Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 17 septembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Des services d'urgence qui ont fermé pendant la période estivale, Joël est avec nous, bonjour ma chère Joël.
00:15Bonjour, bonjour Éric.
00:17Vous êtes allé à l'hôpital cet été ?
00:20Non pas cet été, si si, pour ma mère d'ailleurs.
00:23Pour votre mère ? Vous avez été bien accueilli ?
00:27Oui, bien accueilli, on ne peut pas dire le contraire.
00:30Donc il y avait des médecins pour vous accueillir ?
00:34Oui, on était en salle d'attente pendant des heures avant que ma mère soit prise en compte.
00:41Ah oui, c'est pas pareil, s'il y a des heures d'attente, là, il y a un gros problème.
00:46Joël, restez avec nous, vous nous appelez d'ailleurs tous au 3210 pour réagir et les 13h01,
00:50on fait un petit point sur les 3-4 infos les plus importantes de la journée avec vous,
00:55Céline Landreau le rappelle des titres.
00:57Les aveux et les excuses de Dominique Pellicot devant la cour criminelle du Vaucluse ce matin,
01:02le septuagénaire qui était absent de son procès depuis mardi dernier pour raisons de santé,
01:07était de retour, je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle,
01:12a-t-il affirmé visant ses co-accusés, ils sont 50, Dominique Pellicot,
01:16jugé pour avoir drogué et fait violer son ex-épouse à qui il demande pardon,
01:22même si ce n'est pas acceptable, a-t-il ajouté.
01:26L'Assemblée nationale a validé en bureau la procédure de destitution visant le président de la République,
01:32Emmanuel Macron, procédure portée par la France insoumise,
01:35mais qui n'a quasiment aucune chance d'être adoptée,
01:39puisque pour cela elle devrait être approuvée par les deux tiers des parlementaires réunis en haute cour.
01:44Et puis parlons d'Europe, Ursula von der Leyen a dévoilé sa nouvelle équipe dans la matinée,
01:49pour la France, Stéphane Séjourné hérite d'un important portefeuille dédié à la prospérité
01:55et à la stratégie industrielle.
01:58Le temps pour cet après-midi, Peggy Broch, s'il vous plaît.
02:01Avec le retour des éclaircies sur les régions du nord,
02:03notamment entre les Hauts-de-France, l'Île-de-France,
02:05mais avec beaucoup de vent en allant vers la Bretagne et le nord de l'Aquitaine,
02:08ailleurs entre les Pyrénées et le Nord-Est, c'est souvent nuageux,
02:11avec quelques faibles pluies, on a quand même du beau temps près de la Méditerranée,
02:14sauf en région PACA et en Corse, où là le temps est pluvieux et orageux,
02:18des averses orageuses qui vont s'intensifier en soirée,
02:21d'ailleurs la Haute-Corse est en vigilance orange, orages, pluies, inondations.
02:24Les températures, 18 à 23 degrés sur la moitié nord, on se rapproche des normales de saison,
02:29et 20 à 26 au sud, c'est encore un peu frais par endroit.
02:32Merci Peggy.
02:3313h14, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau.
02:41Il est 13h03, nous sommes avec Joël,
02:43c'est vrai qu'il y a eu des services d'urgence qui ont fermé cet été,
02:49parfois qui ont partiellement fermé, c'est-à-dire qu'au lieu d'avoir 3, 4 médecins
02:53qui prenaient en charge les 150 patients qui passaient dans les journées,
02:58on est passé à un médecin ou deux médecins,
03:00donc effectivement on a attendu beaucoup dans certains services d'urgence.
03:04C'est votre cas Joël, vous êtes allé à l'hôpital avec votre maman,
03:08pour elle aux urgences, et vous avez attendu longtemps.
03:11Oui j'ai attendu longtemps, mais en fait Enzo ne m'a pas appelé pour ça.
03:15Enzo m'a appelé parce que vous aviez déjà fait un sujet là-dessus,
03:19et moi j'ai perdu mon mari.
03:22Ah c'est Enzo du standard, tout à fait.
03:25Vous avez perdu votre mari, oui ?
03:27Oui, en 2007, il y avait déjà des soucis,
03:30parce que mon mari a fait un AVC, il allait avoir 46 ans,
03:34et il n'a pas été pris en compte en fait.
03:38Voilà, et c'est pour ça qu'Enzo m'a rappelé,
03:41parce que j'avais déjà appelé RTL.
03:44Et quand vous entendez aujourd'hui ce nouveau cri d'alarme...
03:47C'est la continuité en fait, ça ne dure pas de cet été,
03:51ça dure depuis quelques années on va dire.
03:55Pourquoi ça se passe comme ça ?
03:58C'est un vrai problème, nous sommes avec Didier,
04:01qui est médecin généraliste, je crois qu'il a fait le 3210,
04:05mon cher Didier, bonjour.
04:07Bonjour à tous, bonjour Eric.
04:10Vous avez déjà réfléchi Didier, au pourquoi de cette situation ?
04:14Est-ce que ça n'est qu'un problème de moyens ?
04:17C'est un problème qui est très compliqué,
04:19moi je ne suis pas médecin généraliste, je suis chirurgien.
04:21Je me suis occupé des internes depuis des années,
04:23de la formation et de l'enseignement.
04:25Ce que dit Marc tout à l'heure est exact,
04:27les services d'urgence sont en train d'exploser.
04:29Marc Noiset qui est toujours avec nous d'ailleurs.
04:31Je ne sais pas si Marc en a parlé,
04:33mais il y a l'arrivée du papy-boom,
04:35c'est-à-dire que l'âge moyen des gens qu'on hospitalise
04:37a complètement explosé sur les 20 dernières années.
04:40Depuis 20 ans on a eu une cesse que de fermer des lits d'hospitalisation,
04:43ce qui fait que ces services d'urgence n'ont pas de lit d'aval.
04:45Et quand ils ont récupéré des personnes âgées,
04:47ils ne savent pas où les confier, où les hospitaliser.
04:50Et les collègues d'Urgentis se trouvent dans un désarroi total.
04:52Quand vous ouvrez le service le matin,
04:54il y a 150 personnes qui attendent.
04:56On a fermé un grand nombre de services d'urgence dans les cliniques privées.
04:59Les cliniques privées n'ont plus le droit d'accueillir les urgences.
05:02Et à partir de 20h, on leur demande de rapatrier tout sur le CHU.
05:05Dans tous les départements de France,
05:07là où il y avait des médecins généralistes de garde sur tous les territoires,
05:10les agences régionales de santé depuis 2004
05:12ont eu comme consigne pour des raisons économiques
05:14de fermer les territoires de garde de médecins généralistes.
05:17Dans l'Isère, on avait 70 médecins de garde toutes les nuits.
05:20On est passé à 30 médecins de garde sur tout le département de l'Isère.
05:23Et à partir de minuit dorénavant,
05:25c'est les pompiers qui se déplacent,
05:27qui récupèrent les personnes âgées,
05:28qui les ramènent au service des urgences,
05:30où les collègues urgentistes font ce qu'ils peuvent pour répondre à la demande
05:34et essayent de trouver le lendemain, avec des assistance sociale,
05:36des solutions pour ramener les malades chez eux.
05:38Donc le profil du patient qui va aux urgences a changé.
05:41Le profil du médecin généraliste libéral a changé,
05:44soit d'autorité par l'ARS,
05:46soit parce que nos collègues aujourd'hui n'ont plus envie de faire des gardes de nuit
05:49et il faut faire évoluer les choses.
05:51Et quant à nos soignants qui sont débordés dans les services d'urgence,
05:54avec la crise Covid,
05:56un certain nombre d'entre eux ne sont pas revenus.
