• la semaine dernière
Mettez vous d'accord avec Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia, Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de com, Jean Pierre Denis, journaliste, écrivain et chroniqueur à La Croix et Frédéric Fougerat, Président de Tenkan Paris (agence de communication), auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama).

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-13##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Alors, avant de reprendre nos débats, nous avons notre gagnante, c'est une gagnante.
00:12Bonjour Laurence.
00:14Oui bonjour, je suis super contente.
00:17Je vous appelle en route vers le travail là, donc sur les hauteurs de Pamier.
00:23Les hauteurs de ?
00:25Pamier, en Ariège.
00:26C'est en Ariège ?
00:27C'est en Ariège.
00:28Voilà, vous avez préparé le sapin ?
00:30Oui, ça y est, c'est fait, il n'attend plus que les cadeaux.
00:33Ah bah voilà, et bien écoutez, qu'allez-vous découvrir au pied du sapin SUDRADIO ?
00:39Alors, c'est une carte cadeau d'un montant de 200 euros pour vous offrir des bracelets
00:45Le Vent à la Française.
00:46C'est une marque de bracelets mixtes, donc ça va aussi bien aux hommes qu'aux femmes,
00:51d'excellence, 100% française, avec des matières confectionnées main, garantie à vie.
00:57Vous pouvez l'ajuster, le personnaliser, c'est dans plus de 1000 magasins et puis surtout
01:01il y a un site où vous pouvez tout de suite aller voir leventalafrancaise.com et donc
01:09vous allez les garder ou vous allez les offrir ?
01:12Je pense que je vais me faire plaisir.
01:14Et vous avez bien raison, vous avez bien raison Laurence, merci d'être fidèle à SUDRADIO
01:19et passez de très bonnes fêtes, un très joyeux Noël.
01:22Nous nous attendons toujours à la nomination du premier ministre, on nous a annoncé une
01:28passation de pouvoir en fin de matinée, la fin de matinée approche, il est 11h04 très
01:32exactement.
01:33Moi je pensais que c'était ça le sapin SUDRADIO, qu'on aurait un premier ministre,
01:37vous allez y avancer.
01:38Et vous découvrez François Bayrou, grosse boîte.
01:41Et Bayrou c'est un cadeau ?
01:42Je vous représente, Alexandre Malafaïe, président du think tank SINOPIA, Arnaud Stéphan,
01:49fondateur de l'agence La Note de Com, Jean-Pierre Denis, journaliste, écrivain et chroniqueur
01:52à la Croix et Frédéric Fougera, spécialiste en communication, vous êtes président de
01:57TANCAN Paris et vous avez publié Anthologie de la Com aux éditions Bréal Studi Rama.
02:02François Bayrou, vraisemblablement futur premier ministre, il a quand même passé
02:06près de deux heures avec le président de la République ce matin.
02:08On va parler de la Haute Autorité de Santé qui veut faciliter la transition de genre
02:12pour tous et ceux à partir de 16 ans, c'est un rapport non définitif mais qui néanmoins
02:17trace des pistes qui vont dans ce sens.
02:20Bref, beaucoup de sujets.
02:21Jean-Pierre Denis, coup de cœur avec vous pour la visite du pape.
02:25Oui, ça aurait même pu être pour commencer un coup de gueule.
02:27Vous savez, on dit beaucoup que le pape François, il n'aime pas la France, qu'il n'aime pas
02:31les Français.
02:32Moi je l'ai rencontré plusieurs fois, longuement, je n'ai jamais perçu ça chez lui.
02:35Il n'aime pas les mondalités, il n'avait pas trop envie d'être un figurant à Notre-Dame
02:40et on peut le comprendre, vu la façon d'ailleurs dont ça s'est déroulé, c'était quand même
02:45le grand show d'Emmanuel Macron dans l'histoire des rois de France et l'auto-couronnement
02:49de Napoléon.
02:50Il n'avait pas envie d'être figurant sur ce théâtre-là, je crois qu'il n'a pas eu
02:55complètement tort, parce qu'il aurait eu du mal à y trouver sa place, tout pape qu'il
02:59soit, on l'a bien vu, c'était très clair.
03:02Il l'a toujours refusé dans les endroits où il était attendu, il va dans les coins
03:07un petit peu à l'écart, il vient en Corse, c'est une île de la Méditerranée, c'est
03:11une île française, c'est une île où le catholicisme est très vivant de manière
03:16populaire, pas un télo, cérébral, abstrait, il est présent dans les confréries en Corse.
03:22Je trouve que c'est une très bonne chose, donc ça commence par un coup de gueule, mais
03:25ça finit par un coup de cœur.
03:26Vous avez trouvé que c'était trop mondain cette inauguration de Notre-Dame ?
03:29Non mais forcément, il y avait une dimension politique qui était extrêmement mêlée
03:33à la dimension spirituelle, en particulier évidemment le samedi, c'est dans l'ordre
03:37des choses.
03:38Notre-Dame c'est un lieu de culte, c'est un lieu de pèlerinage, mais c'est aussi,
03:43je dirais, le symbole de quelque chose qu'Emmanuel Macron a réussi, donc il fallait bien que
03:47ce soit quand même reconnu, et puis c'était un sommet international derrière cette inauguration,
03:52donc il y avait toutes ces dimensions-là.
03:54Mais c'est vrai que c'est ça qu'on voyait en premier, et c'était très difficile
03:58de faire vivre autre chose.
03:59Commentaire ?
04:00Sur Notre-Dame, oui c'était très beau, très réussi, et c'est vrai que le pari était
04:04ambitieux, ça veut dire que quelque part, quand on touche le fond, dans ce cher vieux
04:08pays, on arrive à faire des miracles, mais il faut toucher le fond, donc c'est ce qu'on
04:11attend, ça risque de durer encore un certain temps malheureusement.
04:13Après sur le pape, moi je trouve qu'effectivement il a raison de faire ce qu'il fait, d'abord
04:17parce qu'il s'intéresse de très très près à la Méditerranée, les sujets sont
04:20majeurs, il est dans son rôle, et après vis-à-vis du président de la République,
04:23il a un comportement qui n'est pas idiot, en fait il lui donne des leçons d'humilité,
04:27il le remet à sa place, et on a vu l'année dernière à Marseille, le président est venu,
04:31mais il n'a pas parlé, le président est venu, il a écouté, là ce coup-ci il va
04:35aller en Corse quand même pour rencontrer le pape, et c'est vrai que quand on connaît
04:38un peu les relations personnelles entre les deux, on sait que ça ne se passe pas très
04:40bien, pour toutes sortes de raisons qu'on pourrait commenter, et puis après c'est
04:45vrai que l'évolution de la France sur un certain nombre de sujets dont on va parler
04:48tout à l'heure, peut effectivement faire aussi que l'Église n'est pas en adhésion,
04:51et peut-être que là c'est réuni une ouverture où certaines parties laissent des traces
04:54dans la manière dont le Vatican perçoit les tendances profondes qui sont à l'œuvre
04:58dans notre cher vieux pays.
04:59Jean-Pierre, on va vous le dire, je serai...
05:00Non, c'est vrai, sur le plan des relations personnelles, il y a ce qu'on voit, il y a
05:03cette espèce de tactilité de Macron qui te palpe le pape, qui te le tutoie, enfin
05:09comme s'ils étaient vraiment, s'ils avaient joué au foot en Argentine ensemble, c'est
05:15évidemment une réalité, et ça a fini par un peu agacer à Rome, on me l'a dit, parce
05:20qu'évidemment le Vatican c'est une institution qui voit très loin, depuis très loin dans
05:25le passé, et un peu loin dans l'avenir si possible, donc ils n'ont pas trop envie
05:29de se faire manipuler, et puis c'est vrai qu'il y a des débats sur la fin de vie qui
05:33arrive, et ils n'avaient pas du tout envie de se retrouver comme caution pour qu'on dise
05:37mais vous voyez, je vous ai entendu, je vous ai vu, comme en fait Emmanuel Macron sait
05:40si bien le faire, c'est-à-dire dire je vous ai reçu, je vous ai vu, je vous ai tutoyé,
05:44c'est sympa, et à la fin je fais le contraire, donc il n'avait pas envie d'être là.
