• il y a 2 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 17/10/2024, il revient avec Louis Belenfant, directeur du collectif "Vélo Île-de-France", sur le cycliste tué à Paris.

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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Une histoire terrible, un drame, mardi soir un cycliste a été écrasé à Paris par une voiture.
00:08Paul avait 27 ans, il a été tué par un automobiliste de 52 ans.
00:14Une altercation dans un premier temps entre les deux hommes suite à un refus de priorité.
00:18Tout a dégénéré, le jeune homme aurait été ensuite selon des témoins percuté volontairement par le conducteur du SUV.
00:27On pense évidemment aux proches de Paul, et à côté de ce drame, depuis hier, des voix à gauche montent pour interdire les SUV dans la capitale.
00:36Alors, les SUV vont préciser ce que sont les SUV, on pourrait dire même dans les grandes villes, c'est mission impossible de faire cohabiter ce remèdement.
00:45Peut-être, les cyclistes, les piétons, les motards, les automobilistes.
00:50J'ai vu la voiture, c'est une Mercedes, manifestement, c'est une voiture imposante, bien sûr.
00:58Est-ce qu'après ce drame, il faut interdire ce type de voiture ?
01:04Je ne le crois pas, puisque je pense qu'au-delà de la voiture, c'est surtout le conducteur qui me paraît dans un état de folie, de colère,
01:15que sais-je, qui est responsable, plus encore que la voiture, mais on va pouvoir en échanger avec Louis Bélenfant,
01:23qui est directeur du collectif Vélo Île-de-France. Bonjour M. Bélenfant.
01:28Bonjour.
01:29Je voulais savoir si vous connaissiez Paul.
01:32Oui, j'ai travaillé avec Paul, dans le cadre de mes fonctions, quand il habitait à Saint-Ouen.
01:39C'était une personne très investie pour la cause du vélo, c'était aussi une super personne.
01:45C'était un bonheur de travailler avec lui. Tous ceux qui le connaissent disent que c'était une personne calme et très sympathique.
01:55C'est encore le choc, ce matin, après la mort de Paul.
02:01Est-ce que vous savez dans quelle activité professionnelle il était ? Parce que c'est bien aussi peut-être de lui rendre hommage,
02:08avant de parler évidemment de l'avenir du vélo et de la voiture dans Paris.
02:13Je ne sais pas. Je ne sais pas où il travaillait.
02:17J'ai eu affaire à Paul que dans le cadre de mes fonctions de directeur du collectif Vélo Île-de-France,
02:22dans le cadre de son engagement bénévole.
02:24C'est vrai qu'il faisait beaucoup pour transformer la ville, pour qu'il y ait de la place pour tout le monde,
02:30que le cycliste puisse aussi avoir sa place dans la ville, qu'il puisse se déplacer en sécurité.
02:35Il se battait pour que des cyclistes ne meurent plus sous les roues des voitures.
02:39C'était ça le combat de Paul quand il habitait à Saint-Poing, mais aussi depuis qu'il habitait à Paris-Centre.
02:44Alors, je disais qu'il y a une altercation dans un premier temps.
02:47Est-ce que ce que je disais était juste ? Ou est-ce que vous avez des précisions sur cet accident et comment est-il arrivé ?
02:54Alors, j'en sais moins que la police, forcément.
02:57Mais de ce qui ressort des témoignages qu'on a pu entendre,
03:03effectivement, il y aurait eu une altercation.
03:06Il y aurait eu cet automobiliste qui a roulé délibérément dans la piste cyclable,
03:10qui aurait percuté Paul.
03:13Donc, en fait, c'est bien l'automobiliste qui ne respectait pas les règles, qui ne respectait pas le code de la route.
03:18Et ensuite, altercation à l'issue de laquelle, visiblement, l'automobiliste a roulé sur Paul.
03:25Paul en est mort.
03:27De ce qu'on comprend, de ce qu'on entend, il ne s'agit pas d'un accident, mais bien d'un meurtre.
03:33C'est invraisemblable. Cette histoire est absolument invraisemblable.
03:35D'ailleurs, il était en garde à vue encore ce matin.
03:37Je ne sais pas si Laurent Tessier, on pourra avoir des informations,
03:40si la garde à vue a été prolongée, s'il va être incarcéré.
03:43J'imagine que derrière un acte comme celui-là, je n'imagine pas cet homme en liberté.
03:50Mais enfin, c'est à la justice de décider.
03:52Monsieur Benenfant, je vous propose d'écouter David Béliard,
03:55parce qu'évidemment, il y a une dimension politique à cela.
03:58Il est adjoint écologiste à la mairie de Paris et il s'est exprimé hier sur BFM.
04:02Écoutons.
04:03Aujourd'hui, là, il y a une intention, en tout cas manifestement,
04:06la enquête nous le dira, mais il y avait une volonté de renverser ce garçon.
04:12Et ça, c'est quand même le symptôme d'une certaine violence routière.
04:16D'abord, si vous me permettez, il y a un truc où l'impunité face à ces violences routières
04:22est générée, véhiculée, notamment par tout l'imaginaire publicitaire
04:26autour des voitures et des automobiles.
04:29Lorsque vous achetez une voiture, on vous vend aussi cette forme d'impunité,
04:33de surpuissance dans l'espace public et de sécurité absolue pour vous,
04:37mais de négation d'une certaine manière des autres.
