Voici le 4e volet de la saga : "Les Bodin's partent en vrille", de Frédéric Forestier, arrive en salles le 19 mars.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot et Thomas Sotto du 13 mars 2025.
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00:00L'invité du 9-10
00:02Un phénomène et deux invités ce matin sur RTL.
00:05Les Bodins, Maria Bodin et son fils Christian Bodin sont donc avec nous dans le studio d'RTL Matin
00:10pour leur retour au cinéma. Bonjour Maria.
00:13Bonjour Thomas.
00:14Bonjour Christian.
00:16Ah oui c'est ça, elle est barbue.
00:18Mais c'est l'hiver, elle s'est pas fait de maillot encore.
00:20Pour ceux qui nous regardent sur rtl.fr, vous êtes en tenue civile.
00:23Oui, c'est bien de le préciser.
00:25Et du coup on se demande un peu qui est qui quand on vous voit rentrer dans le studio.
00:28Ma mère, Vincent.
00:30Oui, bonjour messieurs dames.
00:32Ah, là ça va mieux.
00:34Donc c'est Vincent qui est Maria et Jean-Christian Fréciné.
00:38Vous, vous êtes Christian et quand vous êtes rentré, je vous ai dit bonjour Maria.
00:40Donc je me suis planté, vous me confirmez.
00:42Oui, c'est pas grave, on a l'habitude.
00:44Bon, les Français vous adorent.
00:47Chacun de vos passages cartonne.
00:50Le film Les Bodins, par temps vrai, sort mercredi prochain.
00:54Il est hyper attendu.
00:55Est-ce que vous pouvez nous expliquer cet amour des Français ?
00:58Je sais pas.
00:59Déjà on les fait rire et je pense qu'ils en ont besoin.
01:01Encore ce film-là, c'est une fable peut-être un peu utopiste,
01:06mais c'est du positif et je crois que les gens en ont besoin.
01:09Le drame est devenu plus à la mode que la comédie, autant aux infos qu'au César.
01:15C'est dommage parce que je pense que les gens, ils ont vraiment envie de se marrer.
01:19Vous aimeriez que Les Bodins, c'est droit au César par exemple ?
01:21On va pas se raconter l'histoire, il y a un petit snobisme au César.
01:24On aimerait surtout que les comédies aient droit au César.
01:27Je crois que ça a été effectif une année et puis l'année d'après, ça a été supprimé.
01:33C'est dommage, c'est pas normal.
01:36Mais enfin bon, c'est pas très grave, mais ça serait normal.
01:39C'est quoi votre secret ? Les Français se reconnaissent en vous, vous croyez ou pas ?
01:42Vous leur ressemblez ?
01:43Est-ce que c'est des chiffres hallucinants à chaque fois ?
01:46Pour les Français, parce que ce serait un peu dommage pour nous.
01:48Non, mais ce que je veux dire c'est cette authenticité, cette simplicité.
01:51C'est l'authenticité. Alors notre doux existe depuis 30 ans, ça fait 30 ans cette année.
01:56Les gens, dès le début, on a eu beaucoup de public, même dans des salles plus petites.
02:00Et on a fidélisé un public très éclectique.
02:04On a des enfants, des parents, des grands-parents.
02:07On a toutes les classes sociales.
02:10Donc les gens viennent rire au même moment.
02:14Pas forcément des mêmes choses.
02:17Donc c'est ça un peu le secret de notre réussite.
02:20On va écouter un extrait dans ce nouveau film.
02:22Maria, vieille fermière autoritaire, je peux la décrire ?
02:26Bien sûr.
02:27Son fils est toujours célibataire à 50 ans.
02:30Apprennent qu'une usine de fromage industriel, un géant de l'industrie agroalimentaire,
02:35s'apprête à s'installer dans leur petit village.
02:37Et ils sont prêts à tout pour faire capoter ce projet d'usine.
02:40Enfin, surtout Maria.
02:41Écoutez un petit extrait.
