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Passion cheveux - La question qui par Marine Baousson
France Inter
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07/06/2024
Avec Charlie Le Mindu, inventeur de la haute coiffure.
Retrouvez "La question qui" sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/burne-out
Catégorie
😹
Amusant
Transcription
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00:00
Bon, cette histoire de faux cheveux là, ça commence à m'énerver quoi.
00:03
Je pense qu'une explication s'impose.
00:06
Balance le son.
00:09
On fait roucou en tissage, c'est plutôt lissage que vous clash.
00:13
Trésor fait ma couleur.
00:17
Bleu, blanc, rouge, même pas vert.
00:21
J'ai mes défauts cheveux, j'assume mes défauts cheveux.
00:24
Nous mettons des faux cheveux.
00:26
Si t'es pas d'accord, dites-le à la côté gauche.
00:30
Si t'es pas d'accord, dites-le à la côté droite.
00:33
Mon gars, si t'es pas d'accord, dites-le à la côté.
00:36
Bonjour Charlie Lemindieu.
00:37
Salut, ça va ?
00:38
Ça va et vous ?
00:39
Oui, très bien, merci.
00:40
Merci d'être là.
00:41
Vous connaissez la haute couture, vous avez inventé la haute coiffure,
00:44
des sculptures capillaires démesurées et des cheveux qui s'agitent dans tous les sens sur les podiums,
00:48
la tête de Lady Gaga ou la scène du Crazy Horse.
00:51
L'année dernière, vous avez installé des centaines de perruques au grand magasin La Samaritaine,
00:55
ça s'appelait Paris au poil parce que, comme moi, vous affectionnez les jeux de mots, j'imagine.
00:59
Charlie Lemindieu, vous vous définissez comme un tricophile.
01:02
Ça veut dire quoi, être un tricophile ?
01:04
Être un tricophile, c'est avoir une obsession, on va dire, érotique ou sexuelle,
01:09
du cheveu, du poil, peu importe où elle se trouve en fait.
01:12
Et vous, cette obsession, vous en avez fait un métier ?
01:14
Alors, c'était pas sexuel au début, c'était une obsession qui venait de ma mère, on va dire.
01:18
Ma mère était une femme très poilue, donc voilà, ça venait de là.
01:23
Je me rappelle, je lui peignais les jambes tout le temps,
01:26
je lui mettais du gel sur les jambes et je lui peignais les poils de jambes.
01:29
Donc ça vient d'ici, je pense.
01:31
Et à quel moment vous vous êtes rendu compte, ah bah tiens, en fait, c'est quelque chose dont je peux faire un métier ?
01:37
Je pense que c'est les 6 ans, j'avais des barbies, des têtes à coiffer, donc je pense que ça vient de là.
01:43
Ma tante avait un salon de coiffure aussi.
01:45
Donc dès que j'avais 8 ans, j'allais passer le balai là-bas et ça m'a de suite intéressé.
01:52
Vous comprenez que l'idée de porter des cheveux des autres sur leur tête puisse repousser certaines personnes ?
01:57
Vous avez une réflexion intéressante en comparant ça à de la fourrure ?
02:01
Disons que c'est comme la fourrure, sauf qu'on tue personne pour l'instant, pour en mettre.
02:06
Après, je peux comprendre.
02:08
Moi, le cheveu me répugne un petit peu aussi, de toute façon, de temps en temps.
02:12
Surtout que j'en reçois des kilos et des kilos par an, même par semaine.
02:18
Les gens vous en envoient ?
02:21
J'ai un dealer de cheveux, en fait.
02:26
Les gens ne m'en envoient pas, non.
02:28
Je ne sais pas si je les accepterais.
02:30
Vous ne les accepteriez pas ?
02:31
Non, je ne pense pas.
02:32
Parce que sinon, nous, on a vraiment pas mal de gens qui nous écoutent.
02:34
Après, on peut toujours envoyer ses cheveux à des associations pour les enfants qui ont des problèmes,
02:41
qui ont des allopécies, des cancers, des maladies.
02:45
C'est toujours mieux de faire comme ça.
02:48
On voulait vous faire rencontrer Bilal Hassani et Charlie LeMindieu, mais vous vous connaissez déjà ?
02:52
Un petit peu, oui.
02:53
Moi, je suis fan de Charlie LeMindieu, à la base, quand même, au tout début.
02:56
C'est vrai ? Fan, fan, genre ?
02:58
Oui, fan, fan.
02:59
J'ai réussi, dans le premier clip de mon deuxième album, à porter une tenue, une robe et un chapeau.
03:06
Que j'avais fait pour Gaga.
03:07
Que tu as fait pour Gaga.
