Le 7 mai, la commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants auditionnait Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique. Le président de la commission d’enquête, Olivier Rietmann, et le rapporteur, Fabien Gay, sont longuement revenus sur la politique économique mise en place par le gouvernement auquel appartenait Bruno Le Maire. Ils ont particulièrement abordé la politique industrielle française, en parlant notamment des industries stratégiques à protéger et des différents plans sociaux actés récemment par les patrons d’ArcelorMittal, de STMicroelectronics ou de Michelin. Bruno Le Maire a défendu les aides publiques aux entreprises, arguant que le “niveau très élevé et très complexe des aides aux entreprises en France n’est que le résultat direct de prélèvements obligatoires confiscatoires, parmi les plus élevés au monde”. Revivez leurs échanges. Année de Production :
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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, ravis de vous retrouver sur Public Sénat pour un nouveau numéro de 100% Sénat,
00:00:14l'émission qui vous fait vivre les travaux de la Haute Assemblée.
00:00:17La commission d'enquête du Sénat sur les aides publiques versées aux entreprises poursuit ses auditions.
00:00:22Les sénateurs ont entendu Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'économie, entre 2017 et 2024.
00:00:27Bruno Le Maire qui s'est prononcé devant les sénateurs pour la stabilité du montant des aides publiques versées aux entreprises.
00:00:34Ces aides aux entreprises en France, elles sont régulièrement sous le feu des critiques.
00:00:40Elles regroupent en fait deux réalités extrêmement différentes que j'ai eues à connaître dans mes anciennes fonctions.
00:00:47Il y a d'abord les aides conjoncturelles, sur lesquelles je passe rapidement parce qu'elles sont par définition conjoncturelles.
00:00:54Elles sont liées à une situation particulière. De ce point de vue-là, nous n'avons pas été épargnés puisque nous avons connu deux crises parmi les plus graves depuis un siècle en France.
00:01:04La crise du Covid, avec un effondrement de la production comparable à ce qui s'était passé en 1929.
00:01:10Et la crise inflationniste qui était la plus grave depuis les années 70.
00:01:15Je voudrais juste insister sur deux points dans la réponse et dans les aides conjoncturelles qui ont été apportées.
00:01:23J'estime que l'État a joué tout son rôle.
00:01:26Et que le rôle de l'État face à une crise conjoncturelle est de soutenir, défendre, protéger des entreprises, notamment les plus petites.
00:01:34Et je veux rappeler à tous ceux qui ont la critique facile aujourd'hui que ces aides nous ont permis de sauver des milliers d'entreprises.
00:01:42Et des entreprises qui vont de Air France ou Renault jusqu'à la plus petite des très petites entreprises.
00:01:49Et que mon obsession pendant cette période-là a justement été de protéger les plus fragiles, les entreprises de moins de dix salariés,
00:01:58en mettant à leur disposition notamment un fonds de solidarité de 1 500 euros pour les petits commerçants, pour les petits artisans,
00:02:05et pour éviter qu'ils ne soient emportés par l'effondrement du niveau d'activité.
00:02:10Par conséquent, si c'était à refaire, je referais exactement la même chose.
00:02:15Pour protéger massivement notre tissu économique et industriel pendant une crise qui n'avait pas eu d'équivalent depuis 1929.
00:02:23Ma deuxième observation, c'est que ces aides nous ont aussi permis d'avoir la relance économique la plus rapide de tous les grands pays de la zone euro.
00:02:33Et que là aussi, je pense que l'argent public a été bien employé parce qu'il a permis à la France
00:02:38d'éviter de passer par la case récession dans laquelle sont tombés de nombreux autres pays de la zone euro,
00:02:46y compris, je le rappelle, le plus puissant d'entre eux, l'Allemagne.
00:02:49J'en viens maintenant aux aides structuraires.
00:02:53Leur montant tel qu'il est présenté par le rapport de l'IGF de 2024 est de l'ordre de 86 milliards d'euros,
00:03:00soit un montant très élevé, qui se décompose en 36 milliards d'euros de dépenses fiscales,
00:03:0628 milliards d'euros de dépenses budgétaires, 15 milliards d'euros de dispositifs qui sont aujourd'hui en extinction
00:03:12et 7 milliards d'euros de dépenses sociales.
00:03:16Ce chiffre, en réalité, est très disputé.
00:03:18Je pense que la Commission fera œuvre utile en essayant de préciser exactement le chiffrage.
00:03:23Il recouvre des dispositifs totalement hétérogènes, qui vont de taux de TVA réduits,
00:03:30qui peuvent coûter plusieurs milliards d'euros et qui sont en fait la dépense fiscale la plus importante,
00:03:34jusqu'à la prime à la bagasse pour les territoires d'outre-mer, en passant par le soutien à la SNCF.
00:03:41On a donc des aides qui sont profondément hétérogènes et très complexes.
00:03:47Deuxième observation sur ces aides permanentes.
00:03:48Le chiffre que je donne ne comprend pas les allègements de charges sur les bas salaires,
00:03:54qui représentent à elles seules 75 milliards d'euros en 2023.
00:03:59Et enfin, ce chiffre ne comprend pas les aides qui sont accordées, parfois de manière redondante,
00:04:06par les collectivités locales et par l'Union européenne.
00:04:08Donc oui, un travail de simplification et de clarification me semble nécessaire,
00:04:14et l'efficacité et la pertinence de ces aides peuvent être évaluées.
00:04:18En revanche, les entreprises ne doivent pas être le bouc émissaire de ce travail de simplification et de rationalisation.
00:04:28Dans le fond, quand j'entends certains, il suffirait de réduire les aides aux entreprises pour réduire les déficits publics.
00:04:35On oublie juste une chose.
00:04:36C'est que la raison d'être de ces aides, c'est que l'État redonne d'une main ce qu'il a pris de l'autre.
00:04:44Pour le dire autrement, le niveau très élevé et très complexe des aides aux entreprises en France
00:04:49n'est que le résultat direct de prélèvements obligatoires confiscatoires en France,
00:04:56parmi les plus élevés au monde.
00:04:59Lorsque les restaurateurs estiment qu'ils ne s'en sortent pas avec les charges qui pèsent sur leurs salariés,
00:05:04on fait une TVA, Restauration, à 10%, en estimant que ça redonnera de l'air aux restaurateurs
00:05:09et à l'ensemble du secteur hôtellerie-restauration.
00:05:13Pour moi, c'est une politique de chadoc,
00:05:15où on creuse un trou pour pouvoir en boucher un autre.
00:05:20Par conséquent, la voie à suivre, selon moi, n'est absolument pas de passer un coup de rabot sur les aides aux entreprises.
00:05:26En 7 ans, j'ai 7 fois fait l'exercice d'étudier les aides aux entreprises
00:05:30pour 7 fois faire chou blanc, sauf sur des montants très réduits,
00:05:33tout simplement parce qu'à chaque fois qu'il y a une aide,
00:05:36c'est la compensation de charges, de taxes ou de prélèvements qui sont excessifs.
00:05:42Et par conséquent, si on passe juste un coup de rabot général sur ces aides aux entreprises,
00:05:46nous allons affaiblir la compétitivité de nos entreprises
00:05:49et affaiblir leur capacité à créer de l'emploi.
00:05:53Pour moi, la bonne voie à suivre, c'est de réduire la dépense publique inefficace,
00:05:58d'alléger le poids des prélèvements et des impôts
00:06:01pour finalement refonder les aides aux entreprises sans affecter leur compétitivité.
00:06:06En somme, refonder le modèle économique et social de la France
00:06:10pour développer ce qui a été mon obsession pendant 7 ans,
00:06:13une économie de production qui crée des emplois,
00:06:17qui ouvre des usines et qui crée de la valeur.
00:06:20Parce que des entreprises qui se portent bien, je le rappelle,
00:06:23cela veut dire aussi de meilleurs salaires,
00:06:25davantage de participation, davantage d'intéressement,
00:06:29plus de pouvoir d'achat et une meilleure rémunération du travail
00:06:33qui est un des enjeux stratégiques et sociaux pour notre pays.
00:06:36Je rappelle que les dispositifs d'intéressement et de participation
00:06:39que nous avons largement développés depuis la loi PACTE
00:06:43ont touché en 2024 près de 10 millions de salariés
00:06:47pour un montant moyen par salarié de près de 3 000 euros par an
00:06:51contre 2 500 au moment où j'avais commencé mes fonctions en 2017.
00:06:57Une économie qui se porte bien, des entreprises qui font des bénéfices,
00:07:00ce sont des salariés qui peuvent être mieux intéressés aux résultats
00:07:04et avoir de meilleures rémunérations.
00:07:07C'est donc ce que nous avons commencé à faire en 2017 et 2024.
00:07:12Créer une politique la plus attractive possible pour les entreprises,
00:07:16s'assurer qu'une partie est redistribuée aux salariés par l'intéressement et la participation
00:07:21et réduire la dépense publique la moins efficace.
00:07:25Exemple, nous avons réduit l'impôt sur les sociétés de 33,3% à 25%.
00:07:30Nous avons mis en place la flat tax à 30%.
00:07:34À mon initiative, et croyez-moi, si j'étais resté, j'aurais continué le combat,
00:07:39nous avons baissé les impôts de production qui étaient 7 fois plus élevés
00:07:43que ceux de notre voisin allemand.
00:07:44Nous avons engagé la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée,
00:07:50qu'il est indispensable de supprimer totalement, définitivement et rapidement.
00:07:55Nous avons mis également en place un plan de décarbonation
00:07:58pour les secteurs les plus polluants comme la chimie, le ciment, l'aluminium.
00:08:02Nous avons créé un crédit d'impôt pour l'industrie verte
00:08:05sur le modèle de l'Inflation Reduction Act.
00:08:07Nous avons donc soutenu l'industrie et les entreprises
00:08:11dans un cadre le plus attractif possible pour le développement économique.
00:08:16Mais nous avons aussi, de l'autre côté, réduit la dépense publique
00:08:18dans un combat difficile contre beaucoup de monde.
00:08:22Nous avons notamment réduit les aides aux chambres de commerce et d'industrie,
00:08:26transformé le CICE en allègement de charges pérennes.
00:08:29Et nous avons aussi encadré le CIR,
00:08:31parce que j'estimais que sur le CIR,
00:08:33il y avait certains abus qui méritaient d'être corrigés.
00:08:37Je rappelle que je suis le ministre de l'Économie
00:08:39qui a supprimé le doublement de la prime pour les jeunes doctorants
00:08:41et qui a exclu les dépenses non directement liées à la recherche et au développement.
00:08:48En bref, nous nous sommes attaqués aux dépenses les moins efficaces.
00:08:52Nous avons créé un environnement favorable aux entreprises.
00:08:55Et le résultat, je le rappelle,
00:08:57entre 2017 et 2024,
00:09:00plus de 600 nouvelles usines ont été ouvertes.
00:09:03Et le rythme d'ouverture des usines en 2022 et 2023
00:09:08était de 200 entreprises par an.
00:09:11Depuis 2024, la baisse des impôts de production a été arrêtée.
00:09:16C'est une erreur.
00:09:17La suppression définitive de la CVAE a été stoppée.
00:09:21C'est une erreur.
00:09:22La politique de soutien aux entreprises industrielles les plus exposées à la concurrence
00:09:27a été relâchée.
00:09:29C'est une erreur.
00:09:30Dans une conjoncture internationale difficile
00:09:33où la guerre commerciale menace notre industrie
00:09:36et menace la survie de pans entiers de notre industrie,
00:09:39de l'industrie automobile jusqu'à l'industrie chimique,
00:09:42ces changements de cap se paient cash.
00:09:45Et il n'y a rien de pire que de changer de politique économique
00:09:48au moment où la conjoncture internationale se dégrade.
00:09:51Résultat, en 2024 et 2025,
00:09:54les ouvertures d'usines ont nettement ralenti.
00:09:57Et il n'y a pas besoin d'être grand devin
00:09:59pour savoir que les choses vont continuer de s'aggraver
00:10:01si nous ne corrigeons pas le tir rapidement
00:10:03en offrant la visibilité et la stabilité aux entreprises,
00:10:07aux PME, en particulier dans le secteur industriel,
00:10:10dont elles ont impérativement besoin
00:10:12pour survivre, pour se développer
00:10:15et pour créer de nouveaux emplois.
00:10:17Je le dis avec beaucoup de force
00:10:20parce que je crois que l'enjeu est autant culturel,
00:10:24identitaire qu'économique.
00:10:27Nous devons réindustrialiser la France.
00:10:30Nous devons poursuivre la politique de reconquête
00:10:33de la production que nous avions engagée depuis 2017
00:10:36sans relâche.
00:10:37Nous devons supprimer des impôts de production
00:10:39qui pèsent sur les entreprises industrielles.
00:10:42C'est une condition de notre prospérité,
00:10:45de notre indépendance,
00:10:47mais aussi de la bonne rémunération des salariés
00:10:49parce que ces emplois industriels
00:10:50sont des emplois qualifiés.
00:10:52C'est une condition de notre intelligence collective
00:10:55et de la défense
00:10:57d'un patrimoine culturel ouvrier
00:10:59auquel je suis attaché.
00:11:00Cette réindustrialisation
00:11:03ne se fera pas
00:11:04contre les règles économiques de base.
00:11:08Elle va demander du temps long,
00:11:10de la constance,
00:11:12de la stabilité,
00:11:14pas des changements de cap permanents.
00:11:16Changer tous les quatre matins
00:11:18notre fiscalité,
00:11:20nos taux,
00:11:21nos impôts,
00:11:22c'est la pire des erreurs économiques
00:11:24et c'est l'assurance
00:11:26de l'appauvrissement de la France.
00:11:28D'autant plus
00:11:30que nous devons être lucides
00:11:32sur notre environnement international.
00:11:34Il a radicalement changé
00:11:37en douze mois.
00:11:39Vous en êtes tous conscients ici.
00:11:41J'aimerais que tout le monde en soit conscient
00:11:43au-delà des murs du Sénat.
00:11:46La mondialisation heureuse
00:11:48est terminée,
00:11:50à supposer qu'elle ait jamais existé.
00:11:52La mondialisation cannibale
00:11:54a commencé
00:11:55où chaque continent
00:11:57veut dévorer
00:11:59le voisin
00:12:00ou
00:12:01les continents
00:12:02se dotent
00:12:03des moyens nécessaires
00:12:04pour soutenir
00:12:04massivement
00:12:05leur économie,
00:12:07leur industrie.
00:12:08L'Inflation Reduction Act
00:12:09mis en place
00:12:11par le président Biden
00:12:12et que nous avons combattu
00:12:14à l'époque
00:12:14avec le président Macron
00:12:15qui m'a valu
00:12:16plusieurs visites à Washington
00:12:18et plusieurs discussions
00:12:18très houleuses
00:12:20avec la ministre des Finances
00:12:21de l'époque,
00:12:21Jeannette Yellen.
00:12:23C'est 350 milliards
00:12:25de dollars
00:12:25de soutien direct
00:12:27sous forme de subvention
00:12:28et de crédit d'impôt
00:12:29à la réindustrialisation
00:12:30aux États-Unis.
00:12:32Quant à la Chine,
00:12:33inutile de vous dire
00:12:34que ça fait plusieurs décennies
00:12:36qu'ils subventionnent
00:12:38massivement
00:12:39à coups d'aides publiques
00:12:40et à coups d'environnements normatifs
00:12:42favorables à leur entreprise,
00:12:44le développement de leur industrie.
00:12:45Il suffit de regarder la manière
00:12:46dont a été développée
00:12:47la voiture électrique
00:12:48en Chine,
00:12:49la filière des batteries électriques,
00:12:51la filière de l'hydrogène,
00:12:53la filière des semi-conducteurs
00:12:55pour comprendre
00:12:56que si nous voulons
00:12:57être à armes égales,
00:12:58il faut soutenir
00:12:58nous aussi nos entreprises
00:13:00et les protéger
00:13:01nous aussi.
00:13:01Parce que ce qui est en jeu,
00:13:03c'est la survie
00:13:04de ce qui a fait
00:13:05la puissance européenne
00:13:07et française
00:13:07au XXe siècle,
00:13:08l'industrie automobile,
00:13:10l'industrie chimique,
00:13:12l'industrie aéronautique
00:13:13et tous les sous-traitants
00:13:15qui font derrière
00:13:16ceux dont on parle le moins
00:13:17mais qui sont en réalité
00:13:19en première ligne
00:13:20et qui sont les plus menacés
00:13:21de disparition.
00:13:23Alors je ne vous propose pas
00:13:24d'être des cannibales
00:13:25parmi les cannibales,
00:13:26je propose juste
00:13:27de ne pas nous laisser
00:13:28dévorer tout cru
00:13:29en prenant un certain nombre
00:13:31de mesures
00:13:32en matière de soutien
00:13:33aux entreprises
00:13:34et d'aide aux entreprises
00:13:35puisque c'est le sujet
00:13:36de cette commission
00:13:37pour déployer
00:13:38les moyens nécessaires
00:13:39pour attirer
00:13:40les investisseurs en France,
00:13:42accélérer la décarbonation
00:13:43de notre économie
00:13:44et financer l'innovation.
00:13:47Cette politique
00:13:47à laquelle je crois
00:13:48doit aussi nous amener
00:13:50à remettre en cause
00:13:51beaucoup de dogmes
00:13:52européens
00:13:53de la libre concurrence
00:13:56jusqu'à la politique
00:13:57de concurrence
00:13:59en passant
00:14:00par les moyens
00:14:00de protection
00:14:01indispensables
00:14:02contre la concurrence
00:14:04déloyale
00:14:04que nous livre la Chine.
