Alors que la possibilité de suspendre la réforme des retraites est à l'étude, France Télévisions fait le point sur les critères actuels de pénibilité au travail et les lacunes qu'ils présentent pour de nombreux employés.
## Des métiers pénibles laissés de côté
Prenons l'exemple de Kheff Loulou, déménageur de 56 ans, qui se retrouve à soulever des meubles et à se contorsionner tout au long de la journée. Malgré la pénibilité de son travail, il ne peut pas bénéficier d'un départ anticipé à la retraite. En effet, depuis sept ans, le port de charges lourdes et les postures inconfortables ne figurent plus parmi les critères de pénibilité reconnus.
## Des questions qui demeurent sans réponses
« Comment vais-je pouvoir continuer à ce rythme ? » s'inquiète-t-il. Cette même préoccupation est partagée par les employés d'un atelier de confiseries. Même lors des mois les plus froids, ils travaillent en tee-shirt car la température peut rapidement monter une fois les machines en marche. Les critères de pénibilité liés à la température sont très spécifiques : ils exigent une exposition à des températures inférieures à 5 degrés ou supérieures à 30 degrés pendant au moins 900 heures par an, un seuil que l'entreprise ne parvient pas à atteindre.