:25:53Quant à l'article 100... le sous-amendement, pardon, 125,
00:25:58lui, il vise à articuler les mesures, donc toujours portées
00:26:00par l'amendement du gouvernement relatif à la solidarité territoriale,
00:26:04avec les procédures de zonage de droit commun.
00:26:07Il prévoit pour cela que les modalités d'identification des zones prioritaires
00:26:11prévues par le gouvernement et devant être précisées par arrêté ne s'appliqueront
00:26:15que pendant une durée transitoire qui ne pourra s'étendre au-delà du 1er janvier
00:26:192027.
00:26:20A l'issue de cette période, les zones prioritaires auxquelles s'appliquera le dispositif
00:26:25de solidarité territoriale seront identifiées dans des conditions de droit commun par le
00:26:29directeur de l'Agence régionale de santé, après avis conforme de l'Office départemental
00:26:34dans l'esprit de l'article 20 que nous avons voté.
00:26:37Merci, madame la rapporteure.
00:26:38L'avis du gouvernement sur ces deux amendements, ces deux sous-amendements, pardon.
00:26:43Ça sera un avis de sagesse, monsieur le Président, sur les deux amendements.
00:26:46Je suis saisi d'une explication de vote par la ministre Carré-Hergé.
00:26:53Merci beaucoup, monsieur le Président.
00:26:54Je me réjouis vivement de l'approche qui est retenue par le gouvernement dans cet amendement 111,
00:26:59qui a choisi non pas de faire payer aux jeunes médecins les frais de la pénurie,
00:27:02mais d'instituer une mission de service public de solidarité territoriale.
00:27:06C'est en ligne, il me semble, avec l'essence même de la profession des médecins,
00:27:10dont le Code de déontologie dispose qu'ils exercent au service de l'individu et de la santé publique,
00:27:16et qu'ils doivent en toutes circonstances respecter le principe de dévouement
00:27:19indispensable à l'exercice de la médecine.
00:27:22Et accessoirement, l'amendement ne remet pas en cause la liberté d'installation.
00:27:26Permettez-moi cependant de faire deux petites observations
00:27:30qui pourront peut-être avoir des prolongements dans la suite de la discussion du texte.
00:27:35Premièrement, l'amendement est malheureusement muet sur les obligations des ARS.
00:27:40Et il me semble qu'il conviendra que dans ces zones critiques,
00:27:43dont elle va déterminer le périmètre,
00:27:46l'ARS mette en place, en lien avec les élus,
00:27:49des centres de consultation avancés.
00:27:51Il ne suffit pas en effet de demander à des médecins de se rendre en dehors de leur lieu d'exercice.
00:27:55Il faut mettre en place des lieux où ils pourront effectuer ces consultations.
00:28:00Deuxièmement, il me semble qu'il nous faudra améliorer le dispositif de pénalité pécuniaire
00:28:05susceptible d'être enfligé aux médecins par les ARS.
00:28:08Votre texte est, il me semble, un peu trop imprécis.
00:28:11Il ne donne aucun critère pour cette sanction,
00:28:13mis à part qu'elle sera inférieure à 1 000 euros,
00:28:16et ne prévoit rien concernant les droits de la défense.
00:28:18Et pour tout dire, ne me paraît pas en ligne avec la jurisprudence du Conseil d'Etat
00:28:22sur les sanctions administratives.
00:28:24Il m'aurait paru beaucoup plus simple, en fait, d'aller jusqu'au bout de la logique,
00:28:29puisqu'on définit une obligation, enfin une mission de service public,
00:28:34de solidarité territoriale que doivent avoir tous les médecins.
00:28:38Il me semble qu'il serait logique que le directeur de l'ARS,
00:28:41lorsqu'il constate que cette mission n'est pas remplie par le médecin,
00:28:45puisse saisir tout simplement le Conseil de l'Ordre.
00:28:47La sanction serait ainsi prononcée par une juridiction,
00:28:50au vu d'un manquement aux obligations professionnelles du médecin, tout simplement.
00:28:54Merci, chers collègues. La parole est à M. Fiché pour explication de vote.
00:29:00Oui, merci, M. le Président.
00:29:01Juste, M. le ministre, pour la bonne compréhension.
00:29:04On est dans une zone surdense.
00:29:08Et donc, on demande aux médecins d'aller dans une zone sous-dense
00:29:11à raison de tant d'heures ou de tant de jours par semaine, etc.
00:29:14Jusque-là, très bien.
00:29:17Mais en fait, le médecin qui se déplace, il va recruter un autre médecin
00:29:21qui va venir le remplacer dans la zone surdense.
00:29:25C'est-à-dire qu'on se retrouve dans une situation
00:29:27où on pensait que la solidarité s'exerçait,
00:29:30c'est-à-dire que la zone qui avait un nombre de médecins suffisant
00:29:33donnait du temps, mais ne se retrouvait pas
00:29:37avec de nouveaux médecins pour venir compenser.
00:29:39Là, on peut imaginer que rien ne se passe.
00:29:44Moi, ce que je comprends de cette affaire,
00:29:46c'est que le remplaçant en question,
00:29:48au lieu d'aller le remplacer dans la zone surdense,
00:29:50il pourrait venir en renfort dans la zone sous-dense,
00:29:53ce qui ferait déjà une offre beaucoup plus conséquente.
00:29:55Mais peut-être que je suis taquin sur l'affaire,
00:29:58mais j'avoue qu'il faut nous donner les clés de compréhension
00:30:02sur ce mécanisme.
00:30:06Madame Brulin, pour l'explication de vote.
00:30:09Je suis curieuse d'avoir la réponse à la question
00:30:15que vient de poser notre collègue Fiché, en effet,
00:30:18parce que j'imagine que personne ici n'envisage
00:30:22de reconstituer des usines à gaz.
00:30:24On en a déjà suffisamment dans ce pays.
00:30:27Moi, c'est sur un autre plan que je voudrais intervenir,
00:30:30c'est que ce que vous nous proposez, monsieur le ministre,
00:30:34c'est ce que l'association Médecins solidaires a mis en place,
00:30:39que l'association Bouge ton coq a mis en place.
00:30:42Et je trouve ça super qu'il y ait dans notre pays
00:30:44des associations qui prennent de telles initiatives.
00:30:47Et sur plein de nos territoires, ça fait du bien.
00:30:50Je pourrais dire la même chose.
00:30:52Dans mon département, il y a des CPTS ou des élus locaux
00:30:55qui ont initié des médico-bus
00:30:58qui se déplacent dans différents villages
00:31:00où les villages mettent à disposition des locaux
00:31:04pour pouvoir faire des consultations,
00:31:06alors qu'ils malheureusement ne peuvent à ce jour
00:31:09s'adresser essentiellement qu'à des patients en ALD
00:31:13qui n'ont plus de médecin.
00:31:14Mais la haute estime que j'ai de l'État
00:31:19dans la septième puissance du monde
00:31:22me laisse dire
00:31:25que peut-être que le gouvernement
00:31:28pourrait proposer autre chose,
00:31:30quelque chose d'un peu plus ambitieux
00:31:31que ce que des associations arrivent à faire,
00:31:36et je vais le dire sans mépris à leur égard
00:31:38parce qu'encore une fois, je les salue,
00:31:39avec des bouts de ficelle.
00:31:41Et je suis consciente
00:31:44qu'on a une situation d'urgence
00:31:46et que je serais prête presque à tout
00:31:48pour que chacun ait un médecin
00:31:51sur son territoire.
00:31:54Mais est-ce que ce que vous nous proposez là
00:31:58peut être véritablement
00:32:01la stratégie nationale de santé pour notre pays ?
00:32:03Alors je sais, vous avez annoncé d'autres choses,
00:32:07on a déjà eu l'occasion d'en discuter,
00:32:08on en rediscutera, etc.
00:32:09Il y a de la formation à mettre en oeuvre,
00:32:11il y a des tas de choses à mettre en oeuvre.
00:32:13Mais quand même,
00:32:15il me semble que le gouvernement
00:32:17et la représentation nationale
00:32:19peuvent faire beaucoup mieux sur ce sujet.
00:32:21Merci.
00:32:22La parole est à M. Moret pour l'explication de vote.
00:32:24Et après, je vous donne la parole, M. le ministre.
00:32:26Oui, M. le ministre, je voudrais revenir sur un sujet
00:32:29dont on a déjà parlé cette nuit,
00:32:31cette définition des zones rouges.
00:32:34Comment a-t-on pu mettre en place des critères
00:32:37qui conduisent à ce que dans le département de l'Eure,
00:32:40qui est un des derniers départements
00:32:41en matière de démographie médicale,
00:32:43il n'y ait aucun territoire qui soit considéré
00:32:45comme prioritaire ?
00:32:47Alors j'ai bien vu que parmi les critères,
00:32:49il y a quatre critères, si j'ai bien retenu.
00:32:51Il y a le revenu par habitant,
00:32:53la distance par rapport à l'hôpital,
00:32:54peu importe chez les médecins ou pas, d'ailleurs,
00:32:56le nombre d'affections longue durée.
00:33:00Et puis, dernier critère, l'âge des médecins.
00:33:03Tout ça est très bien.
00:33:05Mais quand on voit le résultat,
00:33:07c'est forcément que les critères choisis
00:33:09ne sont pas pertinents.
00:33:11Alors vous-même, cette nuit,
00:33:12vous avez convenu que c'était un peu surprenant
00:33:14que l'heure ne soit pas identifiée comme telle.
00:33:17Et puis, sous l'effet de la surprise,
00:33:19vous n'avez pas su vraiment quoi me répondre.
00:33:20Et je vous en tiens par rigueur.
00:33:22Vous m'avez dit, on trouvera des solutions
00:33:23avec les médecins stagiaires.
00:33:25On trouvera des solutions.
00:33:27Moi, je crois que cet exemple
00:33:28que j'apporte aujourd'hui dans le débat,
00:33:30ce n'est pas pour parler de ma chapelle,
00:33:32mais montre bien que les critères retenus
00:33:33ne sont pas pertinents
00:33:34et qu'il faut les revoir.
00:33:36Parce que moi, j'ai vu ça par hasard.
00:33:38Peut-être que demain, d'autres collègues
00:33:39vont voir d'autres aberrations dans leur territoire.
00:33:42Moi, je vous demande, monsieur le ministre,
00:33:43de bien vouloir vous engager
00:33:45à regarder les choses
00:33:46pour qu'on n'ait pas des choses aussi aberrantes
00:33:49que ce que je rapporte à l'instant.
00:33:51Puis, dernier élément,
00:33:52je ne comprends pas bien
00:33:53comment ça s'articule
00:33:55avec le dispositif de votre amendement,
00:33:57où on dit qu'au final,
00:33:58c'est le directeur de l'ARS
00:33:59qui va déterminer les zones.
00:34:01Alors, comment ça s'articule
00:34:02entre ces zones rouges
00:34:03qui sont issues
00:34:04de cette cartographie surréaliste
00:34:06du ministère,
00:34:08et puis les arrêter des ARS ?
00:34:11Voilà.
00:34:12Mais je vous en prie, monsieur le ministre,
00:34:14soyez très gentil,
00:34:15comme je l'ai été avec vous,
00:34:16et promettez-moi de revoir ces critères
00:34:17qui sont tout à fait aberrants.
00:34:20Justement, la parole est à monsieur le ministre.
00:34:23Merci, monsieur le président.
00:34:26Et n'ayez crainte, monsieur le sénateur,
00:34:27je vais être très gentil.
00:34:29Simplement, je vais réexpliquer,
00:34:31puisque je n'ai dû pas être assez clair cette nuit.
00:34:34En fait, il y a un premier travail
00:34:35qui n'a jamais été fait.
00:34:37On n'était que resté sur la vision
00:34:40des agences régionales de santé.