00:14:06Et je ne vous cache pas
00:14:07que j'ai une certaine fierté
00:14:08d'avoir gagné
00:14:08un certain nombre
00:14:09de combats sur le sujet
00:14:10notamment le combat
00:14:12du soutien
00:14:13à l'industrie automobile
00:14:14en imposant
00:14:16que des tarifs douaniers
00:14:18soient fixés
00:14:20sur les véhicules électriques
00:14:21produits en Chine
00:14:22tout simplement
00:14:23pour lutter
00:14:23contre une concurrence
00:14:24déloyale.
00:14:25Vous ne pouvez pas demander
00:14:26à Stellantis
00:14:27et à Renault
00:14:27de démarrer
00:14:29la production
00:14:29de véhicules électriques
00:14:30dans des conditions
00:14:32qui ne sont pas
00:14:32compétitives au départ
00:14:34et de rivaliser
00:14:35avec une industrie chinoise
00:14:37qui depuis 20 ans
00:14:38bénéficie
00:14:40de soutien massif
00:14:41du gouvernement chinois
00:14:42et qui peut mettre
00:14:43sur le marché
00:14:44des produits
00:14:44qui vont être
00:14:4520, 30 ou 35%
00:14:47moins chers.
00:14:48Donc des barrières tarifaires
00:14:49étaient indispensables.
00:14:50Je me suis battu
00:14:51pour que la Commission
00:14:52mette en place
00:14:52des barrières tarifaires.
00:14:54Elle en a fixé
00:14:54pour les véhicules chinois
00:14:55jusqu'à hauteur de 34%.
00:14:57C'est une bonne décision.
00:14:58C'est un changement de dogme
00:14:59mais comme on dit
00:15:00il n'y a que les imbéciles
00:15:01qui ne changent pas d'avis.
00:15:02Il faudrait être fou aujourd'hui
00:15:03pour ne pas imposer
00:15:05à des produits
00:15:06qui ne respectent pas
00:15:06les mêmes règles que nous
00:15:08des tarifs douaniers
00:15:09pour établir
00:15:10l'équité et la concurrence.
00:15:13La politique
00:15:13qui me semble donc
00:15:14la bonne
00:15:14au-delà de la réorganisation
00:15:16de notre modèle économique
00:15:17et social
00:15:18qui excède le champ
00:15:19de cette Commission
00:15:20c'est une politique
00:15:21qui doit reposer
00:15:22sur trois piliers.
00:15:24D'abord
00:15:24un soutien
00:15:25à l'investissement
00:15:26par des aides publiques.
00:15:29La décarbonation
00:15:30n'est pas rentable
00:15:30et vous ne pouvez pas
00:15:32demander à une entreprise
00:15:33qui a une exigence
00:15:35de rentabilité
00:15:36et de compétitivité
00:15:37d'investir massivement
00:15:38sur la décarbonation
00:15:39sans lui apporter
00:15:40des aides publiques.
00:15:42Il va de soi
00:15:43que si la décarbonation
00:15:44n'est pas faite
00:15:45les aides publiques
00:15:46ne doivent pas être versées.
00:15:47J'y viendrai
00:15:47sur le cas spécifique
00:15:49qui recueille légitimement
00:15:50l'attention médiatique
00:15:51et celui
00:15:52d'Arcelor Mittal.
00:15:54Un soutien à l'investissement
00:15:55doit aussi être nécessaire
00:15:56pour augmenter la production.
00:15:58Nous avons réussi
00:15:59à obtenir
00:16:00après trois ans
00:16:01de discussion féroce
00:16:02un investissement
00:16:04de Global Fundries
00:16:05le producteur
00:16:06de semi-conducteurs
00:16:07à Kroll,
00:16:08à Grenoble,
00:16:09auprès de ST Microélectronique.
00:16:11C'est le plus gros
00:16:11investissement industriel
00:16:12en France
00:16:13depuis la réalisation
00:16:14des réacteurs nucléaires.
00:16:167,5 milliards d'euros
00:16:17et des milliers
00:16:18d'emplois
00:16:18à la clé.
00:16:20Cet investissement
00:16:20a pris du retard.
00:16:22J'en ai parfaitement
00:16:22conscience.
00:16:24Mais soit nous
00:16:26apportons
00:16:27un soutien financier
00:16:28et Global Fundries
00:16:29vient et nous développons
00:16:30la production
00:16:31de semi-conducteurs
00:16:32à Kroll et à Grenoble,
00:16:33soit nous ne donnons pas
00:16:34d'aide publique
00:16:35et Global Fundries
00:16:36ira ailleurs.
00:16:38C'est aussi brutal
00:16:38que cela.
00:16:40Donc je crois
00:16:40à la nécessité
00:16:41de soutenir
00:16:42l'investissement
00:16:42par des aides publiques
00:16:44pour réindustrialiser
00:16:46notre pays.
00:16:47Je crois en deuxième lieu
00:16:48au maintien
00:16:49du soutien
00:16:50à la recherche
00:16:51et au développement.
00:16:52Je vois bien
00:16:53toutes les critiques
00:16:53dont fait l'objet
00:16:54le crédit impôts recherche.
00:16:56Mais ça me fait
00:16:57furieusement penser
00:16:58aux critiques
00:16:58que l'on faisait
00:16:59sur le nucléaire.
00:17:01Nous avons une fâcheuse
00:17:01tendance en France
00:17:02à taper
00:17:04sur ce qui marche
00:17:05et à remettre
00:17:07en cause
00:17:07ce qui est un avantage
00:17:08comparatif
00:17:09par rapport
00:17:09aux autres nations.
00:17:11Le crédit impôts recherche,
00:17:12il peut certainement
00:17:12le corriger,
00:17:13je l'ai fait.
00:17:14Mais revenir dessus,
00:17:17alors que c'est
00:17:17un avantage compétitif
00:17:18majeur
00:17:19pour notre industrie
00:17:20et pour nos entreprises,
00:17:22ce serait
00:17:23une grave faute
00:17:24économique
00:17:25et politique.
00:17:26Je suis favorable
00:17:27au crédit impôts recherche.
00:17:29Enfin,
00:17:30le troisième pilier,
00:17:31je reviens dessus
00:17:32parce qu'il est
00:17:33le plus iconoclaste
00:17:34et il est
00:17:35le plus indispensable,
00:17:36c'est une protection
00:17:37commerciale
00:17:39au niveau européen
00:17:41via des tarifs
00:17:42commerciaux
00:17:42ou via des mesures
00:17:44de sauvegarde.
00:17:46J'ai donné
00:17:47l'exemple
00:17:47des véhicules
00:17:48électriques chinois,
00:17:50j'ai donné
00:17:50l'exemple
00:17:51du combat
00:17:51que j'ai livré
00:17:52pour imposer
00:17:52ces tarifs douaniers
00:17:53sur les véhicules
00:17:54électriques chinois
00:17:55pour protéger
00:17:57notre industrie automobile.
00:17:58la protection,
00:18:00ce n'est pas
00:18:00un gros mot
00:18:00et il faut arrêter
00:18:03de penser
00:18:03qu'on ne peut réussir
00:18:04que par la compétitivité,
00:18:06la productivité.
00:18:07Oui,
00:18:07c'est important
00:18:07mais le bon créneau
00:18:09n'a pas changé,
00:18:10je l'ai juste complété
00:18:11et mis en œuvre
00:18:12par de la protection
00:18:13indispensable
00:18:14aux frontières
00:18:15de l'Union européenne.
00:18:17Je crois
00:18:18être le seul
00:18:19dans cette pièce
00:18:20et parmi les ministres
00:18:20de l'économie
00:18:21en Europe
00:18:21à avoir défendu
00:18:23cette idée-là
00:18:24et obtenu le résultat
00:18:26de l'augmentation
00:18:27des tarifs douaniers
00:18:28sur les véhicules
00:18:29électriques chinois.
00:18:30Le drame,
00:18:31c'est que les décisions européennes
00:18:32sont trop lentes
00:18:33et je vais y revenir
00:18:34sur ArcelorMittal.
00:18:36Là où les États-Unis
00:18:36et la Chine décident
00:18:37en trois jours,
00:18:39la Commission européenne
00:18:40décide en trois ans.
00:18:41Il faut qu'on change
00:18:42de braquet.
00:18:43Il faut que l'Union européenne
00:18:44décide vite,
00:18:45décide fort,
00:18:46protège,
00:18:47défende,
00:18:48assume la défense
00:18:49de nos intérêts économiques,
00:18:50de nos intérêts nationaux
00:18:51et de nos intérêts européens.
00:18:54Oui, la guerre commerciale
00:18:55a été déclarée.
00:18:56France laisse manger tout cru,
00:18:57France défend.
00:18:59Nous avons tout
00:19:00pour nous défendre.
00:19:01Les instruments juridiques,
00:19:02ils sont sur la table.
00:19:03Les tarifs,
00:19:03ils sont possibles.
00:19:05Les mesures de sauvegarde
00:19:06et de restriction
00:19:06des importations,
00:19:07elles sont possibles.
00:19:09L'instrument anti-coercition,
00:19:10nous l'avons fait voter,
00:19:11il existe,
00:19:12il est possible.
00:19:13Eh bien,
00:19:14quand on a des instruments
00:19:15à sa disposition,
00:19:16on s'en sert
00:19:16et on s'en sert rapidement,
00:19:18surtout quand la conjoncture
00:19:20est aussi difficile.
00:19:22Je termine justement
00:19:23avec le site
00:19:24ArcelorMittal
00:19:25de Dunkerque
00:19:25parce qu'il est
00:19:26un excellent exemple
00:19:27de ses nouveaux enjeux
00:19:29et de la nécessité,
00:19:30à mes yeux,
00:19:31d'avoir l'État
00:19:31qui joue tout son rôle
00:19:33pour défendre
00:19:34nos intérêts économiques
00:19:35avec le soutien
00:19:36de l'Union européenne.
00:19:38Ce site
00:19:38que j'ai visité
00:19:39à plusieurs reprises,
00:19:41il est vital
00:19:42pour la France.
00:19:44Il est vital
00:19:45pour la sidérurgie européenne.
00:19:48Tout doit être fait
00:19:49pour sauver
00:19:51et le site
00:19:51ArcelorMittal
00:19:53de Dunkerque.
00:19:54Tout.
00:19:55Et je veux rendre ici
00:19:56hommage
00:19:57aux milliers
00:19:58de salariés
00:19:59qui t'a nationalisé,
00:20:00M. le ministre.
00:20:02La nationalisation...
00:20:03Non, mais quand vous dites
00:20:03tout doit être fait,
00:20:04je voudrais voir
00:20:05jusqu'où va...
00:20:05J'en ai fait une.
00:20:07J'ai nationalisé
00:20:08les chantiers de l'Atlantique.
00:20:10La nationalisation,
00:20:11c'est un outil temporaire
00:20:12et de dernier recours.
00:20:14Mais penser que c'est
00:20:15l'État qui va gérer
00:20:15ArcelorMittal
00:20:16et la production d'acier
00:20:17en France,
00:20:19c'est un mensonge
00:20:19aux salariés.
00:20:20Et c'est vendre des illusions.
00:20:22J'ai jamais vendu des illusions.
00:20:23Ça fait 12 ans
00:20:24qu'il nous balade,
00:20:24Mittal.
00:20:25Je vais y venir.
00:20:26Il n'a aucune envie.
00:20:28Je vais y venir.
00:20:28Bon, allez-y.
00:20:29Je veux simplement,
00:20:30une fois encore,
00:20:31rendre hommage
00:20:32aux milliers de salariés
00:20:33compétents,
00:20:34motivés,
00:20:35qui sont attachés
00:20:36à leur outil de production
00:20:37et qui travaillent
00:20:38sur ce site.
00:20:39Mais nous devons aussi
00:20:40être lucides
00:20:41sur la réalité économique
00:20:43actuelle.
00:20:44Vous la connaissez tous.
00:20:46Une concurrence féroce,
00:20:48une surproduction
00:20:49en Chine,
00:20:50qui, je le rappelle,
00:20:51représente 50%
00:20:52de la production
00:20:52d'acier mondial,
00:20:54qui ne peut plus
00:20:55se déverser vers les États-Unis
00:20:56en raison de l'augmentation
00:20:57des tarifs,
00:20:59avec un risque de voir
00:21:00tous ces excès
00:21:01de production d'acier
00:21:02se déverser à bas prix
00:21:03sur le continent européen.
00:21:06Et de l'autre côté,
00:21:07un acier décarboné
00:21:08qui est cher
00:21:08et une industrie automobile
00:21:10qui, aujourd'hui,
00:21:12souffre,
00:21:12alors qu'elle est
00:21:12le premier client
00:21:13de cet acier.
00:21:14Donc nous sommes
00:21:15face à une situation
00:21:16critique,
00:21:18alors même que la défense
00:21:19du site ArcelorMittal
00:21:20est une priorité
00:21:21absolue.
00:21:22Quelle est donc,
00:21:23selon moi,
00:21:23la bonne solution ?
00:21:25La première,
00:21:26sans laquelle
00:21:27tout est inefficace,
00:21:29c'est lutter
00:21:29contre les surcapacités
00:21:31chinoises
00:21:32par des mesures
00:21:33draconiennes
00:21:34de limitation
00:21:35des importations
00:21:36sous forme
00:21:37de mesures
00:21:37de sauvegarde.
00:21:39Les barrières tarifaires,
00:21:40ça ne sert à rien
00:21:40parce que,
00:21:41dans le cas d'espèces,
00:21:43ils peuvent faire,
00:21:44du côté chinois,
00:21:45un dumping tel
00:21:46que ces barrières tarifaires
00:21:47seront une ligne
00:21:48maginaux.
00:21:49Je le dis à tous
00:21:50ceux qui proposent
00:21:51de faire des tarifs douaniers
00:21:52sur l'acier chinois,
00:21:53c'est une ligne maginaux.
00:21:54Ils font du dumping,
00:21:55les prix baisseront encore plus,
00:21:56l'acier rentrera
00:21:57sur le territoire européen
00:21:59et menacera
00:22:00la compétitivité
00:22:00d'ArcelorMittal
00:22:01et des autres sidérurgistes
00:22:03européens.
00:22:03La seule bonne mesure
00:22:04efficace,
00:22:05rapide,
00:22:06qui doit être prise
00:22:06tout de suite,
00:22:08sans délai,
00:22:09c'est une limitation
00:22:10drastique
00:22:11des contingents
00:22:12d'acier chinois
00:22:12qui arrivent
00:22:13sur le marché européen.
00:22:15Stop !
00:22:17Stop à l'acier chinois !
00:22:19Voir le seul message
00:22:20que nous attendons
00:22:20de la Commission européenne.
00:22:22Stop à l'acier chinois
00:22:23et au déversement
00:22:25des surcapacités
00:22:26d'acier chinois
00:22:27à bas prix
00:22:28sur le territoire européen.
00:22:30Parce que ça va tuer
00:22:31notre série d'hierurgie.
00:22:32Nous avons les moyens
00:22:33de répondre.
00:22:34Les mesures de sauvegarde
00:22:35doivent être prises
00:22:36de manière massive
00:22:38et dans quelques jours
00:22:40et pas quelques semaines.
00:22:42Car chaque jour
00:22:42qui passe,
00:22:44c'est ArcelorMittal
00:22:46et les c'est du registre
00:22:48européen
00:22:48qui perdent leur sang.
00:22:50La deuxième nécessité,
00:22:53à mon sens,
00:22:53c'est évidemment
00:22:54que Mittal
00:22:55tienne ses engagements.
00:22:57Quelle est la meilleure garantie
00:22:58que Mittal
00:22:59reste sur le site
00:23:00d'Arcelor
00:23:01à Dunkerque
00:23:03et continue
00:23:04à améliorer
00:23:04la compétitivité
00:23:05du site ?
00:23:06C'est qu'il tienne
00:23:07les engagements
00:23:07qui avaient été signés
00:23:09en 2024
00:23:10à mon niveau
00:23:11avec M. Mittal
00:23:13qui prévoyait
00:23:14de remplacer
00:23:15le haut fourneau
00:23:16par un DRI
00:23:17qui permet
00:23:19de décarboner
00:23:19la production
00:23:20en retirant l'oxygène
00:23:21fixé sur le fer
00:23:22par de l'hydrogène
00:23:23et en investissant
00:23:25dans au moins
00:23:25un
00:23:26et de préférence
00:23:28deux fois électriques.
00:23:30Nous devons veiller
00:23:31à ce que Mittal
00:23:32tienne ses engagements.
00:23:34Et la responsabilité
00:23:35du gouvernement actuel,
00:23:36c'est s'assurer
00:23:36que l'accord
00:23:37cité en 2024
00:23:38est strictement
00:23:39et rigoureusement respecté.
00:23:41Et il va de soi
00:23:42que pas un euro
00:23:43d'argent public
00:23:44ne doit être versé
00:23:45à Mittal
00:23:46tant que Mittal
00:23:47n'a pas engagé
00:23:47l'investissement.
00:23:48mais nous devons
00:23:50nous assurer
00:23:51que Mittal
00:23:52continue à opérer
00:23:53le site,
00:23:54fait des investissements
00:23:55qui vont lier
00:23:56l'avenir de Mittal
00:23:57au site
00:23:58de Dunkerque.
00:24:00Si jamais Mittal
00:24:01devait renoncer
00:24:03à cet investissement
00:24:04sur le site
00:24:04de Dunkerque,
00:24:06je le regretterai
00:24:06puisqu'il y a un accord
00:24:07en 2024
00:24:08que Mittal
00:24:09est un grand
00:24:09sidérurgiste.
00:24:11Mais si ça devait être
00:24:12le cas,
00:24:12évidemment,
00:24:13pas un euro d'aide
00:24:13ne devrait être
00:24:14traversé
00:24:14et il faudrait trouver
00:24:15d'autres investisseurs.
00:24:18Si l'État doit faire
00:24:19la jonction
00:24:19entre Mittal
00:24:20et l'autre investisseur,
00:24:21je l'ai fait
00:24:22pour le site
00:24:24de chantier
00:24:25de l'Atlantique,
00:24:26pourquoi pas ?
