Burkina/Production pénitentiaire : « C’est une chance qu’on donne aux détenus de mettre en exergue leur intelligence », explique Souleymane Zerbo

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23/12/2024

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01:00Ok, donc merci et je veux remercier d'abord la structure façonnette qui s'est beaucoup

01:24intéressée en tout cas notre administration et je crois que ça peut laisser vraiment

01:29à toutes les structures de savoir qu'est-ce qui se passe et puis quand même être un

01:33relais d'information.

01:34Nous pensons que ça relève quand même d'un esprit patriotique qu'il faut vraiment

01:40apprécier.

01:41Et en tout cas pour revenir à votre réponse, à votre question, les défis de la loi pénitentiaire

01:47sont vraiment énormes, si on prend déjà les missions de l'administration pénitentiaire

01:53dans les zones pénitentiaires où nous avons donc la charge, la garde des personnes soumises

01:59à la justice.

02:00Alors quand on dit garde des personnes soumises à la justice, ce n'est pas seulement les

02:03garder et les garder à la fin de leur séjour, on les libère, c'est là quand même par

02:09au-delà donc de la garde tout simplement, c'est aussi le traitement.

02:13Alors quand on parle de traitement dans le détenu, c'est toutes ces facettes en fait

02:17de la vie.

02:18Voilà, donc parce que vous le savez très bien quand quelqu'un fait une infraction et

02:23il vient en détention, cela suppose qu'il y a un problème forcément sociétal qui l'a

02:29amené en détention.

02:30Donc je crois qu'il faut peut-être la prise en charge psychologique même de la personne,

02:35savoir comment en fait l'infraction peut être commise par cet individu, pourquoi il

02:40l'a fait, pour pouvoir aussi apporter donc des réponses appropriées pour son traitement,

02:46en ce qui concerne la formation, en ce qui concerne toutes les prises en charge qu'on

02:50va faire à la personne, il faut d'abord savoir le contexte dans lequel peut-être l'infraction

02:55a été commise.

02:56Donc c'est ce qu'on appelle la prise en charge psychologique du détenu et au-delà donc

03:00de ces prises en charge, il faut aussi la prise en charge alimentaire, la prise en

03:04charge des soins, il faut aussi tout ce qui concourre à son bien-être, le respect des

03:09droits de l'homme, tout ceci est en tout cas observé dans notre administration.

03:14Donc ça constitue vraiment des défis énormes dans notre administration mais ce qu'il faut

03:19peut-être connaître pour donner une réponse à toutes ces difficultés ou en tout cas à

03:28tous ces défis, il faut forcément une équipe pluridisciplinaire.

03:31Alors donc qui parle de traitement de détenu parle aussi également de toutes ces facettes

03:36comme je l'ai dit tout de suite, il y a forcément la question psychologique, il faut un psychologue,

03:41il faut peut-être les éducateurs pour les questions de formation, il faut donc des actions

03:47sociales pour les familiaux, il faut également des personnes de santé pour les questions

03:54de santé.

03:55Donc vous voyez que les défis en tout cas où l'administration fait face, c'est vraiment

04:00un défi où il faut proposer une équipe pluridisciplinaire pour pouvoir prendre en

04:05charge l'homme dans toutes ces facettes pour que, puisque l'objectif en fait de la prison

04:09c'est quoi ? C'est pas de fermer seulement mais c'est aussi fournir donc un citoyen

04:15responsable, un citoyen respectueux des règles de la société à la fin de sa peine

04:20pour qu'il ne soit plus en tout cas comme il venait, comme un délinquant.

04:26Voilà donc voilà un peu résumer peut-être l'ensemble de ces facettes-là qui constituent

04:32aujourd'hui des défis pour nous, donc je crois que notre administration fait face à

04:37tous ces éléments pour pouvoir donc donner des citoyens responsables ou respectueux des

04:43règles de la société.

04:44Ok, merci, vous avez dit un citoyen responsable à la source.

04:56Oui, en fait la politique comme on le dit, je peux dire que tout est parti, en tout cas

05:03pas les premières autorités donc de la transition.

05:05Quand on parle donc des initiatives présentielles pour le développement communautaire, quand

05:12on parle des initiatives présentielles pour la production agro-surgo-pastoralitique,

05:17donc c'est vraiment une politique d'une manière générale qui, notre administration

05:21aussi doit s'aligner.

05:23Voilà donc je suis sûr que c'est le cas du reboisement des FSI, des forts de sécurité

05:29intérieure, que effectivement cette sortie médiatique a été réalisée et que nous

05:35étions sur un site de production de Sourgoubila, alors donc pour faire un reboisement de plus

05:42de 350 pieds de bas au bas et haute, donc l'initiative présentielle pour la production

05:47agro-surgo-pastoral intervient effectivement dans ce cadre-là pour ne serait-ce que donner

05:52donc la chance aux maisons d'arrêt d'exploiter de manière conséquente les espaces cultivables.

