- 01/05/2025
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Metoomuch ?" publié aux éditions Héliopoles ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Emmanuel Abramowicz, porte-parole du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme ; Aleksandar Nikolic, député européen et président du groupe RN au conseil régional du Centre-Val de Loire ; Joseph Thouvenel, vice-président du Centre européen des travailleurs et ancien vice-président de la CFTC.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-05-01##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19, Frédéric Bradel.
00:00:05Bonsoir à tous, c'est le Premier Maire, repos, donc version détente.
00:00:11Nous sommes très heureux de vous retrouver avec notre réalisateur Julien Delmas
00:00:14et puis les Vraies Voix qui se tiennent prêtes pour vous répondre,
00:00:19pour échanger avec vous et pour réagir à une actualité large.
00:00:24Le grand débat du 17h30 sera notamment consacré au Rassemblement National
00:00:29et qui organisait son meeting du 1er mai à Narbonne dans un contexte incertain
00:00:33après la condamnation de Marine Le Pen et d'autres élus au Parlement européen.
00:00:37Depuis le FN de Jean-Marie Le Pen, l'approche de ce jour férié a changé
00:00:42avec toutefois un fil conducteur pour le parti RN,
00:00:45positionné ce parti comme un rempart pour les classes ouvrières.
00:00:48Aussi, nous vous posons la question, la politique du RN favorise-t-elle les classes populaires ?
00:00:55Vous répondez sur le compte X de Sud Radio, vous nous appelez aussi.
00:00:58Alexandre Nikolic, le député européen du RN sera notre invité.
00:01:02Et puis le coup de projecteur, 18h40.
00:01:05Les syndicats français devaient une nouvelle fois relever le défi
00:01:08de la mobilisation en ce jour de fête du travail.
00:01:12Les chiffres révèlent une chute de la syndicalisation.
00:01:14Depuis plusieurs décennies, nous ferons le point sur les manifestations de la journée
00:01:19et nous vous posons cette question sur les réseaux sociaux de Sud Radio.
00:01:22Aujourd'hui en France, les syndicats vous semblent 1. indispensables,
00:01:262. constructifs, 3. inutiles, 4. nuisibles.
00:01:31Donnez-nous votre point de vue.
00:01:33Joseph Touvenel, ancien grand syndicaliste et vice-président de la CFTC,
00:01:40nous donnera son point de vue sur cette journée.
00:01:42Vous nous appelez donc au 0826 300 300.
00:01:45Je vous présente tout de suite les 3 vraies voix.
00:01:48Les vraies voix Sud Radio.
00:01:50Il partage l'amour du travail en toutes circonstances,
00:01:53l'art de la rhétorique et l'expertise sur l'espérance de vie du muguet.
00:01:57Philippe Bilger, vous avez choisi le bon brin.
00:02:01En effet, d'ailleurs je l'ai acheté ce matin.
00:02:04Oui, il ne faut pas se louper parce que c'est bien si ça dure longtemps.
00:02:08Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:02:10auteur de Me Too Much aux éditions Eliopold.
00:02:13Ça marche bien ?
00:02:14J'espère.
00:02:15Je préfère ne pas me renseigner, comme ça j'ai des illusions.
00:02:20Je crois que ça ne va pas trop mal.
00:02:22Au moins le livre n'est pas long à lire.
00:02:24C'est déjà une qualité.
00:02:25En plus on ne sait jamais trop finalement comment ça se passe avec le monde de l'édition.
00:02:29D'ailleurs, le monsieur qui vous accompagne ce soir est Tom Conan,
00:02:33artiste et auteur, auteur de nombreux livres.
00:02:37On ne sait jamais trop avec l'édition si on a beaucoup vendu.
00:02:40Moi je ne vends pas énormément, je suis d'une sorte de classe moyenne de l'édition.
00:02:44Je ne vends pas peu, mais je ne vends pas beaucoup non plus.
00:02:46Et je rappelle qu'il y a peut-être une trentaine de personnes en France qui vivent de leur plume.
00:02:50Il faut quand même remettre les choses dans la perspective.
00:02:52En France, on ne vit pas de sa plume.
00:02:54C'est d'ailleurs un problème.
00:02:55Et ça ne va pas s'arranger avec l'intelligence artificielle.
00:02:57Oui, sans doute.
00:02:58Et puis aussi le fait qu'il y a beaucoup trop d'auteurs.
00:02:59En fait, les revenus sont partitionnés entre de plus en plus d'auteurs et d'autrices.
00:03:03Et ça, honnêtement, c'est un vrai souci.
00:03:04Mais les éditeurs rentrent vides dans leurs frères.
00:03:07Oui, alors c'est ça qui est magnifique.
00:03:10Ils sont très forts.
00:03:11Ils sont très forts.
00:03:12Un bien-auteur ne touche que 8% en moyenne dans un contrat.
00:03:15Il faut le rappeler, c'est très très peu.
00:03:17Et bien voilà, c'est ce qu'on appelle une présentation, on va dire, un petit peu plus détaillée de chacun.
00:03:21Alors lui n'écrit pas, mais il est porte-parole du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme.
00:03:27Il est devenu un incontournable des vraies voix.
00:03:29Emmanuel Abramovitz.
00:03:30Merci de votre accueil et de votre gentillesse.
00:03:32Je suis ravi d'être un incontournable.
00:03:34Et peut-être commettrais-je un ouvrage.
00:03:38J'ai beaucoup réfléchi et fait parler un certain nombre de nos amis, dont François-Olivier Gisbert,
00:03:42des gens très sérieux comme l'ancien patron du 36 quai des Orfèvres, et d'autres à propos du déni.
00:03:49Ah, ça s'écrit ou c'est en projet ?
00:03:52C'est en projet, c'est en train de s'écrire, oui.
00:03:54Bon, vous avez compris l'objectif, choisir le bon éditeur.
00:03:57Absolument.
00:03:57Direction le standard de Sud Radio, 0826 300 300.
00:04:05C'est Olivier qui est avec nous en ce 1er mai.
00:04:08Bonsoir Olivier.
00:04:10Bonsoir Frédéric.
00:04:11Bonsoir à l'invité.
00:04:12Oui, oui.
00:04:13Vous avez entendu, ils sont remontés.
00:04:15Alors, on ne sait pas trop s'il faut se dire bonsoir ou bonjour,
00:04:18parce qu'avec cette chaleur aujourd'hui, il y a un plein soleil.
00:04:21Et chez moi, c'est 25,8 à l'endroit.
00:04:25Eh oui, c'est ça.
00:04:26Alors, bon, vous savez que les studios de Sud Radio sont à Paris,
00:04:29et il fait un peu plus.
00:04:30Vous êtes où dans le Gard, Olivier ?
00:04:32À Bocaire.
00:04:33À Bocaire, ah oui.
00:04:34Très bien.
00:04:35Très bien.
00:04:35C'est le vide, et c'est justement.
00:04:37Bien.
00:04:38Bon, en ce 1er mai, vous êtes notre auditeur fil rouge de cette 1er heure,
00:04:43et vous aviez un sujet sur lequel vous vouliez revenir,
00:04:46qui est complètement lié à cette actualité du 1er mai, Olivier.
00:04:50Oui, effectivement, je vous ai appelé pour ça,
00:04:53parce que ça tombe bien, parce que chez moi,
00:04:55je ressens mon beau-frère, ma belle-sœur, qui sont boulangers.
00:04:58Ah.
00:04:59Mais aujourd'hui, ils ne travaillent pas.
00:05:02Et je trouve ça scandaleux.
00:05:04Scandaleux ?
00:05:04Alors, les ouvriers qui veulent travailler,
00:05:10ils devraient pouvoir travailler.
00:05:11Moi, j'ai dit tout avec des gens qui ont l'habitude de travailler,
00:05:14les jours serriés, il m'a dit,
00:05:16attends, moi, je suis payé triple le 1er mai,
00:05:18et on nous empêche de travailler, ce n'est pas normal, ça.
00:05:21Qui a pondu cette aneurie ?
00:05:24Le travail, c'est la liberté de choix de chacun,
00:05:27la liberté de travailler.
00:05:28Olivier, je vous pose une question supplémentaire,
00:05:31pour essayer de bien comprendre votre point de vue.
00:05:33cette idée que vous voulez développer
00:05:37concerne l'ensemble des travailleurs,
00:05:40pas uniquement ces professions dont on dit qu'elles sont nécessaires,
00:05:44et c'est le cas des boulangers.
00:05:45Vous vous élargissez.
00:05:46– Non, mais les fleuristes, c'est tout le monde.
00:05:48Il y a plein de gens qui, moins dans le BTP,
00:05:51ça nous arrivait de travailler les jours serriés.
00:05:53Moi, je n'ai rien à personne.
00:05:54Parce que sinon, moi, je m'en rappelle à tous les fois,
00:05:57l'inspecteur du travail est venu un jour serrié,
00:05:59il nous a fait scandale, il nous a dit,
00:06:00même si on fait ce qu'on veut, le chantier, il doit finir.
00:06:04On n'a pas fini, on a pris du retard,
00:06:05c'est peut-être pas curieux, donc on n'a pas le choix,
00:06:07il faut travailler aujourd'hui.
00:06:08Sinon, c'est 100 millions d'amendes par jour.
00:06:10– Et paraît-il, l'inspecteur du travail qui vous a visité
00:06:13n'a pas eu, lui, d'amende, du coup, alors qu'il travaillait déjà.
00:06:17– Oui, en plus, oui.
00:06:19– Mais l'inspecteur du travail, en général, est de gauche.
00:06:22– Bon, Olivier, vous entendez, ça réagit.
00:06:25Alors, je fais réagir à votre point de vue, Olivier.
00:06:27Philippe Bichard.
00:06:28– Ceux que j'ai connus sur le plan judiciaire,
00:06:30étaient clairement à gauche,
00:06:32comme si le travail était naturellement
00:06:34et constitutionnellement lié à gauche,
00:06:38qui est absurde, la droite aime aussi le travail.
00:06:40Mais là où Olivier a d'autant plus raison,
00:06:43c'est qu'on a pu constater, lors de ce 1er mai,
00:06:47des pratiques très différentes,
00:06:49des boulangeries ouvertes, même avec peut-être des salariés,
00:06:54des magasins qui étaient fermés,
00:06:55d'autres qui étaient nécessaires, ouverts,
00:06:58on n'y comprend plus rien.
00:06:59Tom Conan.
00:07:00– Oui, alors, effectivement, ce n'est pas très clair.
00:07:01Les indépendants peuvent travailler, à priori.
00:07:04Sinon, on ne serait pas là.
00:07:06Mais en dehors de cette situation-là,
00:07:08je pense que malgré tout, c'est quand même une vraie question,
00:07:10savoir est-ce que le 1er mai,
00:07:12ce n'est pas le moment de se poser
00:07:13pour pouvoir réfléchir sur son statut.
00:07:16Pas forcément le travail, de manière abstraite,
00:07:18mais son statut, ses droits, ses obligations.
00:07:21Où est-ce qu'on en est professionnellement ?
00:07:22Pourquoi pas ?
00:07:23Je veux dire, ça ne me choque pas.
00:07:24Moi, je suis allé, je fêtais un anniversaire de ma chère mère,
00:07:27aujourd'hui, dans un restaurant, c'était ouvert.
00:07:29– Bon anniversaire !
00:07:30– Également, je souhaite bon anniversaire.
00:07:31Mais je pensais que ça serait fermé à cause du 1er mai,
00:07:33parce qu'effectivement, ça coûte cher au restaurant,
00:07:35puisque les salariés, comme l'a rappelé Philippe,
00:07:37sont payés double ou triple, etc.
00:07:38Bon, c'était ouvert, donc il semblerait qu'il y ait des exceptions.
00:07:40– Et vous n'avez pas mangé un hot-dog, vous avez bien mangé.
00:07:42– Et on a mangé un très très bon repas.
00:07:44Mais effectivement, c'est une question qu'on peut vraiment se poser.
00:07:46Est-ce qu'on ne devrait pas mettre tout le monde à la même enseigne ?
00:07:48– Je ne sais pas. Emmanuel Abramovitch.
00:07:50– Le paradoxe est absolu, il est sémantique,
00:07:52puisque le droit du travail semble nous expliquer maintenant
00:07:55que tout le monde n'a pas le droit au travail.
00:07:57Ça, c'est le premier point qui, moi, me fait réfléchir, voire bondir.
00:08:02Et d'autre part, quand un chef d'entreprise
00:08:05qui a réussi à créer une entreprise,
00:08:06que ce soit une boulangerie ou une usine,
00:08:11si ses salariés sont d'accord et volontaire,
00:08:14parce que, pour des raisons personnelles,
00:08:16deux compléments de pouvoir d'achat
00:08:19ou autres qui ne nous regardent pas,
00:08:21ils sont d'accord pour servir leur entreprise
00:08:23et augmenter leur pouvoir d'achat,
00:08:25pourquoi est-ce que le droit leur interdirait ?
00:08:28– Excellent sujet, Olivier.
00:08:30Vous avez vu, ça réagit.
00:08:31Olivier, allez-y.
00:08:33– C'est la ministre qui a dit une ânerie.
00:08:36Elle a dit que tout le monde devrait s'arrêter.
00:08:39Alors, si j'écoute le résultat,
00:08:41que c'est pour tout le monde, il faut s'arrêter.
00:08:43Donc, sur l'autoroute, vous roulez à 250,
00:08:45il n'y a pas de gendarmes, parce qu'ils ne travaillent pas.
00:08:48La police, c'est pareil.
00:08:49Les pompiers, il y a un accident, ils ne le diront pas,
00:08:50parce qu'on ne peut pas.
00:08:53C'est impossible.
00:08:53Chacun est libre.
00:08:54Et il y en a qui sont obligés de travailler.
00:08:57– Sur ces métiers d'urgence, oui, oui.
00:08:59– Oui, c'est des services régaliers.
00:09:01Ça n'a rien à voir.
00:09:02Ça, c'est autre chose.
00:09:04En revanche, on peut se poser la question.
00:09:06C'est vrai, les boulangers.
00:09:07Moi, j'ai un petit village à côté de Paris,
00:09:11où j'habite, et il y avait une boulangerie.
00:09:13Et ce matin, il y avait une queue, mais c'était incroyable.
00:09:15Donc, ça travaille, mais forcément, sans les employés.
00:09:20C'est difficile, quand même, Olivier, de se dire
00:09:22que les employés, c'est à leur bon vouloir.
00:09:26Parce que quand vous êtes face à votre chef d'entreprise,
00:09:28vous êtes un peu démuni.
00:09:29Donc, il faut aussi encadrer, Olivier, non ou oui ?
00:09:32– Non, non, parce que moi, j'ai été chef d'entreprise.
00:09:34J'avais 10 ouvriers.
00:09:35Ça m'arrivait de travailler des samedis, des dimanches.
00:09:38J'ai travaillé de novembre à mars.
00:09:40On continue, 7 jours sur 7.
00:09:42Et j'ai demandé aux ouvriers.
00:09:44J'ai demandé, qui c'est qui veut venir ?
00:09:46On était 10, il y en a 4 qui voulaient venir.
00:09:48Les autres ne se voulaient pas.
00:09:49Mais il restait chez eux.
00:09:50C'est normal.
00:09:51Je ne peux pas les obliger.
00:09:52– Merci.
00:09:53– Mais à un moment donné, le choix, ils doivent être…
00:09:55Le droit du travail.
00:09:56On a le droit de choisir si on veut travailler où.
00:09:58– Merci, Olivier, pour cette première intervention.
00:10:01Il va y en avoir d'autres.
00:10:02Vous participez à notre débat tout à l'heure.
00:10:03Vous jouez avec nous au quiz aussi, tout ça.
00:10:06Vous passez l'heure avec nous en ce 1er mai.
00:10:08Merci, Olivier, pour avoir donné le ton de cette émission.
00:10:12Dans un instant, les mots de l'actu.
00:10:13Oui, oui, oui, oui.
00:10:14À tout de suite.
00:10:16Sud Radio.
00:10:16– Sud Radio.
00:10:17– Parlons vrai.
00:10:17– Parlons vrai.
00:10:18– Sud Radio.
00:10:19– Parlons vrai.
00:10:19– Les vraies voix Sud Radio.
00:10:2117h-19h, Frédéric Brindel.
00:10:24– Les vraies voix du 1er mai sur Sud Radio.
00:10:27Avec ces trois stakhanovistes, Philippe Bilger, Tom Conan, Emmanuel Abramovitz,
00:10:33qui sont des vraies voix travaillant un 1er mai.
00:10:37Chapeau à vous trois, les vraies voix.
