Grands patrons, taxe made in France, auto-entrepreneurs, PME: Le gouvernement cherche-t-il à faire couler le pays?

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00:00Vous nous avez dit que ce budget est mauvais, mais certes vous pouvez le critiquer,

00:06mais le fait de doter le pays d'un budget est préférable à ce qu'on aurait pu rester en loi spéciale.

00:13C'est-à-dire avec le budget de l'an dernier ?

00:15Oui. Donc j'ai lu, est-ce que vous confirmez ce chiffre-là,

00:19que le fait de ne pas basculer sur un nouveau budget nous aurait fait perdre 12 milliards.

00:26Donc peut-on voter un mauvais budget pour sortir de cette loi spéciale et doter la France d'un pays ?

00:32Vous député, vous auriez fait quoi ?

00:34Je ne sais pas, mais en tout cas c'est le chantage du voleur, c'est-à-dire c'est la bourse ou la vie.

00:43Moi je suis désolé, je ne veux pas trancher.

00:45On a un problème énorme de budget, on a des politiques qui pour rester en place

00:50votent un budget bricolé avec, encore une fois, uniquement des augmentations d'impôts.

00:54Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l'année prochaine, l'année suivante, l'année encore d'après,

00:58il faudra vraiment faire des économies. Donc en fait on ne fait que repousser le problème.

01:01Et ensuite on tue l'économie par un budget qui me semble délirant.

01:05Donc je ne sais pas ce que j'aurais fait, mais je pense que je me serais abstenu.

01:09Et quant à dire qu'il vaut mieux un mauvais budget que pas de budget du tout,

01:13quand je vois les mesures qui sont prises, franchement je ne suis pas convaincu.

01:16D'accord.

01:17Il est assez d'accord. Moi je suis assez d'accord avec M. Perrin que vous avez donné d'interpeller.

01:21Non franchement, là c'est n'importe quoi. Mais comment se fait-il que personne ne le dise ?

01:26Là ça se réveille seulement ce matin. J'entends partout hurler à juste titre

01:31les auto-entrepreneurs, les indépendants de ce pays.

01:34Mais c'est vrai que c'est passé à la trappe.

01:36C'était dans le budget précédent de Michel Barnier. Personne ne l'avait vu.

01:40Personne ne l'avait vu. Je crois même que François Bayrou ne l'avait pas vu.

01:43C'est quand même un peu problématique que le Premier ministre n'ait pas vu cette partie du budget.

01:47Il y a un petit degré d'amateurisme, au minimum.

01:50Ça concerne plus de 250 000 Français qui vont être asphyxiés.

01:57Encore une fois, c'est ceux qui ne peuvent pas faire grève.

01:59C'est ceux qui ne peuvent pas s'arrêter de travailler.

02:01C'est les petits indépendants, les plus petites entreprises du pays.

02:05Et on les tape comme ça. Mais ce qui est bien, c'est qu'il y a une cohérence.

02:07On tape des plus petites aux plus grosses entreprises du pays. C'est bien.

02:10Tout ce qui crée de la richesse, que ce soit un petit entrepreneur ou Bernard Arnault,

02:14on fait bien en sorte de le taper fiscalement.

02:17Et surtout, ne trouvons pas une seule économie.

02:19Est-ce que quelqu'un est capable, autour de la table,

02:21de me citer une économie formulée par ce gouvernement ?

02:23Non.

02:25C'est sûr que non.

02:26Mais c'est comme s'il y avait deux Frances.

02:27On avait la France de l'administration et politique,

02:30qui se réunit à l'Assemblée et qui vote un budget.

02:32Et puis après, la vraie France, la France qui bosse

02:34et qui subit de plein fouet les décisions prises par des gens

02:37qui n'ont souvent jamais bossé de leur vie.

02:39Il y a la vraie France qui dit « qu'est-ce que c'est que cette bande de gugusses ? »

02:43Vous les reconnaissez ?

02:44Parfois, il y a eu des abus par rapport au statut d'auto-entrepreneur,

02:46puisqu'il y a pas mal de patrons qui ont licencié leurs salariés

02:49pour les prendre en auto-entrepreneurs.

02:51Vous imaginez l'abus ?

02:52Oui.

02:53Comme dans tout système, il y a des abus.

02:54Est-ce qu'il faut détruire le système ?

02:56Certainement pas.

02:57Pourquoi il y a des abus ?

02:58Parce qu'il y a trop de charges.

03:00Est-ce que les gens vont bosser au Nord maintenant ?

03:02Ça incite.

03:03Parce que nous incitons pas ici, bien sûr.

03:05Pourquoi il y a des abus ?

03:07Parce qu'il y a trop de charges.

03:09On est tabassés.

03:10C'est qu'à un moment, les mecs se disent « on ne peut pas, on ne peut pas continuer comme ça. »

03:13« Sinon, on fait quoi ? »

03:14« Sinon, on n'emploie plus personne. »

03:16C'est la frappe de notre contradiction,

03:18c'est que Laurent Wauquiez lance une campagne sur le travail doit rémunérer

03:22tout en étant associé à ce budget.

