• il y a 3 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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00:00Europe 1, Pascale Proéve, de 11h à 13h sur Europe 1.
00:04Vous le savez, un agent municipal de 49 ans, employé à la propreté, a été tué par balle dimanche matin à Grenoble
00:10alors qu'il tentait d'arrêter l'auteur ivre d'un accident de la circulation qui prenait la fuite.
00:15Plusieurs personnalités politiques ont réagi à ce drame, un acte inqualifiable d'une violence extrême,
00:21selon le maire, et qui traduit l'explosion de la violence et le défaut d'autorité dans notre pays,
00:26selon le président Éric Ciotti, vers 7h30 dimanche, une Audi RS3, un modèle puissant,
00:33avec une plaque d'immatriculation polonaise, selon le parquet, roulant à grande vitesse, a percuté une voiture arrêtée à feu rouge.
00:40C'est ce qu'a annoncé l'AFP, le chauffeur de l'Audi qui était ivre, selon le parquet, tentait de s'enfuir,
00:47un passant essayait de le maintenir sur place, et un agent de propreté de la ville est sorti de son véhicule
00:53pour lui prêter main forte, c'est-à-dire pour l'aider, selon cette même source,
00:57et cet homme, le responsable de l'accident, a alors fait feu à deux reprises sur l'employé municipal.
01:02C'est en tout cas ce qu'a précisé le procureur de Grenoble, Éric Vaillanche.
01:06Je vous propose d'écouter Éric Piolle, qui est le maire écologiste de Grenoble, c'était hier.
01:10Cette diffusion des armes dans la société française génère des accidents dramatiques comme celui-là,
01:18et la mort de quelqu'un qui était au service de l'intérêt général.
01:24Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue, et c'est notre peur quotidienne dans les règlements de comptes.
01:30Il n'y a évidemment personne de mérite de mourir, y compris pour le trafic de drogue, il faut que la justice passe,
01:37mais c'est notre peur, vous avez vu ailleurs en France qu'il y a eu parfois dans ces règlements de comptes des balles perdues.
01:44Ce que je peux regretter dans les propos d'Éric Piolle, c'est de ne pas pointer les responsabilités.
01:49Il parle d'une diffusion des armes dans la société, c'est à la fois vrai, mais c'est surtout ceux qui se servent de ces armes,
01:57me semble-t-il, qu'il faut pointer, c'est eux qui ont la responsabilité.
02:01Donc je vois toujours dans ces sophismes-là une manière d'exclure la responsabilité de celui qui a fait ça,
02:09et de faire peser la responsabilité en l'espèce sur la société.
02:12Et puis, c'est vrai que l'expression « balle perdue » est sans doute malheureuse et inappropriée,
02:17elle a fait réagir notamment Christian Estrosi, qui trouvait parfaitement inadmissible cette expression.
02:25Yael Brown-Pivet était ce matin sur Europe 1, elle était l'invitée de Sonia Mabrouk, qui célébrait sa rentrée, qu'on salue.
02:32Écoutez la présidente de l'Assemblée nationale.
02:36Ça n'est évidemment pas une balle perdue, de ce que l'on voit et de ce que l'on sait, c'est un acte qui apparaît comme étant délibéré,
02:45donc c'est tragique, il faut évidemment penser à sa famille, ses collègues.
02:50J'espère que l'auteur de ce crime sera arrêté le plus rapidement possible, donc pas de polémique aujourd'hui.
02:57En revanche, une chose est sûre, c'est que la sécurité c'est l'affaire de tous.
03:02Jean-Luc Bougeon est avec nous, correspondant d'Europe 1 à Lyon. Bonjour Jean-Luc.
03:07Bonjour Pascal, bonjour à tous.
03:09Il mérite d'être avec nous, j'imagine que tout Grenoble est sous le choc de cette mort.
03:13Oui absolument, il y a vraiment une vague d'émotions qui va bien au-delà des collègues de l'agent municipal.
03:20Dans toute la ville, on nous dit mais ce n'est pas possible, qu'est-ce qui arrive à notre ville ?
03:24Alors ce n'est pas une nouveauté puisque des règlements de comptes, il y en a beaucoup sur fonds de trafic de drogue.
03:29Là évidemment on n'est pas dans ce cadre, mais ça fixe un contexte depuis des mois, voire des années.
03:34Les gens nous disent que Grenoble est devenue une ville difficile à vivre.
