Passer au player
Passer au contenu principal
Passer au pied de page
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Commentaires
Favori
Partager
Ajouter à la playlist
Signaler
Nouvelle-Calédonie : Fabien Roussel en faveur «d'un processus de décolonisation» pour les Calédoniens
Europe 1
Suivre
19/05/2024
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Retrouvez "Le grand rendez-vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-grand-rendez-vous
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
- Oui, mais justement, la question, vous dites, c'est au nouveau néo-kalédoïdien,
00:04
il exige de trancher, mais la question doit se poser à nouveau ?
00:06
Un nouveau référendum sur l'indépendance est nécessaire ?
00:08
- D'abord, je vais vous donner mon avis à moi, celui de ma formation politique.
00:14
Le parti communiste français s'est toujours battu auprès des peuples
00:19
qui se battaient pour retrouver leur indépendance.
00:22
Donc, pour la décolonisation, notamment en Algérie,
00:27
nous avons toujours été de ces combats pour la paix et pour la liberté des peuples.
00:31
Je me bats aussi pour la justice sociale en France,
00:33
et de la même manière, je soutiens ceux qui l'exigent là-bas, en Nouvelle-Calédonie,
00:37
où les inégalités sociales sont extrêmement fortes.
00:40
Concernant l'indépendance, je voudrais d'abord dire que c'est aux habitants de la Nouvelle-Calédonie
00:47
de décider de ce processus qui doit les conduire à vivre ensemble.
00:52
Et je reviens sur cet accord de 88 qui ne tient qu'en une page.
00:56
Mais la question n'est pas close pour vous.
00:58
Non, mais parce que c'est écrit dans ce document qu'il faut respecter,
01:03
c'est construire un destin commun avec toutes celles et ceux qui y vivent aujourd'hui,
01:09
c'est-à-dire des Canaques, des Canaques le peuple premier,
01:12
des Vietnamiens, des Européens, des Français,
01:15
et des Métissés qui vivent ensemble.
01:18
Donc, ils doivent ensemble écrire ce destin commun.
01:22
Donc, un quatrième référendum.
01:23
Moi, je dis, dans notre histoire, je vous le dis,
01:28
pour vous répondre très précisément,
01:29
que ce soit en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie,
01:34
je suis moi pour que ces peuples prennent leur destin en main
01:38
et s'engagent dans un processus de décolonisation.
01:41
Qui aboutirait à l'indépendance.
01:42
Qui doit aboutir à une forme d'indépendance
01:45
qui est la leur avec une coopération des liens étroits avec la République française,
01:51
puisque c'est notre histoire.
01:53
Une forme de commune loire de la française.
01:55
Et donc, nous pouvons construire,
01:56
et d'ailleurs, quand j'en parle avec mes collègues polynésiens,
01:59
ils se battent pour leur indépendance,
02:01
mais sans se couper de la France.
02:03
C'est-à-dire en ayant une coopération avec la République française
02:06
dans des matières telles que la défense, la recherche,
02:11
on a besoin de travailler ensemble.
02:13
Et donc, nous pouvons construire de tels liens
02:16
avec la Nouvelle-Calédonie comme la Polynésie
02:18
et respecter ces peuples et toutes ces sociétés.
02:21
- Si je peux me permettre, vous me corrigerez,
02:23
les Kanaks, qui représentent moins de la moitié du corps électoral aujourd'hui,
02:27
sont majoritairement pour l'indépendance,
02:29
ce qui n'est pas le cas des populations issues du Pacifique plus largement,
02:32
et des Kaldoch, des Blancs.
02:34
Donc, si vous parlez du peuple d'origine,
02:36
le peuple d'origine a fait le choix de l'indépendance
02:38
et les autres populations n'y sont pas favorables.
02:40
Comment criez-vous une communauté de destin à travers cela?
02:42
- Mais là, je me permettrais de dire tout simplement
02:46
que c'est à eux de décider et d'y écrire.