05:59Parce que ça aussi ça répond à un besoin, quand on a une initiative présentielle, il

06:03y a un objectif autosuffisant alimentaire, donc l'objectif en fait de cette politique

06:06c'est de faire en sorte que les impérations soient autosuffisantes, donc soit la production

06:13que nous menons là, que ça serve effectivement à prendre en charge de manière en tout cas

06:17efficiente les détenus en termes donc de l'air de l'engin alimentaire et autres.

06:22Alors donc on parle d'initiative ici, il faut savoir que ce n'est pas seulement Sourgoubila,

06:27vous allez donc vous déporter vers Bapourou, où en tout cas il y a un terrain exploitable

06:33pour dire en tout cas à notre enseignement, parce que c'est sans limite qu'on le dit,

06:38on peut aller jusqu'à 1.000 hectares qu'on peut exploiter, mais il faut se dire que comme

06:43c'est un projet par étapes, nous sommes en tout cas en train de faire tout pour que

06:48cette exploitation soit le maximum possible réalisée.

06:58Oui, il gagne beaucoup de choses, lui-même d'abord son bien-être, parce que quoi qu'on

07:05disait, un homme normal, on le met dans une maison, on le ferme, il reste là-bas un an,

07:13deux ans, je pense que si on lui dit juste le temps de sortir, de travailler un peu,

07:18puis revenir là, lui-même son propre bien-être là est pris en compte déjà.

07:22Vous-même vous pouvez le faire, s'asseoir dans votre maison, juste deux jours, vous

07:28allez vous rendre compte qu'il prend l'air de dire c'est intéressant.

07:31Donc du coup, la chance même qu'on vous donne de sortir, mettre en exergue l'air d'intelligence.

07:36Je vous dis, tout le monde est intelligent, mais il faut d'abord l'accorder quand même

07:41cette chance-là, d'exprimer cette intelligence à travers un travail donné.

07:45Aujourd'hui on parle de l'agriculture, il y a aussi des experts en agriculture qui sont

07:51Nous sommes pratiquement tous des cultivateurs et intégrifs.

07:54Quand il faut dire qu'un détenu qui est déjà cultivé dans son village, on le met en prison,

07:59il n'a pas la chance de cultiver, si on le garde un an, deux ans, je vous assure qu'il

08:03devient paresseux.

08:04Pour que cette personne-là puisse sortir encore, exercer, c'est pas évident.

08:09Donc ça dit, la chance qu'on donne au détenu de sortir, s'exercer, faire un travail bien

08:13déterminé, c'est bien un avantage pour un détenu.

08:15Au-delà de ça, ça peut être un choc alimentaire, ça vient de là.

08:19Au-delà de ça, c'est un soin, puisque quand on produit, pour ne pas dire le rendement

08:26de cette production-là, il y a des détenus qui n'ont pas à contribuer à ça.

08:30Donc déjà, tout ce qui est comme élément de prix en charge peut venir de cette production-là.

08:38Alors bien entendu, les avantages sont vraiment énormes en termes de détenu, de prix en

08:46charge, tout ce qui est vraiment comme élément motivateur sont pris en compte dans ce cadre-là.

09:01D'accord, comme je l'ai dit, l'initiative, c'est une politique.

09:03C'est pas déterminé à une zone par rapport à d'autres zones.

09:08L'initiative présentielle, c'est nationale.

09:11Dans toutes les prisons, cette année, on a eu des labos gratuits.

09:15Dans le cadre de l'offensive agro-survival, pas sur l'analytique.

09:19Donc c'est pour dire que l'initiative présentielle vient comme un élément pour un catalyseur,

09:25pour booster la productivité.

09:29Même pas des maisons d'arrêt, vous avez vu que même les communes ont eu des tracteurs

09:35pour motiver l'éclat de l'air commun à aller à une production intensive.

09:41Donc cela suppose que les maisons d'arrêt qui sont dans les communes aussi ont bénéficié

09:45des mêmes avantages que les paysans qui sont là, dans l'air brousse.

09:48Et ils ont effectivement bénéficié des mêmes avantages.

09:51Donc l'initiative présentielle n'est pas localisée dans une seule maison d'arrêt,

09:54mais c'est un truc d'ensemble.

09:56On peut même déjà citer ce qui a été déjà fait au niveau des maisons d'arrêt.

10:01En ce qui concerne la production animale, nous avons Avogadougou,

10:05ils ont construit ou en tout cas réfectionné un poulailler qui va abruter 500 têtes de poulet.

10:13Et aussi une bergérie qui va faire l'embauche.

10:19Donc Abobo, Avogadougou, c'était la même chose.

10:22On a également fait des relations de forage à Koudougou, à Dédougou, à Diebougou

10:30et également à Baporo.

10:32Donc tout ceci, c'est pour vraiment booster la production pénitentiaire.

10:36Mais ce n'est pas exclu, ça c'est les premières années comme on le dit.

10:40Donc dans les années à venir, vous allez voir d'autres projets qui vont venir

10:44au-delà de ces maisons d'arrêt que j'ai citées.

10:48Nous sommes également, dans le cadre de l'initiative présentielle pour le développement communautaire,

10:52on a bénéficié d'un financement pour mettre en place trois ateliers

10:57de production de faisceaux d'enfants et de pains de cocodongues.

