C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Europe 1, 16h-18h, on marchait sur la tête, serrez la nouna !
00:05Merci d'être avec nous Jordan Bardella sur Europe 1, il y a énormément d'auditeurs qui veulent vous poser des questions,
00:10ça bouge beaucoup au standard, c'est un truc de fou, je peux vous dire, il n'y a jamais eu autant de monde même dans les couloirs,
00:15depuis que je suis arrivé dans le studio, j'avais l'impression qu'on était au pot de départ de Rachida,
00:19que j'embrasse de Rachida Latine, c'est vrai qu'il y a plein de monde là, c'est un truc de fou, merci Jordan Bardella d'être avec nous sur Europe 1.
00:24Merci pour votre invitation et bonjour à tous les auditeurs.
00:27Il est 17h32, on est en direct, vous n'êtes pas fatigué, là c'est un truc de fou, c'est hier soir le débat, vous enchaînez les médias,
00:35vous êtes sur le terrain, c'est ce que je dis à tous les hommes politiques en ce moment, qu'ils soient de gauche ou de droite, c'est un marathon quand même pour tout le monde.
00:41Pour être très honnête, j'envisageais l'été différemment, mais l'histoire s'accélère et on s'adapte,
00:47et en tout cas on a de l'énergie pour la bataille qu'on mène, donc tout va bien, je suis en forme, j'ai de l'énergie,
00:52et j'espère pouvoir mettre mon énergie au service des Français à Matignon dans quelques jours s'ils m'accordent leur confiance.
00:57La retraite alors, c'est à quel âge pour vous ? Parce que c'est hier soir, on a vu, ça a énormément tourné sur les réseaux,
01:03on avait 62, 64, 66, est-ce que vous pouvez réexpliquer aux Français qui nous écoutent sur Europe 1 le programme sur la retraite du Rassemblement National ?
01:12C'est très simple, moi je conteste la réforme qui a été mise en œuvre par Emmanuel Macron parce que je la trouve injuste socialement,
01:18et elle est inefficace sur le plan économique, parce qu'en ayant décalé l'âge de départ à la retraite,
01:23en fait on sait qu'il y a deux tiers des actifs de plus de 60 ans, des personnes de plus de 60 ans qui sont sans emploi et qui sont donc en invalidité, au chômage ou au RSA,
01:31et donc quand vous décalez l'âge de départ à la retraite, vous décalez aussi l'âge de départ à la retraite de gens qui sont sans emploi,
01:39et donc vous augmentez la dépense sociale, donc je conteste cette réforme, et moi ma priorité si je suis à Matignon, ça sera sur les carrières longues,
01:46et je souhaite que quand vous avez commencé à travailler avant 20 ans, vous puissiez partir avec 40 années de cotisation et avec un âge de départ légal,
01:56puisqu'il y a deux critères en France, de 60 ans au-delà, il y a une progressivité qui se met en place qui va jusqu'à 42 annuités de cotisation dans le modèle qu'on défend,
02:04qui est financé, finançable, qu'on avait financé dans le budget de la campagne présidentielle en 2022, et donc il y a une progressivité qui se met en place,
02:11mais évidemment que si vous partez plus tard, c'est que vous avez commencé à travailler plus tard, à 17 ou 18 ans, vous partez pas au même âge que si vous avez 24 ou 25 ans,
02:19mais ce qui est clair, c'est que dans notre réforme, tout le monde est gagnant, et je donnais l'exemple pour clarifier, puisque la journaliste hier, Anne-Claire Coudray, m'interrogeait sur notre modèle,
02:28si vous avez commencé à travailler avant 24 ans, à quel âge on part ? Dans le système actuel, c'est 67 ans, avec moi c'est 66 ans, donc tout le monde est gagnant,
02:35mais je donne évidemment une priorité aux gens qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que c'est les carrières longues,
02:39et j'estime qu'aujourd'hui, il y a des millions de Français qui font des métiers difficiles, qui n'ont pas la chance que nous avons.
