SMART IMPACT - Réinventer l'eau chaude pour économiser l'énergie

B SMART

06/05/2025

Réduire les factures et l’empreinte carbone, c’est possible avec un simple boîtier. La start-up bretonne Elax Énergie connecte les chauffe-eaux des logements sociaux pour en optimiser la consommation. Résultat : -25 % d’énergie, plus de confort, et un geste concret pour la transition énergétique.

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00:00Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables.

00:10Je vous présente mon invité Thomas Tirtiot. Bonjour.

00:12Bonjour.

00:13Bienvenue, vous êtes le fondateur d'Elax Energy créant en 2021.

00:17Avec quelle idée ? Racontez-moi.

00:19Alors l'idée était assez simple, c'est qu'on a remarqué que les chauffe-eau,

00:22qui sont en profusion en France, plus de 15 millions de chauffe-eau, surconsommés.

00:26Et l'idée de première, c'était de les faire consommer au moment où on produisait l'électricité chez soi, en autoconsommation.

00:33Et après, on a réalisé qu'il y avait un énorme gisement d'économie d'énergie.

00:39Et donc, on a développé un boîtier pour à la fois réduire leur consommation

00:43et faire en sorte de faire consommer tous ces chauffe-eau quand il y a une surproduction d'énergie renouvelable.

00:47D'accord. Alors ce boîtier, on l'installe où ?

00:51Et est-ce que vous vous adressez prioritairement aux particuliers ou alors aux bailleurs

00:56qui vont peut-être avoir beaucoup plus de chauffe-eau et d'économies potentielles à faire ?

01:01Alors, c'est vrai qu'on a commencé...

01:04Donc c'est un petit boîtier qu'on met sur le chauffe-eau électrique.

01:06Oui, tout simplement.

01:07Et en fait, on a commencé à travailler avec les bailleurs sociaux.

01:10D'accord.

01:10Pourquoi les bailleurs sociaux ?

01:11Parce qu'il y a 6 millions de logements sociaux en France.

01:14Donc c'est énorme.

01:15Et pour nous, c'était un moyen à la fois d'avoir un plus gros impact social

01:18pour faire des économies d'énergie pour des gens qu'on avait vraiment besoin

01:20et aussi un moyen d'industrialiser la production du boîtier.

01:24D'accord.

01:24Parce que le boîtier, il est fabriqué en Bretagne.

01:27Et pour ça, il faut avoir un certain volume de commandes.

01:30D'où les bailleurs sociaux.

01:31Est-ce que c'est... Pardon, une question de Béossien,

01:33mais il y a de l'innovation là-dedans, de la recherche et le développement ?

01:38Comment vous en êtes arrivé à proposer ce boîtier finalement à vos clients ?

01:42En fait, il y a 3-4 ans, il y a une nouvelle technologie de télécommunication qui est arrivée.

01:48D'accord.

01:48Qui permet... Vous avez peut-être connu le Sigfox,

01:51qui permettait de remonter de la donnée il y a quelques années,

01:53qui est un réseau qui est un peu mort.

01:55Maintenant, il y a un nouveau réseau qui s'appelle l'LTEM,

01:57qui permet en fait de faire monter et descendre des informations pour un assez bas coût.

02:02Et du coup, ce qui nous a permis aujourd'hui, nous, de piloter un peu plus de 29 000 chauffe-eau,

02:06un très bas coût, et donc de proposer en fait des services qui n'étaient pas possibles il y a 4-5 ans.

02:10Et donc l'idée, c'était un peu de mettre tout ça dans un boîtier,

02:13de le rendre industrialisable pour équiper des chauffe-eau,

02:16et après de connecter ça au réseau électrique.

02:18Et là, il y a pas mal d'intelligence, d'algorithmie, de logiciel,

02:20que du coup, nous, on a mis en place.

02:22En plus du coup de cette arrivée technologique,

02:24on était un peu au bon endroit au bon moment.

02:26Avec quel... Alors, il y a les gains financiers,

02:28il y a les gains évidemment de carbone, tout simplement.

02:33Donc vous l'avez modélisé ça, j'imagine.

02:35Qu'est-ce qu'on réussit à économiser grâce à vous ?

02:38Alors, le boîtier, il permet de réduire de 25% la consommation du chauffe-eau.

02:44Ensuite, il va permettre, parce qu'on chauffe un peu moins le chauffe-eau,

02:46il va calcériser moins vite.

02:48Et comme il calcérise moins vite, il vit plus longtemps.

02:51Donc en général, 4 ans en moyenne.

02:53Et après, on va pouvoir vraiment se rendre compte un peu de son état,

02:56et du coup, le changer au bon moment.

02:57Si on voit qu'il est calcérisé ou s'il surconsomme.

03:01Et c'est un peu pour toutes ces raisons-là que les bailleurs sociaux,

03:03aujourd'hui, prennent cette solution pour l'équiper sur leur parc.

03:07Pour un particulier, c'est intéressant aussi ?

03:09Alors oui, c'est intéressant.

03:11Aujourd'hui, on cherche des partenaires, en fait, pour travailler avec les particuliers.

03:14D'accord.

03:14On travaille que les bailleurs sociaux, aujourd'hui.

03:16Là, on a 29 000 logements équipés,

03:19et on doit en équiper encore 40 000, là, dans les...

03:21Donc ce business model, on va dire qu'il fonctionne, il avance.

03:24Mais aujourd'hui, on ne sait pas faire du B2B2C,

03:26donc on cherche aujourd'hui des partenaires pour aller vers les particuliers.

03:31Oui, qui pourraient promouvoir, finalement, l'usage de ce boîtier auprès de leurs clients.

03:37Il y a un enjeu plus général, qui est la décarbonation du secteur du logement.

03:40C'est aussi pour ça que vous avez créé Elax, Elax Energy ?

03:44Il y a un double enjeu.

03:45C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dans notre crise énergétique,

03:47il y a l'enjeu de moins consommer, mais surtout de consommer au bon moment.

03:50À savoir quand il y aura une surabondance d'énergie renouvelable.

03:53Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais en avril, il y a eu un record.

03:55En fait, on a dû arrêter la production d'EPV et d'éolien,

03:58parce qu'on avait trop d'énergie.

04:00Et donc demain, le vrai enjeu, c'est la flexibilité,

04:02et donc de faire consommer les appareils au moment où on a cette surabondance d'énergie.

04:06Donc notre enjeu, c'est à la fois de consommer moins,

04:08mais surtout d'utiliser les chauffe-eau.

04:09Ça représente 4 à 5 % de la consommation française,

04:12tous secteurs confondus,

04:13de les faire consommer justement au moment où il y a ce surplus d'énergie solaire et éolienne.

04:18Oui, donc c'est un avantage pour le réseau électrique aussi.

04:21Mais clairement, ce qui s'est passé la semaine dernière en Espagne et au Portugal,

04:25ça montre bien, alors ce n'est pas la raison,

04:27mais la limite ou en tout cas à quel point le réseau est un peu poussé à ses limites aujourd'hui

04:32et à quel point en fait il a besoin d'aide et de flexibilité,

04:36notamment par les chauffe-eau, c'est un des moyens,

04:38et demain, les batteries des voitures électriques par exemple.

04:41Merci beaucoup Thomas Tirtiot et bon vent à Elax Energy.

04:46Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.

04:47Merci à toutes et à tous de votre fidélité.

04:49A Be Smart for Change, je vous dis à demain.

04:51Salut !

04:52Sous-titrage Société Radio-Canada

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