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Benoît Magand & Grégory Bonhomme (La Compagnie des Déboucheurs) : L'Hebdo de l'Éco (Émission du 20/07/2024)
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20/07/2024
Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…
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00:00
On va vous raconter l'histoire de deux amis qui sont bien partis pour révolutionner le secteur de l'assainissement.
00:07
Et oui, on parle de ce secteur, l'entretien des canalisations, si vous préférez.
00:11
On est avec Benoît Magan et Grégory Bonhomme.
00:14
Vous êtes tous les deux cofondateurs de la compagnie des déboucheurs.
00:17
Et on en parle parce que vous vous attaquez à un marché soumis à beaucoup d'arnaques.
00:22
Et vous avez dit stop, il faut arrêter. Je commence par vous. C'est un gros business en vue ?
00:26
C'est plutôt un gros business. L'assainissement, dans le sens large, c'est 35 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
00:32
Et nous, le constat, c'était simplement que quand on a une canalisation ou un WC de boucher,
00:35
on ne savait pas à quelle sauce on allait se faire manger.
00:37
Et donc, on est devenus les spécialistes du débouchage.
00:40
Entre le plombier, vous savez, qui intervient à l'intérieur de la maison,
00:44
et l'assainisseur avec son gros camion, lui, qui intervient à l'extérieur.
00:47
Parce que Grégory, avec vous, on va parler de ce secteur.
00:50
Ce n'est pas très glamour quand même, il faut reconnaître.
00:52
Qu'est-ce qui vous a attiré ?
00:53
C'est justement ce qui nous a attiré, parce qu'en fait, c'est un métier qui n'est pas sexy du tout.
00:58
Et on a vu qu'on avait quelque chose à y apporter, un modèle disruptif justement.
01:01
Donc, c'est pour ça qu'on a choisi la franchise.
01:03
On y a apporté des couleurs un peu sympathiques pour être sexy, comme vous le disiez.
01:08
Et c'est un métier qui est très enthousiasmant, au contraire,
01:10
parce qu'on a beaucoup de gratitude de la part de nos clients.
01:12
Et au contraire, c'est plutôt sympa.
01:16
Vous êtes considéré comme les sauveurs quand tout est bouché ?
01:18
On intervient que dans des situations d'urgence pour les gens.
01:22
Et on apparaît comme des super héros.
01:24
Mais on voit beaucoup de petits papiers souvent sous les portes.
01:28
SOS, plomberie, on les fait venir, ça coûte une fortune.
01:32
Ce n'est pas vous ça ?
01:33
Non, ça, c'est ce qu'on appelle chez nous le syndrome du serrurier parisien.
01:37
Et justement, c'est là qu'on a vu qu'il y avait quelque chose à apporter via notre modèle.
01:40
Aujourd'hui, on a révolutionné le modèle de l'assainissement en apportant une grille tarifaire qui est connue à l'avance.
01:46
On ne va pas tricher et on ne va pas annoncer des tarifs qu'on ne respecterait pas.
01:50
Parce que dans le système actuel, courant, on paye très très cher, souvent pour des toutes petites réparations.
01:55
Il n'y a pas de contrôle ? Pourtant, on sait que 60 millions de consommateurs font régulièrement des enquêtes.
02:00
Oui, c'est sûr. Après, c'est toujours pareil.
02:02
Ceux qui pratiquent ce genre de tarifs savent à qui ils s'adressent.
02:05
Donc nous, vraiment, ce qu'on veut, c'est de la transparence.
02:08
Et quand on a un petit malheur comme celui-ci, il ne faut pas que ça prenne des grosses proportions.
02:13
Alors pourquoi il y a tant d'abus ?
02:15
Ça veut dire que c'est très profitable.
02:17
C'est trois fois rien, mais on fait payer très cher.
02:19
C'est un métier qui a une grosse marge brute.
02:22
Et en fait, nos confrères profitent de la situation et du malheur des gens qui sont coincés.
