- 30/04/2025
#Interview - Vincent Touboul Flachaire (Goodeed)
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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur le septième épisode de Futurof, l'émission.
00:18Je suis ravi de vous retrouver, je suis même doublement ravi,
00:21puisque pour parler de l'actualité de ce mois d'avril,
00:24j'ai le plaisir, en introduction de cette émission, de recevoir Vincent Touboul-Flachère.
00:28Bonjour Vincent, tu es président fondateur de Gooddeed, pionnier de la publicité solidaire,
00:34que tu avais fondé il y a 11 ans, revendu à la banque postale il y a 7 ans, 2018.
00:43Tu étais resté à la direction de Gooddeed jusqu'à il y a 2 ans à peu près, 2-3 ans ?
00:48C'est ça, 2 ans.
00:49Et avant de partir aux Etats-Unis pour aller faire des têtes à tête avec Barack Obama, notamment.
00:55Oui, des petites têtes à tête.
00:56Et là, tu es de nouveau dans l'actualité, parce que tu es revenu des Etats-Unis pour racheter Gooddeed,
01:02qui avait été mis en vente par la banque postale.
01:04Est-ce que tu peux revenir peut-être sur cette actualité ? Pourquoi ce rachat ?
01:08Déjà, effectivement, moi j'avais créé la boîte quand j'avais 17 ans.
01:12Donc, du coup, on a fait une première levée de fonds lorsque j'en avais 18,
01:15et j'étais en prépa à ce moment-là.
01:16Donc, c'était durant mes études.
01:18J'ai quitté mes études pour lancer, du coup, l'entreprise sociale qui est Gooddeed.
01:226 ans plus tard, l'entreprise avait bien fonctionné et a été rachetée, du coup, par la banque postale
01:27et KissKissBankBank&Co, qui était un pôle citoyen d'entreprise que la banque postale avait voulu consolider.
01:33Et là, après un an et demi de pause aux Etats-Unis, je suis bien content de refouler le sol européen et français,
01:39où on est encore en théorie démocratique assez fort en ce moment, je pense que c'est important,
01:42et de reprendre, effectivement, avec l'équipe et une quinzaine d'investisseurs engagés à nos côtés,
01:47qui sont des gens un peu de la tech et de l'impact et tout.
01:50Donc, on a décidé de reprendre Gooddeed pour accélérer le projet,
01:56parce que moi, c'est le projet qui me motive et qui m'inspire depuis,
01:59effectivement, comme tu disais, depuis que j'ai 17 ans, donc depuis 11 ans maintenant.
02:01Et qui est toujours aussi actuel, puisque l'idée de la publicité solidaire,
02:05c'est de permettre de reverser une partie des budgets qui sont investis par les annonceurs
02:08pour aller financer des projets associatifs, des ONG, etc.
02:12Et donc, c'est vrai que là, on est dans un contexte où les financements sont taris
02:16avec la fin de l'aide américaine.
02:18Et je voyais même l'OMS commence à licencier finalement de certains de ses employés
02:23pour faire de budget, donc on imagine ce que ça peut faire dans des plus petites structures.
02:27Donc, il y a plus que jamais besoin, en effet, de Gooddeed.
02:30Effectivement, ce qui est un peu malheureux, finalement, c'est que lorsque je suis parti il y a deux ans,
02:34j'avais l'impression qu'il y avait vraiment à la fois cette vague d'engagement
02:37de la part des marques, des entreprises qui étaient vraiment au plus haut de son pic,
02:40qui étaient assez fortes, en fait. Ça avait pris pas mal d'ampleur.
02:43C'était un sujet assez démocratisé dans les grandes boîtes, dans le privé.
02:47À la fois, on reconnaissait quand même vraiment le travail associatif.
02:50Et là, c'est vrai qu'aujourd'hui, deux ans plus tard, notamment avec l'arrivée de Trump au pouvoir,
02:55il y a eu des coupes budgétaires de plus de 42 milliards avec l'USID
02:58qui a été fermé par, du coup, le département de Dodge, qui est le département où Musk était à la tête.
03:05Et donc, c'est des milliards de dollars dans le monde de programmes humanitaires
03:10qui ont été clôturés en l'espace de quelques semaines.
03:13Donc, j'ai des amis qui ont des ONG un petit peu partout dans le monde,
03:16par exemple en Amérique latine, qui avaient une quarantaine d'employés sur des projets sociaux et tout,
03:20qui ont dû littéralement en quelques semaines, en deux, trois semaines,
03:22dire à 90% de leurs salariés, de leur équipe, de partir du jour au lendemain.