04:40Moi, je n'ai pas le sentiment qu'on vend de la surpuissance au contraire
04:43aujourd'hui dans les voitures.
04:45Mais c'est vrai qu'une voiture, effectivement,
04:47est forcément dangereuse pour un cycliste.
04:49Et Yann Brossat a également pris la parole,
04:51il est sénateur communiste ce matin.
04:53Il était sur Radio Monte Carlo.
04:55On a un cycliste hier de 27 ans qui est mort.
04:57Et depuis 24 heures, on nous explique matin, midi et soir
05:00que le coupable, c'est le cycliste, alors qu'il a été écrasé par un SUV.
05:04Excusez-moi, c'est lunaire.
05:06On est en train de nous expliquer que la victime est le coupable
05:08et que le coupable est victime.
05:10100% des tués sur la route à Paris le sont par une voiture,
05:14par un camion ou par un scooter.
05:16Jamais par un vélo. Jamais par un vélo.
05:19Donc je veux bien qu'on tourne les choses dans tous les sens
05:22et qu'on inverse la responsabilité dans cette affaire.
05:24Dans cette affaire, la responsabilité,
05:26elle est exclusivement celle du criminel.
05:28Et en l'occurrence, le criminel conduisait un SUV.
05:31Personne ne dit le contraire.
05:33Moi, je suis très ennuyé quand j'écoute Yann Brossat
05:35et parfois David Beria.
05:37Personne n'a dit que le responsable, c'est le cycliste.
05:40Enfin, je n'ai pas entendu dans l'espace public
05:42une seule personne dire cela.
05:44Personne ne dit ça.
05:46Alors, pour appuyer son argumentation,
05:48il part de quelque chose qui est faux.
05:50Il y a un drame absolu,
05:53mais ce drame, me semble-t-il,
05:55il est davantage lié au conducteur
05:58qu'à sa voiture,
06:00M. Belenfant.
06:02Et c'était cela sur lequel je voulais vous interroger.
06:07Oui, mais il y a du vrai aussi dans ce que disent
06:09David Béliard et Yann Brossat.
06:11Et juste vous dire, par exemple,
06:13que ce n'est pas juste la mort de Paul,
06:15ce n'est pas juste le drame
06:17du boulevard de Marielesherbes.
06:19Nous, dans notre réseau, autour de nous,
06:21les cyclistes, tout le monde s'identifie.
06:23Le choc, il est immense,
06:25parce que tous les cyclistes s'identifient
06:27dans ce qui est arrivé à Paul.
06:29Tout le monde, un cycliste,
06:31a déjà vécu cette automobilie qui vous klaxonne
06:33parce que vous êtes sur la chaussée devant lui
06:35et qu'il ne peut pas rouler assez vite.
06:37Tout le monde a vécu des mini-accrochages.
06:39Tout le monde a vécu des coups de pression.
06:41Certains ont même reçu des coups, certains ont été renversés.
06:43En fait, il y a bien un problème
06:45de violence routière.
06:47Il y a un problème avec la voiture aujourd'hui
06:49et il y a un problème, effectivement,
06:51sur cette atmosphère d'impunité,
06:53de déresponsabilisation des automobilistes.
06:55Il y a le débat
06:57sur les cyclistes qui font n'importe quoi,
06:59les cyclistes en ville,
07:01la cohabitation,
07:03qui finalement donne l'impression,
07:05et on l'a entendu, par exemple,
07:07sur un plateau télé, Michel Sardou dit
07:09le prochain cycliste, je vais me le faire.
07:11Je vais le tuer.
07:13Il l'a dit sur un plateau télé,
07:15il n'a pas été repris par le présentateur.
07:17Et en ce sens, ces discours-là, ça donne l'impression
07:19que c'est ok, c'est ok d'aller percuter un cycliste,
07:21c'est ok d'aller se faire un ticket.
07:23Non, je pense pas, monsieur Benenfant.
07:25Je pense que c'est Michel Sardou, il y a une part,
07:27le coup de provocation. Mais moi, je vais vous dire tout simplement
07:29mon sentiment. Moi, j'hésite aujourd'hui
07:31tout simplement à rouler dans Paris
07:33parce que c'est dangereux avec des cyclistes
07:35et je me dis
07:37que je vais peut-être ne plus rouler du tout.
07:39Vous voulez dire rouler à vélo
07:41ou rouler en voiture ?
07:43Rouler en voiture ?
07:45Mais non !
07:47Mais j'ai peur !
07:49J'ai peur d'en renverser un !
07:51C'est moi qui ai peur !
07:53Moi, j'ai peur d'en renverser un !
07:55Donc moi, j'ai vraiment peur
07:57d'en renverser un, je vous assure.
07:59Très souvent, je parle de ça avec les uns et les autres.
08:01Je me dis, aujourd'hui,
08:03d'abord, effectivement, j'entends ce que vous dites
08:05que les cyclistes eux-mêmes doivent avoir peur
08:07parce qu'effectivement, ils sont
08:09peu protégés. Je suis bien d'accord avec vous.
08:11Parce que la voiture,
08:13elle est plus puissante qu'eux, bien évidemment.
08:15Donc je pense, moi, par exemple,
08:17vous ne me faites pas faire du vélo dans Paris.
08:19Je suis désolé de vous le dire. Et mes enfants,
08:21je leur ai interdit de faire du vélo dans Paris.
08:23Parce que je trouve ça très, très dangereux.