00:10:39– Ce n'est pas un travail harassant, ceci dit.
00:10:41– Non, mais vous le faites consciencieusement et vous faites avancer le débat.
00:10:46C'est pour montrer que c'est possible.
00:10:48– Soyez-en remerciés.
00:10:49– Je n'ai plus de travailler avec ce 1er mai et ça ne va pas se terminer après.
00:10:53– Dans un instant, Philippe Bilger, nous allons vous retrouver pour ce moment
00:10:57évidemment incontournable de l'émission, l'instant du procureur.
00:11:02Mais avant, cher Félix Mathieu.
00:11:05– Oui, dans un petit instant, les trois mots dans l'actu.
00:11:07On va parler de la CGT qui comptabilise 250 000 manifestants dans toute la France
00:11:12pour la fête du travail avec la gauche à Dunkerque et les ArcelorMittal.
00:11:16Et puis le RN du côté de Narbonne, on va parler aussi des proches d'Aboubakar Sissé
00:11:20qui réclament une saisie de la justice anti-terroriste sur le meurtre
00:11:23dans une mosquée du Gard la semaine dernière.
00:11:25Et puis de ce partenariat entre l'Ukraine et les Etats-Unis,
00:11:28reconstruction en échange de terres rares, la Russie, voie rouge en trois mots,
00:11:31manifestation, enquête et partenariat.
00:11:33– Le rendez-vous est pris, vous êtes toujours très captivant, Félix Mathieu.
00:11:37– Je place un autre, un autre très grand captivant, le procureur.
00:11:43– Les vraies voix sud radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:48– Philippe Bilger, vous voulez revenir sur l'antrisme des frères musulmans
00:11:52qui s'amplifie selon le ministre Retailleau.
00:11:54– Absolument, c'est une inquiétude qui n'est pas très originale.
00:11:58Ça fait 15 jours qu'on dénonce, bien avant d'ailleurs, l'antrisme des frères musulmans.
00:12:04Mais ce qui me frappe, c'est qu'après l'avoir dénoncé encore plus vigoureusement,
00:12:09eh bien ça ne s'arrête pas.
00:12:11Et le ministre Retailleau, comme vous l'avez dit, a indiqué que cet antrisme s'amplifiait
00:12:18et qu'il craint même que ses frères musulmans s'immiscent dans les listes municipales à un certain moment.
00:12:26Donc il est évident que d'une certaine manière,
00:12:29la démographie municipale va être en péril avec le risque d'une gangrène intellectuelle
00:12:38dans la mesure où la conception de la France ne sera pas la même.
00:12:43Et les frères musulmans, il faudrait un jour s'attacher non plus seulement à les dénoncer,
00:12:49mais à les combattre vigoureusement par les moyens dont la loi peut disposer.
00:12:55Tom Conan, alors déjà, l'appellation est particulière parce que frères musulmans,
00:13:00ça ne veut pas dire qu'ils sont les frères de tous les musulmans, loin s'en faut.
00:13:03Et d'ailleurs, leur action politique dessert les musulmans, certains d'entre eux en France.
00:13:08Oui, et puis effectivement, je pense que ce n'est pas un groupe homogène.
00:13:11Après, je ne suis pas un spécialiste de ces questions.
00:13:13Après, l'antrisme en tant que méthode, c'est quand même vieux comme le monde.
00:13:16Les bolcheviques faisaient ça, on pourrait dire, je ne sais pas, même les francs-maçons, les catholiques,
00:13:21enfin plein de gens font de l'antrisme dans le sens infiltrer de manière tout à fait officielle un milieu
00:13:27pour pouvoir effectivement influer une certaine ligne, une certaine direction dans une association à partie...
00:13:34Sans pas systématiquement nuire aux règles de la République, parce que vous avez associé...
00:13:37L'antrisme en tant que tel, si c'est en tant qu'influence, ce n'est pas illégal en soi.
00:13:46Je comprends que ça puisse inquiéter évidemment quand c'est des groupes qui peuvent être tentatoires à des droits fondamentaux,
00:13:52évidemment, quels qu'ils soient.
00:13:53Ce que je veux dire, c'est qu'en tant que tel, c'est une pratique ordinaire.
00:13:58Pardonnez-moi de ne pas être d'accord avec vous, l'antrisme des frères musulmans est très particulier
00:14:03parce qu'il est structuré d'un point de vue politique et d'un point de vue religieux
00:14:08et qu'il arrive à accrocher des gens par le politique et ou par le religieux et ou par la terreur.
00:14:16Une femme que nous connaissons tous pour son courage, Fadila Maharoufi,
00:14:21une militante pour les droits de la femme qui a été harcelée par les frères musulmans en Belgique,
00:14:27elle a été ostracisée d'un point de vue personnel et professionnel, ce sont les frères musulmans.
00:14:32Les frères musulmans sont suffisamment organisés pour pouvoir faire de l'antrisme
00:14:36dans des milieux qui n'ont rien à voir entre eux, que ce soit l'administration, l'école, la justice, voire les entreprises.
00:14:42Quel est le nombre d'hôpitaux dans lesquels il y a maintenant des salles de prière ?
00:14:46Qui sont ces groupes structurés, d'après moi, qui arrivent à ces résultats-là ?
00:14:52On ne peut pas obtenir ces résultats sans être structurés.
00:14:54En l'occurrence, quand on parle d'antrisme, c'est aussi hors la loi.
00:14:58Vous compariez aux catholiques qui n'étaient pas hors la loi, dans la mesure où l'antrisme, c'est un mot péjoratif.
00:15:05Effectivement, c'est un terme qu'il s'agirait de définir.
00:15:09Néanmoins, par rapport à ce qui vient d'être dit, le rempart, c'est le droit, précisément.
00:15:14Qu'il s'agisse d'une association, d'une entreprise, d'un gouvernement, de n'importe quel groupuscule,
00:15:19à partir du moment où vous faites pression dans un sens de violation de la loi ou de règles quelconques,
00:15:27évidemment, les personnes sont répréhensibles.
00:15:29Et c'est bien ce qui est souligné là.
00:15:31Que ce soit des frères musulmans, des catholiques intégristes, des fous furieux ou des admirateurs de Tintin.
00:15:36C'est ce que je veux dire, c'est que le droit du procureur est un rempart.
00:15:40Je ne mettrai pas les catholiques intégristes sur le même plan que les frères musulmans.
00:15:44Parce que leurs objectifs politiques ne sont pas les mêmes.
00:15:47Moi, je suis contre tous les intégrismes, d'où qu'ils viennent.
00:15:50Non, non, mais il faut savoir qui sont les frères musulmans.
00:15:52Vous êtes même contre l'intégrisme de l'intelligence, par exemple.
00:15:56Ah non, mais ça c'est autre chose, vous jouez sur les mots.
00:15:58Non, mais c'est assinueux, mais c'est autre chose.
00:16:01Les intégristes catholiques et les frères musulmans ne sont pas créés cet amalgame.
00:16:05Il y a débat et c'est passionnant, on y reviendra peut-être.
00:16:08Très, très beau réquisitoire.
00:16:10Vous avez choisi le branche, ou en tout cas le premier match.
00:16:13Bravo Philippe Milger.
00:16:14Allez, les trois mots de l'actu, c'est parti.
00:16:19Félix Mathieu, donc vos trois mots dans l'actu ce soir.
00:16:23Manifestation, enquête et partenariat.
00:16:25Une fête du travail sous le soleil, mais avec des nuages sur l'emploi.
00:16:28La CGT donne déjà rendez-vous pour de nouvelles manifestations.
00:16:31La gauche se mobilise avec les salariés d'ArcelorMittal.
00:16:33Quant à Marine Le Pen, elle estime à Narbonne qu'on lui vole 2027.
00:16:38La famille d'Aboubacar Sissé demande la saisie de la justice antiterroriste
00:16:42pour le meurtre dans une mosquée du Gard.
00:16:44Pas de minutes de silence au Sénat, car c'est réservé justement aux victimes de terrorisme,
00:16:48dit le président Larcher.
00:16:49Enfin, l'Ukraine et les Etats-Unis s'entendent sur un partenariat.
00:16:52Reconstruction, contre-accès privilégié aux ressources naturelles.
00:16:55Mauvaise nouvelle pour la Russie qui a frappé Odessa.
00:16:58Selon Vladimir Poutine, par ailleurs, des Français combattraient aux côtés de la Russie en Ukraine.
00:17:02250 000 manifestants dans toute la France selon le décompte de la CGT.
00:17:09Ça sera peut-être un peu moins vu de la part des policiers, j'imagine.
00:17:12Selon la CGT, évidemment.
00:17:14Pas d'unité syndicale cette année.
00:17:15Dans les cortèges du 1er mai, c'était chacun de son côté.
00:17:18La CGT donne déjà rendez-vous le 13 mai pour les fonctionnaires et les services publics.
00:17:23Puis le 5 juin pour l'abrogation de la réforme des retraites.
00:17:26Dans toutes les têtes, en tout cas, la situation des salariés d'ArcelorMittal.
00:17:29C'est 600 suppressions de postes annoncées dans les usines métallurgiques du Nord.
00:17:33Une partie de la gauche était à Dunkerque aujourd'hui à l'image de l'écologiste Marine Tondelier.
00:17:37Le fait que beaucoup de représentants politiques de la gauche et des écologistes soient venus en soutien de salariés d'ArcelorMittal,
00:17:43je pense que c'est un formidable symbole.
00:17:45Un symbole du fait qu'on ne lâchera pas ses salariés.
00:17:49Parce que ce serait un drame social, un drame économique, un drame environnemental.
00:17:53Aussi que cette assiette on importe de Chine des Etats-Unis.
00:17:57Mais aussi un drame en termes de souveraineté industrielle.
00:18:00Marine Tondelier-Dunkerque aux côtés des salariés d'ArcelorMittal.
00:18:02Ce n'est pas facile de parler sur une musique.
00:18:04Sur l'interventionnel en l'occurrence, au micro de l'AFP.
00:18:07Des tensions ont émaillé le cortège parisien.
00:18:09Par ailleurs, des black blocs se sont pris au cortège du PS.
00:18:11Jérôme Guedj a de nouveau dû être exfiltré.
00:18:14Le 1er mai, c'est aussi l'hommage du Rassemblement National à Jeanne d'Arc.
00:18:17Oui, pas devant la statue à Paris, comme à l'époque du FN.
00:18:20Non, cette année, Jordan Bardella et Marine Le Pen donnaient meeting à Narbonne dans l'Aude.
00:18:24Après sa peine d'inéligibilité en première instance,
00:18:26la triple candidate aérienne à la présidentielle estime qu'on cherche à lui voler 2027.
00:18:30Aux législatives de 2024, ils vous ont volé la victoire.
00:18:35Ils veulent vous voler celle de 2027, mais ils n'y arriveront pas.
00:18:41Pour cela, j'ai besoin de vous, j'ai besoin de vous maintenant.
00:18:46Il y a quand même une chose qu'ils semblent ignorer.
00:18:49C'est qu'une élection nous sépare de 2027.
00:18:51Dans un an, en 2026, ce sont les élections municipales.
00:18:54Ce sont elles qui vous donneront l'occasion de vous lever contre leur entreprise de confiscation de la démocratie
00:19:00pour la reprendre en main au plus près de chez vous.
00:19:04Marine Le Pen, c'était tout à l'heure cet après-midi à Narbonne.
00:19:07Deuxième mot, enquête.
00:19:09La famille d'Aboubakar Sissé demande la saisie de la justice antiterroriste.
00:19:13Après le meurtre au couteau dans une mosquée de la Grand Combe dans le Gard la semaine dernière,
00:19:16les avocats de la famille du jeune Malien vont demander au parquet national antiterroriste de se saisir,
00:19:21révèlent aujourd'hui nos confrères du Parisien Aujourd'hui en France.
00:19:24Pour le moment, l'incrimination retenue, c'est celle d'assassinats aggravés
00:19:27en raison de l'appartenance de la victime à une religion.
00:19:30Le Conseil départemental du culte musulman des Bouches-du-Rhône, en tout cas,
00:19:33organise demain soir à 18h un rassemblement pacifique devant la préfecture.
00:19:37Objectif, alerter l'État sur l'islamophobie, explique le docteur Jamel Zakri à l'initiative de l'événement.
00:19:43Ce à quoi nous avons assisté dernièrement, c'est un crime horrible
00:19:48qui a eu lieu dans un lieu de culte, dans un lieu de prière.
00:19:53Une prière qui tourne à un assassinat, qui tourne à du terrorisme.
00:19:59Il n'y a pas notre nom à dire et à qualifier.
00:20:03Nous sommes là pour dénoncer cela, pour que ça ne se répète plus.
00:20:08Là, le sentiment de peur gagne...
00:25:20et honore aussi cette qualité de travailleur que vous avez.
00:25:24Mais les travailleurs aujourd'hui se reposaient
00:25:26et le Rassemblement National y tenez, vous allez voir,
00:25:30nous ouvrons le Grand Débat du jour.
00:25:33Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:25:36Le lien entre le Rassemblement National et la fête du 1er mai
00:25:39regorge de rebondissements et relève du feuilleton politico-médiatique.
00:25:43Désormais, le parti de Marine Le Pen organise un meeting en ce jour férié.
00:25:47Il avait lieu cet après-midi à Narbonne dans un contexte particulier
00:25:51suite aux condamnations d'élus en lien avec l'affaire des rémunérations au Parlement européen.
00:25:56Cet attachement au 1er mai visait à identifier le FN puis le RN
00:26:01comme un parti proche des ouvriers.
00:26:03Aussi, nous vous posons la question,
00:26:04la politique du RN favorise-t-elle les classes populaires ?
00:26:0854% oui, vous continuez à nous donner votre avis,
00:26:12vous intervenez au 0826 300 300.
00:26:15Nous accueillons Alexandre Darnikolitsch, je vous le disais,
00:26:18député européen, président du groupe RN au Conseil régional du centre Val-de-Loire.
00:26:22Avant toute chose, Alexandre Darnikolitsch et vous les vraies voix,
00:26:25écoutons un extrait du discours de Marine Le Pen qui a duré 35 minutes cet après-midi.
00:26:31Sainte-d'amis, le 1er mai est traditionnellement le jour
00:26:35où nous rendons hommage au miracle de la volonté et de la foi en notre nation.
00:26:41Mais si cette date est si importante, c'est aussi parce que le 1er mai est la fête du travail
00:26:47et qu'elle témoigne de l'hommage que nous voulons rendre aux travailleurs de ce pays,
00:26:53à ses forces vives.
00:26:54Ce n'est pas une fête où nous nous limitons à célébrer les conquêtes sociales des travailleurs,
00:26:58souvent obtenues lors de douloureux conflits où ont été perdus de nombreuses vies humaines.
00:27:03C'est aussi l'occasion de célébrer le travail et l'effort eux-mêmes
00:27:07en tant que levier d'émancipation individuelle et d'ascension sociale.
00:27:12– Le discours de Marine Le Pen, alors on en parle avec vous Alexandre Darnikolitsch dans un instant,
00:27:16mais la réaction de Philippe Bilger, le RN très supporter du monde ouvrier.
00:27:23– Bien sûr, alors d'abord, ça n'est pas la première fois que je remarque
00:27:28que Marine Le Pen dispose d'un excellent rédacteur.
00:27:33Ses discours sont tout à fait remarquables sur le plan de la forme.
00:27:38Et ça n'est pas le cas forcément de Jordan Bardella.
00:27:42– Alors son discours a duré 45 minutes Philippe, et c'est vrai qu'il était plutôt…
00:27:45– 35 je crois.
00:27:47– Alors 35 Marine Le Pen et 45 minutes Jordan Bardella.
00:27:50– Deuxième observation, il est clair que Marine Le Pen veut continuer
00:27:55à s'approprier le monde du travail en estimant à juste titre
00:28:01qu'il n'est pas le seul monopole du monde syndical,
00:28:05d'autant plus qu'on a un monde syndical, notamment au niveau de la CGT,
00:28:11qui à mon avis dévoie ses finalités essentielles,
00:28:15puisque en tête de sa finalité, la CGT a indiqué la lutte
00:28:20contre le Rassemblement national.
00:28:22Dernier élément, et je finis là-dessus, c'est que Marine Le Pen,
00:28:28on peut dire, pour répondre à votre question,
00:28:32que je ne crois pas que la vision politique et sociale de Marine Le Pen
00:28:37favorise les classes populaires.
00:28:39Ce dont je suis sûr, en tout cas, c'est que le FN, RN, pardonnez-moi,
00:28:47donne au moins l'apparence aux classes populaires de s'intéresser davantage à elles
00:28:53que ne le font les partis classiques.
