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Les députés demandent des comptes à Bruno Le Maire : simple coup de force ?
Europe 1
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14/10/2024
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00
Et on continue à parler évidemment de l'actualité, du budget 2025, les débats à l'Assemblée des mercredis s'annoncent mouvementés,
00:07
les arbitrages musclés, et pour preuve, ce matin, le nouveau garde des Sceaux menace de démissionner
00:13
si le coup de rabot de 500 millions d'euros prévus pour le budget de la justice n'est pas remis en cause. On l'écoute.
00:19
Si on en reste à la lettre plafond, oui, je ne vois pas ce que je ferai encore au gouvernement,
00:24
mais j'ai eu des assurances du Premier ministre et je lui fais totale confiance.
00:29
Il est tout à fait conscient de cette situation.
00:33
Voilà, Didier Migaud, ce matin sur RTL. Yvan Riaufoll, est-ce qu'un ministre devrait dire ça ?
00:38
Non, on voit bien qu'il cherche un prétexte pour se trouver une porte de sortie.
00:42
Je devine chez lui, je pressens chez lui un malaise, un malaise à cohabiter, en tout cas, avec Bruno Rotaillot,
00:48
le ministre de l'Intérieur, avec qui il ne partage rien des exigences...
00:52
Pour vous, c'est quoi ? C'est du chantage ?
00:54
Je ne vous dirai pas jusqu'à dire que c'est du chantage.
00:56
C'est des manœuvres politiques ?
00:57
C'est un peu un enfantillage, malgré tout, car naturellement, sur le fond, il a raison,
01:02
la justice et le parent pauvre, cela a été dit, c'est 2% du budget général,
01:06
et par rapport à des pays voisins et comparables, la justice a beaucoup moins d'argent.
01:10
Mais enfin, malgré tout, ce n'est pas 500 millions qui remettraient en question le fonctionnement de la justice,
01:15
et je pense que ce n'est pas simplement des moyens qui manquent à la justice,
01:18
c'est également une inversion des valeurs idéologiques qui ont fait que, pour l'instant,
01:23
la justice s'intéresse davantage, pour résumer, aux délinquants qu'aux victimes.
01:27
Et donc, il y a tout un travail idéologique à reformuler, dans le fond,
01:33
et il me semble que Didier Migaud n'est pas à l'aise avec ce gouvernement,
01:37
quand ce gouvernement dit qu'il va s'intéresser davantage aux victimes qu'aux délinquants.
01:41
Il y a aussi ceci, donc cela me paraît relever de l'hypocrisie, dans le fond.
01:47
Un enfantillage aussi, c'est le nom que vous prononcez, caprice, chantage...
01:51
Est-ce qu'un ministre doit dire ça en public ?
01:54
C'est aussi la question qu'on peut se poser.
01:55
Oui, parce que c'est une bataille...
01:56
Est-ce que ce n'est pas une discussion qu'il doit avoir avec le Premier ministre, dans un cabinet ?
02:00
Est-ce qu'il a besoin, le fait de le dire comme ça, en public, en direct ?
02:04
Est-ce que c'est bien un droit élégant ?
02:06
Est-ce que vous pensez que Bruno Rotaillot, depuis sa nomination, s'est embarrassé de discussions...
02:11
Non, mais là, le fait de dire...
02:12
...dans le huis clos du bureau à Matigny-en-Anne...
02:13
Non, mais le fait de dire, si je n'ai pas ça, je m'en vais...
02:15
Qu'est-ce qui se passe ?
02:16
Notre justice est sous-dotée sur le plan budgétaire.
02:20
Sur 1 000 euros de dépenses publiques, nous n'en dépensons que 4 pour notre justice.
02:25
Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux précédent, de Haute-Lutte,
02:29
avait gagné des moyens supplémentaires dans le cadre d'une loi de programmation
02:33
qui permettrait d'embaucher, de recruter 1 500 magistrats, 1 800 greffiers,
02:38
dont nous avons besoin, dont notre système judiciaire embolisé a parfaitement besoin.
02:44
10 000 personnes, l'embauche de 10 000 personnes, c'est énorme !
02:46
Oui, en tout, 10 000 personnes et des magistrats et des greffiers.
02:49
Donc, le coût de rabot, comme on dit, de 500 millions d'euros,
02:54
n'est pas acceptable en termes d'arbitrage politique,
02:57
mais j'ai une lecture dans le sens où, dans le même temps, Didier Migaud dit
03:01
mais j'ai l'assurance que ce que j'ai pu mobiliser comme argument
03:06
portera auprès du Premier ministre.
03:08
Mais alors, justement, pourquoi faire cette annonce ?
