Françoise Degois - "Fourgon attaqué dans l'Eure, Nouvelle-Calédonie : l'impuissance de l'État"

Sud Radio

15/05/2024

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-05-15##

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Transcription

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00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Rocher.

00:04 - Il est 7h43, l'édit aux politiques. Bonjour Françoise de Goy.

00:07 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:08 - La Nouvelle-Calédonie, l'attaque du fourgon pénitentiaire,

00:12 deux événements ultra violents évidemment,

00:15 dans une campagne électorale européenne qui est très difficile, notamment pour la majorité.

00:20 - Oui alors vous savez c'est l'accélération, vous le répétez, vous le dites très bien ce matin,

00:24 tous dans les journaux, c'est l'accélération dans le monde politique et dans l'opinion.

00:27 D'abord ces deux agents abattus par le commando, il y avait beaucoup d'émotions hier

00:31 dans la minute de silence à l'Assemblée Nationale,

00:33 beaucoup d'émotions et de colère rentraient également dans les mots d'Éric Dupond-Moretti.

00:38 La violence est telle qu'elle nous renvoie, Patrick, aux éternelles questions

00:41 sur les moyens dont disposent les fonctions régaliennes dans ce pays,

00:44 qu'il s'agisse en l'occurrence de la pénitentiaire mais aussi de la pullouiste,

00:48 de la justice, de l'éducation.

00:49 Pourquoi n'était-il pas mieux armé ? Pourquoi n'invitait-il pas une escorte plus importante ?

00:54 Un syndicaliste a expliqué hier dans les vrais voix justement que les effectifs sont à l'os

00:58 et qu'une voiture suiveuse ou des motards en plus, ce sont des agents mobilisés en plus.

01:02 Il y a donc cette violence inouïe, mais ça n'a pas la première cavale sanglante en France,

01:07 mais elle nous choque car elle nous renvoie à une forme d'impuissance de l'État.

01:11 Et puis il y a l'impuissance ce matin sur le Caillou, là encore,

01:14 des scènes de violence inouïe. La nuit dernière à Nouméa, c'est un paysage de dévastation.

01:18 Et cette nuit encore, les émeutiers ont incendié des bâtiments publics.

01:22 Ce matin, le haut-commissaire Louis Lefranc annonce qu'un homme a été tué par balle cette nuit

01:27 et que si ça ne se calme pas, il y aura plusieurs morts à Nouméa.

01:30 Vous savez qu'en ce moment, il y a des milices privées qui se sont constituées

01:34 pour épauler les forces de l'ordre et défendre les magasins, les entreprises, les usines.

01:38 Ça ressemble en fait à s'y méprendre, à une forme de guerre civile.

01:41 Mais il faut aussi, nous, en métropole, dépasser la caricature des gentils blancs

01:46 contre les méchants canards, qu'il y avait un équilibre qui a été rompu en Nouvelle-Calégonie.

01:51 Il ne s'agit pas de dédouaner les émeutiers, mais surtout d'essayer de comprendre

01:55 qu'est-ce qui se passe sur ce caillou qui fait rayonner la France sur les Cinquante-Îles.

01:59 - Oui, c'est ça. Même si évidemment, il y a eu depuis les accords et puis d'Ouvea,

02:04 beaucoup de changements. - Trois référendums, notamment d'autodétermination.

02:08 - Alors ce climat d'ultra-violence a forcément des conséquences,

02:11 des répercussions dans la campagne des Européennes, Françoise.

02:14 - Oui, Patrick, comment voulez-vous que le RN ne surperforme pas

02:17 alors qu'il base toute sa campagne sur la sécurité, l'immigration et la préférence nationale ?

02:22 Tous les ingrédients sont là pour un triomphe de l'extrême droite de Jordane Bardella.

02:26 D'ailleurs, pour la première fois, je vous le dis, allez donc sur le site de Sud Radio.

02:29 Eh bien, notre rolling IFOP donne un chiffre qui dit tout.

02:33 Le bloc droite, droite radicale, extrême droite, représente désormais 40,5% des intentions de vote.

02:41 C'est du jamais vu dans une élection européenne.

02:43 - Oui, et on y reviendra sur ce rolling, tiens, tout à l'heure, à 8h15.

02:47 Merci Françoise Decoy.

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