00:34:42Donc là, maintenant,
00:34:43il y a les agences régionales de santé
00:34:44et les préfectures.
00:34:47Ce premier travail va faire remonter
00:34:49une cartographie.
00:34:51Chaque élu au niveau départemental,
00:34:54les élus locaux et les parlementaires
00:34:55que vous êtes va s'en saisir
00:34:57et on va regarder.
00:34:59Si vous voulez que je vous redéfinisse
00:35:00les critères, je peux vous les redonner,
00:35:03mais je peux vous les redonner tout à l'heure.
00:35:04Si vous souhaitez que je vous les resitue,
00:35:06l'âge des médecins est bien tenu,
00:35:09est bien mis en compte,
00:35:10comme le taux d'ALD,
00:35:11comme tout un tas de critères.
00:35:13Donc, c'est une première photographie
00:35:15et on va voir si sur cette photographie,
00:35:17il y a particulièrement des zones
00:35:19qui apparaissent ou pas.
00:35:21Donc, laissons, j'entends
00:35:22que vous n'avez pas encore
00:35:23ces couleurs dans votre panel
00:35:25pour qualifier,
00:35:26mais attendons, laissez juste le temps
00:35:29que cette vision globale
00:35:31se fasse sur l'ensemble du territoire
00:35:33et des Outre-mer.
00:35:35Et une fois que nous aurons cette vision,
00:35:37nous verrons s'il y a des choses
00:35:39qui doivent bouger ou pas
00:35:41sur les critères.
00:35:49Non, mais, madame,
00:35:51j'allais vous répondre,
00:35:52mais personne ne vous dit
00:35:53de mettre des usines à gaz,
00:35:55de refaire une étude
00:35:56et personne ne vous a dit non plus
00:35:58que ce n'était pas un désert médical.
00:36:01Mais entendez peut-être
00:36:02qu'il y a peut-être ailleurs
00:36:03une zone encore plus tendue
00:36:06et effectivement...
00:36:07Non, mais, attendez,
00:36:08vous voyez bien d'ailleurs
00:36:09qu'on est au cœur du sujet.
00:36:12C'est qu'en fait,
00:36:13ne vendons pas non plus
00:36:14du sable dans le désert.
00:36:15On est en train d'optimiser
00:36:17la ressource médicale existante,
00:36:20mais on est bien d'accord
00:36:21que tout ça nécessite
00:36:23année après année
00:36:24en fonction des sorties
00:36:26de promotion
00:36:26de nos 3 700 docteurs juniors.
00:36:29Par exemple,
00:36:30les 3 700 docteurs juniors
00:36:31qui vont sortir
00:36:33en novembre 2026
00:36:34possiblement vont bouger
00:36:36la couleur des cartes
00:36:37et peut-être que des zones
00:36:38cramoisies vont devenir rouges
00:36:40et ainsi de suite.
00:36:41Mais les zones rouges,
00:36:43cramoisies, peu importe,
00:36:44ne vont pas devenir verts
00:36:46au mois de septembre.
00:36:47Je n'ai jamais dit ça non plus.
00:36:48J'ai dit qu'au niveau
00:36:49de production
00:36:50de nouveaux médecins
00:36:52que nous allons,
00:36:53que nous avons,
00:36:53qui vont prendre du temps.
00:36:55Ça m'a été redit également.
00:36:57Chaque année,
00:36:57nous allons revoir
00:36:58puisque globalement,
00:36:59c'est 3 700 médecins supplémentaires.
00:37:02C'est à peu près
00:37:034 000,
00:37:04pas du,
00:37:04supplémentaires.
00:37:06Et c'est à peu près
00:37:0613 000 médecins
00:37:08de formation initiale.
00:37:09Donc tout ça,
00:37:10on va le mettre
00:37:11en arrivée.
00:37:13On calculera
00:37:14les départs
00:37:16et tout ça,
00:37:16avec le temps,
00:37:17va changer les choses.
00:37:18Donc voilà,
00:37:19on va revoir
00:37:21ce sujet-là
00:37:22et je vais regarder
00:37:23avec beaucoup d'attention
00:37:24puisque j'ai moi-même fait
00:37:25la réunion
00:37:26avec l'ensemble
00:37:27des préfets
00:37:28et l'ensemble
00:37:28des directeurs
00:37:29de l'ARS.
00:37:29Donc je vais lancer
00:37:30les choses.
00:37:31Ils sont en train
00:37:31de travailler.
00:37:32Je vais regarder
00:37:32les conclusions.
00:37:33Maintenant,
00:37:34pour répondre
00:37:36quelque part
00:37:37à Mme Brulin
00:37:38et M. Fichet,
00:37:40attention,
00:37:41M. Fichet,
00:37:41c'est trop simpliste
00:37:43ce que vous avez expliqué.
00:37:45Alors soit
00:37:45c'est volontaire,
00:37:47soit effectivement,
00:37:48l'idée,
00:37:49c'est qu'un médecin
00:37:50qui est plutôt
00:37:51dans un statut
00:37:52de remplaçant,
00:37:54en fait,
00:37:54s'il a décidé
00:37:55d'être remplaçant,
00:37:56c'est pour des propres raisons.
00:37:58Peut-être qu'il a
00:37:59un conjoint
00:37:59qui bouge beaucoup,
00:38:00donc il ne veut pas
00:38:01se sédentariser
00:38:02sur un territoire
00:38:03et il veut garder
00:38:04son statut
00:38:05de remplaçant.
00:38:06Donc ce n'est pas
00:38:07parce qu'il va avoir
00:38:08une zone désertique
00:38:10à un endroit
00:38:11que le médecin
00:38:12remplaçant
00:38:13va se sédentariser.
00:38:15Par contre,
00:38:15ce médecin remplaçant
00:38:16qui peut travailler
00:38:18peut-être que
00:38:1840 à 60 %
00:38:20de son temps
00:38:21parce qu'il veut garder
00:38:22son statut
00:38:23de remplaçant.
00:38:24Si on lui propose
00:38:25de pouvoir
00:38:26être remplaçant
00:38:27mais beaucoup plus
00:38:28sur un ensemble
00:38:29de médecins
00:38:30dans son territoire
00:38:31et que ça permet
00:38:32à ces médecins
00:38:33de pouvoir aller
00:38:34dans la zone sous-dotée,
00:38:36on a gagné
00:38:36au global
00:38:38du temps médical.
00:38:39Et moi,
00:38:39le raisonnement,
00:38:40il n'est pas
00:38:40à la personne physique
00:38:42qui va aller
00:38:43dans le territoire,
00:38:44il est bien
00:38:44au raisonnement
00:38:45du temps médical.
00:38:46C'est-à-dire que
00:38:47globalement,
00:38:48si nous avons
00:38:48un remplaçant
00:38:49qui est à 60 %
00:38:50mais qu'on lui permet
00:38:52de gagner
00:38:52de travailler
00:38:53à 100 %
00:38:54en faisant
00:38:54plusieurs remplacements,
00:38:56qui est le mode
00:38:56professionnel
00:38:57qu'il a choisi,
00:38:58on a gagné
00:38:5940 %
00:39:00de temps
00:39:00de médecin
00:39:01et ce n'est pas
00:39:02ce remplaçant
00:39:03qui ira
00:39:03sur cette zone
00:39:04désertique.
00:39:05Comme ce n'est pas
00:39:05le docteur junior
00:39:07qui ira lui-même
00:39:08sur cette zone désertique
00:39:09puisque par définition,
00:39:11le docteur junior
00:39:12a besoin
00:39:13d'un maître
00:39:13de stage
00:39:14pour pouvoir continuer.
00:39:16Donc,
00:39:16en gros,
00:39:17qu'est-ce qu'on est
00:39:17en train de se dire ?
00:39:18On est en train
00:39:19de se dire
00:39:19que le médecin généraliste
00:39:21dans les zones
00:39:22de proximité
00:39:23a un rôle
00:39:24vraiment pivot.
00:39:26Il va pouvoir
00:39:26accueillir
00:39:27des remplaçants,
00:39:29il va pouvoir
00:39:29accueillir
00:39:30des docteurs juniors
00:39:31avec des assistants
00:39:33médicaux,
00:39:33avec du secrétariat
00:39:34médical
00:39:35qui va lui permettre
00:39:36d'avoir
00:39:36une force plus importante
00:39:38que d'être tout seul,
00:39:40de composer
00:39:40autour de 5-6
00:39:41professionnels
00:39:42et ces 5-6
00:39:43professionnels
00:39:44vont lui permettre,
00:39:45vont leur permettre
00:39:46de faire un projeté
00:39:47dans une zone
00:39:48sous-dense.
00:39:49C'est ça,
00:39:50en fait,
00:39:50la philosophie.
00:39:51J'espère que j'ai été
00:39:52assez clair.
00:39:53C'est un modèle
00:39:54qui est d'ailleurs
00:39:54très allemand
00:39:55où globalement,
00:39:57le médecin généraliste
00:39:59allemand
00:40:00a souvent autour de lui
00:40:01plusieurs assistants
00:40:02médicaux
00:40:02qui permettent
00:40:03d'avoir
00:40:03une patientèle
00:40:04plus importante.
00:40:05Donc,
00:40:06un médecin généraliste
00:40:07tout seul,
00:40:08l'idée,
00:40:09quand il part
00:40:09dans une zone
00:40:10plus désertique,
00:40:11ce n'est pas
00:40:11qu'il ferme
00:40:12son cabinet,
00:40:13mais c'est qu'il y ait
00:40:13soit le docteur junior,
00:40:15soit un médecin remplaçant
00:40:16pour ne pas abandonner
00:40:18sa patientèle,
00:40:19mais permettre
00:40:20de pouvoir
00:40:20en prendre
00:40:20un peu plus
00:40:21par son activité
00:40:24excentrée.
00:40:25Alors,
00:40:26j'entends,
00:40:26madame Brulin,
00:40:28vos gentils mots
00:40:29de politique
00:40:30de bout de ficelle,
00:40:32mais moi,
00:40:32je pense qu'il ne faut pas
00:40:33non plus vendre du sable
00:40:34dans le désert.
00:40:35Tout le monde sait
00:40:35qu'un médecin,
00:40:36il faut 10 ans.
00:40:37Donc,
00:40:37déjà,
00:40:38je compte beaucoup
00:40:39sur le Sénat
00:40:39pour qu'en 2025,
00:40:41on puisse faire tomber
00:40:42le numerus
00:40:43apertus,
00:40:44clausus,
00:40:44qui nous a plombé
00:40:45depuis 30 ans.
00:40:47Dans 10 ans,
00:40:48je ne sais pas si vous serez
00:40:49toujours sénatrice,
00:40:50mais vous pourrez dire
00:40:51qu'effectivement,
00:40:51on aura les premières
00:40:52formations.
00:40:54Je crois que c'est tout
00:40:55un tas de bouts de ficelle,
00:40:56comme vous dites,
00:40:57qui vont permettre,
00:40:58parce que s'il y avait
00:40:58la solution,
00:41:00malheureusement,
00:41:01ça se saurait.
00:41:01Je crois que moi,
00:41:02je veux bien tout entendre
00:41:03et assumer toutes les critiques,
00:41:05mais franchement,
00:41:06ce n'est pas
00:41:06une manque d'ambition.
00:41:07Je veux dire,
00:41:08à quoi ça sert
00:41:08de faire un projet de loi
00:41:10fanfare-trompette ?
00:41:11On va se retrouver
00:41:12devant les mêmes problématiques.
00:41:14C'est la mobilisation
00:41:15des forces médicales
00:41:17qui vont se sentir concernées.
00:41:19C'est de pouvoir
00:41:19augmenter la formation,
00:41:21récupérer nos étudiants
00:41:22étrangers.