03:10
Si ce n'est pour semer la pagaille ?
03:12
Peut-être que dans son rapport de force installé aujourd'hui face à Beauvau et à Bruno Retailleau,
03:17
il peut donner ainsi publiquement l'idée qu'il gagne un arbitrage,
03:22
puisqu'on le sait bien, les amendements gouvernementaux au projet de loi des finances
03:27
seront de la seule décision du Premier ministre.
03:31
Là, le Premier ministre a le stylo et, lui seul, pourra amender le projet de loi.
03:36
Donc, pour vous, c'est une stratégie ?
03:38
C'est genre, je bombe le torche, je fais comme Retailleau, j'occupe le terrain, quoi ?
03:41
D'autres le font, c'est ce que fait M. Attal aujourd'hui.
03:44
Il y a aussi de la communication politique, mais vous oubliez...
03:47
Il joue son jeu, il joue sa partition.
03:50
Il joue sa partition, mais vous oubliez quand même la toile de fond
03:53
qui est cette dissonance, cette dysharmonie
03:55
qui existe entre le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice.
03:58
Or, le ministre de l'Intérieur est plus proche, me semble-t-il, du Premier ministre
04:02
que l'est le ministre de la Justice.
04:04
Donc, on peut imaginer que le ministre de la Justice
04:06
joue aussi un rapport de force, un rapport de bras de fer
04:08
pour essayer d'exister face à ce qui me semblait être
04:11
une petite coalition des Républicains
04:14
qui entendent appliquer leur politique.
04:18
Or, leur politique est en tout point dissemblable
04:21
de celle que veut défendre Migaud,
04:23
qui lui refourgue dans le fond
04:26
la politique victimaire que l'on a connue avec M. Lupon de Moretti.
04:29
Il se réclame de M. Lupon de Moretti,
04:31
il se réclame de Mme Toubira,
04:33
il se réclame de tous ces gardes d'essieu
04:36
qui ont été une épreuve pour la justice et pour les citoyens.
04:40
Mais vous savez, nous parlons, en actualité,
04:42
beaucoup de la justice pénale, et il faut le faire.
04:44
Mais il y a la justice du quotidien,
04:46
la justice civile, la justice administrative,
04:48
et elle manque beaucoup de moyens.
04:50
Et je pense que les justiciables français
04:52
peuvent être d'accord avec Didier Migaud
04:54
sur le fait qu'il faut donner des moyens à la justice
04:57
pour son bon fonctionnement.
04:59
Et bien justement, le budget, on continue à en parler.
05:01
Le député PS Philippe Vrin, lui, réclame des explications
05:04
sur le dérapage des finances publiques
05:06
à l'ancien ministre de l'économie et des finances,
05:08
Bruno Le Maire. On l'écoute.
05:10
Une enquête qui a été menée par France 2,
05:12
où Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'économie,
05:15
dit que la vérité éclatera un jour.
05:18
C'est à nous de la faire éclater.
05:20
Il faut absolument entendre Bruno Le Maire sous serment
05:22
et qu'il nous dise exactement ce qui s'est passé.
05:24
Nous demandons à entendre Bruno Le Maire sous serment.
05:26
Quel est l'objectif ?
05:27
L'objectif c'est d'essayer de comprendre
05:29
la raison de ce trou joué dans les finances publiques.
05:31
Vous vous rendez compte, il y a 50 milliards de trous
05:33
qui n'étaient pas prévus.
05:34
Ça ne nous est jamais arrivé dans l'histoire de notre pays.
05:36
50 milliards, c'est gigantesque.
05:37
Dans aucun pays européen,
05:39
on a eu un tel dérapage des finances publiques.
05:41
Alors on doit savoir comment cela est arrivé.
05:43
Voilà, le député PS Philippe Vrin,
05:45
sur Sud Radio ce matin.
05:47
Est-ce qu'on doit s'attendre à une affaire d'État ?
05:49
Si ce n'est une affaire d'État,
05:50
une affaire quand même très sérieuse,
05:52
puisque le dérapage des finances publiques,
05:54
le déficit d'un point,
05:55
le budget a été construit à 5,1 de déficit,
05:57
il est à plus de 6.
05:59
Il y a donc une insincérité,
06:01
d'autant plus qu'on sait qu'à partir d'octobre 2023,
06:03
les services de Bercy
06:05
ont alerté les politiques en disant
06:07
attention, ça dérape.
06:09
Il faut donc savoir ce qu'il s'est passé.
06:11
Et il y a cette petite phrase
06:13
qu'on peut interpréter
06:15
de Bruno Le Maire disant
06:17
la vérité éclatera, comme si
06:19
il sait à peu près les responsabilités politiques.