03:38Donc on nous dit c'est encore pire là, parce que c'est un employé municipal qui chaque jour travaille pour la propreté,
03:44qui est venu ici porter assistance et qui se fait tirer dessus délibérément.
03:49C'est vrai que cette idée de balle perdue passe mal, y compris auprès des collègues de l'agent.
03:54Même s'il faut être tout à fait honnête, Éric Piolle parle d'une balle perdue,
03:59mais il dit aussi juste après que ça n'est pas le sujet, qu'on n'est pas dans le cadre d'une balle perdue.
04:03Simplement le parallèle qu'il fait crée une forme de malaise,
04:07qui est ressenti y compris par les habitants de Grenoble aujourd'hui, puis par les collègues de l'agent municipal.
04:12Une question évidemment qui est très difficile à poser,
04:15à quel moment la responsabilité d'un homme politique est-elle engagée sur ce qui se passe dans sa ville ?
04:22Et c'est vrai que monsieur Piolle a sans doute une philosophie qui vient de son propre camp politique,
04:29qui est une philosophie en matière pénale qui est de gauche et peut-être parfois moins répressive,
04:35disons-le, qu'une politique pénale qui vient du camp de la droite.
04:40Ce qui m'intéressait de savoir c'est est-ce qu'il y a eu, comme je l'ai lu ici ou un peu partout,
04:47est-ce qu'il y a eu une baisse du nombre de policiers municipaux, Jean-Luc Bougeon ?
04:53Il n'y a pas eu de baisse, mais ça fait des années que l'opposition notamment demande à Éric Piolle,
04:59puis les syndicats policiers demandent à ce qu'on augmente le nombre, les effectifs des policiers municipaux.
05:05Et Éric Piolle n'est pas allé dans ce sens, il reste à un nombre constant,
05:11y compris il y a une autre demande qui est faite par l'opposition et par les syndicats policiers,
05:15c'est d'affirmer les policiers municipaux, et ça aussi par philosophie, par conviction,
05:20Éric Piolle a refusé régulièrement de le faire, ça fait des années.
05:24Donc effectivement ça n'est pas étonnant parce qu'il l'a toujours affirmé, il l'a toujours assumé également,
05:30mais c'est vrai qu'il n'y a pas eu de baisse, mais en tout cas il n'y a pas eu d'augmentation,
05:34alors que le contexte, on le voit bien, depuis quelques années, les points de deal qui se multiplient,
05:39les règlements de comptes, on parle souvent de Marseille,
05:43mais on parle, si vous observez bien, de plus en plus de Grenoble,
05:46qui est une ville quasiment aussi insécure que Marseille,
05:49il y a même un terme que les grenoblois commencent à utiliser,
05:53on dit, ce n'est pas Chicago ici, c'est Chicago, Chicago Grenoble,
05:57voilà, c'est ce petit logisme-là qu'on entend de plus en plus ici,
06:01parce qu'il y a ce contexte de règlements de comptes en permanence,
06:04et ces armes qui circulent effectivement.
06:06Bon, ça va être intéressant de toute façon, parce qu'il y a une campagne électorale à Grenoble
06:09et dans toutes les villes de France qui va commencer assez rapidement,
06:12c'est au printemps 2026, les futures élections municipales,
06:18donc c'est vrai à Paris, c'est vrai dans toutes les villes de France,
06:21et forcément, pourquoi d'ailleurs il ne se représente pas, M. Piolle ?
06:24Parce qu'il avait toujours dit qu'il ferait deux mandats, et il est à son deuxième,
06:28donc ce sera un de ses successeurs, on ne sait pas encore si ce sera un écologiste,
06:31si ce sera quelqu'un de la France Insoumise,
06:33puisque les écologistes et la France Insoumise sont alliés dans la majorité grenobloise.
06:38Et il n'est pas revenu sur son engagement, ce qu'on peut saluer,
06:42parce que le nombre de politiques qui reviennent sur leur engagement, c'est assez fréquent.
06:46Là, il n'est pas question qu'ils reviennent sur cet engagement, Jean-Luc Bougeon.
06:49Je ne l'ai pas entendu récemment, je l'ai même entendu répéter
06:52qu'il s'en irait en 2026 au bout de son deuxième mandat.
06:55Non, non, il n'est pas revenu là-dessus.
06:56Restez avec nous Jean-Luc, parce que Marie nous appelle,
06:59et je pense que Marie nous appelle de Grenoble,
07:01donc le témoignage d'une auditrice nous intéresse.