03:26Alors que c'est des projets qui ont dix ans, parfois, qui font un contre-pouvoir
03:29contre des régimes autoritaires ou pour aider des personnes qui sont dans la pauvreté ou quoi,
03:36dans certains pays.
03:36Donc, pour le coup, non, non, il y a malheureusement encore plus besoin de good deeds
03:40et d'entreprises qui aident des associations à lever des fonds
03:44ou des acteurs de la solidarité aujourd'hui qu'hier.
03:46Et il y a un côté un peu cynique à ça et un peu malheureux aujourd'hui.
03:51Parce que, bon, on savait que ce n'était pas derrière nous
03:54et on ne peut pas avoir forcément cette utopie de se dire
03:56qu'il n'y aura plus de misère, de pauvreté,
03:58il y aura toujours certainement quelques conflits dans le monde, etc.
03:59Mais on pensait qu'on avait fait des beaux progrès.
04:02Oui, c'est un sacré retour en arrière, en effet, qu'on est en train de vivre
04:04avec des conséquences pour les gens investis, du coup, dans ces associations
04:08et puis, bien sûr, pour les populations qui manquent d'aide.
04:12Et c'est vrai qu'on sent qu'il y a un essoufflement, un peu, de cette tendance,
04:16si on peut dire, parce que malheureusement, c'était une tendance peut-être éphémère,
04:18de l'ARSE, de l'engagement des entreprises.
04:20Il y avait eu un gros mouvement d'engagement lors du Covid, notamment,
04:24et puis même les années précédentes, ça avait commencé, ce mouvement, à être amorcé.
04:28Là, il y a vraiment un coup d'arrêt assez brutal.
04:31Est-ce que c'est aussi pour ça, finalement, que la Banque Postale…
04:34Enfin, est-ce que Goodyte, finalement, l'activité de la pub solidaire,
04:37est-ce qu'elle était jugée plus assez pérenne pour la Banque Postale ?
04:42Déjà, pour reboucler avec la question d'avant, c'est vrai qu'un point,
04:46moi, je trouve qu'il y a une bonne leçon à retenir de tout ça aussi,
04:47c'est quand même que c'est un combat de tous les jours, en fait, l'engagement,
04:50que c'est des forces qui doivent à chaque fois se percuter
04:54et qu'il n'y a pas de fin en soi et que c'est un combat permanent.
04:57Donc, je pense que naturellement, les entreprises aussi dans le privé
05:01n'ont pas cette tendance instinctive à aller vers l'engagement.
05:04Ce n'est pas le rôle qu'on leur a défini, leur rôle comptable, administratif, juridique ou quoi.
05:08Ce n'est pas ce qu'on attend du privé initialement, même juridiquement.
05:11Donc, je pense que c'est quelque chose, en fait, c'est vraiment une force
05:17et c'est un mouvement, une énergie qu'on doit mettre constamment.
05:19Parce qu'une entreprise, aujourd'hui, malheureusement,
05:20elle est là dans notre système économique et dans notre société moderne
05:23pour créer du profit économique.
05:24Donc, c'est ça ce qu'en attendent les actionnaires,
05:26c'est ça ce qu'en attendent forcément les dirigeants, les dirigeantes, etc.
05:29Donc, non, la RSE, ce n'est pas naturel, à part lorsque c'est figé dans la loi, je pense,
05:36où là, on est contraint de respecter ça.
05:38Mais sinon, c'est un combat permanent.
05:39Donc, c'est pour ça que je pense, en tout cas, que ce soit au sein de la banque postale,
05:42d'autres boîtes ou de grands groupes ou quoi,
05:44ce n'est pas naturel d'aller vers des logiques où on va créer de l'impact,
05:47qu'il soit associatif, solidaire, social, environnemental ou quoi.
05:50Ce n'est pas instinctif.
05:51Donc, il faut le rappeler aux grandes entreprises,
05:53il faut prendre son bâton de pèlerin,
05:54il faut tous les jours aller tirer la couette de ce côté-là.
05:58Et c'est pour ça qu'on a besoin de monde,
05:59c'est pour ça qu'on a besoin de gens,
06:00c'est pour ça qu'on a besoin d'énergie.
06:02Et c'est vrai que je pense que ça a été un coup dur,
06:03évidemment, pour les personnes qui sont affectées par,
06:07qui avaient cette aide humanitaire, sociale ou écologique,
06:09mais aussi pour les personnes qui travaillent dans le secteur
06:11où c'est éreintant, c'est très dur,
06:14et voir tous les problèmes des dernières années
06:15sinistrés comme ça en quelques semaines,
06:19c'est, je pense, très lourd aussi.