08:25Donc, moi, j'ai pris cette solution.
08:27Je ne peux pas vous dire autre chose.
08:29Je suis comme toujours au plus près
08:31de ce que je pense. Donc, vous ne me faites pas monter
08:33sur un vélo dans Paris. Je trouve ça très, très dangereux.
08:35Donc, je n'en fais pas. Et j'hésite maintenant
08:37à prendre ma voiture parce que
08:39j'ai peur d'en renverser un. Et quand je monte
08:41dans un taxi, le taxi me dit
08:43toute la journée, je suis hyper concentré
08:45parce que c'est très
08:47dangereux. Tu as peur de renverser
08:49un vélo.
08:51Mais bien sûr que c'est ça.
08:53Mais je suis d'accord avec vous. Mais qu'est-ce qu'on fait ?
08:55Qu'est-ce qu'on fait ? Parce qu'on a mis, en fait,
08:57on met sur la chaussée
08:59deux moyens de locomotion
09:01qui ne peuvent quasiment pas
09:03s'entendre. Ou on met
09:05des frontières étanches entre
09:07les cyclistes et
09:09les automobilistes pour protéger
09:11les uns et les autres. Donc, qu'il y ait des frontières
09:13étanches. C'est-à-dire qu'ils ne se croisent jamais.
09:15Et ça ne va pas être facile.
09:17Ou autrement,
09:19j'ai peur qu'il y ait des drames
09:21demain, après-demain
09:23et que ça continue.
09:25En réalité, c'est déjà ce qui se
09:27passe, M. Proulx. Paris
09:29est une ville de plus en plus sûre à vélo.
09:31Il est de moins en moins dangereux de faire
09:33du vélo à Paris parce qu'il y a de plus en plus
09:35de cyclistes. Et parce qu'il y a
09:37de plus en plus d'aménagements cyclables qui mettent
09:39en sécurité les cyclistes. Ce que montre
09:41ce drame-là, c'est que malgré tout,
09:43malgré les aménagements, malgré le nombre
09:45croissant de cyclistes, il reste
09:47toujours cette violence routière.
09:49Ces hommes, parce que c'est principalement
09:51des hommes, il faut le dire aussi...
09:53Moi, je suis d'accord avec vous. Ça, ça ne peut être qu'un homme.
09:55L'homme et sa voiture,
09:57alors que c'est un truc de la masculinité,
09:59vous avez 100% raison. Jamais
10:01une femme ne ferait ça.
10:03Je suis à 100% d'accord avec vous.
10:05Mais qu'est-ce qu'on fait ? C'est quoi votre solution ?
10:07Vous allez nous le dire après la pause, il est 11h44.
10:11Je l'ai dit 50 000 fois à ce micro,
10:13quand tu es doublé,
10:15même dans Paris, parfois,
10:17doublé de manière un peu
10:19violente ou sur l'autoroute,
10:21dans tous les cas,
10:23à chaque fois, depuis 40 ans,
10:25c'est un homme.
10:27Et vraiment, bravo aux jeunes femmes
10:29qui conduisent tellement mieux
10:31dans ce rapport-là,
10:33alors que les hommes ont un rapport
10:35avec leur voiture qui m'a toujours sidéré,
10:37pour tout vous dire. Il est 11h44.
10:39A tout de suite.
10:41Et vous pouvez réagir avec Pascal Praud sur Europe 1 au 0180
10:4329 20.
10:45Europe 1, Pascal Praud,
10:47de 11h à 13h sur Europe 1.
10:49Alors, vous êtes très nombreux à nous écouter, et c'est intéressant,
10:51parce que je suis obligé de tout faire, même de
10:53lire ce qu'on dit sur Internet.
10:55Qu'est-ce qu'il est méchant !
10:57C'est intéressant,
10:59parce qu'avant, il y avait moins de réactions,
11:01et il y a beaucoup de gens qui nous écoutent,
11:03je l'espère, par exemple, il y a une femme sur X
11:05qui dit « je suis une femme », et je vous assure
11:07qu'il y a des jours où j'ai aussi envie d'étrangler
11:09les cyclistes à contresens, qui vous donnent un coup de pied
11:11dans la carrosserie, qui sont d'un incivisme
11:13total. Il y a également
11:15une autre personne qui dit « les cyclistes
11:17ne respectent rien, ils se croient
11:19dans une impunité totale, ce sont
11:21des agressifs ». Donc,
11:23c'est des témoignages,
11:25Louis Belleenfant, qui est avec nous, directeur du collectif
11:27Vélo Île-de-France,
11:29que j'entends, même si aujourd'hui
11:31il y a Paul
11:33qui est mort, et bien sûr
11:35que c'est à lui qu'il faut penser, c'est à sa famille
11:37qu'il faut penser, ces témoignages
11:39me paraissent bien dérisoires
11:41au regard de la mort d'un homme,
11:43mais Louis, je voulais peut-être vous mettre
11:45en discussion
11:47avec Thierry, bonjour Thierry,
11:49qui est motard, et qui est automobiliste,
11:51et qui voulait peut-être vous interroger.
11:53Bonjour Thierry.
11:55Bonjour Pascal, et bonjour à votre invité.
11:57Alors oui, effectivement, je suis motard,
11:59et je peux parler de la circulation à Paris, parce que
12:01j'y ai goûté il y a 3-4 ans
12:03en arrière, on est monté à Paris
12:05à moto, on a fait les 600 km
12:07allés d'une traite, impeccable,
12:09et le lendemain on a fait 60 km dans Paris.