05:58Ils sont mal rémunérés, mal traités.
06:00Pourquoi Didier, la puissance publique, l'État a fait ça ?
06:04Vous avez dit finalement que les ARS,
06:07ce sont les agences régionales de santé,
06:09elles ont pris des dispositions,
06:11elles ont fermé des cliniques privées
06:13qui avaient pour certaines des services d'urgence,
06:15qui faisaient la même chose que le public,
06:17qui ne triaient pas les patients,
06:19puisqu'un service d'urgence, il y a un cadre légal très précis.
06:23Pourquoi est-ce que les ARS ont organisé la raréfaction des médecins ?
06:30Éric, si vous m'autorisez, on va remonter en 1947.
06:34En 1947, le Conseil National de la Résistance a créé la Sécu
06:38et a décidé de financer sur des charges sociales prélevées sur le travail.
06:42On demande de soigner toujours plus de monde
06:45avec une enveloppe budgétaire qui n'augmente que de 1% ou 2% par an.
06:49Si on veut augmenter plus, il faut prélever les charges sociales
06:52et donc mettre en danger l'entreprise de ce pays.
06:55Donc les ARS et le ministère de la Santé
06:57ne s'est pas intéressés aux problématiques qui allaient venir dans 5 ans,
07:00ils s'est intéressés à rentrer les dépenses de santé dans le budget voté dans le PLFSS.
07:05Donc pas de possibilité de trouver des solutions financières.
07:07Et je vous le dis Éric, ce n'est que le début.
07:10C'est-à-dire que l'arrivée aujourd'hui du baby-boom de 1947
07:13arrive aujourd'hui à avoir 80 ans dans 2 ans.
07:16Ils vont vivre avec une espérance de vie jusqu'à 100 ans.
07:19Or, chacun d'entre nous
07:21consomme à peu près 90% de ses dépenses de santé sa dernière année de vie.
07:25C'est-à-dire que nos services d'hospitalisation
07:28sont embolisés par des personnes qui vont aller de 80 à 100 ans
07:32dans les 20 ans qui viennent.
07:34Le système de santé français n'est pas équilibré
07:37pour accueillir toute cette population,
07:39d'autant plus qu'on a fermé plus de 300 000 lits depuis 20 ans.
07:42Les ministres de la Santé et nos gouvernements ont une vision à 5 ans.
07:45Là où nous les soignons, nous demandons une vision à 20 ans.
07:49Le système de santé est en train de craquer, de s'effondrer
07:52par manque de moyens, manque d'organisation.
07:54Je vais prendre juste une dernière remarque.
07:56Nos infirmières, 40% de nos infirmières à l'hôpital le matin,
07:59elles font des choses qui ne relèvent pas de l'infirmière.
08:02Elles servent des repas, elles font des lits.
08:04Appuyons-nous sur d'autres personnels pour nous aider.
08:07Et en libéral, ce que demandent les médecins,
08:09c'est de collaborer avec les infirmières libérales
08:11qui sont une cheville ouvrière indispensable.
08:13Les infirmières libérales vont disparaître, 40% d'entre elles,
08:16dans les 20 ans qui viennent.
08:18On a besoin de nos infirmières, je ne vous dérange pas plus.
08:20– Vous ne nous dérangez évidemment pas Didier,
08:22vous restez avec nous si vous pouvez.
08:24– C'est très pertinent ce que nous dit ce médecin.
08:26– Vous nous avez dressé un tableau sombre.
08:28On est toujours avec Marc Noiset, le président de SAMU Urgences de France
08:31qui publie cette enquête sur le fonctionnement des urgences
08:34et qui fait qu'on en parle aujourd'hui.
08:36D'abord, est-ce que vous partagez ce constat de Didier ?
08:39Et puis est-ce que vous avez des pistes pour une réponse,
08:42une amélioration à court terme ?
08:44Parce que vous nous le disiez tout à l'heure,
08:45il faut 10 ans pour former un médecin pour les urgences.
08:47Qu'est-ce qu'on fait en attendant que ces médecins-là soient formés ?
08:50– Alors oui, je partage le constat de Didier et notre système de santé,
08:55en fait la crise qu'on constate aux urgences,
08:57ce n'est pas une crise des urgences, c'est une crise du système de santé.
09:00Et on a besoin de faire une mutation de ce système de santé
09:03pour qu'il s'adapte au contexte actuel.
09:05– Mais ce que nous dit Didier, ce qui est très intéressant,
09:08c'est qu'en France, je le redis, quand on a un problème,
09:10on dit toujours, c'est un problème de moyens.
09:13D'ailleurs au passage, Emmanuel Macron a mis des moyens
09:17sur la table pour l'hôpital public.
09:20Donc là, ce que décrit Didier, c'est plutôt un problème de vista, de vision.
09:26On a finalement organisé la rareté du soin,
09:32et on se retrouve gros gens comme devant,
09:35parce qu'il y a une génération qui arrive là,
09:38et qui ne va pas trouver de réponse à ses problèmes médicaux.
09:42Et ce n'est pas que des moyens, c'est vraiment un problème de vision.
09:46– Comment voulez-vous avoir une vision,
09:48alors que nous avons sept ministres de la Santé
09:50qui se sont succédés en quelques années ?
09:52Il ne peut pas y avoir de vision, il n'y a rien qui est porté,
09:54il n'y a pas de vision à long terme, ni portée d'ailleurs par notre président,
09:57ni portée par les ministres de la Santé successifs.
10:00Et d'ailleurs on voit que la campagne électorale des législatives récentes
10:06n'a pas porté de vision pour le système de santé.
10:08Donc lui, effectivement, il faut des changements.
10:10Nous, nous avons fait un certain nombre de propositions
10:12qui ne coûtent pas plus cher, qui sont que des réorganisations,
10:15et notamment la nécessité de réorganiser le réseau des urgences,
10:20le réseau de situation de l'ensemble des services d'urgence en France,
10:23en fonction des moyens dont on dispose, et pas de ceux qu'on aimerait disposer.
10:27Vous voyez, on ferme aujourd'hui ce qu'on n'a pas de médecins,
10:29eh bien faisons des pôles solides de médecine d'urgence,
10:33et organisons, là où on n'est plus en capacité de détenir,
10:36des structures qui sont en capacité d'accueillir des patients.
10:38Je suis stupéfait. Vous dites à l'instant, vous,
10:41qu'effectivement avec sept ministres de la justice en delà,
10:44santé, pardon, en quelques années, il ne peut pas y avoir de vision.
10:47Mais il y a quand même des hauts fonctionnaires au ministère de la Santé
10:50qui, eux, devraient suppléer aux carences des ministres.
10:53On sait très bien que c'est les hauts fonctionnaires
10:55qui font avancer les ministères, là c'est tellement déprimant.
10:58Guillaume a fait le 3210, je voudrais repasser la parole
11:00à nos auditeurs dans RTL midi, les auditeurs ont la parole.
11:04Guillaume, bonjour.
11:06Bonjour.
11:07Je vous écoute, vous avez fait le 3210.
11:09Alors moi j'ai fait le 3210 parce que j'ai eu des...
11:12En 2020 on m'a déclaré une hernie discale,
11:14et au mois de juillet j'étais bloqué, je ne pouvais plus marcher,
11:18je ne pouvais plus... j'étais à bout.
11:20Je ne pouvais plus marcher, je ne pouvais plus m'asseoir,
11:22je ne pouvais plus m'allonger.