06:21
C'est sibilin, mais au niveau...
06:23
C'est sibilin, mais c'est quand même une bombe à fragmentation.
06:25
C'est pour ça que je vous dis...
06:27
Elle peut avoir un effet politique,
06:29
mais au niveau des prochains jours,
06:31
c'est de savoir si la commission des finances,
06:33
présidée par Eric Coquerel,
06:35
va pouvoir s'auto-saisir et se transformer
06:37
en commission d'enquête parlementaire
06:39
pour véritablement savoir ce qui s'est passé.
06:41
Il précise qu'on n'est pas des procureurs de Bruno Le Maire,
06:43
mais il faut établir les responsabilités politiques
06:45
et rétablir aussi des constats sur ce qui s'est passé.
06:47
Il me semble qu'il y a deux sujets.
06:49
Il y a le sujet qu'a évoqué Olivier Dardigolle,
06:51
de la dissimulation,
06:53
qui pourrait être en effet une forfaitrice.
06:55
Si vraiment il y a eu une dissimulation volontaire
06:57
et que si des documents ont été cachés
06:59
afin de ne pas vouloir éclairer
07:01
la représentation nationale,
07:03
on le saura. Effectivement, vous avez
07:05
quelques indices qui pourraient le laisser le penser.
07:07
Mais il y a un autre sujet qui me paraît peut-être
07:09
même plus grave encore, c'est celui de l'irresponsabilité
07:11
générale
07:13
du ministre de l'économie,
07:17
qui nous a dit
07:19
qu'il avait sauvé l'économie française
07:21
avant de partir,
07:23
qui nous avait dit auparavant qu'il allait
07:25
briser l'économie russe
07:27
qui affiche une croissance de 3 ou 4%,
07:29
et donc qui a dit beaucoup d'indignés.
07:31
Je voudrais quand même que
07:33
ce soit mis sur la place publique
07:35
aujourd'hui. Les responsabilités,
07:37
non pas tellement d'ailleurs de Bruno Le Maire,
07:39
qui n'était que le faire-valoir du Président de la République,
07:41
mais du chef de l'État lui-même,
07:43
dit le Mozart de la finance,
07:45
qui dans le fond, avec son quoi qu'il en coûte
07:47
qui s'est fait applaudir par les foules,
07:49
a fait en sorte que la France s'endette
07:51
de plus de 1000 milliards supplémentaires.
07:53
Mais Bruno Le Maire est resté 7 ans,
07:55
il n'aurait pas parti,
07:57
parce qu'il avait constaté lui-même que ça glissait.
07:59
Bruno Le Maire n'était pas le Président de la République,
08:01
Bruno Le Maire était le faire-valoir,
08:03
le porte-plume, sans doute qu'il aurait pu démissionner.
08:05
Je ne cherche pas du tout
08:07
à dissimuler les responsabilités de Bruno Le Maire,
08:09
mais si on doit aller à la source de ces dérapages-là,
08:11
il faut tout de même remonter à l'Élysée.
08:13
J'entends bien qu'il y a eu la crise du Covid,
08:15
je pense d'ailleurs que la crise du Covid
08:17
a suscité des surréactions de la part de l'État
08:19
qui n'aurait pas mérité d'ailleurs qu'il y ait autant de dépenses,
08:21
mais il n'y a pas que la crise du Covid,
08:23
il y a eu le fait que les taux de crédit étaient si bas à l'époque
08:25
que l'État a cru malin
08:27
de s'endetter à pas cher,
08:29
et moi qui ne suis pas économiste,
08:31
j'avais vu déjà,
08:33
je pense même l'avoir formulé dans ces termes-là,
08:35
qu'il y avait une politique folle
08:37
à vouloir s'endetter ainsi,
08:39
sans penser qu'il fallait rembourser plus tard,
08:41
et donc on a fait rejeter la charge de la dette
08:43
à nos enfants et à nos petits-enfants,
08:45
et en ceci, il y a une grave irresponsabilité
08:47
qui mériterait que ces gens-là
08:49
rendent des comptes devant les Français.
08:51
On suivra ça, bien sûr, 13h43,
08:53
on reste ensemble, on se retrouve dans quelques instants,
08:55
on va parler de Gabriel Attal qui occupe le terrain,
08:57
il s'inquiète,
08:59
il trouve que la loi Immigration n'est pas une priorité
09:01
pour lui, on va en parler.
09:03
Et si vous voulez réagir avec Céline Giraud,
09:05
un seul numéro, le 01 80 20 39 21,
09:07
à tout de suite, c'est l'heure à 20.
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