L'invité France Bleu Orléans : Nicolas Bertrand

ici Orléans

26/06/2024

Nicolas Bertrand , président du parti Renaissance dans le département

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00:00Pour le moment, à 8h20, Arnaud Rosac a 4 jours du premier tour des législatives.

00:05Le camp présidentiel est dans le dur après les différents sondages.

00:08Et on va en parler, on va faire le point ce matin avec votre invité.

00:11Arnaud, il s'agit de Nicolas Bertrand, le président du parti Renaissance pour le Loiret.

00:15Bonjour Nicolas Bertrand.

00:17Bonjour, bonne journée à vous.

00:19En direct avec nous par téléphone.

00:20Les programmes du Rassemblement National et du Nouveau Front Populaire, c'est la guerre civile assurée.

00:25Ces propos, ce sont ceux du président Emmanuel Macron tenus en début de semaine.

00:29Pourquoi avoir dissous l'Assemblée Nationale dans ce cas-là ?

00:32Suite aux européennes et aux résultats importants de l'extrême droite,

00:38suite aussi à ce qu'on voyait au Parlement depuis plusieurs mois, voire même un an et demi,

00:45les éléphistes continuellement en révolution au Parlement, ça devenait absolument ingérable.

00:54Et donc le président de la République a pris ses responsabilités.

00:57Il a eu le courage politique de dissoudre l'Assemblée et de redonner la parole aux Français.

01:04Je pense que l'histoire lui donnera raison.

01:06Dans quelques années, on dira que le président de la République a eu un vrai courage politique.

01:12Je ne ferai pas campagne, disait le président il y a peu.

01:15On l'entend beaucoup, pourtant quand on voit à quel point il est quand même assez impopulaire en ce moment,

01:20pourquoi se mettre autant en avant d'après vous ?

01:23Écoutez, je trouve assez comique de voir les oppositions reprocher au président de la République de prendre la parole.

01:32Je rappelle quand même qu'il a été élu dès sa première campagne électorale en 2017, réélu en 2022.

01:38Ça n'empêche pas les oppositions, M. Mélenchon et Mme Le Pen,

01:44qui ont depuis des décennies perdu toutes leurs élections présidentielles, de parler.

01:49Donc l'impopularité, si vous voulez, elle est quand même très relative du président élu.

01:54Nicolas Bertrand, on voit bien par exemple que certains candidats, c'est le cas chez nous dans le Loiret,

01:58par exemple Stéphanie Risse dans la première circonscription, qui est une macroniste de la première heure,

02:02qui remet son siège en jeu, elle n'a pas mis le visage d'Emmanuel Macron sur son tract de campagne.

02:07Ça veut quand même dire quelque chose.

02:09Elle n'est pas la seule dans ce cas.

02:11Oui, oui, je vois bien, beaucoup prennent le visage de Gabriel Attal, par exemple,

02:17mais c'est aussi quand même une élection locale.

02:22Donc on vote pour un candidat dans une ou une candidate dans une circonscription.

02:26On va faire confiance à une personne qui est locale.

02:30Donc c'est ça le principal.

02:32Mais personne ne rejette la personne, que ce soit Stéphanie Risse, Corrine Janvier ou Anthony Brosse,

02:38personne ne rejette la personne d'Emmanuel Macron.

02:42Ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai.

02:45On disait dans les sondages, le camp présidentiel est en troisième position,

02:48assez loin derrière la gauche et l'extrême droite.

02:50Les sièges des députés sortant de votre camp sont, dans leur ensemble, assez menacés.

02:54Chez nous, dans le Loiret, on pense par exemple à Caroline Janvier dans la deuxième circonscription,

02:57à Anthony Brosse dans la cinquième.

02:59Est-ce que vous croyez encore à une majorité absolue pour la Macronie à l'issue de ces législatives anticipées le 7 juillet ?

03:05Écoutez, j'espère d'abord que tous nos candidats seront réélus.

03:10Mais il est très important qu'on arrive à l'Assemblée nationale à avoir un pôle central fort, pivot,

03:16qui puisse permettre des alliances avec les socialistes responsables,

03:20qui dès le 8 juillet, on le sait bien, quitteront le front populaire de M. Mélenchon.

03:27Qu'on puisse faire des accords aussi avec les LR, ceux qui en tout cas sont restés fidèles au gaullisme,

03:33pour faire un gouvernement d'union et pour que la France ne sombre pas dans une détresse économique

03:38quand on voit les programmes économiques des deux autres partis, Front populaire ou Rassemblement national.

03:47Et puis surtout pour que la France garde quand même une voix prépondérante,

03:51ce qu'elle a depuis 2017 avec Emmanuel Macron, en Europe et dans le monde.

03:55Donc il faut absolument qu'un grand pôle central puisse continuer à exister

04:02et évidemment que nos députés dans le Loiret soient réélus, voire même élus comme Mélenchon sur la quatrième circonscription.

04:10– Nicolas Bertrand, en cas de second tour entre le nouveau Front populaire et le Rassemblement national,

04:14quelle sera votre consigne de vote dans le Loiret ?

04:17– Pour l'instant on n'a pas de consigne de vote, on verra après le premier tour,

04:22chaque circonscription est différente, les candidats et candidates prendront les décisions qu'elles souhaitent,

04:29on y réfléchira tous ensemble, bien entendu comme toujours.

04:32Mais pour l'instant ce n'est pas à l'ordre du jour.

04:34– Mais je vous pose la question parce qu'à l'échelle nationale,

04:36on a par exemple entendu l'insoumise Mathilde Panot et l'écolo Marine Tondelet dire,

04:40en cas de second tour Rassemblement national camp présidentiel, on fera barrage au Rassemblement national.

04:45– Écoutez, moi je pense d'abord que nous serons au second tour, on part dans cette perspective.

04:51– Tous les sondages ne nous donnent pas raison sur ce point.

04:54– Pardon ?

04:56– Tous les sondages ne nous donnent pas raison sur ce point, si je peux vous permettre.

04:59– Oui, mais vous savez les sondages en 2017 donnaient Macron battu,

05:03il ne pourrait même pas se présenter à l'élection, enfin vous savez les sondages, on verra.

05:09Pour l'instant c'est les citoyens qui vont voter, on verra au soir.

05:14– Et donc pas de barrage au Rassemblement national en l'état, en fonction des seconds tours ?

05:18– Bien sûr que notre priorité c'est le barrage au pont national,

05:21mais pour l'instant on verra cas par cas, on verra où on est,

05:25si on est premier, deuxième, troisième dans les circonscriptions.

05:28Chaque cas est différent, on ne sait pas non plus.

05:32Pour l'instant dans les sondages, le Rassemblement national a l'air en tête,

05:37mais est-ce que les citoyens vont continuer à les mettre en tête, on verra.

05:41– Merci, Nicolas Bertrand, merci beaucoup d'avoir été notre invité ce matin,

05:45je le rappelle vous êtes président du parti Renaissance dans le département.

05:48Très bonne journée à vous.

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