11:24J'étais voir mon médecin traitant qui m'a fait une ordonnance,
11:26ma femme m'a emmené aux urgences,
11:28on m'a consulté,
11:30et au bout d'une demi-heure on m'a dit
11:32« Monsieur, vous avez un rendez-vous le 21 septembre pour un IRM ? »
11:34Je lui ai dit « Oui, mais vous voyez, je ne tiens plus.
11:36Il faut faire quelque chose. »
11:38Il m'a répondu « Vous faites comme tout le monde, vous attendrez. »
11:42Voilà la réponse que j'ai eue.
11:44C'était quand ça ?
11:45Au mois de juillet.
11:46Au mois de juillet, donc on vous a dit « Rentrez chez vous,
11:48on vous verra le 21 septembre. »
11:50C'est ça, j'étais sous tramadol, sous morphine.
11:52J'ai SOS médecin qui venait tous les deux jours
11:55me faire des piqûres de morphine.
11:57Et une dame m'a dit « Si vous voulez un IRM rapidement,
11:59parce que sur Nantes et la région Nantaise ou autour,
12:01c'est six mois d'attente pour avoir un IRM. »
12:03On m'a dit « Il faut aller sur Paris. »
12:05J'ai pris un billet de train, j'étais à Massy-TGV,
12:07j'ai effacé mon IRM, à 13h30 je suis rentré sur Nantes,
12:10j'ai été voir mon médecin avec mon IRM.
12:12Et après, la semaine d'après, j'ai été sur Paris
12:14me faire opérer dans une clinique privée.
12:16Tout ça avec une somme d'entre 4 000 et 4 500 euros.
12:19Je paye des charges sociales, je suis à mon compte.
12:21J'ai six salariés.
12:22Et à la finale, ça sert à quoi de payer ?
12:25Rester avec nous, Guillaume, on en parle.
12:28Quel témoignage.
12:29Nantes est quand même la sixième ville de France,
12:31donc il n'a pas pu faire son IRM,
12:32alors qu'il attendait des soins urgents.
12:34Il a été obligé d'aller sur ses propres fonds à Paris.
12:37Rester avec nous, Guillaume,
12:38cette histoire est dingue, à tout de suite.
12:54Ne mettre pas en place un système
12:57où au lieu d'aller aux urgences,
12:59on trouve un médecin traitant.
13:00Peut-être augmenter les consultations
13:02après 17 heures où on ne trouve plus de médecin.
13:04Voilà pourquoi il y a des engorgements aux urgences.
13:06Réguler les urgences, ça passe par la médecine de ville.
13:10Mais je pense que personne n'ose s'attaquer à ce problème
13:13parce qu'on ne veut pas toucher à la médecine de ville.
13:16Beaucoup d'appels au 3210 pour réagir
13:18au cri d'alarme de SAMU Urgences de France
13:20qui alerte sur la dégradation inexorable
13:22du fonctionnement des services d'urgence.
13:23On est toujours avec son président, Marc Noiset.
13:26Marc Noiset, vous avez peut-être entendu,
13:28juste avant la pause, le témoignage de Guillaume
13:31qui nous a expliqué qu'à Nantes,
13:33c'était impossible de passer une IRM aux urgences
13:37alors même qu'il était bloqué,
13:38qu'il ne pouvait plus marcher, plus s'asseoir.
13:39Il a dû partir à Paris pour faire son examen
13:42puis y retourner pour être opéré en urgence.
13:45On parle de Nantes,
13:46on ne parle pas d'un désert médical rural.
13:49Comment on explique qu'on arrive aujourd'hui
13:51à des situations pareilles ?
13:53Déjà, la première chose, c'est que vous avez bien compris
13:55que l'histoire de Guillaume,
13:56ce n'est pas une histoire de prise en charge urgente immédiate.
13:59Guillaume, il a mal dans le dos,
14:01on lui donne des médicaments, ça ne s'améliore pas
14:03et son médecin dit qu'il va falloir passer une IRM.
14:05Le service des urgences n'est pas un service d'IRM.
14:07C'est l'organisation des soins dans sa globalité
14:10qui pose problème.
14:11C'est l'accès aux soins qui pose problème
14:12parce qu'on a un engorgement.
14:14Je salue ce que vient de dire l'auditrice précédente
14:17sur votre répondeur.
14:18C'est qu'effectivement,
14:19on a besoin d'une régulation d'accès
14:22aux services d'urgence sans aucun doute,
14:24mais peut-être à d'autres types de soins.
14:26Parce qu'aujourd'hui,
14:27laisser les patients errer dans le dédale médical
14:30et accéder à l'offre de soins qui leur convient,
14:32ce n'est pas la bonne solution.
14:33Donc on est en restriction de ressources
14:35sur toutes les spécialités.
14:37Il n'aurait pas dû atterrir aux urgences, en clair.
14:39Exactement.
14:40Il y a un truc qui me choque,
14:41c'est quand même la question idéologique
14:43du privé et du public.
14:44Aujourd'hui, il y a des services d'urgence privés
14:47mais qui sont régis par les mêmes règles.
14:49C'est-à-dire, on dit toujours
14:50que le privé sélectionne les patients.
14:53Là, ce n'est pas vrai.
14:54Quand on a un service d'urgence
14:55à l'hôpital privé d'Antony, par exemple,
14:57en région parisienne,
14:58il y a autant de passages
14:59que dans certains hôpitaux parisiens.
15:01Il y a les mêmes règles,
15:02on accueille tout le monde, etc.
15:03Eh bien, dans le privé,
15:05peut-être parce qu'il y a une culture
15:07où on est plus comptable de l'argent, etc.
15:10Le privé qui vit avec l'argent public de la CNAM.
15:13Eh bien, on arrive notamment à l'hôpital...
15:16Je me souviens d'avoir vu un reportage,
15:18et j'avais fait moi-même l'interview.
15:19On arrive, peut-être parce qu'on a plus de souplesse
15:21sur la donnée ressources humaines,
15:24on arrive à mettre des médecins aux heures de pointe
15:27où il y a le plus de patients, etc.
15:29Ils s'étaient engagés, cet hôpital d'Antony,
15:33à une attente de 15 minutes
15:35ou de 20 minutes maximales
15:36par patient, etc. aux urgences.
15:38Et il y a quelques temps encore, ils y arrivaient.
15:40Je ne sais pas si,
15:41avec la nouvelle donne actuelle, ils y arrivaient.
15:43Mais c'est quand même dommage
15:44qu'il y ait aujourd'hui des agences régionales de santé,
15:47des gens qui disent,
15:48le privé, il faut vraiment le supprimer
15:50de l'offre de soins,
15:51il faut s'en passer,
15:52il faut fermer les services d'urgence,
15:54parce que...
15:55C'est cette guerre idéologique,
15:57je la trouve un peu mortifère, non ?
15:59Monsieur Noiset ?
16:00Alors, moi, je ne sais pas si les ARS
16:02ont cette politique-là.
16:04Je veux dire...
16:05Souvenez-vous au moment du Covid,
16:07le privé a dit,
16:08on est là, on va aider.
16:09Et bien, je peux vous dire que
16:11les structures de soins et le ministère de la Santé
16:13ont mis du temps à prendre la main
16:15que le privé tendait.
16:17J'entends ce que vous dites pendant le Covid,
16:19qui était une période un petit peu particulière,
16:21et la gestion de crise, on pourrait en reparler.
16:23Mais en tous les cas,
16:24sur la directive de la gestion du système de santé,
16:26je ne suis pas sûr que ce soit la position des ARS aujourd'hui.
16:28Ce que vous dites sur l'hôpital d'Antony,
16:30très bien, et félicitations en tous les cas
16:31s'ils ont tenu leur délai horaire.
16:33Voilà.