00:24:27Mais ça n'est que
00:24:28la solution
00:24:28de dernier recours
00:24:29et surtout
00:24:29peut-être que temporaire.
00:24:31Ne donnons pas
00:24:31cette illusion
00:24:32aux salariés,
00:24:33aux ouvriers,
00:24:34à tous les habitants
00:24:35de la région
00:24:35que l'État
00:24:36pourrait être
00:24:37le gestionnaire
00:24:37d'un site
00:24:38de sidérurgie.
00:24:40C'est une folie.
00:24:42Donc la nationalisation,
00:24:43c'est un outil
00:24:44pour aller
00:24:45d'un investisseur
00:24:46à un autre.
00:24:46Ça ne peut
00:24:47en aucun cas
00:24:48être une solution
00:24:49pérenne
00:24:49pour le site
00:24:50d'ArcelorMittal.
00:24:51L'État
00:24:51ne saurait pas faire.
00:24:53En conclusion,
00:24:54vous voyez bien
00:24:55qu'à mes yeux,
00:24:57l'environnement
00:24:57international
00:24:58n'a jamais été
00:24:59aussi incertain.
00:25:01La guerre
00:25:02tarifaire
00:25:03reste possible.
00:25:05La réaction
00:25:05de la Chine
00:25:06est totalement
00:25:07incertaine.
00:25:08Et il y a
00:25:09un risque
00:25:09qui pèse désormais
00:25:10non seulement
00:25:10sur les tarifs douaniers,
00:25:12mais sur les contrôles
00:25:13et les exportations
00:25:13que les États-Unis
00:25:14pourraient infliger
00:25:15à certaines industries
00:25:16de pointe européenne
00:25:17qui affaibliraient
00:25:18là aussi
00:25:19d'autres pans
00:25:20de l'industrie européenne.
00:25:22Donc dans
00:25:22cette période
00:25:23d'incertitude totale,
00:25:25notre responsabilité,
00:25:27c'est de donner
00:25:27de la visibilité
00:25:28et de la certitude
00:25:30aux entreprises.
00:25:32Plus l'environnement
00:25:33est incertain,
00:25:34plus le gouvernement
00:25:36doit apporter
00:25:37de la certitude
00:25:38aux entreprises.
00:25:39un cadre stable,
00:25:41un cadre fiable,
00:25:42un cadre simple,
00:25:44un cadre attractif
00:25:45qui passe
00:25:46par le maintien
00:25:47des aides
00:25:47et qui passe
00:25:48par le soutien
00:25:49à la décarbonation,
00:25:50à l'investissement
00:25:51et à l'innovation.
00:25:52Merci monsieur le ministre.
00:25:58Avant de donner
00:25:59la parole
00:25:59à notre rapporteur,
00:26:00j'ai trois questions
00:26:00à vous poser
00:26:02par rapport
00:26:03à votre intervention.
00:26:06La première
00:26:06concernant le CIR,
00:26:08question très simple.
00:26:10Je crois que
00:26:11depuis qu'on a créé
00:26:13cette commission
00:26:13d'enquête,
00:26:15aucun membre,
00:26:16ni le rapporteur,
00:26:16ni moi-même
00:26:17n'avons été
00:26:17jusqu'à,
00:26:18et loin s'en faut,
00:26:19remettre en cause
00:26:20le CIR.
00:26:21C'est un élément
00:26:22d'une importance capitale
00:26:23notamment pour capter
00:26:24la recherche
00:26:25et le développement
00:26:26sur notre territoire national.
00:26:27Maintenant,
00:26:29et les deux questions
00:26:30qui vont suivre
00:26:30sont sur la base
00:26:32sur nos capacités
00:26:34d'ajustement
00:26:34en fonction
00:26:35de la situation.
00:26:36Sur le CIR,
00:26:38est-ce que vous pensez
00:26:39qu'il y aurait
00:26:42la possibilité
00:26:42qu'il faudrait
00:26:43conditionner le CIR
00:26:45à derrière
00:26:46un développement
00:26:47tout ou partie
00:26:49industriel
00:26:50des résultats
00:26:51de la recherche
00:26:52et développement
00:26:53qui a été en partie
00:26:54financé par le CIR.
00:26:56Parce qu'on voit
00:26:57un certain nombre
00:26:57d'entreprises,
00:26:59je pense que le rapporteur
00:27:00s'étendra sur un ou deux cas
00:27:01très particuliers
00:27:02qui touchent du CIR
00:27:04et qui vont développer
00:27:05industriellement
00:27:06les résultats
00:27:08de la recherche
00:27:09et développement
00:27:10dans des pays
00:27:11à moindre coût
00:27:12mais aussi
00:27:13avec un modèle social
00:27:14qui n'a rien à voir
00:27:15avec le modèle social français
00:27:16et inversement
00:27:17on a de par
00:27:18notamment les Etats-Unis
00:27:19où les ingénieurs
00:27:20sont très chers
00:27:21des entreprises américaines
00:27:23qui viennent s'installer
00:27:24en France
00:27:24mais uniquement
00:27:25installer leur R&D
00:27:26qui ça leur permet
00:27:28à la fois
00:27:28de bénéficier du CIR
00:27:30à la fois
00:27:30de capter
00:27:31nos ingénieurs
00:27:32qui sont de très haute qualité
00:27:33mais aussi
00:27:34qui sont
00:27:35par rapport
00:27:35aux ingénieurs américains
00:27:36beaucoup moins chers
00:27:37et qui immédiatement
00:27:38derrière
00:27:39vont créer
00:27:40le développement
00:27:41de richesses
00:27:41la création de valeurs
00:27:42et l'outil
00:27:43de production
00:27:44industrielle
00:27:45aux Etats-Unis
00:27:46donc ça
00:27:48c'est pour
00:27:48le CIR
00:27:49et ce que vous pensez
00:27:50toujours au niveau
00:27:51du CIR
00:27:52c'est un échange
00:27:55qu'on a eu
00:27:56hier
00:27:56avec vos prédécesseurs
00:27:58à Bercy
00:27:59qui était
00:27:59Arnaud Montebourg
00:28:00sur la possibilité
00:28:02qu'on pourrait avoir
00:28:03aujourd'hui
00:28:03c'était pas valable
00:28:04à une certaine époque
00:28:05c'était pas possible
00:28:05de faire une sectorisation
00:28:07au niveau du CIR
00:28:08deux exemples
00:28:10qui avaient été pris
00:28:11par exemple
00:28:12c'est les banques
00:28:13ou les assurances
00:28:15ou les grandes entreprises
00:28:17de la grande distribution
00:28:19on est quand même
00:28:20très limité
00:28:21dans la R&D
00:28:22et dans les résultats
00:28:24au niveau
00:28:24de la recherche
00:28:25et développement
00:28:25et pourtant
00:28:27c'est des entreprises
00:28:28qui bénéficient
00:28:29d'un certain montant
00:28:30aujourd'hui
00:28:30d'exonération fiscale
00:28:33notamment
00:28:33du haut CIR
00:28:33donc ça
00:28:35c'était concernant le CIR
00:28:36la deuxième chose
00:28:37toujours au niveau
00:28:37de notre capacité
00:28:38d'ajustement
00:28:39et de réagir
00:28:40vous le disiez
00:28:41pour l'Europe
00:28:41mais on peut le dire
00:28:42aussi au niveau
00:28:42de notre pays
00:28:43d'agir vite
00:28:45et de réagir
00:28:45par rapport
00:28:46à la situation
00:28:46vous l'avez dit
00:28:48ça fait 12 mois
00:28:49qu'on est dans une situation
00:28:51de mondialisation
00:28:53vous avez utilisé
00:28:54le terme je crois
00:28:55de cannibaliste
00:28:56qui fait
00:28:57c'est vrai que
00:28:57la situation
00:28:58est devenue très tendue
00:28:59et ça se passe
00:29:01entre continents
00:29:02continents américains
00:29:03asiatiques
00:29:05l'Europe
00:29:06où il y a une volonté
00:29:07très forte
00:29:08et clairement affichée
00:29:10de rentrer
00:29:11en guerre commerciale
00:29:14on a depuis
00:29:15un certain nombre
00:29:16d'années
00:29:16favorisé
00:29:18à coups de milliards
00:29:19par nécessité
00:29:23par rapport
00:29:24au changement climatique
00:29:25et à la transition
00:29:25mais aussi
00:29:26par idéologie politique
00:29:28la nécessité
00:29:30d'investir
00:29:31des milliards
00:29:31d'accompagner
00:29:32les investissements
00:29:33dans le cadre
00:29:33de la décarbonation
00:29:34et ça représente
00:29:35quand même
00:29:36une enveloppe
00:29:36à plusieurs milliards
00:29:37et très importante
00:29:38si on prend
00:29:39France Relance
00:29:40etc.
00:29:42Est-ce qu'aujourd'hui
00:29:44on est quasiment
00:29:45les premiers du monde
00:29:46la France
00:29:47dans le cadre
00:29:47de la décarbonation
00:29:48il ne serait pas temps
00:29:50où le problème
00:29:52les problèmes
00:29:52plus urgents
00:29:53sont la compétitivité
00:29:54la réindustrialisation
00:29:56la guerre commerciale
00:29:59d'être réactif
00:30:01comme vous le disiez
00:30:02et de réajuster
00:30:03les montants
00:30:04et à enveloppe constante
00:30:06de réorienter
00:30:08une partie
00:30:09parce qu'en plus
00:30:09ça va souvent
00:30:10vers les mêmes entreprises
00:30:10puisque c'est de l'accompagnement
00:30:12financier
00:30:13mais faut-il encore
00:30:14que ces entreprises
00:30:15qui font de la décarbonation
00:30:16aient les moyens
00:30:17de le faire
00:30:17parce qu'il y a un reste à charge
00:30:18derrière quand même
00:30:19dans l'investissement
00:30:19de réorienter
00:30:22une partie
00:30:22de cette enveloppe
00:30:23dédiée
00:30:24à la décarbonation
00:30:25vers
00:30:26une amélioration
00:30:28de la compétitivité
00:30:29vers la réindustrialisation
00:30:30sans pour autant
00:30:31laisser de côté
00:30:32la décarbonation
00:30:33qui est très importante
00:30:33mais d'aller un peu moins fort
00:30:35pendant un temps
00:30:36sur la décarbonation
00:30:37et d'aller beaucoup plus fort
00:30:39sur la compétitivité
00:30:40la réindustrialisation
00:30:41la création de richesses
00:30:43et la captation
00:30:44de marché
00:30:45voilà
00:30:45je m'en arrêterai là
00:30:48pour l'instant
00:30:49oui j'avais une dernière
00:30:50petite question
00:30:51vous dites
00:30:52par rapport à l'acier
00:30:53notamment sur ArcelorMittal
00:30:55il faut contingenter
00:30:56stop à l'acier chinois
00:30:58et limiter fortement
00:31:00les importations
00:31:01d'acier chinois
00:31:02sur nos territoires
00:31:03d'accord
00:31:04mais de quelle manière
00:31:06on compense
00:31:06la perte de compétitivité
00:31:08de rentabilité
00:31:08de nos entreprises
00:31:09qui aujourd'hui
00:31:10si elles vont
00:31:11sur un acier
00:31:12vous l'avez dit
00:31:14l'acier décarboné
00:31:15est cher
00:31:15sur un acier
00:31:16européen
00:31:17voire français
00:31:18décarboné
00:31:19plutôt que
00:31:19d'importer
00:31:20de l'acier chinois
00:31:21il y a une énorme
00:31:22différence de prix
00:31:23donc il y a un problème
00:31:24de compétitivité
00:31:24de rentabilité
00:31:25derrière
00:31:25est-ce qu'on remet en place
00:31:27de nouvelles aides publiques
00:31:28pour compenser
00:31:30la perte
00:31:30de compétitivité
00:31:32sur le marché international
00:31:34notamment
00:31:34des produits
00:31:35qui sortent
00:31:38de nos industries
00:31:38parce que l'acier
00:31:39aura coûté
00:31:40beaucoup plus cher
00:31:40parce qu'il est décarboné
00:31:41et ça peut coûter
00:31:43très cher
00:31:43au niveau
00:31:44aide publique
00:31:46je ne vous ferai pas
00:31:47l'affront
00:31:48de vous rappeler
00:31:48la situation budgétaire
00:31:50d'un autre pays
00:31:50monsieur le ministre
00:31:51merci
00:31:52merci monsieur le président
00:31:54je vais aller
00:31:56droit au but
00:31:57sur toutes
00:31:58ces questions
00:31:59sur le crédit
00:32:01impôt recherche
00:32:02je pense que
00:32:03les ajustements
00:32:04nécessaires
00:32:05ont été faits
00:32:06notamment
00:32:07sur le doublement
00:32:08de la prime
00:32:09pour les jeunes chercheurs
00:32:10ou sur les dépenses
00:32:11qui ne sont pas
00:32:11directement liées
00:32:12à la recherche
00:32:12et au développement
00:32:13c'est ce que nous avons fait
00:32:14pour le reste
00:32:15je ne suis pas favorable
00:32:17à créer
00:32:18de la conditionnalité
00:32:19à l'usage du CIR
00:32:20je pense que
00:32:21ce qui permettra
00:32:22de faire de la France
00:32:24ce que nous avions réussi
00:32:25à en faire
00:32:26la nation la plus attractive
00:32:28pour les investisseurs
00:32:29étrangers
00:32:29en Europe
00:32:30c'est justement
00:32:32un cadre stable
00:32:33prévisible
00:32:34et attractif
00:32:35s'il faut corriger
00:32:37un ou deux excès
00:32:40d'une entreprise
00:32:40ou d'une autre
00:32:41nous avons d'autres moyens
00:32:42de corriger
00:32:43un ou deux excès
00:32:44d'une entreprise
00:32:45ou d'une autre
00:32:46tous les excès
00:32:46doivent être corrects
00:32:47et c'est le rôle
00:32:48de la puissance publique
00:32:48ça ne justifie pas
00:32:50de mettre
00:32:51des conditions
00:32:52générales
00:32:53à l'utilisation du CIR
00:32:54qui vont aboutir
00:32:55à une véritable usine à gaz
00:32:56là où c'est simple
00:32:57clair et lisible
00:32:58vous avez cité
00:33:00à juste titre
00:33:00la question des ingénieurs
00:33:02en réalité
00:33:03le CIR
00:33:03c'est la compensation
00:33:05du déplafonnement
00:33:07des allègements
00:33:08de charge
00:33:08sur les ingénieurs
00:33:09qui font que
00:33:10les ingénieurs français
00:33:11sont trop chers
00:33:13par rapport aux européens
00:33:16bien entendu
00:33:16donc le CIR
00:33:18est un moyen
00:33:18de contourner
00:33:19cette réalité sociale
00:33:20en France
00:33:21je rappelle que
00:33:22le coût d'un ingénieur
00:33:23en Allemagne
00:33:24est plafonné
00:33:25donc si vous n'avez pas
00:33:26le CIR
00:33:27ou si vous touchez trop
00:33:28au CIR
00:33:28vous risquez de perdre
00:33:29ce qui est absolument
00:33:30indispensable
00:33:31dans la réindustrialisation
00:33:32c'est-à-dire
00:33:33les ingénieurs
00:33:34les compétences
00:33:35les savoir-faire
00:33:36troisième remarque
00:33:39je suis
00:33:40très défavorable
00:33:41à l'idée
00:33:41de sectorisation
00:33:42il n'y a pas
00:33:43les bons secteurs
00:33:44et les mauvais secteurs
00:33:45il y a des emplois
00:33:46pour les français
00:33:47donc c'est très bien
00:33:49d'aller critiquer
00:33:49la banque
00:33:50l'assurance
00:33:50pas le CIR
00:33:51c'est les méchants
00:33:52c'est la finance
00:33:53M. le ministre
00:33:53ne critiquez pas
00:33:54mais quand vous avez
00:33:55une entreprise
00:33:56de grande distribution
00:33:57qui m'explique
00:33:58qu'elle touche du CIR
00:33:59parce qu'elle développe
00:34:00des moyens
00:34:00par exemple
00:34:01de caisse automatique
00:34:02d'être mieux assis
00:34:05sur des fauteuils
00:34:06c'est pas ça vraiment
00:34:08qu'on entend
00:34:08par recherche et développement
00:34:09non mais
00:34:10j'entends beaucoup dire
00:34:11à juste titre
00:34:12que la question numéro 1
00:34:14de l'économie française
00:34:15c'est sa productivité
00:34:17la productivité
00:34:19elle ne se partage pas
00:34:20elle est pour la grande distribution
00:34:21pour la banque
00:34:22pour la finance
00:34:22pour les assureurs
00:34:23pour le producteur d'acier
00:34:25pour le producteur de voitures
00:34:26pour l'aéronautique
00:34:26pour l'hydrogène
00:34:27pour tous les secteurs
00:34:28tous les secteurs
00:34:30ont besoin
00:34:30d'investir
00:34:31dans l'intelligence artificielle
00:34:32alors pour les uns
00:34:33dans la banque
00:34:34et l'assurance
00:34:34ça va être des logiciels
00:34:35de traitement des fonds
00:34:37pour les autres
00:34:38ça va être les caisses automatiques
00:34:39pour les troisièmes
00:34:40ça va être la gestion
00:34:41des stocks
00:34:41dans les entrepôts
00:34:43mais si vous commencez
00:34:44à sectoriser
00:34:44en disant
00:34:45eux ils en ont besoin
00:34:46les autres
00:34:47ils en ont pas besoin
00:34:47c'est une façon de dire
00:34:48dans le fond vous
00:34:49vous êtes un secteur moderne
00:34:50compétitif
00:34:51on va vous aider
00:34:51vous pardon
00:34:52vous êtes moins bien