00:28:55– Alexander Nikolic, vous prenez à la fois la place dans le cœur du monde ouvrier,
00:29:02le rôle de certains partis dont c'était la vocation,
00:29:05on a parlé de lutte ouvrière, parti communiste, tout à l'heure,
00:29:07mais aussi des syndicats, je vous pose la question,
00:29:09parce que vous avez l'air d'y croire dur comme fer.
00:29:12– En tout cas, de la France qui travaille,
00:29:16vous savez, quand on regarde à la fois par tranche d'âge,
00:29:20– Alors, Alexander Nikolic, je pense que le mieux ça serait,
00:29:26parce que ça coupe un petit peu la liaison,
00:29:28donc ça serait peut-être bien, je vous vois en déplacement,
00:29:33donc peut-être arrêter la voiture pour avoir un lieu fixe,
00:29:37on va continuer le tour de table.
00:29:40Alors, Tom Conan, j'ai un peu une idée de ce que vous allez nous répondre,
00:29:43mais au départ, Marine Le Pen, elle n'est pas issue
00:29:48et forcément convaincue par les problématiques du monde ouvrier,
00:29:52vous confirmez ?
00:29:53– Oui, et puis je dirais qu'en fait non,
00:29:54mais les partis nationalistes ont toujours exalté les intérêts des classes populaires,
00:29:59ça c'est absolument pas nouveau,
00:30:00je veux dire, dans l'histoire du XXe siècle,
00:30:02c'est une stratégie qui a été systématiquement appliquée,
00:30:05et parfois avec succès, c'est-à-dire que ça a mené à des succès électoraux,
00:30:09mais ce qu'on constate, c'est qu'en pratique,
00:30:10d'ailleurs il suffit de regarder ce qui se passe aux Etats-Unis actuellement,
00:30:13c'est que les partis et les politiques nationalistes,
00:30:16c'est-à-dire celles qui prônent un certain repli,
00:30:19celles qui vont éventuellement monter certaines catégories les unes contre les autres,
00:30:24et celles qui vont aussi exalter, on pourrait dire, la nation
00:30:28comme rempart contre la violence, contre l'insécurité,
00:30:33contre les injustices, etc.,
00:30:34mènent généralement à exactement l'inverse,
00:30:38c'est-à-dire à un recul du pouvoir d'achat,
00:30:42à une montée des inégalités, à une montée de l'injustice, de la violence, etc.
00:30:46– Tout cela ce sont les arguments et les sujets qui ont été développés aujourd'hui,
00:30:49notamment le pouvoir d'achat.
00:30:51– Juste, on continue le tour de table,
00:30:53et on revient auprès de chacun d'entre vous, les vrais voix,
00:30:56vous intervenez aussi les auditeurs au 0800 26 300 300,
00:31:00Emmanuel Abramovit, si l'on écoute ce que vient de dire Tom Conan,
00:31:03ce sont des proies faciles, les ouvriers, pour être séduits politiquement ?
00:31:07– Je ne crois pas, les ouvriers ne sont pas des proies,
00:31:11les ouvriers ont fait un choix suite à leur trahison
00:31:14par les parties de gauche qui jusqu'à présent, jusqu'aux années 83,
00:31:18pour essayer d'être à peu près précis, les protégeaient.
00:31:21Ça s'est passé en deux temps.
00:31:23Le premier coup de couteau, si je puis dire,
00:31:26a été l'immigration par notamment le regroupement familial
00:31:30qui a fait baisser les salaires des ouvriers français
00:31:34qui ne pouvaient pas accepter cela.
00:31:36Le deuxième élément, c'est l'atteinte au pouvoir d'achat direct
00:31:41par la dévaluation en 1983.
00:31:44Les ouvriers avaient majoritairement voté pour la gauche socialiste au pouvoir
00:31:48et ils se sont sentis floués.
00:31:51– Donc là vous dites désamour du monde ouvrier pour la gauche.
00:31:55– C'est l'origine.
00:31:56Et maintenant effectivement, là où le RN,
00:31:58alors le FN d'abord et le RN ensuite,
00:32:01c'est qu'effectivement ils ont lutté contre la délocalisation des entreprises,
00:32:05ce qui est une façon de dire on garde les entreprises
00:32:08et donc les emplois en France.
00:32:10Et d'autre part, ils veulent protéger le pouvoir d'achat.
00:32:14Donc c'est ce qui rassure aussi les ouvriers.
00:32:16– Bon, Alexandar Nikolic, nous vous avons retrouvé,
00:32:18vous étiez à Narbonne aujourd'hui ou pas Alexandar ?
00:32:20– J'étais à Narbonne et c'est pour ça que je repartais en voiture.
00:32:23C'est pour ça que vous m'entendiez peu.
00:32:25– Ben oui, je vous posais la question parce que j'avais compris,
00:32:27mais c'est important.
00:32:28Qu'est-ce qui est ressorti de ce meeting ?
00:32:31Il y avait 5000 personnes, beaucoup.
00:32:33Alors les deux discours d'ailleurs, celui de Jordan Bardella et de Marine Le Pen,
00:32:38ont débuté par cet hommage au monde ouvrier.
00:32:41Vous êtes un parti de gauche ou pas ?
00:32:44Parce qu'en général, économiquement, on dit qu'un parti est ouvrier de gauche
00:32:49parce qu'il relance l'accès aux classes populaires à un certain pouvoir d'achat.
00:32:55Donc vous êtes de gauche ou quoi ?
00:32:56– Non mais c'est pas comme ça qu'il faut se déterminer.
00:32:59En tout cas, on défend des idées aujourd'hui qui pour la France du travail améliorera leur vie.
00:33:05Et d'ailleurs, je le disais tout à l'heure avec les différentes enquêtes d'opinion,
00:33:09mais on fait aujourd'hui des scores à 36% chez les actifs,
00:33:14justement chez ceux qui travaillent, même 51% chez les ouvriers.
00:33:17Et le parti de gauche qui est le plus haut, c'est Jean-Luc Mélenchon,
00:33:20je crois, qui est donné le plus haut chez les ouvriers.
00:33:22Il est donné à 7%.
00:33:22Aujourd'hui, les ouvriers, les employés, cette France qui travaille,
00:33:26ils votent massivement pour nous, tout simplement parce qu'ils savent
00:33:29que c'est ce qui leur permettra de gagner mieux leur vie,
00:33:32à la fois avec des possibilités d'augmentation de salaire
00:33:35sur les exonérations de charges sur 10% d'augmentation des salaires,
00:33:39mais globalement, une baisse de la fiscalité avec des économies par ailleurs
00:33:44qui peuvent permettre justement, qui pourront nous permettre
00:33:46de baisser le poids fiscal sur les entreprises,
00:33:50qui permettra justement à cette France du travail de gagner mieux sa vie,
00:33:54mais aussi avoir moins de dépenses sur les...
00:33:56– Alexander Nikolic, pour vous, pour vous,
00:33:58une question de chaque vraie voix, Philippe Bilger.
00:34:01– Je voulais vous demander précisément,
00:34:04est-ce que vous n'avez pas l'impression
00:34:07que le citoyen peut être un petit peu déjà étonné
00:34:14devant ce qu'il perçoit comme une légère contradiction
00:34:18de la part du Rassemblement national
00:34:21entre sa vision régalienne qu'il rapproche, parlons net,
00:34:26d'une certaine frange de la droite républicaine
00:34:31à laquelle, au fond, je suis tout près adhéré,
00:34:34et de l'autre côté, une vision sociale et économique
00:34:38qui peut être perçue sans mauvaise foi
00:34:41comme plutôt de gauche ?
00:34:43Est-ce que ça n'est pas une sorte de fourre-tout
00:34:47programmatique qui peut déranger un peu l'électeur ?
00:34:51– Alexander Nikolic.
00:34:53– Je vais répondre très concrètement.
00:34:55Vous parlez d'une vision peut-être de droite
00:34:57qui devrait baisser la fiscalité.
00:34:59Je rappelle que dans les 15 dernières années,
00:35:01le président qui a fait le plus augmenter la fiscalité
00:35:03et notamment des entreprises, 1,8% d'augmentation
00:35:06durant son quinquennat, c'est Nicolas Sarkozy,
00:35:08encore plus que François Hollande.
00:35:09Justement, il faut sortir des caricatures, si je peux me permettre,
00:35:12et regarder attentivement les programmes.
00:35:14Et aujourd'hui, ce qu'on peut nous proposer,
00:35:16oui, avec des suppressions notamment d'impôts de production,
00:35:19parce que c'est un des enjeux, la désindustrialisation.
00:35:21Vous parliez du monde ouvrier.
00:35:23Il y a eu 2 millions d'emplois industriels perdus en 30 ans.
00:35:25On est passé de 20% du PIB à moins de 10% aujourd'hui
00:35:28la part de l'industrie manufacturière.
00:35:30Eh bien, ça, c'est dû à des mesures, à la fois des erreurs
00:35:33en matière de production énergétique
00:35:35qui ont fait doubler le prix de l'électricité en 15 ans.
00:35:37C'est dû à une augmentation considérable de la fiscalité
00:35:41et de plus une mise en concurrence directe
00:35:43avec justement des pays qui n'ont pas ces mêmes règles
00:35:46et qui n'ont pas ce même poids.
00:35:48Et aujourd'hui, à la fois cette France du travail,
00:35:52mais le monde ouvrier, mais aussi les commerçants, les artisans
00:35:55qui sont à près de 40% à vouloir voter pour nous,
00:35:59sentent bien que ce qu'on peut proposer améliorera leur vie.
00:36:02Donc non, je ne suis absolument pas d'accord.
00:36:03Il s'agit juste de dépenses différentes.
00:36:05On entend bien votre réponse.
00:36:07Oui, on entend.
00:36:08On pourrait en sorte que le modèle social réservé aux Français
00:36:10pourrait diminuer considérablement les dépenses
00:36:12et pourrait nous permettre de diminuer la fiscalité
00:36:15sur les entreprises, sur les charges notamment.
00:36:17Alexandre Nikolic, les vrais voix veulent aussi vous poser des questions.
00:36:20Ça réagit au 0826 300 300.
00:36:24Les auditeurs de Sud Radio.
00:36:25Simon de Perpignan, bonsoir Simon.
00:36:28Question courte, vous avez vu, tout le monde parle.
00:36:30On y va Simon, bonsoir. Nous vous écoutons.
00:36:33Oui, bonsoir. Est-ce que vous me recevez là ?
00:36:34Parfaitement.
00:36:35Allez-y, posez votre question et le plus rapidement possible.
00:36:38Moi, je dirais, je répondrais à monsieur Alexander Nikolic
00:36:42qu'ils n'ont que le résultat de leur laisser aller
00:36:45et de leur choix politique.
00:36:48Et que, de toute façon, le RN, effectivement,
00:36:51ne s'intéresse non pas aux ouvriers,
00:36:54mais à tous les gens qu'on n'écoute pas les dépossédés.
00:36:57Et que s'ils étaient un peu plus stratégiques,
00:37:01un peu plus intelligents,
00:37:03ils auraient repris la main
00:37:04et non pas orientés vers autre chose.
00:37:07Ah, ça, c'est une question un peu piège.
00:37:10C'est vrai que, depuis tout à l'heure,
00:37:12Alexander Nikolic, je vous ai dit,
00:37:14vous êtes à droite, vous êtes à gauche.
00:37:15Philippe Bilger vous a dit,
00:37:16qu'est-ce que vous faites économiquement ?
00:37:18Ça manque de clarté, quand même.
00:37:19Ça fait un peu fourre-tout.
00:37:20Question et réponse rapide, donc,
00:37:23Alexander Nikolic.
00:37:24Non, non, mais là, sur ce qui vient d'être dit
00:37:26par l'auditeur sur cette dépossession,
00:37:28c'est vrai que les Français ont raison
00:37:31d'avoir de voir qu'ils paient
00:37:33de plus en plus d'impôts
00:37:34pour avoir de moins en moins de services.
00:37:36Et donc, ils sont dépossédés.
00:37:37Ensuite, sur les contradictions,
00:37:38il ne doit en aucun cas ce qui est contradictoire.
00:37:41Quand on regarde attentivement ce qu'on propose,
00:37:44mais écoutez, il y a eu de multiples erreurs.
00:37:46On parlait d'erreurs.
00:37:47Quand on fait le choix,
00:37:48je suis désolé d'être concret,
00:37:50mais quand on fait le choix
00:37:51de produire notre électricité
00:37:52de plus en plus avec l'éolien et le photovoltaïque,
00:37:54eh bien oui, ça entraîne une augmentation
00:37:55du prix de l'électricité.
00:37:57Quand on fait le choix, par exemple,
00:37:59avec des accords de libre-échange,
00:38:01de baisser des tarifs douaniers,
00:38:02c'est des recettes en moins,
00:38:04et en plus, une mise en concurrence directe
00:38:05qui fait que certaines filières
00:38:07sont détruites dans notre pays,
00:38:08que ce soit en matière agricole...
00:38:09Voilà, ça, c'est un thème fortement développé.
00:38:12...en matière agricole à sixième.
00:38:14Moi, je suis très concret.
00:38:15Depuis tout à l'heure,
00:38:16je vous ai évoqué,
00:38:18soit les impôts de production,
00:38:19sur la manière dont on produit de l'électricité,
00:38:21sur les charges qu'on pourrait baisser,
00:38:23sur la TVA, par exemple,
00:38:26qu'on peut baisser, évidemment,
00:38:26sur les produits énergétiques à 5,5,
00:38:28et sortir de cette écologie punitive
00:38:30qui rajoute de la fiscalité
00:38:32qui, au final, entraîne
00:38:33qu'on pollue plus...
00:38:34Effectivement, Alexandre Darnikolitsch,
00:38:37on essaye de faire court.
00:38:40À chaque fois,
00:38:41on ne va pas refaire
00:38:43tout ce que Marine Le Pen a dit
00:38:44aujourd'hui, en l'occurrence,
00:38:45mais c'est vrai que c'était
00:38:46un des thèmes très, très, très développés
00:38:48aujourd'hui,
00:38:49la crise énergétique.
00:38:51Question pour vous,
00:38:51Alexandre Darnikolitsch,
00:38:52Tom Conan.
00:38:53Oui, là où je pense
00:38:55que l'extrême droite
00:38:55n'est pas du tout crédible
00:38:57sur le terrain de la défense
00:38:58des catégories populaires
00:39:00ou des catégories sociales défavorisées,
00:39:03et ce n'est pas spécifique
00:39:04au temps présent,
00:39:05c'est quelque chose
00:39:06qui est beaucoup plus ancien,
00:39:07c'est que l'extrême droite,
00:39:08en général,
00:39:09et ce n'est pas uniquement le cas
00:39:10de l'extrême droite en France,
00:39:11ne s'attaque jamais
00:39:12à une critique du capitalisme.
00:39:15Il n'y a aucune critique fondamentale
00:39:16du capitalisme
00:39:17ou du système économique dominant,
00:39:19appelez-le comme vous voulez,
00:39:21dans la réflexion,
00:39:23si j'ose dire,
00:39:24de l'extrême droite.
00:39:25C'est-à-dire qu'à aucun moment
00:39:26il y a un discours sur
00:39:27les conséquences
00:39:28qu'on appelle
00:39:28les externités négatives,
00:39:29par exemple,
00:39:30du capitalisme
00:39:30sur l'environnement.
00:39:33Il n'y a aucun discours
00:39:34sur les inégalités,
00:39:35sur la montée incroyable
00:39:36des inégalités
00:39:37de revenus de patrimoine
00:39:38depuis plusieurs décennies.
00:39:39Je renvoie
00:39:39à plein de travaux d'économistes
00:39:41comme Thomas Piketty,
00:39:42Esther Duflo, etc.
00:39:42Donc il n'y a pas
00:39:43de remise en cause fondamentale
00:39:44de ces préoccupations
00:39:46du monde populaire.
00:39:49Répondez à Alexandre Darnikolitsch.
00:39:52Réponse aussi synthétique.
00:39:54Non mais écoutez,
00:39:56on critique, nous,
00:39:57l'évasion fiscale
00:39:57et justement un monde ouvert
00:39:59totalement d'un point de vue économique
00:40:01qui fait qu'on perd justement
00:40:05des possibilités
00:40:06de capter une certaine fiscalité.
00:40:09Ensuite, je suis désolé,
00:40:11vous parlez du monde du travail,
00:40:12vous dites on est moins crédible,
00:40:13vous nous qualifiez d'extrême droite,
00:40:14ce qu'on n'est absolument pas,
00:40:15mais vous dites qu'on serait
00:40:16moins crédible que d'autres.