00:41:23C'est toutes ces choses
00:41:24qui vont permettre
00:41:24de gagner du temps médical.
00:41:26Voilà,
00:41:26je ne suis pas sûr
00:41:27que je vous convainc,
00:41:28mais en tout cas,
00:41:29je ne vois pas
00:41:30d'autres solutions
00:41:31que d'avoir
00:41:32ces solutions
00:41:33bottom-up
00:41:33qui vont monter
00:41:34du terrain
00:41:35tout en augmentant
00:41:36le capacitaire
00:41:37de nos formations.
00:41:37Et j'ai eu une question
00:41:38tout à l'heure
00:41:39sur le capacitaire
00:41:40des formations.
00:41:40Quelqu'un m'a demandé
00:41:41combien de millions d'euros
00:41:42on voulait des chiffres.
00:41:43Moi, je l'ai estimé
00:41:45et il y aura
00:41:46des arbitrages
00:41:47qui se feront.
00:41:48C'est à peu près
00:41:49450 postes
00:41:50au niveau
00:41:51des facultés
00:41:53pour pouvoir
00:41:53encadrer
00:41:54ces étudiants
00:41:56si on définit
00:41:57que les besoins
00:41:57se font en fonction
00:41:59du territoire
00:41:59et naturellement
00:42:00d'adapter
00:42:01le capacitaire.
00:42:02Donc, ça donnera lieu
00:42:03à une...
00:42:03Alors, ce n'est pas
00:42:04450 en septembre
00:42:05parce qu'ils ne seront pas là.
00:42:06Mais on pourra aller
00:42:07jusqu'à ces sujets-là
00:42:08et pour vous donner
00:42:09le chiffre,
00:42:09450 postes,
00:42:10ça fait globalement
00:42:1150 millions d'euros.
00:42:13Merci, monsieur le ministre.
00:42:14La parole est à monsieur
00:42:15le président Mouillet.
00:42:18Oui,
00:42:19quelques...
00:42:20Juste une remarque.
00:42:21On voit bien
00:42:22dans la discussion
00:42:23qu'on a aujourd'hui,
00:42:24j'ai le sentiment
00:42:24de me retrouver
00:42:25quelques années auparavant
00:42:26lorsque j'étais
00:42:27maire de mon territoire
00:42:28à l'intercommunalité
00:42:30dans mes discussions
00:42:30avec l'ARS.
00:42:31On n'était jamais
00:42:32d'accord sur les cartographies,
00:42:34on n'était jamais
00:42:35d'accord sur les besoins
00:42:36et on avait un regard
00:42:38qui était différent.
00:42:38Alors, j'imagine
00:42:39qu'on avait tous les deux raisons,
00:42:40on avait tous les deux torts,
00:42:41je ne sais pas,
00:42:42mais surtout parce qu'on
00:42:43n'était pas clair
00:42:44sur la définition
00:42:46des besoins.
00:42:47Et c'est ce qui a motivé
00:42:48d'ailleurs l'article 1er.
00:42:49Pourquoi on a enlevé
00:42:50l'article 1er ?
00:42:51Parce qu'on souhaite
00:42:51aujourd'hui avoir
00:42:52des critères qui soient
00:42:53bien définis,
00:42:54partagés avec les yeux
00:42:55et surtout que les départements
00:42:57puissent en aller
00:42:58enteriner les éléments
00:42:59pour qu'on évite ce décalage.
00:43:01Et donc,
00:43:01dans la proposition
00:43:01qui est faite
00:43:02par le gouvernement,
00:43:03l'amendement de Mme Imbert
00:43:04fixe une date délai
00:43:05dans laquelle
00:43:06l'outil que nous avons
00:43:07mis en place
00:43:08à l'article 1er
00:43:10vient en prendre le relais
00:43:11pour pouvoir avoir
00:43:12des précisions
00:43:13et surtout une implication
00:43:14et une validation
00:43:14des élus
00:43:15sur la définition
00:43:16des priorités.
00:43:17Donc, ça ne règle pas
00:43:17le problème à court terme.
00:43:18Là, il faut voir
00:43:19le ministre à un moment donné.
00:43:20Mais au moins,
00:43:20on met en place
00:43:21un outil qui permet
00:43:22au moins,
00:43:22avec les élus,
00:43:23que nous soient conjointement
00:43:24d'accord
00:43:25sur la définition
00:43:27des zones extrêmement
00:43:28prioritaires
00:43:28jusqu'aux zones
00:43:29les moins prioritaires,
00:43:30que ce soit justement
00:43:31un bilan qui soit partagé.
00:43:34Merci, M. le Président.
00:43:35Mme Poumirol
00:43:36pour l'explication de vote.
00:43:40Moi, je voudrais
00:43:41revenir sur le sujet
00:43:43de M. Moret
00:43:44que vient d'aborder
00:43:45également M. Mouillet.
00:43:47Je suis très inquiet
00:43:48de l'apparition
00:43:49de zones rouges
00:43:51tout d'un coup.
00:43:52On avait les ZIP,
00:43:53on avait les ZAC,
00:43:55on avait les zones
00:43:56sous-denses,
00:43:57un peu moins sous-denses,
00:43:58enfin, etc., etc.
00:43:59On avait déjà
00:44:00des cartographies
00:44:01qui étaient faites
00:44:02par l'ARS.
00:44:04Et à moins de dire
00:44:06que vraiment,
00:44:06les ARS ne font pas
00:44:07correctement leur travail
00:44:09et ne font jamais
00:44:09correctement le travail,
00:44:11il me semble quand même
00:44:12que les cartographies
00:44:13faites par les ARS
00:44:14s'appuient en particulier
00:44:16sur les recommandations,
00:44:18sur les avis
00:44:19que donnent les CPTS
00:44:20qui connaissent
00:44:21a priori
00:44:22fort bien leur territoire.
00:44:24Donc moi,
00:44:24je me dis
00:44:26soit la cartographie
00:44:28qu'on avait jusqu'à maintenant
00:44:29était absolument nulle
00:44:31et non avérée
00:44:31et il faut en refaire une autre,
00:44:33mais si elle n'était pas nulle
00:44:34et non avérée,
00:44:35pourquoi on repart
00:44:36sur de nouvelles définitions
00:44:38de zones
00:44:39alors qu'on avait déjà
00:44:40une définition des zones
00:44:41surdenses ou sous-denses
00:44:43et qu'on savait
00:44:44sur nos territoires
00:44:45où étaient les besoins
00:44:46les plus criants.
00:44:47Donc je trouve dommage
00:44:48qu'on attende maintenant
00:44:50donc six mois de plus
00:44:52pour trouver
00:44:52ces nouvelles zones rouges
00:44:54et effectivement,
00:44:55si dans l'heure,
00:44:56il n'y a pas de zone rouge,
00:44:57ça peut paraître étonnant.
00:44:58C'est comme si on disait
00:44:59qu'en Seine-Saint-Denis
00:45:00ou en Ile-de-France,
00:45:01il n'y a pas de zone rouge.
00:45:02Ce serait quand même
00:45:03un peu étonnant.
00:45:05Donc je me demande
00:45:05pourquoi on reprend
00:45:07une cartographie nouvelle
00:45:08avec des indicateurs
00:45:10dont on n'a pas trop
00:45:12de précision
00:45:13sur la qualité.
00:45:15il me semble
00:45:15que les indicateurs
00:45:17qui sont fournis
00:45:17par les CPTS
00:45:18tiennent compte
00:45:19à la fois
00:45:19du temps réel
00:45:20d'exercice
00:45:21des médecins,
00:45:22de leur âge,
00:45:23de la population,
00:45:24des pathologies
00:45:26chroniques qu'il y a
00:45:28sur le territoire.
00:45:29Ce genre de critères,
00:45:30ils sont déjà existants.
00:45:32Pourquoi recommencer
00:45:33une cartographie ?
00:45:35Merci, chers collègues.
00:45:38Je vais passer
00:45:38donc au vote des sous...
00:45:40Ah, pardon, excusez-moi.
00:45:41Monsieur Joli
00:45:41pour explication de vote.
00:45:47Monsieur le Président,
00:45:48Monsieur le Ministre,
00:45:49je suis accablé
00:45:51par ce que j'entends
00:45:52aujourd'hui.
00:45:53Il y a un an,
00:45:54il y a deux ans,
00:45:55il y a cinq ans,
00:45:56on évoquait
00:45:57les mêmes problèmes
00:45:58d'accès à la santé
00:45:59dans un certain nombre
00:46:00de territoires sous-dotés.
00:46:02On raisonne toujours
00:46:03comme on l'a fait
00:46:04depuis maintenant quelques années
00:46:05en considérant qu'en France,
00:46:07il y avait 83%
00:46:08de zones sous-dotées.
00:46:09Il y a,
00:46:09ma collègue vient de le dire,
00:46:11des zonages
00:46:11qui ont été réalisés.
00:46:13Ils sont déjà très contestables
00:46:14dans la mesure
00:46:15qu'on raisonne
00:46:16par rapport
00:46:16à des théories,
00:46:18en tout cas des données
00:46:19qui permettraient
00:46:20le meilleur accompagnement,
00:46:23ou plutôt les meilleures réponses
00:46:25aux besoins
00:46:26de nos concitoyens.
00:46:28Aujourd'hui,
00:46:28on est dans une zone
00:46:29surdotée
00:46:29lorsque l'on est
00:46:30au-dessus
00:46:31de la moyenne
00:46:32de présence sanitaire
00:46:34sur un territoire
00:46:35et on est sous-doté
00:46:36quand on est au-dessous.
00:46:37Il faut qu'on arrive
00:46:38à raisonner
00:46:38de cette manière-là.
00:46:41C'est-à-dire,
00:46:41nous sommes en situation,
00:46:42dit-on,
00:46:42de pénurie.
00:46:44Et dans les pénuries,
00:46:45on régule.
00:46:45On régule parce qu'on l'organise
00:46:46de manière à ce que chacun
00:46:47puisse avoir sa part
00:46:49des moyens nécessaires
00:46:51à la réponse
00:46:53aux besoins sanitaires
00:46:54dans notre territoire.
00:46:56Moi,
00:46:56je ne comprends pas encore
00:46:57qu'on continue
00:46:58par des demi-mesures.
00:46:59Et je suis étonné
00:47:00de ce qu'a dit
00:47:00le ministre de Juillet
00:47:01parlant de bout de ficelle.
00:47:02C'était l'addition
00:47:03des bouts de ficelle
00:47:04qui faisaient
00:47:04une politique publique.
00:47:05Je n'ai pas cette conception
00:47:07des politiques publiques.
00:47:08Je trouve que ça doit être
00:47:09plus ambitieux
00:47:10et en rapport
00:47:11avec l'urgence
00:47:12qui est aujourd'hui
00:47:13devant nous
00:47:14et qui risque
00:47:16de s'accélérer.
00:47:17c'est très clair.
00:47:18C'est-à-dire,
00:47:19en fait,
00:47:19organiser la présence
00:47:21sur les territoires
00:47:22des médecins généralistes
00:47:23et spécialistes.
00:47:24Aller sur des plateformes
00:47:27de consultation,
00:47:27en tout cas,
00:47:28pour prendre des rendez-vous,
00:47:29vous verrez qu'il y a
00:47:29des possibilités
00:47:31qui existent aujourd'hui
00:47:32si on fait en sorte
00:47:33de la solidarité
00:47:35qui est attendue
00:47:35s'exerce pleinement
00:47:37et soit accompagnée
00:47:38de manière sérieuse
00:47:40par le gouvernement.
00:47:41Aujourd'hui,
00:47:42il y a des Français
00:47:43qui meurent,
00:47:44des Français
00:47:44qu'on laisse mourir
00:47:45parce qu'ils n'accèdent pas
00:47:46aux professionnels de santé
00:47:48dont ils ont besoin.