16:34Probablement qu'ils ont trouvé des modalités
16:36pour avoir une flexibilité.
16:37On n'a peut-être pas effectivement l'hôpital public.
16:39Je ne pense pas qu'il y ait d'opposition entre les deux.
16:41Il n'y a pas de volonté de fermer les services d'urgence privés.
16:43Et a contrario,
16:44j'ai un certain nombre de situations en France,
16:46notamment par exemple sur l'agglomération de Rennes,
16:50au début de l'été,
16:52où des services d'urgence ont fermé
16:54la nuit et les week-ends complets
16:56parce qu'ils n'avaient pas assez de ressources
16:57pour se maintenir ouverts.
16:58Et là, il y a eu un retentissement
17:00sur les urgences du CHU.
17:01Donc vous voyez, c'est un partout-bal au centre.
17:03Je pense qu'on a besoin du privé et du public
17:05dans le système de santé.
17:06Sur les urgences, c'est 80% qui est réalisé par le public.
17:09Et les deux sont complémentaires
17:11et font des activités qui ne sont pas tout à fait concrètes.
17:13Qu'en pense Didier, notre médecin qui est au 3210 avec nous ?
17:19Je suis d'accord avec vous deux.
17:21D'abord, je suis d'accord avec Marc
17:22pour dire qu'aujourd'hui, malheureusement,
17:24partout, le système qui doit tenir,
17:26c'est l'hôpital public.
17:27Donc on a chargé la barque d'un certain nombre de missions,
17:30y compris en fermant ces missions dans le privé,
17:32parfois pour des raisons idéologiques
17:34portées par certains gouvernements et par les SRS.
17:36Je prendrai un exemple qui va parler à Marc.
17:38Il y a un décret qui est sorti en janvier 2023,
17:40porté par la DGOS,
17:42qui dit qu'on ne pourra plus opérer
17:44des enfants de moins de 15 ans
17:46dans à peu près toutes les cliniques privées de France
17:48et tous les centres hospitaliers de France.
17:50Donc on va demander au CHU
17:52de récupérer tous ces enfants de moins de 15 ans.
17:54On a prévenu la DGOS,
17:56on a écrit au ministre en disant
17:58que les enfants n'auraient plus accès aux soins.
18:00La réponse qu'on a eue, c'est qu'ils appliquent le décret partout
18:02et toutes les cliniques de France
18:04et tous les hôpitaux généraux de France
18:06sont en train d'arrêter la chirurgie
18:08des enfants de moins de 15 ans.
18:10Le CHU ne pourra pas absorber ces enfants
18:12où aujourd'hui il y a parfois
18:14deux ans d'attente pour opérer des simples malformations
18:16qui peuvent attendre un petit peu.
18:18On a prévenu la DGOS,
18:20les cliniques privées sont en mouvement pour continuer à opérer
18:22moi qui suis chirurgien urologue, des enfants
18:24de moins de 15 ans. L'ARS est en train
18:26de fermer partout en France
18:28toutes les cliniques privées et les hôpitaux généraux
18:30qui ne feront plus d'enfants. On nous dit juste
18:32vous pourrez opérer les enfants la nuit.
18:34On ne va certainement pas opérer les enfants à 2h du matin,
18:36à estomac plein, alors qu'on a interdiction
18:38d'opérer les enfants en chirurgie
18:40réglée la journée.
18:42D'où vient cette décision d'interdire tout le privé ?
18:44Je rappelle que plus de 50% en France
18:46de la chirurgie est faite dans le privé.
18:48D'où vient cette décision
18:50d'interdire d'opérer les enfants ?
18:52C'est dogmatique et je vais vous donner
18:54deux raisons. D'abord on va rassurer vos auditeurs
18:56s'ils vont aujourd'hui dans le privé,
18:58en clinique privée, il n'y a pas
19:00de dépassement d'honoraires. Les cliniques privées
19:02sont sous contrat avec l'État et dans la permanence
19:04de son établissement de santé, nous ne
19:06offrenons pas de dépassement d'honoraires.
19:08Donc il ne faut pas hésiter à y aller, s'il y a une clinique
19:10à côté qui fait des urgences, il faut qu'ils y aillent,
19:12c'est plus réactif. Le CHU, lui,
19:14et le SAMU en particulier, continuent
19:16à s'occuper de l'AREA, des déchocages,
19:18ils font des choses extraordinaires
19:20et aujourd'hui on est en train de les emboliser
19:22par des choses qui pourraient être gérées en médecine générale
19:24probablement, à condition que l'ARS
19:26n'ait pas infirmé les tabacards.
19:28Tout à l'heure on a eu Martine qui nous a laissé un message, elle a dit
19:30que ce n'est pas assez normal que ce soit embolisé
19:32les services d'urgence, parce qu'à partir de 17h
19:34on ne trouve plus un seul médecin.
19:36Oui, mais Martine a dit une erreur,
19:38ce n'est pas les médecins généralistes qui depuis
19:4020 ans ont fermé les tableaux de garde. Il y a beaucoup
19:42de collègues hospitaliers qui disent, les libéraux
19:44ne veulent pas faire le boulot. Attention,
19:46les ARS, dans mon département, nous a
19:48fermé les territoires de garde de 70
19:50à 30, puis après à partir
19:52de minuit, ils envoient les pompiers.
19:54Donc maintenant la difficulté c'est qu'on a cassé
19:56le système de garde depuis 2004,
19:58pendant 18 ans, et aujourd'hui il est exact
20:00que la jeune génération de médecins
20:02généralistes ne veulent plus faire de garde.
20:04Moi j'ai 60 ans, je continue à faire des nuits blanches.
20:06Je peux vous dire que c'est difficile dans un territoire
20:08où aujourd'hui, quand vous êtes une jeune femme médecin généraliste,
20:10comment je fais pour garder mes gosses ?
20:12Comment je fais la nuit si je n'ai pas de solution ?
20:14Et le matin en plus, quand je suis en retard pour amener
20:16les enfants ou quand je suis en retard pour les récupérer,
20:18j'ai des crèches et un système scolaire qui me dit
20:20vos enfants, c'est pas que vous êtes médecins, qu'on va vous
20:22traiter autrement. Les français veulent accéder aux soins,
20:24alors respectez vos soignants, aidez
20:26vos infirmières, aidez vos médecins généralistes.
20:28Venez nous aider en libéral ou ailleurs.
20:30Aujourd'hui, moi je suis chirurgien-neurologue,
20:32ma consultation est à 23 euros
20:34depuis 1992.
20:36Sans dépassement de l'honneuraire, je ne peux pas
20:38payer mon camélé médical qui me coûte 80 euros
20:40par heure. Nos médecins généralistes, ils ont
20:42abandonné toutes leurs secrétaires, on a licencé
20:4470 000 secrétaires médicaux en France.
20:46Aujourd'hui, ils n'ont plus les moyens de se payer
20:48de secrétaires qui avaient un rôle social
20:50déterminant et capital. Alors oui,
20:52j'ai rejoint Marc, on a fait des propositions,
20:54on a proposé de bloquer le décret
20:56sur la pédiatrie, ça n'a pas été lieu.
20:58Aujourd'hui, les enfants n'auront plus accès aux soins.
21:00On fait des propositions au ministère ou ailleurs,
21:02simples parfois, pour réorganiser, trouver des solutions,
21:04améliorer la rémunération des collègues
21:06qui travaillent de nuit. Et la réponse du ministère,
21:08c'est l'heure de questions. Je vous quitte, merci Eric.
21:10Merci Didier.
21:12C'est incroyable cette histoire d'enfants, incroyable.