03:08
Ou à Lady Gaga, pour les personnes qui nous écoutent, qui ne connaissaient pas son prénom.
03:13
Elle avait des cheveux bleus quand elle a porté cette robe.
03:18
Je m'en souviens très bien et j'ai pu la porter dans mon clip.
03:20
Après, j'ai pu aller à une expo une fois.
03:23
Je connaissais aussi ton travail avec Julie, avec Yael.
03:27
J'ai toujours été très fan.
03:29
Merci.
03:30
Vous, Bilal, vous êtes connu pour votre collection de perruques excentriques, auxquelles, paraît-il, vous donnez même des noms.
03:35
J'ai trouvé cette phrase dans une interview du JDD.
03:38
« Elles m'animent, elles sont mon identité.
03:39
Sans elles, je m'ennuie. »
03:40
Pourquoi vous aimez tant vos perruques ?
03:42
Ça vient à peu près du même endroit.
03:45
J'étais fasciné par Dalida quand j'étais tout petit.
03:48
Ma tante avait une boutique à Casablanca de prêt-à-porter féminin.
03:53
J'y allais tous les jours pour aider les clientes.
03:57
La télé derrière la caisse diffusait les clips de Dalida.
04:00
Je voyais ses cheveux.
04:01
Je disais « Je veux ses cheveux, je veux ses cheveux, je veux ses cheveux. »
04:03
J'avais une obsession malsaine pour ça.
04:04
Je dessinais.
04:05
Je me dessinais avec des longs cheveux.
04:06
J'avais ce personnage alternatif qui s'appelait Brush, qui était ma fée.
04:11
Il avait des cheveux spirituels et qui avait des longs cheveux.
04:14
Toujours les longs cheveux.
04:15
J'étais très obsédé.
04:16
J'ai pu en porter une pour la première fois à un concert de Lady Gaga quand j'avais 13 ans.
04:21
C'était une perruque synthétique qui m'avait coûté 30 euros à l'époque.
04:25
C'était un vrai investissement.
04:27
C'était un budget de fou.
04:29
Quand je l'ai portée, je ne me suis jamais autant senti…
04:33
Même mes potes me disaient « Tu parles, comment tu parles ? Qu'est-ce qui se passe ?
04:36
C'est quelqu'un d'autre ? »
04:38
Elle m'accompagne depuis toujours.
04:40
Je ne sais pas.
04:41
Je pense que je m'ennuierais tellement si je n'avais pas un peu de cheveux sur scène.
04:44
Même quand j'attends pour certains titres à enregistrer en studio, je viens avec mes petites wigs.
04:49
Je les mets rapidement.
04:50
Mes petits shake and go, j'appelle ça.
04:52
Les perruques.
04:53
On a essayé de vous faire rencontrer, mais c'est raté puisque vous êtes déjà…
04:57
Merci.
05:00
Charlie, votre tante vous lisiez avec un salon dans les Landes.
05:03
Vous vous êtes essayé au métier de coiffeur dans un salon punk à Bordeaux.
05:05
Mais les têtes humaines n'étaient pas suffisantes pour vous.
05:08
C'est quoi la haute coiffure ?
05:09
La haute coiffure, c'est quelque chose qui existe depuis des années, de toute façon.
05:12
Je pense que ça a été créé dans les années 40 en France.
05:15
J'ai essayé de remettre ça un peu au goût du jour.
05:18
Vu que je suis un obsédé du cheveu et du poil, tout chez moi est recouvert de cheveux ou de poils.
05:23
C'est vrai que j'ai commencé à travailler le cheveu plus dans le système de couture
05:30
où je mettais la matière du cheveu sur des tissus pour en faire des fourrures humaines.
05:38
Et du coup, c'est quelque chose qui m'a plu.
05:42
Au début, j'ai fait ça pour des vegans et aussi pour Pitches qui m'avaient demandé
05:46
en cheveux humains, mais je ne veux pas mettre de fourrure.
05:49
Du coup, on a commencé comme ça.
05:51
Après, j'ai vraiment pris goût et j'ai commencé à créer des collections.
05:54
Et puis, c'est des vraies sculptures aussi.
05:56
C'est-à-dire que j'ai vu des choses avec des formes incroyables.
05:59
Il y a de tout.
06:00
Après, j'en fais pour les balais.
06:01
Moi, ce qui m'intéresse vraiment, c'est le mouvement du cheveu.
06:05
Je vais très loin dans le cheveu, mais c'est vrai que, par exemple,
06:07
l'origine du cheveu, d'où elle vient ?
06:09
Donc, si j'achète un cheveu qui vient du Laos ou du Pérou ou autre,
06:13
il aura un mouvement complètement différent.