00:47:49Il y a une urgence
00:47:50et j'en appelle effectivement
00:47:51à la responsabilité
00:47:53des uns et des autres.
00:47:53Je vous remercie.
00:47:54Merci,
00:47:55monsieur le collègue.
00:47:56Monsieur le ministre,
00:47:57vous avez demandé la parole.
00:48:02Monsieur le ministre,
00:48:02d'abord peut-être
00:48:03et monsieur le ministre,
00:48:04vous pourrez répondre.
00:48:06Monsieur le collègue,
00:48:06monsieur Chassin.
00:48:13Oui,
00:48:13monsieur le président,
00:48:14monsieur le ministre,
00:48:15mes chers collègues.
00:48:17J'ai bien entendu
00:48:17ce que vient de dire
00:48:19Patrick Jolie.
00:48:20Moi,
00:48:20j'avais voté
00:48:21effectivement
00:48:22pour une régulation,
00:48:25mais je pense
00:48:26qu'effectivement,
00:48:28on peut dire
00:48:28que ce sont des bouts
00:48:29de ficelle,
00:48:30mais je pense
00:48:31que ce qu'a proposé
00:48:32le ministre
00:48:33avec davantage
00:48:36d'assistants
00:48:36peut,
00:48:39je pense,
00:48:40avec,
00:48:40bien sûr,
00:48:42des docteurs juniors
00:48:43qui vont venir
00:48:44accompagner
00:48:45des maîtres de stage
00:48:46qui pourront avoir
00:48:47plus de clientèle.
00:48:50Je pense que
00:48:51la loi
00:48:51que nous allons
00:48:52voter
00:48:53aujourd'hui
00:48:54apportera
00:48:55aussi des temps
00:48:56qui pourront
00:48:58être dans
00:48:59des maisons de santé.
00:49:01Bien sûr,
00:49:02les remplaçants
00:49:03qui viendront
00:49:04dans les maisons de santé,
00:49:05il est préférable
00:49:06qu'il y ait une assistante,
00:49:08c'est ce qui a été dit,
00:49:08c'est quand même
00:49:09un plus
00:49:10un plus
00:49:11très très important.
00:49:14La solidarité
00:49:15qui a été
00:49:16proposée
00:49:17par le Premier ministre
00:49:18peut aussi
00:49:20accompagner,
00:49:21à condition
00:49:21qu'il y ait
00:49:22un accueil
00:49:23pour les médecins
00:49:24dans les maisons de santé
00:49:25où il n'y a plus
00:49:26de médecins.
00:49:28Eh bien,
00:49:28tout ça,
00:49:30bien sûr,
00:49:30ce n'est pas
00:49:32des choses
00:49:33formidables
00:49:34qui arrivent
00:49:34d'un coup,
00:49:35il faudrait
00:49:36des médecins,
00:49:37mais malheureusement,
00:49:38les médecins
00:49:39ne sont pas là
00:49:39et je pense
00:49:40que ce qui est
00:49:42mis en place
00:49:43apportera
00:49:44surtout
00:49:46après
00:49:472026
00:49:49où les médecins
00:49:50juniors
00:49:51vont arriver,
00:49:51je le répète,
00:49:53je pense
00:49:53qu'on a bien fait
00:49:55aussi que
00:49:55le département
00:49:56qui lui
00:49:57apporte
00:49:58déjà
00:49:59souvent
00:50:00à embaucher
00:50:01des médecins,
00:50:02donc c'est le département
00:50:04qui va coordonner,
00:50:05c'est mieux
00:50:05que si c'était
00:50:06l'ARS,
00:50:07à mon avis,
00:50:08bien sûr
00:50:09qui est dans
00:50:10les conseils départementaux
00:50:12de santé,
00:50:13l'ARS avait fait
00:50:14des zonages,
00:50:16mais je pense
00:50:16qu'effectivement,
00:50:17on va plutôt
00:50:19dans le bon sens.
00:50:20Merci.
00:50:20Merci, chers collègues,
00:50:22monsieur le ministre.
00:50:24Oui, merci,
00:50:25monsieur le président,
00:50:26de me redonner
00:50:27brièvement la parole,
00:50:28mais je voulais répondre
00:50:29à la sénatrice
00:50:30Pomerol
00:50:30parce que c'est
00:50:31des questions
00:50:32pertinentes
00:50:33et effectivement,
00:50:34la façon dont vous le dites,
00:50:35je peux comprendre,
00:50:36on a une cartographie,
00:50:38pourquoi on la recommence ?
00:50:39Alors déjà,
00:50:40on ne la recommence pas,
00:50:42on s'en inspire.
00:50:43Pour l'instant,
00:50:44la cartographie des ARS
00:50:45est essentiellement,
00:50:47tient compte des besoins,
00:50:48des propositions de soins
00:50:49sur une commune.
00:50:51Voilà en gros,
00:50:51globalement,
00:50:52ce que ça propose.
00:50:53De territoire,
00:50:54territoire.
00:50:54Mais là,
00:50:55on rajoute trois critères
00:50:57qui me paraissent
00:50:58les plus pertinents
00:50:59et je crois que nous avons
00:51:00déjà beaucoup évoqué
00:51:01ces sujets-là
00:51:01lors du PLFSS,
00:51:04notamment,
00:51:04je m'en rappelle.
00:51:06C'est notamment
00:51:07l'âge des généralistes,
00:51:0865 ans plus ou moins.
00:51:10Donc ça,
00:51:11oui,
00:51:11mais on a quand même
00:51:12rajouté l'âge du médecin
00:51:13parce que la cartographie
00:51:14d'un territoire
00:51:15change totalement
00:51:16si tous les médecins,
00:51:18enfin moi,
00:51:18j'avais fait une fois
00:51:19l'expérience chez moi,
00:51:20si un an plus tard,
00:51:21la cartographie que j'avais faite,
00:51:22j'en avais cinq
00:51:23qui étaient partis en retraite,
00:51:24ce n'était plus du tout
00:51:24la même configuration.
00:51:26Donc il y a l'âge
00:51:26des médecins.
00:51:27Il y a aussi le souci
00:51:28de pouvoir s'adresser
00:51:30aux patients
00:51:31qui ont le plus besoin.
00:51:32Donc on a intégré
00:51:33dans la cartographie
00:51:34le nombre de patients
00:51:35en ALD.
00:51:36Ça,
00:51:36c'est quelque chose
00:51:37d'extrêmement important.
00:51:39Et le troisième point,
00:51:40on a rajouté un critère
00:51:42de temps d'accès routier.
00:51:45Donc on a rajouté ça
00:51:46et on a voulu croiser ça
00:51:48avec le regard des préfets
00:51:50qui connaissent bien
00:51:51leur département
00:51:52et des élus locaux.
00:51:53Donc on a bien gardé,
00:51:54en fait les cartes ARS
00:51:56n'ont pas été mises de côté,
00:51:58mais de toute façon,
00:51:59c'est un temps
00:51:59qui ne va pas retarder
00:52:02la méthode
00:52:03puisque ce temps de travail
00:52:04est déjà initié,
00:52:05il est en train de se faire.
00:52:06Mais on l'a précisé
00:52:08pour pouvoir répondre
00:52:09au mieux
00:52:10à la volumétrie globale.
00:52:12– Non, Mme Pomirol,
00:52:15ce n'est pas possible.
00:52:17Je vais mettre au vote
00:52:19les sous-amendements
00:52:20de la commission
00:52:21avec un avis de sagesse
00:52:23du gouvernement.
00:52:25Donc le sous-amendement 126,
00:52:28qui est pour,
00:52:30qui est contre,
00:52:32qui s'abstient,
00:52:34il est donc adopté.
00:52:35Même vote pour le 125.
00:52:36Donc je vais donc maintenant
00:52:40mettre au vote
00:52:41l'amendement du gouvernement
00:52:42avec un avis favorable
00:52:43de la commission,
00:52:45qui est pour,
00:52:47qui est contre,
00:52:49qui s'abstient,
00:52:50il est adopté.
00:52:51Nous passons à l'article 5
00:52:53avec une demande
00:52:53de prise de parole
00:52:54de Mme la rapporteure.
00:52:55– Merci, M. le Président,
00:53:00M. le Président,
00:53:01M. le Ministre,
00:53:01mes chers collègues.
00:53:03Avant d'aborder
00:53:03l'examen de l'article 5,
00:53:06je souhaitais revenir
00:53:06sur l'intention
00:53:07qui a présidé
00:53:08à sa rédaction.
00:53:10Les médecins bénéficient
00:53:11aujourd'hui d'aides
00:53:12de l'Etat,
00:53:12des collectivités territoriales
00:53:14et de l'assurance maladie
00:53:15qui visent,
00:53:16pour la plupart,
00:53:17à les inciter
00:53:18à s'installer
00:53:18dans les territoires
00:53:19sous-dotés.
00:53:21En revanche,
00:53:21peu de dispositifs existent
00:53:23pour valoriser l'activité
00:53:24qu'ils y réalisent.
00:53:25La nouvelle convention
00:53:26rémunère seulement
00:53:27par demi-journée
00:53:28les consultations avancées
00:53:30réalisées en zone prioritaire
00:53:32dans la limite
00:53:32de 6 demi-journées par mois.
00:53:35Or, cette valorisation
00:53:36nous semble indispensable.
00:53:37Elle doit récompenser
00:53:38les médecins
00:53:38qui s'engagent
00:53:39dans la maîtrise
00:53:40de l'accès aux soins
00:53:41proportionnellement
00:53:42à l'effort qu'ils fournissent
00:53:43et à l'activité
00:53:44qu'ils réalisent
00:53:45dans les territoires
00:53:46en tension.
00:53:47L'article 5
00:53:48vise à remédier
00:53:49à cette lacune
00:53:49en permettant
00:53:50aux partenaires conventionnels
00:53:51de mieux valoriser
00:53:52les consultations
00:53:54réalisées en zone sous-dense.
00:53:55Nous avions recouru
00:53:57volontairement
00:53:57à des tarifs spécifiques
00:53:59plutôt qu'à la notion
00:54:00de dépassement d'honoraires
00:54:01pour limiter
00:54:02l'incidence de la mesure
00:54:03sur le reste à charge
00:54:05des patients.
00:54:07Alors que des dépassements
00:54:08n'auraient pas été
00:54:08pris en charge,
00:54:09la revalorisation
00:54:10des tarifs
00:54:11est intégralement couverte
00:54:12pour plus de 95%
00:54:13de la population
00:54:14bénéficiant
00:54:15d'un contrat solidaire
00:54:16et responsable
00:54:17d'une complémentaire santé.
00:54:19Nous avons toutefois
00:54:21entendu
00:54:21les inquiétudes
00:54:22que vous avez formulées
00:54:23ces derniers jours.
00:54:24Nous réitérons
00:54:25que nous ne souhaitons pas
00:54:27que cette mesure
00:54:28puisse in fine
00:54:29peser sur les patients
00:54:31ni surtout
00:54:32sur ceux
00:54:32d'entre eux
00:54:33qui souffrent déjà
00:54:34de la pénurie médicale.
00:54:36L'esprit
00:54:36de cette proposition
00:54:37de loi
00:54:37était bien
00:54:38celui-là.
00:54:39C'est pourquoi
00:54:40nous vous soumettrons
00:54:41un amendement
00:54:41en remplaçant
00:54:42ces tarifs spécifiques
00:54:43par une rémunération
00:54:44forfaitaire
00:54:45fondée toujours
00:54:46sur l'activité
00:54:46des médecins
00:54:47plutôt que sur la seule installation
00:54:48dans les territoires
00:54:50les plus fragiles.