05:48Alors, on va...
05:49Non, c'est juste sur Notre-Dame, je reviens un instant en arrière, il y a une photo que
05:52vos auditeurs ont dû voir, c'est la photo quand Elon Musk passe devant François Hollande
05:58et Nicolas Sarkozy, ils ont une tête de tontons flingueurs, mais qui sont flingués,
06:02qui regardent passer...
06:03Tontons flingués, oui.
06:04Tontons flingués, absolument, mais ils sont sidérés de voir ça, la photo est géniale.
06:07Oui, commentaire, non, alors il y a une information du point hier qui m'a sidéré, c'est qu'après
06:13la cérémonie, Emmanuel Macron, François Hollande, Julie Gayet, Nicolas Sarkozy et
06:19Carla Bruni sont allés dîner ensemble.
06:21Il fallait bien qu'ils se consolent, ils n'étaient pas invités au dîner.
06:23Mais moi, si vous me traitez de pingouin, ou si je vous traite de pingouin, ce qu'a
06:27fait Carla Bruni dans une chanson, si vous me tournez le dos quand vous me passez le
06:31pouvoir, quand je vous passe le pouvoir, il y a eu quand même des phrases très dures
06:35de François Hollande.
06:36Peut-être que l'énergie de Notre-Dame leur a pris le pardon à se tendre la main dans
06:41un grand bandeau chrétien.
06:42Là, je réagis en citoyenne en me disant, mais tout ça c'est du cinéma, c'est du cirque.
06:46C'est peut-être pour ça, Valérie, que vous faites du journalisme et pas de la politique.
06:48Peut-être.
06:49Vous n'adaptez pas le cuir assez épais.
06:50Vous comprenez ça en termes de com, cet affichage ?
06:53Ce que nous avons du mal à comprendre, c'est la capacité des animaux politiques à avaler
06:59des couleuves.
07:00Je vous rappelle qu'il y a quelques jours, une personne qui se faisait insulter dans
07:04une motion de censure a appelé son groupe à la voter.
07:07Donc voilà, c'est le monde politique.
07:09Mais regardez, il y a quelques semaines de cela, quand on a vu l'élection de Donald
07:13Trump, il a été reçu quelques jours après à la Maison-Blanche, très officiellement
07:18par Biden, qu'il a installé à côté de lui.
07:22Ils ont posé, ils ont serré la main, ils se sont souris, ils ont passé une heure et
07:25demie ensemble, comme s'il n'y avait rien été, alors qu'il s'était dit des horreurs
07:32jusqu'à la fin.
07:33Je pense que vous avez raison, c'est que Trump n'était pas présent à la passation
07:36de pouvoir.
07:37Frédéric Fougera, c'est un coup de gueule qui va nous amener sur l'actualité et qui
07:46me permet de rebondir sur les propos d'Arnaud tout à l'heure, sur les éléments de langage.
07:50Un coup de gueule sur un nouvel élément de langage qui paraît magique aujourd'hui
07:54dans le discours Poitiers-Tigre.
07:55Peut-être déjà rappeler ce qu'est un élément de langage, un élément de langage
07:58c'est ce qui permet à un EDL, c'est ce qui permet par exemple à un expert de tenir
08:03des propos accessibles ou à plusieurs personnes qui s'expriment simultanément dans des assemblées
08:09ou dans des médias, de communiquer de la même façon, de tenir le même discours.
08:12Mais les éléments de langage, quand ils sont trop préparés, trop récités ou sans
08:16aucune authenticité, eh bien ils se repèrent et ils peuvent même nuire à l'intention
08:21de communication finalement de celui qui les prononce, nuire au discours, nuire à l'image.
08:26Et par exemple si vous casez dans toutes vos phrases le mot « riche » ou dans toutes
08:31vos phrases le mot « immigré », il y a un moment ça va décrédibiliser votre discours
08:34parce qu'on comprend que vous êtes en train de marteler quelque chose et que vous voulez
08:38nous bourrer le crâne plutôt que de partager ou nous aider à réfléchir.
08:41Et ces derniers temps est apparu un élément de langage, je n'ai pas l'impression que
08:48ce soit très noté par les journalistes ou par les personnes qui l'entendent, cet élément
08:52de langage un peu magique du monde politique du moment, c'est « lignes rouges ». Alors
08:57lignes rouges en fait c'est quoi ? Lignes rouges ça permet aux politiciens de faire
09:00croire qu'ils sont prêts à travailler à des compromis pour gouverner ensemble alors
09:04qu'ils n'en ont aucune intention.
09:05Lignes rouges c'est le nouveau synonyme en fait de chantage, menace, mais non assumée
09:10pour paraître ouvert au dialogue mais à la condition de tout imposer aux autres sans
09:14disposer pourtant d'une force de majorité.
09:16Cette ligne rouge exprimée de toute part c'est la démonstration de l'incapacité
09:20de nos politiciens à se dépasser en réalité, de leur incapacité à écouter.
09:24Ils parlent beaucoup mais ils n'écoutent pas, ils s'écoutent parler mais ils n'écoutent
09:30pas ceux à qui ils parlent.
09:31Donc cette ligne rouge en réalité elle masque que nos politiciens, au moins les plus bruyants
09:35ou ceux qui sont mis en lumière dans les médias, ne pensent qu'à leur agenda personnel
09:39à 2026, à 2027, les municipales, les présidentielles, les législatives, mais ils ne pensent absolument
09:46pas à l'agenda des français parce que l'agenda des français c'est aujourd'hui, demain, après-demain,
09:49c'est tout de suite.
09:50C'est ce qui ressort alors à ces EDL, ces éléments de l'OMS.
09:54Non les EDL c'est cataclysmique parce que d'une bonne idée pour permettre à des groupes
09:59politiques de pouvoir s'exprimer à peu près de la même manière, on les distribue le matin,
10:02on les exprime.
10:03Ici ils vous posent ça comme question, vous répondez ça en face, sauf que des politiques
10:07quelques fois, et le niveau politique ayant tellement baissé, vous vous retrouvez avec
10:11des gens qui les répètent in extinso, sans les adapter, sans se les approprier.
10:16Ils sont incapables de tenir un autre discours, ou leur propre discours.
10:19Donc vous vous retrouvez avec 10 personnes passant toutes les matinales en une matière
10:23qui ont dit exactement la même chose.
10:26Est-ce que l'émission quotidienne s'amuse à faire de temps en temps en repassant ?
10:30Ils ont bien raison.
10:33Après sur l'histoire de la ligne rouge, je serai un petit peu moins sévère.
10:37Parce que oui, c'est un mot qui est galvaudé, parce qu'il est surutilisé, et que tout le
10:41monde met des lignes rouges, au bout d'un moment il n'y a plus que des lignes rouges,
10:43donc on se demande où il y a de l'espace en vérité, parce que forcément il y a quelqu'un
10:47qui va traverser les lignes rouges à un moment donné, en revanche sur l'aspect politique
10:53de la chose, moi ça ne me pose pas de problème.
10:56Que des gens estiment que du point de vue de leurs électeurs, du point de vue de l'idéologie
11:01qu'il est guide, de ce qu'est leur projet de société, il ne soit pas en capacité d'accepter
11:08un certain nombre de choses, et qu'ils mettent une ligne en disant si vous franchissez ça
11:14je voterai une censure, ça ne me pose pas de problème.
11:16La mort de la politique c'est justement plutôt ça, c'est de dire on va discuter tous ensemble
11:21et on va trouver des compromis là où il n'y en a pas.
