ÉDITO - Primes JO SNCF. Est-ce que ça va enfin s'arrêter ?
Il a gagné un concours de court-métrage avec son portable
Regardez Un point, c'est tout ! avec Alba Ventura du 23 mai 2024
Regardez Un point, c'est tout ! avec Alba Ventura du 23 mai 2024
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00:00 (Générique)
00:04 Bonjour Alba Ventura.
00:05 Bonjour à tous.
00:06 C'était la dernière séance de négociations hier à la SNCF entre le PDG Jean-Pierre Farandou et les syndicats.
00:11 95 euros par jour et jusqu'à 1900 euros.
00:14 Alba, est-ce que ça veut dire que nous sommes prémunis contre des grèves pendant les Jeux Olympiques à la SNCF ?
00:20 Écoutez, dans ces affaires-là, je préfère ne pas dire des choses définitives comme j'en mets ma main à couper, il n'y aura pas de grève.
00:26 Le ministre des Transports, lui, s'était avancé il y a quelques semaines en disant "il n'y aura pas de grève, ce n'est pas du tout dans la culture ouvrière".
00:33 Il prend ses responsabilités.
00:35 Non mais plus sérieusement, écoutez, 95 euros par jour pour tous les cheminots qui travailleront davantage en raison des Jeux Olympiques,
00:42 et c'est normal, il y a 300 trains supplémentaires par jour qui vont rouler, c'est plus de boulot qu'un été habituel.
00:47 Donc comme disait Nicolas Sarkozy, travailler plus, c'est gagner plus.
00:50 Et un cheminot pourra toucher jusqu'à 1900 euros de primes, c'est-à-dire ce que vont toucher les policiers et les gendarmes,
00:58 plus une prime garde d'enfants pour trouver une nounou, payer une inscription dans un centre aéré.
01:04 Si on fait les calculs, ça devrait s'arrêter.
01:06 Honnêtement, si les syndicats remettent en cause ces propositions, c'est qu'ils sont complètement dans une posture.
01:12 Alors j'insiste, la grève reste le seul moyen de pression, et on a eu une belle démonstration quand même mardi et mercredi sur le RERD et les transiliens.
01:19 Oui, oui, c'est ce qu'ils appellent la grève préventive pour mettre la pression.
01:22 Là, c'était tout juste avant la discussion d'hier justement sur les primes J.O.
01:26 Moi, j'appelle ça du chantage, c'est de la prise d'otage des voyageurs.
01:30 Ils savent qu'ils ont un pouvoir de nuisance immense et donc ils le mettent à exécution sans cesse.
01:35 Alors qu'ils sont en négociation, écoutez bien Yves, avec la SNCF depuis 7 mois.
01:40 Cela fait 7 mois qu'ils discutent de tout.
01:43 Ils ont obtenu beaucoup de choses, des augmentations de salaires, des améliorations de leurs conditions de travail, des primes logements.
01:48 Bon, l'accord sur les fins de carrière qui a fait tant de bruit et qui, je le rappelle, n'a pas été décidé par le PDG Jean-Pierre Farandou tout seul dans son coin.
01:56 Mais bien sûr supervisé par Matignon à l'époque d'Elisabeth Borne.
01:59 Et durant ces 7 mois de discussion, il a aussi été question de ces primes J.O.
02:05 Mais c'est vrai que les syndicats ont pris l'habitude maintenant de faire grève avant toute discussion.
02:09 Et là, ils voulaient aussi la même chose que leurs collègues de la RATP, c'est-à-dire jusqu'à 2500 euros de primes.
02:17 Alors jusqu'à 1900 euros à la SNCF, 2500, vous le rappelez, à la RATP. Il y a quand même une sacrée marge, non ?
02:23 Oui, mais attention, parce qu'à la RATP, les 2500 euros, c'est uniquement pour 5% des effectifs.
02:30 Jean Castex, le PDG de la RATP, il a surtout bichonné les conducteurs de RER et de métro qui desservent les sites olympiques et qui peuvent potentiellement bloquer le trafic.
02:39 Jean Castex a surtout traité ceux qui risquent de faire grève.
02:43 Alors qu'à la SNCF, c'est différent. Jean-Pierre Farandou a préféré donner la même chose à tous les cheminots, c'est-à-dire les 50 000 cheminots qui vont travailler pendant les JO.
02:53 C'est un traitement, on va dire, plus égalitaire.
02:55 Pour résumer, Jean Castex a fait de la politique. Bon, et quand on fait de la politique, il y a forcément de la surenchère.
03:00 Et voilà pourquoi on en est arrivé à 2500 euros.
03:02 Une dernière chose, Alba Éric Ciotti a déposé hier une proposition de loi pour privatiser la SNCF pour éviter les grèves.
03:08 Et bien ça aussi, voyez-vous, c'est faire de la politique et donc être dans la surenchère.