21:14Merci Didier, merci à Marc Noiset,
21:16président de Samy Urgences de France qui était avec nous
21:18et à Jonathan Griveaux pour les moyens
21:20techniques. Jean-Alphonse Richard
21:22est entré dans ce studio.
21:24Bonjour Jean-Alphonse. Bonjour à tous.
21:26Au menu de l'heure du crime, tout à l'heure à 14h.
21:28Au menu de l'heure du crime, je pense
21:30que vous connaissez cette musique.
21:32C'est France.
21:36Avec aujourd'hui l'enquête sur la mort
21:38qualifiée de crime de Matthew Perry.
21:40Il était Chandler dans cette
21:42série culte, Matthew Perry
21:44est mort il y a presque un an, c'était le 23
21:46octobre 2023. On a pensé à une
21:48noyade et parfois même à un suicide
21:50parce que ces dernières années, l'acteur il allait très
21:52mal, il avait été hospitalisé, il avait failli
21:54même mourir à cause de ses addictions.
21:56Et bien c'est la kétamine,
21:58un anesthésiant très puissant
22:00parce que les vétérinaires l'utilisent.
22:02Il faut bien savoir que c'était destiné aux vétérinaires
22:04ce produit au début.
22:06C'est une drogue à la mode à Hollywood
22:08et dans la Jet Set, c'est cette drogue qui l'a tué.
22:10Les premières conclusions de l'enquête, on les a
22:12aujourd'hui et on va vous les raconter dans l'heure du crime.
22:14Elles sont absolument terrifiantes.
22:16On l'a chargé, chargé,
22:18encore chargé, on l'a breuvé
22:20de kétamine qu'il payait
22:22au prix fort, Mathieu Perry.
22:24Il en est mort, 5 personnes accusées
22:26dont 2 médecins qui étaient
22:28censés le soigner.
22:30Que dit l'enquête et que disent les procès verbaux ?
22:32Et bien on vous raconte tout
22:34de cette tragédie silencieuse
22:36dans l'heure du crime, 14h,
22:38RTL évidemment.
22:40Merci Jean-Alphonse Richard, à tout de suite.
22:50RTL
22:52Vous écoutez RTL midi,
22:54les auditeurs ont la parole. Samu, Urgence
22:56de France, alerte sur la dégradation inexorable
22:58du fonctionnement des services d'urgence.
23:00Vous voulez réagir ?
23:0230 de 10, on revient dans 50 secondes.
23:04Céline Landreau et Eric Brunet
23:06Les auditeurs ont la parole
23:08sur RTL.
23:10On va tous mourir
23:12sans que personne ne se préoccupe
23:14de la santé des gens.
23:16Passez 85 ans, vous allez d'office
23:18passer 10h sur le brancard, voire 12h,
23:20voire 24h et on va vous retrouver
23:22morts dans un box.
23:24Les gens sont dévoués, on fait ce qu'on peut
23:26mais aujourd'hui les filles elles sont dégoûtées.
23:28On ne répond plus à l'appel de soins
23:30d'une façon correcte.
23:32Prenez soin de vous en priorité.
23:34Brigitte, ancienne infirmière
23:36à l'hôpital, devenue
23:38infirmière libérale et qui nous a
23:40laissé ce message sur Le Répondeur.
23:42C'est fou ce que disait tout à l'heure
23:44notre invité, le médecin
23:46qui nous a appelé au 3210, Didier.
23:48Il disait que 90%
23:50de nos dépenses de santé
23:52de notre vie sont
23:54dépensées la dernière année
23:56d'existence. Une personne qui va
23:58vivre jusqu'à 88 ans
24:00et bien c'est dans sa 87ème
24:02année qu'elle va dépenser 90%
24:04de la totalité de ses dépenses
24:06de santé en général.
24:08C'est une statistique nationale, c'est très intéressant.
24:10Martine est avec nous.
24:12Bonjour Martine.
24:14Oui, bonjour.
24:16Vous nous avez laissé un message tout à l'heure sur
24:18Le Répondeur et c'est pour ça qu'on vous a
24:20recontacté. Vous vouliez parler, vous, des
24:22médecins généralistes, des médecins de
24:24ville. Oui, alors effectivement
24:26j'ai entendu mes messages qui passaient
24:28de temps en temps.
24:30Effectivement, je rejoins pas mal
24:32de personnes qui sont intervenues. Le problème
24:34n'est pas aux urgences. Ça fait
24:3620 ans, 30 ans que ça existe
24:38mais effectivement ça s'aggrave
24:40et le problème il est en amont.
24:4260%, même peut-être plus, j'ai pas
24:44les statistiques mais un gros pourcentage
24:46de personnes qui se retrouvent aux urgences n'ont
24:48rien à faire aux urgences. Si à partir
24:50de 17h vous pouviez avoir un médecin
24:52si le samedi, le dimanche
24:54un médecin de ville
24:56pouvait venir à votre domicile
24:58voir effectivement, comme vous le dites,
25:00une petite mamie de 88 ans
25:02qui ne se sent pas bien mais le médecin
25:04ne se déplace pas. On appelle les pompiers
25:06cette personne va aux urgences.
25:08Il suffirait qu'un médecin
25:10passe à son domicile, lui prenne l'attention
25:12en regard de son état clinique.
25:14Elle n'irait pas aux urgences.
25:16L'encombrement des urgences c'est une
25:18mauvaise organisation de la médecine
25:20de ville pour plein de raisons.
25:22Les médecins ont
25:24envie d'avoir une vie de famille, les médecins
25:26ne prennent plus de garde. Il y a un de
25:28vos interlocuteurs, un ancien
25:30médecin qui exerce encore, qui disait
25:32qu'effectivement il y a 30 ans, les médecins
25:34faisaient de garde. Vous aviez même un médecin
25:36qui a dit qu'il faisait des nuits blanches.
25:38Plus aucun médecin ne veut
25:40prendre de garde.
25:42Les politiques de la santé
25:44ce n'est pas leur priorité. Et aucun politique
25:46n'ose
25:48s'affronter à la médecine de ville.
25:50Cela dit Martine, là où j'aime bien
25:52votre nuance, c'est que, on dit toujours
25:54moi j'en ai un peu marre de ça, c'est
25:56à cause de l'Etat, l'argent,
25:58l'Etat, l'argent...
26:00Vous introduisez une notion intéressante
26:02un peu plus nuancée, subtile, c'est que
26:04les modes de vie
26:06de la société moderne touchent aussi
26:08les modes de vie des médecins, hommes ou femmes,
26:10qui disent, moi à partir
26:12de 18h je vais être à la maison, je n'ai plus
26:14le temps de me déplacer.
26:16Mais bien sûr.
26:18Il faut se pencher sur le problème.
26:20Il faut réorganiser.
26:22Parce que ces demandes on peut les entendre aussi d'ailleurs.
26:24Mais bien sûr, je les entends.
26:26Mais je pense qu'il faut leur donner
26:28à la médecine libérale,
26:30il faut absolument
26:32revoir tout le système.
26:34Et on n'engorgerait pas les urgences.
26:36Vous avez une infection urinaire, vous n'avez pas de médecin
26:38qui va vous faire une ordonnance, vous attendez 6h
26:40aux urgences. Alors que vous
26:42auriez un médecin, et puis le médecin
26:44ne se déplace plus. Donc on dit que les personnes
26:46âgées remplissent les urgences
26:48à juste titre, on les retrouve mortes.
26:50Mais elles n'ont rien à faire aux urgences.
26:52Si elles étaient chez elles, avec les
26:54grandes villes, il y a SOS médecin,
26:56mais dans nos petites villes, moi j'habite une
26:58petite ville, à côté de Laval,
27:00vous n'avez aucun médecin
27:02qui va venir à domicile.
