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  • 23/12/2024

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00:0016h18, on marche sur la tête, Mickaël Dorian.
00:05Il est 16h32, vous écoutez bien Europe 1.
00:08Alors je ne suis pas Cyril Hanouna,
00:09effectivement, comme vous pouvez le constater,
00:11Cyril reviendra le lundi 6 janvier,
00:14mais il n'est pas impossible qu'on l'entende,
00:16peut-être aujourd'hui, peut-être demain.
00:18Quoi qu'il en soit, c'est un honneur de prendre les commandes
00:20d'On marche sur la tête pendant les fêtes à vos côtés
00:23et en compagnie d'une équipe,
00:25j'allais dire top niveau, une équipe 4 étoiles, 5 étoiles.
00:29Gauthier Lebrecht, Sarah Salman, Nathan Devers et Philippe Guybert
00:33sont avec moi et on va parler de la formation de ce nouveau gouvernement
00:37qui était attendu déjà depuis plusieurs jours,
00:40mais qui aurait peut-être dû normalement être annoncé hier.
00:42C'est ce qui se disait déjà depuis plusieurs jours.
00:45Et là, c'est officiel, l'Elysée l'a annoncé, ce nouveau gouvernement.
00:49Les nouveaux ministres seront donc dévoilés,
00:52ce nouveau casting à 18h30 tout à l'heure.
00:54On est toujours avec Olivier également, qui est à Calais,
00:57auditeur de Calais, qui réagissait avec nous sur la situation à Mayotte.
01:02Alors d'abord, une question, Olivier,
01:04est-ce que ça vous choque, justement, vous,
01:07que ce nouveau gouvernement, qu'on attend déjà depuis plusieurs jours,
01:10c'est-à-dire qu'il aurait pu tomber hier, il aurait pu tomber avant-hier,
01:12on aurait pu peut-être s'organiser pour que cette annonce se fasse demain matin,
01:18même si c'est vrai que veille de Noël, ça aurait peut-être été un peu compliqué.
01:21Mais on a choisi encore une fois, finalement, de faire tomber,
01:27c'était pas impossible, vous faisiez demain matin les passations de pouvoir dans la fouée.
01:31Mais est-ce que ça ne vient pas rajouter une couche, finalement, à tout l'épisode Mayotte,
01:33qui clairement n'a pas été d'une grande réussite pour le gouvernement, Olivier ?
01:38Oui, alors ça n'a pas été une grande réussite, exactement.
01:40Et puis, l'annonce du nouveau gouvernement,
01:44il faut savoir que c'est une petite vengeance de M. Macron envers M. Verroux,
01:48qui lui a tordu le bras pour être Premier ministre.
01:50Donc, il a retoqué quatre fois des propositions de ministres.
01:55Il faut le savoir, vous devez le savoir, en tant que journaliste,
01:58il a retoqué quatre fois depuis huit jours une proposition de ministre.
02:02Donc, il attend le dernier moment.
02:05Alors oui, c'est un peu indécent pour une journée de deuil,
02:09parce que c'est affreux ce qu'il vit à Mayotte, je me répète.
02:12C'est affreux, c'est terrible, ce n'est pas des sous-citoyens français,
02:17c'est des citoyens français à 100 %, j'allais même dire à 150 %,
02:23mais qui vivent dans la misère totale depuis des décennies,
02:27qui ont été abandonnés par la République depuis des décennies,
02:32et puis malheureusement, la tempête qui est passée par là,
02:36donc ça, personne ne pouvait le prévoir, on est bien d'accord.
02:40Mais même avant cette tempête,
02:42c'était un territoire qui était vraiment dans la misère totale.
02:45Totale, totale, totale, totale.
02:48Donc, là, il faut un véritable plan Marshall,
02:53pour notre département de Mayotte, pour nos Français qui sont là-bas,
02:58il faut un véritable plan Marshall, parce que l'eau devait revenir.
03:02Aujourd'hui, je regarde les infos,
03:04moi j'aime beaucoup la politique, la géopolitique,
03:07il n'y a toujours pas d'eau qui arrive, il n'y a toujours pas ça,
03:11ça y va, aucune goutte.