11:01Où on est en train de réfléchir sur les maisons d'arrêt de Tinkoudougou,

11:06de Boubou et de Ouayouia.

11:09Donc ces ateliers vont permettre aussi de former les détenus, de former le personnel

11:13et également de produire notre faisceau d'enfants à un prix aussi abordable pour toute la population.

11:28Nous, à notre niveau, on ne voit pas les obstacles.

11:33Parce que quand on met en place la politique de gouvernement,

11:39je pense que ce n'est pas au technicien qui dit qu'il y a un obstacle.

11:43Le technicien met en oeuvre ce que la politique dit.

11:47Et le technicien doit s'adapter à cette politique pour avancer.

11:51Et il le fait avec les moyens qu'il a à sa disposition et il avance.

11:56Les obstacles, quand on va citer les obstacles ici,

11:59c'est comme si la politique ne nous arrange pas alors que la politique nous arrange.

12:06Donc nous, à notre niveau, on ne parle même pas d'obstacles.

12:10On parle peut-être de la stratégie de mise en oeuvre.

12:13Et ça va passer.

12:15Comment est-ce qu'il s'agit de l'initiative nationale?

12:23Comme je l'ai dit, c'est une initiative nationale.

12:26Et ça touche toute la population de toute façon.

12:29Là aussi, il faut vraiment saluer les décideurs à ce niveau.

12:34Mais pour ce que nous, on attend de la population,

12:37vous savez, la maison d'arrêt travaille,

12:40tous les empêcheurs travaillent pour le bien-être de la population.

12:44Ce n'est pas uniquement les détenus qu'on garde.

12:48Aujourd'hui, vous allez voir dans une province où une maison d'arrêt existe.

12:53Déjà, ça permet aux gens de prendre conscience

12:58et ça diminue même l'effet d'infraction en fait.

13:02Quand quelqu'un se dit que si je fais telle chose,

13:05voilà la maison où je vais habiter.

13:07Déjà, ça éduque.

13:11La maison déjà éduque la population.

13:13Donc l'initiative qui vient, c'est pour nous permettre maintenant

13:18de mettre en contribution l'intelligence des détenus.

13:22De mettre en contribution l'intelligence que nous avons.

13:26Puisqu'il y a des gens aujourd'hui en détention,

13:28ils peuvent faire tout ce que vous voulez,

13:30mais il faut leur donner la chance seulement de le faire.

13:33Quand on le fait, l'avantage c'est quoi?

13:36C'est toute la société.

13:37Aujourd'hui, quand on regarde dans les communes

13:39où les gens partent dans les maisons d'arrêt payer de la salade,

13:42payer des trucs où, qu'on appelle la production pénitentiaire,

13:47mais elle est à la disposition des savants.

13:49Il n'y a pas de façon d'informer qu'elle sera à la disposition à vil prix

13:53pour la population.

13:56Tout ça, c'est pour effectivement faire comprendre à la population

14:01que la maison pénitentiaire travaille pour leur bien-être.

14:05Qu'est-ce qu'elle aussi peut faire pour soutenir donc nos actions?

14:09C'est en cela en fait qui est beaucoup plus important.

14:11On ne peut pas le faire seul.

14:13Il n'y a pas tout de suite une équipe plus disciplinaire,

14:16qui est plusieurs où.

14:17C'est dans la société que ça est devenu.

14:20Donc, je parle des homoniers qui viennent,

14:25mais c'est la population.

14:27Les éducateurs qui viennent, c'est la population.

14:30Les formateurs, c'est la population

14:35qui peut apporter quelque chose ou de tenue

14:38pour qu'ils puissent donner la chance aux chercheurs de tenue de travailler.

14:43Parce qu'ils ne vont pas être en prison, ils vont sortir.

14:45Quand ils vont sortir, c'est pour devenir quoi?

14:47C'est pour devenir les mêmes citoyens.

14:49Mais s'ils apprennent quelque chose, ils sortent.

14:51C'est pour aller arranger la population toujours.

14:53Donc, nous-mêmes, nous allons peut-être avec cette initiative-là

14:56lancer aussi un appel aux propriétaires italiens

14:59qui ont des espaces cultivables

15:03de ne pas se retenir,

15:05de donner aux élèves pénitentiaires pour travailler.

15:08On a de la main-d'oeuvre.

15:10Ce qui nous reste, c'est peut-être l'espace cultivable.

15:13On peut travailler, même les propriétaires économiques

15:16ont de l'espace qu'ils n'arrivent pas à exploiter

15:18par manque de ressources humaines.

15:20Nous, effectivement, on est prêts

15:23à faire comme un partenariat public-privé

15:27pour que les espaces soient mis à disposition

15:29des élèves pénitentiaires

15:31pour que nous puissions exploiter ensemble.

15:33Tout de suite est-il que la production qui va sortir là-bas,

15:36c'est pour encore arranger la population.

15:38Parce que l'initiative, l'initiative de la production agro,

15:42ce n'est pas cela-là.

15:43C'est vraiment l'autosuffisance alimentaire.

15:46D'abord, nous, c'est les détenus,

15:48mais également la population d'une manière générale.

16:03Sous-titrage Société Radio-Canada

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