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invité 7h45 lundi 16 septembre 2023
ici Occitanie
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16/09/2024
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TV
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00:00
On est, Jeanne-Marie Marcot, avec le nouveau grand patron des gendarmes en Occitanie.
00:03
Le général Thibault Lagrange, bonjour général.
00:06
Bonjour à vous, merci pour votre invitation.
00:08
Vous êtes donc, pour les titres exacts, nouveau commandant de la région de gendarmerie d'Occitanie
00:13
et commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Garonne.
00:17
Est-ce que je peux d'abord me permettre de vous demander qui vous êtes ?
00:20
Qui est l'homme derrière ce haut gradé ?
00:23
Vous êtes originaire de quelle région ?
00:25
Écoutez, je suis mausélan, donc lorrain, et de papa bourguignon et de maman stéphanoise.
00:31
Donc rien qui ne me prédestinait à la région Occitanie,
00:34
mais c'est justement la beauté de ce métier que de pouvoir découvrir des nouveaux territoires.
00:38
Et donc après un passage dans les bouches du Rhône et dans le Rhône,
00:41
j'ai eu la chance aujourd'hui d'être à la tête de la région Occitanie
00:45
et donc de pouvoir découvrir ce vaste territoire de la Haute-Garonne,
00:48
mais également des douze autres départements que constitue la région.
00:51
Et être dans la gendarmerie, je crois que ce n'était pas un rêve d'enfant au départ ?
00:55
Non, en fait, je n'y pensais pas spécialement.
00:57
Mes parents ne sont pas militaires.
00:59
Mon papa était ingénieur des mines et ma maman était enseignante.
01:02
Et moi, je me prédestinais au judo.
01:04
Je faisais beaucoup de judo et c'était ma vie d'enfant.
01:06
Et j'étais en sport-études, je voulais faire prof de sport, prof de judo.
01:09
Et mes parents m'ont fait comprendre que le judo, je pouvais toujours en faire après,
01:12
que les études, c'était maintenant ou jamais.
01:14
Et donc les militaires m'ont ouvert leurs portes
01:17
parce que j'ai trouvé dans un lycée militaire la capacité à faire des études.
01:21
Et en même temps, les militaires font du sport.
01:23
Alors, ce n'était pas que du judo.
01:24
Il y avait aussi d'autres choses.
01:25
Mais du coup, ça m'a permis de m'aider à réussir dans ces études.
01:29
Et deux ans après, j'ai eu la chance de réussir.
01:31
Je suis rentré à Saint-Cyr et après, la gendarmerie, naturellement, était une arme qui devient...
01:36
Quand on est militaire, la gendarmerie, c'est une arme qui est intéressante
01:39
parce qu'en fait, elle donne du sens à son action du quotidien.
01:42
Voilà, donc j'étais ravi de pouvoir rejoindre la gendarmerie
01:44
il y a maintenant quasiment 30 ans.
01:46
Il y a beaucoup de choses à faire dans la région.
01:48
Le président Macron a promis 238 nouvelles brigades de gendarmerie d'ici 2027.
01:54
Quatre nouvelles unités vont être créées en Haute-Garonne.
01:57
Ce sont des gendarmes qui seront là à partir de quand ?
02:01
Je pense qu'il y a beaucoup d'impatience autour de ce sujet.
02:05
Déjà, pourquoi des nouvelles brigades ?
02:08
C'est un constat, en fait, finalement, de la force du maillage territorial de la gendarmerie.
02:14
Ce maillage territorial, il permet d'avoir des gendarmes qui vivent dans le territoire où ils sont infectés,
02:19
qui respirent ce territoire, qui le connaissent,
02:22
qui connaissent parfaitement les acteurs et les élus qui y sont.
02:25
Et donc, bien évidemment, ce maillage territorial, pour nous,
02:27
c'est vraiment la force et le symbole de l'efficacité.
02:30
Pendant longtemps, on a fermé des brigades.
02:33
On a fermé des brigades sans doute pour moins d'argent.
02:35
Et en fait, le président Macron, le ministre de l'Intérieur
02:38
et le directeur sur proposition du directeur général de la gendarmerie
02:41
a proposé de redensifier ce maillage.
02:43
Alors, naturellement, tous les élus ont des attentes.