03:12Alors, les paroles, c'est bien, les actes, c'est mieux.
03:15C'est ce qu'on disait, les minutes de silence, les hommages, c'est bien,
03:18mais les actes, c'est mieux, et l'eau et l'électricité, c'est mieux.
03:20Nathan Devers, vous souhaitez ajouter quelque chose ?
03:22Oui, je voulais ajouter, je suis d'accord sur le plan Marshall,
03:24mais sur la formation du gouvernement,
03:26je pense qu'il y a une erreur commune de la part de l'Elysée et de Matignon.
03:29Encore une ?
03:30Oui, mais en fait, c'est qu'ils ont cédé à la pression de l'opinion et du champ médiatique.
03:34On est aujourd'hui, en France, habitués à un régime présidentiel,
03:37depuis le début de la Ve République.
03:39Donc, dans un régime présidentiel, la formation du gouvernement, ça va vite.
03:42On se retrouve, depuis les dernières législatives,
03:44dans une situation où il y a un blocage à l'Assemblée nationale
03:47qui a été commenté mille et une fois,
03:48à savoir qu'on ne peut pas constituer un gouvernement qui a une majorité stable.
03:52Et donc, c'est une situation qui rappelle
03:54celle de nos voisins européens qui ont des régimes parlementaires,
03:56qui rappelle le passé de la France 4e et 3e République.
03:59Et quand on est dans une mentalité parlementaire,
04:01on peut mettre parfois des semaines, voire des mois,
04:04à constituer un gouvernement.
04:05Et ce n'est pas un problème, parce que c'est précisément tout le jeu.
04:07Et aujourd'hui, le problème, c'est précisément que l'opinion publique
04:10et le champ médiatique, je pense, n'ont pas encore totalement compris
04:13qu'on revenait à la situation de la 4e et de la 3e,
04:15qui foutent une pression de dingue sur l'Elysée et Matignon,
04:18que l'Elysée et Matignon ont fait cette promesse initiale
04:21qui était de dire, ça va être hier soir, ça va être ce matin très tôt, etc.
04:24Et qu'ils sont piégés par ça.
04:26Mais il y a un budget à voter.
04:27Mais j'ajouterais juste une dernière chose.
04:29Moi, c'est mon avis, franchement, entre nous,
04:31est-ce qu'ils n'auraient pas mieux fait qu'ils ne tiennent pas leur promesse
04:33de dire, bon, finalement, ce n'est pas juste avant Noël,
04:35même s'ils le font le 26 décembre ?
04:36Ils n'auraient même pas dû la dire.
04:37Ils auraient dû le dire, on va mettre du temps à le faire.
04:40Mais là, est-ce que ça ne vient pas en rajouter encore une couche ?
04:43Je n'aurais pas dû l'attendre, cette promesse, elle était absurde.
04:45Ça ne date pas de la dissolution, cette inertie à faire un gouvernement,
04:48ça s'est sans doute accentué.
04:50Mais je te rappelle qu'Elisabeth Borne,
04:51elle a mis plusieurs longs jours à être nommée la composition de son gouvernement.
04:55C'est pareil, quand il y a un remaniement technique,
04:58Elisabeth Borne reste, mais Gabriel Attal, par exemple,
05:00récupère l'éducation nationale au début de l'été.
05:03Même chose, ça prend énormément de temps.
05:06La nomination de Gabriel Attal qui remplace Elisabeth Borne,
05:09pareil, des jours et des jours de tractation.
05:11Donc, depuis 2022, ça s'est accentué, il est vrai, avec la dissolution.
05:15Emmanuel Macron est dans une forme d'inertie.
05:17On ne sait pas très bien où il va.
05:19Il est en panne de récits.
05:21Les deux choses qu'il a réussi à faire, c'est sa réforme des retraites.
05:24Bon ou mauvais, ce n'est pas le sujet, sa réforme des retraites.
05:26La loi immigration, effectivement, le chantier reconstruit en cinq ans,
05:30ce n'est pas un bâtisseur, à la limite, c'est un reconstructeur.
