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Michel Barnier, peut-il encore éviter la censure ?
Europe 1
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04/12/2024
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00
13h-14h, l'Europe 1-13h, avec Céline Girossi, l'Europe 1-13h-18. Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:06
Le journaliste politique au journal du dimanche, Jules Therès, et l'écrivain et philosophe, Nathan Devers.
00:10
Bonjour les garçons, bienvenue à bord, ravi de vous retrouver cette semaine.
00:15
Alors c'est le moment de vérité, évidemment, situation inédite, trois mois seulement après sa nomination,
00:20
le Premier ministre sera renversé cet après-midi, sauf retournement de dernière minute.
00:25
Le bail le plus fulgurant de la Ve République.
00:27
Et selon nos informations, Michel Barnier ne se ferait plus d'illusions, tout comme Bruno Retaillou, le ministre de l'Intérieur.
00:34
Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur Europe 1 et C News.
00:37
Rien n'est terminé tant qu'on n'a pas voté et décompté les votes.
00:41
Mais on voit bien qu'on s'achemine vers une censure.
00:43
Pourquoi se le cacher ?
00:45
Chacun se disait, mais non, on va rester dans un cadre où la raison prédominera.
00:50
Non, on a quitté ce cadre pour l'irrationnel.
00:53
Et on va voir le Rassemblement national voter une motion de censure de LFI, des Insoumis, qui les insultent.
01:00
Ils vont voter une motion de censure des Insoumis, qui les insultent,
01:05
puisque dans cette motion de censure, le Premier ministre l'a indiqué hier soir,
01:09
il y a cette phrase qui est terrible, puisqu'il accuse, notamment par la motion de censure,
01:13
LFI accuse le Premier ministre d'avoir cédé aux pires obsessions de l'extrême droite.
01:19
Ici, d'ailleurs, des textes que je porte, une loi immigration et notamment la modification de l'aide médicale d'État.
01:26
Vous avez été l'un des premiers, Bruno Rotailleau, à dénoncer cette collusion supposée au réel
01:31
entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.
01:34
Le Rassemblement national qui affirme qu'une motion de censure, ça ne vaut pas une alliance en réalité.
01:39
Que leur répondez-vous ?
01:40
On ne mêle pas ces voix, les voix du RN, aux voix des Insoumis.
01:45
Les Insoumis, qui il y a quelques jours, je veux le rappeler,
01:47
ont déposé une proposition de loi sur le bureau de l'Assemblée nationale.
01:50
Cette proposition de loi a pour objectif d'abroger, pardonnez-moi, d'abroger le délit d'apologie de terrorisme.
01:56
C'est cela. Il faut se rappeler ce qu'était le projet politique,
02:01
notamment pendant les législatives de la gauche, de cette gauche-là,
02:04
où il fallait revenir sur la loi séparatisme qui combat l'islamisme,
02:08
où il fallait ouvrir toutes les portes, toutes grandes d'ailleurs, pour faire place à une immigration de masse, etc.
02:15
Moi, je pense que la politique, ce sont des convictions.
02:18
Voilà Bruno Retailleau, ce matin, on s'achemine vers une censure.
02:22
Jules Torres, sauf retournement de la dernière minute, Michel Barny sera renversé.
02:29
Pour l'instant, en l'état, c'est sûr qu'on va vers une censure.
02:33
Une non-censure, ce serait le plus grand revirement politique de l'histoire de la Ve République.
02:38
Marine Le Pen, elle semble décider à vouloir censurer,
02:41
quand bien même elle nous dit que ce n'est pas inéluctable
02:43
que des revirements de Michel Barny et du gouvernement pourraient la faire changer d'avis.
02:48
La vérité, c'est que le Rassemblement National a tranché.
02:51
Les quelques espoirs qui sont aujourd'hui au sein du gouvernement, c'est chez les socialistes.
02:56
Les socialistes qui sont 66 assiégés dans le groupe d'Olivier Faure et au sein du Nouveau Populaire.
03:02
Il faudrait en gros, Jules Torres, qu'une quarantaine de députés s'abstiennent de voter pour que la tendance s'inverse.
03:07
C'est exactement ça. C'est qu'une quarantaine de députés socialistes s'abstiennent de voter cette motion de censure
03:12
parce qu'il faut 289 voix pour la faire voter.
03:16
Or, pour l'instant et pour l'heure, on voit bien que les socialistes comptent bien voter cette motion de censure.
03:23
Pourquoi ? Parce qu'ils sont tenus par leur accord électoral au sein du Nouveau Populaire.
03:27
Il n'y a qu'une députée, à ma connaissance, qui a émis sa volonté de ne pas voter cette censure.
