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  • 13/02/2025

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00:00Onze heures, treize heures, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Nous sommes le 13 février aujourd'hui 2025 et vous le savez Elias est mort le 24 janvier dernier 2025
00:12alors qu'il sortait comme chaque vendredi de son entraînement de football.
00:17Il se trouve qu'Elias est né le 14 février, 14 février 2010 et que demain Elias aurait dû avoir 15 ans.
00:27Et évidemment Elias n'aura jamais 15 ans et ses parents ont écrit une lettre bouleversante.
00:33Et pour nous accompagner, pour parler de ce drame, nous sommes dans le studio avec Maître Johanna Ostrovska, bonjour.
00:42Bonjour.
00:43Et Maître Nicolas Gutz, vous êtes tous les deux avocats des parents d'Elias.
00:54Et j'ai sous les yeux la lettre des parents d'Elias et je vais, si vous le voulez bien, lire quelques lignes.
01:01Elias aurait dû avoir 15 ans le 14 février 2025, Elias n'aura jamais 15 ans, né à Paris le 14 février 2010, Elias a été agressé à Paris le 24 janvier 2025.
01:12Elias a été agressé avec une violence inouïe par deux mineurs décomplexés qui déambulaient en toute liberté ensemble,
01:19l'un armé d'une machette, l'autre d'une hachette.
01:24Elias a été intentionnellement frappé avec une machette qui a entraîné une plaie transfixiante, thoracique, avec des plaies artérielles et cardiaques,
01:33engendrant une dégradation immédiate de son état clinique.
01:37Elias n'avait aucune chance de s'en sortir malgré la prise en charge du SAMU, des équipes de chirurgie, d'anesthésie et de réanimation de l'hôpital Necker.
01:45Alors on va parler bien sûr de cette lettre, mais avant cela, puisque vous êtes en contact tous les deux avec les parents d'Elias,
01:53je voulais savoir dans quel état d'esprit s'y tentait qu'on puisse être dans un certain état d'esprit lorsque son enfant a été assassiné ?
02:01Madame Ostrowska, que vous disent les parents d'Elias ?
02:07Les parents d'Elias sont bouleversés, les débuts ont été extrêmement compliqués,
02:13d'autant que l'affaire a pris un tournant médiatique très très rapide,
02:21tellement rapide qu'ils n'ont même pas eu le temps de revenir à leur domicile après avoir quitté Necker,
02:28que déjà certains journalistes les attendaient sur le pas de leur porte.
02:34Aujourd'hui ils sont en grande souffrance, leur vie est détruite en même temps,
02:40comment ne pas l'être quand on perd la chair de sa chair, quand on perd son enfant, quand on doit s'occuper de ses autres enfants ?
02:51Quand on voit cette chambre vide, ils étaient trois, mais il s'agit de familles recomposées,
02:58donc il y a des frères et sœurs de chaque côté, du côté des conjoints également puisque les parents sont séparés.
03:09Donc c'est une grande famille qui est détruite aujourd'hui, qui est bouleversée, qui a pris perpétuité puisque Elias ne reviendra pas.
03:21Elias n'est plus, il n'est plus pour la famille, il n'est plus pour ses amis, il n'est plus pour son club de foot.
03:30Mais la famille trouve sa force dans le combat judiciaire, dans le combat étatique,
03:44trouve la force dans ce combat de dire mais Elias est mort, mais Elias ne peut être mort pour rien,
03:52ce n'est pas un simple fait divers et aujourd'hui ce sont les vivants que vous devez protéger.
03:57On vous sent ému d'ailleurs, et on le saurait à moi sans doute Maître Ostroska,
04:02et cette lettre témoigne sans doute de la volonté des parents Maître Gouts,
04:07parce qu'il y a une volonté à travers cette lettre, c'est la première fois qu'ils s'expriment,
04:11et sans doute ne s'exprimeront-ils qu'à travers cette lettre, en tout cas dans un premier temps,
04:16qu'ont-ils voulu dire à travers cette lettre ?