00:40:18Je rappelle et je répète,
00:40:20justement cette force du travail,
00:40:21au maximum,
00:40:22elle vote à 7%
00:40:23pour Jean-Luc Mélenchon.
00:40:24Les ELV, ils sont à 4%.
00:40:25Je veux dire,
00:40:26vous parlez justement
00:40:27de la remise en cause
00:40:28de la pollution
00:40:30que ça peut entraîner.
00:40:31Ce qui entraîne de la pollution,
00:40:32c'est que justement,
00:40:33on est passé à 100 milliards
00:40:34de déficit commercial
00:40:36et qu'on importe aujourd'hui
00:40:37beaucoup plus
00:40:38que ce qu'on exporte
00:40:39et on ne produit plus localement,
00:40:41on ne produit plus localement
00:40:42à cause de mesures
00:40:42qui, je suis désolé de le dire,
00:40:44mais ont détruit notre industrie,
00:40:45ont détruit notre capacité industrielle,
00:40:47notre capacité agricole
00:40:48et ces importations,
00:40:50eh bien aujourd'hui,
00:40:50font que 51%
00:40:51des émissions de gaz
00:40:52à effet de serre
00:40:53sont la conséquence,
00:40:54justement,
00:40:54de ce qu'on importe
00:40:55à nouveau du monde.
00:40:56Donc nous,
00:40:56ce qu'on propose au final,
00:40:57pollue moins,
00:40:58nous permet d'être tout brins
00:40:59parce qu'on produit localement
00:41:00et on a vu pendant la crise Covid
00:41:01que ça compte
00:41:02et en même temps,
00:41:03il y a une valeur ajoutée
00:41:04avec des meilleurs salaires,
00:41:05justement,
00:41:06dans la filière industrielle,
00:41:07avec des formations
00:41:09qu'on peut proposer.
00:41:10On a compris.
00:41:10Il y a Alexandre Nikolic.
00:41:14Beaucoup de réactions.
00:41:15Je veux que les auditeurs
00:41:17de Sud Radio
00:41:17aient la parole.
00:41:18Olivier,
00:41:19qui est notre auditeur fil rouge.
00:41:21Olivier,
00:41:21votre réponse,
00:41:23vous,
00:41:23à cette question,
00:41:24le RN,
00:41:24parti favorable
00:41:26au monde populaire
00:41:27ou pas, Olivier ?
00:41:28Non, non.
00:41:30Là,
00:41:30à l'heure actuelle,
00:41:31on approche
00:41:32de la campagne présidentielle
00:41:33donc on va entendre
00:41:34tous les partis
00:41:34faire des promesses,
00:41:36essayer de faire
00:41:37du racolage
00:41:37chez tout le monde.
00:41:39Bon,
00:41:39c'est une bonne guerre,
00:41:40ils le font tous
00:41:41donc il n'y a pas de raison
00:41:42mais les Français
00:41:44sont déçus
00:41:45à cause des casseroles
00:41:46que presque
00:41:47tous les partis ont.
00:41:49Alors,
00:41:50les gens,
00:41:50ils étaient réfugiés
00:41:51chez le RN
00:41:52puis on s'aperçoit
00:41:53qu'il y a une casserole
00:41:54chez Marine Le Pen
00:41:55donc peut-être
00:41:56que ça va changer
00:41:57aux prochaines élections
00:41:57parce que
00:41:59les casseroles,
00:41:59Sarkozy,
00:42:00ça lui a coûté cher,
00:42:01Fillon,
00:42:02ça lui a coûté cher,
00:42:03à tous,
00:42:04ça lui a coûté cher.
00:42:05Il ne sait plus
00:42:07vous donner de la tête,
00:42:08il ne sait plus,
00:42:08il n'a confiance en personne.
00:42:10Quand je vois
00:42:11les gouvernants
00:42:12qui font n'importe quoi,
00:42:13par exemple,
00:42:14Macron qui a enlevé
00:42:15la taxe d'habitation
00:42:16et maintenant,
00:42:16il faudrait la remettre,
00:42:18ça c'est une promesse électorale,
00:42:19tu promis que tu vas enlever.
00:42:20Bon,
00:42:21des promesses,
00:42:21des promesses,
00:42:22des promesses,
00:42:22c'est ce que vous dites
00:42:23et finalement,
00:42:24le RN,
00:42:24c'est comme tout le monde.
00:42:25Alors,
00:42:25le mot de la fin
00:42:26de ce débat passionnant,
00:42:27vous restez avec nous,
00:42:28Olivier,
00:42:29parce que vous allez jouer avec nous,
00:42:30Alexandre Darnikolitsch,
00:42:31je vous salue dans un instant,
00:42:33Emmanuel Abramovitz,
00:42:34vous pouvez faire court.
00:42:35On m'a réduit,
00:42:36mais monsieur le député européen,
00:42:37j'ai une question pour vous.
00:42:38Ah bah non,
00:42:39c'est pas le but du jeu là,
00:42:40il faut conclure.
00:42:41Oui, oui.
00:42:42Conclure ?
00:42:42Bon,
00:42:42vous êtes dur,
00:42:43moi j'aurais voulu savoir
00:42:44quelles étaient les mesures précises
00:42:46pour empêcher
00:42:47les délocalisations
00:42:49des entreprises à l'étranger
00:42:50et par conséquent,
00:42:51maintenir l'emploi en France.
00:42:52En un mot,
00:42:53dites une mesure,
00:42:54Alexandre Darnikolitsch.
00:42:55Non,
00:42:56mais il y en a plusieurs,
00:42:56j'ai évoqué
00:42:57les impôts de production,
00:42:58je suis désolé,
00:43:01du poids supplémentaire
00:43:02avec des impôts de production,
00:43:04avec des charges supplémentaires,
00:43:05avec des mises en concurrence
00:43:06sur des traités
00:43:07et d'accords de libre-échange
00:43:08de l'Union européenne,
00:43:10qui fait qu'on importe
00:43:11des produits avec moins de taxes
00:43:12qui sont mis en concurrence
00:43:13directe avec nos produits,
00:43:15mais qui en plus
00:43:16sont des recettes en moins
00:43:17parce que 30%
00:43:18des recettes des pays européens
00:43:20en 1980
00:43:22venaient de ces tarifs douaniers,
00:43:23on est tombés à 14,5%.
00:43:25C'est mis à la place
00:43:26sur un poids fiscal,
00:43:28par exemple,
00:43:29et oui,
00:43:29l'énergie,
00:43:30ça compte.
00:43:30C'est une réponse.
00:43:33C'est une réponse.
00:43:34Merci.
00:43:35C'était un des seuls avantages
00:43:36que notre industrie avait.
00:43:37On l'a compris
00:43:38et ça a été largement développé
00:43:40aujourd'hui par Marine Le Pen.
00:43:41Merci beaucoup
00:43:42Alexandre Darni-Kolic,
00:43:43député européen,
00:43:44président du groupe REN
00:43:45au conseil régional
00:43:46du centre Val-de-Loire,
00:43:47de nous avoir accordé
00:43:48quelques instants
00:43:49lors que vous êtes sur la route
00:43:49depuis le retour de Narbonne.
00:43:51Les vrais voix
00:43:52vous restent avec nous,
00:43:52Olivier aussi,
00:43:53notre auditeur,
00:43:54puisque nous allons respirer.
00:43:56C'était intense,
00:43:56on savait que ça allait être passionnant.
00:43:58Sud Radio,
00:43:59votre attention
00:44:00est notre plus belle récompense.
00:44:02C'est vraiment agréable
00:44:03d'entendre une radio
00:44:04aussi joyeuse,
00:44:05même que ce soit
00:44:06le 7h du matin
00:44:07et le soir,
00:44:07c'est excellent.
00:44:08Sud Radio,
00:44:10parlons vrai.
00:44:10C'est le moment du quiz.
00:44:17Alors vous savez,
00:44:17à chaque fois,
00:44:18je vous retrouve
00:44:18pour les jours de repos
00:44:19et on se fait
00:44:20un petit quiz musical.
00:44:21Olivier,
00:44:22notre auditeur fil rouge
00:44:23est avec nous
00:44:23depuis Le Gard,
00:44:24depuis Boker.
00:44:25Olivier,
00:44:25vous allez devoir trouver
00:44:26des interprètes
00:44:28après des extraits de chansons
00:44:29sur le thème du 1er mai,
00:44:31le muguet,
00:44:32donc les fleurs.
00:44:33Pour cela,
00:44:34vous allez former une équipe
00:44:35soit avec Philippe Bilger,
00:44:36soit avec Tom Conan,
00:44:37soit avec Emmanuel Abramowitz.
00:44:38Ce duo affrontera
00:44:40l'autre duo.
00:44:41Qui choisissez-vous,
00:44:42Olivier ?
00:44:42Je vais prendre
00:44:43le président
00:44:44d'Institut à Parole,
00:44:45Philippe Bilger.
00:44:46Oui, mais Olivier,
00:44:47je suis nul
00:44:48sur le muguet.
00:44:50Oui, mais moi aussi,
00:44:51alors.
00:44:52Olivier et Philippe
00:44:53contre Tom et Emmanuel.
00:44:54Écoutez bien,
00:44:55je vous rappelle
00:44:55le règlement,
00:44:58c'est chaque duo
00:44:59qui répond.
00:45:00Nous allons commencer
00:45:00par le duo
00:45:02Olivier et Philippe.
00:45:03Uniquement vous,
00:45:04vous répondez.
00:45:05Si vous avez la bonne réponse,
00:45:06vous marquez le point,
00:45:06sinon les autres
00:45:07peuvent répondre à votre place.
00:45:08Les deux premiers
00:45:09sont très faciles.
00:45:10Premier extrait.
00:45:13Claude François
00:45:14et Olivier,
00:45:17c'est bon,
00:45:17vous avez votre point.
00:45:19Non, maintenant,
00:45:20c'est à vous,
00:45:21Tom et Emmanuel.
00:45:23Là aussi,
00:45:23le premier est très facile
00:45:24pour vous.
00:45:25On était dans
00:45:26les Magnolia
00:45:26qui est une fleurge.
00:45:27On ne peut pas répondre
00:45:28sauf si ça ne s'applique.
00:45:30Ce qui est probable.
00:45:31Alors attention,
00:45:32là aussi,
00:45:32c'est très facile.
00:45:33Qui chante ?
00:45:34Je vous ai apporté
00:45:35des bonbons.
00:45:37Oh,
00:45:38c'est Jacques Brel.
00:45:40C'est beaucoup plus dur
00:45:41que la précédente.
00:45:41Ah oui.
00:45:42Alors vous ne l'avez pas.
00:45:43Jacques Brel.
00:45:44Jacques Brel.
00:45:45Bah oui,
00:45:46Jacques Brel.
00:45:46Comment vous ne pouvez pas
00:45:47avoir Jacques Brel
00:45:48je vous ai apporté
00:45:48des bonbons
00:45:49parce que les fleurs
00:45:50ça y est périssable.
00:45:50J'ai cité Bourville.
00:45:52Ah bah oui,
00:45:53mais d'accord.
00:45:54Alors ça fait 2-0
00:45:55pour la paire
00:45:56Olivier et Philippe.
00:45:58Attention,
00:45:58maintenant,
00:45:59c'est un petit peu
00:45:59plus difficile.
00:46:00C'est à la paire.
00:46:01Auditeur,
00:46:02Olivier et Philippe
00:46:02de répondre.
00:46:03Qui est le chanteur ?
00:46:04On laissez nos cœurs
00:46:05pour les pouvoirs
00:46:07et fleurs.
00:46:08Vous le ziez.
00:46:10Vous le ziez.
00:46:11Vous l'aviez Olivier
00:46:11aussi ou pas ?
00:46:12Oui.
00:46:13Bon.
00:46:13Oui, oui,
00:46:13mais quand j'ai entendu
00:46:14que Philippe disait
00:46:15vous le ziez,
00:46:16on va gagner Olivier.
00:46:18D'accord.
00:46:18Alors attention,
00:46:20ça fait 3-0.
00:46:22Essayez de répondre
00:46:23uniquement,
00:46:24uniquement
00:46:24Tom et Emmanuel
00:46:25qui chantent.
00:46:26Je vous écris
00:46:27ces quelques fleurs
00:46:29avec mon cœur
00:46:31à l'intérieur
00:46:33Je vous fais
00:46:35Lavoine.
00:46:35Marc Lavoine,
00:46:36c'est le premier point.
00:46:38Super.
00:46:38Attention,
00:46:39bravo.
00:46:39Attention,
00:46:40ça devient de plus en plus
00:46:41difficile.
00:46:42C'est à la paire.
00:46:43Olivier et Philippe
00:46:45qui chantent.
00:46:45Je t'offrirai
00:46:47de beaux bijoux
00:46:48Ah fait,
00:46:49la Belge
00:46:49pleure pour ton appartement
00:46:51Olivier,
00:46:53vous l'avez ?
00:46:54Je vois qui
00:46:55c'est le nom.
00:46:56Vous ne l'avez pas,
00:46:57vous pouvez répondre.
00:46:58C'est à vous,
00:46:59Tom et Emmanuel.
00:47:01Tom et Emmanuel,
00:47:02c'est une Canadienne,
00:47:03c'est une Québécoise.
00:47:04Oui,
00:47:04mais c'est qui ?
00:47:05Isabelle Boulet ?
00:47:06Non,
00:47:06vous ne l'avez pas,
00:47:07personne ne l'a pas de point,
00:47:08c'est Diane Tell.
00:47:09On l'a dit.
00:47:11On l'a dit.
00:47:12Écoutez ça.
00:47:13À qui chante cette chanson ?
00:47:15Le duo Tom et Emmanuel,
00:47:18c'est à vous.
00:47:21Liane Folli.
00:47:22Oui,
00:47:22Liane Folli,
00:47:23attention,
00:47:24ça fait 3 à 2,
00:47:25rien ne va plus.
00:47:27Question à la paire,
00:47:28Philippe Bilger et Olivier,
00:47:30qui chante ça ?
00:47:31Vous ne l'avez pas ?
00:47:44Emmanuel et Tom ?
00:47:45François Zardy ?
00:47:46Non,
00:47:46ce n'est pas François Zardy,
00:47:47c'est Marie Laforêt.
00:47:493 à 2.
00:47:50Écoutez bien,
00:47:51si vous trouvez l'interprète
00:47:52Olivier et Emmanuel,
00:47:55vous égalisez à 3 partout
00:47:56et il y aura...
00:47:56Oui, mais c'est à nous.
00:47:57Non,
00:47:58c'est à eux.
00:47:58Ah non ?
00:47:59Non,
00:47:59parce que là,
00:47:59c'est à vous Marie Laforêt
00:48:01et vous ne l'avez pas trouvé.
00:48:02Vous êtes en train
00:48:03de vous effondrer,
00:48:04Philippe.
00:48:04C'est terrible.
00:48:06C'est donc à Tom,
00:48:08c'est à Tom et Emmanuel
00:48:09de répondre.
00:48:10Qui chante ça ?
00:48:10Bien sûr,
00:48:14Gottenner.
00:48:15Gottenner.
00:48:16Et nous avons,
00:48:17alors,
00:48:17jamais dans l'histoire
00:48:18de ce jeu,
00:48:19nous avons eu un scénario
00:48:19comme celui-là.
00:48:213-3,
00:48:21comme hier,
00:48:22l'inter de Milan
00:48:23contre Barcelone.
00:48:24Alors,
00:48:24messieurs,
00:48:25écoutez,
00:48:26tout le monde peut répondre.
00:48:27Les deux duos,
00:48:29si vous me trouvez
00:48:29cette chanteuse,
00:48:30vous gagnez.
00:48:31Donc,
00:48:31soit Philippe Bilger,
00:48:32Olivier,
00:48:32soit Tom,
00:48:33Conan et Emmanuel Abramovic.
00:48:36Le premier qui répond
00:48:37fait gagner.
00:48:37Tout le monde peut jouer.
00:48:39Qui chantait ça ?
00:48:39Il est revenu.
00:48:41Mireille Mathieu.
00:48:43Non.
00:48:45Bravo.
00:48:46Bravo.
00:48:46Emmanuel Abramovic,
00:48:48le plus rapide devant Olivier
00:48:50qui a répondu en deuxième.
00:48:51Le temps du Muguet.
00:48:53Quel match.
00:48:54Bravo Olivier.
00:48:55Vous avez coincé la mule.
00:48:58Mais victoire pour Tom et Emmanuel.
00:49:01Allez,
00:49:01dans un instant,
00:49:02les infos.
00:49:02Bravo messieurs.
00:49:04Mais tu es bon,
00:49:04Sud Radio.