00:34:53on va pas vous aider
00:34:54donc je le redis
00:34:55ça ne vous surprendra pas
00:34:56je suis en désaccord
00:34:57avec Arnaud Montebourg
00:34:58je ne suis pas favorable
00:34:59à la sectorisation
00:35:00je suis pour la stabilisation
00:35:02du CIR
00:35:02qu'on puisse sanctionner
00:35:04une entreprise ou deux
00:35:05qui a des excès
00:35:05ça peut se faire autrement
00:35:07et pour le reste
00:35:08on garde un dispositif
00:35:09global
00:35:09attractif
00:35:10qui fait la force
00:35:11de notre pays
00:35:12sur les Etats-Unis
00:35:15et sur la Chine
00:35:17et la décarbonation
00:35:18c'est évidemment
00:35:20une question
00:35:20totalement stratégique
00:35:22moi je continue
00:35:23à penser
00:35:24que la décarbonation
00:35:25de notre économie
00:35:26et de notre capacité
00:35:27à être la première
00:35:28économie décarbonée
00:35:29de la planète
00:35:29c'est un des éléments
00:35:32clés du succès
00:35:32européen de demain
00:35:33et un des éléments
00:35:34clés du succès
00:35:34français
00:35:35oui mais aujourd'hui
00:35:36ça coûte
00:35:37et ça ne crée pas
00:35:38de richesse
00:35:38et ça ne rend pas
00:35:39plus compétitif
00:35:40au contraire
00:35:40je suis d'accord
00:35:42sur le moment immédiat
00:35:43mais notre responsabilité
00:35:45politique
00:35:45c'est de penser
00:35:47sur le long terme
00:35:48est-ce qu'il faut
00:35:50continuer à soutenir
00:35:50les véhicules électriques
00:35:51oui
00:35:52est-ce que c'est difficile
00:35:54oui
00:35:54est-ce que nous pouvons
00:35:56rattraper
00:35:57par rapport à la Chine
00:35:58je pense que c'est possible
00:35:59mais si
00:36:00au bout de deux ans
00:36:01trois ans d'efforts
00:36:02alors que nous avons créé
00:36:04j'étais à l'origine
00:36:05de cette création
00:36:06avec Total
00:36:07avec Saft
00:36:08avec mes collègues allemands
00:36:09nous avons créé
00:36:10une économie
00:36:11de la batterie électrique
00:36:13à Dunkerque
00:36:14c'est des milliers
00:36:16d'emplois à terme
00:36:17c'est tout un bassin
00:36:18de vie
00:36:19qui retrouve de l'emploi
00:36:20de l'activité industrielle
00:36:21si tout d'un coup
00:36:22on n'a pas le courage
00:36:23de la constance
00:36:24et qu'on dit
00:36:26la décarbonation
00:36:27c'est trop dur
00:36:27ça va être
00:36:29un massacre
00:36:30pour des pans entiers
00:36:32de notre économie
00:36:33nous avons mis en place
00:36:35le crédit impôt vert
00:36:36sur le modèle
00:36:37de ce que font
00:36:37les américains
00:36:38avec le CIA
00:36:39nous avons réussi
00:36:41à développer
00:36:41des nouveaux pans
00:36:43d'économie
00:36:43les éoliennes
00:36:44les moteurs
00:36:45les véhicules électriques
00:36:47les batteries
00:36:47demain
00:36:48l'hydrogène
00:36:49il faut continuer
00:36:51à soutenir
00:36:51cette économie verte
00:36:53je pense qu'elle est
00:36:55créatrice d'emplois
00:36:55je pense
00:36:57comme vous le dites
00:36:57très bien
00:36:57monsieur le président
00:36:58qu'elle n'est pas rentable
00:36:59tout de suite
00:37:00mais que la force
00:37:02de la Chine
00:37:02pour prendre
00:37:04notre premier rival
00:37:06ou un de nos premiers rivaux
00:37:07c'est d'avoir su penser
00:37:08le long terme
00:37:09ils ont mis 15 ans
00:37:11à développer
00:37:12le véhicule électrique
00:37:12ils sont aujourd'hui
00:37:14en position dominante
00:37:15si l'Europe
00:37:16n'est pas capable
00:37:17d'assurer la stabilité
00:37:18de ses aides
00:37:18et de sa vision stratégique
00:37:19à 15 ou 20 ans
00:37:20elle est morte
00:37:22elle disparaîtra
00:37:24et elle sera
00:37:26un pays de consommateurs
00:37:27et un territoire
00:37:29de consommation
00:37:30donc on arrête
00:37:31le soutien
00:37:32aux batteries électriques
00:37:33on arrête
00:37:34le soutien
00:37:35aux véhicules électriques
00:37:36on arrête
00:37:36le soutien
00:37:37à la décarbonation
00:37:38nous serons
00:37:39demain
00:37:39des consommateurs
00:37:41de véhicules électriques
00:37:42chinois
00:37:42d'éoliennes chinoises
00:37:44de panneaux solaires
00:37:45chinois
00:37:45et d'hydrogène
00:37:46venus
00:37:47des pays du Golfe
00:37:48ou d'ailleurs
00:37:49c'est ça
00:37:50l'enjeu stratégique
00:37:52la question
00:37:53que doit se poser
00:37:53tout décideur politique
00:37:55voulons-nous être
00:37:56un grand territoire
00:37:57de consommation
00:37:58ou un grand territoire
00:37:59de production
00:38:00dans un cas
00:38:01c'est l'appauvrisse
00:38:02en généralisé
00:38:03dans l'autre
00:38:04c'est des compétences
00:38:05des emplois
00:38:06des qualifications
00:38:07une meilleure rémunération
00:38:09des meilleurs salaires
00:38:10une meilleure vie
00:38:11pour tout le monde
00:38:11c'est dur
00:38:13d'autant plus dur
00:38:14que la conjoncture
00:38:15n'est pas facile
00:38:16mais c'est parce que
00:38:17c'est dur
00:38:17qu'il faut tenir
00:38:17enfin sur
00:38:20le troisième point
00:38:21qui est une parfaite
00:38:22illustration
00:38:23effectivement
00:38:23du défi
00:38:25c'est bien pour ça
00:38:26que je ne suis pas favorable
00:38:27à une nationalisation durable
00:38:29du site d'ArcelorMittal
00:38:30que ça ne peut être
00:38:30qu'une solution
00:38:31de dernier recours
00:38:32et temporaire
00:38:33parce qu'il faut
00:38:34évidemment garantir
00:38:35la compétitivité du site
00:38:37et que l'état
00:38:38lui
00:38:39qu'est-ce qu'il fera
00:38:40il bouchera les trous
00:38:41au détriment
00:38:42comme vous l'avez justement dit
00:38:43de nos finances publiques
00:38:45sans garantir
00:38:46la compétitivité
00:38:47du site
00:38:48et du coup
00:38:49c'est l'industrie automobile
00:38:50qui va en pâtir
00:38:50et les sous-traitants derrière
00:38:51donc pour moi
00:38:53la meilleure des solutions
00:38:54c'est de garantir
00:38:55que
00:38:56Mittal
00:38:56fasse ses investissements
00:38:57qu'une fois
00:38:59ses investissements faits
00:39:00l'état
00:39:00les accompagne
00:39:01financièrement
00:39:03car
00:39:03ArcelorMittal
00:39:04garantisse
00:39:04la compétitivité
00:39:05du site
00:39:06pour que nous sortions
00:39:07un acier décarboné
00:39:09à un prix compétitif
00:39:10Merci monsieur le ministre
00:39:15je laisse la parole
00:39:16à notre rapporteur
00:39:18Oui
00:39:19bonjour monsieur le ministre
00:39:20bon
00:39:21je suis ravi de vous revoir
00:39:23également
00:39:25j'apprécie les débats
00:39:27on est à peu près d'accord
00:39:29sur pas grand chose
00:39:29normal parce que
00:39:31on soutient deux visions
00:39:33politiques différentes
00:39:34et c'est aussi ça
00:39:35le débat démocratique
00:39:36c'est la dispute organisée
00:39:38mais civilisée
00:39:40on peut être en désaccord
00:39:41se l'exprimer
00:39:42en étant respectueux
00:39:44et je crois que c'est le rôle
00:39:45du parlement
00:39:45et particulièrement du Sénat
00:39:48et puis vous dire
00:39:50qu'aujourd'hui
00:39:52c'est la même politique
00:39:53sauf qu'elle est portée
00:39:54de façon à peu près
00:39:56moins brillante
00:39:56donc moi je préfère
00:39:58quand même
00:39:59avoir des hommes
00:40:00et des femmes
00:40:00avec qui on peut discuter
00:40:01s'affronter
00:40:03et avoir en tout cas
00:40:04un dialogue
00:40:04bon
00:40:05bon passé après ça
00:40:06je ne suis surpris
00:40:07par rien de ce que
00:40:08vous venez de dire
00:40:09vous êtes dans la défense
00:40:10complète de votre bilan
00:40:11ce qui est normal
00:40:12avant vous c'était le chaos
00:40:13pendant ces temps
00:40:15c'était formidable
00:40:16et depuis que vous êtes parti
00:40:17c'est à nouveau le chaos
00:40:18je vous laisserai
00:40:19avec mes collègues de droite
00:40:21régler ça
00:40:22entre vous
00:40:23c'est pas moi
00:40:24qui irai défendre
00:40:25le gouvernement actuel
00:40:27comme je n'irai pas
00:40:28défendre
00:40:28évidemment votre bilan
00:40:29bon
00:40:30il y a beaucoup de questions
00:40:31qui viennent
00:40:32qui viennent
00:40:33moi je vais peut-être
00:40:34recentrer nos premières questions
00:40:35sur la commission d'enquête
00:40:37et sur l'utilisation
00:40:39des aides publiques
00:40:40par les grandes entreprises
00:40:40et puis évidemment
00:40:42après ça ouvre plein champ
00:40:43la question de la réindustrialisation
00:40:45la question du modèle social
00:40:47et vous n'avez pas été le seul
00:40:49à nous en parler
00:40:50à peu près de la même manière
00:40:52que Patrick Martin
00:40:53président du MEDEF
00:40:55ça ne me surprendra pas
00:40:57donc moi j'en viens
00:40:59parce que depuis le début
00:41:00de nos auditions
00:41:02et notamment
00:41:03lorsqu'on a échangé
00:41:06avec un certain nombre
00:41:07d'administrations
00:41:08vous savez que je viens
00:41:09d'une famille politique
00:41:10qui est plutôt
00:41:12sur la question
00:41:13du conditionnement
00:41:14des aides publiques
00:41:14en termes d'emplois
00:41:16de transformation énergétique
00:41:18décarbonation
00:41:19le réel
00:41:21c'est que
00:41:22on voit
00:41:23une administration
00:41:25où il y a
00:41:26un contrôle fiscal
00:41:27qui s'organise
00:41:28ça
00:41:29personne ne peut le nier
00:41:30il est plus simple
00:41:32pour les petites structures
00:41:33que pour les grandes
00:41:34avec aujourd'hui
00:41:35des multinationales
00:41:37avec des
00:41:37dizaines
00:41:39parfois des centaines
00:41:40de filiales
00:41:41par exemple
00:41:42le crédit d'impôt
00:41:43lorsque
00:41:44on a une administration
00:41:45fiscale
00:41:45qui vient vérifier
00:41:46700
00:41:47800 dossiers
00:41:47de crédit d'impôt
00:41:48c'est quasi impossible
00:41:49de les faire
00:41:50donc il y a des choix
00:41:51faits et effectués
00:41:52mais alors après
00:41:53le réel
00:41:55c'est que
00:41:56on est très loin
00:41:57du conditionnement
00:41:58pourquoi ?
00:42:00parce qu'il y a
00:42:00peu ou pas
00:42:01de suivi
00:42:03et d'évaluation
00:42:03et ça
00:42:05c'est une difficulté
00:42:06que pour ma part
00:42:07je ne connaissais pas
00:42:08que je pense
00:42:08qu'on a été
00:42:09certains nombres
00:42:10à apprendre cela
00:42:11on a demandé
00:42:11des documents
00:42:12tant que rapporteur
00:42:14et président
00:42:14on fait les choses
00:42:15à deux
00:42:15donc je nous associe
00:42:16tous les deux
00:42:17on a demandé
00:42:17un certain nombre
00:42:18de documents
00:42:18avec une impossibilité
00:42:21pour l'administration
00:42:22de nous les fournir
00:42:23pas par mauvaise volonté
00:42:24mais parce qu'elle
00:42:26ne les avait pas
00:42:27et il n'y a pas
00:42:28de tableau
00:42:29qui unifie
00:42:30aujourd'hui
00:42:30si on vous dit
00:42:31combien touche
00:42:32telle entreprise
00:42:33sur un certain
00:42:34nombre d'aides
00:42:35impossible
00:42:36alors un travail
00:42:37a été fait
00:42:38beaucoup
00:42:38nous a été donné
00:42:40mais
00:42:40donc
00:42:42peu de suivi
00:42:43peu d'évaluation
00:42:442200 dispositifs
00:42:47je ne sais
00:42:47combien de dizaines
00:42:48d'agences
00:42:49qui distribuent
00:42:49les aides
00:42:50et donc
00:42:51on a l'impression
00:42:52qu'il y a un peu
00:42:52un flou organisé
00:42:53alors moi
00:42:55ma première question
00:42:56c'est
00:42:57est-ce que ce flou
00:42:58est organisé
00:42:59de façon politique
00:43:01pour que le parlement
00:43:02et les parlementaires
00:43:04que nous sommes
00:43:05n'aient pas
00:43:06l'ensemble
00:43:06des informations
00:43:08à leur disposition
00:43:09notamment
00:43:10au moment
00:43:11des votes budgétaires
00:43:12pour que nous soyons
00:43:13éclairés
00:43:14et qu'ensuite
00:43:15nous ayons un débat
00:43:16faut-il ou non
00:43:17prolonger tel dispositif
00:43:19l'améliorer
00:43:20l'augmenter
00:43:21le diminuer
00:43:21peut-être l'arrêter
00:43:22bref
00:43:23avoir un débat
00:43:24éclairé
00:43:24et éviter le coup de rabot
00:43:27que vous avez dénoncé
00:43:28ou parfois
00:43:29de prolonger des dépenses
00:43:30qu'on pourrait
00:43:31réinterroger
00:43:32parce que je rappelle
00:43:33qu'une aide publique
00:43:34c'est différent
00:43:36d'une prestation sociale
00:43:37qui s'assoit
00:43:38sur des cotisations
00:43:38et qui est un droit
00:43:40une aide publique
00:43:41c'est un dispositif fiscal
00:43:43que chaque année
00:43:43nous pouvons voter
00:43:45ou pas
00:43:45bon voilà
00:43:46donc je voulais
00:43:48vous entendre
00:43:49sur cette question là
00:43:50parce que pour moi
00:43:50elle est fondamentale
00:43:51et elle structure
00:43:52en réalité
00:43:53le débat
00:43:53parce que 170
00:43:55à 250 milliards
00:43:56maintenant c'est le premier
00:43:58poste de dépense
00:43:58de l'état
00:44:00bon
00:44:00et
00:44:01pour votre part
00:44:03êtes-vous favorable
00:44:05ou pas
00:44:05à la transparence
00:44:07de ces aides publiques
00:44:08et je dois vous dire
00:44:09que je suis
00:44:11assez surpris
00:44:12on aura auditionné
00:44:13à la fin
00:44:14une trentaine de PDG
00:44:15quasiment
00:44:16que les très très
00:44:17grandes entreprises
00:44:18et pour la première fois
00:44:20tout le patronat
00:44:22est venu
00:44:23et nous a donné
00:44:24des chiffres
00:44:25et se dit prêt
00:44:25à la transparence
00:44:27ce que vous
00:44:27en tant que ministre
00:44:28avez toujours refusé
00:44:29puisque je vous ai
00:44:30régulièrement interrogé
00:44:32sur cette question
00:44:34donc est-ce que vous
00:44:35ou non
00:44:35vous avez changé d'avis
00:44:42merci monsieur le rapporteur
00:44:46je dois vous dire
00:44:47que je partage
00:44:48le plaisir que j'ai
00:44:49à renouer le débat
00:44:51avec vous
00:44:51et j'ai toujours considéré
00:44:53que
00:44:53les débats
00:44:55que nous avons pu avoir
00:44:56ici au Sénat
00:44:57vous ne venez pas
00:44:57assez souvent
00:44:58avec d'autres
00:44:59c'est vrai qu'il m'arrivait
00:45:01d'être absent
00:45:02mais aujourd'hui
00:45:03je viens avec grand plaisir
00:45:04et je le redis
00:45:05j'ai toujours apprécié
00:45:07la qualité du débat
00:45:08qui fait honneur
00:45:09à notre démocratie
00:45:10première remarque
00:45:11je n'ai pas du tout
00:45:12la prétention
00:45:13de dire que
00:45:14avant nous
00:45:15c'était le chaos
00:45:16après nous
00:45:16c'est le chaos
00:45:18je dis juste
00:45:19les faits
00:45:21et les faits
00:45:21sont têtus
00:45:22pour prendre une référence
00:45:24qui vous ira
00:45:24droit au coeur
00:45:25les faits sont têtus
00:45:27nous ouvrions des usines
00:45:28pendant 7 ans
00:45:29600
00:45:29aujourd'hui
00:45:31elles ferment
00:45:31nous avons créé
00:45:332 millions d'emplois
00:45:34aujourd'hui
00:45:35on se remet
00:45:35à en détruire
00:45:36donc il y a probablement
00:45:39une part de conjoncture
00:45:40il peut y avoir aussi
00:45:41par des politiques
00:45:42ça avait commencé
00:45:43avant aujourd'hui
00:45:44ça a commencé vers 2024