12:11Et je pense que Paris,
12:13en plus d'être la capitale de la France,
12:15c'est la capitale du grand n'importe quoi.
12:17On a fait 60 km
12:19dans Paris à moto, je suis rentré le soir,
12:21j'étais lessivé, entre les vélos
12:23qui vous passent devant, les trottinettes,
12:25les scooters, ça klaxonne,
12:27ça passe au rouge, au vert, au choix,
12:29ça c'est...
12:31A la limite, je me demande même comment il n'y a pas plus
12:33de drame dans cette ville.
12:35Alors, sur la circulation, sur tous les usagers
12:37de la route, auxquels je vais intégrer les piétons,
12:39ce qu'on n'a pas parlé,
12:41c'est toujours la faute de l'autre.
12:43C'est toujours l'autre qui conduit mal,
12:45ou c'est toujours l'autre qui ne fait pas attention.
12:47Les cyclistes, les automobilistes,
12:49les piétons, les motards, tout ce que vous voulez,
12:51c'est comme partout, il y a des bons et des mauvais.
12:53Où place-t-on le curseur du bon et du mauvais ?
12:55C'est quand on respecte celui qui est à côté
12:57et celui avec qui on va partager la route.
12:59Et ça, ça n'existe plus.
13:01Je vais sortir, si vous permettez deux secondes,
13:03je m'extrais de Paris
13:05et j'y vais aller en province,
13:07du côté d'un secteur
13:09que Olivier connaît bien, Annecy.
13:11Le tour du lac d'Annecy,
13:13il y a une grande piste cyclable
13:15qui fait tout le tour du lac d'Annecy,
13:17et tous les 10-20 mètres,
13:19en gros, sur la piste cyclable,
13:21c'est marqué « Priorité aux piétons ».
13:23D'accord ?
13:25Vous passez deux minutes là-dessus
13:27à pied, mais vous vous faites insulter,
13:29klaxonner par des cyclistes
13:31qui prennent leur sonnette
13:33pour un deux-tons des pompiers.
13:35Ils croient qu'ils sont prioritaires.
13:37Et je pense que vous avez la même chose dans Paris.
13:39Vous devez en entendre toute la journée.
13:41Parce qu'ils passent, ils rentrent sur la voie de bus,
13:43ils klaxonnent pour que les piétons s'écartent.
13:45Parce qu'ils arrivent à vélo.
13:47Effectivement.
13:49Mais qu'est-ce que propose,
13:51au fond, M. Bélenfant,
13:53qu'est-ce que vous proposez ?
13:55C'est de respecter que les cyclistes
13:57restent sur les pistes cyclables, respectent le code de la route
13:59et respectent les autres usagers. En l'occurrence,
14:01les piétons, parce que c'est toujours le véhicule
14:03le plus gros qui est dangereux pour l'autre. Le cycliste est dangereux
14:05pour le piéton, la voiture pour le cycliste et le piéton,
14:07et ainsi de suite.
14:09La question était posée à Louis Bélenfant, qui est directeur
14:11du collectif Vélo Île-de-France.
14:13Moi, au fond,
14:15on voit qu'il y a une bataille aujourd'hui entre
14:17cyclistes et
14:19conducteurs automobiles,
14:21puis grosses voitures,
14:23et puis il y a des cars aussi, parce que vous parlez
14:25des voitures, mais on peut aussi un peu
14:27interdire les cars, qui sont encore plus
14:29importants et plus dangereux.
14:31Quel serait pour vous
14:33l'idéal dans Paris,
14:35M. Bélenfant ?
14:37Déjà, pour répondre
14:39et pour ne pas sombrer non plus dans le catastrophisme,
14:41ça va de mieux
14:43en mieux à Paris,
14:45quand on est cycliste.
14:47Moi, ça fait 10 ans que je fais du vélo dans Paris,
14:49ça va de mieux en mieux globalement
14:51avec les automobilistes. Les automobilistes sont
14:53de plus en plus habitués à voir les cyclistes
14:55et ont intégré le fait qu'il y avait des cyclistes sur la chaussée
14:57et font plus attention.
14:59Je pense que vous avez raison.
15:01Ils sont comme moi, ils ont peur, en fait, parce qu'on est
15:03à 20, 30 à l'heure.
15:05Tant mieux, moi, ça ne me dérange pas, je préfère
15:07ça que shooter, comme on dit,
15:09un cycliste.
15:11En revanche, ce qui est vrai,
15:13c'est qu'il y a une minorité,
15:15une minorité d'hommes, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
15:17qui ont toujours du mal avec la présence
15:19des cyclistes sur la chaussée, avec la présence,
15:21je dirais même plus généralement, des personnes vulnérables.
15:23Ça les énerve
15:25quand une personne, une mamie, traverse trop lentement
15:27un passage piéton, ça les énerve quand un cycliste
15:29est sur la chaussée et les empêche
15:31d'aller au plus vite.
15:33Ces gens-là, effectivement,
15:35il y a une responsabilité,
15:37je dirais même des pouvoirs publics
15:39autour de la violence routière.
15:41Mais qu'est-ce qu'on fait ?
15:43Juste vous dire déjà
15:45que je suis surpris de ne pas avoir entendu la réaction
15:47du ministre de l'Intérieur et du ministre des Transports.