07:05Vous êtes grenobloise depuis longtemps, Marie ?
07:08Bonjour à toute l'équipe, et merci pour tous les sujets que vous abordez.
07:14Pour moi, vous êtes encore l'un des rares espoirs dans les médias,
07:18donc surtout lâchez rien et continuez.
07:20Vous êtes gentille, mais bon...
07:22C'est toute une rédaction qui est avec...
07:25C'est toute une rédaction, voilà, on n'est jamais tout seul,
07:28c'est toute Europe 1, c'est aussi beaucoup de journalistes,
07:31mais tous les journalistes essayent de témoigner de la réalité.
07:34Moi je vous assure, ce qui m'intéresse dans ce métier,
07:39depuis toujours, c'est témoigner de la réalité.
07:42Je ne suis ni un militant, ni au service de personne,
07:46mais quand effectivement l'insécurité est un sujet,
07:49je pense qu'il faut le traiter, tout simplement.
07:52Depuis quand êtes-vous grenobloise, Marie ?
07:55Moi je suis une ancienne banlieusarde parisienne,
07:58mais ça fait plus de 30 ans que je suis à Grenoble.
08:00Et j'ai eu, comment dirais-je, professionnellement,
08:03maintes occasions d'aller justement dans les quartiers,
08:07parce que j'ai fait de l'insertion professionnelle,
08:09j'étais enseignante, j'ai fait pas mal de métiers.
08:11Et je peux vous dire, puisque vous voulez témoigner de la réalité,
08:14que Grenoble, c'est bien pire que ça.
08:17C'est bien pire que ça.
08:18Moi j'ai été témoin, comme le disait très justement
08:21votre journaliste, ça remonte pas à hier.
08:24En 2015, moi j'ai été témoin, mais vraiment j'insiste,
08:27témoin de scènes à différents égards.
08:30Moi je ramenais par exemple mon fils,
08:33précisément au lycée Vaucanson,
08:35qui est en plein dans le quartier Mistral,
08:39pour ne pas le nommer,
08:40où il fallait faire un gymkana entre les pneus
08:42le soir, le dimanche soir, qui brûlait,
08:44parce que les dealers organisaient cela
08:47pour pouvoir faciliter leur trafic
08:50et que les policiers ne puissent pas s'organiser.
08:53Mais ça c'est encore un détail.
08:55Maintenant, moi ce que je dis,
08:57je profite de votre antenne,
08:58il serait bien que M. de la Villardière
09:00aille rapidement, je crois qu'il en avait déjà fait une émission,
09:03mais qu'il aille faire une enquête sur ce qui se passe à Grenoble.
09:06Moi je peux vous dire, allez interviewer
09:14l'un des armuriers Boulevard Foch,
09:16vous allez voir ce qu'il va vous dire,
09:17mais ça fait des années.
09:19Les caves de Grenoble, c'est un chaudron.
09:23Vous avez un niveau d'armement du côté des quartiers
09:27qui est inimaginable, M. Prouf.
09:30Moi c'est un professionnel des armes qui nous l'a dit.
09:33Et moi aujourd'hui, en tant que grenobloise,
09:37non c'est fini, je ne sors plus le soir.
09:39On parle de balles perdues,
09:43mais c'est tous les jours à Grenoble.
09:45Regardez le Dauphiné libéré, on en est là.
09:48Alors vous avez deux populations,
09:50vous avez les grenoblois qui ne voient que le côté montagne,
09:54moi c'est ce qui m'a fait rêver,
09:56mais ça ne me fait plus du tout rêver.
09:58Je ne souhaite qu'une chose,
09:59j'ai encore 5-6 ans de travail à faire,
10:01je peux vous dire que mon seul rêve, c'est de quitter cette ville.
10:04Jean-Luc Bougeon, vous connaissez Grenoble depuis de nombreuses années, j'imagine ?
10:09Pas mal d'années j'y viens, oui, pour les reportages.
10:12Je ne vous demande pas forcément un avis,
10:17mais est-ce que vous pouvez ou nuancer, ou confirmer, ou affirmer
10:22ce que dit Marie, cette auditrice ?
10:26Honnêtement, elle a raison.
10:28C'est vrai qu'elle cite le Dauphiné libéré qui est le journal local,
10:31il n'y a qu'à lire les pages quotidiennement,
10:34le nombre de règlements de comptes et de fusillades sanglantes a explosé.