02:48
- Mais ils ont décidé.
02:49
- Parfois.
02:50
- Je le trouverais...
02:50
- Non, mais par trois fois, par deux fois, oui.
02:53
- Oui.
02:54
- Sans aucune contestation, mais le troisième référendum
02:58
qui a fait l'objet de plus de 54%, 55% d'abstention...
03:02
- Ou de boycott, à cette époque.
03:04
- Il a été boycotté par les forces indépendantistes
03:06
parce qu'il n'a pas été tenu dans des bonnes conditions.
03:10
- Mais si on en fait un quatrième, ils vont le boycotter aussi.
03:12
- Mais pas forcément.
03:13
Pourquoi ne pas faire confiance à celles et ceux
03:17
qui ont su écrire l'histoire il y a 30 ans
03:20
et ces 30 dernières années.
03:21
Ils ont quand même réussi cet équilibre-là.
03:23
- À quelle échéance il faut organiser ce quatrième référendum ?
03:26
- C'est une idée aussi de Marine Le Pen, un quatrième référendum.
03:29
- D'abord...
03:30
- Vous êtes d'accord avec elle ?
03:30
- Mais si c'est ce qu'ils décident, faisons-le.
03:34
Moi, je pense que c'est suffisamment compliqué
03:38
pour que ce ne soit pas nous, ici, depuis Paris,
03:41
de leur dire ce qu'il faut faire.
03:42
Et c'est pour ça que l'envoi d'une mission plurielle,
03:46
pluraliste, respectueuse de tout le monde
03:49
et admise par tous, est essentiel.
03:51
Il faut renouer avec ce qu'avait fait Christian Blanc à l'époque.
03:55
Nous avons su le faire.
03:56
Il faut respecter l'impartialité de l'État.
03:59
L'État doit rester impartial.
04:00
- Avec quelle échéance ?
04:01
- Alors, nous pouvons...
04:03
J'adore l'expression utilisée par les canaques qui nous disent
04:10
"Vous avez la montre, nous avons le temps."
04:13
Parce que ça fait des décennies qu'ils se battent, eux,
04:15
pour retrouver leur indépendance,
04:17
depuis qu'ils ont été réduits à l'indigénat.
04:22
- Ils disent "Nous, on vote pour l'indépendance,
04:24
mais pas l'ensemble des populations de la Nouvelle-Calédonie."
04:26
Donc comment respecter le droit de détermination du peuple d'origine ?
04:29
- Les canaques, les forces indépendantistes,
04:32
aujourd'hui, avaient écrit que si les trois référendums
04:36
disent non à l'indépendance,
04:38
eh bien nous trouverons ensemble les voix du DGEL,
04:41
du corps électoral.
04:42
Ils ne sont pas contre le DGEL.
04:43
Ils ont dit "Il faut que ça s'inscrive dans un...".
04:45
- C'est écrit "non" au DGEL, partout,
04:46
sur toutes les banderoles de l'île, aujourd'hui.
04:48
- Ce sont les représentants, les partis indépendantistes,
04:52
pas les gens qui sont dans la rue aujourd'hui.
04:54
- Essayez d'écouter précisément ce qui se dit,
04:57
et avec des nuances,
04:58
parce que tout n'est pas noir et blanc.
05:00
Voilà.
05:01
C'est beaucoup plus nuancé que ça.
05:03
Et donc, bien sûr que la question du DGEL électoral
05:06
est inscrite à l'ordre du jour de toutes les forces,
05:08
y compris indépendantistes.
05:09
Ce qu'ils disent, c'est "Pas maintenant, pas de cette manière-là."
05:13
Et c'est ça qui suscite la colère,
05:15
et une colère qui explose sur un fond d'inégalité sociale,
05:19
de crise avec le nickel, qui est énorme.
05:22
Il faut entendre que 70 % des Canaques
05:25
vivent sous le seuil de pauvreté, aussi.
05:29
Et qu'aujourd'hui, il y a une explosion sociale...