03:33
Et il y en a seulement sept qui n'ont pas voté le texte de cette motion de censure.
03:38
Donc on voit bien que ce n'est pas assez.
03:40
En l'état, alors que le Rassemblement National dit qu'il votera cette censure,
03:44
que les insoumis, les communistes et les écologistes disent qu'ils voteront cette censure
03:47
et qu'une grande majorité des socialistes voteront cette censure,
03:50
Michel Barnier devrait être censuré dans l'après-midi.
03:53
Et hier soir, Nathan Dever, Michel Barnier a appelé à l'esprit de responsabilité des députés dans l'intérêt supérieur du pays.
04:00
Un dernier appel ? Comment est-ce que vous l'interprétez cette espèce de dernier coup de clairon ?
04:06
L'intérêt supérieur du pays, c'est presque devenu un gros mot depuis les dernières élections législatives.
04:13
Je n'ai pas vu beaucoup de partis politiques, vraiment toutes tendances confondues, avoir cet idéal en tête.
04:20
Je rappelle quelque chose que tout le monde sait depuis des mois, mais qui est central.
04:23
Aucun parti n'a gagné à lui seul les élections législatives.
04:27
Aucun parti ne peut appliquer son programme.
04:29
A partir de là, la seule possibilité de constituer un gouvernement, c'était cette coexistence exigeante,
04:35
c'est-à-dire mettre de l'eau dans son vin, recréer l'esprit du parlementarisme, trouver des compromis, trouver des concessions, etc.
04:41
Michel Barnier, quoi qu'on dise de lui, et je ne dis pas ça pour le complimenter, c'est ce qu'il a fait.
04:46
Regardez son programme lors des primaires des Républicains.
04:49
Le programme qu'il présentait, qui était le sien, son idéologie.
04:52
Très éloigné de ce qu'il a appliqué pour l'instant ou ce qu'il a proposé en tant que Premier ministre.
04:56
Vous voulez dire qu'il a passé trois mois à faire des concessions ?
04:58
Auprès de tout le monde.
05:00
Et nous sommes dans une situation ubuesque.
05:02
Vous avez d'un côté la gauche qui se victimise,
05:05
puisqu'elle a refusé, par principe, de participer à cette aventure gouvernementale.
05:09
Elle a refusé d'y entrer, elle a refusé entre guillemets de dialoguer avec M. Barnier,
05:13
elle a refusé d'essayer de construire quelque chose en commun avec lui,
05:16
de voir, même si elle était partie du principe, que ça allait mal se passer.
05:19
Et là aujourd'hui, elle s'étonne de ne pas avoir été très influente depuis ces trois mois.
05:24
Ces deux sont faites et c'est de sa faute.
05:26
Et vous avez un rassemblement national,
05:28
qui a, au début avec beaucoup d'habileté,
05:31
et là aujourd'hui peut-être que ça va se retourner contre eux,
05:33
qui n'a cessé de rajouter des ultimatums,
05:37
des lignes rouges aux lignes rouges,
05:39
des sortes de difficultés,
05:41
des rubicons franchis ou à franchir.
05:43
Et on se retrouve dans cette situation où, en effet,
05:46
et c'est vrai que le texte de la motion de censure n'a pas totalement tort là-dessus,
05:49
le gouvernement actuel a pris énormément compte
05:52
des désidératas du Rassemblement National,
05:54
il a été vraiment un peu sous son influence,
05:56
mais ça ne sera jamais suffisant
05:58
du côté de Marine Le Pen.
06:00
Donc c'est cette situation-là qui est terrible.
06:02
Quelle que soit la solution, à part le revirement évoqué par Jules Torres,
06:05
l'intérêt général, l'intérêt supérieur de la nation,
06:08
c'est vraiment des gros mots
06:10
pour désigner la réalité politique actuelle.
06:12
Et on écoutait François-Xavier Bellamy, ce matin,
06:15
député européen LR chez Pascal Praud,
06:17
qui disait que, vu l'Europe,
06:19
la situation était aussi ubuesque
06:21
pour tous les pays qui observaient
06:23
ce qui se passe chez nous, de façon un peu interloquée.
06:25
Oui, mais ils ont un mode parlementaire
06:27
qui est un peu différent d'une autre.
06:29
C'est la première fois depuis le début
06:31
de la Vème République, en 1958, qu'on a une Assemblée Nationale
06:33
où il n'y a pas de majorité.
06:35
Donc évidemment que notre situation politique
06:37
est non seulement inédite, historique,
06:39
mais qu'elle est en plus inextricable.
06:41
C'est parce qu'on ne sait pas faire.