11:23Quand vous le retrouvez avec une assemblée nationale qui est coupée en trois, avec des
11:27visions du monde qui sont aussi différentes, des conceptions de la nation, des conceptions
11:32de l'organisation de la société, y compris du rapport anthropologique, et on va en discuter
11:36tout à l'heure sur cette histoire du rapport de la Haute Autorité de Santé, vous ne pouvez
11:43pas discuter.
11:44Moi je ne reprocherai jamais aux gens de LFI ou d'autres de dire qu'ils ont une vision
11:51du monde.
11:52Ils ont une vision du monde, ce n'est pas la mienne, je la combats, mais j'accepte qu'ils
11:55aient une vision du monde différente de la mienne, sinon il n'y a pas d'altérité
11:58et il n'y a plus de débat politique.
11:59On va juste marquer une petite page de pub, et toujours pas de Premier ministre, il y
12:05a des choses assez drôles qui circulent, enfin pas drôles sur internet, mais ne sachant
12:09toujours pas le nom du Premier ministre, les techniciens de Matignon s'interrogent sur
12:12la hauteur du deuxième micro.
12:14A défaut ils les ont mis au même niveau.
12:16Il y en a un qui est petit dans les candidats, il y en a deux qui sont très petits.
12:20Il faudra ajuster.
12:21Allez, on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
12:25Parlons vrai.
12:26Parlons vrai.
12:27Sud Radio.
12:28Parlons vrai.
12:29Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
12:34Mettons-nous d'accord, visiblement le Président de la République lui ne s'est pas mis d'accord
12:38parce que ça tarde, fin de matinée, il est 11h18, et nous attendons toujours la nomination
12:44du Premier ministre.
12:45Après, la question qu'on peut se poser c'est qu'est-ce que ça va changer ? Bayrou, Le
12:50Peut-être que vous voulez réagir, non c'est Alexandre qui voulait réagir à ce qu'on
12:55disait précédemment sur les éléments de langage, sur l'intérêt des Français qui
13:00semblent bien loin des lignes rouges justement.
13:03En fait c'était ça mon point de rebond, c'est que moi je suis assez d'accord sur le fait
13:07qu'à un moment donné, bien sûr qu'il faut fixer des règles et il y a des sujets sur
13:10lesquels on peut ne pas avoir envie du tout de faire de compromis pour des raisons qui
13:14sont idéologiques, politiques, pragmatiques, ça il n'y a pas de problème.
13:18Mais je trouve qu'en fait le vrai problème qu'on a aujourd'hui c'est qu'il y a une déconnexion
13:21absolument extraordinaire entre la vie politique et la vie réelle.
13:24Et c'est ça qui me gêne, c'est-à-dire qu'en fait ces partis politiques qui croient effectivement
13:28détenir la légimité liée à l'onction qu'ils ont reçue parce qu'on a voté pour eux dans
13:33des conditions qui sont ce qu'elles ont été la dernière fois, c'est-à-dire qu'on a souvent
13:37voté par défaut ou pour faire barrage mais on n'a pas vraiment voté pour et en plus
13:40je ne pense pas que la plupart des gens aient voté pour entre guillemets acheter les programmes
13:43qu'on leur a proposés et donc ces programmes sont totalement décalés par rapport à la
13:47réalité de ce que vivent les gens, totalement décalés par rapport à la réalité tout simplement
13:50de la situation économique, sociale, internationale, etc.
13:53Et donc on est enfermé dans une espèce de bulle politique totalement toxique qui fait
13:56qu'on trace des lignes rouges dans un univers qui ne veut pas s'entendre alors que fondamentalement
13:59plus le temps passe, plus ça coûte cher, plus ça nous fait retarder ce qui était
14:03important d'engager et je pense que c'est que des mauvais signaux et je pense que cette
14:06classe politique se décrédibilise à un point qui est phénoménal.
14:09Et pour preuve, regardez les derniers sondages, Marine Le Pen, 38%.
14:12Oui, mais pour le coup là c'est…
14:14Oui, oui, mais je suis d'accord, mais parce qu'au bout du compte elle recueille tout
14:20ce que les gens finissent par rejeter et en disant on va vraiment se débarrasser de tous ces gens-là.
14:25Il y a eu un feuilleton quand même sur la motion de censure, si vous me permettez deux secondes.
14:27Il y a eu un feuilleton sur la motion de censure.
14:29Il se trouve que Marine Le Pen a joué le frein, c'est elle qui a joué le frein parce
14:37que son groupe était beaucoup plus radical qu'elle sur la motion de censure, il voulait
14:41l'annoncer le plus vite possible, mais elle était bloquée par le fait qu'elle finissait
14:46son procès et qu'elle n'avait pas de disponibilité de temps, etc.
14:49Au moment après que le procès se termine, elle reprend le groupe en main et elle va
14:53freiner la communication sur on va voter la censure, on va voter la censure, on va voter la censure.
14:57Ce qui se passe en revanche, c'est qu'en interne, il y a la base faire monter au maximum
15:02que les gens veulent la censure et se débarrasser de ce gouvernement.
15:05Il y a des calis qui sont faits sur les électeurs, les sympathisants du RN.
15:09Des calis, c'est des sondages qualitatifs.
15:11Des sondages qualitatifs où on pose des questions ciblées aux électeurs et que ça revient
15:15en disant on ne veut plus de Barnier, on ne veut pas de ce budget.
15:19Résultat des courses, ils votent la censure.
15:22Mais c'est la base qui est revenue et la base était beaucoup plus radicale et en demande.
15:27Et en ce qui concerne l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, je n'ai même pas à l'expliquer,
15:30on sait très bien que c'est un électorat qui est très idéologisé sur les questions
15:34à la fois sociales et sociétales.
15:38Jean-Pierre, Denis ?
15:39Les lignes rouges, moi ça me fait toujours penser à Barack Obama et à la Syrie.
15:43Il avait dit il y a une ligne rouge, si jamais il y a un bombardement chimique,
15:46les Etats-Unis interviendront.
15:48Et puis, évidemment, il n'est pas intervenu.
15:50Enfin, évidemment.
15:51Et finalement, il n'est pas intervenu.
15:52Et évidemment, ça a eu des conséquences majeures sur la géopolitique du Proche-Orient.
15:56Donc une ligne rouge, elle est faite pour être maintenue coûte que coûte.
16:01Et évidemment, coûte que coûte, ça peut avoir aussi des effets.
16:05Il faut être capable de la défendre.
16:08Plus il y a de lignes rouges, moins elles ont de sens.
16:11En principe, on n'a qu'une ligne rouge.
16:13Et moi, ce qui m'a beaucoup frappé, c'est qu'on avait une multiplication des lignes rouges
16:16qui faisait qu'au lieu d'être clair, parce qu'une ligne rouge, ça rend les choses claires,
16:20on arrivait à une situation qui était complètement embrouillée.
16:23C'est-à-dire qu'on ne savait plus, finalement, la différence entre le RN et LFI,
16:28pourquoi ils votaient une motion de censure qui, par ailleurs, les insultait.
16:32On finissait par ne plus rien comprendre.
16:34C'est ça, je crois, qui était délétère.
16:36Un auditeur me dit, perso, le nom du Premier ministre, je m'en bats le cocotier.
16:40Et c'est effectivement ce qui est ressorti d'un sondage.
16:43Je crois que 9% des Français s'intéressent à la nomination de ce Premier ministre.
16:47Vous vous rendez compte qu'on va être l'inconséquence.
16:49On dit que Trump est imprévisible, c'est vrai, mais Macron est inconséquent.
16:52Vous vous rendez compte qu'on va être au sixième Premier ministre en 7 ans.
16:55La plupart des ministères vont avoir connu, sur des sujets stratégiques,
16:59comme par exemple le logement, pour ne parler que de ça,
17:01vont avoir connu, là aussi, 6 ou 7 interlocuteurs différents en l'espace de 7 ans.
17:05Comment voulez-vous construire une politique ?
17:07Comment voulez-vous avoir des projets ?
17:09Ne cessez qu'un peu de continuité.
17:11Comment voulez-vous être crédibles ?