05:33Mais ce n'est pas un bâtisseur, Emmanuel Macron.
05:35Oui, c'est déjà pas mal.
05:37Giscard d'Estaing avait fait le musée d'Orsay,
05:38Mitterrand avait fait la pyramide du Louvre.
05:40Il a rebâti, enfin, il a rebâti.
05:42Il a tenu une promesse, il est vrai.
05:43Il avait promis un chantier en cinq ans à laquelle personne ne croyait.
05:47Il a réussi, mais c'est une inertie, quand même, qui est là depuis 2022.
05:53Et ce quinquennat est devenu un immense gâchis avec cette dissolution
05:57où on ne peut plus rien faire et où les gouvernements vont s'enchaîner
06:00tous les trois, six, neuf mois.
06:02On ne va pas refaire le match à chaque fois, Gauthier.
06:03Pourquoi pas ?
06:04Parce qu'on savait très bien que ça ne tenait pas à la rentrée.
06:07Franchement, on peut être honnête quand même.
06:09Non, ce n'est pas vrai.
06:10Ah non, ça aurait pu durer trois mois de plus.
06:11Attends, on a fait une dissolution.
06:12On a fait une dissolution.
06:13Juste une phrase.
06:14On a fait une dissolution.
06:15On a fait une dissolution pour éviter la censure d'un gouvernement.
06:16Permettez-moi d'en goûter.
06:17Et on a eu quoi ?
06:18La censure d'un gouvernement.
06:19La censure d'un gouvernement.
06:20Une super opération.
06:21Là-dessus, vous avez parfaitement raison.
06:22Mais de dire que ça aurait tenu à la rentrée de son dissolution et que tout ce serait bien
06:25passé, c'est complètement faux.
06:26Tout le monde le sait qu'après la défaite des Européennes, à la rentrée censurée,
06:27c'est pas vrai.
06:28Mais elle aurait censuré le gouvernement ?
06:29Mais évidemment.
06:30On peut refaire le match qu'un soir.
06:31La réalité, quand même, Nathan a quand même un peu raison.
06:32C'est-à-dire qu'à partir du moment où...
06:33Pourquoi un peu ?
06:34Un peu.
06:35En partie raison.
06:36Parce que quand même, de faire un gouvernement aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué
06:37qu'il y a six mois.
06:38Oui, mais il y a un budget à voter.
06:39C'est ça.
06:40C'est ça.
06:41C'est ça.
06:42C'est ça.
06:43C'est ça.
06:44C'est ça.
06:45C'est ça.
06:46C'est ça.
06:47C'est ça.
06:48C'est ça.
06:49C'est ça.
06:50C'est ça.
06:51C'est ça.
06:52C'est ça.
06:53Oui, mais il y a un budget à voter, donc on ne peut pas mettre trois ans.
06:57C'est ça.
06:58Un projet.
06:59Après, Sarah, vous avez raison.
07:00Il y a un budget à voter
07:01c'tait déjà compliqué, aussi.
07:02qu'il faut retoucher par rapport à ce que préparait Barnier, et qu'en vérité, lors
07:06de la « Vérité » de François Beyrou et de ce gouvernement, ça sera à la mi-février.
07:11Je ne pense pas qu'il sera renversé à la mi-janvier.
07:13Moi j'ai une question à vous poser.
07:15Il sera renversé, ou pas, le 14-15 février.
07:16J'ai une question à vous poser.
07:18On va la poser à Olivier, d'ailleurs.
07:19Est-ce que vous croyez vraiment que tout ce feuilleton intéresse encore les Français ?
07:23Non, franchement.
07:24Non mais c'est-à-dire que là, on est dans une mauvaise série Netflix, en fait, c'est-à-dire que...
07:27Mais les Français, ils n'attendent même plus la nomination du gouvernement.
07:29Mais c'est ça, c'est-à-dire que, est-ce que vous ne croyez pas qu'ils en ont assez,
07:31que finalement, ils se disent que peu importe le casting,
07:33eh ben, ça ne va rien changer à leur quotidien ?