15:49Parce qu'effectivement, il y a une responsabilité
15:51des pouvoirs publics.
15:53Quand on détricote les mesures de sécurité routière,
15:55quand on dit que, en fait,
15:57le 80, ce n'est pas si bien, on revient à 90,
15:59quand on dit que les petits excès
16:01de vitesse, 5 km heure
16:03au-dessus des vitesses autorisées, c'est OK.
16:05En fait, on envoie ce message que la violence
16:07routière est OK.
16:09Non, je ne suis pas sûr,
16:11M. Bélenfant, que les choses soient liées.
16:13En fait, ce qui m'ennuie toujours, c'est d'instrumentaliser.
16:15Le 80 ou le 90,
16:17ce n'est pas lié à ça.
16:19Dans les campagnes,
16:21allez dire aux gens, dans les campagnes,
16:23quand il n'y a personne, qu'ils roulent à 90,
16:25au lieu de 80, ce n'est pas le sujet.
16:27Mais c'est là que meurt les cyclistes, M. Praud.
16:29Les statistiques nous montrent
16:31qu'il y a de moins en moins
16:33de morts dans les grandes villes,
16:35grâce aux aménagements, grâce au nombre de cyclistes
16:37qui augmente. Aujourd'hui, il y a plus de 200
16:39morts par an en France
16:41de cyclistes. C'est principalement
16:43sur les routes de campagne à cause des
16:45problèmes de vitesses.
16:47Mais parce que vous roulez plus vite sur une route de campagne que dans
16:49Paris, c'est aussi...
16:51Vous roulerez toujours plus vite que vous soyez
16:53à 80 ou 90, je ne suis pas sûr
16:55que ça changera grand-chose pour...
16:57Hélas !
16:59Il y a un climat où la responsabilité
17:01automobile... Mais on n'est même
17:03pas choqués, il y a une tolérance vis-à-vis
17:05de la violence routière. Aujourd'hui,
17:07ça ne choque personne.
17:09Quel âge vous avez, monsieur ?
17:11Je suis aussi piéton, monsieur Praud.
17:13Je marche en ville avec
17:15mes enfants, ma fille est sur une
17:17draisienne, mon fils est dans la poussette.
17:19Ça ne choque personne, les voitures stationnées
17:21sur les trottoirs, je suis constamment
17:23en train de me mettre en danger à venir remarcher
17:25sur la route. Ça ne choque personne, cette
17:27violence routière de la voiture garée sur le trottoir.
17:29La voiture qui grille,
17:31a priori, c'est piéton au passage piéton.
17:33Vous avez parfaitement raison,
17:35monsieur Belenfant.
17:37Quel âge vous avez, monsieur Belenfant ?
17:39J'ai 34 ans.
17:41Moi, j'en ai 60.
17:43Je peux vous dire que...
17:45Alors ça, c'était pas mieux avant.
17:47Il y a parfois où on dit des choses, c'était mieux avant.
17:49Je peux vous dire que dans
17:51les années 80, 90,
17:53la violence routière, elle existait fortement.
17:55Moi, ça me...
17:57Je n'ai jamais roulé vide, donc je n'aimais pas ça.
17:59Voilà, j'allais
18:01tranquillement sur l'autoroute
18:03et parfois, tu étais doublé à
18:05180, 190,
18:07à 200 par des grands fous.
18:09Bon, ça n'existe plus. Je vous assure,
18:11il y a eu une prise de conscience.
18:13Et tant mieux d'ailleurs, il y a eu le permis
18:15à 12 points qui a changé beaucoup de choses.
18:17Je crois qu'il y a 90% des gens
18:19qui ont leurs 12 points.
18:21Et effectivement, quand vous allez
18:23dans un stage, et ça m'est arrivé d'aller dans un stage
18:25quand même pour récupérer mes points,
18:27il n'y a que des hommes.
18:29C'est extraordinaire d'ailleurs, il n'y a que des hommes, il n'y a pas de femmes.
18:31Donc, il y a quand même eu un changement,
18:33M. Bélenfant, une prise de conscience.
18:35Donc, je ne partage pas votre avis
18:37de dire qu'il y a un climat de violence
18:39routière et d'impunité routière.
18:41Je ne le perçois pas comme vous, M. Bélenfant.
18:43Oui, ce que je veux dire,
18:45c'est qu'il y a une tolérance.
18:47Je vous dis que les comportements, c'est une minorité
18:49et qu'il y a quand même une forme
18:51de tolérance qui persiste.
18:53Vous dire aussi qu'il y a une responsabilité des pouvoirs publics,
18:55moi, j'ai plein de témoignages de cyclistes
18:57autour de moi. On n'incite pas les cyclistes
18:59victimes d'agressions à aller déposer une plainte.
19:01Et quand on va déposer la plainte,
19:03on ne prend pas la plainte au sérieux.
19:05Un cycliste qui s'est fait renverser...
19:07On a tort, on a tort.
19:09Je ne peux pas vous dire autre chose, mais on a tort.
19:11Vous n'avez pas de dommages corporels,
19:13on ne prend pas votre plainte et il n'y aura pas de sanction.
19:15Bon, il est 11h58. Je vous remercie en tout cas
19:17d'être intervenu. C'est un sujet
19:19qui passionne les uns et les autres.
19:21De toute façon, en ville,
19:23il faut rouler le plus
19:25calmement possible,
19:27le plus tranquillement possible.