17:13Les conséquences de tout ce qu'on est en train de construire, ou plutôt détruire, sont phénoménales.
17:16Oui, parce que la dissolution, il faut le rappeler, c'est une évidence,
17:19mais parce que la dissolution a été utilisée à l'envers.
17:22La dissolution, c'est quoi ?
17:23C'est un instrument qui est fait pour sortir d'une situation de blocage
17:26entre un président et une assemblée.
17:28Il n'y avait pas du tout une situation de blocage.
17:30Il y avait un gouvernement minoritaire.
17:32Ce sont des choses qui arrivent dans beaucoup de pays, dans beaucoup de démocraties.
17:35Donc, ça a été utilisé à l'envers.
17:37Et au lieu d'être l'instrument d'une sortie de blocage,
17:39ça a été la provocation de ce blocage.
17:41Donc, c'est pour ça qu'on est dans cette situation.
17:43Et c'est là l'inconséquence, en effet, du président de la République.
17:46Moi, j'étais très sceptique.
17:49On entendait beaucoup, évidemment, Mélenchon et d'autres, dire qu'il doit partir.
17:53Évidemment, ils prennent leur désir pour une réalité.
17:55Mais, d'une certaine façon, on n'a jamais été si proche de ça.
17:59C'est-à-dire que si Bayrou ou un autre ne réussit pas à rester plus de quelques semaines ou de quelques mois,
18:05quelle est la solution ? Quelle est la perspective ?
18:07Parce que, justement, l'instrument pour régler le problème entre le président et l'assemblée ne fonctionne plus.
18:12Donc, il ne reste plus tellement de solutions,
18:14si ce n'est, à un moment donné, la question du départ du président de la République.
18:18Mais c'est lui qui s'est mis dans cette situation.
18:20Oui, c'est lui qui en est le grand responsable.
18:22Je voudrais qu'on parle, en attendant la nomination de ce Premier ministre,
18:26de ce pré-rapport de la Haute Autorité de Santé sur la transition de genre pour les adolescents.
18:31Alors, c'est un pré-rapport qui inquiète,
18:35parce qu'il veut faciliter la transition de genre pour tous à partir de 16 ans.
18:40Ça veut dire qu'un ado, 16 ans, on est encore ado,
18:45pourrait demander, si il est garçon à devenir fille, si elle est fille à devenir garçon,
18:50accéder à des hormones quasiment automatiquement.
18:56Et que la chirurgie doit être accessible et gratuite.
18:59Par exemple, quand on parle de pose de prothèse mammaire ou d'un changement de sexe.
19:04Je vois le témoignage sur X d'un jeune homme qui dit
19:09« Lorsque j'étais ado, j'étais efféminé, je m'amusais avec mes sœurs à coudre des robes pour des barbies,
19:13j'écoutais du Priscilla. »
19:15À l'époque, n'importe quelle association promouvant l'identité de genre
19:18aurait pu me convaincre que j'étais une fille et qu'il fallait donc que je transitionne.
19:21Heureusement, je ne l'ai pas fait.
19:22Je me suis masculinisé, j'ai compris que j'étais gai, un peu efféminé,
19:26et pas une femme dans un corps d'homme.
19:28C'est complètement fou parce qu'on voit que dans d'autres pays,
19:31c'est l'inverse qui est en train de se produire.
19:33En Angleterre, en Grande-Bretagne.
19:35Avec un gouvernement de gauche.
19:37Oui, mais beaucoup plus dur sur les histoires de morale et de famille en Angleterre.
19:42C'est un peu affront renversé.
19:44Qu'est-ce que...
19:45Je trouve qu'on va très loin et j'ai l'impression qu'on confond sur ces sujets sociétaux
19:50avec très souvent vitesse et précipitation.
19:52Je pense qu'on fait preuve de beaucoup d'inconséquences.
19:54Est-ce que c'est idéologique ou hockyiste ?
19:56On voit bien qu'aux Etats-Unis, avec l'arrivée de Donald Trump,
20:00il y a un mouvement inverse.
20:01Les entreprises s'inscrivent dans un mouvement inverse
20:03où tout d'un coup, tout ce qu'ils faisaient en matière d'hyper-inclusivité dans tous les sens,
20:06on va revenir à des trucs un peu sérieux.
20:08On ne peut pas non plus faire tout et n'importe quoi
20:10au prétexte qu'il y a 1 ou 2% par-ci par-là qui réclament qu'eux.
20:14Après, je trouve que c'est très dangereux.
20:16C'est souvent des changements qui, après, peuvent devenir irréversibles
20:20quand il s'agit effectivement de transition.
20:22Et de fait, je crois qu'il faut garder raison.
20:24On devrait être un peu plus prudent sur ces sujets.
20:26Je crois qu'en plus, ça braque une partie de la population
20:28qui ne comprend pas pourquoi on veut aller aussi vite à chaque fois.
20:32Il faut être très prudent.
20:33J'entends les arguments de certains qui disent
20:35qu'il y a pour certains jeunes un tel mal-être
20:38que ça peut conduire au suicide.
20:40Donc, il faut prendre en compte cette dimension de mal-être profond.
20:43Mais peut-être que le mal-être profond, il n'est pas forcément
20:45uniquement dans l'identité sexuelle et le besoin d'en changer,
20:48mais peut-être dans d'autres choses.
20:49Et donc, il faut peut-être traiter plutôt le mal-être psychologique
20:52avant de se commencer à dire qu'on change de sexe et c'est irréversible.
20:55Alors, il y a une dimension financière, économique
20:59au moment où on parle de dépenses de la sécurité sociale.
21:02On est en train de rajouter une dépense remboursée supplémentaire.
21:07Ça, c'est donc réellement un choix de société.
21:10Après, il faut en parler avec une évidente délicatesse.
21:14Il y a beaucoup de situations différentes et d'âges différents.
21:17Donc, il faudrait vraiment arriver à voir les choses de plus près
21:21en fonction de l'âge.
21:22Mais ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui,
21:24quand on regarde ce qui se passe aux Etats-Unis et en Angleterre,
21:27c'est le corps médical qui dit attention,
21:29on est allé trop loin, on est allé trop vite.
21:31Chez un certain nombre de jeunes, comme ça a été d'ailleurs évoqué,
21:35ce sont des phases de leur vie qui ne sont pas nécessairement suivies
21:40quand ils entrent à l'âge adulte.
21:42Là, on parle de 16 ans.
21:4416 ans, ça semble tôt, au moment où en Angleterre,
21:47on dit pas en dessous de 18 ans.
21:49Donc, il y aurait un principe de précaution, me semble-t-il, à évoquer,
21:52tout en restant un peu dans la nuance.
21:54On va en reparler.
21:55On marque une petite pause et je vous donne la parole tout de suite
21:58après faire des fougeras, tout de suite.
22:06Sud Radio.
22:07Le 10h midi.
22:08Mettez-vous d'accord.
22:09Valérie Expert.
22:10Alors, toujours en attente de la nomination du Premier ministre,
22:14Frédéric Fougera, ce pré-rapport de la Haute Autorité de Santé
22:18sur la transition de genre.
22:19Vous en pensez quoi ?
22:20Oui, je voulais dire un mot avant la transition à Matignon
22:23sur ce rapport sur la transition de genre.
22:25D'abord, c'est un sujet qui est extrêmement sensible,
22:27donc il est facile de polémiquer et de partir en vrille sur ce sujet.
22:31On parle de la souffrance de personne.
22:33Il ne faut pas oublier ça.
22:35C'est difficile de parler pour le corps des autres.
22:37Maintenant, on parle aussi de mesures qui pourraient être prises
22:41pour des personnes mineures, voire que l'on pourrait affronter
22:45à la propre autorité de leurs parents.
22:46C'est assez contradictoire avec le fait de dire
22:49qu'il y a un manque d'autorité parentale,
22:51que les parents ne remplissent pas leur rôle.
22:53Et puis là, tout d'un coup, les parents devraient s'effacer.
