00:00Allez, à 13h38, l'autre sujet que je voulais aborder avec vous, c'est cette polémique qui enfle.
00:05D'après plusieurs journaux conservateurs italiens, le président de la République française s'immisce un peu trop dans le futur conclave pour élire le prochain pape.
00:12Et selon eux, il essaierait de faire élire Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille.
00:16Écoutez Pascal Praud, et pour lui, l'implication d'Emmanuel Macron est une bonne chose.
00:21Abémus Macron ! Abémus Macron ! Mais formidable !
00:26Mais moi je trouve ça très bien.
00:27Alors franchement, je trouve ça très bien.
00:30A Rome, des rumeurs de complots ourdis par Emmanuel Macron pour influer sur le choix du futur pape.
00:35En fait, il a dîné Emmanuel Macron.
00:36Il y a eu deux repas, un la veille avec les représentants de la communauté de Saint-Edigio, qui sont un concorrente progressiste de l'Église.
00:44Et puis le lendemain, il a rencontré les quatre des cinq cardinaux français qui vont voter.
00:48Cardinal Bustier.
00:49Cardinal Aveline, Cardinal Bustier.
00:50Écoutez, là il est dans son rôle. Je crois que Georgia Melody fait la même chose.
00:54Voilà, il est dans son rôle, c'est une bonne chose.
00:55Jean-Michel Salvatore. Deux dîners en même temps, voilà, ça n'a pas non plus changé la face du conclave.
01:00Alors moi, je suis à la fois d'accord et pas d'accord avec Pascal.
01:05Je suis d'accord, c'est vrai que c'est tout à fait normal que le président de la République,
01:09à partir du moment où il vient à Rome pour assister aux obsèques du pape François,
01:13qu'il dîne avec les cardinaux français.
01:15Vous ne trouvez pas que c'est un interventionnisme digne d'un roi soleil, comme l'a dit la presse italienne ?
01:19Non, qui discute avec les cardinaux français, moi je trouve que c'est tout à fait normal.
01:23Là où il y a débat, c'est s'ils commencent à les conseiller sur leur stratégie pour qu'il y ait absolument un français qui soit élu.
01:30D'abord parce qu'à mon avis, ce n'est pas son job.
01:33Ensuite, je pense que ça ne se joue pas comme ça dans un conclave.
01:38La nationalité du pape a beaucoup moins d'importance aujourd'hui qu'il y a une vingtaine ou une trentaine d'années.
01:44Et on voit bien que ce qui va beaucoup jouer pour cette élection-là,
01:47il y a à la fois quelqu'un qui sera capable de maintenir une unité dans l'Église,
01:51qui était un petit peu bousculée par le pape François.
01:54Et puis je pense qu'il y a un deuxième critère qui est très important, c'est le charisme.
01:57Les cardinaux vont forcément choisir quelqu'un qui a un charisme au moins équivalent à celui de Jean-Paul II,
02:05de Benoît XVI ou du pape François dans des genres assez différents.
02:08Sur les manœuvres d'Emmanuel Macron, Raphaël Steinville, est-ce que vous trouvez que c'est judicieux ?
02:15Est-ce que c'est une façon aussi pour lui d'exister ?
02:17Non mais ça m'amuse et ça m'agace.
02:20Je pense que ça sur-souligne finalement la prétention d'Emmanuel Macron
02:24qui pense pouvoir interférer, agir au point que son candidat puisse être élu
02:33grâce aux manœuvres qu'il aurait éventuellement ébauchées avant le conclave.
02:39Mais c'est surtout méconnaître, et ça a été très bien dit par Jean-Michel,
02:43la manière dont les cardinaux aujourd'hui votent.
02:47Alors après on pourrait se réjouir d'avoir un pape français,
02:51ça ne s'est pas vu depuis le XIVe siècle,
02:54mais pour autant c'est tellement...
02:57Jean-Marc Avelline qui ne part pas italien, il paraît que c'est quand même un sujet.
03:01Non mais je crois que Jean-Marc Avelline, l'archevêque de Marseille, a beaucoup de qualités.
03:06Il a peut-être comme principale qualité, qui n'est pas suffisamment soulignée,
03:10le fait qu'il ne soit pas mis à dos les conservateurs.
03:13Aujourd'hui les conservateurs dans l'Église, non pas qu'ils soient majoritaires,
03:16mais ils se sont organisés pour avoir une sorte de minorité de blocage,