06:20Donc, c'est pour ça qu'il faut être là pour les aider
06:22lorsqu'on en a aussi la possibilité, je pense.
06:23Donc, finalement, ce n'était pas tant que,
06:25on imagine que la banque postale,
06:27dans sa gestion, finalement,
06:30a décidé de mettre peut-être à part un petit peu
06:33tout ce pôle social qui avait été constitué,
06:35puis il avait besoin de retrouver peut-être aussi
06:37une dynamique et une direction indépendante
06:39pour pouvoir répondre aux enjeux, aux défis actuels.
06:42Peut-être pour rappeler,
06:43Goudid, du coup, depuis le lancement,
06:44c'est 10 millions d'euros qui ont été reversés,
06:46c'est ça, à des associations ?
06:47Grâce à la publicité solidaire.
06:48Grâce à votre modèle, du coup, 60% du budget.
06:51Donc ça, c'est en direct, c'est ça,
06:5360% du budget qui est reversé à une association.
06:55Et vous avez aussi déployé le format via des partenariats
06:58où là, potentiellement, la part est un peu moindre.
07:00C'est ça. Donc, en fait, nous, on va diffuser
07:03des campagnes d'annonceurs, donc on va travailler
07:04avec les agences médias, Avas, Publicis,
07:06OMD, etc., et des annonceurs
07:08dont on va diffuser les campagnes.
07:10Et à chaque fois qu'on diffuse une campagne, par exemple,
07:12pour Danone, on va ajouter autour
07:14de la publicité un format qui va dire à l'internaute
07:16lorsqu'on diffuse la campagne, en regardant cette pub,
07:18vous faites un nom. Donc l'internaute sait qu'en regardant la pub, il y a un nom qui est généré.
07:21Et nous, notre modèle, c'est qu'on reverse 60%
07:22de tout ce qu'on gagne, de tous nos revenus publicitaires
07:24à l'association qui est choisie, qui fait partie de notre catalogue,
07:30une part pour l'éditeur sur lequel on va diffuser
07:32la campagne, et une part pour Goodid, ce qui nous
07:34permet d'être à l'équilibre et d'investir
07:36pour essayer de déculper notre impact. Et parfois
07:38aussi, ce sont les éditeurs ou les régies
07:40avec lesquelles on est partenaire qui vont commercialiser notre
07:42format. Et donc là, par exemple, on le fait avec TF1,
07:44M6, on le fait avec Dailymotion,
07:46avec différentes régies
07:48qui vont dire à leurs annonceurs, vous pouvez faire
07:50de la pub chez nous, mais vous pouvez aussi faire de la pub
07:52solidaire chez nous. Donc on vous vend l'inventaire
07:54et au-dessus, on va rajouter un format qui va
07:56permettre à l'audience de voir que vous vous engagez
07:58grâce à vos boutiques publicitaires. Ça, ça marche super bien. Par exemple,
08:00avec TF1, on a renversé plus d'un million d'euros maintenant
08:02pour des assos, à la fois
08:04sur du VOH,
08:06ou de la télé, du VOL,
08:08de la télé en ligne, etc., et de la télé
08:10vraiment linéaire. Donc ça, c'est assez chouette.
08:12Vous pouvez regarder TF1 ou la dernière émission
08:14et là, vraiment voir une pub qui va
08:16dire devant votre télé, cette pub
08:18est solidaire, elle finance
08:19x dizaines, x centaines de milliers d'euros pour tes assos.
08:22Et des formats vidéo, mais il me semble aussi que vous avez
08:24des formats style affichage
08:25digital, aussi de l'audio.
08:27Oui, c'est ça. En fait, notre vision, c'est de se dire
08:30que partout où il y a de la publicité,
08:32elle peut être solidaire. Donc on va essayer de faire en sorte
08:34que la publicité soit vraiment un levier de générosité
08:35pour mobiliser les entreprises
08:37via leur budget de communication, de montrer
08:40leur engagement, de démontrer leur engagement à leurs audiences,
08:42parce qu'aujourd'hui, c'est quand même, et ça reste une priorité pour le consommateur.
08:45Et puis, il y a une vraie différence
08:46entre une marque qui s'engage et une marque qui ne s'engage pas.
08:48Donc pour certains publics aussi, certaines audiences,
08:50c'est crucial de voir qu'une marque,
08:52une entreprise va avoir une forme d'engagement.
08:53Donc là, vous vous dites, c'est un truc un peu clé en main, facile,
08:56et derrière, ça permet d'avoir un impact direct
08:57pour financer des projets associatifs, en se disant
09:00que partout où il y a de la pub, potentiellement,
09:02peut être un levier de financement.