07:37C'est un éternel reconnaissement.
07:39Alors, Olivier, qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
07:41Vous faites quoi dans la vie ? Je ne vous l'ai même pas demandé.
07:43Vous faites quoi dans la vie, Olivier ?
07:44Moi, je suis transporteur à Calais.
07:47À Calais, d'accord, très bien.
07:49Et vous connaissez un peu Mayotte ?
07:51Non, du tout, du tout, du tout, mais je suis très branché...
07:54Mais vous suivez, évidemment...
07:56Donc, voilà.
07:58Moi, ce que j'en pense, c'est que François Bayrou, quoi qu'on en pense,
08:01c'est l'homme de la situation.
08:03C'est l'homme de la situation, et il était avant-gardiste en 2007,
08:06où il a fait 18% de souvenez-vous.
08:08Il était troisième, parce qu'il voulait déjà un gouvernement de plusieurs forces politiques.
08:14Déjà en 2007.
08:16Donc, malheureusement, il avait dix ans de retard.
08:20Dix ans après, Emmanuel Macron a réussi à faire croire aux Français, en 2017,
08:24qu'il allait prendre tout le monde, gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite.
08:28Mais François Bayrou est l'homme de la situation, et vous allez être surpris.
08:32Tout le monde le critique, tout ça.
08:34Mais moi, je peux vous dire, pour en plus l'avoir côtoyé un petit peu,
08:37je peux vous dire qu'il va faire quelque chose de bien.
08:40Maintenant...
08:42On a envie de vous croire.
08:45Vous savez que c'est le Premier ministre le plus impopulaire
08:47de l'histoire de la cinquième en aussi peu de temps.
08:49Mais c'est normal.
08:51Non, c'est pas normal.
08:53Tout le monde n'a pas fait la première semaine qu'il vient de faire à Matignon.
08:55Surtout la première semaine.
08:57C'est normal qu'en pleine crise politique,
08:59alors que le système politique ne bouge plus.
09:02Je sais pas si c'est normal, Philippe.
09:0466% des Français insatisfaits du nouveau Premier ministre.
09:06Comme si il n'était pas responsable.
09:08Il y a évidemment le contexte, et puis lui-même,
09:10il est responsable aussi de ce qu'il fait,
09:12et des polémiques qu'il déclenche.
09:14Ce n'est pas le Premier ministre qui a dégoût,
09:16c'est la politique actuelle.
09:1855% et 46% d'insatisfaction
09:20pour Michel Barnier et Gabriel Attal
09:22dans les jours qui avaient suivi leur nomination.
09:24On est sur un record historique
09:26d'impopularité, Nathan.
09:28Mais vous avez dit quelque chose de majeur,
09:30le décalage entre la classe politique
09:32et la situation de la France
09:34n'a jamais été aussi grand
09:36de l'histoire de la cinquième.
09:38Je déteste la démagogie.
09:40Je déteste l'attitude consistant à dire
09:42que c'est attiré par le pouvoir tout opportuniste.
09:44Mais là, il n'y a pas d'autre explication.
09:46Si on fait le récapitulatif de la situation de la France.
09:48La catastrophe de Mayotte.
09:50La catastrophe de Mayotte absolue.
09:52La situation de la dette qui devient abyssale.
09:54On ne sait pas ce qui va se passer demain
09:56pour l'économie française.
09:58La menace islamiste qui est extrêmement grande.
10:00Vous avez vu le procès de l'affaire
10:02Paty qui s'est terminée récemment.
10:04L'insécurité qui est importante.
10:06La réélection de Donald Trump.
10:08Des sujets géopolitiques majeurs.
10:10La guerre en Ukraine qui va se régler dans les prochains mois.
10:12La guerre au Proche-Orient.
10:14La situation de la Syrie.
10:16Bref, on est dans une situation où il y a des inquiétudes politiques
10:18qui sont toutes les unes plus urgentes
10:20et plus graves les unes que les autres.
10:22Et en face, on assiste à quoi depuis les dernières législatives ?