04:20C'est extrêmement juste en fait, je pense que leur volonté n'est pas de médiatiser cette affaire,
04:26bien au contraire, leur volonté c'était de coucher avec un peu plus d'exactitude
04:29que ce qu'ils avaient pu lire en fait dans la presse et ce qui avait été relié jusqu'ici.
04:34Il y a des choses qui sont très difficiles pour les familles, factuellement si vous voulez,
04:38on parlait au début de coutons, on ne parlait pas de machettes et de hachettes,
04:41alors qu'il me semble que c'est quand même, tout un chacun quand on entend parler de machettes,
04:45c'est encore plus grave et il y a encore plus d'interrogations.
04:49Ce qu'ils ont si vous voulez, ce communiqué, il traduit toutes leurs émotions,
04:54il traduit les interrogations qu'ils ont, les futures réponses qui seront sans doute inaudibles
04:58quant à la responsabilité de l'Etat d'une certaine façon, la douleur avant tout,
05:03la nécessité d'apporter une réponse pénale qui soit ferme parce qu'ils ont besoin de ça aussi,
05:08mais il y a aussi une humanité terrible, je ne sais pas, les derniers mots vous les relirez peut-être
05:11tout à l'heure, mais ils sont d'une humanité terrible, les deux dernières lignes c'est vraiment,
05:15en fait on va se battre, mais on ne va pas se battre pour rien, on va se battre pour une cause
05:20qui nous est supérieure, qui nous anime tous et qui est la protection des mineurs.
05:24Nous ne demandons pas aux représentants des partis politiques, aux magistrats de ressusciter
05:30les disparus, nous leur demandons de protéger les vivants. Et ce sont effectivement les deux
05:37dernières lignes de cette lettre des parents qui a été diffusée hier. Alors évidemment ce qui
05:44m'étonne, et c'est toujours délicat d'entrer dans la polémique lorsque le sujet est si grave,
05:51mais j'ai par exemple l'AFP et Le Monde, qui le 25 janvier à 17h24 avait mis une alerte sur son
06:02site internet en disant un adolescent de 14 ans tué à Paris après avoir résisté au vol de son
06:06téléphone, deux suspects mineurs en garde à vue. Cette mise en perspective de l'information,
06:12le journaliste que je suis, elle me pose problème. Un adolescent de 14 ans tué à Paris après avoir
06:18résisté au vol de son téléphone. Je pense pas que c'est la bonne mise en perspective. Et de la
06:23même manière hier, l'AFP, et j'ai la dépêche de 15h10 sous les yeux, après que la lettre a été
06:33diffusée, l'AFP a fait une dépêche. Les parents du jeune Elias décédé le 25 janvier suite à une
06:40agression ont salué la proposition de loi durcissant la justice des mineurs dont l'examen commence
06:45mercredi à l'assemblée nationale. C'est déjà étonnant, ce n'est pas ce que j'aurais retenu
06:48bien sûr de cette dépêche, mais c'est l'AFP qui l'écrit hier à 15h10. Et l'AFP ne parle pas de
06:55machette, et l'AFP ne parle pas de hachette, et au contraire l'AFP précise que Elias avait été
07:04poignardé à la sortie d'un entraînement de football. Et je répète cette phrase, Elias avait
07:10été poignardé à la sortie d'un entraînement de football. J'en ai déjà parlé tout à l'heure sur
07:15ces news, je suis scandalisé, le journaliste que je suis est scandalisé, parce que je connais
07:21aujourd'hui le climat médiatique, je sais qu'il y a des mots qu'on ne veut pas entendre, et
07:26effectivement le mot machette et hachette a une connotation culturelle, et ça on ne veut pas
07:32l'entendre dans la société d'aujourd'hui. Donc vous avez une sorte d'auto-censure, je ne suis
07:36même pas sûr qu'il y ait un directeur de la rédaction qui soit venu vers les journalistes
07:40pour dire on ne parle pas de machette, on ne parle pas de hachette, tout ça se fait d'une manière
07:46opaque, mais tout ça se fait par un certain climat qui est intégré par les
07:55journalistes eux-mêmes, où il y a des choses qu'on peut dire, où il y a des mots qui fâchent, des mots
08:00qu'on ne peut pas dire, le mot submersion on ne peut pas le dire, le mot machette on ne peut pas le dire,
08:03et puis il y a des mots qu'on a le droit de dire dans l'espace médiatique. Donc en fait en l'espèce
08:08l'AFP fait de la désinformation, et c'est les parents qui sont obligés de rectifier. Donc je
08:14trouve ça effrayant pour tout vous dire. Alors bien sûr tout ça est dérisoire par rapport au meurtre
08:18d'Elias, ce n'est pas l'essentiel, et la mort d'Elias, la peine de ces gens-là est bien supérieure à ce
08:25que je dis, mais ça traduit un certain climat. Il est 11h41, on va revenir tout de suite et vous allez
08:30pouvoir continuer avec nous, et puis peut-être serez-vous interrogé par les auditeurs.