09:03Et puis, ce qui peut aussi convaincre les annonceurs
09:05d'investir dans ces formats qui sont un peu plus chers
09:07par rapport à des formats normaux,
09:09parce qu'il y a aussi cette cause
09:11qui est financée. Mais pour les convaincre
09:14aussi, il faut peut-être parler des performances
09:16qui sont supérieures. Enfin, je me rappelle
09:17qu'on avait eu déjà l'occasion d'échanger il y a quelques années
09:20sur ces sujets, et finalement,
09:22il y a sur des capiailles de branding,
09:23sur aussi des capiailles médias
09:25comme taux de clics, taux de complétion,
09:28etc., des scores qui sont supérieurs
09:29à des campagnes normales. Est-ce que tu peux revenir peut-être un peu là-dessus ?
09:32Oui, je pense qu'avec Oudy, dans tout cas, on est dans une démarche
09:34plus de qualité versus quantité,
09:36dans le sens où, quand on va voir une publicité,
09:38lorsqu'on a un internaute
09:39qui va dans un pré-roll
09:41où il y a, ou avant une émission télé,
09:44cinq, six publicités, ou dix publicités
09:46parfois, et qu'il y en a une, où on va dire
09:48en regardant cette pub, vous faites un nom,
09:49forcément, l'internaute va voir la publicité, elle va se démarquer,
09:51donc on a déjà des KPI d'attention
09:53qui sont bien meilleurs, selon les secteurs,
09:55selon l'association qui va être choisie, selon la marque,
09:58etc., selon l'audience,
10:00c'est vrai qu'on voit des gaps hyper importants,
10:02et on fait beaucoup de post-test pour démontrer ça.
10:04C'est pour ça qu'on travaille beaucoup de marques
10:05et on retravaille régulièrement avec elles, on a des clients assez fidèles
10:07sur ces KPI. Sur du branding, du capital
10:10sympathie, lorsqu'on va voir une publicité
10:12où on sait que cette marque, via ses budgets
10:14pubs, s'engage, forcément,
10:16ça rentre dans une logique de capital sympathie
10:17assez importante, donc on a aussi des super KPI là-dessus,
10:20il y a des marques où, parfois, ça fait gagner
10:2120 points, 30 points sur ces critères,
10:23donc c'est super intéressant. Et après, effectivement,
10:26aussi, on voit que les taux de complétion sont meilleurs,
10:27les taux de clics, etc., mais, limite,
10:29ce n'est pas forcément l'enjeu principal
10:31sur lequel on veut pousser, parce que
10:33pour nous, en tout cas, le format Goody, ce qui l'aide
10:35vraiment, c'est à montrer que la marque
10:37est engagée auprès d'une audience, à démarquer cette publicité
10:40d'une autre, et aujourd'hui, je pense que
10:41c'est important que les marques s'engagent,
10:43qu'elles montrent qu'elles sont engagées, on a besoin du privé
10:45et de tous les budgets,
10:47notamment communication des entreprises
10:49pour s'engager, notamment, aujourd'hui,
10:51face aux baisses de budget des assos.
10:53Donc, ça crée aussi une aspiration
10:55globale, où un internaute qui va voir
10:57que cette marque fait régulièrement de la publicité engagée,
11:00forcément, derrière, on voit aussi,
11:02on le met de son calcul aussi,
11:03on voit des intentions d'achat qui augmentent.
11:05Qui sont aussi...
11:07Et donc, bon, un besoin en France,
11:09un besoin aussi aux États-Unis, peut-être pour parler
11:11un petit peu des projets, justement, maintenant, pour
11:13Goody, donc, il y a ce projet d'implantation
11:15aux États-Unis, là, finalement, un peu dans
11:17l'œil du cyclone.
11:18Oui.
11:19Alors ça, donc là, on vient de reprendre la boîte
11:21il y a trois semaines, enfin, deux semaines,
11:23donc c'est encore très neuf.
11:25On a une stratégie, peut-être,
11:28on nous prend un peu pour des fous,
11:30mais en fait, c'est déjà ce qu'on avait fait
11:31pendant le Covid, où il y avait beaucoup d'agences médias,
11:34le secteur de la communication en général,
11:35ou même beaucoup de secteurs qui s'étaient mis en chômage partiel,
11:37nous, chez Goody, on n'en avait pas du tout fait.
