Pascal Bataille donne de ses nouvelles, trois semaines après son opération

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00:00Aujourd'hui, comment vous allez ?

00:02Je vais aussi bien que possible, merci.

00:04J'ai été opéré il y a trois semaines,

00:06après un traitement à l'automne

00:09et jusqu'en décembre.

00:12On m'a enlevé un lobe, on devait m'en enlever deux,

00:15ils ont en sauvé un, c'est déjà une très bonne nouvelle.

00:18Comme vous le voyez, je me porte bien,

00:20je fais de la rééducation pour récupérer mon souffle

00:22et ma capacité pulmonaire, etc.

00:24Mais je dois dire que

00:27que ce soit le traitement d'immunothérapie ou de chimiothérapie

00:29que j'ai très bien supporté,

00:31ou l'opération qui s'est merveilleusement passée,

00:33pour l'instant, j'ai eu une chance folle

00:35dans mon malheur, entre guillemets,

00:37dans ce qui m'arrive, dans cette mésaventure.

00:39Et c'est aussi l'idée de témoigner de ça,

00:42que ça peut bien se passer, que ça se passe de mieux en mieux.

00:45Pas assez, malheureusement.

00:46Il y a 52 000 personnes qui sont atteintes du cancer du poumon chaque année,

00:49il y en a encore plus de 30 000 qui en décèdent,

00:53donc c'est beaucoup trop.

00:54Et le dépistage précoce pourrait permettre des gros progrès.

00:57Ce qui n'a pas été le cas pour vous, parce que ça a mis du temps,

01:00enfin vous avez mis 9 mois,

01:029 mois à le diagnostiquer.

01:04Quand on apprend ça, déjà, quand on vous l'annonce,

01:07comment on réagit ?

01:09Alors, je suis un mauvais exemple,

01:11parce que moi j'ai toujours pensé,

01:12je ne sais pas si ça vous est arrivé à tous,

01:14de vous imaginer un jour malade,

01:16peut-être que vous l'avez été d'ailleurs,

01:17et on a tous des proches, on se dit

01:20qu'est-ce que moi je vais ressentir le jour où on va me dire,

01:24et j'ai toujours été persuadé que j'allais m'écrouler,

01:26que j'allais m'effondrer au moins un moment,

01:28que j'allais imaginer le pire.

01:30Et en fait, quand on me l'a dit,

01:31j'ai été empli d'une sorte de calme et de sérénité totale,

01:35je ne sais pas pourquoi,

01:37et j'en suis qu'à moitié responsable,

01:39c'est comme ça que mon cerveau et mon organisme ont réagi.

01:42J'ai eu toute confiance dans ce que m'ont dit les médecins,

01:46qui ne m'ont pas fait de pronostic d'ailleurs,

01:47mais qui m'ont dit, ça se soigne de mieux en mieux,

01:50on sait faire, il y a des protocoles, etc.

01:52et on fera de notre mieux.

01:54Et je suis parti dans l'idée que j'allais m'en sortir.

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