08:35Et je rappelle que nous sommes avec Maître Johanna Ostrovska et Maître Nicolas Gutz, avocats des
08:50parents d'Elias, qui ont écrit hier cette lettre, et cette lettre évidemment elle n'est pas innocente.
08:56Bien sûr qu'il y a une volonté chez les parents de demander une législation nouvelle, différente en
09:05tout cas sur la justice des mineurs, mais je pense qu'il n'y a pas que ça. Il y a aussi cette volonté
09:10que les informations, les faits, soient précisément donnés au grand public, et d'une certaine manière
09:18on le disait tout à l'heure, ce n'est pas le cas, puisque l'espace médiatique, le journalisme,
09:25les journalistes n'ont pas relaté, n'ont pas rapporté les faits tels qu'ils sont.
09:30Je pense déjà que respecter la souffrance des victimes, c'est se montrer rigoureux dans le
09:37factuel, et dans le message qu'ils veulent faire passer. A partir du moment où vous manquez de
09:43précision, et que ça a une incidence en termes d'attention notamment, et de façon de percevoir
09:48l'agression, il y a un problème. Quand on vous parle de couteau alors qu'il s'agit de machette,
09:53la maladresse coupable, elle impacte direct la souffrance de la famille qu'on assiste.
10:00Ça c'est la première difficulté. Effectivement, et je pense que c'est ce qu'ils ont prioritairement
10:05voulu rappeler. La deuxième difficulté, c'est, tout le monde dit il ne faut pas faire de
10:10réappropriation politique, parce que c'est ce qu'on va entendre régulièrement, alors ne
10:14séquencez pas un communiqué qui a été écrit, et dont chacun des mots a été mesuré et traduit
10:19précisément la souffrance et les attentes des parents, je pense. C'est la deuxième chose. Donc
10:25là, ce qu'on apprécie, et c'est la volonté de la famille, c'est de reprendre avec exactitude,
10:32justesse, les informations qu'ils ont voulu délivrer, et notamment à travers ce communiqué.
10:37Il est 11h48, vous êtes sur Europe 1, vous écoutez Nicolas Gouts, avocat des parents
10:43d'Elias, avec Johanna Ostrowska, vous êtes tous les deux avocats. Comment vous interprétez,
10:51je sais que la question est délicate bien sûr, comment vous interprétez madame Ostrowska,
10:56cette volonté de ne pas rapporter les faits dans leur crudité ?