10:24A des politiques qui nous cassent les pieds
10:26depuis des mois
10:28en nous imposant de manière presque
10:30pornographique
10:32le spectacle de leur cupidité,
10:34de leur avidité, de leurs petites ambitions
10:36les unes par rapport aux autres.
10:38Qui va faire dodo dans tel ministère ?
10:40Excusez-moi, c'est d'une médiocrité cette situation
10:42et d'un décalage entre la classe politique
10:44et les Français qui est extrêmement grave.
10:46Et vous verrez aux prochaines élections législatives,
10:48il y avait une participation inédite depuis des décennies
10:50parce que les Français avaient envie de parler politique.
10:52Ils avaient des idées, quels que fût leur bord.
10:54Et regardez, il y a eu un front républicain
10:56qui a marché. Quand Marine Le Pen
10:58ou quand le Rassemblement National arrivera au pouvoir demain,
11:00on ne pourra pas, si vous voulez, cette classe politique
11:02qui donne un spectacle absolument affligeant
11:04d'elle-même, ne pourra pas demain
11:06feindre l'étonnement
11:08quand le Rassemblement National aura,
11:10si vous voulez, fait sauter ce plafond de verre.
11:12Vous êtes d'accord avec ça, Olivier, que vous entendez ?
11:14Cupidité, avidité...
11:16Mais bien sûr que si.
11:18Je parle de pouvoir.
11:20Franchement, vous avez un mépris pour le pouvoir
11:22mais qui est insemblable.
11:24Franchement, Sarah, est-ce que vous avez un jour
11:26mis un pied dans un ministère ?
11:28Vous savez ce que c'est que la vie d'un ministre ?
11:30Vous savez ce que c'est que la vie d'un cabinet ministériel ?
11:32Franchement, là, vous êtes à un degré de démagogie.
11:34Non, quand vous regardez
11:36les avantages qu'ont les députés,
11:38vous pouvez pas dire que c'est négociable.
11:40Franchement, les députés sont
11:42très mal payés.
11:44Je parle pas d'argent quand je dis avidité.
11:46Je parle d'avidité de pouvoir.
11:48Le cupidité de pouvoir, pas d'argent.
11:50Je parle pas d'argent.
11:52Excusez-moi,
11:54être ministre ou Premier ministre en ce moment
11:56quand vous avez une espérance de vie
11:58gouvernementale de 2 à 3 mois,
12:00vous pouvez pas parler d'avidité, de cupidité,
12:02de quoi que ce soit.
12:04Alors, on va écouter, s'il vous plaît, Olivier.
12:06Vous avez coupé, Olivier. C'est pas très sympa.
12:08Non, non, non, mais le débat est
12:10très intéressant et très intéressant.
12:12Il est vrai qu'on risque
12:14un dégoût des Français
12:16de plus en plus pour le vote, pour la politique,
12:20pour l'abstention
12:22à Gogo,
12:24et surtout pour des votes extrêmes.
12:26Extrêmes, que ce soit
12:28extrême gauche, sans citer de nom,
12:30ou extrême droite, sans citer de nom.
12:32Voilà ce qu'on risque. A jouer comme ça.
12:34A jouer comme ça. C'est pour ça que je vous dis
12:36que, enfin, j'en suis persuadé,
12:38c'est mon avis, maintenant je suis pas
12:40Madame Soleil,
12:42mais que François Bayrou,
12:44il avait la solution déjà dès 2007
12:46et si on lui fait un peu confiance,
12:48alors vaut mieux démarrer tout bas
12:50dans les sondages, tout très bas,
12:52très bas, très bas, très bas, très bas...
12:54Il est très très bas.
12:56Très très bas
12:58et puis faire des belles choses.
13:00Une fois qu'on est bas, c'est plus difficile
13:02de remonter que de descendre, Olivier, vous savez.
13:04Oui, mais bien sûr, une fois qu'on touche
13:06le fond de la piscine, c'est plus facile
13:08aussi de remonter.
13:10C'est une façon de voir les choses.