02:44C'est parce qu'on avait compris, parce que pendant tout le temps de la campagne, on a entendu, alors le temps je sais qu'il était restreint quand même, mais on a entendu 60 ans, 60 ans, 60 ans,
02:52et puis maintenant vous nous dites, oui les carrières longues sont ma priorité, et...
02:56Vous avez peut-être entendu soit la panse insoumise, soit la caricature qui a été faite de mon projet par des journalistes qui s'intéressent très peu en fait à ce que nous proposons,
03:04mais lors de la campagne présidentielle, on avait publié un tableau sur le site du Rassemblement National, et les Français, en fonction de l'âge auquel ils sont rentrés sur le marché du travail,
03:12savaient pertinemment et parfaitement l'âge auquel ils partirent avec notre réforme, donc c'est très simple, mais c'est 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans.
03:20Au-delà, il y a une progressivité, vous partez pas à 60 ans si vous avez commencé à travailler à 25 ans après des études très longues,
03:25parce que par définition, vous avez un métier qui est peut-être moins difficile pour le corps que si vous avez commencé à travailler à 17-18 ans, qui est difficile sous d'autres aspects,
03:33mais on n'a pas varié, on ne varie pas, et c'est la même position que celle que nous avions lors de la campagne présidentielle de 2022.
03:40Il ne faut pas se fier aux caricatures, mais Gauthier Lebray, qui nous a beaucoup suivi, peut-être pourra confirmer que la position que je défends aujourd'hui et le tableau que j'ai présenté hier aux Français est le même que celui que nous défendions pendant la présidentielle.
03:54On voulait juste avoir la confirmation que vous revenez bien à 62 ans et que les 64 ans seront bien abrogés.
04:00Oui, 62 ans et 42 annuités, ce sont les deux critères sur lesquels est bâti le modèle français, et évidemment que c'est à la fois raisonnable sur le plan social et économiquement réaliste,
04:11et on a bien vu d'ailleurs que le modèle de la France Insoumise et de l'extrême-gauche ne tient pas la route, parce qu'en fait ils vendent de la fumée.
04:17Quand ils disent on fait la retraite à 60 ans, en fait quand on creuse, c'est pas à taux plein et pas pour tout le monde.
04:21Donc on voit bien là qu'ils mentent aux Français, de la même manière que quand ils disent avec nous on va distribuer des cadeaux, on va augmenter les salaires, on va mettre le SMIC à 1800 euros,
04:28il y a bien des gens qui vont le payer, et en l'occurrence l'augmentation du SMIC, même si a priori ça paraît séduisant, en fait c'est les chefs d'entreprise qui vont la payer parce que c'est une augmentation de charges,
04:36or 90% des patrons de ce pays sont des patrons de TPE-PME qui se lèvent très tôt le matin, qui parfois gagnent moins que leurs salariés et qui n'ont pas la possibilité d'augmenter les charges.
04:44Donc il faut réfléchir à des systèmes d'augmentation de salaire sans charge, et c'est précisément ce que nous avons fait.
04:48J'aimerais qu'on reparle une petite seconde aussi de la binationalité parce qu'hier vous vouliez préciser, j'ai regardé attentivement le débat sur TF1, et vous n'avez pas eu l'occasion de repréciser,
04:56j'aimerais que vous reprécisiez pour nos auditeurs d'Europe 1 cette affaire de binationalité parce que vous vouliez revenir dessus hier et vous n'avez pas eu l'occasion,
05:04donc j'aimerais qu'on parle de ça parce que c'est quelque chose qui fait énormément parler et qui intéresse nos auditeurs d'Europe.
05:08Là aussi j'ai le sentiment dans cette campagne de dépenser mon énergie, et j'en dépense beaucoup non pas seulement pour développer mes idées et pour convaincre les Français de mon projet,
05:18mais pour essayer de démonter les mensonges et les caricatures qui sont faites de mon projet.
