Vincent Roy : «La qualification de l'infraction devient très différente si les agresseurs savaient qu'ils tabassaient des policiers»

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Vincent Roy, après la violente agression de deux membres de la Brigade anticriminalité en Seine-Saint-Denis : «La qualification de l'infraction devient très différente si les agresseurs savaient qu'ils tabassaient des policiers».

Transcript

00:00Évidemment, on va vous dire demain, vous allez très moyennement gagner votre vie

00:06pour un travail qui est extrêmement difficile, dans lequel il y a des risques physiques.

00:10Honnêtement, vous n'avez pas tellement envie d'y aller.

00:13Mais je crois que ce qu'a dit Sandra Buisson est capital dans l'affaire qui nous occupe là.

00:16Parce que de deux choses l'une, où il y a une altercation, donc au départ il y a une altercation.

00:21Il y a une altercation entre des individus et les individus ne savent pas qu'il s'agit de policiers, on est bien d'accord.

00:28Ensuite, les policiers rentrent chez eux. Donc là, au départ, il n'y a qu'une altercation.

00:32Les policiers, le policier rentre chez lui.

00:35Là, six individus lui retombent dessus, ils sont deux policiers.

00:39Quelques-uns des individus ceinturent le premier policier et passent à tabac le second.

00:46Et à partir de là, l'un des deux, lequel l'enquête le déterminera, dit nous sommes de la police.

00:52C'est à partir de là que l'agression de policiers commence.

00:55Avant, il y a une altercation.

00:57Ça ne justifie en rien ce que je suis en train de dire.

00:59Non, bien sûr, on essaie de comprendre.

01:01Simplement là, dans le cas qui nous occupe, c'est toute la question est de savoir si,

01:06à partir du moment où les policiers ont déclaré qu'ils avaient décliné d'une certaine manière leurs identités,

01:11si les individus ont poursuivi leurs exactions, leur passage à tabac,

01:17évidemment l'affaire prend une toute autre dimension.

01:19Mais je voulais rappeler cela parce que Sandra Buisson l'a très bien dit,

01:22et ça me semblait important de le rappeler.

01:24On est passé d'une, j'allais dire, d'une simple agression,

01:27et Dieu sait si mon expression ne correspond pas à la réalité,

01:31parce que rien ne justifiait cette agression et ce passage à tabac.

01:35Mais ce passage à tabac, la qualification de l'infraction, par conséquent,

01:38devient très différente si les agresseurs savaient qu'ils tabassaient des policiers.

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