02:46
Tous les élus souhaitaient avoir une brigade supplémentaire
02:48
ou en tout cas, beaucoup d'élus souhaitaient une brigade supplémentaire.
02:51
Il y a eu toute une démarche qui a été faite
02:53
de travail avec les élus, pilotée par le préfet de région.
02:57
Je recite les quatre communes qui vont voir arriver des gendarmes.
02:59
Saint-Jory, Pins-Just-Arré, Vigoulet-Aux-Iles et Montaigu-sur-Sable.
03:04
Le maire de Montaigu qui nous parle de premiers gendarmes
03:07
qui arriveraient fin 2026, 2027.
03:09
Vous avez une bonne nouvelle à lui annoncer.
03:11
On a déjà des brigades qui ont pu être ouvertes.
03:13
Mais en fait, ouvrir une brigade, ce n'est pas si simple que ça.
03:15
C'est d'abord, parfois, trouver des locaux, au moins des locaux temporaires,
03:19
mais qui sont adaptés à la fois au travail,
03:22
mais je vous rappelle que les gendarmes sont logés,
03:24
donc également au bien-être de leur famille et à l'accueil des familles.
03:28
C'est pouvoir leur affecter du matériel
03:29
et c'est surtout pouvoir y mettre des gendarmes qui soient formés.
03:32
Quand on recrute aujourd'hui, c'est un an de formation en école
03:35
avant que les gendarmes puissent arriver.
03:36
Donc, entre l'annonce du président Macron fin 2023 et l'ouverture des brigades,
03:41
vous voyez qu'on ne peut pas faire moins d'annonces, ce n'est juste pas possible.
03:44
On en a ouvert quelques-unes en région Occitanie.
03:46
On n'en a pas encore ouvert en Haute-Garonne,
03:48
mais dès la fin 2025, on devrait avoir quelques gendarmes qui commencent à arriver.
03:53
Le fonctionnement était prévu.
03:54
Dans ces quatre communes de Haute-Garonne, les premiers gendarmes ?
03:57
On va essayer de prendre en compte les besoins naturellement de la délinquance.
04:01
Les gens qui expliquent avoir besoin de gendarmes supplémentaires,
04:05
bien évidemment, on n'en a jamais assez et je suis le premier à le dire.
04:08
Moi, mon objectif, il est quand même de mettre les gendarmes
04:11
là où, en termes de seuil de délinquance, c'est le plus nécessaire.
04:14
Donc, on fera arriver des gendarmes progressivement
04:16
en fonction à la fois des résultats aux appels involontaires qu'on fait,
04:20
parce qu'en interne, certains sont intéressés pour armer ses brigades.
04:23
Donc, ceux-là, ils peuvent être immédiatement disponibles
04:25
et on a du recrutement qui va arriver sur un terme un peu plus long.
04:28
Et oui, la création des brigades, c'est sur l'échéance de toute la LOPMI.
04:32
Donc, normalement, elles devraient toutes être effectives pour fin 2027.
04:35
C'est le calendrier qui a été fixé.
04:36
Donc, des gendarmes sans casernes ?
04:38
Il y aura une brigade fixe sur la compagnie Villefranche de l'Oraguet.
04:43
Cette brigade fixe aura des locaux et accueillera du service
04:45
et densifiera vraiment les brigades territoriales.
04:47
Et trois brigades mobiles, leur objectif est de densifier les gendarmes des brigades fixes.
04:54
Donc, ils n'auront pas de locaux d'accueil du public,
04:56
mais seront complètement affectés à un certain nombre de communes,
05:00
de façon à renforcer les patrouilles sur le terrain et la présence de voies publiques.
05:04
Quelles seront les missions de ces gendarmes ?
05:07
Vous le dites sans détailler, l'image du gendarme, c'est celui qui est au bord des routes.
05:11
Est-ce que c'est ça la priorité, leur mission première ?
05:14
Oui, alors au bord des routes, ça n'a pas toujours été très flatteur pour l'image de la gendarmerie.
05:18
La sécurité routière est naturellement nécessaire,
05:20
mais au sens beaucoup plus large, c'est la présence de voies publiques.
05:23
C'est en fait, plus on est présent, moins il y a de délinquances,
05:25
et plus on est présent, plus on rassure les gens.
05:27
Et c'est vraiment l'objectif de la gendarmerie.