10:39C'est pour ça que je faisais le parallèle avec Marseille,
10:41parce qu'on fait souvent un focus sur Marseille,
10:43mais Grenoble, c'est pas autant je dirais,
10:46mais on est sur cette même tendance-là.
10:48Par exemple, un chiffre quand même, depuis le début de l'année 2024,
10:51il y a 18 fusillades avec armes à feu qui ont été recensées,
10:55dont 9 depuis le 30 juillet.
10:57On est le quoi ? On est le 9 septembre aujourd'hui ?
11:00Je vous confirme.
11:019 en 40 jours.
11:03Donc c'est quelque chose d'énorme.
11:05Mais M. Piolle, est-ce que vous diriez qu'il y a une forme de négation de cette insécurité ?
11:11Est-ce qu'il dit que Grenoble est une ville comme les autres,
11:14et la sécurité est plus grande dans n'importe quelle ville de France ?
11:17Ou est-ce qu'il comprend, est-ce qu'il prend la mesure de ce qui se passe dans sa ville ?
11:22Il prend la mesure, à chaque fois il fait le constat,
11:24et encore hier soir il fait le constat de la diffusion des armes à feu.
11:27Il a eu des mots assez durs d'ailleurs,
11:29en parlant de l'auteur des faits, en parlant de décérébrés, etc.
11:33Mais c'est vrai qu'il n'y a pas de mesures en face,
11:36il n'y a pas d'inflexion de sa politique.
11:38Il y a des convictions très précises, très nettes,
11:42et il n'y a pas d'inflexion de sa politique pour mettre plus de caméras,
11:47plus de policiers municipaux, plus d'armes.
11:49Donc il fait ce constat-là,
11:51mais sans dire qu'on va changer notre politique, notre fusil d'épaule,
11:55pour lutter contre ça.
11:57Et parfois on a eu même des passes d'armes
11:59entre le procureur de la République de Grenoble,
12:03ou même le préfet d'un côté, et Éric Piolle de l'autre,
12:06parce qu'ils n'étaient pas d'accord sur les moyens engagés, etc.
12:09Parfois il y a cette polémique-là,
12:11entre le maire de cette grande ville qu'est Grenoble,
12:15et puis le magistrat chargé de faire respecter l'ordre public,
12:19et puis le préfet, le responsable de l'État.
12:21Ils font le même constat,
12:23mais ils n'ont pas les mêmes remèdes,
12:25et pas les mêmes mesures à mettre en face.
12:27Jean-Luc Bougeon, correspondant d'Europe 1 à Lyon,
12:29et donc également à Grenoble.
12:31Alors, on n'a aucun élément, Jean-Luc, sur la personnalité du meurtrier.
12:37On sait simplement qu'il conduisait une voiture immatriculée en Pologne,
12:40et c'était une voiture de location.
12:44Comme on voit souvent dans les centres-villes,
12:47des voitures immatriculées en Allemagne, en Pologne.
12:49Mais là aussi, c'est très puissant, c'est très intéressant,
12:53parce que ça donne un indice, forcément,
12:56sur la personnalité de celui qui conduisait.
13:00Marie, vous avez dit quelque chose de très fort, d'une certaine manière,
13:03c'est qu'une fois que vous aurez terminé votre vie,
13:06votre vie professionnelle, vous quittez Grenoble.
13:09Absolument, mais si vous permettez,
13:12je veux juste ajouter une chose.
13:14Quand j'entends, moi je trouve que non,
13:16on ne prend pas la mesure des choses,
13:18mais que ce soit à Grenoble ou ailleurs,
13:20moi j'ai été vraiment témoin,
13:22je les ai vus faire sur le boulevard Gambetta,
13:24qui est une des grandes avenues de Grenoble,
13:26Piolle a enlevé toutes les caméras de sécurité.
13:29Alors, heureusement, hier...
13:31Mais pourquoi il les a enlevées ?
13:34Je demande confirmation à Jean-Luc Bougeon,
13:37parce que ce que vous dites est vraiment très intéressant.
13:48Elle a sans doute raison, j'avoue que je ne peux pas confirmer cette information.
13:51Mais c'est quand même ennuyeux, parce que c'est une idéologie,
13:53pourquoi enlever les caméras ?