05:23Moi je dis une chose très simple, je ne souhaite pas remettre en cause, et je ne remettrai pas en cause si je suis Premier ministre, la double nationalité.
05:29Mais j'ai dit une chose qui me paraît être un principe de bon sens, je dis en revanche, je pense qu'on doit être extrêmement prudents avec des secteurs stratégiques de l'État,
05:39et je souhaite que quand on est binational, on ne puisse pas avoir accès à certains postes clés qui sont stratégiques vis-à-vis des ingérences étrangères.
05:47Je prends des exemples, les patrons des services de renseignement, on n'envisage pas que ce soit un binational.
05:53Le patron d'une centrale nucléaire dans un contexte de conflit par exemple vis-à-vis de la Russie, on n'envisage pas que ce soit un franco-russe.
05:58C'est juste ça que je dis, il y a déjà des enquêtes, donc ça existe déjà.
06:01J'ai pas vraiment compris qui suscitait la polémique ou ce qu'on me reprochait là-dessus.
06:05Mais parce que ça on a l'impression que c'est un micro-phénomène, ça représente quoi, c'est quoi ?
06:10Ça doit être quelques dizaines de postes.
06:12On a l'impression que le symbole est lourd.
06:14C'est pour ça, parce que ça a été retenu, il y a beaucoup de gens qui en parlent.
06:18Il fallait reproduiser l'idée qu'il y a des Français dignes de confiance et des Français qui sont moins dignes de confiance, c'est ça le message.
06:24Vous allez bien me dire que ça concerne très peu de postes, c'est ça qu'on retient.
06:27Non seulement ça existe déjà, mais en plus ça existe dans beaucoup de pays,
06:30et il y a beaucoup de pays où lorsque vous n'êtes pas sur les postes stratégiques, on regarde évidemment quels sont vos intérêts.
06:37Je pense qu'il y a des secteurs stratégiques pour l'État et pour la sécurité nationale.
06:40Est-ce que dans le contexte actuel, on mettrait par exemple quelqu'un qui est à la fois franco-russe et ingénieur à la tête d'une centrale nucléaire, par exemple ?
06:49C'est juste ce débat que je pose, mais encore une fois, c'est déjà fait.
06:52Qu'est-ce que vous faites du symbole ?
06:54Je ne touche pas à la double nationalité, donc de quoi on parle ?
06:56Il y a deux catégories de Français dans votre esprit, c'est ça qu'on retient.
06:59C'est-à-dire deux catégories de Français ?
07:01Il y en a tout à fait dignes de confiance, et les autres, un peu moins.
07:04Je suis désolé, mais je ne vous comprends pas.
07:06Je prends en témoin les auditeurs.
07:11Est-ce que dans l'état actuel du monde, on mettrait par exemple un franco-russe,
07:16parce que la Russie apparaît aujourd'hui comme une menace pour l'Europe et pour la France, à la tête des services de renseignement français ?
07:21Déjà, ce ne sera pas le cas. Ce ne sera jamais le cas, je pense.
07:25C'est déjà pas le cas.
07:27Pourquoi l'avoir évoqué si ce n'est déjà pas le cas ?
07:30Je ne l'ai pas évoqué, j'ai répondu à une question d'un journaliste, mais en précisant que ça existait déjà.
07:35Je ne comprends pas pourquoi, d'un phénomène qui est picro-collin,
07:38on cherche à en faire une polémique, mais sans doute pour ne pas parler du fond.
07:41Hier, on a passé dix minutes là-dessus, à extrapoler ce que je n'avais pas dit
07:45sur la partie du débat qui était consacrée à l'immigration.
07:48J'estime que l'immigration est un sujet majeur,
07:50qui remet en cause aujourd'hui notre sécurité, nos comptes publics,
07:53notre identité dans beaucoup de territoires.