00:45:46il me semble
00:45:472022-2023
00:45:48nous avions
00:45:49créé 200 entreprises
00:45:50le chômage a commencé
00:45:51à augmenter
00:45:52fin 2023
00:45:53les entreprises
00:45:55ont commencé à fermer
00:45:55fin 2024
00:45:56si on prend 2024
00:45:57c'est 67 000 entreprises
00:45:59sur l'année
00:46:00quand même
00:46:00je dis juste
00:46:01une chose simple
00:46:02c'est que
00:46:03les faits sont têtus
00:46:04et que les résultats
00:46:05de la politique économique
00:46:06que nous avons menée
00:46:07entre 2017 et 2024
00:46:08je ne dis pas
00:46:09que c'est
00:46:10le jour et la nuit
00:46:11le cas où avant
00:46:12le cas où après
00:46:13je dis simplement
00:46:14que nous avions commencé
00:46:15à tirer un fil
00:46:16qui était prometteur
00:46:17c'est-à-dire celui
00:46:18d'une nation
00:46:19qui était
00:46:20je le rappelle
00:46:20en Europe
00:46:21la nation
00:46:22qui a le plus détruit
00:46:23d'usines
00:46:23le plus délocalisé
00:46:25le plus détruit
00:46:27d'emplois industriels
00:46:28le plus dévalorisé
00:46:31les métiers
00:46:32d'ouvriers
00:46:32de techniciens
00:46:33de maintenance
00:46:33d'ingénieurs
00:46:34qui tout d'un coup
00:46:35retrouvaient le fil
00:46:37de la production
00:46:38industrielle
00:46:39de la technologie
00:46:41du savoir-faire
00:46:42du métier industriel
00:46:43moi je me battrai
00:46:45jusqu'au bout
00:46:46pour qu'on continue
00:46:47à tirer ce fil
00:46:48parce que je pense
00:46:48qu'il est nécessaire
00:46:49pour notre pays
00:46:50ensuite sur les aides publiques
00:46:52je rappelle
00:46:55pour la clarté du débat
00:46:56que si
00:46:58vous retirez
00:46:59la TVA
00:46:59les taux de TVA
00:47:01préférentiels
00:47:02les allègements de charges
00:47:03et le CIR
00:47:04il n'y a quasiment plus rien
00:47:06donc les trois quarts
00:47:08de ces aides
00:47:09se concentrent
00:47:09sur trois types
00:47:10de dispositifs
00:47:12des taux de TVA réduits
00:47:13et les exos
00:47:14oui c'est ça
00:47:15ce que j'appelle
00:47:15les allègements de charges
00:47:16exos de charges
00:47:17non cotisations
00:47:17et les exos
00:47:19de cotisations sociales
00:47:20oui je connais
00:47:21le débat sémantique
00:47:22sur les charges
00:47:23et les cotisations
00:47:24pas que de la sémantique
00:47:25l'entrepreneur
00:47:25que je suis devenu
00:47:26trouve que c'est des charges
00:47:27non
00:47:27mais le parlementaire
00:47:28que vous êtes
00:47:28dirait que ce sont
00:47:29des cotisations
00:47:29mais même pour ceux
00:47:30qui les payent
00:47:31les cotisations
00:47:31c'est du salaire
00:47:32le crédit d'impôt
00:47:33recherche
00:47:34alors est-ce que je suis
00:47:35favorable à la transparence
00:47:36oui
00:47:37mille fois oui
00:47:38mais vous l'avez jamais fait
00:47:40on vous a interrogé
00:47:41je ne sais combien de fois
00:47:42sur ces questions
00:47:43il n'y a que les imbéciles
00:47:44qui ne changent pas d'avis
00:47:45c'est bien dommage
00:47:46et que les personnes
00:47:47un peu butées
00:47:48qui ne sont pas capables
00:47:49de voir les erreurs
00:47:49qui ont pu être commises
00:47:50donc vous êtes favorable
00:47:51maintenant à la transparence
00:47:52oui je suis favorable
00:47:53à la transparence
00:47:54donc vous seriez d'accord
00:47:55que l'on publie un tableau
00:47:57dispositif par dispositif
00:47:59peut-être les plus grands
00:48:00et qu'on donne
00:48:01le montant des aides
00:48:03touchées par les entreprises
00:48:05et que les grandes
00:48:06et que les CSE
00:48:07en disposent
00:48:08moi je n'ai aucune
00:48:09difficulté avec ça
00:48:10mais je pense qu'il faut
00:48:10aller jusqu'au bout
00:48:11c'est-à-dire que
00:48:12si on fait la transparence
00:48:13sur les aides publiques
00:48:14il va falloir faire sur tout
00:48:15c'est-à-dire quelles sont
00:48:16les entreprises qui bénéficient
00:48:18de taux de TVA réduits
00:48:19quels sont les territoires
00:48:21il y a une politique
00:48:21de soutien aux territoires
00:48:23d'outre-mer
00:48:24avec des aides fiscales
00:48:25très importantes
00:48:26faisons la transparence
00:48:27aussi dessus
00:48:28et c'est là qu'on s'apercevra
00:48:30que c'est facile
00:48:31de dire qu'on va couper
00:48:33dans ces aides publiques
00:48:35mais dès qu'on rentre
00:48:35dans le détail
00:48:36de la réalité
00:48:39du soutien
00:48:40qui est apporté
00:48:41aux uns aux autres
00:48:42tout d'un coup
00:48:43on se dit que c'est plus difficile
00:48:44mais la transparence
00:48:45j'y suis favorable
00:48:46et si on peut fournir
00:48:48un tableau
00:48:49expliquant
00:48:49quelles aides
00:48:50sont touchées
00:48:50par telles entreprises
00:48:51au titre du CIR
00:48:52au titre de PES
00:48:53de taux de TVA
00:48:54ou des différentes aides
00:48:55qui sont apportées
00:48:57par l'Etat
00:48:57ça mettra de la clarté
00:48:59dans le débat
00:49:00et ça mettra du coup
00:49:01de la sérénité
00:49:02dans les choix politiques
00:49:03donc j'y suis favorable
00:49:04peut-être en y mettant
00:49:05en face aussi
00:49:05combien les entreprises
00:49:07versent de cotisations sociales
00:49:09et combien les entreprises
00:49:10payent d'impôts
00:49:10à exemple
00:49:11mais tout ce qui va
00:49:12dans le sens
00:49:15de la transparence
00:49:16permet d'éviter
00:49:17le soupçon
00:49:18donc si vous revenez
00:49:19un jour
00:49:19dans la partie politique
00:49:21vous serez favorable
00:49:23donc à cette question
00:49:24de transparence
00:49:25pour laquelle
00:49:25vous avez été opposé
00:49:26pendant ces temps
00:49:28en tant que ministre
00:49:28bien sûr
00:49:29mais monsieur le rapporteur
00:49:30je suis très heureux
00:49:32dans ma nouvelle vie
00:49:33bon très bien
00:49:34bon ma deuxième question
00:49:35bon alors
00:49:36après vous le savez
00:49:38moi je conteste
00:49:39complètement
00:49:39l'analyse que vous faites
00:49:40de la politique
00:49:42de l'offre
00:49:43d'ailleurs
00:49:44tous les rapports
00:49:45qui sont sortis
00:49:46celui de la Banque de France
00:49:47ce que j'ai dit d'ailleurs
00:49:48à monsieur Martin
00:49:49qui nous expliquait
00:49:50qu'il n'y avait que
00:49:51la politique de l'offre
00:49:52et vous en avez été
00:49:53un
00:49:53de vos meilleurs défenseurs
00:49:56n'avez pas créé
00:49:57autant d'emplois
00:49:58que vous le pensez
00:49:59ni d'emplois industriels
00:50:00il y a eu
00:50:01beaucoup d'annonces
00:50:01d'entreprises
00:50:03dans différents
00:50:04grands rendez-vous
00:50:05internationaux
00:50:06de Chous France
00:50:07etc.
00:50:07la réalisation
00:50:09est un peu moins
00:50:11forte
00:50:12et notamment
00:50:12dans la question
00:50:13de la réindustrialisation
00:50:14nous sommes
00:50:15nous voulons être
00:50:16les leaders
00:50:17de la batterie électrique
00:50:18nous verrons
00:50:19si nous pourrons le faire
00:50:20parce que justement
00:50:21il y a une guerre commerciale
00:50:22et puis la question
00:50:23des data centers
00:50:24qui est évidemment
00:50:25stratégique
00:50:26mais qui est en réalité
00:50:28très peu pourvoyeur
00:50:30d'emplois
00:50:30et surtout
00:50:31extrêmement énergivore
00:50:33enfin bon
00:50:34ça c'est un débat
00:50:35que nous continuons
00:50:36et puis
00:50:36souvent ce qui nous a
00:50:38affronté
00:50:40c'est que
00:50:41on ne peut pas parler
00:50:42de réindustrialisation
00:50:43sans évoquer
00:50:44les dégâts
00:50:45extrêmement conséquents
00:50:47de destruction
00:50:49d'emplois
00:50:49y compris
00:50:50pardon
00:50:51qui ne se sont pas
00:50:52arrêtés pendant les 7 ans
00:50:53mais qui ont continué
00:50:54sous votre mandat
00:50:56la vente de fleurons
00:50:57stratégiques
00:50:58G, Alstom
00:51:00enfin bon
00:51:01on pourrait
00:51:01revenir
00:51:02Nokia, Technip
00:51:04et tant d'autres
00:51:05alors soit
00:51:05qui ont été fait
00:51:06un peu avant
00:51:06mais qui ont été
00:51:07accompagnés
00:51:07la seule
00:51:08que vous avez
00:51:09sauvé
00:51:10c'est Carrefour
00:51:11et vous avez déclenché
00:51:12la loi
00:51:13mais enfin bon
00:51:14peu importe
00:51:15moi j'en reviens
00:51:16sur deux dispositifs
00:51:17on va revenir
00:51:17sur le CIR
00:51:18et sur le CICE
00:51:19je voudrais savoir
00:51:21pourquoi vous avez
00:51:22transformé le CICE
00:51:23en exonération
00:51:23de cotisation
00:51:24sachant que le CICE
00:51:27a coûté
00:51:2920 milliards
00:51:29d'euros
00:51:30d'argent public
00:51:32chaque année
00:51:33et que
00:51:34selon le dernier rapport
00:51:36France Stratégie
00:51:37il n'avait
00:51:38été
00:51:39que pourvoyeur
00:51:40de la création
00:51:41de 100 000 emplois
00:51:42c'est à dire
00:51:43bien loin
00:51:44du million
00:51:45d'emplois promis
00:51:46à l'époque
00:51:46par les créateurs
00:51:47du CICE
00:51:48et par le MEDEF
00:51:49qui l'exigeait
00:51:50à grand prix
00:51:51ma deuxième question
00:51:53autour du CICE
00:51:53elle est sur une entreprise
00:51:56très spécifique
00:51:56je vous avais alerté
00:51:58en 2019
00:52:00c'était Michelin
00:52:01la fermeture
00:52:02de la Roche-sur-Yon
00:52:03j'ai retrouvé
00:52:04la question écrite
00:52:05que je vous avais adressée
00:52:05et vous m'aviez répondu
00:52:07alors plusieurs mois plus tard
00:52:09mais vous m'aviez dit
00:52:12M.Gay
00:52:12enfin pas vous directement
00:52:14c'est vos équipes
00:52:15qui répondent
00:52:16aux questions écrites
00:52:17à votre nom
00:52:18M.Gay
00:52:19tout va bien
00:52:20l'argent public
00:52:21est contrôlé
00:52:22bien évalué
00:52:24bon
00:52:25on s'aperçoit
00:52:26que tout ça
00:52:26c'est plutôt
00:52:28pardon de le dire
00:52:29beaucoup de pipeaux
00:52:30je suis désolé
00:52:31puisqu'on voit bien
00:52:33que le suivi
00:52:34et l'évaluation
00:52:35étaient un peu plus difficiles
00:52:36que ce que vous
00:52:37avez souvent
00:52:38affirmé
00:52:39et je vous ai alerté
00:52:41sur une question
00:52:42extrêmement précise
00:52:43c'est que
00:52:43les 4 millions 3
00:52:45de CICE
00:52:46de cette entreprise
00:52:48La Roche-Orion
00:52:49et Michelin
00:52:50avaient servi
00:52:51à acheter
00:52:528 machines outils
00:52:53dont 6
00:52:54n'avaient jamais vu
00:52:55en vérité
00:52:56l'usine
00:52:57de La Roche-Orion
00:52:58étaient parties
00:52:59directement en Espagne
00:53:00en Pologne
00:53:01et en Roumanie
00:53:02et vous m'aviez dit
00:53:03donc dans la réponse
00:53:04pas du tout
00:53:04tout va bien
00:53:06etc
00:53:06donc j'ai posé la question
00:53:08à Florent Ménégo
00:53:08quand il est venu
00:53:10et je lui ai reposé
00:53:12la question
00:53:12et pour la première fois
00:53:15pour la première fois
00:53:16il a donc reconnu
00:53:18que c'était vrai
00:53:18parce qu'il était sous serment
00:53:20et donc après avoir
00:53:21une hésitation
00:53:22il a dit
00:53:23oui c'est vrai
00:53:23les 6 machines outils
00:53:24n'ont jamais vu le jour
00:53:25puis l'entreprise
00:53:26et il a déclaré
00:53:28je suis prêt
00:53:30à rembourser
00:53:31si on me le demande
00:53:33je suis prêt
00:53:33à rembourser
00:53:34donc je me dis
00:53:35pourquoi
00:53:37quand vous étiez
00:53:38en responsabilité
00:53:38et alors la question
00:53:39est écrite
00:53:39vous ne pouvez pas dire
00:53:41que vous n'avez pas été alerté
00:53:42parce que je n'ai pas dû
00:53:43être le seul
00:53:43mais il y a au moins moins
00:53:44et je pense que les syndicalistes
00:53:46à l'époque
00:53:47ont dû vous alerter
00:53:48et le patron
00:53:50reconnaît
00:53:515 ans
00:53:516 ans après
00:53:527 ans après
00:53:53que si on lui avait demandé
00:53:55il aurait remboursé
00:53:55donc je voulais vous poser
00:53:57la question en direct
00:53:57pourquoi
00:53:58vous ne l'avez pas fait
00:53:59alors je commencerai
00:54:04par la dernière question
00:54:05très honnêtement
00:54:06je n'ai pas de souvenir
00:54:07précis
00:54:08de cette affaire
00:54:09Michelin
00:54:09je pense simplement
00:54:10que c'est l'illustration
00:54:11de ce que je disais
00:54:12tout à l'heure
00:54:13c'est à dire
00:54:14qu'à partir du moment
00:54:15où il y a eu
00:54:16un mauvais emploi
00:54:16des fonds publics
00:54:17plutôt que de révolutionner
00:54:19l'intégralité du dispositif
00:54:20il vaut mieux
00:54:21exiger de l'entreprise
00:54:23y compris de manière publique
00:54:25comme vous l'avez fait
00:54:26en commission
00:54:26qu'elle rembourse l'argent
00:54:27et pour des strictes raisons
00:54:29réputationnelles
00:54:30il est assez probable
00:54:32que effectivement
00:54:32comme ce sera le cas
00:54:34et sans doute
00:54:35grâce à votre pression
00:54:36Michelin
00:54:37remboursera
00:54:38ses 6 machines
00:54:40outils
00:54:40ensuite sur le CICE
00:54:42mais peut-être
00:54:43que vous ne vous rappelez
00:54:44pas précisément
00:54:45et je vous fais
00:54:46ségrer
00:54:46mais
00:54:47je me retrouvais
00:54:50la question écrite
00:54:51non mais je veux dire
00:54:52cette affaire
00:54:53a fait du bruit
00:54:54à l'époque
00:54:54des syndicats
00:54:56vous ont alerté
00:54:56des parlementaires
00:54:58dont moi
00:54:58mais je pense que
00:54:59je n'ai pas été le seul
00:54:59mais je n'ai pas été
00:55:00regarder tous les parlementaires
00:55:01mais je pense que
00:55:02je n'ai pas été le seul
00:55:03mais même une question
00:55:04d'un parlementaire
00:55:05doit être prise au sérieux
00:55:06et je pense qu'à ce moment-là
00:55:08une des responsabilités
00:55:10de l'Etat
00:55:11c'est de dire
00:55:11bon écoutez
00:55:12si manifestement
00:55:14l'argent public
00:55:15n'a pas servi
00:55:17à ce
00:55:17pourquoi
00:55:18on le lui a donné
00:55:19au minimum
00:55:20le remboursement
00:55:21d'autant plus
00:55:21que je ne parle pas
00:55:22d'une petite entreprise
00:55:24que personne ne connaît
00:55:26dans un territoire
00:55:27un peu lointain
00:55:28plus loin que
00:55:30l'Eure
00:55:30ou la Seine-Saint-Denis
00:55:32là pour le coup
00:55:33même si l'Eure
00:55:34est le centre du monde
00:55:35je partage
00:55:38si jamais
00:55:39le nécessaire
00:55:41n'a pas été fait
00:55:42à ce moment-là
00:55:43c'est évidemment
00:55:44une erreur
00:55:44l'essentiel
00:55:45c'est
00:55:45je le redis
00:55:46que lorsqu'il y a
00:55:46de l'argent public
00:55:47qui était mal employé
00:55:48et ça passe par transparence
00:55:49que vous suggérez
00:55:50il puisse être remboursé
00:55:52ce qui sera le cas
00:55:53en l'espèce
00:55:54qui est une très bonne chose
00:55:55après sur le CICE
00:55:56pourquoi est-ce que
00:55:58je suis favorable
00:55:59à ce qu'il y a
00:55:59un allègement de charges
00:56:00pérennes
00:56:00c'est parce que
00:56:02je le redis
00:56:02ça donne de la visibilité
00:56:04de la prévisibilité
00:56:05à des entreprises
00:56:05qui sont obligées
00:56:06d'investir sur 5 ans
00:56:07sur 10 ans
00:56:08ou sur 15 ans