13:55Je rappelle que si la police municipale
13:58n'avait pas été armée à Nice,
14:01je ne sais pas si vous vous souvenez de cet homme
14:03qui était entré dans une église
14:05pour un acte terroriste,
14:07ce sont des policiers municipaux qui ont usé
14:09de leurs armes,
14:11et puis les caméras de vidéosurveillance,
14:13évidemment elles sont efficaces
14:15pour retrouver,
14:17et donc il peut y avoir aussi quelque chose de dissuasif,
14:19mais pour retrouver
14:21celui ou celle qui est à l'origine
14:23d'une infraction.
14:25Alors là, il y a des caméras autour de l'hôtel de ville,
14:27c'est ce que disait Marie,
14:29ils sont en train d'éplucher, de passer au peigne fin
14:31toutes les bandes vidéos, pour avoir un peu plus d'informations,
14:33enfin ils le font depuis hier,
14:35juste après les faits, pour essayer de retrouver
14:37celui, l'auteur des faits,
14:39dont la crainte, c'est qu'il soit parti
14:41à l'étranger très rapidement, on n'est pas très loin
14:43de l'Italie, on n'est pas très loin de la Suisse,
14:45donc la grosse crainte c'est ça, c'est qu'il soit déjà parti
14:47très rapidement, et autre chose
14:49qu'on ignore, on ne sait pas s'il était seul dans la voiture,
14:51il y a encore une incertitude,
14:53il était ivre, ça c'est clair, je ne sais pas si vous avez vu
14:55les photos ou les images de l'Audi,
14:57l'avant est complètement ravagé,
14:59donc il allait visiblement très vite,
15:01heureusement, la personne qui occupait le véhicule
15:03n'a rien eu, six jours d'ITT,
15:05blessures légères, heureusement,
15:07mais lui, il devait arriver très vite, parce que son Audi
15:09est complètement, l'avant est complètement
15:11défoncé, évidemment,
15:13les policiers grenoblois sont sur ses traces.
15:1518 caméras ont été
15:17enlevées, me dit Fabrice Lachitte,
15:19c'était un article...
15:21Dans un article local, oui, qui fait grincer l'opposition,
15:23justement.
15:25Je remercie Jean-Luc Boujon
15:27grandement, merci vraiment,
15:29merci Marie, vous avez parlé de
15:31Lycée Vaucanson, et alors
15:33je me suis dit, ce que je ne savais pas, c'est que M. Vaucanson
15:35est peut-être grenoblois ?
15:37J'imagine ?
15:39Champollion, oui.
15:41Stendhal aussi,
15:43Stendhal, ah oui, Stendhal,
15:45Stendhal,
15:47évidemment, qui s'appelait
15:49Henri Bayle, comme chacun sait.
15:51C'est une terre révolutionnaire,
15:53c'est une terre de révolution, Grenoble.
15:55Grenoble, mais Vaucanson, est-ce que M....
15:57Il est né à Grenoble.
15:59Est-ce que vous savez qui était M. Vaucanson,
16:01M. Olivier Guedec ?
16:03Pourquoi c'est toujours à moi qu'on pose ces questions ?
16:05Posez à Fabrice !
16:07Qui était Vaucanson ? Mais non, bien sûr que non.
16:09Je crois que Vaucanson, c'était quelqu'un qui a inventé les marionnettes,
16:11non ? Ou qui a inventé
16:13le système mécanique
16:15des marionnettes, non ? C'est pas ça ?
16:17Je regarde.
16:19Ah oui, c'est un inventeur et mécanicien
16:21français, oui.
16:23C'est un joli nom d'ailleurs. Il est né le 24 février
16:251709 à Grenoble.
16:27Jacques Vaucanson.
16:29Vous avez regardé...
16:31Qu'est-ce qu'il faisait exactement, M. Vaucanson, à Grenoble ?
16:33Il a inventé plusieurs automates,
16:35dont le flûteur de Vaucanson
16:37et le canard de Vaucanson.
16:39Pourquoi le canard de Vaucanson ?
16:41Pourquoi vous prenez ce ton-là ?
16:43J'ai repris le ton des années 1700.
16:47Bon, l'actualité est dramatique
16:49et on salue
16:51évidemment les grenoblois
16:53et on leur dit bon courage dans cette ville.
16:55Le témoignage de Marie, de ce point de vue-là,
16:57a été éclairant. Et puis merci vraiment une nouvelle fois
16:59à Jean-Luc Boujon,
17:01le correspondant d'Europe 1. On marque
17:03une pause, il est 11h29.

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