22:56Même d'échéance d'autorité parentale, si les parents...
22:59C'est hallucinant.
23:00Exactement.
23:01Et on parle quand même de situations de jeunes
23:04où on peut encore être très fragile à ces périodes d'âge.
23:09Peut-être qu'il y a des gens qui sont très déterminés,
23:11qui savent exactement qui ils sont
23:13et qui ne le sont pas dans leur corps à 16 ans.
23:15Mais on peut quand même supposer aussi
23:17qu'à 16 ans, c'est quand même très jeune et très fragile.
23:20Moi, je vois une incohérence dans ce pré-rapport.
23:23Je ne veux pas rentrer dans un jugement de valeur
23:26ou une appréciation personnelle.
23:28Encore une fois, ce n'est pas mon corps,
23:29c'est le corps des autres.
23:30L'incohérence que je vois dans ce pré-rapport,
23:32c'est de ne pas considérer ces personnes comme malades
23:35et donc qu'il n'y ait pas d'évaluation psychologique.
23:39Mais en revanche, l'assurance maladie devrait rembourser
23:41100% des interventions.
23:43Donc là, il y a une incohérence.
23:44Qu'est-ce que l'assurance maladie vient faire
23:46si ce n'est pas une maladie ?
23:47Et si c'est une maladie,
23:48alors pourquoi il n'y a pas d'évaluation psychologique
23:49qui serait quand même aussi une garantie
23:51au moins d'accompagner ces personnes
23:54peut-être vers ce qu'elles souhaitent
23:56ou peut-être de les aider à réfléchir et à attendre.
23:59Le pré-rapport écarte également la recherche
24:01de troubles psychiatriques.
24:03C'est quand même assez étonnant.
24:06Effectivement, ce pré-rapport,
24:08on rappelle que la Haute Autorité de Santé
24:10nous coûte aussi très cher
24:11pour des rapports qui ne sont pas forcément...
24:13C'est ce qui est compliqué.
24:14C'est-à-dire que justement,
24:15c'est la scientificité de ce pré-rapport
24:18qui est en question.
24:19Alors même, j'insiste,
24:20pour dire qu'il y a des études scientifiques
24:22aux Etats-Unis sérieuses
24:24qui amènent à questionner
24:26un certain nombre de décisions qui ont été prises,
24:28il faut en effet toujours être extrêmement prudent,
24:31extrêmement précis, extrêmement délicat,
24:33bien tenir en compte tous les aspects.
24:36Il y a des enfants qui sont en souffrance
24:38parce que des petits garçons qui se sentent filles,
24:40des petites filles qui se sentent garçons.
24:42C'est une réalité.
24:43Est-ce que pour autant, il faut accepter
24:46de se précipiter dans ce qu'on appelle
24:49la transition de genre ?
24:50C'est là qu'il y a une discussion.
24:52C'est ça le sujet.
24:53Après, sur le caractère médical,
24:55on a la définition de la santé,
24:57je pense d'ailleurs au sens de l'ONU,
24:59elle est plus large que l'aspect purement médical.
25:03Il y a aussi la dimension de santé psychologique,
25:06presque de bien-être, on pourrait imaginer.
25:09Mais ça s'inscrit quand même,
25:10il faut encore le rappeler,
25:11ça s'inscrit dans une situation dans laquelle
25:13il y a une crise à l'hôpital public,
25:15il y a des priorités en matière de santé publique aussi.
25:18Est-ce que ça fait partie des priorités de santé publique ?
25:20C'est une vraie question pour moi.
25:22C'est compliqué comme sujet
25:23pour en avoir discuté avec un homme qui est devenu femme
25:27Il me disait qu'à l'adolescent,
25:29il savait lui depuis qu'il avait 5 ans
25:31qu'il était dans un corps d'homme
25:33et qu'il était une femme,
25:34mais que s'il avait pu avoir des hormones
25:36avant la fin de sa puberté,
25:38il n'aurait pas eu de pomme d'Adam
25:39et il aurait eu une transition plus facile
25:43que celle qu'il a exécutée.
25:45Mais c'est quelqu'un qui est aujourd'hui
25:47extrêmement malheureux,
25:49qui est marié, qui a des enfants,
25:51mais qui est dans une souffrance terrible
25:54malgré cette transition qu'il ne regrette pas.
25:57Mais c'est très compliqué.
25:59C'était un processus qui était très long
26:01et très accompagné pendant longtemps.
26:03Je crois que la première transsexuelle connue,
26:05c'était Papillon.
26:06Je crois qu'on est quasiment à la fin des années 60,
26:09début des années 70.
26:10Elle a eu l'autorisation de se marier.
26:12Vous avez eu Maud Marin aussi,
26:14qui avait été une avocate très célèbre,
26:17qui avait été candidate du Front National.
26:19Comme quoi...
26:21Mais encore une fois,
26:23ce n'est pas quelque chose de nouveau.
26:24Ce qui est nouveau,
26:25c'est la proportion que ça a pris.
26:27Ça a pris et ça a été accompagné.
26:30On le sait très bien.
26:31On voit ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
26:33D'ailleurs, là aussi,
26:34nos amis américains nous font le coup habituel.
26:37C'est le six o'clock paradoxe.
26:39Ce qui est allé très loin dans un sens
26:41revient exactement à l'inverse.
26:43C'est-à-dire qu'on va revenir
26:45exactement au contraire de ce qui s'est passé.
26:47Sauf que le temps que la vague revienne chez nous,
26:50ça va être beaucoup plus long
26:52et que nous, on est là où étaient les Etats-Unis
26:55il y a dix ans.
26:56C'est-à-dire que quand vous vous retrouvez
26:58avec des ministres transsexuels,
26:59c'est ce qui s'est passé.
27:00Il faut quand même se dire qu'aux Etats-Unis,
27:02ils avaient des ministres transsexuels.
27:04Ils avaient le chef d'état-major de la Marine
27:06qui était un transsexuel.
27:08Tout ça était dans une vague en plus
27:12très présente dans les universités,
27:14très présente dans tout le discours woke
27:16et qui arrive aussi dans le milieu de l'entreprise.
27:18On parlait tout à l'heure,
27:20on parlait aujourd'hui des éléments de langage.
27:22Vous avez aussi ces éléments de langage.
27:24Le fait même de parler de transition,
27:26on est dans un élément de langage pur.
27:29C'est-à-dire qu'on a inventé un autre langage
27:31pour expliquer ce que c'est que de passer
27:33d'un sexe à un autre.
27:35On ne dit plus de transsexuel,
27:37on dit de transition de genre, etc.
27:40Et puis, on ne s'intéresse pas
27:42à la portée psychologique.
27:44On l'a dit tout à l'heure.
27:46On refuse d'ailleurs.
27:47Ce qui est à mon avis un aveu.
27:48Non, il n'y aura pas de recherche psychologique
27:50ni psychiatrique avant de passer
27:52à des dossiers de transition.
27:54Je suis tout à fait d'accord avec ça.
27:56Il n'y a pas de recherche et en même temps
27:58on va donner la gratuité.
28:00On est à l'envers.
28:01Ce qui prouve bien qu'à mon sens,
28:03il y a une démarche idéologique là-dedans
28:05qui est en retard sur ce qui s'est passé aux Etats-Unis,
28:07ce qui se passe en Angleterre,
28:09qui pourtant a été très en avant
28:11sur les droits des minorités, etc.
28:13Et puis, on le voit aussi dans le milieu de l'entreprise
28:15où c'est devenu délirant.
28:18On est tous ici.
28:20On sait ce que c'est.
28:21On a plein de clients qui font des appels d'offres.
28:23Dans les appels d'offres aujourd'hui,
28:25on va dire que sur un dossier de 150 pages,
28:27il y a 40 pages
28:29sur le RSE,
28:31on a été gentil,
28:33on a une entreprise diverse,
28:35il y a des accès aux toilettes pour les transsexuels.
28:37C'est ça, pour des trucs de transport.