00:54:51Versée directement
00:54:52par l'assurance maladie,
00:54:53cette rémunération
00:54:54n'aura donc
00:54:54aucune incidence
00:54:55sur le reste à charge
00:54:57des patients.
00:54:57Je vous remercie.
00:54:59Merci, madame la rapporteure.
00:55:00Monsieur le ministre,
00:55:02avis du gouvernement.
00:55:04Pardon, excusez-moi.
00:55:06Pas du tout.
00:55:07Madame Brulin
00:55:07pour prise de parole.
00:55:11Merci, monsieur le président.
00:55:13Effectivement,
00:55:14cet article
00:55:15a suscité
00:55:16beaucoup
00:55:17de mécontentement
00:55:19et je pense
00:55:19qu'il en suscite encore
00:55:20en tout cas
00:55:20pour notre part.
00:55:23Oui,
00:55:23il est allumé le micro.
00:55:26D'abord,
00:55:27effectivement,
00:55:28faire,
00:55:29enfin,
00:55:29je ne sais pas
00:55:30qui a pu être traversé
00:55:31par l'idée
00:55:32qu'on pourrait pratiquer
00:55:33des dépassements
00:55:34d'honoraires
00:55:35pour les patients
00:55:36qui souffrent déjà
00:55:37d'une pénurie
00:55:38de médecins.
00:55:40Donc,
00:55:41si c'est en partie
00:55:42rectifié,
00:55:43tant mieux,
00:55:44mais en partie seulement
00:55:45parce que de toute façon,
00:55:47qu'il s'agisse
00:55:48de l'assurance maladie,
00:55:50voire des complémentaires santé,
00:55:51quelqu'un va forcément
00:55:52payer ses tarifs spécifiques
00:55:54à la fin.
00:55:56Et enfin,
00:55:57je crois que
00:56:00dans la négociation
00:56:01de la convention
00:56:02entre les organisations
00:56:05de médecins
00:56:05et l'assurance maladie
00:56:06pour 2023,
00:56:08il était déjà question
00:56:09de tarifs différenciés
00:56:10en fonction
00:56:11de l'implication
00:56:12des médecins
00:56:13dans les zones
00:56:15sous-denses.
00:56:15Je résume
00:56:16un peu les choses.
00:56:18Et ça a été
00:56:18un échec.
00:56:21Et donc,
00:56:21je voudrais savoir
00:56:22ce qui conduit
00:56:24les auteurs
00:56:26de la proposition
00:56:26de loi
00:56:27et la rapporteure
00:56:27à considérer
00:56:28que ce qui a été
00:56:29un échec
00:56:30hier ou avant-hier
00:56:31pourrait réussir
00:56:33aujourd'hui.
00:56:35Encore une fois,
00:56:36il nous semble
00:56:37que dans cette situation,
00:56:39la régulation
00:56:41semble s'imposer
00:56:42par rapport
00:56:43à ce que nous connaissons
00:56:45parce qu'on ne peut pas
00:56:48admettre...
00:56:50Il y a des professions,
00:56:51par exemple,
00:56:51je pense les enseignants,
00:56:52même si ça n'a pas
00:56:53grand-chose à voir.
00:56:53Des enseignants
00:56:54qui vont enseigner
00:56:55en zone d'éducation
00:56:57prioritaire
00:56:58sont un peu plus
00:56:59rémunérés
00:57:00que les autres enseignants.
00:57:04On pourrait imaginer
00:57:04un dispositif
00:57:05qui s'en rapproche.
00:57:08Mais le problème,
00:57:08c'est que les enseignants
00:57:09ne choisissent pas
00:57:10où ils vont enseigner.
00:57:12Ils sont tenus
00:57:13d'aller
00:57:14avec le mouvement
00:57:15qu'on connaît
00:57:16dans l'éducation nationale
00:57:17devant les élèves.
00:57:18Et donc, pour moi,
00:57:19ces différenciations
00:57:19de tarifs
00:57:20ne peuvent pas s'entendre
00:57:21s'il n'y a pas
00:57:22régulation en parallèle.
00:57:23Merci.
00:57:24Merci, chers collègues.
00:57:25La parole est à
00:57:25madame Souris.
00:57:30Je crois être rassurée
00:57:34par ce que vient
00:57:34de nous dire
00:57:35madame Imbert
00:57:36parce qu'effectivement,
00:57:38si j'entends bien,
00:57:40ce serait la caisse
00:57:40d'assurance maladie
00:57:41qui paierait
00:57:42ce tarif spécifique
00:57:43auquel cas
00:57:45il n'y a plus
00:57:46de dépassement
00:57:47et donc,
00:57:48même quand on n'a pas
00:57:49de mutuelle
00:57:50ni de CSS,
00:57:51on ne paye pas
00:57:52de dépassement
00:57:53quoi qu'il se passe.
00:57:54Donc déjà,
00:57:55je suis rassurée.
00:57:55Juste pour dire
00:57:56par rapport aux enseignants
00:57:57parce que je pense
00:57:58que c'est intéressant
00:57:59comme comparaison,
00:58:01quand même dans le mouvement,
00:58:02on choisit un tout petit peu.
00:58:03Moi, je suis une ancienne
00:58:04enseignante,
00:58:04on choisit un petit peu
00:58:05où on est
00:58:06et on peut choisir
00:58:08quand même
00:58:09si on peut être
00:58:10dans certaines zones
00:58:11prioritaires ou pas
00:58:12en fonction des points
00:58:14qu'on a.
00:58:16Mais donc quand même
00:58:17et ça a une implication
00:58:19sur quand même
00:58:20le fait de prendre
00:58:23un risque,
00:58:24c'est-à-dire de se dire
00:58:24j'y vais pendant
00:58:26un certain temps
00:58:26parce que...
00:58:28Voilà.
00:58:29Moi, je trouve
00:58:30que c'est une bonne idée
00:58:32d'être incitatif financièrement
00:58:34à partir du moment
00:58:36où effectivement
00:58:36ça ne porte en aucun cas
00:58:38sur les personnes
00:58:39les plus procarisées
00:58:40de manière assurée.
00:58:41Après,
00:58:42ce sera un problème
00:58:43de PLFSS
00:58:43mais c'est un sujet
00:58:44qui nous arrivera plus tard.
00:58:46Merci.
00:58:47La parole est à Mme Guillotin.
00:58:51Merci, M. le Président.
00:58:52Alors, c'est un article
00:58:54pour moi important
00:58:55donc j'ai quand même
00:58:56juste quelques questions
00:58:57bien précises à poser
00:58:59pour éventuellement
00:59:01retirer
00:59:01le moment de suppression
00:59:02si toutefois
00:59:03j'ai bien compris les choses.
00:59:06Alors,
00:59:06on était passé
00:59:07sur ce que l'on voulait
00:59:08ou pas appeler
00:59:09des dépassements d'honoraires
00:59:10mais on comprenait bien
00:59:11qu'il y avait une part
00:59:12qui était prise en charge
00:59:13par la mutuelle.
00:59:14En tout cas,
00:59:14le mot y était.
00:59:15On va dire que la sémantique
00:59:17n'était pas la bonne.
00:59:18Aujourd'hui,
00:59:18on est bien pour le patient
00:59:19qui va aller consulter
00:59:21un médecin
00:59:21en zone sous-dense
00:59:23où lui va avoir le même,
00:59:25il va payer la même chose
00:59:27qu'un patient
00:59:28qui est en zone normale
00:59:29ou sur-dense,
00:59:30le même tarif sécu,
00:59:32voilà,
00:59:32avec le même remboursement sécu,
00:59:34il sera traité
00:59:34sur le même pied d'égalité
00:59:35et ce médecin sera par contre,
00:59:38il y aura une incitation
00:59:39forfaitaire
00:59:40payée par,
00:59:41je ne sais pas,
00:59:42la sécurité sociale,
00:59:43je pense,
00:59:43qui permettra
00:59:44effectivement
00:59:45d'inciter les médecins
00:59:46à y aller,
00:59:46c'est bien ce que j'ai compris
00:59:47sur l'amendement
00:59:48de la rapporteure
00:59:49Corinne Imbert.
00:59:52C'est clair ?
00:59:53Oui, c'est ça ?
00:59:54OK,
00:59:54donc du coup,
00:59:54je retire mon amendement
00:59:55de suppression.
00:59:58Merci,
00:59:58chers collègues.
00:59:59Nous allons donc passer
01:00:00aux amendements
01:00:02et je suis saisie
01:00:03de l'amendement numéro 8,
01:00:06donc un amendement
01:00:06en discussion commune,
01:00:08pardon,
01:00:08un amendement numéro 8
01:00:09de madame Lermitte.
01:00:14Oui,
01:00:14je le retire aussi
01:00:15au même motif
01:00:16que madame Lillotin.
01:00:20Alors,
01:00:20amendement identique,
01:00:21madame Brulin,
01:00:22l'amendement numéro 10.
01:00:25Nous,
01:00:25nous maintenons
01:00:26cet amendement.
01:00:28Encore une fois,
01:00:30tout à l'heure,
01:00:30une collègue
01:00:31sur un autre débat
01:00:32à invoquer
01:00:33le serment d'Hippocrate,
01:00:35au nom de quoi
01:00:37devrait-on
01:00:38pratiquer
01:00:39des tarifs
01:00:40supérieurs
01:00:41pour les
01:00:42zones
01:00:44sous-denses
01:00:45ou apporter
01:00:45une tarification
01:00:46spécifique
01:00:47dans les zones
01:00:48sous-denses.
01:00:49En fait,
01:00:50on vise là
01:00:51à faire supporter
01:00:52à l'assurance maladie
01:00:53la faillite
01:00:55de la liberté
01:00:56d'installation.
01:00:59Et donc,
01:01:00moi,
01:01:00ça me pose un problème
01:01:01et tous nos collègues
01:01:03qui,
01:01:03dans quelques mois
01:01:04ou quelques semaines,
01:01:06vont nous proposer
01:01:07des réductions
01:01:09de déficits
01:01:12de l'assurance maladie,
01:01:14qui ont adopté
01:01:15ou soutenu
01:01:16parfois des déremboursements
01:01:18de médicaments,
01:01:19qui,
01:01:20je vais parvenir
01:01:21sur tous les débats
01:01:22qu'on a eus
01:01:22au PLFSS,
01:01:23je considère.
01:01:26Et en plus,
01:01:26on peut arriver
01:01:28à quelque chose
01:01:29qu'on connaît
01:01:29dans d'autres domaines.
01:01:31C'est une forme
01:01:32de mercenariat
01:01:33qui se met en place,
01:01:35comme on le connaît
01:01:36à l'hôpital,
01:01:37comme on l'a connu,
01:01:37et on essaye
01:01:39les uns et les autres
01:01:40de trouver des moyens
01:01:41de réguler cela.
01:01:43Et donc,
01:01:43nous maintenons
01:01:45cet amendement
01:01:45de suppression.
01:01:46Merci,
01:01:48chers collègues.
01:01:48Amendement identique
01:01:49de Mme Souiris.
01:01:50Amendement numéro 26.
01:01:53Alors,
01:01:54moi,
01:01:54je vais le retirer.
01:01:55Quand on fait une garde,
01:01:56quand on fait
01:01:58un certain
01:01:58d'efforts particuliers,
01:02:00on est toujours payé
01:02:00en plus.
01:02:02Ça ne me paraît pas
01:02:03anormal.
01:02:03Ou quand on travaille
01:02:04deux nuits
01:02:04et qu'on fait
01:02:05un autre métier,
01:02:05d'ailleurs,
01:02:06on est payé
01:02:07pour l'effort
01:02:07supplémentaire fait.