13:12Oui, c'est une façon de
13:14voir les choses. Enfin, on peut pas, comment dire,
13:16on peut pas descendre plus bas quand on est plus bas, oui.
13:18Oui, c'est vrai. Effectivement, là-dessus, Olivier a raison.
13:20Mais on peut pas être populaire aujourd'hui.
13:22Comment voulez-vous être populaire aujourd'hui ?
13:24Bruno Retailleau est populaire. Quand on fait des choses,
13:26on est populaire. Vous pouvez pas dire qu'on peut pas être populaire aujourd'hui.
13:28Mais je vais vous dire pourquoi Bruno Retailleau est populaire.
13:30Moi aussi, je vais vous dire pourquoi. Parce qu'il a fait des choses,
13:32qu'il a parlé aux Français, qu'il s'est déplacé, qu'il a identifié
13:34ce qui n'allait pas et qu'il a proposé des mesures
13:36absolument concrètes. Et là, on est populaire.
13:38Vous pouvez pas dire que personne ne peut être populaire.
13:40Mais ça, c'est des mesures qui ne coûtent en rien, ni en impôts,
13:42ni en baisse de dépenses, à qui que ce soit.
13:44Il prend les enjeux sécuritaires
13:46qui sont quand même la première préoccupation des Français.
13:48C'était même pas une critique de Bruno Retailleau.
13:50Bruno Retailleau, c'est celui qui a le plus fait pour ce gouvernement.
13:54Nous vivons un déni formidable,
13:56de la classe politique, mais aussi des Français,
13:58sur ce qu'on doit faire,
14:00c'est-à-dire un budget qui est extrêmement difficile.
14:02La raison de fond, elle est là.
14:04La raison de fond, elle est là, c'est-à-dire
14:06qu'on ne veut pas admettre, et d'ailleurs personne n'en parle,
14:08d'ailleurs personne ne propose quoi que ce soit
14:10de sérieux, sur le fait
14:12qu'on est censé diminuer notre déficit
14:14public de 50 ou de 60 milliards
14:16l'année prochaine. Et on n'en est pas capable.
14:18C'est ça la réalité.
14:20On n'en est pas capable parce qu'on ne veut pas
14:22accepter les sacrifices qui vont avec.
14:24C'est sûr qu'augmenter les impôts, c'était pas...
14:26Quand vous avez un gouvernement de droite, on n'attend pas ça.
14:28Vous ne pouvez pas
14:30espérer réussir ce budget
14:322025, juste en coupant
14:34dans le train de vie de l'État,
14:36ou juste en faisant payer les riches. C'est deux mensonges.
14:38Il y en a un mensonge de droite, il y a un mensonge de gauche.
14:40La réalité, c'est qu'il faudra faire des sacrifices.
14:42Personne ne veut en entendre parler.
14:44Personne ne veut baisser les dépenses en ce moment.
14:46Même Michel Barnier,
14:48on n'a pas très bien compris ce qu'il baissait vraiment.
14:50Il y a 850 milliards de prestations
14:52sociales là tout de suite.
14:54Notamment les dépenses de retraite,
14:56c'est là-dessus qu'il a été censuré par l'ERM.
14:58Je sais très bien. Est-ce qu'il fallait
15:00revaloriser les retraites ?
15:02Moi je pense que non. Je pense que Barnier avait raison
15:04et qu'il a été censuré par démagogie.
15:06On va remercier Olivier d'avoir été avec nous
15:08de Calais. Merci beaucoup. Et puis vous, on continue
15:10bien sûr. Merci, c'est un plaisir
15:12de nous appeler. Vous nous appelez encore pendant la semaine,
15:14Olivier. Ok, et de bonne fête
15:16de fin d'année à tous. Bonne fête de fin d'année.
15:1803 80 20 39 21
15:20pour continuer de nous appeler
15:22et réagir, notamment au sujet de Bruno.
15:24Oui, j'ai buggé aussi.
15:26Pourquoi j'ai dit 03 ? Vous avez dit 03.
15:28Oui, il y a écrit 03.