19:29J'ai évité, je me souviens, un gosse
19:31qui sortait comme ça d'une...
19:33Deux secondes, je termine ma phrase.
19:35Je vois, vous me faites des grands signes.
19:37On n'est pas à dix secondes près.
19:39J'ai évité
19:41un petit enfant
19:43qui sortait, qui était masqué
19:45entre deux voitures qui sortaient.
19:47J'étais à 20 à l'heure.
19:49Je vous jure, à 30 ou 35,
19:51le gosse, je le prenais.
19:53Vous roulez au pas. Au pas.
19:5511h58, à tout de suite.
20:07Et nous terminons ce dossier, l'impossible d'entente
20:09sur le bitume
20:11entre les cyclistes et les voitures.
20:13Je voudrais qu'on écoute Laurent Nunez qui est
20:15préfet de police de Paris.
20:17D'une manière générale, dans la circulation
20:19à Paris, il faut qu'on
20:21veille à l'apaisement.
20:23Il y a de nombreux usagers
20:25de l'espace public.
20:27Il y a des vélos, il y a des véhicules,
20:29il y a des piétons. Il faut veiller
20:31à trouver cet apaisement.
20:33Thierry, qui est motard
20:35et automobiliste, et puis on est
20:37toujours avec Louis Bellenfant,
20:39directeur du collectif Vélo Ile de France.
20:41Thierry, vous vouliez dire un mot ?
20:43Oui, je voulais dire un mot. Pour régler
20:45le problème sur la route, de toute façon, il n'y a qu'une solution.
20:47Il n'y a qu'une seule, et ça a disparu ces
20:49dernières années, c'est la présence policière et la présence
20:51humaine. Si vous mettez du bleu,
20:53comme on dit vulgairement,
20:55sur le bord des routes, ça va
20:57calmer tout le monde et on pourra sanctionner ceux qui
20:59ne respectent pas. Et concernant les cyclistes,
21:01moi je suis en milieu rural. Toutes les années,
21:03c'est le même problème.
21:05Un mois avant le tour de France, tout le monde devient cycliste.
21:07Ils se baladent. On a des routes
21:09qui sont bordées d'arbres, avec des zones d'ombre.
21:11Ils ont des t-shirts noirs ou des couleurs sombres.
21:13On ne les voit pas. On ne les
21:15voit pas. Et c'est des
21:17dangers sur la route. Pas tous,
21:19il y en a qui respectent, mais les cyclistes,
21:21ils sont des dangers, comme les piétons,
21:23à part qu'ils sont sur la chaussée.
21:25Le piéton est quand même protégé, il est sur un trottoir.
21:27Alors on peut montrer du doigt
21:29les automobilistes, mais les cyclistes,
21:31si vous voulez ne pas vous mettre en danger,
21:33faites-vous voir. Si vous êtes vus, vous êtes moins en danger.
21:35J'imagine
21:37que les cyclistes n'ont pas envie d'être
21:39percutés par un camion ou
21:41une voiture, donc forcément,
21:43la majorité, j'imagine,
21:45se fait voir
21:47et prend...
21:49Je ne peux pas vérifier ce que vous dites.
21:51Bon, M. Bélenfant, il y a autre chose
21:53qu'on n'a pas dite depuis
21:55quelques minutes, c'est que
21:57les voitures dans Paris,
21:59la circulation est tellement dense
22:01qu'aujourd'hui,
22:03ça ne favorise pas l'apaisement.
22:05Le plan de circulation de Mme Hidalgo
22:07ne favorise
22:09pas... Traverser
22:11les ponts aujourd'hui est quasiment impossible.
22:13Hier soir, c'est assez rare,
22:15parce que moi, j'arrive très tôt le matin
22:17et je repars très tard le soir, sauf hier,
22:19j'ai fait une incursion dans
22:21la ville. Le pont de l'Alma,
22:23alors évidemment, tout le monde ne connaît pas le pont de l'Alma,
22:25mais
22:27tu ne peux pas le prendre.
22:29Les ponts dans Paris, tu ne peux pas les prendre. Ils sont
22:31bouchés, il était 18h hier,
22:33vous ne pouviez pas faire
22:35un pas dans Paris,
22:37donc tout ça ne favorise pas
22:39l'apaisement, M. Bélenfant.
22:41Alors, M. Pro,
22:43c'est vrai qu'on roule
22:45très lentement quand on est automobiliste
22:47dans Paris, mais c'est tant mieux. En un sens,
22:49moi, j'aimerais que tous les automobilistes roulent comme vous,
22:51à 20 km heure, ça irait
22:53déjà beaucoup mieux en termes de sécurité
22:55routière et que la préfecture
22:57de police, M. Minette, contrôle
22:59effectivement le respect
23:01du 30 km heure en ville,
23:03mais juste vous répondre, moi, quand j'étais enfant,
23:05mon père nous ramenait des fois
23:07en voiture dans Paris, c'était des
23:09bouchons, mais c'était infernal, il y en avait
23:11partout, il y en avait partout, on ne roulait pas mieux.
23:13Non, là, je ne suis pas d'accord avec vous.
23:15Quand les quais étaient ouverts,
23:17non, ce n'est pas vrai ce que vous dites. Là, je
23:19contredis ce que vous dites. Moi, j'ai connu ça.
23:21Vous avez le droit. Non, mais ce n'est pas vrai.