05:32
- C'est un peuple colonisé, selon vous ?
05:34
- Bien sûr, oui.
05:35
- Encore aujourd'hui ?
05:36
- Encore aujourd'hui.
05:37
- Vous n'aimez pas la référence,
05:39
vous partagez ce diagnostic avec Jean-Luc Mélenchon.
05:41
C'est une situation coloniale.
05:42
- Le Parti communiste français l'a écrit depuis longtemps,
05:46
mais c'est pas que nous.
05:47
Vous pouvez ouvrir une fiche Wikipédia,
05:49
j'ai écrit aussi.
05:50
- J'entends, j'entends, il a dit "situation de diagnostic".
05:52
- Je suis désolé, mais enfin quand même,
05:54
nous avons envoyé des navires là-bas,
05:56
il y a eu des milliers de morts vis-à-vis du peuple premier primitif Canaque
06:01
que nous avons réduits à l'indigénat,
06:03
que nous avons exposés dans des eaux vivants à Paris, en Europe,
06:07
en les faisant passer pour des cannibales.
06:09
Ils n'ont eu le droit de voter qu'en 1954.
06:11
- D'accord, mais aujourd'hui, en 2024,
06:14
est-ce que les Blancs qui vivent sur l'île sont des colonisateurs ?
06:17
- Non, ceux qui vivent sur l'île aujourd'hui
06:20
veulent pouvoir y vivre tous et ensemble.
06:24
- Les émeutiers ne veulent pas.
06:25
Monsieur Roussel, les émeutiers, ils leur disent
06:28
"les Blancs, vous foutez le camp".
06:29
Ils n'y sont pour rien.
06:30
- Aujourd'hui, il y a des émeutes,
06:34
elles sont graves parce qu'elles provoquent des morts,
06:39
il ne doit plus y en avoir.
06:41
Nous avions nous alerté sur le fait que le pire pouvait arriver.
06:44
Et le pire est arrivé.
06:45
Je redis que le gouvernement porte une grave responsabilité
06:48
parce que nous l'avions alerté et aujourd'hui,
06:50
même le gouvernement, aujourd'hui, ça lui échappe.
06:52
Ça lui échappe ce qui est en train de se passer.
06:54
On peut dire que les cannacks, ça leur échappe,
06:55
les loyalistes, ça leur échappe,
06:57
mais le gouvernement, c'est le premier à dire que ça échappe.
06:59
- Le gouvernement a raison d'envoyer les forces de l'ordre pour établir l'ordre.
07:02
- La première chose que le gouvernement aurait dû faire,
07:05
et c'est ce que j'ai demandé, c'est ce que nous avons demandé,
07:08
c'est que le gouvernement dise, "papapap, OK,
07:12
on a compris que nous allions peut-être un peu trop vite,
07:15
et donc on lève le pied, on ne convoque pas le Congrès d'ici fin juin,
07:20
tant qu'il n'y a pas..." - On reporte, on reporte le dégel.
07:22
- Et d'ailleurs... - C'est votre réponse politique,
07:23
mais la réponse des forces de l'ordre est la même, c'est ça ?
07:25
- La réponse, elle est d'abord politique, elle ne doit pas être...
07:28
- En ce moment, ce n'est pas d'abord une réponse de sécurité,
07:30
le gouvernement dit, c'est le rêve des forces de l'ordre.
07:33
- Mais bien sûr, aujourd'hui,
07:35
je ne cautionnerai jamais l'attaque de supermarchés,
07:39
des incendies, etc.
07:43
Et bien sûr qu'il faut des forces de l'ordre pour protéger les espaces de vie,
07:47
les endroits où on peut acheter de quoi se nourrir,
07:50
oui, permettre l'acheminement de la nourriture, oui, il faut le faire.
07:53
- Fabien Roussel, vous voulez une indépendance.
07:55
- Mais ce que je veux dire, c'est que la réponse, elle doit d'abord être politique.