05:29
Le directeur général disait souvent qu'il préfère une victime évitée qu'un auteur arrêté.
05:34
Quand on est présent et si on évite un délit, c'est difficile à quantifier.
05:38
Néanmoins, nous, on préfère éviter un délit qu'avoir une victime
05:40
qui vient déposer plainte dans une brigade de gendarmerie.
05:43
Les gendarmes de Haute-Garonne manquent-ils cruellement de moyens ?
05:45
Non. Non, non, il y a des ratios qui ont été publiés.
05:49
Je ne sais pas exactement d'où ils proviennent et quels sont les calculs.
05:52
J'entends parler d'une trentaine d'agents pour 10 000 habitants.
05:56
Moi déjà, agent, ce n'est pas le terme que j'emploie pour les militaires.
05:58
Donc, je pense que ce ratio est plutôt une moyenne nationale,
06:01
peut-être intégrant d'autres services comme les polices municipales
06:04
ou mes camarades de la police nationale.
06:06
Globalement, nous, le ratio en gendarmerie,
06:09
dans des zones qui ne sont pas fortement délinquantes,
06:11
c'est environ d'un gendarme pour 10 000 habitants.
06:13
Donc, on est plutôt sur 10 gendarmes pour 10 000
06:17
par rapport au ratio qui était évoqué.
06:19
Et dans les zones un peu plus urbaines, on est à 1 pour 700.
06:22
Il se trouve qu'en fait, sur l'Occitanie,
06:25
globalement, sur la totalité de la région Occitanie,
06:27
on est sur un gendarme pour 500 habitants, soit 20 pour 10 000.
06:31
Il faut savoir que quand les élus évoquent les effectifs
06:35
de leur seule brigade territoriale, en fait, le maillage de la gendarmerie,
06:38
il n'y a pas que la brigade territoriale qui intervient.
06:40
Vous avez des pelotons d'intervention au niveau de chaque compagnie.
06:43
Vous avez des brigades de recherche,
06:44
des maisons de protection des familles, un centre opérationnel, etc.
06:46
Mais vous, votre priorité, vous arrivez dans notre région.
06:49
Votre priorité, c'est quoi ? Quel chantier vous allez entreprendre ?
06:51
C'est naturellement la création de ces brigades.
06:53
C'est-à-dire tout faire pour que le plus vite possible, on puisse s'y lancer.
06:56
C'est également faire en sorte que des brigades
06:58
qui soient un peu moins attractives soient également dotées.
07:01
Parce qu'en fait, beaucoup de gens veulent travailler à Toulouse
07:04
et beaucoup de gens de gendarmes veulent travailler à Montpellier.
07:06
Néanmoins, on doit un service public de sécurité
07:09
à la totalité de nos concitoyens, quel que soit l'endroit où ils habitent.
07:11
Et je dois aussi faire attention à servir des brigades parfois un peu plus rurales
07:16
et parfois un peu moins équipées ou un peu moins dotées.
07:18
Mais dernière question, contrairement aux médecins,
07:20
les gendarmes doivent accepter une affectation ?
07:22
Ils n'en ont pas le choix ?
07:22
On est militaires, c'est pas le sujet.
07:25
Si vous voulez, on doit accepter une affectation.
07:28
Mais quand il n'y a aucun volontaire pour y aller, de fait, au départ,
07:31
on a souvent des gens qui vont contre leur clé.
07:34
Donc à la première occasion, quand ils veulent se rapprocher de Toulouse,
07:36
et je peux les comprendre, une fois qu'on a 20 ans d'expérience,
07:39
on a des enfants qui font des études, on a des conjoints qui travaillent,
07:42
et c'est plus simple d'être à Toulouse ou à Montpellier
07:44
parfois que dans des zones beaucoup plus rurales.
07:46
Mais c'est mon rôle d'essayer effectivement de faire en sorte
07:48
qu'il y ait des gendarmes, qu'ils soient encadrés, qu'ils soient formés,
07:51
y compris dans ces zones-là.
07:52
Merci beaucoup d'avoir fait votre rentrée, en quelque sorte,
07:55
sur France Bleue Occitanie, général Thibault Lagrange,
07:58
nouveau commandant de la région de gendarmerie d'Occitanie.
08:00
Bonne journée, à bientôt.
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