00:49:05Sud Radio.
00:49:06Parlons vrai.
00:49:06Parlons vrai.
00:49:07Sud Radio.
00:49:08Parlons vrai.
00:49:08Les Vraies Voix Sud Radio,
00:49:1017h-19h,
00:49:11Frédéric Bradel.
00:49:14Profitons de la présence
00:49:15de nos experts travailleurs
00:49:17en ce 1er mai.
00:49:19Nos experts muguets aussi.
00:49:21Ils l'ont prouvé.
00:49:21Philippe Bilger,
00:49:22président de l'Institut de la Parole,
00:49:24auteur de Me Too Much
00:49:26aux éditions Eliopold.
00:49:28Tom Conan,
00:49:29artiste et auteur.
00:49:30C'est quoi le dernier livre,
00:49:31Tom Conan ?
00:49:32Capital Rose.
00:49:32Vous n'étiez pas branché,
00:49:34allez-y.
00:49:34Capital Rose,
00:49:35chez Albin Michel.
00:49:36Eh bien voilà,
00:49:37c'est noté.
00:49:38Et puis Emmanuel Abramovitch,
00:49:40porte-parole du Bureau National de Vigilance
00:49:42contre l'antisémitisme.
00:49:45Messieurs,
00:49:45vous êtes prêts ?
00:49:46Oui.
00:49:46Bon,
00:49:47nous avons un auditeur
00:49:48au 0826 300 300.
00:49:51Et cet auditeur,
00:49:52il est avec nous depuis Nantes.
00:49:55C'est Christophe.
00:49:56Bonsoir Christophe.
00:49:57Bonsoir tout le monde,
00:50:00bonsoir tout le monde.
00:50:02Bonsoir.
00:50:02Bonsoir.
00:50:03Merci pour ce bonsoir chaleureux
00:50:05en cette journée
00:50:06donc où plusieurs cortèges
00:50:09se sont organisés partout en France
00:50:11pour, derrière les syndicats
00:50:14et pour célébrer cette journée
00:50:15de la fête du travail.
00:50:17Vous êtes à Nantes
00:50:18et j'en profite pour dire
00:50:19qu'à Nantes,
00:50:20eh bien,
00:50:21il y a eu des interpellations,
00:50:2315 interpellations
00:50:25précisément à Nantes.
00:50:26Il y en a eu 13
00:50:27au moment où on se parle à Paris.
00:50:29Il y a eu des blessés aussi,
00:50:30des policiers blessés à Lyon.
00:50:33Votre réaction depuis Nantes,
00:50:34Christophe,
00:50:35Nantes où,
00:50:36alors je ne veux pas
00:50:37stigmatiser cette ville
00:50:39dont le club de foot
00:50:40et le club de handball
00:50:41me sont si chers.
00:50:42Bravo handballeurs
00:50:43qui sont d'ailleurs qualifiés
00:50:43pour le Final Four
00:50:44depuis hier.
00:50:45Mais quand même,
00:50:46à Nantes,
00:50:47c'est assez oppressant.
00:50:48Qu'en pensez-vous, Christophe ?
00:50:51Tout à fait.
00:50:52Je dirais que,
00:50:53personnellement,
00:50:54moi,
00:50:54en centre-ville,
00:50:55maintenant,
00:50:56je n'y vais que par nécessité.
00:51:00On ressent une atmosphère
00:51:02latente,
00:51:02d'anxiété,
00:51:04d'angoisse.
00:51:05Après,
00:51:06on se déplace dans Nantes,
00:51:07malheureusement,
00:51:09ça saute un petit peu,
00:51:12ça saute un petit peu,
00:51:13Christophe,
00:51:13la connexion.
00:51:14Donc,
00:51:14vous nous disiez,
00:51:15en se déplaçant à Nantes,
00:51:17il y a cette tension.
00:51:18On le sent bien.
00:51:19Est-ce que,
00:51:20Christophe,
00:51:20vous êtes avec nous,
00:51:21ne bougez pas ?
00:51:22C'est la raison pour laquelle,
00:51:23en l'occurrence,
00:51:24vous n'êtes pas allé aujourd'hui
00:51:26parce qu'il y avait
00:51:27ces mouvements sociaux
00:51:28dans la rue.
00:51:30Voilà.
00:51:31Enfin,
00:51:31c'est manifestation.
00:51:32Oui,
00:51:32tout à fait.
00:51:34Oui,
00:51:34tout à fait.
00:51:36Il y a,
00:51:36puis,
00:51:37il y a le président,
00:51:38qui,
00:51:38bon,
00:51:39déjà,
00:51:40manifestation,
00:51:41on n'est pas syndical.
00:51:42je ne dirais pas
00:51:43ce que je pense
00:51:44des syndicats
00:51:45ont très,
00:51:47très fortement
00:51:47eu le pays.
00:51:48Vous n'accrochez pas trop
00:51:50les syndicats,
00:51:51on l'a bien compris.
00:51:51Et d'ailleurs,
00:51:52la connexion n'accroche pas trop.
00:51:53Donc,
00:51:53bon,
00:51:54Christophe,
00:51:55c'était important.
00:51:55Alors,
00:51:56bien sûr,
00:51:56le témoignage,
00:51:57on est un peu frustré
00:51:58parce qu'on aurait aimé
00:51:59entendre Christophe
00:52:00un peu plus précisément.
00:52:02Mais,
00:52:03on sent bien,
00:52:03on sent bien cette tension.
00:52:06Les dernières infos,
00:52:07il y a eu tout à l'heure
00:52:08des échauffourées
00:52:09dans Paris.
00:52:10Je le disais,
00:52:11à Lyon également,
00:52:12avec trois policiers
00:52:13blessés,
00:52:14plusieurs dizaines
00:52:15d'individus violents,
00:52:16masqués,
00:52:16tentaient de dégrader
00:52:17deux commerces
00:52:18au niveau du centre-ville
00:52:20de Lyon
00:52:21et ont jeté
00:52:22des projectiles.
00:52:23Les policiers sont intervenus,
00:52:24trois blessés.
00:52:25Voilà,
00:52:25donc,
00:52:26pour l'instant,
00:52:27on va dire que le calme
00:52:28est revenu à Paris,
00:52:29autour de la place d'Italie,
00:52:30autour de la place de la République.
00:52:32Mais,
00:52:32c'est vrai,
00:52:33et notamment,
00:52:33Nantes est concernée.
00:52:35Il y a aujourd'hui encore
00:52:37beaucoup de gens
00:52:38et notamment
00:52:38ce qu'on appelle
00:52:39les Black Blocs
00:52:40qui profitent
00:52:41de l'opportunité
00:52:42des manifestations
00:52:42organisées par les syndicats
00:52:44en ce 1er mai.
00:52:45Voilà ce que nous voulions dire.
00:52:48Il est 18h13
00:52:50sur Sud Radio.
00:52:51Dans un instant,
00:52:52nous retrouvons,
00:52:53nous retrouvons
00:52:54Félix Mathieu.
00:52:56Sud Radio.
00:52:56Sud Radio.
00:52:57Parlons vrai.
00:52:58Parlons vrai.
00:52:58Sud Radio.
00:52:59Parlons.
00:53:00Les vrais voix Sud Radio.
00:53:0117h-19h,
00:53:03Frédéric Bradel.
00:53:04Beaucoup d'actualités
00:53:05en ce 1er mai,
00:53:06vous l'avez compris,
00:53:07entre les manifestations,
00:53:08entre le Rassemblement National.
00:53:10Ce sont d'ailleurs
00:53:11les deux thèmes
00:53:12qui font l'objet
00:53:12de nos grands débats.
00:53:13Aujourd'hui,
00:53:13nous y revenons
00:53:14et nous en parlons
00:53:15avec nos trois vrais voix.
00:53:16Philippe Bilger,
00:53:17Tom Conan,
00:53:18Emmanuel Abramowitz.
00:53:19Vous réagissez
00:53:20et vous êtes nombreux.
00:53:21Merci en ce 1er mai
00:53:22au 0826 300 300.
00:53:25Vous votez aussi
00:53:25sur les différentes questions
00:53:27sur le compte X.
00:53:28Tout de suite,
00:53:28c'est l'info en plus
00:53:30de Félix Mathieu.
00:53:34Félix,
00:53:35six ans après
00:53:36les gilets jaunes,
00:53:37les cahiers de doléances
00:53:38seront désormais accessibles
00:53:40à tous les Français
00:53:40dès demain.
00:53:41Oui,
00:53:41vu que c'est récent
00:53:42à l'échelle de l'histoire,
00:53:43jusqu'ici,
00:53:43il fallait une dérogation
00:53:44pour y accéder,
00:53:45par exemple,
00:53:46pour faire de la recherche.
00:53:47Mais dès demain,
00:53:48effectivement,
00:53:48le ministère de la Culture
00:53:49a publié l'arrêté
00:53:50dans le journal officiel.
00:53:51Plus besoin,
00:53:52ces documents
00:53:53seront accessibles
00:53:53à tout le monde
00:53:54en se présentant
00:53:55simplement aux archives
00:53:56départementales et nationales.
00:53:58Au total,
00:53:5819 935 cahiers
00:54:01avaient été remplis
00:54:02au moment des gilets jaunes
00:54:03et du grand débat.
00:54:04En 2019,
00:54:05cette ouverture
00:54:05des cahiers au grand public,
00:54:06eh bien,
00:54:07c'était devenu
00:54:07le combat,
00:54:08la marotte
00:54:08du maire d'Augé-Saint-Vincent,
00:54:10un petit village de l'Oise,
00:54:11Fabrice d'Allongeville.
00:54:12C'était pris de passion
00:54:13pour ses écrits.
00:54:14Extrêmement touchant
00:54:15parce qu'ils décrivent
00:54:16un quotidien
00:54:17et des tensions fortes.
00:54:19Vous avez des textes aussi
00:54:20qui sont proches
00:54:21de la poésie
00:54:23ou de la littérature populaire.
00:54:25À travers la description,
00:54:27il y a de l'humour,
00:54:28parfois on sent
00:54:29de l'angoisse,
00:54:30de la colère.
00:54:31Donc ça traverse
00:54:32les sentiments humains.
00:54:33C'est un acte d'humanité
00:54:34qui parle à tout le monde,
00:54:36en tout cas ceux
00:54:36qui ont encore du cœur.
00:54:38Ils n'ont pas que la raison.
00:54:39Fabrice d'Allongeville,
00:54:40maire d'Augé-Saint-Vincent
00:54:41avec Amélie Béguin
00:54:42pour Sud Radio.
00:54:43Il se demande même
00:54:44pourquoi ça a pris
00:54:44six ans vu
00:54:45la valeur
00:54:46qu'il attribue
00:54:47à ces documents.
00:54:47C'est un président national.
00:54:48Ce n'est même pas moi
00:54:49qui le dis.
00:54:49C'est le président
00:54:50de la République.
00:54:51C'est une intelligence
00:54:52citoyenne.
00:54:53C'est ça qui est absolument génial
00:54:54dans ce corpus.
00:54:58pris du temps
00:54:58pour coucher
00:54:59sur le papier
00:55:00ou écrire
00:55:01sur leur ordinateur
00:55:02ce à quoi
00:55:03ils aspiraient,
00:55:04d'écrire leur situation,
00:55:05faire des propositions.
00:55:07C'est deux millions
00:55:07de contributions
00:55:08dans notre histoire politique.
00:55:10Les cahiers de doléances
00:55:11et les états généraux
00:55:12sont des éléments
00:55:12extrêmement importants.
00:55:14Fabrice d'Allongeville
00:55:15qui espère maintenant
00:55:16que tous ces écrits
00:55:17vont pouvoir aussi
00:55:18permettre de sortir
00:55:19un peu de concret
00:55:20même six ans après.
00:55:21En fait,
00:55:22ça répond pour l'essentiel
00:55:23aux problématiques
00:55:24qu'ils rencontrent
00:55:25au quotidien
00:55:26et non pas
00:55:26ce qu'on pense
00:55:28à leur place
00:55:29quand on leur dit
00:55:30notre premier souci
00:55:31c'est l'immigration
00:55:32ou l'insécurité.
00:55:33Quand vous plongez
00:55:34dans le corpus,
00:55:35mais ce n'est pas ça
00:55:36qui arrive en premier.
00:55:37Loin de là,
00:55:37même si c'est évoqué,
00:55:39mais ce n'est pas
00:55:39la première préoccupation
00:55:41des gens.
00:55:42La première préoccupation
00:55:42des gens,
00:55:43c'est être payé correctement
00:55:45par rapport au travail
00:55:46qu'ils fournissent,
00:55:47d'avoir l'accès
00:55:47au service public,
00:55:49d'avoir accès
00:55:49à un médecin,
00:55:51de se préoccuper
00:55:52des conditions
00:55:52de transition,
00:55:54avoir une alimentation durable.
00:55:55Donc ça pose des questions
00:55:56de l'agriculture.
00:55:58C'est tout ça
00:55:58le corpus des gens.
00:55:59C'est pour ça
00:56:00qu'il est extrêmement précieux
00:56:02de le rendre accessible.
00:56:04Alors maintenant
00:56:04qu'il a eu gain de cause,
00:56:06le maire d'Augé-Saint-Vincent
00:56:07rêve désormais
00:56:08qu'il soit créé
00:56:08une plateforme numérique
00:56:09pour donner accès
00:56:10à ses documents
00:56:11depuis chez soi
00:56:11sans se déplacer
00:56:13aux archives.
00:56:14Le gouvernement n'est pas contre,
00:56:15mais ça prendra
00:56:16un peu de temps.
00:56:16Il faudra au moins
00:56:17quelques mois
00:56:17le temps tout simplement
00:56:18d'anonymiser
00:56:19les contributions.
00:56:2019 935 cahiers,
00:56:22Félix Mathieu.
00:56:23Alors je ne sais pas
00:56:24s'il a eu le temps
00:56:24de tout lire.
00:56:25Je pense que parmi
00:56:25les préoccupations,
00:56:26il y a quand même
00:56:26un peu l'insécurité aussi.
00:56:27Il l'a oublié.
00:56:28Ça sent un peu
00:56:29l'analyse politique
00:56:30de la part du maire.
00:56:31Philippe Liger.
00:56:31Frédéric,
00:56:32je ne veux pas
00:56:33diminuer le mérite
00:56:35de M. le maire.
00:56:36Il est formidable.
00:56:37Mais nous avions
00:56:38à une certaine époque
00:56:39comme chroniqueur
00:56:40un ancien ambassadeur
00:56:42qui a été
00:56:44le premier
00:56:44à vouloir
00:56:45la publication
00:56:47de ses doléances
00:56:49et qui avec le poids
00:56:51qui était le sien
00:56:51il a sans doute
00:56:53favorisé cette entreprise.
00:56:55Parce qu'on se le demande
00:56:55à quoi ça sert ?
00:56:56Ça sera déjà
00:56:57un témoignage historique
00:56:58c'est ce que dit le maire.
00:56:58C'est formidable.
00:56:59C'est comme les états généraux
00:57:02avant 89.
00:57:05En même temps
00:57:06Tom Conan
00:57:06avant l'horreur de 93.
00:57:08Ça devait servir
00:57:10à trouver des solutions
00:57:11aux problèmes soulevés
00:57:12par les gilets jaunes.
00:57:13Je n'ai pas l'impression
00:57:14qu'on s'appuie dessus.
00:57:15Mais aujourd'hui en fait
00:57:16on n'utilise absolument pas
00:57:16l'innovation technologique
00:57:18formidable
00:57:18par ailleurs
00:57:19en tout cas impressionnante
00:57:21pour la politique
00:57:22et pour un suffit le plus
00:57:23de démocratie populaire
00:57:24dans notre système politique
00:57:26qui est quand même
00:57:27quasiment immuable
00:57:29qui ne bouge pas
00:57:30alors qu'à côté
00:57:30la société bouge.
00:57:31On pourrait parfaitement imaginer
00:57:33que des plateformes
00:57:34de ce type
00:57:34aujourd'hui avec l'IA
00:57:36vous pouvez ajouter
00:57:37énormément de données
00:57:38les faire analyser
00:57:39en quelques secondes
00:57:40et en retirer
00:57:41un certain nombre
00:57:41d'informations
00:57:42de substrats
00:57:42ça ça pourrait tout à fait
00:57:44être mis au service
00:57:45non pas de vote de loi
00:57:47à la place des représentants
00:57:48c'est pas du tout le sujet
00:57:49mais par contre
00:57:49pour éclairer effectivement
00:57:51les décideurs
00:57:52pour éclairer notamment
00:57:53le législateur
00:57:54et pas seulement
00:57:55pour être un témoignage
00:57:56historique et une archive
00:57:58que ça ça reste
00:57:58à l'état de cadavre
00:57:59sinon.