00:56:09pour moi le vrai sujet
00:56:10n'est pas d'avoir transformé ça
00:56:11en allègement de charges
00:56:12je pense que c'était
00:56:12une très bonne chose
00:56:13pour améliorer la compétitivité
00:56:15et créer des emplois
00:56:17ça a créé pour moi
00:56:18des emplois
00:56:19vous citez le chiffre de 100 000
00:56:20c'est beaucoup d'emplois
00:56:21la vraie difficulté
00:56:22alors moi je suis d'accord
00:56:24mais attendez
00:56:24juste sur ce point
00:56:25c'est le profil
00:56:26de ces allègements de charges
00:56:27c'est-à-dire
00:56:27la trappe à pauvreté
00:56:28que l'on crée
00:56:29entre le moment
00:56:31où on est à zéro charge
00:56:32et le moment
00:56:32où on rebascule
00:56:33avec les charges
00:56:34ou des cotisations
00:56:34excusez-moi
00:56:35je ne veux pas vous couper
00:56:36vous savez que
00:56:36ce n'est pas trop mon avis
00:56:37non bien sûr
00:56:37j'en prie
00:56:38mais vous savez
00:56:39que j'apprécie
00:56:39le débat politique
00:56:40donc je n'ai aucun problème
00:56:41qu'on ait un échange
00:56:42mais comme on est
00:56:43dans le cadre
00:56:45d'une commission d'enquête
00:56:46vous avez prêté serment
00:56:48donc la question
00:56:49qui est posée
00:56:50lorsque vous me dites
00:56:51ça a créé
00:56:51beaucoup plus emplois
00:56:52pas de problème
00:56:53moi je vous ai cité
00:56:54le dernier rapport
00:56:55de France Stratégie
00:56:56qui existe
00:56:57c'est celui de 2020
00:56:59qui assume
00:57:00le fait de dire
00:57:01que c'est un effet
00:57:02quasi difficile
00:57:05à mesurer sur l'emploi
00:57:07et qui estime
00:57:08que ça a créé
00:57:09ou sauvegardé
00:57:10100 000 emplois
00:57:10c'est un rapport
00:57:11France Stratégie
00:57:12dont on ne peut pas dire
00:57:13que ce soit
00:57:14une officine néo-marxiste
00:57:15donc vous m'affirmez
00:57:17qu'il y en a
00:57:17beaucoup plus
00:57:18je vous demande
00:57:19c'est quoi
00:57:20sur quelle étude
00:57:22vous appuyez
00:57:22je dis simplement
00:57:24que 100 000 emplois
00:57:25c'est beaucoup
00:57:27oui mais c'est pas
00:57:28le million promis
00:57:28on est d'accord
00:57:30que c'est pas le million promis
00:57:31nous avons créé
00:57:31pour le coup
00:57:32mais pas uniquement
00:57:33par la bascule
00:57:34des allégements de charges
00:57:35en allégement pérenne
00:57:37et la transformation
00:57:38du CSE
00:57:38en allégement pérenne
00:57:39c'est toute la politique
00:57:40économique
00:57:40que nous avons menée
00:57:41qui a créé
00:57:422 millions d'emplois
00:57:43qui nous a permis
00:57:43de passer
00:57:44à un peu moins
00:57:45de 7,5%
00:57:46de taux de chômage
00:57:47et le taux d'emploi
00:57:47le plus élevé
00:57:48depuis 50 ans
00:57:49ça ce sont des faits
00:57:51je ne les attribue pas
00:57:52entièrement
00:57:53à la bascule
00:57:54du CICE
00:57:55en allégement de charges
00:57:56mais moi
00:57:57quand vous me donnez
00:57:57le chiffre de 100 000
00:57:58je le prends tel quel
00:57:59je pense qu'il peut être discuté
00:58:00comme tout chiffre de rapport
00:58:01je dis simplement
00:58:02que 100 000 emplois
00:58:02c'est beaucoup d'emplois
00:58:04et donc si c'est
00:58:05pour permettre
00:58:06de la création
00:58:06de la création
00:58:06de 100 000 emplois
00:58:07de basculer
00:58:08d'un dispositif
00:58:09qui doit être voté
00:58:10chaque année
00:58:10crédit d'impôt
00:58:11en dispositif pérenne
00:58:12ça valait le coup
00:58:13et c'était une bonne décision
00:58:15je pense qu'il faut
00:58:15préciser les choses
00:58:16parce que vous ne parlez
00:58:17pas de la même chose
00:58:18Fabien Guay
00:58:19quand il parle
00:58:20des 100 000 emplois
00:58:21il parle des conséquences
00:58:22du CICE
00:58:22qui avait été fait
00:58:23avant vous
00:58:24monsieur le ministre
00:58:25et qu'il y avait eu
00:58:27une promesse
00:58:27d'un million d'emplois
00:58:28par notamment
00:58:29le PIN
00:58:30si vous vous rappelez
00:58:31du président
00:58:32du Medef
00:58:32à l'époque
00:58:33et que finalement
00:58:34il n'y a pas eu
00:58:35un million d'emplois
00:58:36de créés
00:58:36après
00:58:37ça a été transformé
00:58:39comme des allègements
00:58:39de cotisations
00:58:40de charges
00:58:40de façon pérenne
00:58:41et ça a provoqué également
00:58:42moi j'assume
00:58:43je revendique
00:58:44je défends
00:58:45l'idée de politique
00:58:46stable, claire, pérenne
00:58:47et qui ne bouge pas
00:58:48c'est la condition
00:58:49du succès économique
00:58:50après
00:58:52les exos
00:58:53vous le savez
00:58:53il faut savoir
00:58:54regarder ce qui fonctionne
00:58:56et ce qui peut être amélioré
00:58:57pour moi le vrai sujet
00:58:58n'est certainement pas
00:59:00de revenir à un crédit d'impôt
00:59:01qui doit être voté
00:59:02chaque année
00:59:02qui crée de l'instabilité
00:59:03je pense que ce serait
00:59:04un retour en arrière
00:59:05catastrophique
00:59:06pour les entreprises
00:59:07catastrophique
00:59:08pour les PME
00:59:08catastrophique
00:59:09pour les artisans
00:59:10et pour les commerçants
00:59:11c'est insupportable
00:59:12d'être à la merci
00:59:13chaque année
00:59:14d'une remise en cause
00:59:14des allègements de charges
00:59:15en revanche
00:59:16le vrai débat
00:59:17et posons le vrai débat
00:59:18c'est comment est-ce qu'on a
00:59:20un profit de l'allègement de charges
00:59:21qui soit plus progressif
00:59:23pour éviter
00:59:24ce qui se produit
00:59:25aujourd'hui
00:59:26c'est-à-dire
00:59:26la concentration
00:59:27de tous les salaires
00:59:28autour du SMIC
00:59:28parce que dès que vous allez
00:59:29au-delà
00:59:30des allègements de charges
00:59:31ça vaut plus trop cher
00:59:32les exonérations
00:59:33c'est la trappe à bas salaire
00:59:34et les exonérations
00:59:37au-delà de 1,6 SMIC
00:59:39tous les économistes
00:59:41de droite comme de gauche
00:59:42disent
00:59:42que ça a un effet
00:59:44quasi nul sur l'impôt
00:59:45ça c'est 20 milliards
00:59:45c'est-à-dire
00:59:46vous les supprimez
00:59:48ça a un effet
00:59:49quasi nul sur l'impôt
00:59:50et tout le reste
00:59:51les 50 et quelques milliards
00:59:53c'est les trappes à bas salaire
00:59:55même Mme Vautrin
00:59:56l'a reconnu
00:59:57elle a répondu
00:59:58à une seule question
00:59:58c'était ça
00:59:59c'est un autre débat
01:00:00c'est celui du reprofilage
01:00:02des allègements de charges
01:00:03comment est-ce qu'on évite
01:00:04justement la trappe à bas salaire
01:00:05mais je pense que si la réponse
01:00:07c'est de supprimer
01:00:07les allègements de charges
01:00:08alors là pour le coup
01:00:09je vous garantis
01:00:10qu'on va avoir une explosion
01:00:11du nombre de chômeurs
01:00:13dans notre pays
01:00:14parce qu'ils ne seront pas embauchés
01:00:15à chaque fois
01:00:15je vous pose une question
01:00:16personne n'a parlé
01:00:18de suppression ici
01:00:19personne
01:00:20qui
01:00:21donc vous êtes d'accord
01:00:21pour maintenir
01:00:22les allègements de charges
01:00:22définitifs
01:00:23c'est-à-dire la décision
01:00:24que nous avons prise en 2017
01:00:25à la fin du rapport
01:00:26mais pour l'instant
01:00:27je ne vous ai posé
01:00:28aucune question
01:00:29bon j'ai deux dernières questions
01:00:31attendez
01:00:31parce que je n'ai pas répondu
01:00:32aux autres questions
01:00:33vous avez mentionné Carrefour
01:00:36enfin je pourrais citer
01:00:37la liste d'entreprises
01:00:38pour lesquelles je me suis battu
01:00:40pour éviter
01:00:41soit qu'elles soient fermées
01:00:42soit qu'elles soient reprises
01:00:43je rappelle que
01:00:44vous avez cité
01:00:45J.E. Alstom
01:00:46je suis celui
01:00:47qui a travaillé pendant un an
01:00:48pour que nous récupérions
01:00:50la souveraineté
01:00:50sur les tribunes
01:00:51à Rabel
01:00:52oui mais ça m'a pris
01:00:54un an de discussion
01:00:55de travail acharné
01:00:56avec mes équipes
01:00:57et nous avons repris
01:00:57la souveraineté
01:00:58sur les turbines
01:00:59à Rabel
01:01:00ça c'est un fait
01:01:02nous avons sauvé
01:01:03Ascoval
01:01:04c'est un fait
01:01:04tout le monde voulait le fermer
01:01:05en 2017
01:01:06j'y suis allé
01:01:07j'ai vu des ouvriers
01:01:08j'ai vu une production
01:01:09qui était en très bon état
01:01:10j'ai dit
01:01:10on va sauver cette entreprise
01:01:11nous l'avons sauvé
01:01:12quand les chantiers
01:01:14de l'Atlantique
01:01:14aujourd'hui ça se passe très bien
01:01:15les chantiers de l'Atlantique
01:01:16qu'on a oublié
01:01:16moi je n'ai pas oublié
01:01:17le travail qu'on a fait
01:01:18à l'époque ça devait être cédé
01:01:19à Fincantieri
01:01:20aux Italiens
01:01:21on sait très bien
01:01:22qu'ils auraient foutu le camp
01:01:23des chantiers de l'Atlantique
01:01:24en Italie
01:01:25mais qui s'est battu
01:01:26pour permettre
01:01:27qu'on renonce
01:01:29à cette cession
01:01:30des chantiers de l'Atlantique
01:01:31à Fincantieri
01:01:32qui a nationalisé
01:01:33qui ensuite
01:01:35a rétabli
01:01:36un autre capital
01:01:37pour garantir
01:01:37la souveraineté
01:01:38des chantiers de l'Atlantique
01:01:39qui aujourd'hui
01:01:39se porte merveilleusement bien
01:01:41grâce à ses équipes
01:01:42et grâce à son directeur général
01:01:43donc croyez-moi
01:01:45on a livré des combats
01:01:46je ne suis pas là
01:01:47pour tous les rappeler
01:01:48je veux juste rappeler
01:01:49qu'ils ont existé
01:01:50et que
01:01:52dans la période
01:01:53où nous sommes
01:01:53et là je vais peut-être
01:01:54vous surprendre
01:01:54cher Fabien Guay
01:01:55jamais l'Etat
01:01:57n'a été aussi important
01:01:58en matière économique
01:01:59dans un moment
01:02:02de guerre commerciale
01:02:03et d'affrontement
01:02:04entre grandes puissances
01:02:05l'Etat doit jouer
01:02:06tout son rôle
01:02:07de défense
01:02:08des intérêts économiques
01:02:09de la nation
01:02:10et il ne le fera pas
01:02:12en reprenant le contrôle
01:02:13de telle ou telle entreprise
01:02:14il le fera
01:02:15en garantissant
01:02:16qu'au niveau européen
01:02:18on prend les mesures
01:02:18de sauvegarde
01:02:19et de tarifs nécessaires
01:02:20et au niveau national
01:02:20on a une politique
01:02:21d'attractivité
01:02:22pour notre territoire
01:02:24enfin sur les premiers points
01:02:27les nouvelles filières
01:02:29que nous avons créées
01:02:30je pense aux batteries électriques
01:02:31je pense au data center
01:02:33nous sommes au moment
01:02:36où c'est difficile
01:02:37et c'était la question
01:02:38que posait le président
01:02:40il faut tenir
01:02:43il faut tenir
01:02:45donc sur les batteries électriques
01:02:47effectivement
01:02:48on retire l'aide publique
01:02:49là très honnêtement
01:02:51je ne serais pas celui
01:02:53qui ira à Dunkerque
01:02:54expliquer aux ouvriers
01:02:56aux employés
01:02:57et à tous les élus
01:02:59de la région
01:02:59qu'on va laisser tomber
01:03:00Vercors
01:03:01ou qu'on va laisser tomber
01:03:03ACE
01:03:04parce que franchement
01:03:06ce serait révoltant
01:03:08donc oui aujourd'hui
01:03:09c'est difficile
01:03:10mais il faut tenir
01:03:11et c'est ce qui nous permettra
01:03:12d'avoir nos propres batteries électriques
01:03:15là où je le rappelle
01:03:16on en a importé 90% de Chine
01:03:18il y a encore
01:03:18à peine 5 ans
01:03:19bon j'ai deux dernières questions
01:03:22mais je vais les regrouper
01:03:23pour laisser après
01:03:24notre collègue Daniel
01:03:26pouvoir poser aussi
01:03:27la sienne
01:03:27les siennes
01:03:28une sur le CIR
01:03:30et puis une sur Arcelor
01:03:31parce que
01:03:32j'ai entendu des trucs là
01:03:33incroyables
01:03:34sur le CIR
01:03:36là aussi
01:03:36je pense que vous trouverez
01:03:38un président
01:03:39rapporteur
01:03:40des parlementaires
01:03:42de la commission
01:03:43qui sont extrêmement attentifs
01:03:46sur la question du crédit
01:03:47pour recherche
01:03:48et je vous le redis
01:03:50puisque c'est souvent
01:03:52votre défense
01:03:53quand on est en désaccord
01:03:54avec vous
01:03:54c'est que vous pensez
01:03:55qu'on veut tout couper
01:03:56y compris
01:03:57je le dis
01:03:58puisque je pense que
01:03:59ça s'adresse à moi
01:04:00en tant que rapporteur communiste
01:04:02je ne suis pas pour arrêter
01:04:03toutes les aides
01:04:04aux entreprises
01:04:05par contre
01:04:06je pense qu'elles doivent
01:04:06bénéficier
01:04:07évidemment
01:04:09l'entreprise
01:04:10qui n'est pas que
01:04:11les directions
01:04:12et les actionnaires
01:04:12mais aussi
01:04:13l'ensemble des salariés
01:04:14sur les questions
01:04:15d'emploi
01:04:15de formation
01:04:16de salaire
01:04:16et de qualité
01:04:17de travail
01:04:18mais mettons ça de côté
01:04:20je n'ai pas le temps
01:04:21d'avoir ce débat
01:04:22on refera
01:04:22une autre commission
01:04:24d'enquête
01:04:24on vous réinvitera
01:04:25sur le crédit
01:04:26d'impôt recherche
01:04:27je dois vous dire
01:04:29que quand on discute
01:04:30avec les agents
01:04:31qui font les contrôles
01:04:33c'est un peu plus complexe
01:04:36que ce que vous nous ventez
01:04:38on a éliminé
01:04:40toutes les brebis galeuses
01:04:42on les a recentré
01:04:43on a passé
01:04:45un petit moment avec eux
01:04:47à raconter
01:04:48un peu l'inverse
01:04:49mais je pense
01:04:51qu'il est indispensable
01:04:52je pense qu'il est indispensable
01:04:53mais par contre
01:04:54on peut se poser
01:04:56des questions
01:04:56je prendrais
01:04:58deux entreprises
01:04:59Sanofi
01:05:001 milliard de cire
01:05:03en 10 ans
01:05:04ce n'est pas une petite somme
01:05:06c'est l'un des plus gros bénéficiaires
01:05:09ce qui est dit dans la presse
01:05:11un des plus gros bénéficiaires
01:05:13du crédit d'impôt recherche
01:05:14c'est de la destruction d'emplois
01:05:17en même temps
01:05:18sur la question
01:05:19du développement recherche
01:05:21alors ils ont contesté
01:05:23les chiffres que j'aurais donné
01:05:24moi je dis 3500
01:05:26eux et 10 000
01:05:26continue
01:05:27au départ de l'audition
01:05:29ils ont dit qu'il n'y avait pas eu
01:05:30de destruction d'emplois
01:05:31il y avait même eu
01:05:31la création
01:05:32quand j'ai rappelé
01:05:33les 4 PSE
01:05:34parce que je connais un peu le dossier
01:05:352014, 2019
01:05:362021, 2023
01:05:38donc 3 sous votre
01:05:39ministère de l'économie
01:05:41donc on ne fait pas des PSE
01:05:43pour trier les fraises
01:05:44des PSE pour détruire l'emploi
01:05:46donc là
01:05:48clairement
01:05:49ça mérite
01:05:50d'être interrogé
01:05:51d'autant plus
01:05:52quand on commence
01:05:53à vendre
01:05:54des principes actifs
01:05:56sont-ils stratégiques
01:05:57et souverains
01:05:58ça c'est un débat
01:05:59mais des principes actifs
01:06:00dont le Doliprane
01:06:01et tant d'autres choses
