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Ultraviolence, recul de l'autorité : comment lutter contre ce phénomène ?
Europe 1
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28/11/2024
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00
Bonjour les amis, bienvenue à bord.
00:02
On est jeudi, c'est le tandem d'Artigol d'Acier.
00:04
On va décrypter l'actualité, on en parlait dans ce journal il y a quelques minutes,
00:08
une collégienne de 14 ans violemment tabassée par un groupe de jeunes femmes à la sortie de son collège à Valence.
00:13
Lundi, c'est un médecin qui a été violemment agressé dans son cabinet à Drancy, en Seine-Saint-Denis.
00:17
Alors comment lutter contre cette ultra-violence ?
00:20
On va en débattre avec vous, mais juste après,
00:22
la réaction du ministre délégué chargé de la Sécurité du Quotidien, Nicolas Daragon.
00:27
Il était l'invité de la grande interview de Sonia Mabrouk sur Europa et ses News à 8h10.
00:32
C'est le recul de l'autorité partout, dans tous les pans de notre société.
00:35
Un recul qu'on constate depuis une vingtaine d'années,
00:37
où à l'école il faut qu'on tutoie son prof,
00:39
il ne peut plus être sur une estrade,
00:40
où le médecin, on exige un comportement de lui,
00:43
on exige un rendez-vous, on exige que ce soit un homme ou que ce soit une femme.
00:47
On a à la fois basculé dans une société de consommation sans limite
00:51
et une société où tous les repères d'autorité ont été levés,
00:54
quelle que soit l'activité qu'on exerce.
00:56
Évidemment, les professions médicales,
00:58
tous les personnels en tenue et les forces de sécurité intérieure,
01:01
tout est bafoué et donc il faut ce retour de l'autorité dans notre pays.
01:05
C'est ce que nous défendons avec Bruno Retailleau.
01:07
Un choc d'autorité, vous venez de parler de l'école Nicolas Daragon,
01:10
ultra-violence et ultra-rajeunissement également,
01:12
comme ce qui s'est passé à Valence,
01:14
avec une adolescente violemment agressée à la sortie du collège
01:17
par un groupe de 5 et 6 filles de 15 ans.
01:19
Elle ne veut plus retourner à l'école.
01:21
L'autorité parentale, où est-elle dans ce cas-là ?
01:25
D'abord, je voudrais avoir un mot de soutien pour cette famille
01:28
que je recevrai puisque ce sont des Valentinois
01:30
et je suis toujours le maire de Valence.
01:32
Le sujet, c'est qui est responsable ?
01:35
Et pour moi, c'est très clair, ce sont les parents.
01:37
Les parents qui sont responsables de l'autorité sur leurs enfants.
01:40
Lorsqu'on a des enfants, on assure leur éducation,
01:42
leur encadrement, on se demande où ils sont,
01:44
on se demande ce qu'ils font.
01:45
Et si ce sont des mineurs qui ont 15 ans,
01:47
elles devraient être à l'école.
01:50
J'ai voté, moi, en 2020, au conseil municipal dans ma ville,
01:53
la suppression des aides aux familles de mineurs délinquants
01:56
qui n'assument pas l'éducation de leurs enfants.
01:58
Évidemment que j'appliquerai.
01:59
Au même titre que chaque fois qu'il y a une condamnation,
02:01
nous nous intéressons au mode d'hébergement des familles.
02:04
Si ces familles sont logées par un bailleur public,
02:06
donc s'ils bénéficient de la solidarité de la commune,
02:09
nous résilierons le bail.
02:11
Ça veut dire qu'à chaque devoir qui est bafoué,
02:14
nous devons rappeler que nous sommes au rendez-vous
02:17
et que l'autorité est appliquée.
02:18
J'espère évidemment que la justice va sévir avec lourdeur.
02:21
Justement, il y a votre volontarisme et le volet judiciaire.
02:25
Est-ce que la suppression ou du moins la révision
02:27
de l'excuse de minorité est nécessaire et urgente dans ces cas-là ?
02:30
Bien entendu, on voit le rajeunissement des auteurs.
02:33
On voit aussi le rajeunissement des victimes, malheureusement.
02:36
Donc nous devons réviser l'excuse de minorité,
02:39
la baisser, forcément.
02:40
On doit se conformer aux conventions internationales qui nous contraignent.
02:44
Mais à la fois, on doit être là pour rappeler l'autorité,
02:47
pour appliquer des sanctions,
02:48
et on doit cesser de se voiler la face.
02:50
Les mineurs sont de plus en plus jeunes,
02:53
de plus en plus délinquants,
02:54
de plus en plus criminels, des meurtriers.
02:56
Ils doivent être incarcérés, des mesures doivent être prises.
02:58
Bruno Rotailleau, à juste titre, a même parlé d'encadrement militaire,
03:01
et je pense qu'il a totalement raison.
03:03
Au premier délit, il doit y avoir une mise de côté,
03:07
un encadrement militaire, un rappel des règles,
03:09
pour l'enfant, mais pour la famille aussi, pour les parents.