27:04On dit que les urgences à Laval, préfecture de
27:06la Mayenne, dans l'ouest, ce n'est pas terrible.
27:08Elles sont en grande souffrance.
27:10J'ai eu l'occasion
27:12de fréquenter en tant que patient,
27:14et puis j'ai eu l'occasion, j'ai fait 30 ans d'hôpital
27:16en tant que cadre à l'hôpital.
27:18C'était déjà catastrophique.
27:20Mais là oui, nous, habitants
27:22de la Mayenne, on va devenir
27:24en panique.
27:26Ou alors il faut aller à Rennes, ou il faut aller
27:28dans les petits hôpitaux, château
27:30Châtier, Châteaubriant, Mayenne.
27:32Mais la plupart du temps, on n'a pas besoin
27:34d'aller à l'hôpital. Il suffirait
27:36qu'on ait un médecin qui nous
27:38prenne, qui nous fasse une prescription,
27:40déjà qu'il nous prenne l'attention, qu'il regarde l'état clinique,
27:42et on ne se retrouve pas aux urgences
27:44à encombrer,
27:46au détriment des vraies urgences.
27:48C'est pour ça qu'on a des gens qui meurent en urgence.
27:50C'est terrible ça, vous avez raison. Et on ne parle pas
27:52des urgences sociales aussi. Il y a des urgences
27:54sociales qui vont à l'hôpital,
27:56et qui, alors là, ont encore moins
27:58de choses à faire que...
28:00Voilà. Bon,
28:02merci Martine, merci beaucoup. Christian a fait
28:04le 30-2-10, mon cher Christian. Bonjour.
28:06Oui, bonjour M. Brunet.
28:08On quitte Laval, la Mayenne, et vous êtes dans quel coin,
28:10vous, Christian ? Du côté de Nice.
28:12Du côté de Nice. Je vous écoute.
28:14Moi, j'aborde le problème des
28:16urgences d'une autre façon. C'est-à-dire qu'en 2015,
28:18on a supprimé la CAMU,
28:20et la CAMU faisait des urgentistes, du moment, en 2 ans.
28:22Or, la médecine d'urgence,
28:24de base, c'est 150
28:26questions et 50 actes,
28:2850 techniques à savoir faire.
28:30Et là, vous faites des effectifs
28:32de milliers d'urgentistes. On était des milliers
28:34d'urgentistes, et maintenant, on a passé
28:36la formation des urgentistes en 4 ans.
28:38Et on n'en forme que 400.
28:40Donc, une très mauvaise décision politique,
28:42administrative et universitaire,
28:44est responsable de cet état. On manque de médecins,
28:46parce que depuis 2015, on a pris
28:48de mauvaises décisions,
28:50et on ne forme que 400 urgentistes.
28:52Donc, la solution, c'est d'alléger la formation,
28:54selon vous ?
28:56Non, non, c'est pas alléger la formation. Il y a une formation de base,
28:58qui est 150
29:00questions de médecine,
29:02et 50 actes. Là, vous faites, comme on faisait
29:04du temps de la CAMU,
29:06de très bons urgentistes.
29:08Moi, je suis généraliste, urgentiste,
29:10et spécialiste en médecine du sport traumato.
29:12J'étais médecin du SAMU, médecin des pompiers,
29:14généraliste dans un cabinet de groupe,
29:16je faisais des urgences
29:18dans un centre de guerre de pneumologie,
29:20donc j'ai 40 ans d'expérience.
29:22Il faut vous dire qu'actuellement, les pouvoirs publics,
29:24et je ne critique pas les SAMU,
29:26j'étais médecin du SAMU,
29:28vous avez le président du SAMU, et là, actuellement,
29:30on a d'excellents urgentistes.
29:32Mais ces excellents urgentistes hospitaliers,
29:34ils sont formés en 4 ans. C'est trop long.
29:36Pourquoi ? Parce que les urgences,
29:38elles sont en dehors de l'hôpital.
29:40Les urgences, les SAMU ont été créées
29:42pour envoyer des médecins le plus vite possible
29:44pour gérer une urgence grave.
29:4670% de ce qui va à l'hôpital,
29:48comme disait la dame avant,
29:50ne devraient pas aller à l'hôpital. Pourquoi ?
29:52Parce qu'elles devraient être prises en charge
29:54en amont par des médecins
29:56qui ont une formation d'urgentistes.
29:58Actuellement, on demande aux médecins généralistes
30:00et autres de prendre des gardes,
30:02mais ils ne sont plus formés à l'urgence.
30:04Il y a un DEU de médecine d'urgence qui est insuffisant,
30:06alors que si on rétablissait cette CAMU,
30:08qui est actuellement actualisée
30:10pour les médecins militaires,
30:12on refuse aux médecins civils
30:14d'avoir la CAMU
30:16sous prétexte que ce n'est pas assez formatif,
30:18alors qu'on l'autorise pour les médecins militaires.
30:20Donc, si on veut répondre
30:22aux problèmes des effectifs de services d'urgence,
30:24il faut rétablir la CAMU,
30:26formation en deux ans de médecins urgentistes,
30:28et à ce moment-là,
30:301. Vous aurez les effectifs suffisants,
30:322. Vous ne fermerez pas les services,
30:343. Vous aurez les effectifs, on en charge les gens,
30:36les urgences très vite.
30:38Message reçu.
30:40Problème de formation,
30:42de délai de formation, très important,
30:44mis en lumière par notre
30:46Christian,
30:48qui nous appelle de Nice,
30:50et qui est médecin là-bas. Merci beaucoup,
30:52dans un instant, un sujet dont il faut parler.
30:548000, c'est le chiffre que nous avons découvert
30:56aujourd'hui, divulgué par
30:58la SPA, 8000
31:00abandons d'animaux
31:02en France, cet été.
31:04A tout de suite.
31:16Moi, j'appelle au sujet des animaux
31:18qui sont abandonnés, je trouve ça horrible,
31:20enfin vraiment, plus ça va,
31:22j'ai plus de 50 ans, mais depuis
31:24je suis gamine, je vois les horreurs
31:26qui sont faites sur les animaux,
31:28et vraiment, l'humain me déçoit
31:30de plus en plus. Merci à vous.
31:32Céline Landreau, on l'a appris
31:34hier, c'est le chiffre de la SPA,
31:368000 animaux abandonnés
31:38dans 64 refuges en France,
31:40cet été. Oui, près de 8000
31:42animaux recueillis, un tiers de chiens,
31:44deux tiers de chats, c'est des chiffres
31:46similaires à ceux
31:48de l'an dernier, et ça, malgré les
31:50campagnes d'information qui ont
31:52lieu chaque année pour vous dire
31:54qu'on n'adopte pas à la légère un animal
31:56de compagnie et qu'on ne s'en débarrasse pas en pleine période
31:58estivale. Alors, un tiers de chiens,
32:00deux tiers de chats parmi ces
32:028000 animaux abandonnés.
32:04Nous sommes avec Nathalie, bonjour Nathalie.
32:06Bonjour. Vous avez fait
32:08le 30 de 10, j'imagine
32:10que ça vous...
32:12ça vous terrifie, ce chiffre.
32:14C'est plus que terrifiant,
32:16c'est...
32:18je dirais que, comme la
32:20personne qui a laissé un message,
32:22c'est... plus ça va.
32:24Moi, je comprends l'être humain.
32:26Je vous avoue, je suis moi-même
32:28on va dire éleveuse de
32:30chiens, et c'est quelque chose qui me...