07:55Plutôt que de parler du fond du sujet,
07:57on est venu me chercher sur ça.
07:59C'est le jeu, j'ai compris que le jeu d'ici à l'élection,
08:03ça allait être d'essayer de trouver des contradictions,
08:06même les plus picro-collines, il n'y a pas de problème, j'accepte ce jeu.
08:08Jean-Denis Bardella, Dominique Strauss-Kahn,
08:11on a vu plein d'artistes.
08:13Il est sorti du Sofitel ?
08:14Oui, apparemment oui.
08:15Dominique Strauss-Kahn, François Hollande,
08:17Dominique de Villepin, l'équipe de France de foot,
08:20enfin certains joueurs de l'équipe de France de foot,
08:22des animateurs, j'ai vu Nagui, etc.
08:24et toute une tribune qui disait,
08:26il faut se liguer contre le rassemblement national,
08:31des influenceurs aussi, des sportifs.
08:33Qu'est-ce que vous lui dites à tous ces gens
08:35qui appellent à faire front contre le rassemblement national ?
08:40Je suis très mal à l'aise,
08:42d'abord chacun prend ce qu'il veut et prend les positions qu'il veut,
08:44mais moi je suis très mal à l'aise de voir des influenceurs
08:48qui ont la chance d'avoir des salaires gigantesques,
08:52de plusieurs millions d'euros par an,
08:54qui bien souvent sont expatriés à Dubaï,
08:56venir dire à des gens qui gagnent 1300 ou 1400 euros,
08:59qui n'ont pas la chance d'habiter dans des immeubles
09:01surprotégés par des digicodes et des agents de sécurité,
09:05la manière dont ils doivent voter,
09:07et accessoirement leur dire de ne pas voter pour le rassemblement national.
09:09Je suis extrêmement mal à l'aise,
09:11mais j'imagine que Squeezie, par exemple,
09:13ou que l'ENA Situation,
09:15qui sont des soutiens revendiqués de Jean-Luc Mélenchon
09:17et de la France Insoumise,
09:19seront ravis lorsque le programme fiscal
09:21notamment de la France Insoumise va être mis en oeuvre,
09:23parce que M. Mélenchon, au-delà de 400 000 euros
09:25de revenus par an, il vous prend 90%,
09:27donc j'imagine sans doute que
09:29l'ENA Situation et Squeezie
09:31sont parfaitement prêts pour la France,
09:33pour les valeurs, pour la démocratie française
09:35à renoncer à 90% de leurs revenus.
09:37C'est la quatorzième tranche,
09:39plus de 400 000.
09:41Il faut leur poser la question,
09:43parce que tant mieux, ça fera de l'argent dans les caisses de l'État.
09:45Ça nous permettra de renoncer à la dette.
09:47On a plein d'auditeurs en ligne d'Europe qui veulent vous poser des questions.
09:49On a Audrey qui est là. Bonjour Audrey.
09:51Oui, bonjour.
09:53C'est Audrey.
09:55Je suis de Meurthe-et-Moselle.
09:57Quelle ville exactement ?
10:01On vous entend très mal Audrey.
10:03Est-ce qu'on peut recaler ça ? On vous rappelle dans une seconde.
10:05On va prendre Pierre en ligne
10:07qui est avec nous, qui habite...
10:09Alors on va avoir Pierre en ligne dans un instant.
10:11Jordan Dernier, Gautier, vous pouvez lui poser une question ?
10:13Oui, Jordan Dernier, sur l'abattage rituel,
10:15Sébastien Chenu a dit que
10:17vous n'interdirez pas finalement
10:19l'abattage rituel si vous arrivez à Matignon
10:21et que les Juifs pourront continuer à manger cachère
10:23et les musulmans halal. Est-ce que vous confirmez ?
10:25Vous, Premier ministre, vous ne revenez pas sur l'abattage rituel.