02:28
On n'a pas le choix, il faut venir tout de suite, c'est que de l'urgence.
02:30
Et malheureusement, on pratique des tarifs souvent prohibitifs.
02:33
Tarif unique, ça veut dire que quoi qu'il arrive, on paye un prix bien fixé à l'avance.
02:37
Exactement. Il n'y a pas de malentendu, c'est connu à l'avance et c'est simple.
02:41
Donc vous dites aussi, il y a un marché à prendre et on veut stopper les arnaques d'SOS et autres.
02:48
Vous n'allez pas vous faire des amis ?
02:50
Alors on ne se fait pas que des amis, mais par contre, on s'est créé beaucoup d'amis
02:52
parce qu'on s'est développé via un réseau de franchise.
02:54
Aujourd'hui, on a 95 agences sur place et avec 15 représentants, plus tous leurs salariés
03:00
qui eux sont bien devenus nos amis parce qu'ils s'épanouissent dans un métier qui est justement
03:03
très attractif et très plaisant parce qu'ils se réalisent par le biais de leur travail
03:08
tout en gagnant leur vie, en nourrissant leur famille, en respectant leurs clients.
03:11
Et ça demande de gros investissements quand on se lance dans ce métier parce qu'il faut quand même du matériel ?
03:16
Alors non, c'est une enveloppe de 60 000 euros pour venir chez nous.
03:19
C'est nous qui l'ont porté le risque.
03:20
Quand même ?
03:21
Oui.
03:22
On démarre avec 60 000 euros et on peut devenir franchisé ?
03:24
Alors on démarre avec un petit apport de 8 000 euros.
03:27
Ah oui, d'accord.
03:28
C'est les banques qui arrivent et qui font leur travail.
03:30
Et derrière, c'est nous qui portons le risque du véhicule.
03:33
Donc on va louer ou franchiser leur véhicule.
03:35
Ce qui permet finalement de laisser la porte ouverte à toute personne qui a cette envie d'entreprendre
03:40
et de faciliter un petit peu la chose.
03:42
Et vous faisiez quoi auparavant d'ailleurs ?
03:44
Vous vous incitez à vous lancer ?
03:46
Alors à l'origine, on est deux amis d'enfance.
03:48
Aucun de nous deux n'était spécialisé dans l'assainissement ni le débouchage de canalisation.
03:53
Benoît était un ancien multifranchisé à l'eau-pneu.
03:55
Il montait des pneus à domicile.
03:56
Moi, j'étais ici du bâtiment de travaux publics.
03:58
Je construisais les réseaux de canalisation.
04:00
Et on a décidé de se lancer en franchise à partir de 2018.
04:02
Et depuis 2018, on a ouvert environ une vingtaine d'agences par an.
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Il faut être plombier quand même pour exercer ce métier ?
04:09
Non, c'est un métier que vous venez d'apprendre.
04:11
On n'est ni plombier ni assainisseur.
04:12
Nous, on est vraiment spécialistes du débouchage de canalisation.
04:14
C'est-à-dire qu'on va faire un nettoyage par eau de pression de la canalisation.
04:17
On ne va pas intervenir sur la structure en elle-même de la canalisation ou quoi que ce soit.
04:21
C'est quelque chose qui est assez simple.
04:23
Quand on a compris que l'eau s'écoule du point haut vers le point bas,
04:25
il suffit de trouver le bouchon entre et on va arriver à le détruire.
04:28
On ne va pas dévisser les canalisations ni les percer ?
04:30
Non, c'est très simple comme intervention.
04:31
Très bien. Écoutez, merci. On a compris.
04:33
Donc, ça peut donner envie à des jeunes de se lancer, de vous rejoindre et de devenir franchisés par exemple.
04:38
Éventuellement, on les invite à nous appeler.
04:39
Merci d'être venu sur CNews. Restez avec nous.
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