23:23Les quais, la voie
23:25Georges Pompidou qui était ouverte,
23:27les quais qui étaient ouvertes, on roulait mieux
23:29à Paris en 1990
23:31qu'aujourd'hui, je ne peux pas vous dire autre chose. Mais regardez
23:33tous les piétons sur les quais. Aujourd'hui,
23:35on a d'autres possibilités que la voiture.
23:37Oui, on a d'autres possibilités
23:39aujourd'hui que la voiture pour se déplacer
23:41dans Paris. On a des kilomètres
23:43de pisciclables, on a la chance
23:45d'avoir un des plus beaux réseaux de transport
23:47en commun au monde, un des plus denses.
23:49On a également des
23:51espaces qui sont de plus en plus piétons.
23:53Aujourd'hui, en un sens, le message, c'est
23:55ne prenez la voiture que si vous n'avez pas
23:57d'autre choix, que si vraiment, c'est
23:59impossible de faire autrement.
24:01Vous-même, je peux savoir la profession
24:03que vous avez, monsieur Benenfant ?
24:05Je suis directeur salarié du collectif
24:07Vélo Île-de-France.
24:09J'ai mon permis voiture.
24:11Vous venez à vélo travailler le matin ?
24:13Oui, bien sûr, parce que
24:15j'habite en banlieue parisienne et que c'est le moyen
24:17le plus efficace de me rendre au travail.
24:19Et je vais vous dire, ce n'est pas seulement le moyen le plus
24:21efficace, c'est aussi le moyen qui me procure le plus de
24:23bonheur.
24:25Ça, c'est une bonne raison.
24:27C'est vrai que moi, je fais du vélo.
24:29J'interagis avec les gens et ça fait du bien.
24:31Je suis d'accord avec vous, mais
24:33tout le monde, hélas, moi j'adore faire du vélo.
24:35J'en fais l'été comme tout à chacun.
24:37J'arrive à la rédaction, il est 7h
24:39moins le quart, je ne me vois pas
24:41effectivement prendre mon vélo
24:43avec mon costume, ma cravate
24:45et mon manteau et mon écharpe
24:47et rouler dans Paris.
24:49Et tout votre dossier ?
24:51Il y a des très beaux vélos électriques, monsieur Pro.
24:53Il y a des très beaux vélos électriques.
24:55Je vais être trempé
24:57parfois, trempé tout seul.
24:59Prenez le métro !
25:01Je veux bien prendre le métro
25:03aussi pour arriver au travail, je veux bien.
25:05Tout ça, je vous assure, ça ne nous dérange pas.
25:07Moi, je prends le métro quand il pleut.
25:09Je prends le métro quand il pleut.
25:11Je n'ai pas fou non plus.
25:13Si le métro, d'abord, tous les lieux
25:15ne sont pas extrêmement bien desservis.
25:17Ah si, votre quartier, il est bien desservi.
25:19On vous donne les vignes, il n'y a pas de soucis.
25:21L'Europe, c'est très bien desservi aussi.
25:238 et 10.
25:25Ici, par exemple, le métro...
25:27J'avais l'endroit.
25:29Il est bien le métro, il est à deux pas d'ici ?
25:31Exactement, à cinq minutes.
25:33Trois minutes à pied ? Non mais ce n'est pas idiot.
25:35Monsieur Pro, vous savez ce qu'il vous reste à faire demain.
25:37Ecoutez, pourquoi pas ?
25:39Pourquoi pas ?
25:41Je ne suis pas un fan
25:43absolu de la voiture.
25:45Et surtout, je ne suis pas un fan des conducteurs.
25:47Je les connais, les hommes au volant.
25:49Et crois-moi, ils ne m'inspirent pas souvent de la sympathie.
25:51On peut
25:53être un peu plus léger en disant ça
25:55alors qu'il y a quand même quelqu'un qui est mort.
25:57Qui s'appelle Paul.
25:59Et je le répète, ça ne peut arriver.
26:01Il n'y a qu'un homme
26:03pour faire quelque chose comme ça.
26:05Et donc, ça peut d'abord nous attrister
26:07et aussi nous mettre en colère.
26:09Bonjour, merci monsieur Belenfant, directeur du collectif
26:11Vélo Île de France.
26:13C'est un sujet qui
26:15passionne. Qui est venu à vélo
26:17ici, par exemple, ce matin dans la rédaction ?
26:19Il y a des gens qui viennent à vélo ?
26:21Si je crois, Cyril de Lamorinerie.
26:23Il vient en vélo.
26:25C'est intéressant.
26:27Mais pourquoi on ne l'a pas invité ?
26:29C'est lui qui s'est invité.
26:31Il va nous dire comment ça se passe.
26:33On a eu Thierry, c'est pas mal.
26:35Thierry les motards, c'est autre chose.
26:37Je voudrais quelqu'un qui vienne et qui me dise si c'est dangereux
26:39d'aller le chercher, Cyril de Lamorinerie.
26:41C'est fini, en l'occurrence, on a un programme.
26:43Et puis ça fait un plaisir à Jacques Vendôme, c'est qu'on invite
26:45Cyril de Lamorinerie. Comme ça, il est content aussi, Jacques.
26:47Je ne vais pas le changer.
26:49Je ne vais pas le changer.
26:51C'est même lui qui nous a demandé.
26:53C'est lui qui nous a demandé.
26:55Est-ce qu'on peut réécouter, s'il vous plaît ?