10:27Moi, je souhaite,
10:29parce que le bien-être animal est une préoccupation
10:31aujourd'hui importante dans la société,
10:33qu'il y ait un étourdissement préalable.
10:35Donc Sébastien Chenu s'est trompé.
10:37Je souhaite qu'il y ait un étourdissement préalable
10:39pour les bêtes qui seraient abattues
10:41dans les abattoirs sur le territoire français.
10:43En revanche, moi je suis parfaitement,
10:45parce que j'entends les inquiétudes
10:47d'un certain nombre de cultes,
10:49je suis parfaitement disposé à recevoir les cultes
10:51dès mon élection et à envisager
10:53des quotas.
10:55Une exception pour les cultes
10:57qui seraient basés sur des quotas, sur un nombre limité
10:59de bêtes par an
11:01pour permettre à
11:03certains cultes qui sont aujourd'hui inquiets
11:05et qui ne peuvent pas recourir, par exemple, à l'électronarcose
11:07s'agissant notamment de nos compatriotes
11:09de confession juive, puissent pouvoir
11:11bénéficier de ces quotas.
11:13Mais le principe
11:15est celui-ci et je vous rappelle qu'il y a
11:17beaucoup de pays, notamment des pays musulmans comme l'Indonésie
11:19qui pratiquent l'étourdissement préalable
11:21avant l'abattage des bêtes
11:23et cela n'empêche pas la certification religieuse.
11:25Donc voilà, moi j'ai bien pris en compte
11:27cette revendication, elle fera l'objet
11:29d'une discussion avec les cultes, je ne suis pas dogmatique
11:31et je crois qu'il y a d'autres priorités
11:33dès l'été si nous arrivons à la tête de l'État, notamment le pouvoir
11:35d'achat, qui est pour moi l'une des premières actions
11:37que je souhaite mener à Matignon.
11:39Pierre est avec nous, bonjour Pierre.
11:41Allo, oui. Merci d'être avec nous Pierre,
11:43vous nous appelez d'où ?
11:45Je vous appelle d'Alsace, de Strasbourg.
11:47Très bien, je connais un petit peu.
11:49M. Bardella est avec nous, posez-lui une question,
11:51la question que vous voulez Pierre.
11:53Oui, bonjour M. Bardella.
11:55Mes amis et moi-même,
11:57nous sommes dans les 70 ans,
11:59nous posons une question parce qu'il y a
12:01manque de clarté pour ce que
12:03vous planifiez en ce qui concerne l'ISF.
12:05Je n'ai pas compris,
12:07nous n'avons pas compris si vous supprimez
12:09l'ISF sur l'immobilier
12:11ou si vous
12:13alliez l'inaugurer
12:15si je puis dire, sur la fortune financière
12:17et puis à partir
12:19de quel montant ? Est-ce que vous pourriez
12:21nous éclairer à ce sujet s'il vous plaît ?
12:23Vous avez remarqué que Pierre était mon père.
12:29Question claire, réponse claire.
12:31Moi je souhaite
12:33en finir avec l'impôt sur la fortune
12:35immobilière, vous savez que l'IFI
12:37a succédé à l'impôt sur la fortune
12:39et Emmanuel Macron a fait un choix, c'est celui
12:41de charger fiscalement la pierre,
12:43c'est-à-dire le patrimoine, l'enracinement,
12:45de décharger le patrimoine, disons, financier
12:47et fluctuant. Moi je souhaite faire exactement l'inverse.
12:49Je souhaite qu'il y ait
12:51et que soit mis en place dans les
12:53premiers mois de notre exercice
12:55un impôt sur la fortune financière
12:57avec la contrepartie évidemment
12:59d'exempter l'immobilier
13:01de l'impôt sur la fortune immobilière
13:03donc il n'y aura pas de charge fiscale sur le patrimoine
13:05parce que moi je veux que les Français
13:07restent propriétaires de la Maison-France
13:09que le patrimoine puisse se transmettre
13:11et donc nous réformerons
13:13ce système fiscal.
