• il y a 3 mois

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Transcription
00:00Parce que des gens nous ont critiqués, de manière à mon avis gratuite, nous ont critiqué
00:12parce que nous disons simplement que nous voulons que malgré tout, nous souhaitons
00:16que la famille reste unie, parce qu'une famille c'est créel, une famille peut avoir des problèmes
00:22internes.
00:24M. le Premier ministre, les Européens ont plus de problèmes entre eux que nous, entre
00:30nous.
00:31Puisqu'ils ont pu se faire des guerres mondiales qui ont coûté des millions et des millions
00:34de morts, je ne pense pas que nos problèmes aient atteint ce niveau.
00:37Mais quand ils ont compris que leur destin était lié face à l'évolution du monde
00:45et face à l'émergence de grandes puissances, ils ont essayé de mettre de côté un certain
00:50nombre de choses.
00:51Et les deux pays qui ont déclenché quasiment la guerre et qui ont dirigé plusieurs autres
00:58guerres avant, ont été les moteurs de ce qu'on appelle aujourd'hui l'Union Européenne,
01:04c'est-à-dire la France et l'Allemagne.
01:06Je pense que quand il y a un problème en famille, on s'assoit, on suit les torts et
01:11on fixe, on dit voilà là où le problème se pose.
01:14Et nous n'avons pas eu froid aux yeux de dire à notre avis que la CEDEAO a très mal
01:21géré ces considérations.
01:23Et si c'était notre régime qui était au pouvoir à l'époque où ça se faisait,
01:28nous aurions fermement opposé notre veto et il n'y aurait jamais eu d'embargo contre
01:34le Mali venant du Sénégal, et nous l'avions renoncé.
01:39Et c'est pourquoi nous avons considéré qu'au-delà des considérations personnelles,
01:47nous n'avons pas le droit de faire moins que nos ancêtres qui avaient réussi à faire
01:53l'ampure du Mali, qui avaient réussi à faire l'ampure Songhaï, qui avaient réussi à
01:59faire l'ampure du Ghana, qui transcendaient nos frontières irritées de la colonisation
02:04et qui étaient les seuls exemples qu'on peut donner d'ailleurs au niveau de l'époque
02:10médiévale.
02:11Et c'est ça nos préoccupations en réalité.
02:15On ne peut pas critiquer quelqu'un parce qu'il dit je veux tout faire pour que la famille
02:20n'implose pas.
02:21Ce n'est pas un péché cela, mais on le fait en regardant tous les acteurs et en disant
02:27nous pensons que vous avez péché ici.
02:30Je rappellerai que l'ACDA n'appartient pas au président de la République.
02:35Cela n'appartient à aucun président de la République.
02:40Cela va au-delà.
02:41C'est vrai, la décision politique vient d'eux, mais même si aujourd'hui les gens
02:47décidaient d'aboutir à certaines solutions qui consacraient une séparation, les peuples
02:55de part et d'autre continueront à vaquer comme ils le faisaient depuis des millénaires
03:01parce que c'est ça l'histoire.
03:02C'est pourquoi nous avons considéré que nous allons essayer autant que possible en
03:07sachant que cela va être extrêmement difficile parce que les positions se sont cristallisées
03:14et quelquefois juste titre nous comprenons.
03:15Mais notre responsabilité c'est d'essayer au moins.
03:19Quel que soit le résultat et l'aboutissement final, ça ne changera absolument rien dans
03:26les relations entre le Sénégal et le Mali.
03:28Personne n'y peut rien.
03:30Ça ne changera rien dans les relations entre le Sénégal et le Burkina.
03:34Ce ne sont pas des accords ou le fait d'appartenir à telle ou telle zone qui vont nous imposer
03:40à changer la nature de nos relations avec les uns et les autres.
03:43Je vais vous dire donc notre souhait le plus grand et notre rêve.
03:49Quand j'étais en détention, je m'amusais à faire des calculs parce qu'on a beaucoup
03:56de temps quand on est en détention.
03:58Je faisais beaucoup de calculs et je disais si c'est tel ou tel pays, ça nous donne quoi?
04:04On a 100 millions d'habitants, on a 3 200 000 km², ça commence à être un marché.
04:11Si on ajoute tel pays ou 100 000 tel pays, je réfléchissais, je réfléchissais.
04:16Et c'est par rapport aux évolutions qui étaient en cours.
04:21Je vais vous dire en tout cas, M. le Premier ministre, que je ne vais pas en dire davantage
04:27pour ne pas gêner la médiation, confiée à deux Ulysses présidents de la sous-région.

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