32:32voilà, c'est
32:34le bien-être, et on sait
32:36que malheureusement, même si
32:38la SPA fait beaucoup de choses,
32:40malheureusement, voilà,
32:42c'est pas une vie pour un chien de rester entre quatre
32:44murs, quoi.
32:46Daniel a fait
32:48le 30 de 10, restez là Nathalie, je sais qu'on
32:50me dit au standard qu'il y a
32:52pas mal d'appels. Je vais prendre Daniel également
32:54pour faire tourner la parole. Mon cher Daniel, bonjour,
32:56qui êtes-vous ? Bonjour,
32:58je suis président d'une SPA, c'est la SPA
33:00des Beaux-de-Provence. Ah, très bien.
33:02Les Beaux-de-Provence, très bel endroit.
33:04Et vous aussi, alors, comment
33:06expliquer, on va faire un peu de psychologie,
33:08c'est pas de sociologie.
33:10Qui abandonne ? Pourquoi on abandonne ?
33:12Pourquoi l'été ? Pourquoi il y en a autant en France,
33:14davantage même d'abandons
33:16que chez nos pays voisins ?
33:18Le français abandonne plus que les
33:20autres, quoi. Mais pour quelle raison ?
33:22Je pense que, si vous voulez, l'animal n'est pas
33:24considéré à sa place aujourd'hui,
33:26et face aux problèmes qui peuvent se poser,
33:28que ce soit des divorces ou des déménagements,
33:30on prend la facilité
33:32de se séparer de son animal.
33:34Et après,
33:36normalement, il y a des réglementations
33:38qui sont en place, mais qui ne sont
33:40pas souvent appliquées. Lorsqu'on a des
33:42abandons qui se font
33:44volontairement dans la rue, normalement,
33:46c'est aujourd'hui puni de manière
33:48assez sévère.
33:50Mais on a des difficultés à faire appliquer
33:52ce genre de texte.
33:54Donc, il y a ça.
33:56Et puis aussi, je crois que
33:58on a en France
34:00une petite méthode
34:02de faire reproduire ces animaux de compagnie,
34:04on les fait reproduire,
34:06on les vend comme ça sur les réseaux sociaux,
34:08et puis voilà, dans n'importe
34:10quelles conditions, mais souvent illégalement
34:12d'ailleurs, principalement illégalement.
34:14Et puis c'est des animaux qui se retrouvent,
34:16qui sont achetés un petit peu par impulsion,
34:18et qui finissent chez nous.
34:20Alors, quand on parle
34:22de 8000... Daniel,
34:24vous me disiez que
34:26vous êtes président
34:28d'un refuge SPA
34:30au Beau de Provence.
34:32Ces animaux, au moins,
34:34qui sont abandonnés, sont abandonnés
34:36à proximité dans
34:38les refuges. Parce que je me souviens, il y a quelques
34:40années, l'image d'Epinal,
34:42c'était au bord de l'autoroute
34:44le chien ou le chat
34:46attaché à un arbre. Vous voyez, bon, au moins,
34:48ceux qui abandonnent maintenant
34:50le font dans les refuges de l'SPA.
34:52Alors, on a,
34:54si vous voulez, deux types d'arrivées chez nous.
34:56C'est soit les animaux qui sont abandonnés dans la rue
34:58et qui arrivent par le vier de la
35:00fourrière animale. Et lorsqu'ils ont
35:02passé leur délai de fourrière, ils passent en refuge
35:04pour être abandonnés. Et puis après, il y a les abandons
35:06volontaires qui se font dans notre refuge.
35:08Et pas moindre mal, parce que le plus
35:10gros problème, si vous voulez, c'est que sur les
35:12fourrières qui rentrent chez nous, soit c'est un animal
35:14qui s'est perdu accidentellement et qui est
35:16identifié, qui est récupéré par son propriétaire.
35:18Soit il n'est pas identifié,
35:20ce qui est illégal aujourd'hui. Il n'est pas
35:22récupéré, s'il n'est pas réclamé. Mais
35:24voilà, c'est... Si vous voulez,
35:26on a ces problèmes.
35:28Vous êtes de temps en temps, vous traînez,
35:30vous marchez dans votre refuge.
35:32Vous êtes là, dans la journée, etc.
35:34Ça sonne, quelqu'un rentre. Donc, il vous arrive
35:36parfois d'être au contact de ces gens
35:38qui abandonnent leur
35:40chien, leur chat. Que disent-ils ?
35:42Qu'est-ce qu'ils vous disent ? Vous laissez
35:44traîner une oreille, vous écoutez...
35:46Quels sont les arguments qui sont
35:48invoqués ?
35:49Ah, les arguments... Vous savez, le bureau
35:51des entrées, c'est des fois ce qu'on appelle souvent le bureau des mensonges.
35:53Quand on nous dit, voilà, je déménage.
35:55Alors que les gens ne déménagent pas toujours,
35:57d'ailleurs. Et puis, quand on déménage, on peut trouver
35:59une situation pour garder son animal. Donc ça, ça fait partie
36:01des excuses. Il y a des fois des séparations.
36:03Et puis après, il y a de vraies raisons.
36:05Il y a de vraies raisons, ou des problèmes de santé,
36:07des choses comme ça,
36:09sur lesquelles, bien sûr, on peut comprendre qu'il y ait
36:11un abandon. Le but,
36:13nous, c'est d'accueillir l'animal. Parce que
36:15lorsqu'on refuse des fois des abandons,
36:17on le fait. Parce que quand on n'a vraiment plus de place,
36:19ça, c'est pas le droit de conserve. On ne les empile pas, les animaux.
36:21Donc, lorsqu'on n'a plus...
36:23Lorsqu'on a la place, on essaye
36:25de les prendre. Parce que des fois, lorsque les gens veulent
36:27vraiment abandonner, lorsqu'on les refuse en refuge,
36:29eh bien, ils finissent
36:31tout simplement dans la rue.
36:33Merci, Daniel. Vous restez
36:35avec nous. On marque une petite
36:37pause et puis on continue à évoquer
36:39ce chiffre. L'ASPA
36:41qui adresse le bilan d'un été toujours
36:43aussi compliqué, avec près de
36:458 000 animaux recueillis dans ses refuges
36:47en juillet et août. Et on sera avec Lucie.
36:49A tout de suite.
36:55Les auditeurs ont la parole.
36:57Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
36:598 000 animaux
37:01abandonnés, Céline, dans 64
37:03refuges. C'est le bilan établi
37:05hier par la Société protectrice
37:07des animaux. Un tiers de chiens, deux tiers
37:09de chats. Et les Français
37:11sont sans surprise. Ils demeurent toujours
37:13les...
37:15le peuple qui, en Europe,
37:17abandonne le plus. Et ça, ça fait
37:19réagir Lucie qui a fait le 3210. Bonjour, Lucie.
37:21Oui, bonjour, Céline.
37:23Bonjour, Eric. Et puis, bonjour
37:25à tous les auditeurs d'RTL.
37:27Pour commencer, je voudrais dire que
37:29je rejoins tout à fait le discours
37:31des personnes qui sont
37:33intervenues précédemment.
37:35Nathalie et Daniel, ouais.
37:37Oui, oui, oui, tout à fait.
37:39Donc, je vous ai téléphoné
37:41en tant que propriétaire
37:43de cinq chats, tous issus de refuges
37:45qui n'auraient pas été adaptés
37:47du fait qu'ils avaient été
37:49abandonnés. Ils étaient trop âgés
37:51et souffraient de pathologies
37:53compliquées à soigner
37:55et onéreuses aussi à soigner.