02:43Chers concitoyens, chers concitoyennes.
02:46Cette usine va créer un nouveau bassin d'emploi.
02:48Le fromage, pour qu'il ait du goût, il faut le fabriquer à la ferme.
02:51Pas dans une usine.
02:52Arrête, tu veux les foutre là-dedans.
02:54T'as gagné ma vie, c'était pas une blague.
02:56Si tu vas travailler dans leur foutue usine, qui va m'aider à attraper les chèvres ?
03:00Justement, on va plus avoir besoin de les faire, les fromages.
03:02Ils passent chez nous directement pour récupérer le lait.
03:05Et ils vont nous acheter ça des clopinettes ?
03:07Sans graisser sur notre dos ?
03:08Tu vois le mal partout.
03:10Ils vont les vendre, les fromages.
03:12Et puis les emballer, les vendre et tout ça.
03:15Comme ça, toi, t'auras plus besoin de rien faire.
03:18Il ne vous restera plus qu'à crever.
03:19C'est une comédie, mais ce sont des sujets d'actualité.
03:23On fait traiter la désertification des campagnes depuis longtemps.
03:27Parce que nous, l'un et l'autre, on habite à la campagne.
03:29Jean-Christian dans le Berry et moi en Touraine.
03:32Et on voit nos petits villages s'essouffler, les commerces fermés.
03:37Donc il y a un message, il y a une volonté.
03:39On avait envie de ça, d'en parler.
03:41Vraiment, c'était le postulat de départ.
03:43C'était la désertification des campagnes.
03:45Parce que, comme le dit Vincent, j'habite toujours dans le village où je suis né.
03:49Je l'ai vu décliner d'année en année.
03:51Et ça fait mal au cœur.
03:53On avait des petits villages qui étaient tellement vivants.
03:55Maintenant, on n'a plus de médecins.
03:57Il y a des classes d'école qui ferment toutes les semaines.
04:00Enfin, c'est dur.
04:01Donc, au travers de la comédie, on se dit, si on peut mettre le doigt sur ça, allons-y.
04:06On nous alerte toutes les semaines.
04:10En ce moment, dans l'Indre, où habite Jean-Christian,
04:14il y a 17 classes d'école qui vont fermer.
04:1717 classes !
04:18Il y a un petit côté gilet jaune chez vous ?
04:20Cette façon de se dire, là, il faut nous entendre.
04:23Là, on a des choses à dire.
04:25Il y a plus un côté bleu de travail que gilet jaune, mais ça revient un peu.
04:29On ne l'a pas fait pour ça, mais au bout du compte,
04:32on sent qu'on est un peu l'ambassadeur des petites gens.
04:34Et quand on dit petites gens, ce n'est pas du tout les gens rapides, bien au contraire.
04:38Vous l'assumez, ça vous plaît ?
04:40Oui, parce que Maria pourrait très bien être gilet jaune.
04:45Et son fils aussi, parce que de toute façon, il n'a pas le choix.
04:49Vous parliez tout à l'heure que les gens nous aiment bien.
04:52Ils n'aiment pas que ce qu'on fait sur scène.
04:54Ils aiment aussi notre parcours.
04:56D'avoir mis du temps à arriver là où on est, ça leur plaît aux gens.
04:59Et c'est bien parce que ça nous oblige à rester droit dans nos bottes.
05:05C'est pas bien parce qu'on prêche des choses sur scène.
05:07Si on faisait le contraire dans nos vies, les gens ne nous pardonneraient pas.
05:10Et c'est peut-être ça aussi que les gens aiment.
05:12Finalement, ce que vous dites sur scène, vous l'assumez.
05:15Vous êtes comme ça dans la vie, vous n'avez pas une autre vie.
05:18La dentition est meilleure quand même, Maria.
05:20Ce n'est pas très compliqué.
05:22On a une meilleure dentition, Maria.
05:24Dans le film, Maria et son fils Christian, vous vous retrouvez au Maroc.