13:15Il y aura un impôt sur la fortune financière, c'est normal
13:17que les très très grandes fortunes contribuent
13:19à l'effort collectif
13:21dans un contexte d'urgence sociale, ça nous permettra
13:23autour de 2 milliards d'euros de financer
13:25aussi des baisses de fiscalité
13:27pour les classes populaires et les classes moyennes, c'est ce que j'appelle
13:29la fiscalité de justice.
13:31Il y aura en revanche des exonérations
13:33possibles si cette fortune financière
13:35est investie dans les entreprises et dans
13:37l'économie française parce que mon ambition
13:39c'est à la fois de soulager le pouvoir d'achat
13:41des classes populaires et des classes moyennes
13:43mais c'est aussi de relancer l'économie française
13:45et de le faire évidemment avec des capitaux
13:47et de l'investissement qui viennent directement de la France
13:49et du pays.
13:51Est-ce que ça veut dire en bourse ?
13:53Est-ce que les actions seront exonérées ?
13:55Puisque vous me dites qu'à partir du moment où on investit
13:57dans les sociétés françaises...
13:59Pierre j'ai l'impression qu'il y a un petit
14:01magot là !
14:03Pierre là, on va se parler
14:05en retenue tous les deux !
14:07Non mais ça je pense que ça...
14:09Oui mais j'entends, le Parlement précisera
14:11évidemment les choses lors du débat sur le
14:13budget de l'année 2025 lorsque nous mettrons
14:15en oeuvre cette mesure mais évidemment que
14:17nous souhaitons favoriser
14:19et inciter à ce que les investissements
14:21soient fléchés vers l'économie
14:23française et donc évidemment à partir du moment
14:25où vous investissez dans une entreprise
14:27française et bien le placement
14:29sera plus intéressant que si
14:31vous conservez cet argent que vous le placez à l'étranger.
14:33Vendez tout Pierre !
14:35Je vous embranche Pierre !
14:37J'espère que ça ne sera pas aussi vicieux
14:39qu'à l'heure actuelle où vous savez que le montant
14:41on est taxé à partir de 1,3 millions
14:43en immobilier
14:45et par contre quand on a 1,3 millions
14:47on est taxé à partir de 800 000 !
14:49Merci Pierre !
14:51C'est un vicieux de la part
14:53du gouvernement mais quelque chose
14:55d'inimaginable, j'espère que vous n'en serez pas là !
14:57Merci Pierre d'avoir été avec nous, vous inquiétez pas !
14:59On va parler éducation avec Émilie
15:01qui est au téléphone avec nous au Standard Europe 1
15:03C'est une question importante là Jordan Bardella
15:05C'est Émilie qui est avec nous, c'est une enseignante
15:07Bonjour Émilie, merci d'être avec nous !
15:09Bonjour M. Hanouna,
15:11Bonjour M. Bardella, bonjour toute l'équipe !
15:13Merci Émilie, vous habitez où ?
15:15J'habite à Grenoble, oui je sais
15:17vous y avez saisi !
15:19Excusez-moi là,
15:21c'était un trait d'humour mais la réalité
15:23c'est que c'est plutôt la violence intime
15:25qui sait !
15:27Justement Émilie, parce que votre question est importante
15:29et je pense qu'elle va intéresser Jordan Bardella, allez-y !
15:31Oui, M. Bardella, je suis enseignante
15:33de philosophie
15:35et j'ai été
15:37agressée physiquement
15:39et menacée de mort par certains élèves
15:41j'ai fait
15:43ce que les enseignants
15:45ont à faire dans ces cas-là, c'est-à-dire
15:47rapport d'incident, demande de conseil de discipline
15:49et en fait
15:51ces élèves restent impunis, absolument
15:53rien n'est fait, donc j'ai été
15:55agresser un élève en plein cours
15:57ma...