01:02:08Donc,
01:02:09s'il y a un effort,
01:02:10je pense que,
01:02:11en tout cas,
01:02:12pour moi,
01:02:13ce qui est important,
01:02:14c'est d'arriver
01:02:14à trouver des solutions,
01:02:15incitatives
01:02:17et efficaces.
01:02:18Donc,
01:02:18oui,
01:02:18je retire mon amendement.
01:02:20Merci,
01:02:20chers collègues.
01:02:21Mme Guillotin
01:02:21a retiré son amendement.
01:02:23Vous me confirmez.
01:02:24M. Fichet,
01:02:25pour l'amendement identique
01:02:26104,
01:02:27active et bis.
01:02:28Oui,
01:02:28merci,
01:02:29M. le Président.
01:02:29M. le Ministre,
01:02:30cet article prévoit
01:02:31des tarifs spécifiques,
01:02:33honoraires,
01:02:34rémunérations
01:02:34et frais accessoires
01:02:35pour les médecins
01:02:36qui s'engagent
01:02:37à exercer
01:02:37à temps partiel
01:02:38dans une zone
01:02:39sous-dotée.
01:02:40Sur le papier,
01:02:41cela peut sembler
01:02:41incitatif,
01:02:43mais dans les faits,
01:02:43permettent les dépassements
01:02:45de ces zones revient
01:02:46à aggraver
01:02:47les inégalités
01:02:47d'accès aux soins.
01:02:49Ces dépassements
01:02:50constituent
01:02:50une barrière financière
01:02:51bien réelle.
01:02:53Certes,
01:02:53ils sont en partie
01:02:54couverts par les complémentaires santé,
01:02:56mais la réalité,
01:02:58c'est que près de 10%
01:02:59des personnes
01:03:00les plus pauvres
01:03:00n'en ont pas
01:03:01de complémentaires.
01:03:02Et 38%
01:03:03des plus modestes
01:03:04ont déjà renoncé
01:03:06à des soins
01:03:07pour des raisons financières.
01:03:09Ce sont des chiffres
01:03:10alarmants.
01:03:11Pendant ce temps,
01:03:12le nombre
01:03:12de médecins généralistes
01:03:13en activité
01:03:14continue de baisser.
01:03:15500 en moins
01:03:16au 1er janvier 2022,
01:03:18selon l'adresse.
01:03:19Et les spécialistes
01:03:20exerçant en secteur 2,
01:03:22donc autorisés
01:03:22à pratiquer
01:03:23des dépassements
01:03:23d'honoraires,
01:03:24sont de plus en plus
01:03:25nombreux.
01:03:26Leur proportion
01:03:26est passée
01:03:27de 38%
01:03:28en 2003
01:03:28à près de 55%
01:03:31en 2021.
01:03:32Le taux moyen
01:03:33de dépassements
01:03:34atteint,
01:03:34même près de 45%.
01:03:36Selon une étude
01:03:38de l'UFC
01:03:38que choisir en 2021,
01:03:40plus de 70%
01:03:41des gynécologues,
01:03:4266%
01:03:43des ophtalmologues
01:03:44et près de 50%
01:03:45des pédiatres
01:03:45pratiquaient
01:03:46les dépassements
01:03:47d'honoraires.
01:03:48Et les déserts médicaux
01:03:48ne cessent
01:03:49de s'étendre.
01:03:50Près de 70%
01:03:51des femmes
01:03:51vivent dans un désert
01:03:53médical
01:03:53pour les gynécologues,
01:03:54plus de la moitié
01:03:55des enfants
01:03:55pour les pédiatres.
01:03:57Le constat est clair,
01:03:58cette mesure
01:03:58ne répond pas
01:03:59aux problèmes.
01:04:00Pire,
01:04:00elle risque
01:04:00d'aggraver
01:04:01la situation.
01:04:02Elle crée
01:04:02une médecine
01:04:03à deux vitesses
01:04:04d'un côté,
01:04:05celles et ceux
01:04:05qui peuvent assumer
01:04:06financièrement
01:04:06des dépassements
01:04:07et de l'autre,
01:04:08celles et ceux
01:04:08qui, pour des raisons
01:04:09économiques,
01:04:10devront renoncer
01:04:11aux soins.
01:04:12A la fracture géographique
01:04:13s'ajoute
01:04:13une fracture sociale.
01:04:15Donc,
01:04:15pour toutes ces raisons,
01:04:17on ne peut pas
01:04:17être d'accord
01:04:18avec cet amendement.
01:04:19Je vous remercie.
01:04:21Merci,
01:04:22chère collègue.
01:04:23Madame Nadil
01:04:24pour l'amendement 107.
01:04:30Merci,
01:04:31Monsieur le Président.
01:04:32Alors,
01:04:33moi,
01:04:33je vais faire état
01:04:34de ma situation.
01:04:35Je vis
01:04:35sur un territoire
01:04:37à caractère
01:04:38archipelagique.
01:04:39J'habite sur une île
01:04:40et nous avons déjà
01:04:42fait l'expérience
01:04:43de mesures incitatives
01:04:45et je pense
01:04:46que ça ne fonctionne pas.
01:04:47Quand on parle
01:04:48de solidarité,
01:04:49quand le pacte
01:04:50du gouvernement
01:04:51parle de solidarité,
01:04:53on ne peut pas,
01:04:54pour essayer,
01:04:55de dire aux médecins
01:04:57de comprendre
01:04:57une situation,
01:04:58de les inciter
01:04:59financièrement.
01:05:01Je ne dépends
01:05:02pas ce point de vue,
01:05:03donc je vais maintenir
01:05:04mon amendement
01:05:05de suppression
01:05:06de cet article.
01:05:07Merci.
01:05:10Très bien.
01:05:11L'avis de la commission
01:05:13sur ces amendements
01:05:13identiques,
01:05:14donc les trois amendements
01:05:14identiques qu'il reste.
01:05:15M. le Président,
01:05:24M. le Président,
01:05:24M. le Président,
01:05:24M. le Président,
01:05:24M. le Président,
01:05:24mes chers collègues.
01:05:25Tout d'abord,
01:05:25je tiens à remercier
01:05:26nos collègues
01:05:26qui ont retiré
01:05:27leurs amendements
01:05:28de suppression.
01:05:29Ce que je peux vous dire,
01:05:31c'est que je connais
01:05:32l'esprit
01:05:32avec lequel le Président
01:05:33Mouillet a écrit
01:05:34la proposition de loi,
01:05:36qu'à aucun moment
01:05:37il n'a souhaité
01:05:38de dépassement
01:05:38d'honoraires
01:05:39et une mauvaise
01:05:39interprétation.
01:05:41Certes,
01:05:41des tarifs spécifiques
01:05:42pouvaient avoir
01:05:44pour conséquence
01:05:45pour 3, 4,
01:05:47maximum 5%
01:05:48de la population
01:05:48d'avoir un reste
01:05:49à charge
01:05:50de quelques euros.
01:05:54D'accord.
01:05:55Mais ce que je peux
01:05:56vous confirmer,
01:05:57c'est qu'en tout état
01:05:58de cause,
01:05:59il n'était pas question
01:06:00de dépassement
01:06:00d'oraires et d'erreurs
01:06:00parce que ce n'est
01:06:01quand même pas la même
01:06:01chose que les tarifs
01:06:02spécifiques et que
01:06:04tout engagement,
01:06:05et notamment quand on
01:06:06demande la contrepartie
01:06:07de la liberté d'installation
01:06:08à des médecins
01:06:09d'aller exercer
01:06:10même à temps partiel
01:06:11en zone soudance,
01:06:12il me semble
01:06:13que ça mérite
01:06:14une reconnaissance
01:06:15d'où ce qui vous est
01:06:17proposé
01:06:18à travers
01:06:18l'amendement
01:06:19de la commission.
01:06:22Donc,
01:06:22ça sera bien sûr
01:06:23un avis défavorable
01:06:24sur les amendements
01:06:26de suppression.
01:06:28Avis du gouvernement.
01:06:31Merci,
01:06:32M. le Président.
01:06:33Mme la rapporteure,
01:06:33M. le Président,
01:06:34c'est même avis
01:06:35que Mme la rapporteure.
01:06:38Je veux juste...
01:06:39Bon, M. Fichet,
01:06:40j'ai bien entendu
01:06:40votre exposé des motifs,
01:06:41mais c'est exactement
01:06:42l'inverse
01:06:43de ce que vous a proposé
01:06:44la sénatrice Saint-Bert.
01:06:45Donc, je ne vais pas revenir.
01:06:46Par contre,
01:06:47Mme Brulin,
01:06:48moi, j'ai du mal
01:06:49à comprendre.
01:06:50Ça veut dire que
01:06:51vous confondez,
01:06:52pardon,
01:06:52mais volontairement
01:06:53ou pas,
01:06:54mais vous confondez
01:06:56effectivement
01:06:56des tarifs spéciaux
01:06:58et des dépassements
01:06:59d'honoraires.
01:07:00Ce n'est pas du tout
01:07:01la même chose.
01:07:03Ah non,
01:07:05je ne me permettrai pas,
01:07:06madame.
01:07:08Alors,
01:07:09vous me laissez finir
01:07:10ou pas ?
01:07:11Non, mais attendez,
01:07:12un dépassement d'honoraires,
01:07:15on sait tout ce que c'est,
01:07:16mais ce n'est pas ça.
01:07:17C'est une prime incitative
01:07:19pour pouvoir aller
01:07:20dans une zone
01:07:21sous-dotée.
01:07:22Et un certain nombre
01:07:23de parlementaires
01:07:24ont bien compris
01:07:25qu'effectivement,
01:07:26quand on demande
01:07:27un effort supplémentaire
01:07:29à des professionnels,
01:07:31mais d'ailleurs
01:07:31dans tout corps de métier,
01:07:34on parle de la santé
01:07:35comme on pourrait
01:07:35parler d'autre chose
01:07:36que quand,
01:07:37en fait,
01:07:38il y a un effort supplémentaire,
01:07:40cet effort
01:07:40et l'effort
01:07:43de pouvoir sortir
01:07:45de sa zone de confort
01:07:46dans son cabinet
01:07:47deux jours par mois
01:07:50pour aller dans une zone
01:07:51à 30 kilomètres,
01:07:53c'est un engagement.
01:07:55Donc,
01:07:55cet engagement,
01:07:57le médecin sera rémunéré
01:07:58sur ses actes,
01:08:00mais on veut bien
01:08:00une solidarité médicale,
01:08:03une obligation collective
01:08:05qui doit effectivement
01:08:06être incitative.
01:08:08Donc,
01:08:08on ne les incite pas
01:08:10à faire un dépassement
01:08:11d'honoraires
01:08:12sur lequel il y aurait
01:08:13une inégalité
01:08:14d'accès aux soins
01:08:15parce que certains patients
01:08:17ne pourraient pas
01:08:18faire face
01:08:20à cette augmentation
01:08:21d'honoraires.
01:08:22Par contre,
01:08:23que l'on puisse
01:08:23effectivement valoriser
01:08:25cet aller vers
01:08:27puisque ça va entraîner
01:08:28des frais
01:08:29de déplacement,
01:08:30ça va entraîner
01:08:31un certain nombre
01:08:32de choses.
01:08:33Donc,
01:08:33cet encouragement,
01:08:35ce n'est pas vous prendre
01:08:35pour des imbéciles.
01:08:36Je suis très étonné
01:08:37que vous me parliez
01:08:38sur ce ton-là
01:08:38pour que...
01:08:40Voilà,
01:08:40c'est un forfait.
01:08:41Et quelque part,
01:08:42l'assurance maladie,
01:08:43pardon,
01:08:44mais le finance déjà.
01:08:45C'est déjà tout l'objet
01:08:46de la convention
01:08:47qui existe.
01:08:48Et oui,
01:08:49les conventions
01:08:49ont déjà prévu.