11:38Il y avait beaucoup d'annonceurs qui avaient arrêté
11:40de communiquer, nous, on avait décidé de prendre le pli inverse,
11:42où on s'est dit, Goody, c'est une boîte engagée,
11:44les assos ont besoin de nous, particulièrement
11:46pendant cette période du Covid,
11:48c'est là où on va communiquer, c'est là où on va mettre de l'énergie,
11:50parce que c'est à ce moment-là qu'on fait le plus de sens.
11:52Je pense que c'est un peu la même chose,
11:53et ça avait super bien marché, en quelques semaines,
11:55on avait collecté plus de 450 000 euros pour Médicat Sans Frontières,
11:59pour la fondation des hôpitaux de France,
12:03la PHP, les pièces jaunes, etc.
12:04Donc ça avait bien marché à ce moment-là.
12:06Et en fait, c'est un peu cette même logique qu'on a pour les États-Unis,
12:08en se disant, aujourd'hui, c'est le moment où il faut que,
12:12dans nos sociétés modernes, le privé est fort,
12:14il faut que le privé s'engage, parce que les États sont plus fragiles.
12:17Donc notamment aux États-Unis, aujourd'hui,
12:19on sait que les assos ont besoin,
12:20on sait que les entreprises ont besoin de s'engager,
12:22donc nous, on va essayer de porter ce message.
12:23Et donc, on attaque ce marché,
12:25on espère le plus rapidement possible, on commence à travailler dessus.
12:28Et en préparation de cette émission,
12:31tu m'avais aussi parlé un petit peu d'un appel
12:33que tu voulais lancer à tous les professionnels de la pub,
12:35des médias, pour essayer de fédérer un petit peu les bonnes volontés,
12:38essayer de déployer ce type de mécanique solidaire
12:41et les financements des associations aussi, le plus largement possible.
12:45Est-ce que peut-être tu peux nous en dire un mot rapide ?
12:47Oui.
12:49En fait, nous, on a le pied,
12:51enfin vraiment, on a deux pieds,
12:53l'un dans le secteur associatif,
12:54où on reçoit toutes les semaines parfois des cris d'alarme,
12:56des alertes, des appels aux dons réguliers
12:59de certaines de nos assos.
13:00Par exemple, Handicap International a perdu 20%
13:02de ses financements récemment,
13:05du fait de coupures budgétaires de l'USAIDI,
13:07Solidarité International, c'est 36%,
13:09donc c'est deux ONG qui ont perdu vraiment des forces de travail,
13:11beaucoup de fonds.
13:12Et derrière, c'est des millions de vies qui sont impactées,
13:14donc c'est vraiment important comme moment.
13:17Et à côté de ça, nous, on a aussi cet autre pied
13:18dans le secteur de la com,
13:20chez les entreprises, dans le secteur privé.
13:22Donc on essaie d'adopter une posture,
13:23on peut avoir créé un consensus et créer un double langage.
13:26Et en fait, on voit qu'il y a plein de forces vives dans la com.
13:29Il y a des budgets, il y a de l'énergie,
13:31il y a des gens, il y a des talents, il y a des idées.
13:33Et on se pose la question, et on aimerait bien lancer un peu cet appel,
13:36effectivement, et créer des ateliers
13:37où on peut mettre en relation des entreprises de la com
13:41et des régies, des médias, des agences et des talents
13:44qui ont envie de se mobiliser pour aider les associations en ce moment
13:46à essayer de compenser un peu ces coûts budgétaires
13:49parce qu'elles en ont besoin aujourd'hui.
13:50Donc ça peut être par du pro bono,
13:52ça peut être justement en essayant de se peser ensemble.
13:55Donc on veut créer ce moment où il y a des assos qui ont été touchés
13:57et des annonceurs, des agences, des professionnels de la com.
14:00On se pose ensemble et on réfléchit comment est-ce qu'on peut aider.
14:01Et avec cette idée de, c'est maintenant qu'il faut aider
14:05et comment est-ce que la com peut aider un peu en ce moment.
14:08Bon, l'appel est lancé.
14:10Je te remercie beaucoup Vincent déjà d'avoir été avec nous
14:13et puis d'avoir porté ces messages-là.
14:15Et je vous remercie aussi de nous avoir écoutés.
14:17Avant de vous rendre du coup sur Gooddeed
14:18et de contacter Vincent pour apporter votre aide,
14:20je vous propose quand même de rester jusqu'à la fin de l'émission
14:22puisqu'on se retrouve tout de suite en plateau avec nos experts
14:25pour évoquer notamment des sujets autour de l'actualité de ce mois d'avril,
14:28autour de la vidéo.
14:29A tout de suite !
14:32Hey !
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