06:15
Donc, chaque projet a son origine de cheveu pour moi.
06:18
C'est quoi une sculpture capillaire réussie pour vous ?
06:21
Vous le disiez, il y a des cheveux qui se prêtent plus ou moins à l'exercice,
06:28
au travail de la teinture, etc.
06:30
C'est quoi un truc qui est réussi ?
06:33
Réussi, je ne sais pas, mais je sais que, par exemple,
06:36
le plus important dans la haute coiffure ou la couture,
06:40
c'est respecter la qualité du produit.
06:42
Et c'est vrai que, par exemple, si je veux quelque chose de couleur bleu ou rose,
06:49
je vais peut-être travailler sur un cheveu d'Europe de l'Est qui sera déjà blanc.
06:53
Comme ça, je n'aurai pas à le modifier chimiquement tout autant
06:56
que sur un cheveu chinois ou péruvien sur lequel je devrais complètement décolorer.
07:00
Ça va l'abîmer.
07:01
Donc après, il y a plein d'étapes à prendre en compte.
07:06
Après, ça dépend de vous, je pense.
07:09
Aujourd'hui, quand vous voyez Bilal, vous avez déjà travaillé ensemble,
07:12
mais ça vous donne envie de créer quoi pour lui ?
07:14
Moi, j'adore Bilal.
07:15
J'adore Bilal et je suis très content qu'il y ait Bilal dans notre communauté
07:20
et surtout dans la pop en France.
07:21
On a besoin de personnes comme Bilal.
07:23
Plus, plus, plus, plus, plus.
07:25
Et pour moi, pour créer, j'adore ce qui est très important,
07:28
c'est la collaboration.
07:29
C'est écouter Bilal, ce qu'il voudrait comme nouveau look.
07:32
Et on va voir ce qu'on fait avec elle.
07:35
Ça, c'est bien.
07:37
Vous dites aussi que ce que vous aimez, c'est les cheveux en mouvement.
07:41
Vous, Bilal, vous êtes une bête de scène.
07:43
Ça vous apporte quoi à ce moment-là de sentir ça sur vous,
07:46
cette parure, ce mouvement du cheveu ?
07:49
Je ne pourrais pas l'expliquer avec les bons mots, je crois,
07:53
mais c'est fondamental pour moi.
07:56
Dans la scénographie, il y a le cheveu.
07:59
Il doit bouger d'une certaine manière.
08:02
Moi, ça me plaît.
08:04
Comment ça fouette sur mon épaule, sur ma nuque.
08:07
Ça vous donne une énergie en plus.
08:08
Une énergie en plus.
08:09
Et puis, j'aime bien avoir du vent.
08:11
J'ai toujours deux ventilos avec moi.
08:13
Et le mouvement un petit peu surhumain.
08:17
Il y a ce truc un peu où tu défies la gravité
08:19
parce que j'ai l'impression de voler un peu
08:21
quand je les vois un peu devant moi exister comme ça.
08:24
C'est beau.
08:26
Et puis après, quand je vois les gens sur scène,
08:29
surtout avec des cheveux.
08:30
Moi, j'ai toujours été un grand fan de personnes
08:33
qui pratiquent beaucoup l'extension de la perruque.
08:37
Je pense à Beyoncé aussi.
08:39
Quand j'allais voir Beyoncé en concert,
08:41
j'avais des moments où pendant trois minutes,
08:43
je pouvais vraiment juste phaser.
08:45
Ça vous fait ça aussi, Charlie ?
08:47
Aussi, oui.
08:48
J'adore le pouvoir que le cheveu donne à une personne.
08:50
C'est incroyable.
08:52
Ça nous donne vraiment un pouvoir,
08:54
que ce soit dans la rue, sur scène.
08:56
Mais aussi, on peut se cacher derrière les cheveux,
08:58
ce qui est incroyable.
08:59
Quand on ne se sent pas en sécurité,
09:02
on peut mettre les cheveux devant
09:04
et on se cache vraiment.
09:05
C'est une sorte de bouclier aussi.
09:07
Et c'est ça que je trouve.
09:08
Le pouvoir du cheveu, pour moi, est très fort.
09:10
Merci beaucoup, Charlie Lemindieu, pour cette interview.
09:12
Je conseille à tous les auditeurs et à toutes les auditrices
09:14
d'aller jeter un coup d'œil à ce que vous faites.
09:16
Et d'ailleurs, vous vous lancez dans un projet,
09:17
cette fois musical, dont j'adore le nom.
09:19
Ça s'appelle « Muchas Problemas ».
09:21
Claro que si.
09:22
Muchas Problemas.
09:23
Merci beaucoup, merci d'avoir été là.
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