05:29Après un salon de l'agriculture très bien arrosé, on ne va pas tout raconter,
05:32mais le passage entre le salon de l'agriculture et le Maroc est magique.
05:35C'est un peu un Very Bad Trip.
05:37C'est ça qui nous a donné l'idée dans le scénario.
05:40Vous êtes inspiré de Very Bad Trip ?
05:42Oui, l'idée de se retrouver, de passer du salon de l'agriculture au Maroc.
05:48Avec un black-out complet entre les deux.
05:50Il n'y a pas un tigre dans la salle de bain comme dans Very Bad Trip,
05:53mais on arrive donc avec un chameau.
05:55Tiens, petite atterro-surprise.
05:57Chameau, une ou deux bosses ?
05:59Non, c'est deux bosses le chameau et une bosse le dromadaire.
06:02Un grand désespoir de Maria Bodin,
06:04parce qu'elle est revenue avec l'arrière-train comme un steak tartare.
06:08Un mois de dromadaire, je vous garantis que c'est quelque chose.
06:11Le poil de dromadaire est très rêche.
06:13Et celui de Maria aussi.
06:15Il y a eu une complicité tout de suite.
06:1830 ans, vous disiez, de votre duo.
06:21C'est facile de travailler comme ça à deux ?
06:25C'est beaucoup plus facile de travailler à deux que tout seul.
06:28Il n'y a pas de rivalité ?
06:31Nous, on a la chance, on le dit souvent,
06:33mais on ne s'est jamais engueulé une seule fois.
06:35Non, ce n'est pas vrai.
06:39On n'est pas toujours d'accord.
06:41Surtout dans notre travail.
06:43On a un peu nos spécialités l'un et l'autre.
06:45On écrit ensemble.
06:47On n'a jamais couché ensemble aussi.
06:49Ça nous a sauvé la mer.
06:51Entre la mère et le fils, c'est quand même assez décommandé.
06:57Excusez-moi, quel truc d'idée.
06:59C'est vous qui l'avez émise.
07:01J'ai une question pour vous, Maria.
07:03Il y a votre fils qui est là, évidemment.
07:06Christian, pourquoi vous n'avez jamais reconnu votre deuxième enfant ?
07:09Oui, je vois où vous voulez en venir, Thomas.
07:12Effectivement, parce qu'il a réussi dans sa vie.
07:17Je ne voulais pas que Christian soit jaloux de Louis Bedin.
07:20On n'a pas le même père, c'est pour ça.
07:24Il a encore tous ses neurones, contrairement à toi,
07:27mais il a peu de cheveux, lui.
07:30Toujours célibataire ?
07:32Ah oui.
07:33Christian, j'ai été marié une fois.
07:36Ça n'a pas duré très longtemps.
07:38Maria a mis fin à tout ça très vite.
07:40Vous avez inscrit à l'Amour et dans le Pré.
07:42C'est quoi le projet pour lui, Maria ?
07:44Vous n'allez pas le garder à la maison toute la journée ?
07:48Il ne faut pas qu'il s'en aille trop loin,
07:50parce que dès qu'il s'en va, il fait des bêtises, le pauvre gamin.
07:53Il est con comme la lune et il n'y a jamais une éclipse, mes pauvres enfants.
07:58Il y a beaucoup d'impros sur le tournage ?
08:00Très peu.
08:02La comédie, c'est de l'horlogerie.
08:05Que ce soit nos spectacles, nos films,
08:09c'est à la virgule, c'est très répété.
08:11Forcément, le réalisateur Frédéric Forestier,
08:15qui nous connaît bien, sait que tant qu'il ne dit pas couper,
08:18on a tendance à alimenter.
08:20C'est son petit plaisir de laisser.
08:22Il y a quelques fois des choses qui sortent,
08:24mais il y a quand même des choses très structurées, très strictes.
08:28Les baudins se partent en vrille.
08:30Allez-y en famille.
08:32Mon fils de 9 ans a vu le film et ça l'a fait beaucoup rire.