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00:00Et puis, et puis, il ne faut jamais l'oublier, il y a beaucoup de journalistes, très nombreux, qui font bien leur métier, qui se battent, qui enquêtent, qui vont sur le terrain,
00:09qui essayent de dire, qui essayent de faire la part entre le narratif du pouvoir ou des pouvoirs et la réalité.
00:18Parce que n'oubliez jamais, je le dis, je le radote, que le réel frappe à la porte, et que quand on ferme portes et fenêtres, le réel enfonce la porte.
00:27Donc, il faut faire attention, et justement, là, ça nous a frappés, avec Maud Coffler et moi, on aura aussi ce communiqué du syndicat des journalistes de France 3,
00:37rédaction nationale, France Télévisions, le service public qui est payé avec nos impôts, et il dit, ceci est vraiment, encore une fois,
00:45au temps où la liberté d'expression connaît, je dirais, certaines limites, certains, comment on dirait, aplatissements, certains aplatissements et autres,
00:58eh bien, on entend ceci, on lit ceci, communiqué, encore une fois, du SDJ de France 3, rédaction nationale de France Télévisions.
01:06« Chez France Télévisions, en particulier la rédaction nationale, la très grande majorité des journalistes a appris à se taire,
01:14le plus souvent par crainte, crainte de se faire malvoir en exprimant un désaccord sur telle ou telle décision éditoriale ou organisationnelle. »
01:22Et il ajoute, enfin, je ne cite pas tout le texte, « Il y a quelques années, un chef de service de France 2 avait mis en garde ses ouailles,
01:31juste au moment de la fusion des rédactions nationales, puisque les rédactions nationales de, effectivement, France 2, France 3, France 5, sont unies.
01:38« Attention, ne pas vous faire contaminer par les bleus. »
01:41Alors, que voulait-il dire ? Quel virus les journalistes pouvaient-ils attraper à cette époque ?
01:46À cette époque, le soir 3 et le 19-20 cartonnaient le 12-13 aussi, preuve de la qualité du travail fourni par les équipes.
01:52Eh bien, il termine ce communiqué en disant, « Le virus t'en craint, c'est justement la liberté de parole. »
01:59« Cette liberté de regard critique face aux injonctions et aux décisions de la chefferie. »
02:04« Nous revendiquons la liberté de débattre et d'interroger systématiquement ce débat qui n'existe plus à la rédaction nationale de France Télévisions. »
02:12Dit le SDJ. En tout cas, nous, vous savez très bien, c'est ce qu'on dit tout le temps,
02:17nous revendiquons tous la liberté de débattre et d'interroger, de penser contre soi-même
02:23et de ne pas hésiter à inviter les gens qu'on invisibilise, qu'on boycotte, qu'on essaye de faire taire au nom de je ne sais quel camp du bien.
02:33Donc, solidarité totale avec le SDJ de France 3 Rédaction Nationale
02:37et solidarité totale avec tous les journalistes qu'on essaye plus ou moins subrepticement, plus ou moins honteusement de baillonner.
02:47Non, non, il n'y a pas de baillon. La liberté, elle est indivisible.