03:25Tout à fait.

03:27C'est pour ça que je vous dis que moi, je pense qu'à chaque fois,

03:29la droite et les LR, ils ont un problème avec le travail,

03:34avec la légion des charges et tout ça.

03:37La droite républicaine n'y arrive pas.

03:39C'est le problème entre le discours et la réalité.

03:41Et la mise en œuvre.

03:43Et le problème, c'est qu'en fait, on ne le répète pas assez,

03:46mais trop d'impôts tuent l'impôt.

03:48À force d'augmenter les impôts, les gens,

03:50on est tous des êtres rationnels,

03:52on trouve tous les moyens pour en payer moins.

03:54Donc en fait, on vous dit, globalement, avec notamment la taxation des grosses entreprises,

03:57on va avoir 8 milliards d'euros de plus dans les caisses.

04:00À mon avis, on n'en aura même pas la moitié parce que les entreprises vont s'arranger

04:03pour justement faire autrement.

04:05Benoît Perrin est avec nous, un directeur de Contribuables Associés,

04:08bien entendu, association qui milite pour la réduction des dépenses publiques

04:11et contre le gaspillage des impôts.

04:13Merci Benoît, je sais que vous allez être interpellé par Olivier Dartigold au cours de cette émission.

04:17N'hésitez pas à lui répondre.

04:19Il y a Jean-François qui est avec nous,

04:21Jean-François de Nantes, qui nous appelle sur Europe 1.

04:24Bonsoir, bonjour Jean-François, 16h41.

04:27Bonjour, bonjour à tous.

04:29Merci d'être avec nous.

04:30Merci Jean-François d'être avec nous.

04:32Comment ça se passe à Nantes ? C'est toujours la cata ?

04:34Là je suis pas sur Nantes, c'est toujours la cata.

04:37Je suis en région parisienne.

04:39Moi je suis patron d'une politique PME

04:42et le boulot, il faut aller le chercher là où il se trouve.

04:45Jean-François, le boulot, il faut aller le chercher,

04:48mais on a l'impression quand même qu'avec le gouvernement,

04:52le boulot, on peut aller le chercher,

04:54mais qu'ils vous prendront tout derrière, quoi qu'il arrive.

04:57Ça c'est sûr.

04:59Justement, par rapport à ça, je voulais réagir

05:01et d'abord remercier Bernard Arnault

05:04d'avoir eu les réactions qu'il a eues,

05:08parce que ça représente un peu la parole de tous les patrons,

05:11petits, gros, moyens, indépendants, commerçants.

05:16Et je le remercie aussi parce que ce monsieur

05:19a fait travailler par deux fois ma petite entreprise,

05:22donc c'est bien d'avoir des grands patrons

05:24et des grosses sociétés qui sont capables

05:26de faire travailler les petites.

05:28J'ai un truc tout bête à proposer,

05:30puisque j'ai signé la pétition qui circule pour C8.

05:36Entre autres, ne pourrait-on pas faire la même chose ?

05:40Nous, contribuables entrepreneurs,

05:43et cesser de payer par exemple un accompte de TBA,

05:47un accompte d'IES, la CFE, la CVAE.

05:51Je pense que si par le réseau internet on s'unit,

05:54puisqu'on n'a pas le temps de faire grève,

05:56on peut peut-être monter quelque chose de sympa.

05:58Alors qu'est-ce que vous en pensez Benoît Périn ?

06:00Je vous interpelle sur ce que vient de dire l'enfant.

06:02C'est un peu risqué parce que si vous faites ça,

06:04j'ai très peur que ce soit totalement illégal.

06:06Moi ce que je peux juste vous inviter à faire,

06:08c'est voter pour des gens qui respectent l'argent public,

06:11c'est-à-dire qui respectent l'argent des Français.

06:13Excusez-moi Benoît, c'est stupide.

06:15Alors vous savez, je suis baigné tous les jours dedans

06:17dans les marchés publics.

06:18Alors je ne vais pas rentrer sur ce terrain-là.

06:20Non mais juste Benoît...

06:22Parce que les gaspillages, j'en vois tous les jours monsieur.

06:25Si vous aviez voté aujourd'hui, vous voteriez pour qui ?

06:27Je ne sais pas, mais en tout cas...

06:29On peut au moins saubriter nos élus,

06:31les interpeller en disant vous avez voté ça,

06:33je ne suis pas d'accord.

06:34Mais ils le disent avant d'être élus,

06:35qu'ils veulent absolument réduire les dépenses

06:36et dès qu'ils sont au pouvoir, ils ne le font pas.

06:37Parce qu'ils ont peur.

06:38Oui mais de quoi ils ont peur les responsables politiques ?

06:40C'est du rapport de force.

06:41Si vous leur dites globalement,

06:42on monte une association de contribuables justement,

06:44et on en a marre de vos mesures,

06:46et on ne votera plus pour vous,

06:47je peux vous assurer qu'ils vous répondront et qu'ils comprennent.

06:49Vous êtes là pour faire ça et ça ne marche pas.

06:51Il faut être plus nombreux.

06:53On fait ça avec nos petits bras, avec notre petite équipe.