28:39Pour des appels d'offres de transport,
28:41il y a 40 pages pour expliquer qu'on est gentil
28:43et qu'on est ouvert aux minorités,
28:45y compris les sexuels,
28:47la diversité, etc.
28:49C'est devenu complètement dingue.
28:51Il y a une vraie attente des générations les plus jeunes
28:53pour que ces questions soient devenues
28:55extrêmement importantes.
28:57Elles font partie de la conversation,
28:59du fond de l'air du temps.
29:01Ils voulaient vivre en communauté
29:03dans les années 70.
29:05Heureusement que ça s'est réalisé.
29:07Il y a une réalité
29:09qu'il faut aussi entendre
29:11dans ce changement culturel.
29:13Dans les jeunes générations,
29:15en particulier dans les milieux urbains.
29:17La question, c'est la question
29:19du nombre.
29:21C'est-à-dire...
29:23Ça reste très bobo.
29:25Après...
29:27Vous n'avez pas d'étrangers qui habitent dans la région ?
29:29C'est quand même des phénomènes
29:31très parisiens.
29:33Dans la plupart du temps.
29:35Il faut penser à ces gens qui sont dans cette situation
29:37qui, pour le coup, entendent...
29:39C'est quelle situation ?
29:41La situation, c'est que vous avez
29:43médicalement des hommes
29:45qui sont nés dans des corps de femmes
29:47et des femmes qui sont nées dans des corps...
29:49Et à 16 ans, ils ont suffisamment d'expérience
29:51de leur vie, de leur expérience,
29:53de la rencontre avec l'autre...
29:55C'est pour ça que la question de l'âge
29:57est fondamentale
29:59et qu'elle est
30:01en réalité difficile à apprécier.
30:03C'est pour ça qu'on a besoin d'un tout petit peu
30:05de recul et pas de précipitation.
30:07Le problème, c'est qu'on est face
30:09à un monde de nouveautés sociétales
30:11qui s'auto-alimente
30:13et qui est sans fin
30:15et qui a, en particulier pour la gauche,
30:17une façon de montrer
30:19qu'on est encore du côté du progrès
30:21alors qu'on n'a plus énormément
30:23de choses à apporter.
30:25C'est cette espèce de spirale.
30:27Ce qui est intéressant, c'est que c'est en Grande-Bretagne,
30:29le parti travailliste,
30:31qui se rend compte que c'est un processus
30:33sans fin auquel, à un moment donné,
30:35il faut dire, peut-être pas stop,
30:37mais juste, posons-nous et réfléchissons.
30:39Ils interviennent sur un point.
30:41Toujours les bloqueurs
30:43de puberté, en dessous de 18 ans.
30:45Voilà.
30:47La puberté à 18 ans, je les ai bloqués quand même.
30:49Non mais je crois
30:51complètement aligné avec la sagesse de Jean-Pierre.
30:53C'est des sujets qui viennent.
30:55Ce qu'il ne faut pas, c'est que ce soient des sujets
30:57politiques
30:59qui passent par des changements de culture
31:01pour faire un changement
31:03politique et sociétal.
31:05Cette question de l'âge me paraît déterminante.
31:07Il ne faut pas se précipiter, même si pour certains,
31:09c'est très déterminé très tôt.
31:11Peut-être ne pas se précipiter, mais ne pas non plus
31:13ignorer. Quant à la question du nombre,
31:15ce n'est pas parce qu'il y a une catégorie
31:17de gens qui ont une souffrance particulière et qu'ils sont
31:19peu nombreux qu'il ne faut pas en tenir compte et ne pas la traiter.
31:21La quantité
31:23des souffrances ne devrait pas s'opposer.
31:25Mais je pense qu'il faut qu'il y ait de la sagesse
31:27et de la raison.
31:29Et encore une fois, très difficile de se déterminer
31:31pour le corps des autres.
31:33Il ne faut pas se mettre de dernières pour
31:35le suivre.
31:37Un auditeur me dit qu'il n'y a pas assez d'argent
31:39pour les maladies orphelines,
31:41mais 100% pour cette opération.
31:43Après, il y a ce qu'on ressent
31:45en disant que l'hôpital est en crise,
31:47les remboursements sont de plus en plus
31:49compliqués.
31:51Ça correspond aussi à l'incohérence que j'évoquais
31:53sur le fait que ce soit intégralement
31:55remboursé alors qu'on ne considère pas
31:57que ça relève d'une question de maladie.
31:59Après, il y a un point de ce rapport que vous évoquiez
32:01qui est quand même absolument terrifiant.
32:03C'est la proposition qui vise à,
32:05si ça ne se passe pas bien, interdire
32:07l'échéance de l'autorité parentale.
32:09Là, je trouve que c'est très intéressant
32:11parce que c'est très révélateur
32:13d'un problème de fond. On a l'impression
32:15qu'on est
32:17face à ces réalités seules.
32:19Pas du tout. On est dans une relation en permanence à trois
32:21et dans un ménage à trois, il y a l'État qui est au milieu
32:23qui est en permanence en train de régler les relations
32:25entre tout le monde. Il faut quand même imaginer
32:27que dans une famille qui connaît son enfant
32:29et qui a peut-être envie
32:31de voir quelques valeurs aussi,
32:33pas forcément partir tout n'importe comment,
32:35même si elle connaît bien son enfant,
32:37si tout d'un coup l'enfant estime
32:39qu'en fait, non, papa, maman,
32:41vous ne me donnez pas le droit de faire ce que je veux,
32:43vous allez perdre l'autorité parentale.
32:45Cet espèce de rôle de l'émission de l'État
32:47dans toutes les strates et toutes les sphères
32:49avec une sanction lourde
32:51dans notre vie, c'est quand même quelque chose qui en France
32:53est très particulier. On n'est pas beaucoup de pays au monde
32:55à accepter que l'État s'émisse aussi profondément
32:57et aussi lourdement dans nos vies.
32:59C'est ce qui s'est passé aux États-Unis.
33:01Aux États-Unis, il y avait certains États
33:03qui, à condition que vous traversiez la frontière,
33:05vous savez, il y a le problème fédéral, hop, ils traversaient la frontière,
33:07vous arriviez dans un État qui reconnaissait
33:09notamment l'État dirigé par M. Tim Walz,
33:11ils reconnaissaient que vous étiez
33:13candidat à la vice-présidence côté démocrate
33:15lors de la dernière élection américaine,
33:17avec succès,
33:19vous traversiez la frontière,
33:21vous disiez que vous vouliez faire une transition de genre,
33:23on vous l'accordait, et si vos parents
33:25essayaient de venir vous récupérer,
33:27vous étiez mis en foyer, protégé,
33:29les parents n'avaient plus d'autorité parentale sur vous.
33:31Voilà. Il faut bien s'imaginer que
33:33dans les communautés,
33:35aux États-Unis c'est important, quand vous avez dit ça
33:37chez les chicanos, les latinos,
33:39vous avez dit ça chez
33:41la communauté noire américaine
33:43qui est très souvent très croyante,
33:45baptiste, ou peu catholique
33:47mais beaucoup baptiste,
33:49ou d'autres églises protestantes,
33:51les gens sont devenus fous.
33:53C'est devenu vraiment
33:55un totem dans la société américaine,
33:57ce qui explique en grande partie aussi
33:59la défaite de Kamala Harris
34:01et du camp démocrate lors de la dernière élection présidentielle.
34:03L'humanité
34:05nous dit,
34:07c'est un tout-être reçu à l'Élysée, François Bayrou
34:09pourrait ne pas être nommé Premier ministre.
34:11François,
34:13c'est le service politique de France
34:15Télévisions,
34:17Emmanuel Macron a appelé François Bayrou
34:19trois heures avant leur entretien pour lui annoncer
34:21qu'il ne serait pas Premier ministre.
34:23Il l'aurait appelé à 5h du matin,
34:25on ne sait pas exactement ce qu'ils se sont dit,
34:27ça aurait été intéressant qu'on le sache.
