La France doit-elle s'inspirer de l'Allemagne, et former des coalitions à l'Assemblée nationale ?
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00:00une situation inédite, et je vais donc me tourner du côté de Britta Sandberg, parce qu'ici, vu de France, c'est assez inhabituel
00:06d'envisager d'éventuelles coalitions à l'avenir. Il y a eu cette grosco en Allemagne. Est-ce que ça a fonctionné ? Comment ça fonctionne ?
00:15Chez nous, il y a eu beaucoup plus de gouvernements constitués d'une coalition qu'un parti qui a gouverné seul, et c'est là depuis 1949.
00:26Donc c'est dû à la proportionnelle. Il faut la majorité absolue, donc au-dessus de 50 %, pour gouverner. Et si on ne l'atteint pas comme parti,
00:33il faut constituer cette majorité. Donc la différence est grande, puisque c'est un exercice politique vraiment appris,
00:42qui fait partie de la culture politique allemande. – On a un régime présidentiel, ici. – Oui, et puis là, vous avez surtout
00:51une situation d'urgence dans laquelle il faut agir. – Ça prend des mois, en Allemagne, pour trouver un accord.
00:56– C'est pas une réflexion de longue date qui voudrait peut-être mieux passer à des coalitions pour gouverner, puisque ça correspond plus
01:04à une volonté des électeurs ou à un système démocratique. Et oui, vous avez raison. Et si vous avez l'habitude de nommer très très vite
01:13un nouveau Premier ministre, un nouveau gouvernement, parfois au bout de 10 jours, en Allemagne, par exemple, le dernier gouvernement Merkel,
01:21il a été élu en septembre. Et le gouvernement s'est constitué au mois de mars, l'année d'après.
01:28– Ah oui, et donc pendant ce temps-là, en Allemagne, le précédent gouvernement gère les affaires frontalières ?
01:32– Reste en fonction. – Reste en fonction. – Reste en fonction. Et pour le gouvernement de Scholz, c'était la même chose, c'était septembre.
01:38Par contre, là, c'était, on disait, nous, rapide, puisqu'ils ont constitué le gouvernement au mois de décembre.