15:59excusez-moi, je suis très émue parce que ça a été très difficile
16:01ma gagnée avec une bombe lacrymogène
16:03deux élèves
16:05de la classe qui étaient asthmatiques ont été amenés
16:07d'urgence, c'était dramatique
16:09c'était un mardi après-midi
16:11le vendredi, normalement
16:13il était en cours, j'ai dû lui faire cours
16:15ça c'était l'année dernière
16:17cette année, en début d'année
16:19j'ai eu une classe très difficile
16:21j'ai été
16:23dès fin septembre menacée de mort
16:25certains élèves ont placé un contrat sur ma tête
16:27tous les vendredis après-midi
16:29en sortant du lycée, ils m'attendaient
16:31ils faisaient venir des amis des quartiers près du lycée
16:33j'ai bien sûr fait des rapports d'incident
16:35alerté la direction, alerté le rectorat
16:37et je vous assure monsieur Bardella
16:39je vous le jure sur ce que j'ai de plus cher
16:41aujourd'hui, je vais
16:43quitter l'enseignement, je n'en peux plus
16:45tous les jours nous subissons
16:47des insultes, des attaques
16:49je sais que l'on est pressé
16:51mais je vous jure que c'est vrai
16:53je pourrais vous raconter des incidents
16:55qui sont arrivés à des collègues
16:57rien n'est fait
16:59c'est-à-dire qu'il y a parfois
17:01des conseils de discipline
17:03mais je vous l'assure, ces élèves ne sont pas
17:05fonctionnés et ils reviennent en puissance
17:07dans les classes
17:09je tiens à préciser que je vote R.N
17:11j'ai ma carte d'adhérent
17:13je connais donc votre programme
17:15et les annonces que vous avez faites
17:17lors de la conférence de Prennes
17:19quant à l'éducation nationale, pardonnez-moi monsieur Bardella
17:21mais me semble bien faible
17:23est-ce que vous pouvez s'il vous plaît nous aider
17:25nous n'en pouvons plus, merci
17:27Jordan Bardella
17:29le phénomène que vous décrivez madame
17:31est un phénomène qui s'étend aujourd'hui
17:33dans tout le territoire
17:35dans toutes les villes, dans toutes les écoles
17:37aujourd'hui les enseignants vont travailler la peur au ventre
17:39et mon ambition de ce point de vue là
17:41est de rétablir l'autorité de l'Etat
17:43et d'être systématiquement du côté des enseignants
17:45je l'ai dit, nous accorderons immédiatement
17:47et de manière automatique la protection fonctionnelle
17:49à chaque fois qu'un enseignant déposera
17:51une plainte pour du harcèlement, pour des menaces
17:53pour de l'intimidation, aujourd'hui c'est le rectorat
17:55qui décide avec nous, elle sera automatique
17:57je souhaite rétablir des sanctions planchées
17:59dans les conseils disciplinaires parce qu'aujourd'hui on s'aperçoit
18:01qu'il y a des pressions qui sont exercées
18:03dans les conseils de discipline par les gens qui sont
18:05en charge de prendre des décisions, de la même manière
18:07que je souhaite rétablir des peines minimales
18:09et des peines planchées dans l'échelle des peines
18:11je mettrai en oeuvre des sanctions planchées dans les conseils
18:13de discipline et je souhaite que les perturbateurs
18:15soient éloignés des établissements scolaires
18:17nous souhaitons notamment renforcer
18:19les sanctions contre la délinquance des mineurs
18:21mais aussi mettre en place des centres éducatifs
18:23qui permettraient d'accueillir des profils
18:25qui perturbent aujourd'hui le bon fonctionnement
18:27de l'école, ce n'est pas aux enseignants
18:29ce n'est pas aux membres de la communauté éducative
18:31de tourner le dos et de quitter
18:33la fonction publique
18:35et le service qu'ils rendent à l'Etat