01:06:02deuxième question
01:06:04STM microélectronique
01:06:06vous l'avez cité
01:06:06un fort soutien de l'Etat
01:06:09très fort
01:06:1055% de la R&D
01:06:12c'est du soutien financier étatique
01:06:16donc là on n'est pas
01:06:17entre 3, 5, 7%
01:06:19de dépenses R&D
01:06:21on a vu des entreprises ici
01:06:24qui nous disent
01:06:24plusieurs centaines de millions de dépenses
01:06:27et ainsi à 30, 40 millions
01:06:29bon là
01:06:2955%
01:06:31zéro impôt
01:06:33ça pareil
01:06:35heureusement que je le savais
01:06:36parce que quand je lui ai posé la question
01:06:37il ne savait plus
01:06:38donc je lui ai
01:06:39j'ai trouvé le chiffre
01:06:40c'est zéro
01:06:41ça devrait aller vite
01:06:42donc là
01:06:45la retombée économique
01:06:46voilà
01:06:47et puis par exemple
01:06:48on apprend
01:06:49l'Etat est actionnaire
01:06:51via la BPI
01:06:52on apprend
01:06:53donc 1000 licenciements
01:06:551000 plans de départ volontaire
01:06:57c'est le nouveau terme
01:06:58qu'il faut donner
01:07:00comme si des gens
01:07:00se levaient le matin
01:07:01en disant
01:07:01tiens je suis volontaire
01:07:02pour être licencié
01:07:04ça me fait toujours ça
01:07:05c'est insupportable pour moi
01:07:07enfin bref
01:07:08et
01:07:09là
01:07:10ce qui nous interroge
01:07:11c'est que
01:07:11quand on parle avec les salariés
01:07:13ils nous disent
01:07:13vous savez
01:07:15on a développé
01:07:17un nouveau microprocesseur
01:07:19GAN
01:07:19à Tours
01:07:20quasi avec de l'argent public
01:07:23on devait avoir
01:07:25l'industrialisation en France
01:07:28et puis finalement
01:07:29en même temps que le plan de départ volontaire
01:07:30on appelle
01:07:31on apprend que
01:07:32c'est en Chine
01:07:33alors tout à l'heure
01:07:34vous avez répondu
01:07:34à une première question du Président
01:07:36vous ne voulez pas mettre
01:07:37des conditionnalités
01:07:37mais quand même
01:07:38je pense qu'ici
01:07:40vous ne trouvez que des gens
01:07:41que des parlementaires
01:07:42d'accord pour qu'on accueille
01:07:43de la recherche
01:07:44et du développement
01:07:45mais à un moment donné
01:07:46ça doit aussi
01:07:48de les retomber
01:07:49évidemment
01:07:50en recherche et développement
01:07:50mais aussi en industrialisation
01:07:52si on accepte
01:07:53que toute la recherche
01:07:54se fasse ici
01:07:55mais que
01:07:55toute l'industrialisation
01:07:57se fasse ailleurs
01:07:57à un moment donné
01:07:58des questions doivent se poser
01:08:00alors on est d'accord
01:08:02peut-être toute la partie industrielle
01:08:04une partie
01:08:05des composants
01:08:07de l'assemblage
01:08:07en tout cas
01:08:08quelque chose
01:08:09je vous repose la question
01:08:11êtes-vous
01:08:11pas favorable
01:08:13à des conditionnalités
01:08:14qui ne seraient pas
01:08:15très contraignantes
01:08:16mais quand même
01:08:17qui permettent
01:08:18une partie
01:08:18de l'industrialisation
01:08:20en France
01:08:21ou au sein de l'Union Européenne
01:08:22enfin Arcelor
01:08:23bon
01:08:24pardon
01:08:27bon
01:08:28295 millions
01:08:29d'argent public
01:08:30chaque année
01:08:30à travers
01:08:31plusieurs dispositifs
01:08:32notamment
01:08:33beaucoup d'aide
01:08:34sur les questions énergétiques
01:08:36bon je n'ai pas le temps
01:08:37de revenir avec vous
01:08:38sur le marché européen
01:08:39de l'énergie
01:08:40parce que c'est
01:08:40un grand débat
01:08:41qui nous a animé
01:08:42mais comme vous m'avez donné raison
01:08:43à la fin
01:08:44avant de partir
01:08:44ça suffira
01:08:47à mon bonheur
01:08:47pour la journée
01:08:48plus sérieusement
01:08:50Arcelor
01:08:51ça fait 12 ans
01:08:52qu'il nous mène
01:08:52en bateau
01:08:53d'ailleurs
01:08:54monsieur Arnaud Montebourg
01:08:55l'a redit
01:08:56quand ils ont pris
01:08:58le contrôle
01:08:58par une OPA hostile
01:08:59c'était 22 hauts fourneaux
01:09:00en Europe
01:09:00aujourd'hui c'est 11
01:09:01globalement
01:09:03ils détruisent
01:09:04636 emplois
01:09:06c'est la matière grise
01:09:07et en fait
01:09:09ils sont en train
01:09:09de faire un lourd investissement
01:09:11au Brésil
01:09:11et en Inde
01:09:12parce que j'entends
01:09:13ce que vous dites
01:09:13sur l'acier chinois
01:09:14mais l'acier chinois
01:09:15pour l'instant
01:09:15j'entends la menace
01:09:17mais pour l'instant
01:09:1990% de leur acier
01:09:20est tourné
01:09:21vers l'intérieur
01:09:23ça en fait quand même
01:09:25déjà 100 millions de tonnes
01:09:26on est d'accord
01:09:26mais on est aussi
01:09:28surtout menacé
01:09:29par l'acier indien
01:09:30c'est ça la réalité
01:09:32et la réalité
01:09:34c'est qu'ils sont en train
01:09:34de faire des investissements
01:09:35extrêmement forts
01:09:37en Inde et au Brésil
01:09:38et ils préparent le fait
01:09:39qu'ils ne mettront
01:09:41jamais le milliard
01:09:42d'euros promis
01:09:42pour décarboner
01:09:43moi je pense
01:09:44que le papier 2024
01:09:46qu'ils vous ont signé
01:09:47monsieur le ministre
01:09:48c'est le même
01:09:49qu'ils ont signé
01:09:49sous Hollande
01:09:50et qu'ils ont déchiré
01:09:51après sur Florange
01:09:52et je pense
01:09:53qu'à un moment donné
01:09:54il faut convoquer
01:09:55et leur dire
01:09:56si vous ne voulez pas
01:09:57faire la décarbonation
01:09:58ben oui
01:09:59moi je suis d'accord
01:10:00avec vous
01:10:00nationalisation temporaire
01:10:02on cherche un repreneur
01:10:04mais si on laisse
01:10:06fermer les hauts fourneaux
01:10:07ça sera une grande perte
01:10:09stratégique
01:10:09et on ne pourra pas
01:10:10parler de l'industrialisation
01:10:11sans ainsi
01:10:12avant que vous répondiez
01:10:15monsieur le ministre
01:10:15je voudrais aller
01:10:16juste un tout petit peu
01:10:17plus loin
01:10:17parce que c'est vous
01:10:18qui aviez eu
01:10:19le dossier en plus
01:10:19sur ST Microelectronics
01:10:21vous avez dit que
01:10:23l'état avait décidé
01:10:24d'investir
01:10:25de manière très forte
01:10:26pourquoi ?
01:10:28parce qu'à l'époque
01:10:28on était arrivé
01:10:29à un moment où le Covid
01:10:30on s'est rendu compte
01:10:30qu'on était hyper dépendant
01:10:32au niveau des semi-conducteurs
01:10:33pour la relation
01:10:34de microprocesseurs
01:10:35et qu'on a investi
01:10:36énormément d'aides publiques
01:10:38chez ST Microelectronics
01:10:40pour créer
01:10:42une certaine autonomie
01:10:44en tout cas
01:10:45moins de dépendance
01:10:46est-ce que ça ne fait pas
01:10:48partie des choses
01:10:49au niveau des aides publiques
01:10:50sur lesquelles
01:10:50on a été un peu vite
01:10:52pourquoi ?
01:10:53parce qu'on se rend compte
01:10:53aujourd'hui
01:10:54quand je pose la question
01:10:58moi au patron
01:10:59de ST Microelectronics
01:11:00pourquoi est-ce qu'il ne paye
01:11:01pas d'impôt en France
01:11:01le Mexique
01:11:03c'est parce que
01:11:03les produits
01:11:04qu'il fabrique
01:11:05il ne les vend pas
01:11:06en France
01:11:07ça veut dire que
01:11:08finalement les entreprises
01:11:09il nous l'a dit
01:11:10à un moment
01:11:11suite au Covid
01:11:11Renault
01:11:13Stellantis
01:11:14se sont tournés
01:11:15ils n'étaient pas
01:11:15habituellement clients
01:11:16à ST Microelectronics
01:11:17mais ils se sont tournés
01:11:19à ce moment-là
01:11:19vers ST Microelectronics
01:11:20en disant
01:11:20fournis-nous
01:11:21fournis-nous
01:11:22on ne les a pas
01:11:23comment on peut
01:11:23sauf que quand la situation
01:11:25s'est améliorée
01:11:25les bonnes habitudes
01:11:26ont été reprises
01:11:27et les Renault
01:11:28les Stellantis
01:11:29etc.
01:11:29toutes les boîtes
01:11:30qui exceptionnellement
01:11:31se sont tournées
01:11:32vers ST Microelectronics
01:11:33sont revenues
01:11:33à leurs premiers fournisseurs
01:11:34et ne se fournissent plus
01:11:36chez ST Microelectronics
01:11:37et ST Microelectronics
01:11:39aujourd'hui nous explique
01:11:40qu'ils ne vendent plus
01:11:41pas ses produits
01:11:42ou très peu de ses produits
01:11:43en France
01:11:44ils les vendent à l'étranger
01:11:45alors nous expliquer
01:11:46que c'est la raison
01:11:47pour laquelle
01:11:47ils ne payent pas d'impôt
01:11:48en France
01:11:48je trouve que c'est un peu
01:11:49fort de café aussi
01:11:50je ne sais pas
01:11:51ce que vous en pensez
01:11:51vous-même
01:11:51monsieur le ministre
01:11:52merci
01:11:53ce que je pense
01:11:56c'est que
01:11:57sur un certain nombre
01:11:59de secteurs stratégiques
01:12:01soit
01:12:03nous tenons
01:12:05notre ligne
01:12:06pour garder
01:12:08les capacités
01:12:08de production
01:12:09en France
01:12:10et en Europe
01:12:11soit nous serons
01:12:13les esclaves
01:12:14de la Chine
01:12:16et des Etats-Unis
01:12:17dans ces secteurs
01:12:20il y a l'automobile
01:12:20il y a l'aéronautique
01:12:23il y a les lanceurs spatiaux
01:12:25il y a les satellites
01:12:26il y a l'hydrogène
01:12:28il y a le nucléaire
01:12:30et il y a
01:12:31les semi-conducteurs
01:12:32je vais rappeler
01:12:34un chiffre cruel
01:12:35il y a une quarantaine
01:12:37d'années
01:12:38l'Europe produisait
01:12:4040%
01:12:41des semi-conducteurs
01:12:41de la planète
01:12:42elle en produit
01:12:44moins de 10%
01:12:45aujourd'hui
01:12:46les semi-conducteurs
01:12:48ils sont partout
01:12:49le vrai pétrole
01:12:51du 21ème siècle
01:12:52qui va faire
01:12:52la différence
01:12:53entre les pays
01:12:55esclaves
01:12:55et les pays
01:12:56qui vont réussir
01:12:58c'est les semi-conducteurs
01:12:59donc soit
01:13:02nous nous dotons
01:13:02d'une stratégie
01:13:03de développement
01:13:04des semi-conducteurs
01:13:05en Europe
01:13:06à la fois en volume
01:13:07et aussi
01:13:08pour avoir accès
01:13:09aux technologies
01:13:10de pointe
01:13:10les moins de 2 nanomètres
01:13:12soit
01:13:13vos montres
01:13:14votre domotique
01:13:15vos voitures
01:13:16vos fusées
01:13:17votre espace
01:13:18vos missiles
01:13:19vos équipements
01:13:20militaires
01:13:21votre souveraineté
01:13:22nucléaire
01:13:22vous ne l'aurez plus
01:13:24parce qu'il n'y a pas
01:13:25un seul équipement
01:13:26électronique
01:13:27dans cette pièce
01:13:28dans les transports
01:13:29dans les communications
01:13:30qui ne soit pas
01:13:32saturé
01:13:33de semi-conducteurs
01:13:34vous ne produisez
01:13:35rien
01:13:36sans
01:13:37les semi-conducteurs
01:13:38donc il y a
01:13:40une urgence
01:13:40absolue
01:13:41à ce que l'Union Européenne
01:13:42se dote
01:13:43d'une stratégie
01:13:44un peu plus efficace
01:13:45pour produire
01:13:46ces semi-conducteurs
01:13:47il faut continuer
01:13:48à soutenir
01:13:50ST Micro
01:13:50électronique
01:13:51et le point
01:13:52que vous soulevez
01:13:52qui est très juste
01:13:53c'est que
01:13:53est-ce que
01:13:54les entreprises américaines
01:13:56accepteraient
01:13:56de s'équiper
01:13:57avec d'autres fournisseurs
01:13:58que des fournisseurs
01:13:59américains
01:14:00est-ce qu'il faut
01:14:00des préférences
01:14:01nationales et européennes
01:14:02oui
01:14:02ça fait 10 ans
01:14:04que nous nous battons
01:14:04pour aller dans ce sens-là
01:14:05au niveau national
01:14:07nous français
01:14:08l'histoire nous donne raison
01:14:09continuons à nous battre
01:14:11pour ça
01:14:11une préférence européenne
01:14:13notamment sur les semi-conducteurs
01:14:14quand nous les produisons
01:14:15même si nous ne produisons pas
01:14:17suffisamment
01:14:17aujourd'hui
01:14:18deuxième élément
01:14:20nous avons un écosystème
01:14:22sur le sujet
01:14:23qui se résume
01:14:24à quelques entreprises
01:14:25à peine
01:14:25mais il faut les défendre
01:14:26impérativement
01:14:27le jour où elles disparaissent
01:14:28c'est fini
01:14:28vous avez ST Micro
01:14:30électronique en France
01:14:31vous avez Infineon
01:14:31en Allemagne
01:14:32vous avez le centre de recherche
01:14:34IMEC en Belgique
01:14:35vous avez évidemment
01:14:36ASML
01:14:37que je connais par définition
01:14:38qui fait la lithographure
01:14:40par UV aux Pays-Bas
01:14:42et qui a des savoir-faire
01:14:45qui sont uniques au monde
01:14:46donc on a le petit écosystème
01:14:48qui nous permettrait
01:14:49de réussir
01:14:50maintenant il faut augmenter
01:14:51la production en volume
01:14:53et donc continuer
01:14:54à soutenir
01:14:55les investissements
01:14:56en volume
01:14:56dans ces entreprises
01:14:57et en deuxième lieu
01:14:59il faut arriver
01:15:01à s'arrimer
01:15:01à d'autres grandes entreprises
01:15:03plus avancées
01:15:04que la nôtre
01:15:04TSMC à Taïwan
01:15:06ou Samsung
01:15:08en Corée du Sud
01:15:09pour avoir accès
01:15:11aux technologies
01:15:11les plus avancées
01:15:12de moins de nanomètres
01:15:13parce qu'elles sont
01:15:13moins coûteuses
01:15:14plus performantes
01:15:15moins consommatrices d'énergie
01:15:16et indispensables
01:15:17pour la souveraineté
01:15:18en termes de défense
01:15:19donc c'est ça pour moi
01:15:20le cap qui doit être suivi
01:15:21est-ce qu'ensuite
01:15:22il faut s'assurer
01:15:24qu'effectivement
01:15:24il n'y a pas d'abus
01:15:25sur le CIA
01:15:26en citant les entreprises
01:15:28que vous avez citées
01:15:29c'est indispensable
01:15:30pour finir sur ST
01:15:31je ne veux pas
01:15:31m'apprenir sur ST Microelectronics
01:15:34il y avait une deuxième partie
01:15:36les aides
01:15:36d'accord
01:15:37mais est-ce que le retour
01:15:38doit être aussi
01:15:39le fait que
01:15:39quand elle fait des ventes
01:15:41qu'elle les vende
01:15:42en France ou pas
01:15:43ses produits
01:15:43elle paye quand même
01:15:44ses impôts en France
01:15:45et la question
01:15:46l'autre question
01:15:47que vous avez soulevée
01:15:47si son activité en France
01:15:48ne gagnait pas d'argent
01:15:49je veux bien
01:15:50mais quand l'activité
01:15:51gagne de l'argent
01:15:52qu'on n'utilise pas
01:15:53de l'optimisation fiscale
01:15:54pour ne pas payer
01:15:54l'impôt en France
01:15:55surtout quand on a bénéficié
01:15:56de 55% d'aides
01:15:57sur le R&D
01:15:57je suis d'accord avec cela
01:15:59et je me permets juste
01:16:00d'en rajouter
01:16:00d'accord avec l'autre question
01:16:02que vous avez soulevée
01:16:03toutes les deux
01:16:03c'est-à-dire la nécessité
01:16:04de garder l'industrialisation
01:16:06sur notre territoire
01:16:07c'est un point
01:16:08très important
01:16:09oui mais du coup
01:16:09comment on fait
01:16:10parce que vous avez dit
01:16:11vous avez répondu
01:16:12à la première question
01:16:13du président
01:16:14qui posait
01:16:16critères de conditionnalité
01:16:18au moins une part
01:16:19je le redis
01:16:20on n'est pas sur
01:16:21toute l'industrialisation
01:16:23au moins une part
01:16:24vous avez répondu
01:16:25non au départ
01:16:26comment on fait
01:16:27parce que l'incitation