15:3001 80 20 39 21. Vous avez bien raison de
15:32me le signer. Je l'ai peut-être dit 03
15:34même tout à l'heure en fait.
15:3601 80 20 39 21.
15:38Vous nous appelez et on va effectivement parler
15:40de Bruno Retailleau
15:42qui est assuré
15:44de faire partie du gouvernement.
15:46Dites-nous d'ailleurs s'il doit rester au gouvernement
15:48Bruno Retailleau. Vous nous appelez pour ça.
15:50Pas forcément à l'intérieur, Gauthier Lebret ?
15:52Comment ça, pas forcément à l'intérieur ?
15:54Est-ce qu'il est forcément assuré de rester au ministère de l'Intérieur ?
15:56Mais évidemment qu'il va rester au ministère de l'Intérieur.
15:58À la culture.
16:00Non, pas la culture.
16:02Au chemin de fer.
16:04Non, mais bon, il aurait pu aller aux finances.
16:06Au secrétariat de qualité homme-femme.
16:08Il est ultra populaire à l'intérieur.
16:10Il commence à actionner une politique
16:12qui va dans le bon sens au bout de 3 mois.
16:14Pourquoi voulez-vous le changer de ministère ?
16:16Il a livré ses confidences hier au journal du dimanche.
16:18Qui mettait des conditions.
16:20On a un ministre aujourd'hui
16:22qui met des conditions pour rester au gouvernement.
16:24Quand vous êtes
16:26dans une forme hybride
16:28avec maintenant un gouvernement de coalition
16:30qui ne dit pas son nom, qui s'appelle le Socle Commun
16:32et que vous avez besoin
16:34du nouveau patron au sein du gouvernement
16:36des Républicains et sans doute même au-delà
16:38il y aura une bataille avec Laurent Wauquiez
16:40pour le parti. Ce n'est pas eux forcément qui s'affronteront
16:42mais leurs candidats. Il y aura évidemment une bataille
16:44aussi avec Laurent Wauquiez pour 2027.
16:46Donc il y a une bataille pour le leadership à droite
16:48qui est en train de remporter Bruno Rotaillot
16:50depuis 3 mois
16:52avec une percée dans les sondages de popularité.
16:54Évidemment qu'il est en...
16:56Vous savez, la politique c'est un rapport de force.
16:58Aujourd'hui, le rapport de force est du côté de Bruno Rotaillot.
17:00Il ne va pas rester pour faire une politique de gauche
17:02et pour plaire aux socialistes.
17:04Il s'assure de pouvoir mener la politique
17:06et une feuille de route de droite
17:08ce qu'il fait depuis maintenant 90 jours.
17:10Donc c'est normal.
17:12Là, on en est où ? Parce qu'à part Bruno Rotaillot
17:14on est quasiment sûr de le garder.
17:16Où est-ce qu'on en est ?
17:18On se concerne justement...
17:20Oui, je pense que Rachida Dati a toutes les garanties
17:22de rester. Je pense que Annie Gennevard
17:24devrait rester aussi au ministère de l'Agriculture.
17:26C'est moins évident.
17:28Non, non, les LR...
17:30La question c'est qui va
17:32se retrouver à Bercy ? Parce qu'il y avait une bataille pour Bercy.
17:34Laurent Wauquiez voulait récupérer Bercy.
17:36Les macronistes ont bloqué en disant
17:38les LR sont trop gourmands. Il faut que ça reste
17:40sous pavillon macroniste.
17:42Donc il y a une vraie question autour de Bercy.
17:44Il y a une vraie question autour de l'entrée de Xavier Bertrand
17:46malgré la menace de censure du
17:48RN. Donc on parle de lui au ministère
17:50du Travail dans un portefeuille élargi.
17:52Et puis la question aussi
17:54de Gérald Darmanin.
17:56Sera-t-il ce soir ministre
17:58des Affaires étrangères ? Est-ce que ça serait le retour
18:00de l'ancien ministre de l'Intérieur ?
18:02C'est donc un échec pour Jean-Noël Barraud
18:04proche de François Berraud qui quitterait dans ce cas-là
18:06le quai d'Orsay. Et Sébastien Lecornu ?