37:57Et je suis aussi famille d'accueil
37:59pour ce refuge
38:01qui me confie des animaux
38:03âgés ou nécessitant
38:05aussi des traitements qui, eux-mêmes,
38:07ont été abandonnés. Ça veut dire
38:09que vous accueillez combien d'animaux chez vous, Lucie ?
38:11Alors, actuellement,
38:13je n'en ai plus que neuf.
38:15Cinq à moi et quatre en famille
38:17d'accueil, dont
38:19trois qui resteront chez moi puisque
38:21deux sont très âgés,
38:23un souffre
38:25d'insuffisance rénale, d'autres
38:27de problèmes urinaires.
38:29Le troisième est
38:31HIV, c'est-à-dire le sida du chat
38:33non déclaré, ce qui fait peur
38:35aux adoptants.
38:37Vous dites que vous...
38:39C'est très puissant,
38:41très fort ce que vous dites. Vous adoptez
38:43souvent des animaux, des chats, qui sont
38:45inadoptables parce que vieux, parce que
38:47malades, mais ça vous coûte
38:49un budget, quand même, à vous, ça ?
38:51Puisqu'ils nécessitent des soins très particuliers.
38:53Énorme.
38:55Alors, je
38:57l'ai fait par choix
38:59et, en fait, moi, je voulais vous téléphoner
39:01parce que je pense que
39:03nous pourrions peut-être essayer de
39:05réduire tous ces
39:07abandons si nous faisions
39:09déjà en amont un travail
39:11d'éduquer et d'informer
39:13les adoptants. Je vois
39:15la télévision, des émissions bienveillantes
39:17où on nous montre toujours les beaux
39:19moments, les calins, les ronrons,
39:21etc. Je parle des chats
39:23puisque c'est une problématique que je
39:25maîtrise davantage.
39:27Mais on ne nous montre jamais
39:29quand il faut changer
39:31les litières, quand ils vont
39:33nous abîmer le canapé. On ne nous éduque
39:35pas pour... On est
39:37toujours dans de l'anthropomorphisme.
39:39On ne nous éduque pas, à part les
39:41chats, à comprendre quels sont les
39:43besoins d'un chat, comment il réagit.
39:45Nous rappeler que ce sont des félins
39:47et non pas
39:49des peluches dont on
39:51doit pouvoir se séparer facilement
39:53ou un vélo qu'on va acheter sur un
39:55coup de tête. On ne nous montre jamais
39:57non plus les factures
39:59chez le vétérinaire.
40:01Je vais vous donner
40:03un petit exemple, par exemple,
40:05un des chats que j'ai en famille d'accueil
40:07qui est en insuffisance rénale.
40:09Pour lui, tous les mois, c'est un budget
40:11de 120 euros, rien
40:13que pour l'alimentation.
40:17On ne nous rappelle jamais
40:19attention, tous les
40:21ans, il faut aller chez le vétérinaire,
40:23à partir de sept ans, il faut faire un
40:25bilan gériatrique, tous les trois mois,
40:27il faut vernifuger, etc.
40:29On ne nous montre pas
40:31toutes les contraintes.
40:32Vous croyez que cette espèce d'anthropomorphisme,
40:34comme vous dites,
40:36on présente le chat finalement
40:38comme un deuxième humain
40:40qui aime les caresses
40:42et qui est là pour les jolis
40:44moments de la vie,
40:46sans en montrer les contraintes.
40:48Vous pensez que c'est un des facteurs qui
40:50explique ce
40:52nombre d'abandons d'animaux domestiques
40:54en France ?
40:55Je ne pense pas que ce soit un
40:57des facteurs, mais je pense que si on
40:59éduquait les adoptants éventuels
41:01en leur disant, attention,
41:03on adopte
41:05un animal, c'est un peu
41:07quand on prend
41:09la décision d'avoir un enfant.
41:11On va en avoir pour 20 ou
41:1325 ans. J'ai des tas d'amis qui ont
41:15des chats âgés de plus de 20 ans.
41:17Le vieillissement, évidemment, est
41:19beaucoup plus rapide chez le chat.
41:21Donc, à partir de
41:238-9 ans, on a un
41:25chat senior qui va vous coûter
41:27de l'argent, avec des frais de santé supplémentaires.
41:29Tout à fait.
41:31Je pense qu'il faut éduquer,
41:33informer, même sur les réseaux
41:35sociaux. Par exemple, sur Youtube, il y a
41:37des vidéos absolument merveilleuses où on ne nous montre que
41:39les beaux moments, que l'on nous montre
41:41aussi les moments
41:43de contraintes et
41:45de difficultés. Il faut informer,
41:47il faut éduquer. Il y a déjà cet
41:49axe-là énorme.
41:51C'est indispensable pour vous.
41:53Daniel nous a appelé aussi.
41:55Daniel, on rappelle que vous vous occupez
41:57d'un refuge SPA.
41:59Est-ce qu'elle a raison, Lucie ?
42:01Est-ce qu'il faut davantage responsabiliser
42:03les gens ?
42:05La responsabilité des gens, les informer.
42:07Mais au niveau des refuges, c'est quelque chose qui est fait.
42:09Il est évident que nous, en ce qui concerne les
42:11adoptants, on dialogue à très
42:13longtemps avec eux, on leur présente bien évidemment
42:15les animaux. Tous les gens qui demandent un animal,
42:17ne l'ont pas. Parce que si on sent qu'ils n'ont pas
42:19les capacités de l'avoir, on leur refuse.
42:21Ça vous est arrivé de dire, oh là là, celui-là
42:23ou celle-là, je pense que je le sens pas.
42:25Oui, ça arrive. Mais ça arrive
42:27régulièrement.
42:29Parce que pour nous, le but, c'est de placer les animaux
42:31sans qu'il y ait de problèmes.
42:33Et surtout qu'ils ne reviennent pas
42:35aux refuges. Donc, on est un petit peu sélectif.
42:37Et puis, désormais, on a une obligation
42:39si vous voulez, de donner une fiche
42:41sur la nourriture, sur les soins,
42:43sur les nécessités vétérinaires.
42:45C'est une obligation aujourd'hui.
42:47C'est vrai qu'à côté de ça, on a le problème
42:49de tous les réseaux sociaux
42:51où il y a des ventes d'animaux faits par des particuliers.
42:53Tant qu'on n'obligera
42:55pas les gens à stériliser
42:57leurs chats ou leurs chiens,
42:59on aura toujours autant d'animaux.
43:01On rentre des chatons
43:03par quantité. Vous parlez aujourd'hui
43:05de 8000 abandons.
43:07Ma SPA est une SPA indépendante.
43:09Il y a 260 refuges en plus
43:11des 64 refuges de Paris.
43:13Merci Daniel d'avoir passé
43:15ces quelques instants avec nous.
43:17Merci beaucoup. 13h57.
43:19La situation des abandons en France
43:21d'animaux domestiques est
43:23très mauvaise. Cataclysmique.
43:25Même. Merci Daniel,
43:27Nathalie, Lucie, Corinne,
43:29Philandro, je vous propose, il vient d'arriver
43:31à RTL, il est tout jeune,
43:33un jeune journaliste, Jean-Alphonse Richard.
43:35Moquez-vous, moquez-vous.
43:37Vous allez bien mon Jean-Alphonse ? Ça va très bien.
43:39On a le même âge, je me moque de moi finalement.
43:41De quoi parle-t-on dans l'heure du crime ?
43:43Alors aujourd'hui, la mort de Matthew Perry,
43:45l'acteur de France,
43:47c'est un crime. Mais que s'est-il passé ?
43:49On vous dit tout dans l'heure du crime, c'est tout de suite.
43:51Nous serons à l'écoute dans un instant.
43:53Le rappel des titres.