01:16:28ça n'a pas l'air
01:16:30de fonctionner
01:16:31donc à un moment donné
01:16:32mais la solution
01:16:34vous l'avez apportée
01:16:34monsieur le rapporteur
01:16:35la solution
01:16:35c'est la transparence
01:16:37à partir du moment
01:16:38où le public
01:16:39est informé
01:16:40que les parlementaires
01:16:41sont informés
01:16:41et que le contrôle
01:16:42est exercé
01:16:43par le parlement
01:16:44sur l'utilisation
01:16:44de ces fonds
01:16:45parce que vous avez
01:16:46les éléments de référence
01:16:47je pense que ça vous donne
01:16:48tous les moyens
01:16:49de vous assurer
01:16:51qu'une partie
01:16:51de l'industrialisation
01:16:52se fait bien
01:16:53en France
01:16:54vous savez
01:16:54j'ai combattu
01:16:55comme la pire des hérésies
01:16:57pour dire les choses
01:16:58tout simplement
01:16:58la pire des conneries
01:16:59cette histoire
01:17:00d'industrie
01:17:00sans usine
01:17:01ces idées
01:17:03totalement fausses
01:17:04qui ont été vendues
01:17:05dans les années 80
01:17:06et 90
01:17:06ont tué
01:17:07l'industrie française
01:17:08donc je suis le premier
01:17:09à vous dire
01:17:10qu'on doit aussi
01:17:10faire l'industrialisation
01:17:11sur notre territoire
01:17:13pas de tout
01:17:13mais pour
01:17:15les enjeux stratégiques
01:17:16que j'ai cités
01:17:17c'est à dire
01:17:17l'énergie renouvelable
01:17:19le nucléaire
01:17:20l'hydrogène
01:17:21les semi-conducteurs
01:17:22l'aéronautique
01:17:22l'automobile
01:17:23les fusées
01:17:24ou les satellites
01:17:25il est indispensable
01:17:26de s'assurer
01:17:27qu'une part importante
01:17:29de l'industrialisation
01:17:30se fait
01:17:30sur le territoire
01:17:32européen
01:17:32et sur le territoire
01:17:33national
01:17:34pour ArcelorMittal
01:17:37on va se dire
01:17:38les choses
01:17:38très clairement
01:17:40ce site
01:17:41est vital
01:17:42pour la France
01:17:43et il est vital
01:17:44pour l'Europe
01:17:45on ne peut pas
01:17:47laisser tomber
01:17:48ArcelorMittal
01:17:49on ne peut pas
01:17:50laisser tomber
01:17:50les hauts fourneaux
01:17:51on ne peut pas
01:17:52laisser tomber
01:17:52les ouvriers
01:17:52donc j'ai livré
01:17:55ce combat
01:17:55vous citez
01:17:57monsieur Mittal
01:17:57je l'ai vu
01:17:58des dizaines
01:17:59de fois
01:17:59le père
01:18:01ou le fils
01:18:02la négociation
01:18:04avec eux
01:18:04est une négociation
01:18:05dure
01:18:06il faut la livrer
01:18:07et nous sommes
01:18:08à un moment
01:18:08de vérité
01:18:09les choses
01:18:10là aussi
01:18:10sont simples
01:18:11l'objectif
01:18:12il est simple
01:18:13on garde
01:18:14ArcelorMittal
01:18:15et on en fait
01:18:16ce qu'il doit
01:18:17continuer à être
01:18:18un des sites
01:18:19les plus importants
01:18:21et un des sites
01:18:21compétitifs
01:18:22de la sidérurgie
01:18:24nationale et européenne
01:18:26le monde de vérité
01:18:27c'est d'abord
01:18:28avec la famille Mittal
01:18:29on devrait passer
01:18:31notre temps avec eux
01:18:31négocier
01:18:32j'espère que c'est fait
01:18:33je n'en sais rien
01:18:34je ne suis plus aux affaires
01:18:35mais c'est une négociation
01:18:36qui doit être faite
01:18:37pas semaine par semaine
01:18:38chaque jour
01:18:39chaque heure
01:18:40au téléphone
01:18:41physiquement
01:18:41vous faites l'investissement
01:18:43ou vous ne le faites pas
01:18:44si vous ne le faites pas
01:18:46dont acte
01:18:48on retire nos billes
01:18:49et on cherche
01:18:50un autre investisseur
01:18:51je pense qu'avant
01:18:53d'en arriver là
01:18:54je le ferai avec prudence
01:18:55parce que dans
01:18:57les circonstances actuelles
01:18:58avec les surcapacités
01:18:59chinoises
01:18:59et indiennes
01:19:00comme vous l'avez
01:19:01parfaitement dit
01:19:01avant de retirer
01:19:03mes billes
01:19:04de l'investisseur
01:19:05qui est sur place
01:19:06j'y réfléchirai
01:19:08à deux fois
01:19:08mais je le redis
01:19:10vous savez
01:19:10que si on ne met pas
01:19:11l'investissement
01:19:12pour décarboner
01:19:13maintenant
01:19:14le 1er janvier 2030
01:19:15c'est demain
01:19:16mais monsieur le rapporteur
01:19:18ça va mettre
01:19:18trois ans
01:19:19j'ai dit
01:19:20un moment
01:19:21il faut tirer la ligne
01:19:22en tension
01:19:23entre Graveline
01:19:23et Lille
01:19:24je connais tout ça
01:19:25par cœur
01:19:26et je sais
01:19:27que la proximité
01:19:28de Graveline
01:19:28est un des atouts
01:19:29absolument stratégiques
01:19:30donc vous connaissez
01:19:31aussi le dossier
01:19:31par cœur
01:19:32vous savez que
01:19:32c'est un dossier
01:19:34qui ne doit pas attendre
01:19:35au 2028
01:19:35ou 2029
01:19:36mais monsieur le rapporteur
01:19:37c'est maintenant
01:19:38je ne vous ai pas dit
01:19:39qu'il fallait faire ça
01:19:39demain
01:19:40ou après demain
01:19:40ça fait trois ans
01:19:41que je vous ai dit
01:19:42c'est un moment
01:19:42de vérité
01:19:43un moment
01:19:44ça veut dire
01:19:44ce que ça veut dire
01:19:45c'est que c'est
01:19:45maintenant que ça se joue
01:19:46et que c'est maintenant
01:19:47qu'il faut mettre
01:19:49Mittal face à ses responsabilités
01:19:50oui ou non
01:19:52faites-vous
01:19:52l'investissement
01:19:52de décarbonation
01:19:53du site
01:19:54qui nous garantira
01:19:55que vous vous battrez
01:19:56pour ce site
01:19:57que vous ne le fermerez pas
01:19:58et qu'il restera
01:19:59un des sites
01:20:00les plus compétitifs
01:20:01de la sédurgie européenne
01:20:02et cet investissement
01:20:03je suis très spécifique
01:20:04c'est le DRI
01:20:05qui est quelque chose
01:20:06de très coûteux
01:20:07mais là
01:20:08qui garantit
01:20:08la décarbonation complète
01:20:10par hydrogène du site
01:20:11et c'est les deux fours électriques
01:20:13qui doivent permettre
01:20:14de garantir
01:20:15là aussi
01:20:15une décarbonation
01:20:16rapide
01:20:17et dans ces conditions-là
01:20:19on avance
01:20:19vous êtes d'accord
01:20:20on confirme
01:20:21et on avance
01:20:22pour la sécurité du site
01:20:24et la production
01:20:24d'un acier décarboné
01:20:25à Dunkerque
01:20:27le deuxième moment
01:20:28de vérité
01:20:28avec un accompagnement
01:20:30financier
01:20:31rappelons
01:20:32ceux qui nous écoutent
01:20:34sur 1 milliard
01:20:35850 millions
01:20:36850 millions
01:20:37de l'état français
01:20:39par l'ADEME
01:20:39mais les 850 millions
01:20:41d'euros
01:20:41monsieur le rapporteur
01:20:42on leur demande pas
01:20:43de mettre les 2 milliards
01:20:44tout seul
01:20:45les 850 millions
01:20:46d'euros
01:20:46sont le chiffre exact
01:20:47c'est moi qui les négocier
01:20:48mais les 850 millions
01:20:49d'euros
01:20:49ne sont pas gravés
01:20:50dans le marbre
01:20:51le montant
01:20:51de l'aide de l'ADEME
01:20:52doit être proportionnel
01:20:53à l'investissement
01:20:55de la famille
01:20:56habitale
01:20:562 milliards
01:20:57d'investissement
01:20:57pour 1 milliard
01:20:58850
01:20:59si
01:21:00on ne trouverait
01:21:01rien à redire
01:21:01s'ils le font
01:21:01s'ils le font
01:21:02et uniquement
01:21:03s'ils le font
01:21:04si jamais
01:21:05ils ne le font pas
01:21:06dans ce cas-là
01:21:07pardon
01:21:07on ne peut pas continuer
01:21:08avec un investisseur
01:21:09qui ne garantit pas
01:21:10les investissements
01:21:11nécessaires
01:21:12dans la décarbonation
01:21:13mais je le redis
01:21:14agissons avec prudence
01:21:16parce que derrière
01:21:17l'enjeu est stratégique
01:21:18pour la souveraineté du pays
01:21:19et il est stratégique
01:21:20pour les ouvriers
01:21:21qui sont sur place
01:21:22et dont je partage
01:21:23l'inquiétude
01:21:23le deuxième moment
01:21:24de vérité
01:21:25monsieur le rapporteur
01:21:26c'est l'Union Européenne
01:21:28enfin là aussi
01:21:29je le redis
01:21:30c'est pas une affaire
01:21:30de semaine
01:21:31c'est pas une affaire
01:21:32de mois
01:21:32c'est une affaire
01:21:32de jour
01:21:33il faut des contingents
01:21:34sur l'acier chinois
01:21:35stop à l'acier chinois
01:21:38nous n'avons pas vocation
01:21:40à être le déversoir
01:21:42des surcapacités
01:21:43de production
01:21:44d'acier chinoise
01:21:45parce que là
01:21:46personne ne fera
01:21:47d'investissement
01:21:48vous ne trouverez pas
01:21:49d'investisseur
01:21:50Mittal partira
01:21:51l'Etat reprendra
01:21:53le contrôle
01:21:54et ce sera
01:21:55une pompe
01:21:55à argent public
01:21:56terrible
01:21:56qui finira
01:21:57très mal
01:21:58donc tout ce que nous faisons
01:22:00et la bataille
01:22:01doit être livrée
01:22:02avec la dernière
01:22:03des énergies
01:22:03pour ce site
01:22:04d'ArcelorMittal
01:22:05est conditionné
01:22:07à la décision
01:22:08rapide
01:22:09immédiate
01:22:10et radicale
01:22:10de l'Union Européenne
01:22:11de fermer
01:22:13ses frontières
01:22:14en partie
01:22:15à l'acier chinois
01:22:15je partage
01:22:17totalement
01:22:17la nécessité
01:22:18de rationaliser
01:22:19ces aides
01:22:20de faire preuve
01:22:20de transparence
01:22:21et de mieux
01:22:22les évaluer
01:22:23parce que
01:22:25au-delà
01:22:26du montant
01:22:26de ces aides
01:22:27leur organisation
01:22:28aujourd'hui
01:22:29n'est pas satisfaisante
01:22:30quand vous avez
01:22:31des aides
01:22:31qui peuvent être versées
01:22:32à la fois
01:22:32par la BPI
01:22:33par l'État
01:22:35par les régions
01:22:37par d'autres
01:22:38collectivités locales
01:22:39c'est un enchevêtrement
01:22:41qui n'est satisfaisant
01:22:42ni pour les entreprises
01:22:43ni pour le bon usage
01:22:45de l'argent public
01:22:46donc oui
01:22:47je suis favorable
01:22:48à ce qu'on éclaircisse
01:22:49cette forêt amazonienne
01:22:51à ce qu'on redéfinisse
01:22:52la répartition
01:22:53des responsabilités
01:22:54ce que fait
01:22:55une collectivité
01:22:57l'autre ne doit pas le faire
01:22:58et si c'est l'État
01:22:59qui est en charge
01:22:59ce n'est pas la région
01:23:00si c'est la région
01:23:01ce n'est pas l'État
01:23:01et si c'est la BPI
01:23:02ce n'est plus l'État central
01:23:03sans quoi
01:23:04pour les entreprises
01:23:06c'est un maquis
01:23:06qui devient absolument incompréhensible
01:23:09c'est à la fois
01:23:09inefficace
01:23:10et coûteux
01:23:11en termes d'argent public
01:23:12j'avais d'autres questions
01:23:26alors
01:23:29quelles sont selon vous
01:23:30les aides
01:23:31dont l'efficacité
01:23:32est avérée à ce jour
01:23:33celles aussi
01:23:35également
01:23:36dont l'efficacité
01:23:37est douteuse
01:23:38actuellement
01:23:40vous nous avez parlé
01:23:45du CIR
01:23:46bien évidemment
01:23:46j'ai longuement parlé
01:23:47du CIR
01:23:48et nous sommes totalement
01:23:49d'accord avec vous
01:23:50du CIR
01:23:51même si on est tout à fait
01:23:52d'accord
01:23:53sur la nécessité
01:23:54de faire preuve
01:23:55de transparence
01:23:56et que les mesures
01:23:57qui ont été prises
01:23:58de l'organisation
01:23:58paraissent utiles
01:23:59je reste évidemment
01:24:00favorable
01:24:01aux allègements
01:24:02de cotisations sociales
01:24:03pour garantir
01:24:04la compétitivité
01:24:05de nos entreprises
01:24:06je pense que
01:24:07les aides conjoncturelles
01:24:08sont indispensables
01:24:09et je continue
01:24:10de penser
01:24:11que dans un environnement
01:24:13international
01:24:13où les Etats-Unis
01:24:15ont mis en place
01:24:15l'Inflation Reduction Act
01:24:17350 milliards de dollars
01:24:18où la Chine
01:24:19subventionne massivement
01:24:20les nouvelles industries
01:24:21si nous
01:24:22l'Etat ne joue pas
01:24:23son rôle
01:24:24de pilote
01:24:25et d'accompagnement
01:24:26d'industries
01:24:27qui ne sont pas rentables
01:24:28pour le moment
01:24:29parce que la décarbonation
01:24:30elle est coûteuse
01:24:30et pas rentable
01:24:31si nous ne les accompagnons pas
01:24:33nous allons perdre
01:24:34la partie industrielle
01:24:35donc je continue
01:24:36de penser
01:24:37que ces aides
01:24:38sont utiles
01:24:39et sont nécessaires
01:24:40d'autres aides
01:24:41vous pouvez s'interroger
01:24:42par exemple
01:24:43sur les taux de TVA réduits
01:24:44ce serait intéressant
01:24:46d'avoir une évaluation
01:24:47très précise
01:24:48parce que c'est
01:24:49l'aide qui est la plus coûteuse
01:24:50je le rappelle
01:24:50c'est beaucoup focalisé
01:24:51sur le CIR
01:24:52les deux aides
01:24:54les plus coûteuses
01:24:54c'est les allègements
01:24:55de cotisations sociales
01:24:57et c'est
01:24:57les taux de TVA réduits
01:24:59je pense que ça mérite
01:25:00d'être regardé de près
01:25:01qui sont les plus faibles
01:25:02d'Europe
01:25:03d'ailleurs
01:25:03le taux de TVA
01:25:05moyen
01:25:06français
01:25:07est un des plus faibles
01:25:09des pays développés
01:25:10pourquoi
01:25:11parce que c'est le reflet
01:25:13du choix que nous avons fait
01:25:14qui est un choix
01:25:15funeste
01:25:16d'être une économie
01:25:18de consommation
01:25:19et pas
01:25:20une économie
01:25:20de production
01:25:21je l'ai écrit
01:25:23vous connaissez
01:25:23ma conviction là-dessus
01:25:24j'ai vu que l'UDEP
01:25:25et Michel Picon
01:25:26étaient sortis
01:25:27sur le sujet
01:25:28je pense que nous aurions
01:25:29tout intérêt
01:25:30à réorienter nos mécanismes
01:25:32en faveur
01:25:33de la production
01:25:34notamment de la production
01:25:35industrielle
01:25:35la production à forte valeur
01:25:36ajoutée
01:25:37d'avoir
01:25:38grâce à un taux de TVA
01:25:39moyen plus élevé
01:25:40un transfert
01:25:42vers les salaires
01:25:43pour avoir des salaires nets
01:25:44beaucoup plus élevés
01:25:45et favoriser
01:25:46une économie de production
01:25:47par la formation
01:25:48de toutes les générations
01:25:50qui viennent
01:25:51au métier industriel
01:25:53et au métier de production
01:25:54en France
01:25:54c'est une conviction personnelle
01:25:56et je vous la livre
01:25:57je l'ai défendu
01:25:57suffisamment de fois
01:25:58pour le redire clairement
01:25:59Voilà pour cette audition
01:26:01de Bruno Le Maire
01:26:02devant la commission
01:26:02d'enquête du Sénat
01:26:03sur les aides publiques
01:26:04versées aux entreprises
01:26:05l'ancien ministre
01:26:07de l'économie
01:26:07a s'est montré défavorable
01:26:09à une révision
01:26:10et une diminution
01:26:11du montant
01:26:11des aides publiques
01:26:12versées aux entreprises
01:26:13C'est la fin de cette émission
01:26:15merci de l'avoir suivie
01:26:16continuez à suivre
01:26:17l'actualité politique
01:26:18et parlementaire
01:26:18sur notre site internet
01:26:20publicsénat.fr
01:26:20je vous souhaite
01:26:21une très bonne journée
01:26:22sur Public Sénat
01:26:22Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:29Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:33Sous-titrage Société Radio-Canada