00:58:00Emmanuel Abramovitz
00:58:01est-ce que ça va rester
00:58:02à l'état de cadavre
00:58:02est-ce que ça va servir
00:58:03c'est pas parti pour ?
00:58:05D'abord moi je voudrais
00:58:05vous dire Frédéric
00:58:06que je suis outré
00:58:07je suis outré
00:58:08pourquoi ?
00:58:09Parce que ces cahiers
00:58:10de doléances
00:58:10c'était au départ
00:58:11les cris des français
00:58:13relatifs à des problématiques
00:58:16fondamentales
00:58:16qu'ils rencontraient
00:58:17que ce soit en termes
00:58:18de pouvoir d'achat
00:58:19concernant l'alimentation
00:58:21concernant l'essence
00:58:23concernant la qualité
00:58:24du travail
00:58:25ou la possibilité
00:58:26de l'accès au travail
00:58:27et que maintenant
00:58:28on en a fait
00:58:29un recueil de nouvelles
00:58:30qui est géré
00:58:31par le ministère
00:58:32de la culture
00:58:32je suis désolé
00:58:34je n'accepte pas ça
00:58:35et je pense que ça participe
00:58:37de l'éloignement
00:58:37des français
00:58:38des politiques
00:58:39et que ça ne mènera
00:58:41à rien de bon.
00:58:43Ça c'est bien vu
00:58:43parce qu'en fait
00:58:44on s'aperçoit
00:58:45que c'est un document
00:58:46culturel historique
00:58:47mais que ça n'a pas
00:58:48fait avancer le débat.
00:58:49Tout de même
00:58:50je trouve que
00:58:51d'une certaine manière
00:58:53Emmanuel est un dégriste
00:58:55dans la vie
00:58:56où on a un petit
00:58:57progrès
00:58:57un grand progrès
00:58:58ces cahiers
00:58:59auraient pu rester
00:59:00dans les limbes
00:59:01absolument
00:59:02et on les publie
00:59:04certes sous l'égide
00:59:05d'un ministère
00:59:06mais on est libre
00:59:07de les consulter
00:59:09donc il réprofite
00:59:10mon cher Emmanuel.
00:59:11Maintenant
00:59:12c'est devenu
00:59:12un document littéraire
00:59:14alors je peux aller
00:59:14consulter les notes
00:59:15des uns ou des autres
00:59:16mais moi j'attendais
00:59:18à ce que ce soit
00:59:18les politiques
00:59:19les députés
00:59:20les élus
00:59:21qui se saisissent
00:59:22de cela
00:59:23en priorité
00:59:24et qui puissent
00:59:24éventuellement nous dire
00:59:25groupe par groupe
00:59:26nous nous sommes saisis
00:59:28de tel cri
00:59:29des français
00:59:30et nous proposons
00:59:31tel projet de loi
00:59:32et bien vu aussi
00:59:33Tom Conan
00:59:34parce que si on met
00:59:35un petit coup d'IA
00:59:36là-dedans
00:59:36ça va pouvoir générer
00:59:37des choses
00:59:37honnêtement
00:59:38on n'utilise absolument
00:59:39pas les progrès
00:59:41incroyables
00:59:42qui existent
00:59:42en la matière
00:59:43pour éclairer
00:59:44effectivement
00:59:44le décideur
00:59:45et pourtant
00:59:46Dieu sait
00:59:46qu'il y aurait
00:59:46énormément de choses
00:59:47à en tirer
00:59:47alors tout cela
00:59:48est très intéressant
00:59:49mais ça vient
00:59:49de Félix Mathieu
00:59:50c'est toujours le cas
00:59:51avec Félix
00:59:51et Amélie Béguin
00:59:52qui a joint
00:59:53le maire
00:59:54évidemment
00:59:54c'est un très beau moment
00:59:57et puis alors
00:59:58après l'intervention
00:59:59des trois vrais voix
01:00:00en ce premier mec
01:00:01qui travaille ardemment
01:00:02bravo
01:00:02voilà
01:00:03justement
01:00:03on va enchaîner
01:00:04avec le tour de table
01:00:06le tour de table
01:00:13des vrais voix
01:00:14alors en général
01:00:14il y a un petit truc
01:00:16machin
01:00:16mais on va se le passer
01:00:17après
01:00:17parce qu'on voulait
01:00:18commencer avec vous
01:00:19Philippe Bilger
01:00:20vous votre tour de table
01:00:22nous donne l'occasion
01:00:23de revenir
01:00:24sur cette terrible nuit
01:00:25de terreur
01:00:26à Bélème
01:00:27c'est dans l'Orne
01:00:28pas très loin d'Alençon
01:00:29alors c'est très étrange
01:00:30parce que j'ai vu
01:00:31cette annonce
01:00:33cette information
01:00:34sur un site
01:00:35et on ne sait rien
01:00:38des motivations
01:00:40de ces voyous
01:00:41une dizaine
01:00:43quinzaine de personnes
01:00:44durant une nuit
01:00:45ont fait
01:00:46régner
01:00:48des dévastations
01:00:49des destructions
01:00:50des agressions
01:00:51dans un petit village
01:00:53on ne sait pas
01:00:54pour quelle raison
01:00:55pour quel motif
01:00:57s'ils ont été arrêtés
01:00:59et personne n'a repris cela
01:01:03alors que j'ai eu l'impression
01:01:05lisant ce qui s'était passé
01:01:07de me retrouver
01:01:08comme dans ces célèbres westerns
01:01:11où tout à coup
01:01:12par pur sadisme
01:01:13une bande de cow-boys
01:01:15vient
01:01:16et ne trouve pas
01:01:17toujours face à elle
01:01:19une shérif exemplaire
01:01:21qui sont venus
01:01:23s'aimer la terreur
01:01:24par une pure
01:01:25gratuité sadique
01:01:26ce qui m'a frappé
01:01:28c'est que personne d'autre
01:01:29n'en a parlé
01:01:30que ce site en question
01:01:31alors ça a été repris
01:01:33sur certains médias
01:01:34quand même
01:01:35ça fait l'objet
01:01:36ça fait l'objet
01:01:37de reportages
01:01:38Philippe Bilger
01:01:39mais nous comprenons
01:01:40la question
01:01:41que vous posez
01:01:42est-ce que Emmanuel Abramovitz
01:01:44ça ressemble
01:01:45à des
01:01:46on a connu
01:01:47vous savez à l'époque
01:01:48les blousons noirs
01:01:50là qui descendaient
01:01:50qui faisaient une expédition punitive
01:01:52là ça va un peu plus loin
01:01:53moi j'allais remonter
01:01:54aux émeutes de 2005
01:01:56et je pense que Philippe
01:01:58a mis le doigt
01:01:58sur le cauchemar
01:02:00absolu
01:02:01qui paralyse
01:02:02le ministère
01:02:02de l'intérieur
01:02:03et certains ministres
01:02:04voire le président
01:02:05la peur de l'émeute
01:02:07généralisée
01:02:07mais ça
01:02:08ce que vous racontez
01:02:09Philippe
01:02:10c'est une ineptie absolue
01:02:11le premier droit du français
01:02:13c'est le droit au travail
01:02:14le droit à la sécurité
01:02:15or là
01:02:16il est fait abstraction
01:02:17du droit à la sécurité
01:02:18car quand ces bandes
01:02:19débarquent là
01:02:20dans un petit village
01:02:21vous ne sortez pas
01:02:22adultes, parents
01:02:23que vous êtes
01:02:24vos enfants
01:02:24je n'en parle même pas
01:02:25vous avez peur
01:02:26pour vos biens
01:02:27mais si demain
01:02:28au lieu d'un petit village
01:02:29ça se passe dans une ville moyenne
01:02:31ou dans le quartier nord
01:02:32d'une grande ville
01:02:33que va-t-on faire ?
01:02:34alors il faut être capable
01:02:36d'exercer l'ordre
01:02:38Tom Conan
01:02:39vous êtes un homme de gauche
01:02:40oui si vous voulez
01:02:42il y a quoi comme solution là
01:02:44par exemple
01:02:45qu'est-ce que la gauche
01:02:45pourrait proposer
01:02:46comme solution
01:02:47pour éviter
01:02:47qu'un petit village
01:02:49soit passé à tabac
01:02:50je veux dire
01:02:51le droit s'applique
01:02:52à tout le monde
01:02:52la gauche
01:02:53à supposer que ça veut dire
01:02:54quelque chose
01:02:54n'a jamais été contre
01:02:55l'idée qu'il faille
01:02:57assurer la sécurité
01:02:58à tout le monde
01:02:58la sécurité c'est un droit
01:02:59fondamental
01:03:00il n'y a aucun doute
01:03:01là-dessus
01:03:01moi j'ai beaucoup
01:03:03de personnes autour de moi
01:03:04comme beaucoup de gens
01:03:05qui craignent
01:03:06qui redoutent
01:03:06une certaine insécurité
01:03:07je pense par exemple
01:03:08à des jeunes femmes
01:03:08qui parfois
01:03:09rentrent du travail tard
01:03:10et qui travaillent
01:03:12dans le commerce
01:03:12etc
01:03:13qui sortent parfois
01:03:14en plein hiver
01:03:15à 21h pour entrer
01:03:16chez elles
01:03:16elles font parfois
01:03:17des détours
01:03:18incroyables
01:03:18pour éviter d'avoir
01:03:19des problèmes
01:03:20d'agression sexiste
01:03:22sexuelle
01:03:22ce que vous voulez
01:03:23misogyne
01:03:24dans les transports
01:03:26et donc
01:03:26qui parfois doivent
01:03:28se changer
01:03:28également aussi
01:03:29pour pouvoir
01:03:30ne pas attirer
01:03:30l'attention
01:03:31moi je sais que
01:03:32voilà
01:03:32ça c'est quelque chose
01:03:33dont moi
01:03:33j'ai pas forcément
01:03:34souffert personnellement
01:03:35mais en revanche
01:03:37ça peut concerner
01:03:38certains publics
01:03:38alors qu'est-ce qu'on fait
01:03:39parce qu'on a l'impression
01:03:39que c'est une certaine droite
01:03:40qui s'empare du problème
01:03:42non mais je veux dire
01:03:42il y a des réponses
01:03:43de droite
01:03:44et des réponses
01:03:44qui ne sont pas de droite
01:03:45ça c'est certain
01:03:46le tout sécuritaire
01:03:47me semble évidemment
01:03:48totalement absurde
01:03:50néanmoins trouver les causes
01:03:51j'ai l'impression
01:03:51que c'est quand même
01:03:52peut-être toujours ça
01:03:53qui oppose éventuellement
01:03:54les camps
01:03:54les uns par rapport aux autres
01:03:56c'est que
01:03:57les causes
01:03:58ne sont pas toujours
01:03:58celles qu'on imagine
01:04:00il n'y a pas des hordes
01:04:01de barbares
01:04:02et des gentils
01:04:02de l'autre côté
01:04:03les barbares sont
01:04:04on pourrait dire
01:04:05disséminés partout
01:04:06les gentils également
01:04:08d'ailleurs ils agressent
01:04:09les uns et les autres
01:04:09ouais mais en fait
01:04:10je dirais que
01:04:10ce qui est gênant
01:04:11dans un discours de droite
01:04:12sécuritaire
01:04:13un peu caricatural
01:04:14c'est quand il y a du manichéisme
01:04:15je ne dis pas que c'est
01:04:16systématiquement le cas
01:04:16mais quand il y a évidemment
01:04:18des gens qui voient
01:04:19par exemple
01:04:19certaines banlieues
01:04:21qui seraient forcément
01:04:22touchées par ces problèmes-là
01:04:24du fait de certains habitants
01:04:26qui habiteraient dans ces quartiers
01:04:27tandis que d'autres
01:04:27seraient tranquilles
01:04:28absolument pas
01:04:29moi j'ai déjà été agressé
01:04:30dans des endroits
01:04:31très favorisés
01:04:32par des gens
01:04:33parce que vous êtes
01:04:34vous-même très favorisés
01:04:35avec des gens
01:04:36qui avaient la même tête
01:04:37que moi
01:04:37vous voyez ce que je veux dire
01:04:39donc qui a priori
01:04:40ne tombaient pas
01:04:41dans la catégorie
01:04:42qu'on voudrait stigmatiser
01:04:43c'est ça le problème
01:04:45d'un discours de droite
01:04:46c'est quand il est manichéen
01:04:47vous ne parleriez pas
01:04:47comme d'une réponse de droite
01:04:49et d'une indifférence de gauche
01:04:50absolument pas
01:04:51je dis qu'il y a des réponses
01:04:52de droite et des réponses
01:04:53de gauche
01:04:53en tout cas des réponses
01:04:54qui ne sont pas manichéennes
01:04:54mais la problématique
01:04:55est apolitique
01:04:57la sécurité de monsieur
01:04:58ou madame Durand
01:04:59elle est apolitique
01:05:00et ce sujet
01:05:02j'ai l'impression
01:05:03qu'on n'arrivera pas
01:05:05à vous arrêter
01:05:06parce que vous avez
01:05:07plein d'idées
01:05:07c'est un régal
01:05:08mais pardonnez-moi
01:05:09nous devons marquer
01:05:10une petite respiration
01:05:11et nous revenons
01:05:12mais alors vraiment
01:05:12très rapidement
01:05:13pour la suite
01:05:14de ce tour de table
01:05:14vous êtes remontés
01:05:16comme jamais
01:05:16les vraies voix
01:05:17on va en profiter
01:05:18le tour de table
01:05:19à suivre
01:05:19Sud Radio
01:05:21Sud Radio
01:05:21Parlons Vrai
01:05:22Parlons Vrai
01:05:23Sud Radio
01:05:23Parlons Vrai
01:05:24Les vraies voix Sud Radio
01:05:26Oh dites
01:05:28je vais envoyer les actualités
01:05:29vous venez les voir
01:05:29dans la cabine
01:05:30je vais vous raconter
01:05:31une histoire pas banale
01:05:32et vous
01:05:33vous me racontez
01:05:33pour votre petite journée
01:05:35on a assez perdu
01:05:36de temps comme ça
01:05:36le tour de table
01:05:37de l'actualité
01:05:39et oui avec nos vraies voix
01:05:40Philippe Bilger
01:05:41Tom Conan
01:05:42Emmanuel Abramowitz
01:05:43Philippe Bilger
01:05:45a déjà donné son verdict
01:05:47place à Tom Conan
01:05:49qui va nous amener
01:05:49sur un terrain
01:05:50quand même un peu philosophique
01:05:52à travers cette étude
01:05:53fascinante
01:05:54de deux universités américaines
01:05:55menée sur 22 pays
01:05:57qui montrent
01:05:57que les habitants
01:05:58des pays riches
01:05:59sont moins épanouis
01:06:00que ceux des pays pauvres
01:06:01Tom Conan
01:06:01Voilà alors
01:06:02on sait depuis toujours
01:06:03que l'argent
01:06:03ne fait pas le bonheur
01:06:04mais on ne pensait pas
01:06:05que ça serait étayé
01:06:06par les chiffres
01:06:07donc là effectivement
01:06:07il y a une étude
01:06:08de deux universités américaines
01:06:09sur 22 pays
01:06:10qui a été menée
01:06:12de manière extrêmement précise
01:06:13alors la France
01:06:14ne fait pas partie
01:06:14de ces 22 pays
01:06:15mais il y a les Etats-Unis
01:06:16il y a l'Allemagne
01:06:17il y a le Royaume-Uni
01:06:18il y a le Mexique
01:06:19le Japon
01:06:19Israël
01:06:19les Philippines
01:06:20etc
01:06:20donc il y a beaucoup de pays
01:06:21qui ont été
01:06:21assez divers
01:06:23qui ont été choisis
01:06:24et donc il y a des gens
01:06:25qui ont été interrogés
01:06:26régulièrement
01:06:26sur différents aspects
01:06:28de leur épanouissement
01:06:29alors ça peut aller
01:06:30sur la sécurité financière
01:06:32le sens à sa vie
01:06:34il y a plusieurs critères
01:06:36la santé
01:06:37qui effectivement
01:06:38participe de l'épanouissement
01:06:39de tout un chacun
01:06:40et effectivement
01:06:41ce qu'ils ont noté
01:06:42alors c'est qu'effectivement
01:06:43les pays riches
01:06:44et les pays les plus développés
01:06:45ils ont évidemment
01:06:46des meilleurs résultats
01:06:47sur la question
01:06:47de la sécurité financière
01:06:48sur la question
01:06:49du niveau de satisfaction générale
01:06:51on pourrait même dire
01:06:52le fait de se nourrir
01:06:54correctement
01:06:55d'avoir accès
01:06:56à des biens et services
01:06:56etc
01:06:57mais en revanche