18:08Alors Sébastien Lecornu très intéressant.
18:10Vous savez qu'il y a eu une bataille
18:12assez rude entre François Berraud et Sébastien
18:14Lecornu pour Matignon.
18:16La bataille s'est faite face à Emmanuel Macron.
18:18Ce n'était pas la même stratégie. Sébastien Lecornu est resté en retrait
18:20quand François Berraud est allé à l'offensive
18:22pour empêcher Sébastien Lecornu
18:24d'être Premier ministre pour que ça soit lui.
18:26Et ça faisait déjà deux fois. En janvier
18:28dernier, le nom de Sébastien Lecornu
18:30est aussi cité au moment où il faut trouver
18:32un successeur à Elisabeth Borne.
18:34Et ce sera finalement Gabriel Attal.
18:36Sébastien Lecornu s'était pris des tirs de barrage
18:38déjà aussi de François Berraud
18:40qui voyait derrière Sébastien Lecornu
18:42la main de Nicolas Sarkozy.
18:44Est-ce que ce comportement de François Berraud
18:46qui a voulu s'imposer à Matignon
18:48n'est pas aussi mal passé
18:50auprès des Français ?
18:52Peut-être que ça s'est vu.
18:54Ça fait 30 ans qu'il force.
18:56Mais il n'était pas à Matignon jusque-là.
18:58Le coureur, vous savez qu'il se prépare depuis
19:00plusieurs années au JO et au moment de l'épreuve,
19:02il a un claquage. C'est ce qui s'est passé un peu
19:04sur le mauvais démarrage de François Berraud
19:06à Matignon.
19:08Il faut quand même envisager
19:10une démystification.
19:12Tout le récit qui a été construit
19:14sur ce gouvernement, c'est de dire que
19:16François Berraud a fait du forcing à Emmanuel Macron
19:18qu'ils sont dans une situation de
19:20haine totale, qu'ils se détestent,
19:22qu'ils ne sont absolument pas d'accord.
19:24Permettez-moi de mettre quelques petits points d'interrogation
19:26sur ce récit, pour plusieurs raisons. D'abord parce que la menace
19:28de François Bayrou, elle n'avait aucun sens.
19:30Que les députés, Modem,
19:32qu'une feuille de papier à cigarette
19:34du parti
19:36d'Emmanuel Macron fasse une censure
19:38éventuelle contre le gouvernement
19:40de Sébastien Lecornu, je pense
19:42que ce n'est pas une menace très sérieuse.
19:44Je pense que si Emmanuel Macron a cédé
19:46à cette menace, ce n'est pas parce qu'il avait peur
19:48de François Bayrou, c'est parce qu'il s'est
19:50dit que c'était dans son intérêt de faire ça.
19:52Et que c'était dans son intérêt, possible,
19:54de mettre en scène une sorte de distance,
19:56de désaccord,
19:58de différence vis-à-vis
20:00de François Bayrou, pour plusieurs raisons.
20:02Notamment parce que vous avez vu qu'il y a beaucoup de partis
20:04aujourd'hui qui essaient de faire pression pour faire une démission du Président
20:06de la République. Et que donc, avoir un Premier
20:08ministre qui donne l'impression d'être complètement
20:10émancipé de l'Elysée, ce n'est pas complètement idiot
20:12pour faire durer la chose plus longtemps.
20:14Et deuxièmement, même regarder hier soir,
20:16quand Emmanuel Macron et François Bayrou étaient
20:18censés se voir, qu'ils annulent
20:20en mettant en scène leur division,
20:22François Bayrou finit par aller à l'Elysée, etc.
20:24Je pense qu'il ne faut pas écarter l'hypothèse
20:26selon laquelle François Bayrou et Emmanuel Macron
20:28ricanent un peu ensemble de la situation
20:30et qu'ils ont orchestré un plan de
20:32communication visant à donner l'impression
20:34qu'ils sont en détestation, alors que les choses sont
20:36plus compliquées que ça et qu'ils travaillent
20:38quand même un peu main dans l'encre.

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