01:08:51Nous avons déjà
01:08:52des conventions
01:08:52au sein du PLFSS
01:08:54activées par la CNAM
01:08:56pour valoriser,
01:08:57encourager,
01:08:58dites-le comme vous voulez,
01:08:59les médecins
01:09:00qui vont dans les zones
01:09:01sous-dances.
01:09:02Donc, moi,
01:09:03je pense qu'au vu
01:09:04des déclarations,
01:09:06je pense que l'ensemble
01:09:07des médecins
01:09:08qui vont déjà
01:09:09dans les zones sous-dances,
01:09:10parce qu'il y en a déjà,
01:09:11apprécierait quand même
01:09:12que vous estimiez
01:09:13que ces actes,
01:09:15effectivement,
01:09:15ne nécessitent pas
01:09:16d'être revalorisés
01:09:18et encouragés.
01:09:19Donc, non,
01:09:19je pense que c'est
01:09:20au contraire du respect
01:09:21que de ne pas mélanger
01:09:22forfait incitatif.
01:09:25Et justement,
01:09:26on ne l'aurait pas fait.
01:09:28Vous nous le reprocheriez
01:09:29parce qu'effectivement,
01:09:31ça pourrait encourager
01:09:32à des dépassements
01:09:32d'honoraires.
01:09:33Et c'est justement
01:09:34ce qu'on n'a pas voulu.
01:09:36Merci, M. le ministre.
01:09:37J'ai plusieurs demandes
01:09:38d'explications de vote.
01:09:40M. Jomier.
01:09:43Merci, M. le Président.
01:09:45Cet article 5
01:09:46qui posait problème,
01:09:47et moi,
01:09:47je donne acte,
01:09:48comme Mme Suiris,
01:09:49d'ailleurs,
01:09:50au gouvernement,
01:09:51à la Commission,
01:09:51d'avoir clarifié
01:09:52les choses,
01:09:52pas de dépassement
01:09:53d'honoraires
01:09:54et pas de tarifs spécifiques
01:09:55non plus
01:09:56qui posaient des problèmes.
01:09:57Et par ailleurs,
01:09:58et ça fait suite
01:09:58à ce que vient
01:09:59de commencer
01:10:00à exposer le ministre,
01:10:02les rémunérations
01:10:03forfaitaires
01:10:04pour exercice sous-dense,
01:10:05en zone sous-dense,
01:10:06ça existe.
01:10:07C'est actif.
01:10:09Donc,
01:10:09je ne vois pas
01:10:10où est le problème.
01:10:11Le problème
01:10:11qui va y avoir,
01:10:13ça va être
01:10:13comment on va les articuler,
01:10:15puisque actuellement,
01:10:17chaque année,
01:10:18un praticien
01:10:18qui exerce
01:10:19en zone sous-dense,
01:10:20j'y exerce,
01:10:21reçoit
01:10:22une rémunération forfaitaire
01:10:24pour cet exercice
01:10:25en zone sous-dense.
01:10:26Et également,
01:10:27s'il participe
01:10:27à la PDSA,
01:10:29s'il exerce en groupe,
01:10:29etc.
01:10:30La Convention prévoit
01:10:31tout un ensemble
01:10:32de dispositifs.
01:10:33Donc,
01:10:34comment ça va s'articuler ?
01:10:35Premièrement.
01:10:36Et deuxièmement,
01:10:37oui,
01:10:38ça va être
01:10:39des montants supplémentaires
01:10:40qui vont devoir
01:10:41abonder la Convention
01:10:43ou sinon
01:10:44être attrapés
01:10:45sur autre chose.
01:10:46Mais là,
01:10:47je souscris à ce qui a été dit.
01:10:49Ce sera traité
01:10:50au moment de la loi de finances
01:10:51de la sécurité sociale.
01:10:52Mais pour moi,
01:10:53maintenant,
01:10:54l'article 5,
01:10:55tel qu'il est proposé
01:10:56avec l'amendement 132
01:10:57sous-amendé
01:10:58par le gouvernement
01:10:59ne pose plus de problème.
01:11:02Merci.
01:11:03La parole est à Mme Poumirol
01:11:04pour l'explication de vote.
01:11:09Merci,
01:11:09M. le Président.
01:11:10Pour moi,
01:11:11il pose encore quand même
01:11:12un problème
01:11:14parce que le principe même
01:11:15d'un tarif forfaitaire,
01:11:17j'entends bien
01:11:17qu'il est déjà
01:11:18dans l'enconvention
01:11:19ou pas,
01:11:20ça fait quand même
01:11:21sur le thème
01:11:23de la solidarité.
01:11:24Je l'avoue,
01:11:25moi,
01:11:25ça me choque.
01:11:26La solidarité,
01:11:26pour moi,
01:11:27ça ne se monnaie pas
01:11:28et comme l'a rappelé
01:11:30tout à l'heure
01:11:30Céline Brulain,
01:11:32a-t-on oublié
01:11:33quand même
01:11:33ce qu'est le serment
01:11:34d'Hippocrate
01:11:35qui dit que nous devons
01:11:36soigner
01:11:37les riches,
01:11:38les pauvres,
01:11:39quelle que soit
01:11:39la couleur de peau,
01:11:40quelle que soit
01:11:41la religion,
01:11:42etc.
01:11:43etc.
01:11:44Et là,
01:11:46quelque part,
01:11:47moi,
01:11:47je trouve qu'on l'oublie.
01:11:50Et puis,
01:11:50quand vous dites
01:11:51que c'est...
01:11:51Alors,
01:11:52je sais bien que ça existe
01:11:52déjà dans la convention
01:11:53puisqu'on l'a déjà voté.
01:11:57En tout cas,
01:11:57certains l'ont déjà voté.
01:11:59Mais je trouve
01:12:01que ça vient
01:12:01s'accumuler
01:12:02avec un stock
01:12:04de mesures incitatives.
01:12:07Les contrats d'aide
01:12:08à l'installation
01:12:09pour les jeunes médecins.
01:12:10en zone soudance,
01:12:1250 000 euros par an.
01:12:14Et des contrats,
01:12:15et des contrats,
01:12:15et des contrats,
01:12:16il en existe au moins
01:12:175 sur le plan institutionnel,
01:12:18sans compter
01:12:19les contrats
01:12:20qui sont...
01:12:21Enfin,
01:12:22les aides apportées
01:12:23par les collectivités,
01:12:24les départements
01:12:25ou les régions.
01:12:26Donc,
01:12:27de l'incitatif,
01:12:28on en fait beaucoup
01:12:29et depuis des années.
01:12:30Et ça n'a rien réglé
01:12:32jusqu'à présent
01:12:33puisqu'on a
01:12:34la désertification
01:12:36qui ne fait
01:12:37que s'accroître.
01:12:38Donc,
01:12:39sur le principe même,
01:12:40je trouve que
01:12:41cette proposition
01:12:41reste choquante.
01:12:44Madame Müller-Brun,
01:12:46pour explication de vote.
01:12:49Merci,
01:12:50Monsieur le Président.
01:12:51Alors,
01:12:52moi aussi,
01:12:52je suis assez
01:12:54perturbée
01:12:55par tout
01:12:56ce que nous entendons.
01:12:58Et cette incitation,
01:13:01je me dis
01:13:02qu'être médecin
01:13:04de ville
01:13:05et aller deux jours
01:13:06dans un territoire
01:13:08sous-dense.
01:13:08Donc,
01:13:09on peut imaginer
01:13:09que c'est campagne
01:13:10ou milieu
01:13:11semi-rural.
01:13:13Finalement,
01:13:13ça enrichit
01:13:14la pratique
01:13:15et ça ne peut être
01:13:17que bénéfique.
01:13:18Et je pense aussi
01:13:19à ce serment
01:13:20d'Hippocrate
01:13:21qui vient d'être évoqué
01:13:22et qu'on ne se pose
01:13:24pas la même question
01:13:24quand les malades
01:13:26doivent se déplacer
01:13:27de 30
01:13:28ou de 100 kilomètres.
01:13:29on nous a dit
01:13:30une femme enceinte,
01:13:31finalement,
01:13:32les 15 derniers jours
01:13:33avant l'accouchement,
01:13:33elle peut les passer
01:13:34dans un hôtel
01:13:35à proximité
01:13:35de la maternité
01:13:36s'il n'y en a plus
01:13:37dans le département.
01:13:38En fait,
01:13:38on ne part pas
01:13:39du patient
01:13:40et quand on voit
01:13:42il y a quand même
01:13:44beaucoup de médecins
01:13:45en campagne
01:13:47ou en semi-campagne
01:13:48qui ont beaucoup
01:13:48de plaisir
01:13:49à soigner
01:13:50et ça devrait être
01:13:51le départ
01:13:52de notre réflexion
01:13:53mais on a
01:13:54ces incitations
01:13:56à
01:13:57par
01:13:58par des subventions,
01:14:00par des participations
01:14:02des collectivités locales.
01:14:04Il y a des start-up
01:14:04aussi qui aident
01:14:05à l'installation.
01:14:06Là,
01:14:06j'ai sorti
01:14:07une start-up
01:14:08qui a reçu
01:14:10plus de 10 millions
01:14:11d'euros
01:14:11de fonds propres
01:14:12de l'État
01:14:12via la Caisse de dépôt
01:14:13et le Fonds stratégique
01:14:15des transitions
01:14:15et qui aident
01:14:17à l'installation
01:14:17des médecins.
01:14:18Donc,
01:14:18il y a vraiment
01:14:19plein de sources
01:14:21qui aident
01:14:21à l'installation.
01:14:23Malgré ça,
01:14:24les régions
01:14:27soudances
01:14:28sont toujours présentes.
01:14:29Donc,
01:14:30je n'y crois pas
01:14:30moi non plus
01:14:31à cette incitation
01:14:32financière.
01:14:33Je crois que
01:14:34les étudiants,
01:14:34quand ils s'engagent
01:14:35dans ces types
01:14:36d'études,
01:14:37eh bien,
01:14:37il faut leur parler
01:14:38d'autres choses
01:14:39et que ça ne fonctionne pas.
01:14:42C'est assez choquant
01:14:42pour nous
01:14:43d'entendre parler
01:14:44que d'argent
01:14:45pour aider les gens
01:14:47à être soignés.
01:14:49Merci,
01:14:49chère collègue.
01:14:50Madame Guillotin
01:14:50pour explication de vote.
01:14:55Oui,
01:14:55merci.
01:14:56Donc,
01:14:56moi,
01:14:56en retirant cet amendement,
01:14:57c'est bien évidemment
01:14:58que je vais voter
01:14:59en scrutin public
01:15:01contre ces amendements.
01:15:02La chose
01:15:03que je trouvais
01:15:03essentielle,
01:15:04c'était effectivement
01:15:04qu'il y ait une égalité
01:15:05de traitement
01:15:06pour les patients
01:15:07et qu'il n'y ait pas
01:15:07un patient
01:15:07en zone désertifiée
01:15:08qui ait plus
01:15:09de complications financières
01:15:10à aller se soigner.
01:15:11Après,
01:15:11ce que j'entends dire
01:15:12qu'on ne fait
01:15:12que de la mesure incitative,
01:15:14qu'on ne parle
01:15:15que d'argent,
01:15:16que les médecins...
01:15:17Enfin,
01:15:18je trouve que le discours
01:15:19est quand même
01:15:19un petit peu raccourci.
01:15:22Faire deux jours
01:15:22en zone désertifiée
01:15:23ou aller demander
01:15:24au médecin un effort
01:15:25n'empêche pas
01:15:26une mesure incitative.
01:15:27Je crois qu'elle est positive.
01:15:29Elle peut effectivement
01:15:30favoriser ce déplacement
01:15:31et permettre
01:15:32que les choses se fassent
01:15:32dans des conditions
01:15:33plus acceptables.