01:06:58sur d'autres critères
01:06:59là on est
01:07:00en tout cas
01:07:01supposer que la France
01:07:02soit dans la catégorie
01:07:03des pays développés
01:07:04et c'est le cas
01:07:04on est beaucoup moins bien
01:07:06lotis si j'ose dire
01:07:08quand on a conscience
01:07:09du bonheur
01:07:09on a peur de le perdre
01:07:10voilà c'est ça
01:07:11et il y a même
01:07:12un rapport négatif
01:07:13sur la question
01:07:13entre le PIB
01:07:14et le sens donné à l'existence
01:07:16c'est-à-dire que plus
01:07:17le PIB est élevé
01:07:18le PIB par habitant
01:07:19ou le PIB en général
01:07:20est important
01:07:22moins effectivement
01:07:23le sens
01:07:24qu'on donne à sa vie
01:07:25on pourrait dire
01:07:26est épanouissant
01:07:28et satisfait
01:07:29on pourrait dire
01:07:29donc ça c'est comme
01:07:30une vraie question
01:07:32et ce qui est notamment
01:07:33a fait baisser
01:07:33on pourrait dire
01:07:34les statistiques
01:07:35du côté des pays développés
01:07:37c'est la question
01:07:38notamment des jeunes
01:07:39qui se sentent
01:07:41de moins en moins
01:07:42épanouis
01:07:43et notamment
01:07:45qui rencontrent
01:07:46des problématiques
01:07:47de santé mentale
01:07:47comme d'ailleurs
01:07:48on en parle
01:07:48assez souvent
01:07:50donc ce qui est vraiment
01:07:51intéressant
01:07:51c'est que dans ces 22 pays
01:07:53étudiés
01:07:53c'est l'Indonésie
01:07:55par exemple
01:07:55qui est en tête
01:07:56suivie d'Israël
01:07:57ensuite des Philippines
01:07:58ou encore du Mexique
01:08:00donc voilà
01:08:00c'est pas forcément
01:08:01très intuitif
01:08:02et celui qui est dernier
01:08:04c'est le Japon
01:08:05et la Suède
01:08:07qui est plutôt
01:08:08généralement
01:08:09assez
01:08:09on est très heureux
01:08:10en Indonésie
01:08:12voilà
01:08:13c'est le niveau
01:08:13pas exactement de bonheur
01:08:14c'est l'épanouissement
01:08:15c'est un critère
01:08:16qui est un peu plus large
01:08:17mais effectivement
01:08:18qu'on pourrait associer
01:08:18à la question
01:08:19du bonheur
01:08:20ce qui nous renvoie d'ailleurs
01:08:21aux travaux d'une sociologue
01:08:22que j'aime beaucoup
01:08:22qui s'appelle Dominique Méda
01:08:24professeure à Dauphine
01:08:25qui justement
01:08:26a beaucoup travaillé
01:08:26sur la critique
01:08:28effectivement
01:08:28du PIB
01:08:29comme outil
01:08:30de mesure fiable
01:08:31dans les pays
01:08:32pour mesurer
01:08:32effectivement
01:08:33la satisfaction
01:08:33des gens
01:08:34alors épanouissement
01:08:35en Israël
01:08:36où on vit au coeur
01:08:38d'un conflit
01:08:38quand même
01:08:39c'est assez surprenant
01:08:40effectivement
01:08:40alors sur cette question spécifique
01:08:42j'ai pas creusé
01:08:43effectivement le point
01:08:44mais en tout cas
01:08:44ce qui est certain
01:08:45c'est que l'épanouissement
01:08:45c'est une myriade
01:08:47effectivement
01:08:48de critères
01:08:48encore une fois
01:08:49c'est l'argent
01:08:50c'est la satisfaction
01:08:51c'est le sens
01:08:51qu'on donne à sa vie
01:08:52c'est également
01:08:52la qualité des relations
01:08:53des relations sociales
01:08:55et la capacité
01:08:56à se réaliser
01:08:57soi-même
01:08:57ouais
01:08:58tout à fait
01:08:58oui c'est le fait
01:09:00effectivement
01:09:00d'être en phase
01:09:02on pourrait dire
01:09:02avec son existence
01:09:04se sentir bien
01:09:05donner un sens
01:09:06à sa vie
01:09:06voilà
01:09:07et donc voilà
01:09:09tout ça pour dire
01:09:11que finalement
01:09:12il ne faudrait pas
01:09:14s'enorgueillir
01:09:14trop vite
01:09:15dans nos pays riches
01:09:17sur notre capacité
01:09:18effectivement
01:09:19à être supérieure
01:09:20aux autres
01:09:20d'un point de vue
01:09:20économique, culturel, industriel
01:09:22ce que vous voulez
01:09:23parce qu'en réalité
01:09:24ces pays peut-être
01:09:24moins favorisés
01:09:25ont beaucoup de choses
01:09:26à nous apprendre
01:09:26le tour de table
01:09:28d'Emmanuel Abramovitz
01:09:29maintenant
01:09:29vous vouliez revenir
01:09:30sur le...
01:09:31Juste un mot Frédéric
01:09:31lorsque l'argent
01:09:33ne fait pas le bonheur
01:09:34Tom
01:09:34ça me fait penser
01:09:36à ce milliardaire
01:09:37qu'il disait
01:09:38et en face
01:09:39l'humoriste lui disait
01:09:40rendez-le
01:09:41c'est assez vrai
01:09:42c'est assez vrai
01:09:43ça valait la peine
01:09:44de me couper
01:09:45rendez-le
01:09:46revenez quand vous voulez
01:09:47pour me couper
01:09:47pour ce genre de choses
01:09:48et puis il y aurait beaucoup
01:09:48de choses à dire
01:09:49sur ce qu'il y a
01:09:50il y en a beaucoup
01:09:50de choses à dire
01:09:51mais il y en a aussi
01:09:52beaucoup sur le tour de table
01:09:53d'Emmanuel Abramovitz
01:09:54alors que
01:09:55revenez sur le blocage
01:09:56des trains métro bus
01:09:57bloqués par les syndicats
01:09:59oui
01:09:59parce que nous sommes
01:10:00tous ici
01:10:00de vrais hommes
01:10:02républicains
01:10:04respectueux
01:10:05de nos valeurs
01:10:05républicaines
01:10:06et donc nous respectons
01:10:07le droit de grève
01:10:08mais
01:10:08il suffit
01:10:10maintenant
01:10:10que les syndicats
01:10:12abusent du droit de grève
01:10:13pour bloquer
01:10:15les dépôts
01:10:16bloquer les trains
01:10:17les métros
01:10:17les bus
01:10:18et ainsi
01:10:19empêcher
01:10:20les français
01:10:21d'utiliser
01:10:22ce qu'ils ont financé
01:10:23par l'impôt
01:10:24ou par leur ticket
01:10:25ce n'est pas normal
01:10:27que le ministre
01:10:28des transports
01:10:29laisse prendre
01:10:31en otage
01:10:31les usagers
01:10:33qui ne sont pas
01:10:33des usagers
01:10:34il faudra arrêter
01:10:34aussi avec ce terme
01:10:35quand je prends
01:10:36le métro
01:10:37ou le train
01:10:37je suis un client
01:10:38et donc j'ai
01:10:39une obligation
01:10:40de résultat
01:10:41de la société
01:10:41en face de moi
01:10:42et donc je ne comprends pas
01:10:44que le ministère
01:10:44des transports
01:10:45ne saisisse pas
01:10:46des huissiers
01:10:47pour faire constater
01:10:48que les trains
01:10:49les bus
01:10:49les métros
01:10:50ne puissent pas
01:10:50sortir
01:10:51des entrepôts
01:10:52et donc faire
01:10:53leur ouvrage
01:10:54au service
01:10:55des français
01:10:55c'est un abus
01:10:56du droit de grève
01:10:57c'est une faiblesse
01:10:58du gouvernement
01:10:58et je voudrais
01:10:59que cela change
01:11:00et qu'il y ait
01:11:01peut-être du côté
01:11:02des nombreux sénateurs
01:11:03et députés
01:11:05qui nous écoutent
01:11:06la volonté
01:11:07de produire
01:11:08un texte de loi
01:11:09en ce sens
01:11:10car trop
01:11:11c'est trop
01:11:11Sudrail et la CGT
01:11:13ont déposé
01:11:13des préavis de grève
01:11:14pour la semaine
01:11:15du 5 au 11 mai
01:11:16Sophie Binet
01:11:17à la tête de la CGT
01:11:17s'est dite prête
01:11:18à suspendre
01:11:19le préavis de grève
01:11:20aujourd'hui
01:11:20si les revendications
01:11:21des cheminots
01:11:22étaient satisfaisantes
01:11:23avant le 5 mai
01:11:24les syndicats
01:11:25nous en parlons
01:11:26nous allons développer
01:11:27justement ce tour de table
01:11:29d'Emmanuel Abramovitz
01:11:30dans un instant
01:11:31puisque c'est le coup
01:11:33de projecteur
01:11:34les syndicats donnaient
01:11:35leur traditionnel rendez-vous
01:11:36du 1er mai
01:11:37aux travailleurs
01:11:38cet après-midi
01:11:38à Paris
01:11:39et plus globalement
01:11:40sur tout le territoire français
01:11:41le taux de syndicalisation
01:11:43connaît une chute régulière
01:11:45depuis plusieurs années
01:11:46et évidemment
01:11:48du coup
01:11:48les syndicats
01:11:49passaient un test
01:11:50de mobilisation
01:11:51on fait un point
01:11:52dans un instant
01:11:53mais c'est vrai
01:11:54que pour l'instant
01:11:55la mobilisation
01:11:56est assez moyenne
01:11:57la question que nous vous posons
01:11:59aujourd'hui en France
01:12:00les syndicats vous semblent
01:12:021.
01:12:03indispensables
01:12:03vous dites oui à 6%
01:12:052.
01:12:06constructifs
01:12:06vous dites oui à 1%
01:12:083.
01:12:09inutiles
01:12:10vous dites oui à 23%
01:12:124.
01:12:13nuisibles
01:12:13vous dites oui à 70%
01:12:16dans la consultation
01:12:17sur le compte X
01:12:19de Sud Radio
01:12:20vous pouvez inverser la tendance
01:12:21si vous le souhaitez
01:12:22ou la confirmer
01:12:24dans un instant
01:12:25Joseph Thouvenel
01:12:26le vice-président
01:12:26du Centre Européen
01:12:27des Travailleurs
01:12:28et ancien vice-président
01:12:29de la CFTC
01:12:30grand habitué
01:12:32des vrais voix
01:12:32sera avec nous
01:12:33juste une question
01:12:35rapide cher Joseph
01:12:36avant de parler avec vous
01:12:37dans notre grand coup de projecteur
01:12:39les syndicats français
01:12:40sont-ils en crise
01:12:41alors pour vous Joseph ?
01:12:43Oui comme toute la société
01:12:44cher Frédéric
01:12:45mais c'est pas parce que
01:12:47nous sommes en crise
01:12:48que c'est inutile
01:12:48vous avez par exemple
01:12:49remarqué que la famille
01:12:50est en crise
01:12:51faut-il pour ça
01:12:52abattre les parents ?
01:12:53on reconnaît là
01:12:54votre sens de la formule
01:12:56c'est un plaisir
01:12:56de vous accueillir avec nous
01:12:57Joseph
01:12:58restez bien avec nous
01:12:59dans un instant
01:13:00les vrais voix
01:13:01et vous au 0826 300 300
01:13:03les auditeurs de Sud Radio
01:13:04vous intervenez
01:13:05Sud Radio
01:13:06votre attention
01:13:07est notre plus belle récompense
01:13:09vous faites du bien
01:13:10à tellement de personnes
01:13:11vous ne pouvez pas vous imaginer
01:13:12c'est formidable
01:13:13il faut que cette édition
01:13:14dure très longtemps
01:13:15merci merci Sud Radio
01:13:17Sud Radio
01:13:18parlons vrai
01:13:19les vrais voix Sud Radio
01:13:2117h 19h
01:13:23Frédéric Brindel
01:13:24c'est un sacré premier mec
01:13:26nous passons
01:13:27avec nos trois vrais voix
01:13:28qui semblent tous
01:13:29très très bons
01:13:30le muguet
01:13:30ils en ont offert
01:13:31et distribué
01:13:32tout autour d'eux
01:13:33Philippe Bilger
01:13:34le premier évidemment
01:13:35Tom Conan
01:13:36qui emboîte le pas
01:13:37et puis Emmanuel Abramovitz
01:13:38qui a le coeur sur la main
01:13:40et les muguets
01:13:41au bout des doigts
01:13:42le coup de projecteur
01:13:43les vrais voix Sud Radio
01:13:45le coup de projecteur
01:13:47des vrais voix
01:13:47le taux de syndicalisation
01:13:49avoisine les 10%
01:13:50de nos jours
01:13:51dans les entreprises
01:13:52et les services publics
01:13:53il l'était de 30%
01:13:54dans les années 50
01:13:55du siècle précédent
01:13:57la mobilisation nationale
01:13:59en ce 1er mai
01:14:00fête du travail
01:14:01faisait figure de test
01:14:02partout dans le pays
01:14:03pour des syndicats
01:14:04fragilisés
01:14:05malgré le sursaut
01:14:06enregistré il y a deux ans
01:14:07pour la mobilisation
01:14:08contre la loi
01:14:09sur les retraites
01:14:10en peu près
01:14:11260 cortèges
01:14:13se sont formés
01:14:14dans le pays
01:14:15depuis ce matin
01:14:15nous vous posons la question
01:14:17à vous les auditeurs
01:14:18de Sud Radio
01:14:19sur nos réseaux sociaux
01:14:20aujourd'hui en France
01:14:22les syndicats vous semblent
01:14:231 indispensable
01:14:232 constructifs
01:14:243 inutiles
01:14:254 nuisibles
01:14:26vous dites nuisibles
01:14:27à 70%
01:14:28inutiles à 23
01:14:29indispensables à 6
01:14:31constructifs à 1
01:14:32le moins qu'on puisse dire
01:14:34alors en général
01:14:34sur ce genre de consultation
01:14:36les plus énervés
01:14:37ont tendance à vouloir
01:14:37répondre tout de suite
01:14:38il y a quelqu'un
01:14:39qui doit être sans doute
01:14:39très énervé
01:14:40Joseph Touvenel
01:14:41qui va être notre grand témoin
01:14:42vice-président du centre européen
01:14:44des travailleurs
01:14:45et ancien vice-président
01:14:46de la CFTC
01:14:47Joseph un habitué
01:14:49des vrais voix
01:14:49vous connaissez le principe
01:14:50c'est Philippe Bilger
01:14:51qui ouvre le bal
01:14:52mais je pense qu'il va
01:14:53aller vous chercher
01:14:54très vite
01:14:54Philippe Bilger
01:14:55d'abord mon cher Joseph
01:14:57bonne fête
01:14:58et maintenant
01:15:01si j'étais
01:15:02au fond
01:15:03si j'étais
01:15:05totalement franc
01:15:07je dirais
01:15:08que les syndicats
01:15:09sont inutiles
01:15:10aujourd'hui en France
01:15:11parce qu'ils ont donné
01:15:13tout ce qu'ils pouvaient
01:15:14espérer donner
01:15:15de meilleur
01:15:15par rapport
01:15:17à des époques
01:15:18où le monde du travail
01:15:20était traité
01:15:21d'une manière
01:15:22odieuse
01:15:23ignoble
01:15:23et je pense
01:15:24notamment au travail
01:15:26des enfants
01:15:26si je devenais
01:15:28un peu plus modéré
01:15:29je dirais que
01:15:30le syndicalisme
01:15:32est inévitable
01:15:33parce que je n'imagine
01:15:35pas un jour
01:15:36un homme
01:15:37ou une femme
01:15:38politique
01:15:38être capable
01:15:39de modérer
01:15:41son influence
01:15:42négative
01:15:43et de le limiter
01:15:45dans son pouvoir
01:15:46et dernier élément
01:15:48je dirais
01:15:49en restant
01:15:50alors progressiste
01:15:51qu'il faut
01:15:52le maintenir
01:15:53parce que même
01:15:54si le taux
01:15:55de syndicalisation
01:15:56est très faible
01:15:57et bien
01:15:58comme l'a dit
01:15:59pour une fois
01:16:00Sophie Binet
01:16:01les syndicats
01:16:02agissent
01:16:03en quelque sorte
01:16:04par procuration
01:16:05et il y a encore
01:16:07des réformes
01:16:08dans le droit
01:16:08du travail
01:16:09dont je pense
01:16:10que Joseph
01:16:12va nous énoncer
01:16:13quelques
01:16:14quelques dispositifs
01:16:17qui méritent
01:16:17probablement
01:16:18d'être
01:16:19mis en oeuvre
01:16:20Joseph Touvenel
01:16:21c'est quoi
01:16:22le problème
01:16:23des syndicats
01:16:23aujourd'hui ?