34:29Pendant 1h45, mais l'ambiance devait être
34:31légèrement froide.
34:33Si c'est ça,
34:35c'est...
34:37Peut-être qu'il n'a pas été reçu,
34:39il a peut-être attendu pour 1h45,
34:41il est reparti.
34:43La matinée se termine normalement à midi,
34:45il reste 15 minutes,
34:47c'est la fin de notre émission également.
34:49Donc, on attendait,
34:51j'avais appelé, j'avais dit
34:53voilà, nous on est là entre 10h30.
34:55Les boucles WhatsApp en interne
34:57de plusieurs rédactions
34:59parlaient de l'arrivée de François Bayrou
35:01au poste ce matin.
35:03Avec même
35:05le bouclage de plateau
35:07sur l'après-midi pour faire
35:09la transition,
35:11la passation de pouvoir.
35:13Il vaut mieux en rire
35:15qu'autre chose.
35:17C'est la blague qu'on faisait
35:19hors plateau.
35:21De lui parler de ça, il s'en va
35:23et finalement c'est un autre nom qui est annoncé à la radio.
35:25Petite pause, à chaque fois vous n'avez pas de chance.
35:27Mon pauvre Frédéric Fougera.
35:29On se retrouve
35:31dans un instant.
35:3311h44, toujours pas de Premier ministre
35:35et la matinée, comme nous l'a dit Jean-Pierre Denis,
35:37se termine dans 15 minutes.
35:39Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
35:43Sud Radio, le 10h midi,
35:45mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
35:47Frédéric Fougera, on revient
35:49avec vous, cette attente.
35:51Ce sera avant 13h.
35:53Me dites une source
35:55pour les jeter.
35:57Vraisemblablement, vous lui avez évoqué la méthode.
35:59Une source très fiable, Valérie.
36:01Très fiable.
36:03C'est vrai que cette attente,
36:05à quoi elle correspond ?
36:07Je vais revenir sur la méthode,
36:09Valérie, et sur votre question tout à l'heure,
36:11que ce soit Bayrou ou un autre.
36:13Sur la méthode,
36:15je n'ai pas l'expérience de l'exercice du pouvoir,
36:17donc je ne m'autoriserai pas à donner des leçons
36:19au Président de la République,
36:21mais on est dans une configuration inédite
36:23et je ne comprends pas que, face à cette configuration inédite,
36:25on n'utilise pas une nouvelle méthode.
36:27C'est encore un élément de langage
36:29qu'on entend dans la bouche de beaucoup, partout,
36:31mais c'est juste un élément de langage
36:33parce que personne ne l'applique.
36:35La responsabilité du Président de la République,
36:37c'est de nommer un Premier ministre.
36:39Ce n'est pas nécessairement de procéder à un casting,
36:41ce n'est pas The Voice ou Star Academy
36:43où il est membre d'un jury.
36:45Je ne comprends pas, dans cette configuration nouvelle,
36:47pourquoi le Président de la République
36:49ne se limiterait pas, ne se contenterait pas,
36:51voire pourquoi il se fatigue d'ailleurs
36:53à demander à chaque Président de groupe parlementaire,
36:55à l'Assemblée nationale et au Sénat,
36:57« Dites-moi avec quelle majorité
36:59vous êtes prêts à gouverner
37:01et proposez-moi le nom d'un Premier ministre. »
37:03Et à partir du moment où on est capable de venir
37:05avec une majorité pour gouverner,
37:07alors à ce moment-là, il nomme un Premier ministre
37:09conséquent qui arrive à dégager
37:11une majorité. Si ce n'est pas le cas,
37:13il peut ensuite nommer un gouvernement,
37:15un Premier ministre, un gouvernement d'Union nationale.
37:17Si ça ne fonctionne pas, il peut nommer un gouvernement
37:19technique. Mais pourquoi il se fatigue
37:21à entrer dans ce jeu du casting
37:23alors qu'il devrait délaisser
37:25la responsabilité aux parlementaires
37:27de faire leur boulot ?
37:29Il se fatigue et il s'enlise alors que finalement,
37:31il y a une méthode qui est quand même assez simple,
37:33c'est de confier la tâche en partant
37:35du groupe le plus important.
37:37Vous avez discuté de savoir si le groupe le plus important
37:39c'était le collectif Nouveau Front Populaire
37:41ou si c'était le groupe
37:43Rassemblement National. Commencez par là.
37:45Êtes-vous capable de former un gouvernement,
37:47d'avoir une majorité ? Oui, non. Et après, on passe
37:49au suivant. C'est comme ça qu'on fait dans les
37:51systèmes dans lesquels il n'y a pas de majorité.
37:53Et effectivement, pourquoi il prétend
37:55tout démonter, remonter ?
37:57C'est pour ça qu'il n'y arrive pas. C'est pour ça que
37:59le casting patine. C'est parce qu'évidemment,
38:01il n'y a pas de solution
38:03au problème tel qu'il est abordé.
38:05Je suis d'accord, Jean-Pierre, mais la question ne se limite pas
38:07à être vous d'accord. Oui, non, c'est
38:09avec quelle majorité vous allez gouverner ?
38:11Si vous me présentez une majorité, alors je le nomme
38:13un Premier ministre de chez vous. Et le premier groupe
38:15de l'Assemblée Nationale,
38:17il ne se discute pas, c'est le groupe
38:19Rassemblement National. C'est eux qui occupent
38:21les locaux qui sont attribués
38:23au groupe majoritaire.
38:25Mais ils ont, eux, déjà annoncé
38:27tout de suite que sans majorité absolue, ils ne voulaient pas
38:29gouverner. Et à ce moment-là,
38:31on passe au suivant. Mais pas seulement une question
38:33de, est-ce que je suis d'accord ou pas d'accord, c'est avec quelle majorité
38:35vous gouvernez ? Oui, et de toute façon,
38:37compte tenu des fameuses lignes rouges dont on parlait tout à l'heure,
38:39et des oppositions
38:41idéologiques frontales des uns contre les autres,
38:43très objectivement, bon, composer le gouvernement,
38:45ça va être un exercice qui sera ce
38:47qui sera, sans doute pas très facile.
38:49Mais alors, pour faire quoi ?
38:51Et comment ?
38:53Je ne vois pas... On sait,
38:55pour faire quoi ? Rien. Oui, ben oui, voilà.
38:57Non, mais sauf que, si vous voulez, on vous a juste dit
38:59tout au long de l'année 2025 que les comptes
39:01de celui qui avait dérapé de manière gravissime,
39:03et là, compte tenu du fait qu'il n'y a pas de budget,
39:05on repart sur le budget de l'année dernière,
39:07il n'y a aucune mesure d'économie,
39:09il y aura un budget en février. Oui, d'accord, mais
39:11sauf qu'on va faire du 6,5 l'année prochaine en termes
39:13de déficit. Donc on va continuer à creuser
39:15le trou. On va se retrouver à un moment donné où on va
39:17quand même avoir l'équivalent de l'impôt
39:19sur le revenu qui va servir à payer
39:21simplement les intérêts de la dette, et tout ça
39:23dans une dynamique où, en plus, on aura cassé le moteur
39:25économique, parce que le bilan des années Macron
39:27était ce qu'il était, on peut le commenter pendant des années,
39:31c'était pas parfait, il y avait beaucoup
39:33d'arbres qui masquaient la forêt des réalités,
39:35mais malgré tout, il y avait eu une impulsion, et là,
39:37le moteur économique est en train de se gripper de manière
39:39très sérieuse, on voit tous les clignotants qui passent
39:41le rouge, et avant de relancer la machine
39:43pour faire en sorte que le pays se dise
39:45bon, on peut investir, les investisseurs se disent
39:47on y va, les chefs d'entreprise se disent on prend des risques, etc.,
39:49il va se passer du temps, sachant que
39:51si on est comme ça pendant 30 mois,
39:53je ne sais pas dans quel état on arrive en 2027.
