Pour le ministre Eric Lombard, la France "a besoin d'une immigration de travail"

Sud Radio

27/01/2025

Avec Elisabeth Lévy et Eric Revel

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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04— On en parle avec vous, Benjamin. Pour le ministre de l'Économie Eric Lombard, qui était hier à la télé,

00:09nous avons besoin d'une immigration de travail. — Oui, point de vue radicalement différent de celui de son collègue

00:13à l'intérieur, Bruno Retailleau, qui considère que l'immigration n'est pas une chance pour la France.

00:18Pour Eric Lombard, si, c'est une chance, c'est même une nécessité. On a besoin, dit-il, de l'immigration

00:23pour remplir les jobs dans les entreprises, les usines, à l'hôpital. Écoutez cet hier soir sur LCI.

00:28— Nous avons besoin d'une immigration de travail. Les entrepreneurs le souhaitent. Et donc d'ailleurs, elle se fait.

00:36Et puis par ailleurs, il y a l'immigration de solidarité avec le droit d'asile pour les personnes qui sont persécutées

00:41dans leur pays. — Mais est-ce que ça veut dire qu'économiquement, la France doit rester un pays d'immigration ?

00:45— Mais bien sûr. — Quand Bruno Retailleau, dans cette même mission, dit « L'immigration n'est pas une chance pour la France »,

00:52il dit le contraire. — On peut avoir à l'intérieur d'un gouvernement... Ce gouvernement, il reflète la diversité

00:57des partis qui nous soutiennent, des appréciations différentes. — Ça veut dire, pardon, que vous n'êtes pas d'accord

01:01avec cette assertion ? — Ce n'est pas ma vision de l'immigration. — Rappelons que cette semaine, un Bruno Retailleau

01:07dans une circulaire a invité les préfets à durcir les conditions de régularisation... — Oui, c'est pas pareil.

01:12— ...pour les travailleurs étrangers sans papier. — Oui. Là, ça concerne les travailleurs étrangers sans papier.

01:17C'est pas tout à fait pareil. — Non, non, non. C'est pas du tout pareil. — C'est pas du tout pareil.

01:21— Non, mais on peut être contre l'immigration inégale. Et pour une immigration, il suffit de quotas dont les secteurs économiques

01:26ont besoin. Moi, ça me semble évident. Si vous avez un effondrement de la démographie, c'est le cas en France.

01:30Ça veut dire que de toute façon, on aura un problème de « main-d'œuvre » au sens large. Mais lutter contre l'immigration illégale,

01:37c'est une nécessité absolue. Au Canada, ils choisissent leurs quotas de travailleurs immigrés, notamment français, d'ailleurs.

01:45Notamment français. Voilà. — Puisque c'est illégal. Ça paraît effectivement contenu dans le... Mais il y a quand même

01:51une chose. Moi, on me dit tout le temps, on me dit tout le temps quand on parle du trafic de drogue

01:54et « attention, le fumeur de joint est responsable, il a du sang sur les mains ». Très bien. Mais moi, je disais que

02:00celui qui emploie un Uber Eats ou un je sais pas quoi, c'est-à-dire des esclaves qui, pour 4 €, viennent vous apporter...

02:07— Non, déclaré. Attendez. — Évidemment. Pour 4 €, comment vous voulez que ça soit déclaré, ou 5 €, viennent vous apporter

02:13leur vélo en pédalant dans le froid, votre repas parce que vous êtes affichus, de descendre et d'aller le chercher,

02:20eh bien vous participez à l'immigration illégale. — Ça, je suis d'accord. — Par ailleurs, il faut dire une chose réelle,

02:26parce qu'effectivement, il a raison... Bruno Retailleau a raison de rappeler que l'immigration, aujourd'hui,

02:32et dans ses proportions, et de cette façon, et de la façon dont elle arrive, n'est pas une chance. Mais on a tous,

02:40malheureusement, surtout à nos âges, fréquenté les hôpitaux, les EHPAD, etc., sans les immigrés, honnêtement,

02:49qui s'occuperaient des vieux dans ce pays qui... Et vous savez... — Souvent, ce ne sont pas les Français qui ont envie

02:55de s'occuper des vieux. — Non mais envie, pas envie... Je sais pas ce qu'ils font en vie, mais... Alors il n'y a pas d'ailleurs

03:02que des seins. C'est pas vrai. Quand on nous dit que tous ces gens sont des seins, non. On voit aussi de la maltraitance

03:07dans les hôpitaux. Des infirmières qui se comportent de façon dégueulasse, je viens d'en voir. Mais par ailleurs,

03:12sans ces gens-là, qui s'en occupent, qui sont là, qui sont souvent aussi de véritables héros. Mais je sais pas ce qu'on en ferait.

03:21Donc il y a un moment, il faut être logique et cohérent. — Bien. Vous vouliez dire un mot sur les 80 ans de la libération d'Auschwitz.

03:29— Oui, je voulais dire un mot. Aujourd'hui, évidemment, c'est les 80 ans de la découverte ou de la libération d'Auschwitz.

03:33Et moi, c'est ce qui me frappe en réalité. Alors il va y avoir des grands discours, les chefs d'État, etc., des belles images,

03:42la neige, tout ci, tout ça. Moi, je pose une question. 80 ans ou en tous les cas 50 ou 60, parce qu'il y a eu un peu 20 ans de silence,

03:50disons 50 ou 60 ans de plus jamais ça, de devoir de mémoire, de rappel du Veldiv, qui serait le fait de la France,

03:58ce qui, à mon avis, était une très mauvaise affaire de la part de Jacques Chirac. Eh bien où on en est aujourd'hui ?

04:03Est-ce que ça a fait baisser l'antisémitisme ? Alors je ne crois pas qu'il faut dire on en fait trop, parce que ça,

04:08c'est vraiment une phrase d'antisémite. Mais à l'évidence, on a fait mal. On n'a pas bien parlé de cela, puisque dans nos écoles publiques

04:15aujourd'hui, il y a des gamins qui ne veulent pas entendre parler de ce qui s'est passé. Voilà. Je voulais juste dire ça.

04:21Je ne sais pas comment il faut faire, mais bon. — Bien. Nous sommes avec Nathalie Loiseau dans un instant.

04:26C'est très intéressant, parce qu'elle est députée européenne. Je vais revenir sur les dernières déclarations de Donald Trump,

04:31d'Elon Musk, précisément. Elon Musk, il soutient l'AFD. Alors ça tombe mal. Hier, il soutenait l'AFD.

04:39Aujourd'hui, il est 80 ans Auschwitz. Enfin bon. Et puis nous parlerons avec Nathalie Loiseau d'Édouard Philippe,

04:46puisqu'elle est secrétaire nationale d'Horizon, le parti d'Édouard Philippe qui était en Congrès hier.

04:51Il est 8 h 30. Merci. Le rappel des titres de l'actualité. Laurie Leclerc.

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