06:43
En Allemagne, aux Pays-Bas, on peut avoir une composition
06:45
du gouvernement qui prend plusieurs mois,
06:47
huit ou neuf.
06:49
On a deux mois de gouvernement démissionnaire à l'été
06:51
et ça nous paraît incroyable.
06:53
Donc évidemment, on est dans une situation politique
06:55
qui est sans précédent.
06:57
Moi, j'attire quand même votre attention
06:59
sur le fait que
07:01
le sens des responsabilités, en effet, c'est intéressant.
07:03
Michel Barnier l'a beaucoup évoqué
07:05
hier sur TF1 et France 2.
07:07
Bruno Retailleau l'a répété ce matin.
07:09
Mais comment on peut reprocher à des oppositions,
07:11
qui sont des oppositions,
07:13
de ne pas voter un budget qu'ils ont critiqué
07:15
depuis maintenant deux mois ?
07:17
De responsabilité auprès de leurs électeurs,
07:19
aurait-il si aujourd'hui,
07:21
ils votaient ce budget ?
07:23
La responsabilité incombe aujourd'hui
07:25
à une série de facteurs.
07:27
La dissolution, premièrement.
07:29
Le front républicain qui s'est déroulé
07:31
au second tour des élections législatives.
07:33
C'est à cause de ce front républicain-là
07:35
qu'on a une Assemblée nationale
07:37
qui est comme celle-ci.
07:39
C'est ensuite Michel Barnier qui, pardonnez-moi,
07:41
a pris trop de temps pour
07:43
traiter l'Assemblée nationale.
07:45
C'est la dernière ligne droite des négociations.
07:47
Avant, il avait donné des concessions à Gabriel Attal.
07:49
Il avait donné des concessions à Laurent Wauquiez.
07:51
Il se murmurait hier que l'Assemblée nationale
07:53
aurait refusé trois rendez-vous.
07:55
Je n'ai pas ces informations,
07:57
malheureusement.
07:59
Peut-être qu'en effet, c'est peut-être le cas.
08:01
Parce que Marine Le Pen, encore une fois,
08:03
je pense que depuis lundi, a pris sa décision.
08:05
C'est celle de censurer.
08:07
Mais on ne peut pas reprocher à des partis politiques
08:09
qui ont critiqué ce budget-là sans cesse.
08:11
Et d'ailleurs,
08:13
la Macronie elle-même a critiqué
08:15
ce budget.
08:17
Le ministre de l'Économie nous a dit à plusieurs reprises
08:19
que sur les cotisations patronales, il n'était pas d'accord.
08:21
Quand vous avez le président du Medef,
08:23
Patrick Martin, qui dit que
08:25
ce budget n'est pas finançable.
08:27
Ce n'est pas un populiste, ce n'est pas un gauchiste,
08:29
ce n'est pas un nationaliste, Patrick Martin.
08:31
Les oppositions, aujourd'hui, sont aussi dans leur rôle.
08:33
Leur rôle, c'est de voter contre ce budget.
08:35
Un budget, c'est la vision,
08:37
c'est la perception d'une vision qu'on a pour le pays.
08:39
On ne peut pas leur en vouloir aujourd'hui.
08:41
Par contre, on peut expliquer que Marine Le Pen,
08:43
quand elle va censurer Michel Barnier,
08:45
il y a, par exemple,
08:47
l'augmentation du budget pour l'intérieur
08:49
et pour les armées. Ça, ça ne sera pas voté.
08:51
Il y aura...
08:53
L'indexation des rentraites
08:55
du budget 2024, ça coûte 7 milliards.
08:57
Donc c'est 7 milliards qu'elle fait peser sur le poids des actifs.
08:59
Il y a aussi plein de sujets,
09:01
mais je pense que cette question de la responsabilité
09:03
est l'un des
09:05
derniers sujets, à mon avis,
09:07
qui considère, en tout cas,
09:09
de continuer à en parler, évidemment,
09:11
de cet examen, de ces deux motions de censure
09:13
qui vont donc démarrer à 16h,
09:15
cet après-midi, à l'Assemblée nationale.
09:17
Et on va se poser cette question.
09:19
Le RN va donc voter une motion de censure,
09:21
qui est portée par les Insoumis et la gauche, et qui insulte
09:23
le parti de Marine Le Pen.
09:25
Une alliance contre-nature qui dérange une partie
09:27
de son électorat aussi. On entendra d'ailleurs
09:29
Christophe, ce matin, qui est appelé
09:31
pour ça sur Europe 1. Assiste-t-on à une
09:33
mélanchonisation de Marine Le Pen ?
09:35
Eh bien, on va en débattre tout de suite.
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