11:00C'est une souffrance pour la famille, ce n'est même pas une maladresse journalistique,
11:13c'est un désaveu. C'est travestir finalement l'information, c'est-à-dire que vous,
11:20journaliste, êtes doté d'un devoir d'informer la population, et lorsque vous informez la
11:28population, vous devez l'informer avec des faits justes, des faits concrets,
11:34et des faits qui se sont réellement produits, qui se sont réellement déroulés. Lorsque l'on
11:41dit qu'Elias n'aurait pas remis son téléphone portable, alors que non seulement il a remis,
11:47mais que quand bien même le sujet n'est même pas là, parce que ça viendrait potentiellement
11:53légitimer qu'il ait pu recevoir un coup de machette, un coup par arme blanche, qu'il n'aurait
11:59peut-être pas reçu s'il avait remis son téléphone portable, c'est travestir la réalité, et c'est
12:04mentir explicitement. Et c'est la même chose avec la question de l'arme, quand on parle d'un
12:12couteau et non pas d'une machette, à un moment donné il faut dire les choses, et il faut dire
12:16les choses sans avoir peur de préserver la population. Les gens ont droit de savoir que
12:24à Paris, des jeunes de 16 et 17 ans se promènent dans les rues avec une machette pour faire peur
12:30à des jeunes de 14 ans, et des jeunes parfois encore plus jeunes. Et là ce sont des jeunes de
12:3716 et 17 ans, mais la réalité, et on la connaît, c'est très bien que même des jeunes, des mineurs
12:42beaucoup plus jeunes que 16 et 17 ans peuvent se promener avec ce type d'arme. Alors je pense que
12:47tous ceux qui nous écoutent savent le rôle particulier qu'a la FP dans notre métier, c'est
12:51une agence de presse qui est une agence de l'État, c'est-à-dire que c'est un service public et à
12:58l'influence l'ensemble des journalistes de France. Donc quand la FP fait une dépêche, elle est reprise
13:03par tous les journalistes, et c'est ce qui s'est passé hier, et moi je suis dans une position
13:07difficile parce que je suis en train, entre guillemets, de faire le procès à la FP à juste
13:11titre, parce qu'elle n'a pas rapporté avec précision ce qui existait dans la lettre des
13:17parents d'Elias. Mais toute la presse a repris la dépêche de la FP, parce que évidemment la
13:23presse régionale, elle n'a pas son propre journaliste qui suit l'affaire Elias. Elle s'informe d'abord
13:29avec la FP, donc si vous lisez toute la presse régionale ce matin, c'est la dépêche de la FP
13:36qui est rapportée. Et je rappelle que cette dépêche hier à 15h10 rapportait la lettre des
13:43parents d'Elias, sans préciser la machette, sans préciser la hachette, et elle disait au contraire
13:49Elias avait été poignardé à la sortie d'un entraînement de football, poignardé, je le rappelle,
13:53poignardé. Donc en fait ce n'est pas vrai. Donc l'AFP, ça serait intéressant d'ailleurs que l'AFP
13:58puisse donner sa version, son explication en tout cas sur ce sujet. Maître Gouts est avec nous,
14:08Maître Ostrovska également, je rappelle pour ceux qui arrivent à l'antenne à l'instant sur Europe 1
14:14que vous êtes l'avocat des parents d'Elias. Une chose sur le profil des deux personnes qui ont
14:22agressé Elias. D'abord ces deux personnes sont aujourd'hui en détention provisoire ?
14:27Oui. Il y en a un qui est accusé de meurtre, est-ce qu'on sait entre les deux celui qui a porté le coup fatal ?
14:34On sait parmi les deux celui qui a porté le coup fatal, donc on a ces informations-là.
14:39Je voudrais juste rebondir sur ce que vous avez dit tout à l'heure. En fait, je cite Bourdieu,
14:46ce n'est pas de moi évidemment, mais quand vous avez une responsabilité d'information et que
14:50derrière ce qu'appelait Bourdieu c'est circulation circulaire de l'information, vous vous retrouvez
14:53dans un marasme en fait où vous n'avez plus aucune clarté, intelligibilité de la situation et ça
14:58dessert tout le monde pour des raisons qui sont liées, en tout cas des enjeux qui ne sont pas
15:02les nôtres. Nous on est dans un enjeu de vérité. Donc pour cibler et individualiser davantage les
15:08mises en examen dans ce dossier, en tout cas ce qui a été diffusé notamment par la presse et qui
15:12n'est pas inexact, c'est qu'il y a des profils évidemment de délinquance qui existaient déjà,
15:16il y a eu des mesures judiciaires dont on appréciera ou non le laxisme, l'inadapté,
15:26alors sans parler de laxisme parce que c'est toujours compliqué, mais le caractère inadapté
15:30à ce moment-là, de leur placement et de leurs interdictions judiciaires, il y a eu tout ça,
15:34il y a eu un certain nombre d'interpellations, ils sont connus des services de police.
15:38Ils ont quel âge ?