18:37c'est aux perturbateurs et aux
18:39éléments les plus dangereux
18:41d'être évincés
18:43à partir du moment où ils trouvent le bon fonctionnement
18:45de l'école, nous le devons à tous les enseignants
18:47nous le devons à tous les membres de la communauté éducative
18:49mais nous le devons aussi à Samuel Paty et Dominique Bernard
18:51qui en ont payé
18:53de leur vie
18:55et puis je l'ai dit, j'ai concentré évidemment
18:57mes annonces dans la conférence de presse à ce sujet
18:59je souhaite que l'autorité revienne à l'école
19:01et que le respect des enseignants revienne à l'école
19:03et donc je ne transigerai pas de ce point de vue là
19:05les téléphones portables seront interdits
19:07je souhaite que le vouvoiement soit rendu obligatoire
19:09dès la rentrée à l'égard des enseignants
19:11et plus largement je souhaite poursuivre
19:13les expérimentations à l'égard
19:15de l'uniforme, j'y suis à titre personnel favorable
19:17et plus largement nous devons rétablir
19:19l'échelle des peines dans notre société
19:21et je souhaite également responsabiliser
19:23les parents par la suspension
19:25des allocations familiales aux parents
19:27de mineurs délinquants, donc nous avons
19:29beaucoup de mesures pour rétablir l'autorité de l'Etat
19:31c'est un combat difficile, c'est un combat
19:33qu'il nous faudra mener sur le long terme
19:35mais par principe l'Etat doit être du côté
19:37des enseignants et de la communauté éducative
19:39Merci Emilie d'avoir été avec nous sur Europe 1
19:41il nous reste une minute, merci Jordan Bardella
19:43c'est passé très vite
19:45ça fait 20 minutes, 22 minutes
19:47qu'on est ensemble, vous voulez rester ?
19:49parce qu'il y a Laurence Ferrari
19:51Je vais laisser Laurence Ferrari faire l'édition
19:53Jordan Bardella
19:55alors qu'est-ce que vous pouvez dire aux Français
19:57vous avez 30 secondes, j'ai regardé votre conclusion
19:59hier soir, qu'est-ce que vous diriez
20:01aux auditeurs d'Europe 1 en 30 secondes
20:03avant le 30 juin, avant dimanche ?
20:05Moi je veux leur dire que leur quotidien peut changer
20:07dans quelques jours mais que pour cela il faut aller voter
20:09ils ont une occasion historique de tourner la page de cette année
20:11et de mettre à la tête du pays des gens
20:13qui les aiment, qui les respectent, qui les comprennent
20:15et qui les considèrent, ça ne sera pas facile
20:17parce que la situation du pays aujourd'hui
20:19sur le plan économique, sur le plan sécuritaire
20:21sur le désordre qui règne aujourd'hui dans tout le pays
20:23est arrivé à un niveau tel
20:25que nous menons une course contre le temps
20:27nous sommes prêts à agir, nous sommes prêts à gouverner
20:29je veux rassurer tout le monde, je n'enlèverai de droit
20:31à aucun Français et je dis
20:33à tous nos compatriotes, ne cédez pas aux intimidations
20:35aux caricatures qui sont faites
20:37nous voulons défendre tous les Français
20:39d'où qu'ils viennent, quels qu'ils soient
20:41et évidemment rassembler les Français pour redresser
20:43ce pays, nous avons des atouts incroyables
20:45et pour cela il faut évidemment que les Français
20:47se saisissent de cette occasion et fassent aussi
20:49barrage à une possible victoire d'un Jean-Luc Mélenchon
20:51Premier Ministre, il peut gagner
20:53donc il faut évidemment se mobiliser
20:55et protéger le pays d'un saut dans le chaos
20:57Merci Jordan Bardella d'avoir été avec nous
20:59sur Europe 1 tout de suite c'est Laurent Sphera
21:01Harry Punchline sur CNews et sur Europe 1 bien sûr