03:12
Vous êtes justement particulièrement investi avec Bruno Rotailleau,
03:14
le ministre de l'Intérieur,
03:15
dans la lutte contre la délinquance du quotidien.
03:17
Vous avez donné des instructions avec lui au préfet
03:20
pour élaborer des plans d'action départementaux
03:22
de restauration de la sécurité du quotidien.
03:24
Qui ciblez-vous en priorité,
03:26
et qu'allez-vous apprendre que vous ne sachiez déjà ?
03:29
On a demandé au préfet,
03:31
au commandant de groupement de gendarmerie,
03:32
au directeur départemental de la sécurité publique,
03:35
d'établir des plans précis, très ciblés,
03:37
criblés véritablement, avec l'appui des élus locaux.
03:41
Chaque élu local, chaque maire connaît chaque rue,
03:43
chaque porche d'immeuble dans lequel il a
03:45
des enfants, des parents, des familles à difficulté.
03:49
C'est ceux qui gâchent la vie de nos concitoyens
03:52
au quotidien que nous visons.
03:53
Mais ce sont ceux également qui dealent au pied des immeubles,
03:55
ce sont ceux qui dégradent les voitures,
03:57
ce sont ceux qui font du tapage nocturne,
03:59
ce sont ceux qui font de la mendicité agressive.
04:02
Tous ces gens-là qui nous empêchent
04:03
de vivre normalement au quotidien.
04:05
Nous les ciblons tous.
04:06
Du petit consommateur de drogue au grand criminel,
04:09
nous voulons des plans détaillés
04:11
qui nous permettent d'engager des moyens fortement.
04:13
Une cartographie de la criminalité, de la délinquance française.
04:15
Exactement.
04:16
Aujourd'hui on a ça de façon un peu disparate.
04:18
On veut avoir un plan précis par département
04:21
pour allouer des ressources massivement.
04:23
Nicolas Daragon, le ministre délégué
04:25
chargé de la sécurité du quotidien ce matin
04:27
avec Sonia Mabrouk sur Europe 1 et CNews.
04:29
Une réaction Olivier Derticot,
04:30
il y a beaucoup de choses évidemment dans cette interview.
04:32
Oui, c'est foisonnant parce que ministre délégué
04:33
auprès du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
04:36
il évoque à la fois des questions dans son périmètre
04:39
et des questions au-delà,
04:41
des questions éducatives,
04:43
des questions en lien à la justice.
04:46
Alors sur l'ensauvagement de la société,
04:48
la responsabilité des parents,
04:50
la suppression des aides sociales,
04:52
l'excuse de minorité,
04:53
c'est des choses sur lesquelles il revient avec précision.
04:56
Oui, il faudra voir la manière dont le gouvernement,
04:59
s'il y a toujours un gouvernement dans les prochains jours,
05:03
prend les choses.
05:04
En tout cas, dans l'agenda parlementaire,
05:06
de mémoire, c'est le texte au narcotrafic
05:08
qui arrivera en premier, en début d'année,
05:11
qui est un texte important
05:12
parce que nous savons très bien
05:14
que ça mine les quartiers populaires,
05:17
ça mine la sécurité au quotidien.
05:20
Dans certains quartiers, en effet,
05:22
on ne peut plus trouver de docteur,
05:23
mais on trouve des dealers.
05:24
L'idée de s'attaquer aux parents,
05:26
justement, à la source,
05:27
en disant que l'autorité parentale
05:28
n'existe pas, donc on sanctionne.
05:30
Souvent, à la morse de tout ça,
05:32
il y a en effet une défaillance des parents.
05:34
Mais là, moi, je suis partisan du cas par cas.
05:37
C'est-à-dire qu'il y a des familles monoparentales,
05:40
qui est le terme élégant pour parler des femmes seules
05:43
qui élèvent leur enfant,
05:44
qui, pour certaines d'entre elles,
05:46
sont dépassées.
05:47
Mais il faut les aider,
05:49
il faut aussi de l'aide à la parentalité.
05:51
D'accord, pas d'accord, Jean-Claude Dacier ?
05:53
Je suis d'accord, ça ne peut être que du cas par cas, en effet.
05:55
Néanmoins, je ne connaissais pas ce M. Daragon.
05:58
Mère de Valence, je le rappelle.
06:00
Mère de Valence, effectivement, j'aurais dû.
06:02
Il a un discours qui est en écho complet,
06:07
en symbiose avec le discours de M. Retailleau.
06:11
C'est un discours de grande fermeté,
06:13
puisqu'il se prononce, entre guillemets, si j'ose dire,
06:17
positivement sur la suppression d'un certain nombre d'aides,
06:20
et même sur la suppression des beaux BAUX
06:24
vis-à-vis de gens qui sont logés par les municipalités
06:28
et qui n'éduquent pas convenablement leurs enfants
06:30
et les surveillent pas assez.
06:32
Je pense qu'une immense majorité de Français
06:34
sont d'accord avec tout ce qu'a dit M. Daragon ce matin,
06:37
comme avec ce que dit M. Retailleau.