15:38Alors ils sont entre 16 et 17 ans. La difficulté, si vous voulez, c'est qu'on se retrouve en fait
15:47dans un combat, et nous c'est ce qui est difficile pour nous, où chacun cherche non pas à assumer ses
15:51responsabilités, c'est-à-dire par exemple est-ce qu'on doit punir plus sévèrement ? Quel est le
15:55degré de responsabilité des magistrats dans les décisions qu'ils vont rendre ? Ça c'est une part
15:59de responsabilité, on va s'interroger là-dessus. Les législateurs vont dire que c'est pas assez
16:03sévère, donc ils vont proposer certaines mesures, certaines mesures qui vont notamment élever les
16:07curseurs de gravité quand il va s'agir de sanctionner, mais en réalité on a déjà un arsenal
16:11législatif à qui adapter ou qui dépend de la façon dont on va l'appliquer. Toutes ces questions-là,
16:16si vous voulez, sont très très intéressantes, mais je trouve qu'elles ont été posées à un moment où
16:22ça aurait pu heurter, ça a heurté quelques fois parce que les propos notamment des parents ont
16:27été dénaturés, ont heurté la souffrance des parents. Donc ce sont des choses auxquelles on va
16:31répondre, mais je vous remercie en tout cas de nous donner cet espace de davantage essayer de
16:35retranscrire une souffrance qui est déjà extrêmement difficile, plutôt que de se
16:40positionner politiquement sur telle ou telle chose. Alors bien sûr, ces deux jeunes gens seront jugés,
16:45ils seront jugés et ils encourt une peine moindre parce qu'ils sont mineurs, ou est-ce que l'excuse
16:52de minorité, Maître Stroska, peut sauter, si j'ose dire ? Alors, l'excuse de minorité elle
17:02est fixée par les textes et effectivement on peut s'en extraire sous condition de motiver
17:14extrêmement bien la décision et sous condition du parcours de délinquance et le parcours juvénile
17:24de ces jeunes. La difficulté qui ressort en fait, c'est que les magistrats ne l'écartent
17:39quasiment jamais. Ils l'écartent dans un pour cent, je crois, des cas, des affaires et c'est là
17:45toute la difficulté de la chose, c'est que finalement les textes prévoient quand même
17:50certes cette excuse de minorité mais avec une possibilité de l'écarter et pour autant les
17:56juges ne s'en saisissent pas. Qui décide dans ces cas-là ? Ca se passe avant le tribunal ? C'est la
18:03cour d'assises. C'est la cour d'assises, d'accord, et c'est la cour d'assises souveraine avec donc
18:07jury populaire. C'est une des questions qui est posée à l'occasion d'un procès de cour d'assises
18:12et donc elle est souveraine, évidemment. Donc dans l'instruction, elle n'intervient pas,
18:16cette excuse de minorité, ça sera la cour qui répondra à cela. Je vais vous remercier grandement.
18:24La motivation du juge d'instruction trouvera quand même son sens lors du procès d'assises.
18:29Je vais vous remercier maître Ostrowska et maître Gouts et puis bien sûr vous êtes au
18:35contact forcément de cette famille qui est détruite aujourd'hui et qui va devoir en plus
18:41affronter l'espace médiatique ce qui ne va pas être simple pour elle parce qu'il y a parfois dans
18:48cet espace médiatique une volonté d'avoir des bonnes victimes et des mauvaises victimes et que
18:55le jeune Elias dans l'espace médiatique, certains ne le considèrent pas forcément comme une bonne
19:02victime et ce que je dis est absolument terrifiant mais hélas ça correspond à une réalité de notre
19:08pays. Alors merci de nous avoir invité mais c'est effectivement grâce à cette exigence d'objectivité
19:13qu'on évitera ces travers et qu'on pourra respecter encore une fois la parole de ceux
19:20qu'on assiste. Merci. Je vous remercie grandement, vraiment vous étiez sur Europe 1 ce matin maître
19:28Ostrowska et maître Gouts, avocat des parents d'Elias. On va marquer une pause avec le rappel
19:36des titres à 12 heures. Je remercie grandement. Il est 11h57, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.

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