01:15:35Ce n'est pas toujours évident
01:15:36de quitter un cabinet,
01:15:37d'aller à X kilomètres,
01:15:38exercer dans un territoire
01:15:40que l'on connaît moins,
01:15:41avec des patients
01:15:41que l'on connaît moins,
01:15:42des dossiers
01:15:43qui sont quelquefois
01:15:43plus compliqués
01:15:44parce qu'on n'a pas
01:15:44non plus en main
01:15:45l'historique des patients.
01:15:47Moi, je crois que tout ça,
01:15:47ça demande à être valorisé.
01:15:48Et puis,
01:15:49des études ont prouvé,
01:15:50alors tout va dépendre
01:15:51de la valorisation
01:15:51effectivement
01:15:52de la mesure incitative
01:15:53que les mesures incitatives
01:15:55peuvent effectivement
01:15:56fonctionner.
01:15:57Donc moi,
01:15:57pour toutes ces bonnes raisons,
01:15:59je voterai
01:15:59contre cet amendement
01:16:01et puis globalement
01:16:02pour l'article
01:16:02avec les mesures
01:16:03qui vont arriver derrière.
01:16:04Merci, chers collègues.
01:16:05La parole est à madame
01:16:06Bindigalek
01:16:07pour l'explication de vote.
01:16:09Oui, merci,
01:16:10monsieur le président.
01:16:11Moi, je vais reprendre
01:16:12un certain nombre
01:16:12d'arguments
01:16:13qui ont été donnés.
01:16:14Je trouve que c'est
01:16:15très désagréable
01:16:16quand on habite
01:16:17dans un territoire rural
01:16:18d'entendre dire
01:16:19que venir nous soigner
01:16:20représente un effort
01:16:22tel qu'il faut créer
01:16:24une tarification particulière.
01:16:26On a vraiment
01:16:27le sentiment, là,
01:16:28d'être des citoyens
01:16:29à part.
01:16:30Je ne veux pas dire
01:16:31de seconde zone,
01:16:31mais enfin,
01:16:32c'est un peu
01:16:32la pampa, quoi.
01:16:34On vient défricher
01:16:36avec la machette
01:16:37pour se créer
01:16:38un chemin.
01:16:39Moi, je le prends
01:16:40très, très mal.
01:16:41Je trouve que c'est
01:16:41insultant
01:16:42pour les populations.
01:16:45Je suis d'accord aussi
01:16:46avec notre collègue
01:16:48Poumirol.
01:16:48beaucoup d'incitations
01:16:50financières
01:16:50qui n'ont pas
01:16:51réglé grand-chose,
01:16:52mais on continue
01:16:53quand même.
01:16:53Je ne sais pas,
01:16:54d'ailleurs,
01:16:54si la Sécurité sociale
01:16:56peut vraiment
01:16:56se le permettre.
01:16:58Je voudrais reprendre
01:16:59aussi quelques remarques
01:17:00de Mme Muller-Braune.
01:17:02Tous les patients
01:17:02méritent d'être soignés,
01:17:04en effet,
01:17:04où qu'ils habitent.
01:17:06Là, on va bientôt
01:17:07créer des secteurs.
01:17:08Et finalement,
01:17:11je me dis
01:17:12qu'une régulation douce,
01:17:13mais je sais
01:17:14que le mot régulation
01:17:15fait dresser les cheveux
01:17:16sur la tête à beaucoup.
01:17:17Mais enfin,
01:17:18une régulation douce
01:17:19serait non pas réglée,
01:17:20je ne me fais pas
01:17:21trop d'illusions,
01:17:21mais au moins améliorer
01:17:22peut-être la situation,
01:17:25puisque une majeure partie
01:17:26du territoire
01:17:26est en zone sous-dense.
01:17:28Donc, il y a quand même
01:17:29un très grand choix
01:17:31possible d'installation.
01:17:34Et pour nous,
01:17:35dans le territoire
01:17:36où j'habite,
01:17:36trouver des médecins
01:17:38qui viendront
01:17:38d'une zone bien dotée,
01:17:40ça veut dire
01:17:41qu'il faudra
01:17:42qu'ils fassent quand même
01:17:43plus de 100 kilomètres.
01:17:45Donc, je ne crois pas
01:17:46du tout non plus
01:17:47à l'histoire
01:17:48de...
01:17:49On s'installe,
01:17:50mais on viendra
01:17:51quelques jours,
01:17:52puisque ça n'a pas
01:17:53vraiment été défini,
01:17:54quelques jours par semaine
01:17:55ou par mois,
01:17:56enfin bon,
01:17:57pour soigner
01:17:59les pauvres ruraux
01:18:00là,
01:18:01au milieu de leur brousse.
01:18:04Merci, chers collègues.
01:18:05La parole est
01:18:05à M. Fichet.
01:18:06pour l'explication
01:18:07de vote.
01:18:09Oui, merci,
01:18:10M. le Président,
01:18:11M. le Ministre.
01:18:11C'est vrai quand même
01:18:12qu'on parle
01:18:13beaucoup,
01:18:14beaucoup d'argent.
01:18:15Les incitations financières,
01:18:17elles sont nombreuses
01:18:18depuis 10 à 15 ans
01:18:19et les effets,
01:18:22ce reste à prouver.
01:18:23Il y a un autre aspect
01:18:24qu'il faut traiter,
01:18:25c'est que
01:18:26le cabinet secondaire,
01:18:29on n'a pas dit clairement,
01:18:30si, M. le Ministre,
01:18:31vous l'avez évoqué
01:18:31hier soir,
01:18:32en fin de soirée,
01:18:33c'est qui le paie,
01:18:36qui l'installe,
01:18:37quelle dotation
01:18:38de matériel en double,
01:18:39quel coût des transports,
01:18:41enfin,
01:18:42tous ces éléments
01:18:43qui environnent
01:18:44l'installation
01:18:45dans un cabinet secondaire,
01:18:47non pas d'un médecin,
01:18:47mais de plusieurs médecins,
01:18:48parce que j'imagine
01:18:49qu'il y aura
01:18:49plusieurs utilisateurs.
01:18:50Si j'ai bien compris,
01:18:52ce n'est pas les médecins,
01:18:54éventuellement la sécu
01:18:56et s'ajoutera à ça
01:18:57surtout la participation
01:18:59des collectivités locales,
01:19:00à savoir les mairies
01:19:01ou les intercommunalités.
01:19:04Et puis,
01:19:04si les intercommunalités disent
01:19:05« Ah ben non,
01:19:07on n'a pas les moyens
01:19:08ou on n'a pas les locaux
01:19:08ou on ne veut pas,
01:19:09c'est-à-dire les intercommunalités
01:19:10qui ont le plus de besoins,
01:19:13eh ben,
01:19:13on ne vient pas s'installer chez vous. »
01:19:15Donc, déjà,
01:19:16on ne peut pas dire
01:19:17qu'à travers l'environnement
01:19:19de l'installation
01:19:19à un cabinet secondaire,
01:19:21le médecin qui répondra
01:19:22à la demande
01:19:23aura une surcharge financière
01:19:25puisque c'est quand même
01:19:27une invitation très forte
01:19:28vers les collectivités locales
01:19:29qui a été annoncée hier
01:19:30par M. le ministre.
01:19:31Merci.
01:19:33Merci, chers collègues.
01:19:34Je vais mettre donc au vote...
01:19:37Ah, pardon, excusez-moi.
01:19:38Mme Brulin.
01:19:41Merci, M. le Président.
01:19:43M. le ministre,
01:19:44si j'ai parlé
01:19:45de dépassement d'honoraires,
01:19:46ce n'est pas
01:19:47parce que j'avais envie
01:19:50d'être désagréable,
01:19:52c'est parce que c'était écrit
01:19:53dans l'exposé des motifs
01:19:54de cette proposition de loi.
01:19:57Et comme les auteurs
01:19:59de cette proposition de loi
01:20:00nous l'ont expliqué régulièrement,
01:20:02on travaille
01:20:03pendant plus d'un an
01:20:04sur un texte,
01:20:06je pense que ce genre de choses
01:20:07n'échappent pas
01:20:08à la vigilance.
01:20:09Ensuite, vous dites
01:20:12qu'il n'y a rien de choquant
01:20:14à ce qu'il y ait
01:20:15une prime incitative
01:20:16pour aller exercer
01:20:17en zone sous-dense.
01:20:21Moi, je pense
01:20:21que s'il y a aujourd'hui
01:20:22des zones sous-denses,
01:20:25c'est parce qu'on a tout misé
01:20:26sur la liberté d'installation,
01:20:29qu'on a considéré
01:20:30que l'exercice libéral
01:20:31allait s'autoréguler.
01:20:34Et aujourd'hui,
01:20:36comme ça ne fonctionne pas,
01:20:37on dit qu'il faudrait peut-être
01:20:41à nouveau de nouvelles incitations
01:20:43alors qu'on sait
01:20:43que toutes les incitations
01:20:44sont des échecs
01:20:46ou à peu près.
01:20:48C'est ce qui me conduit à dire
01:20:49et ce que je disais tout à l'heure
01:20:50que j'ai parfois l'impression
01:20:51que certains tirent argument
01:20:54de la pénurie
01:20:55et de la désertification médicale
01:20:59pour exiger
01:21:01notamment des rémunérations supérieures.
01:21:04Alors, moi qui sais
01:21:08ce que c'est un rapport de force,
01:21:09je ne suis pas surprise.
01:21:10Les choses fonctionnent
01:21:11en général comme ça.
01:21:13Mais quand 87% du territoire
01:21:17est considéré
01:21:18comme une zone sous-dense,
01:21:21vous ne pouvez pas répondre,
01:21:22monsieur le ministre,
01:21:22que l'assurance maladie
01:21:24le prévoit déjà.
01:21:26Je pense même
01:21:26que cette mesure
01:21:28pourrait être soumise
01:21:30à l'article 40.
01:21:31et il me semble,
01:21:32je ne vais pas à nouveau
01:21:33demander qu'on écrive
01:21:35les décrets ici en séance,
01:21:37mais qu'il serait fort utile
01:21:39qu'on nous éclaire un peu
01:21:40sur la dépense
01:21:41que ça va générer.
01:21:44Deux euros
01:21:44par consultation
01:21:46pour les 6,5 millions
01:21:48de patients
01:21:48qui aujourd'hui
01:21:49n'en ont pas.
01:21:50Je vous laisse faire le calcul.
01:21:51Est-ce que ça peut représenter ?
01:21:52Merci, chers collègues.
01:21:53Je vais mettre donc au vote
01:21:55ces trois amendements
01:21:56identiques
01:21:58avec un double avis défavorable
01:21:59qui est pour,
01:22:02qui est contre,
01:22:04qui s'abstient.
01:22:05Ils ne sont pas adoptés.
01:22:07Voilà donc pour l'adoption
01:22:08de cette proposition
01:22:09de loi sénatoriale
01:22:10de Philippe Mouillet.
01:22:11Le texte a intégré
01:22:12une mesure du gouvernement
01:22:13pour exiger aux médecins
01:22:15deux jours d'exercice par mois
01:22:16dans les déserts médicaux.
01:22:18Il doit maintenant être envoyé
01:22:19à l'Assemblée nationale.
01:22:21Et si vous voulez
01:22:21en savoir plus
01:22:22sur les propositions sénatoriales
01:22:24pour lutter contre
01:22:25les déserts médicaux,
01:22:26rendez-vous sur notre site internet.
01:22:28Très bonne journée
01:22:29sur les chaînes parlementaires.
01:22:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:22:33Sous-titrage Société Radio-Canada
01:22:36Sous-titrage Société Radio-Canada
01:22:39Sous-titrage Société Radio-Canada

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