06:39
C'est même, à mes yeux, l'argument principal
06:42
qui fait que je ne crois pas à une censure urgente
06:46
proche de ce gouvernement,
06:50
parce que sur les problèmes nés, entre autres,
06:54
de l'immigration hors de contrôle,
06:56
je pense qu'ils sont en plein dedans
06:58
et ont déjà annoncé un certain nombre de mesures
07:01
qui vont être approuvées par beaucoup de Français.
07:03
Maintenant, je comprends que ça défrise un peu le Rassemblement National,
07:07
puisque ça vient un petit peu manger sur ce qui est...
07:12
Néanmoins, je ne vois pas la raison qui ferait
07:15
qu'avec cette politique-là,
07:17
le Rassemblement National voterait une censure.
07:19
Sur l'excuse de minorité, il faut donner un décritage,
07:22
l'excuse de minorité permet de diviser une peine par deux.
07:26
Les magistrats peuvent, aujourd'hui,
07:28
avec des réformes de la justice des mineurs,
07:30
déjà lever cette excuse de minorité entre 16 et 18 ans.
07:34
Ce que dit là le ministre délégué,
07:36
c'est une réflexion pour aller en deçà des 16 ans, très certainement.
07:40
Un mot sur cette agression aussi d'un médecin, à Drancy,
07:43
qui dit, lui, ce médecin a violemment agressé,
07:45
je ne sais pas si vous avez vu son visage,
07:46
tuméfié dans son cabinet.
07:48
Il a fermé son cabinet jusqu'à nouvel ordre.
07:50
Donc, du coup, plein de patients sont handicapés.
07:53
Selon les chiffres publiés début octobre
07:55
par l'Observatoire de l'Ordre des médecins,
07:57
près de 1600 incidents et violences verbales
07:59
ont été recensés chez les médecins.
08:01
Une hausse de 27%.
08:04
Et là, c'est un patient qui l'avait depuis l'âge de 6 ans
08:07
qui est venu le frapper.
08:09
Son visage tuméfié est une véritable horreur.
08:11
Ce n'est pas la première fois que nous évoquons, en effet,
08:14
cette actualité qui peut y compris amener
08:17
à ce que des cabinets médicaux ferment.
08:19
Alors qu'on est en pleine problématique de déserts médicaux.
08:22
Oui, des déserts médicaux qui peuvent exister en ruralité,
08:26
en zone périurbaine et aussi en cœur de ville.
08:30
Donc, c'est terrible parce que, bien évidemment,
08:32
le médecin soigne les gens, les protège, les accompagne.
08:37
Mais il y a maintenant une forme...
08:39
Il y a beaucoup de personnes,
08:40
bon, il y a de la délinquance pure,
08:42
et aussi beaucoup de personnes
08:43
qui ne supportent plus la frustration
08:45
de ne pas avoir l'arrêt maladie,
08:46
de ne pas avoir tel médicament.
08:47
Là, c'était pour un remboursement, en l'occurrence.
08:49
Une forme de consumérisme, dans l'immédiateté,
08:51
et avec une violence qui se déchaîne contre le médecin.
08:54
Mais c'est insupportable.
08:55
Mais bien sûr.
08:56
Jean-Claude Lassier.
08:57
C'est inacceptable,
08:58
et ça rejoint ce qu'on nous disait il y a quelques minutes.
09:01
Et donc, il faut, encore une fois,
09:03
je ne veux même pas faire le lien avec une immigration hors de contrôle,
09:07
parce que je n'en sais rien,
09:08
je ne connais pas l'identité
09:09
de ceux qui se sont brillamment illustrés
09:11
dans ce comportement scandaleux vis-à-vis de leurs médecins.
09:14
Je ne veux même pas entrer dans cette problématique.
09:18
Simplement, il faut enfin
09:20
que l'on durcisse considérablement
09:22
les moyens vis-à-vis de ce type de...
09:26
Je dirais, la criminalité, le mot est peut-être un peu fort,
09:29
mais de délinquance absolument inacceptable.
09:31
Il va tout de même falloir
09:33
que les jeunes crétins qui se comportent de cette façon
09:36
se rendent compte que ce n'est pas gratuit.
09:38
Et qu'en face, ils vont faire quelques jours de prison.
09:41
Mais je suis bien obligé d'enchaîner en disant
09:44
où sont les moyens que la justice éventuellement
09:47
réclamerait et aurait besoin
09:49
pour appliquer une politique pénale
09:51
enfin digne de ce nom.
09:52
On reparlera de ce sujet, bien sûr, sur Europe 1.
09:54
En attendant, à 13h28, on reste bien ensemble.
09:56
Dans quelques instants, alors que Michel Barnier
09:58
va dégainer son premier 49.3 pour faire passer en force
10:01
son budget de la sécurité sociale,
10:03
la menace d'une motion de censure du RN
10:05
semble s'accentuer. Il y a urgence.
10:07
Est-ce que Michel Barnier peut sauter dès mercredi prochain ?
10:10
On va en débattre dans quelques instants.
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