06:55On a je crois un peu de retensissement,

06:57mais on n'est pas assez nombreux.

06:58Il faut que tous les français prennent la responsabilité

07:00et harcèlent les élus en disant

07:01arrêtez d'augmenter les impôts.

07:02Mais là sur les auto-entrepreneurs,

07:03il y a vraiment depuis ce matin,

07:05beaucoup de bruit médiatique,

07:06donc on va voir, c'est un test.

07:07Et tant mieux, mais il n'y a que ça.

07:09Jean-François de Nantes,

07:11merci d'avoir été avec nous sur Europe 1,

07:13mais je voudrais m'arrêter deux petites secondes

07:15sur ce que vous avez dit Benoît Perrin.

07:17Franchement, quand vous avez dit

07:19il faudra voter pour la bonne personne,

07:21vous croyez vraiment que les français déjà ont le temps ?

07:23Là, il y a urgence.

07:25Dans toutes les corporations, il y a urgence partout.

07:27Je sais que Jean-François,

07:29il est patron d'une PME,

07:31il n'a pas le temps d'attendre 2027.

07:32Et 2027, qui ?

07:33En 2027, c'est ce qu'on se disait avec Jean-François.

07:35Qui va défendre ?

07:36Je ne vois pas un candidat pour l'instant

07:39qui nous dit

07:40oui, on va défendre le travail,

07:41oui, on va défendre les français qui veulent travailler,

07:43qui travaillent, qui se lèvent tôt,

07:45et on va essayer d'alléger quand même les patrons.

07:48Olivier a raison, c'est ce que dit Laurent Wauquiez

07:50ces derniers jours.

07:51Il a fait une sortie médiatique pour dire exactement ça.

07:53Je vais vous dire la vérité,

07:54quand vous voyez Laurent Wauquiez,

07:55j'ai eu la chance de le croiser 2-3 fois,

07:57Laurent Wauquiez...

07:58Par an ?

07:59Par semaine !

08:04Il dit exactement ce qu'on est en train de dire.

08:06C'est pour ça que c'est dingue.

08:08Il dit exactement ce qu'on est en train de dire.

08:09Moi, je pense honnêtement

08:11qu'il y a un peu d'amateurisme chez tout le monde

08:14et que personne n'était au courant de cette mesure.

08:16Et que tout le monde découvre cette mesure ce matin.

08:18Et que le budget passe,

08:19et qu'ils n'ont pas regardé en détail.

08:20Je pense sincèrement que c'est ça.

08:21Je ne me l'explique pas autrement.

08:22Mais ce n'est pas impossible Gauthier.

08:23Après, vous avez raison Cyril,

08:24c'est promesses, promesses, promesses,

08:25paroles, paroles, paroles.

08:26A chaque fois, on dit

08:27on va couper les dépenses

08:29et on va alléger le travail

08:31et ça ne se fait jamais.

08:32Et que la droite républicaine,

08:34dont ça devrait être finalement une force,

08:36une force de frappe,

08:37ne soit pas capable de le faire

08:38pour des raisons idéologiques

08:39et de pression aussi

08:41des syndicats, de la gauche et tout ça,

08:42c'est juste insupportable.

08:43Et le clientélisme.

08:44Parce que ce qui est sûr par contre,

08:45c'est que ça émane de Michel Barnier.

08:47Donc cette mesure,

08:48elle a été créée par un Premier ministre LR.

08:51Exactement.

08:52Ça c'est certain.

08:53Jean-François,

08:54merci d'avoir été avec nous.

08:55Est-ce que vous avez quelque chose à rajouter

08:56sur l'antenne d'Europe 1 ?

08:57Merci, je voudrais surtout

08:58que vous continuiez cette action

09:00parce que ça fait du bien

09:02quand on est sur la route

09:03de vous écouter.

09:04Mais je pense que tout patron,

09:06il faut qu'on s'unisse

09:07et qu'on fasse une action

09:09un peu éclatante

09:10à la hauteur de nos contributions.

09:13Voilà.

09:14J'espère que vous allez...

09:15Je pense que l'honnête peut nous y aider.

09:16Continuez à bosser.

09:17En tout cas, Jean-François,

09:18merci de nous appeler sur Europe 1.

09:19Vous nous appelez quand vous voulez.

09:20Tous les après-midi,

09:21on est là à 16h-18h.

09:22On marche sur la tête avec toute l'équipe.

09:23Merci et à bientôt.

09:24J'espère que la décision sera favorable.

09:26La décision, vous savez,

09:27la décision favorable,

09:29vous savez,

09:30une décision favorable pour nous,

09:32je n'y crois pas trop.

09:33Il n'y a que des décisions défavorables.

09:35Moi, j'espère qu'elle le sera

09:37parce que sinon,

09:38c'est un pays qui ne vaut plus rien à mes yeux.

09:40On n'est pas sur le service public.

09:41C'est vrai qu'on n'est pas sur le service public.

09:43Vous pouvez inviter n'importe qui.

09:44On paye aussi des impôts

09:46pour qu'il soit garant d'une certaine pluralité.

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