39:55Il y a un immense paradoxe dans tout cela,
39:57c'est que vous avez
39:59un gouvernement, vous avez eu
40:01un gouvernement Attal, puis vous avez eu
40:03la dissolution, puis un gouvernement
40:05Barnier qui grosso modo sur
40:07les grandes
40:09lignes n'était pas très éloigné
40:11économiquement de ce qui se faisait avant,
40:13et là on s'apprêterait à nommer
40:15un gouvernement de gauche éventuellement,
40:17il y a deux solutions,
40:19il y a deux candidats, il y en a un de gauche,
40:21et qui donc détricoterait
40:23ce qu'a fait le précédent
40:25et celui d'avant, et on pense
40:27que ça va fonctionner correctement,
40:29non, évidemment non,
40:31c'est absurde, la ligne rouge
40:33c'était il ne faut pas toucher
40:35à la réforme des retraites, très bien,
40:37et là le Président de la République va nommer quelqu'un qui va
40:39revenir sur la réforme d'Attal ou la suspendre,
40:41ce qui est un autre mot pour annuler
40:43la réforme des retraites.
40:45C'est encore une ligne rouge,
40:47donc qu'est-ce qu'on va faire, on va détricoter
40:49le gouvernement
40:51va passer du temps
40:53à détruire ce que les autres ont fait,
40:55je sais bien que faire ou défaire
40:57c'est toujours faire, mais au bout d'un moment ça va devenir
40:59grotesque tout cela,
41:01et tout cela dans un contexte où le Président de la République
41:03dit, je ne partirai pas,
41:05ça c'est pas grave,
41:07mais surtout qu'il dise
41:09il n'y aura pas de dissolution,
41:11éventuellement pas de dissolution avant 2027,
41:13je ne vois pas comment on va régler le problème.
41:15Oui ça c'est un engagement
41:17à mon avis très anticipé,
41:19les deux de dire ça,
41:21je ne partirai pas et il n'y aura pas de dissolution,
41:23personne ne peut l'obliger à partir,
41:25ne pas dissoudre dans une situation totalement bloquée,
41:27même si la dissolution en juin
41:29pourrait amener les mêmes résultats qu'aujourd'hui
41:31en se retrouvant avec trois blocs de trois tiers
41:33et donc de rester dans une situation de blocage.
41:35Il y a un précédent, Millerand,
41:37Millerand
41:39était Président de la République
41:41en 1924,
41:43l'Assemblée nationale a refusé de lui donner
41:45un gouvernement, a bloqué tout, il est obligé
41:47de partir, il y a un précédent dans l'histoire
41:49de la République française.
41:51Et contrairement à ce qu'on croit,
41:53le Président de la République, sous la Troisième République,
41:55avait quand même pas mal de pouvoir.
41:57Encore une fois, la dissolution c'est l'instrument pour régler
41:59le différent. Là, l'instrument
42:01a provoqué le différent.
42:03Il n'y a pas tellement de solution,
42:05c'est pour ça que s'engager à ne pas
42:07dissoudre jusqu'à la fin du mandat
42:09de l'actuelle Assemblée,
42:11c'est un engagement qui en réalité ne peut pas être tenu
42:13puisqu'il n'y a pas de majorité
42:15possible, on va voir
42:17quel Premier ministre sortira.
42:19Valérie, vous non plus, vous ne tenez pas vos engagements
42:21puisque vous nous aviez promis un Premier ministre
42:23au cours de l'émission.
42:25Et les choses se gâtent
42:27puisque BFM TV Info
42:29confirme l'information de
42:31l'humanité, Macron, Bayrou, rendez-vous
42:33tendu.
42:35Donc dingue.
42:37Complètement fou.
42:39C'est-à-dire que ce matin, rendez-vous Bayrou,
42:41tout le monde disait c'est Bayrou.
42:439h45 de rendez-vous, on annonce que le tapis rouge est mis,
42:45les boucles, machin dit c'est fait,
42:47alors il va y arriver, il va arriver
42:49pour 13h, ou en fin de matinée
42:51il y aura une passation de pouvoir,
42:53tout le scénario a été mis en place,
42:55et c'était sans compter sur la psychologie.
42:57Quelque peu compliquée,
42:59j'ai pas dit pervers, j'ai dit compliquée,
43:01du président de la République.
43:03Je ne sais pas si c'est pervers.
43:05C'est-à-dire que Bayrou
43:07va avoir été moins longtemps Premier ministre
43:09que Catherine Vautrin.
43:11Qui a été démissionnée
43:13une heure avant d'être nommée.
43:15C'est peut-être elle qui va arriver tout à l'heure.
43:17Et en même temps, on échappe
43:19à Bayrou, c'est peut-être pas plus mal, me dit
43:21une auditrice.
43:23Bayrou avait pas mal d'avantages.
43:25Comme il était...
43:27Il avait aidé
43:29la gauche
43:31à gagner en 2012
43:33avec François Hollande, il avait bien soutenu.
43:35Il a permis
43:37à Marine Le Pen d'être candidate
43:39à l'élection présidentielle.
43:41Avec les 68 parrainages
43:43qu'il lui a donnés
43:45cinq jours avant le dépôt
43:47des candidatures
43:49en 2022.
43:51Il est pour la proportionnelle.
43:53Il avait dit que c'était quelque chose.
43:55Donc là aussi, proportionnel. Il se mettait une partie de la gauche
43:57aussi dans la poche. Et surtout Marine Le Pen.
43:59Donc voilà, ça lui permettait
44:01d'avoir un côté anti-blocage.
44:03Maintenant, le président de la République va prendre
44:05son risque. J'aime ça.
44:07Encore un autre élément de langage. Je prends mon risque.
44:09Il va prendre son risque.
44:11Au bout d'un moment,
44:13en politique, il faut qu'il y ait un débouché.
44:15Le président de la République
44:17s'acharne à prendre des situations
44:19politiques où il n'y en a pas.
44:21Et ça va finir.
44:23Mais quelles solutions politiques ?
44:25Il n'y en a réellement pas.
44:27Il n'y en a réellement pas.
44:29Donc justement, à cause de ces fameuses...
44:31En politique, il faut qu'il y en ait.
44:33La possibilité de trouver un compromis
44:35pour que cette assemblée fonctionne
44:37n'existe pas. Moi je vous avouerais très franchement
44:39je pensais que Michel Barnier, avec son expérience
44:41quoi qu'on dise de lui,
44:43avec son expérience, on disait, voilà, négociation du Brexit,
44:45etc. Je pensais qu'il avait suffisamment
44:47de bouteilles pour être capable
44:49de naviguer dans cette assemblée
44:51et d'arriver à trouver un passage
44:53étroit.
44:55On se dit, il faudrait
44:57un Premier ministre quand même expérimenté
44:59qui connaisse le système. Mais même quelqu'un
45:01d'expérimenté n'a pas réussi.
45:03Et je ne suis pas convaincu que Bayrouk,
45:05Kaysenev, etc. trouvent une voie qui peut-être
45:07n'existe pas dans l'état d'esprit
45:09général, malheureusement.
45:11Une auditrice me dit, vous vous fiez à BFM.
45:13A priori, le service politique
45:15s'il y a marqué info BFM TV, c'est
45:17qu'ils ont eu une confirmation d'un très proche
45:19d'Emmanuel Macron et c'est une
45:21information qui avait été donnée par l'humanité.
45:23Donc là, on a vraiment deux sources
45:25très très larges. Donc, à suivre.
45:27Écoutez, c'est Jean-Marie Bordry
45:29qui sera avec vous.
45:31La matinée n'est pas terminée.
45:33Jusqu'à 13h, Jean-Pierre, on peut considérer
45:35que c'est la matinée encore.
45:37Pour moi, c'est 3 minutes.
45:39Ce sera en début d'après-midi
45:41la passation de pouvoir. Merci à tous les 4.
45:43Très bon week-end sur Sud Radio.

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