07:57
Or, aujourd'hui, quel message envoie le gouvernement ?
08:00
Monsieur Darmanin. - Fabien Roussel, vous parlez d'un débat...
08:04
Ce n'est pas comme ça qu'on va calmer la situation.
08:06
Au contraire, on jette de l'huile sur le feu.
Recommandations
52:37
|
À suivre
Face à Michel Onfray (Émission du 12/07/2025)
CNEWS
aujourd’hui
20:29
Saint Bonaventure, un géant du catholicisme : Les Belles Figures de l'Histoire (Émission du 12/07/2025)
CNEWS
aujourd’hui
1:05:29
L'Heure des Pros Week-End (Émission du 12/07/2025)
CNEWS
aujourd’hui
1:08
Au large de Brest, une mission scientifique a découvert 3.000 fûts radioactifs immergés
BFMTV
aujourd’hui
1:10
Nouvelle-Calédonie: un accord "historique" signé entre les indépendantistes et non-indépendantistes
BFMTV
aujourd’hui
1:19
Face aux fortes chaleurs, la Ligue de protection des oiseaux se mobilise pour secourir les martinets qui sont particulièrement vulnérables
BFMTV
aujourd’hui
11:02
Le journal RTL de 9h du 12 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
9:14
Le journal RTL de 12h30 du 12 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
46:11
L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 11 juillet 2025
rtl.fr
hier
0:49
Nouvelle-Calédonie : nationalité, État autonome… Sonia Backès se réjouit de l’accord et annonce une consultation «en février 2026»
Europe 1
aujourd’hui
4:40
Budget de la défense : «il faut être capable de proposer beaucoup d'économies»
Europe 1
aujourd’hui
1:37
Record de noyades : à Strasbourg, une piscine itinérante pour apprendre aux enfants à nager
Europe 1
aujourd’hui
1:27
Tour de France : ambiance folle sur les routes de Bretagne
Europe 1
aujourd’hui
1:36
Incendies à Marseille : les habitants inquiets face à une répétition des feux
Europe 1
aujourd’hui
1:27
Patrimoine : Carnac et ses célèbres mégalithes, un site bientôt classé au patrimoine mondial de l’Unesco ?
Europe 1
aujourd’hui
1:26
Règles strictes sur le regroupement familial, «zéro demandeur d'asile»... La politique migratoire du Danemark fait ses preuves et s'exporte
Europe 1
aujourd’hui
1:02
Wimbledon : tombeur de Novak Djokovic, Jannik Sinner rejoint Carlos Alcaraz en finale du tournoi
Europe 1
aujourd’hui
1:29
Le Morbihan revient à une vitesse de 90 km/h, sur 8,5% de son réseau seulement, de quoi satisfaire ou perturber les automobilistes
Europe 1
aujourd’hui
1:31
À Mions, près de Lyon, la justice suspend le couvre-feu mis en place par le maire
Europe 1
aujourd’hui
1:32
Caméras, analyses d’images… Comment l’intelligence artificielle vient en aide aux pompiers de Gironde pour prévenir les incendies
Europe 1
aujourd’hui
15:53
Islamo-gauchisme à l’université : «Je n’ai pas vu de sanctions contre les militants d’ultra-gauche qui ont perturbé mon cours» déclare Fabrice Balanche
Europe 1
hier
1:29
EXTRAIT - Formule 1 : le Français Laurent Mekies propulsé à la tête de l'écurie Red Bull Racing
Europe 1
hier
5:44
Busget 2026 : une équation impossible à résoudre pour François Bayrou ?
Europe 1
hier
8:19
Couvre-feu pour les mineurs délinquants : «Si un mineur ne respecte pas cette obligation, il peut être envoyé en centre de détention», déclare Cédric Logelin
Europe 1
hier
10:40
Cédric Logelin : «Il faut que le 14 juillet reste un événement festif. Et donc, au ministère de la Justice, nous sommes prêts à anticiper l’événement»
Europe 1
hier