01:16:25C'est le problème
01:16:25de la société
01:16:26dans une société
01:16:27de plus en plus
01:16:27égoïste
01:16:28on voit que
01:16:29les gens
01:16:30ne veulent agir
01:16:31que pour eux-mêmes
01:16:31mais je ne vous donnais
01:16:32qu'un seul chiffre
01:16:33j'ai entendu
01:16:34très bien
01:16:356%
01:16:35qui jugent
01:16:36que les syndicats
01:16:37sont utiles
01:16:38et pas le reste
01:16:38aujourd'hui
01:16:4098%
01:16:41des salariés
01:16:42en France
01:16:42bénéficient
01:16:44d'accords
01:16:44au-delà
01:16:45du droit
01:16:45du travail
01:16:46c'est-à-dire
01:16:47que 98%
01:16:48des salariés
01:16:49bénéficient
01:16:50du travail
01:16:51des syndicats
01:16:52si on leur supprime
01:16:53ces avantages
01:16:54au-delà
01:16:55du droit
01:16:56du travail
01:16:56ils vont tous
01:16:57pleurer
01:16:57c'est le résultat
01:16:58des travaux passés
01:17:00ah non non
01:17:01c'est le résultat
01:17:01des travaux
01:17:02de tous les jours
01:17:03ce que vous avez l'air
01:17:04d'ignorer
01:17:04vous voyez les syndicats
01:17:06vous nous dites
01:17:06d'ailleurs aujourd'hui
01:17:07les syndicats
01:17:08défilent
01:17:09c'est pas vrai
01:17:10non
01:17:10des syndicats
01:17:12et en ordre dispersé
01:17:14parce qu'ils ne sont pas
01:17:15tous ensemble
01:17:15je n'ai pas vu
01:17:17la CFTC
01:17:17dans la rue
01:17:18et pourtant
01:17:19la CFTC
01:17:20c'est un des syndicats
01:17:21les plus constructifs
01:17:22oui
01:17:22et qui
01:17:23dans les entreprises
01:17:25comme les autres syndicats
01:17:27au quotidien
01:17:28se battent
01:17:29pour régler
01:17:29des problèmes
01:17:30pour trouver
01:17:31de bons accords
01:17:32et quand vous en parlez
01:17:33à un autre syndicat
01:17:34dont vous ne parlez jamais
01:17:35qui sont les syndicats patronaux
01:17:37que disent-ils
01:17:38nous avons absolument
01:17:40besoin d'interlocuteurs
01:17:42dans les entreprises
01:17:42parce qu'on ne va pas
01:17:44négocier individuellement
01:17:45quand vous avez
01:17:46une entreprise
01:17:47de 152 000
01:17:48ou de 10 000 personnes
01:17:49il faut une représentation
01:17:52et les syndicats
01:17:53le rôle
01:17:54c'est de représenter
01:17:55les salariés
01:17:55alors je sais
01:17:56qu'aujourd'hui
01:17:58et depuis longtemps
01:17:59il y a des syndicats
01:18:00beaucoup trop politisés
01:18:02qui ne font pas
01:18:03un travail syndical
01:18:04et j'en tiens
01:18:04pour preuve
01:18:05là je suis à quelques encablures
01:18:07de la grande manifestation
01:18:08parisienne
01:18:09j'ai vu
01:18:10des drapeaux palestiniens
01:18:12partout
01:18:12on ne voit que ça
01:18:14on ne voit que ça
01:18:15quel est le rapport
01:18:16avec la position
01:18:17des salariés
01:18:19alors sur l'aspect politique
01:18:21justement
01:18:21Tom Conan
01:18:22j'allais vous chercher
01:18:23alors Tom Conan
01:18:24en plus d'être
01:18:25brillant
01:18:26vraie voix
01:18:27brillante vraie voix
01:18:28donc vous êtes aussi jeune
01:18:29qui est un atout
01:18:30mais il semble
01:18:31que les jeunes
01:18:32sont de moins en moins
01:18:34syndiqués
01:18:35est-ce que vous
01:18:36de votre jeunesse
01:18:38terrifiante
01:18:38parce qu'elle me manque
01:18:41mais est-ce que vous avez
01:18:43une explication aussi
01:18:44par rapport à la jeunesse
01:18:45oui bien sûr
01:18:46alors attendez Tom
01:18:48je ne suis pas si jeune
01:18:50mais Joseph
01:18:51a tout à fait raison
01:18:52de rappeler l'importance
01:18:53du syndicalisme
01:18:54en général effectivement
01:18:54c'est quand même
01:18:55de bien prendre en compte
01:18:56l'idée qu'il y a
01:18:57des intérêts collectifs
01:18:58au-delà des intérêts
01:18:59individuels
01:19:00que ma situation
01:19:01n'est pas forcément
01:19:02la seule
01:19:03et que si vous prenez
01:19:04des cas par exemple
01:19:04pressants dont on parle
01:19:05depuis quelques années
01:19:06les questions de burn-out
01:19:08de santé mentale
01:19:08au travail par exemple
01:19:09on en parlait moins avant
01:19:10ça c'est aussi le fruit
01:19:12d'un travail effectivement
01:19:13collectif
01:19:14notamment des syndicats
01:19:15mais pas exclusivement
01:19:16qui permet ensuite
01:19:17de faire émerger
01:19:18un certain nombre
01:19:18de lois
01:19:19de règles
01:19:19de nouvelles manières
01:19:20de manager
01:19:20c'est un rôle
01:19:22qui est fondamental
01:19:23ensuite sur la politisation
01:19:25évidemment
01:19:25c'est des questions
01:19:26ensuite de point de vue
01:19:28et de valeur
01:19:28mais là
01:19:29où c'est aussi intéressant
01:19:31dans le travail syndical
01:19:32dans cette politisation
01:19:33c'est que justement
01:19:34l'idée c'est de comprendre
01:19:35qu'il y a quand même
01:19:36des conflits
01:19:36il n'y a pas systématiquement
01:19:38des conflits
01:19:39mais il y a possiblement
01:19:40des conflits
01:19:40au sein du monde du travail
01:19:42au sein de l'entreprise
01:19:43entre des groupes
01:19:44avec des intérêts
01:19:45qui s'opposent
01:19:45qui ne s'opposent pas forcément
01:19:47de manière absolue
01:19:48mais qui peuvent s'opposer
01:19:49à un moment donné
01:19:50si vous prenez par exemple
01:19:51des cas extrêmement ordinaires
01:19:52d'une entreprise
01:19:53par exemple
01:19:53qui peut faire
01:19:54beaucoup de profits
01:19:54qui peut reverser
01:19:56des dividendes importants
01:19:57qui peut avoir
01:19:58des dirigeants
01:19:58qui vont avoir
01:19:59des rémunérations importantes
01:20:00et dans le même temps
01:20:01qui peuvent supprimer
01:20:02beaucoup d'emplois
01:20:02ne pas augmenter
01:20:03leurs salariés
01:20:04etc
01:20:04il faut un contre-pouvoir
01:20:05là vous avez évidemment
01:20:06besoin d'un contre-pouvoir
01:20:07vous avez besoin
01:20:08effectivement
01:20:09d'une certaine politisation
01:20:10pas au sens
01:20:11de ce que j'ai entendu
01:20:12tout à l'heure
01:20:12mais au sens effectivement
01:20:13d'une problématisation
01:20:15réelle
01:20:16des luttes
01:20:16qui peuvent exister
01:20:17avec les enjeux
01:20:18de répartition
01:20:19des richesses
01:20:19mais revenons
01:20:20sur la politisation
01:20:21cher Joseph Touvenel
01:20:24moi j'ai toujours entendu
01:20:25jeune étudiant
01:20:26donc ça date pas d'aujourd'hui
01:20:27mais que l'exemple allemand
01:20:29était le meilleur
01:20:30parce que eux
01:20:30ne rentraient pas
01:20:31dans les discours politiques
01:20:33et agissaient
01:20:34c'est ça l'idée Joseph
01:20:35quand vous parlez
01:20:36de politisation ?
01:20:38Alors d'abord Tom
01:20:39a dit les choses
01:20:40tout à fait exactes
01:20:41comme souvent
01:20:41oui comme souvent
01:20:43merci Joseph
01:20:43le salicalisme à l'allemand
01:20:47d'un syndicalisme
01:20:48moi qui me correspond
01:20:49assez
01:20:49c'est un syndicalisme
01:20:51contractuel
01:20:51qui peut être
01:20:52très fort
01:20:54quand ils se mettent
01:20:55en grève
01:20:55vous imaginez pas
01:20:57mais c'est très rare
01:20:59enfin
01:21:00c'est en train
01:21:01de changer
01:21:01mais il y a aussi
01:21:03des formes de culture
01:21:04et chaque pays
01:21:05a sa culture
01:21:06et les formes
01:21:06de syndicalisme
01:21:07sont adaptées
01:21:08à la culture
01:21:09de chacun
01:21:09mais moi ce que je constate
01:21:11tous les jours
01:21:11parce que j'ai toujours
01:21:12aussi je donne toujours
01:21:13un coup de main
01:21:14à mon syndicat
01:21:16tous les jours
01:21:17il y a les gens
01:21:18qui font la queue
01:21:18pour qu'on les défende
01:21:20sur des problèmes
01:21:22de droit du travail
01:21:23et là on s'en aperçoit pas
01:21:24c'est un travail quotidien
01:21:26et c'est un travail
01:21:27assez efficace
01:21:28mais je reconnais aussi
01:21:30à la partie patronale
01:21:31moi je suis pas
01:21:32en opposition systématique
01:21:33je souhaite
01:21:34que mes entreprises
01:21:35se portent bien
01:21:36qu'elles fassent des bénéfices
01:21:37mais en même temps
01:21:39il faut respecter
01:21:40par exemple
01:21:41des horaires de travail
01:21:41parce qu'on a une vie
01:21:42de famille
01:21:43il faut aller chercher
01:21:44les enfants
01:21:45et donc ça
01:21:46ça se protège
01:21:47et puis
01:21:48quand il y a des gros bénéfices
01:21:50et bien on doit
01:21:50les redistribuer
01:21:51et le syndicat
01:21:52est là pour ça
01:21:53malheureusement en France
01:21:54le syndicat a trop été
01:21:56et toujours trop
01:21:57dans les luttes des classes
01:21:59et donc opposer
01:22:00les uns contre les autres
01:22:02au lieu d'essayer
01:22:03de trouver
01:22:03avec quelques intérêts
01:22:05divergents
01:22:06les intérêts convergents
01:22:07parce qu'on a plus
01:22:08d'intérêts
01:22:08dans notre société
01:22:09parce que nos entreprises
01:22:11fonctionnent et fonctionnent bien
01:22:12pour que tout le monde
01:22:13y trouve
01:22:14à la fois son bon droit
01:22:16et à la fois
01:22:17un espace de vie
01:22:18et des salaires corrects
01:22:20Joseph Touvenel
01:22:20un de vos détracteurs
01:22:22les plus fidèles
01:22:23Emmanuel Abramovic
01:22:24c'est un clin d'oeil
01:22:25évidemment
01:22:26mais il avait lancé
01:22:27le débat
01:22:27avec son tour de table
01:22:28vous en avez marre
01:22:30des syndicats
01:22:31c'est ça Emmanuel ?
01:22:31C'est un honneur
01:22:32de venir débattre
01:22:34avec vous
01:22:34cher monsieur
01:22:35mais effectivement
01:22:36d'abord moi
01:22:37je dénonce
01:22:37les abus des syndicats
01:22:38donc comprenez-moi bien
01:22:40je ne suis pas
01:22:41anti-syndicat
01:22:42mais je dénonce
01:22:43leurs abus
01:22:44quand notamment
01:22:45ils empêchent
01:22:46ceux qui veulent travailler
01:22:47de le faire
01:22:48notamment quand
01:22:49ils bloquent
01:22:50des dépôts
01:22:50de trains
01:22:51de métro
01:22:52de bus
01:22:52et là
01:22:53ils outrepassent
01:22:54leurs droits de grève
01:22:55là où je ne suis pas
01:22:56tout à fait d'accord
01:22:57avec vous
01:22:58c'est quand vous dites
01:22:58le rôle des syndicats
01:23:00c'est d'influer
01:23:01sur la redistribution
01:23:02des bénéfices
01:23:03d'une entreprise privée
01:23:04mais que les syndicalistes
01:23:06qui veulent faire ça
01:23:06créent leurs entreprises
01:23:08génèrent tellement de bénéfices
01:23:09qu'ils seront sollicités
01:23:10par les syndicats
01:23:11mais ce n'est pas comme ça
01:23:12que ça marche
01:23:13et il y a eu quelque chose
01:23:14que l'on a oublié
01:23:15mais qui a marqué
01:23:16l'histoire industrielle
01:23:17de France
01:23:17c'est ce qu'on appelait
01:23:18le patronat paternaliste
01:23:21alors attention
01:23:22je ne parle pas
01:23:23de celui de monsieur Boussac
01:23:24ou de monsieur Michelin
01:23:25qui transformait
01:23:27leurs ouvriers
01:23:28en esclaves
01:23:29dépendant
01:23:29dans des cages
01:23:30qui s'appelaient
01:23:31usines
01:23:32écoles
01:23:32centres aérés
01:23:33je pense
01:23:34à un patronat paternaliste
01:23:36qui a été exercé
01:23:37par un monsieur
01:23:38André Citroën
01:23:39un monsieur
01:23:40Dassault
01:23:41un monsieur
01:23:42Meyer
01:23:43aux galeries Lafayette
01:23:45qui connaissaient
01:23:45tous leurs employés
01:23:46et qui étaient capables
01:23:47de répondre
01:23:48à chacune des requêtes
01:23:49de leurs employés
01:23:49et donc
01:23:50et donc
01:23:51il faut revenir
01:23:52vers plus d'humanité
01:23:54dans l'entreprise
01:23:55et essayer
01:23:56d'outrepasser
01:23:57la confrontation
01:23:58absolue
01:23:59et aujourd'hui
01:24:00je suis triste
01:24:01quand je regarde
01:24:02le paysage syndical français
01:24:03parce que j'ai l'impression
01:24:04qu'il ne sait aller
01:24:05que à l'épreuve de force
01:24:07et je le regrette
01:24:08tous les points de vue
01:24:09ont été écoutés
01:24:10celui de Joseph Touvenel
01:24:11qui en
01:24:1210 secondes
01:24:13Joseph
01:24:13faites nous
01:24:14une conclusion
01:24:16à la Joseph
01:24:161. les abus
01:24:18moi je les condamne
01:24:19mais officiellement
01:24:20je condamne
01:24:20les grèves à répétition
01:24:21à la SNCF
01:24:22je ne cesse de le dire
01:24:23et de l'écrire
01:24:24mais ce qui est très intéressant
01:24:26c'est que les exemples
01:24:27qui nous ont été donnés
01:24:28d'entreprises
01:24:30Citroën
01:24:31Michelin
01:24:32etc
01:24:32mais à l'intérieur
01:24:33il y a des syndicats
01:24:34très forts
01:24:35et très puissants
01:24:35parce que ce patronat
01:24:37n'est pas stupide
01:24:38et c'est qu'il ne doit pas
01:24:40affronter ses salariés
01:24:42mais faire avec
01:24:43et que les salariés
01:24:44ont besoin
01:24:44d'une représentation collective
01:24:46c'est ça le syndicalisme
01:24:47et ça sera le mot de la fin
01:24:49merci vraiment
01:24:50merci cher Joseph Touvenel
01:24:52on se retrouve très vite
01:24:53dans les vraies voix
01:24:53et puis alors vous les vraies voix
01:24:55en ce premier mai
01:24:56bravo merci
01:24:56Philippe Bilger
01:24:57Tom Conan
01:24:58et puis Emmanuel Abramovic
01:25:00je vous retrouve demain
01:25:01parce que demain
01:25:01c'est aussi un petit peu
01:25:02le week-end comme ça prolongé
01:25:04tout de suite
01:25:05Thomas Binet
01:25:06les incontournables du patrimoine
01:25:07et après les infos
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