26:57Non, mais attendez.
26:59Je voulais lire un petit peu en réseau social.
27:01J'arriverai jamais à en faire un.
27:03Bon allez, c'est parti. Jean-François nous écrit
27:05Personnellement, j'insulte très régulièrement
27:07sur la rouste.
27:09La rouste ?
27:11Vous voyez, vous n'êtes même pas le capable de le dire.
27:13Franchement, c'est lamentable.
27:15Sur la route des cyclistes.
27:17Sur la route de Louvier.
27:19Il y avait un cantonnier.
27:21Il y avait un cantonnier.
27:23Et il chantait.
27:27Sophie également sur la page.
27:29Sur la route de Memphis.
27:31Sur la route de Memphis.
27:33J'aimais sur la route toute la sainte journée.
27:35J'aimais sur la route
27:37toute la sainte journée.
27:39C'est bon ?
27:41Vas-y, vas-y. Bon, allez, c'est parti.
27:43Sophie également.
27:45Je n'y arriverai pas.
27:47Allez, Sophie sur la page.
27:49Moi, c'est pour cette raison que je ne roule plus
27:51à vélo en ville. Il y a trop de malades
27:53au volant. Et on termine avec Gérard.
27:55Personnellement, je fais tout à pied.
27:57Le problème est résolu.
27:59Est-ce que c'était Madame Fonsec
28:01qui vous a appelé ?
28:03Sophie Fonsec.
28:05La célèbre
28:07Sophie Fonsec.
28:09C'est aussi pour cette raison
28:11que je ne fais plus de points.
28:13Parce que je me dis qu'il y a un jeu de mots sur chaque prénom.
28:15La célèbre Sophie Fonsec.
28:17Si je fais Henriette,
28:19tu me dis Henriette Dumont, c'est insupportable.
28:21Henriette Dumont,
28:23elle est formidable.
28:25Il y a autant de nouvelles.
28:27Et les autres échéants, ça m'émerde.
28:29Je me rappelle.
28:31Justement, puisqu'on parle des chiens, touche pas à mon chien.
28:33Une actualité venue d'Allemagne
28:35a circulé ces dernières heures. Nos voisins mettent en place
28:37un impôt pour les chiens.
28:39Une taxe pour les propriétaires.
28:41Elle a rapporté la dernière 420 millions d'euros.
28:43Par exemple, à Berlin,
28:45avoir un chien vous coûte 120 euros par an.
28:47Peu importe la taille
28:49du chien.
28:51Oui, c'est à l'unité.
28:53Et avoir un berger allemand en Allemagne,
28:55c'est intéressant.
28:57Et des voix montent en disant
28:59si on faisait la même chose en France pour réduire une partie de la dette.
29:01C'est de l'illustration
29:03musicale.
29:05Est-ce que ça,
29:07c'est notre prochain thème, monsieur ?
29:09Exactement, c'est en bautisier.
29:11Quand on regarde l'histoire, Napoléon III avait créé un impôt
29:13pour les chiens, figurez-vous, pour lutter contre la rage
29:15en 1855.
29:17Un impôt supprimé en 1971.
29:19Mais le Sénat avait fait une tentative
29:21en 1998, avec une question
29:23écrite d'un sénateur RPR le 14 mai
29:25sur le site. Moi, je pense qu'il faut faire
29:27une taxe pour les chiens.
29:29Non, je ne pense pas.
29:31Il va falloir mettre la patte à la poche, quoi.
29:33Merci, merci.
29:39Comment vous voulez qu'on ait de bonnes audiences ?
29:41C'est impossible.
29:43On ne sait même pas comment ça peut venir à un cerveau,
29:45une blague comme ça.
29:47C'est ce qu'il fait le matin, il regarde le programme que Laurent lui donne
29:49et il se dit, ok, là, je peux faire cette balle-là, etc.
29:51C'est insupportable.
29:53Vous feriez mieux
29:55de vous occuper de la salle de repos ?
29:57Parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas
29:59le nombre d'un changement. On en a parlé tout le temps.
30:01Ça, c'est dans les mains de la direction, maintenant.
30:03Et le fond musical,
30:05ce n'est pas obligé non plus.
30:07Parce que là, on va changer.
30:09Mais ça,
30:11c'est possible, cette taxe pour les chiens ?
30:13Ou c'est uniquement pour rire, sérieusement, Laurent ?
30:15Je n'y crois pas une seule seconde. Parce que là, sinon,
30:17il y a 10 millions de chiens en France. Donc imaginez,
30:19plus les propriétaires dans la rue, ça fait du bon bain.
30:21Alors, si les chiens manifestent, alors là, ça va être autre chose.
30:23Avec les banderoles, etc.
30:25Je peux vous dire,
30:27avec des banderoles de chiens...
30:29Non !
30:31D'ailleurs, ils ne répondent pas comme ça, ils vont...
30:33Woh ! Woh ! Woh !
30:35Woh ! Woh !
30:37Mais ça ne va pas !
30:39Ça fait 6 ans que je vous connais,
30:41je n'ai jamais été aussi choqué !
30:45Non, non, non, on approche,
30:47j'ai un câble.
30:49Ah non ! Mon chien !
30:51Il a imité un chien qui m'a dit ça !
30:53On ne peut plus rien pour lui !
30:55Mon chien, mon chien, mon chien parle.
30:57C'est le sketch de Raymond Devos. Allez, on y va !

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