Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ne sera pas reconduit pour un deuxième mandat à la tête de l'entreprise, a annoncé le gouvernement ce mardi, mais il poursuivra sa mission durant l'été pour "garantir la bonne organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques"
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00:00 Est-ce que vous regrettez déjà le départ de Jean-Pierre Farandou ?
00:03 Écoutez, on verra, mais je veux quand même rebondir sur ce qu'il a dit.
00:07 La négociation a été faite à la demande des pouvoirs publics.
00:12 Donc là, ils font les surpris. Non seulement ils ne sont pas surpris,
00:16 mais c'est la demande de Matignon.
00:18 La négociation, mais pas forcément l'accord tel qu'il a été scellé.
00:21 Oui, mais quand vous dites un accord de fin de carrière, de pénibilité,
00:25 enfin, on est entre gens qui ont l'habitude de négocier des accords.
00:28 Non seulement c'est initié par Matignon, mais en plus, ils sont au courant
00:34 et ils font d'un seul coup « Ah, qu'est-ce qui se passe ? »
00:37 En fait, ils ont compris que l'accord était impopulaire.
00:40 Vous le reconnaissez que l'accord est impopulaire ?
00:42 Évidemment, à part être aveugle et sourd, évidemment que l'accord est impopulaire.
00:47 Moi, je pense qu'il est juste, mais j'entends et je vois les critiques autour de moi.
00:50 Il est peut-être injuste pour les Français qui étaient majoritairement
00:54 contre cette réforme des retraites, l'âge de retraite à 64 ans,
00:57 et qui n'auront pas les mêmes dispositifs et la même chance,
01:02 notamment en termes de pré-retraite.
01:05 Mais les Français qui étaient dans la rue avec les cheminots en 2023,
01:09 et on s'est battus, on a fait notre part pour se battre justement contre cette mauvaise réforme.
01:13 Une fois que la mauvaise réforme est passée, il y a eu des négociations
01:16 comme plein d'entreprises, justement, pour voir un accord de fin de carrière.
01:20 Je le dis, je le répète, cet accord de fin de carrière n'a pas du tout été fait en lousdé,
01:25 caché du gouvernement. Ils étaient bien au courant.
01:28 - Monsieur Villeneuve, ce qu'on veut comprendre, c'est...
01:30 - C'est difficile de finir une phrase.
01:31 - Oui, mais parce qu'on ne va pas revenir sur les termes de cet accord,
01:33 mais c'est plus les conséquences qui nous intéressent ce soir.
01:35 Jean-Pierre Farandou, donc, s'en va.
01:37 Sans cet accord, il n'y aurait pas eu de Jeux Olympiques ?
01:40 - Sans cet accord, moi, je vous le dis très concrètement,
01:44 les JO, j'en sais rien, mais par contre, les grands départs de ce week-end,
01:48 il y en a qui partent ce week-end, sans cet accord, il n'y avait pas de train.
01:51 - D'accord. - Mais clairement.
01:52 Donc, d'un côté, on nous dit qu'il ne faut pas faire grève, il faut négocier.
01:57 Bon, on ne fait pas grève, on négocie, ça ne va pas quand même.
02:01 C'est-à-dire que, quoi qu'il arrive à la SNCF,
02:03 quand on fait grève, on gueule parce qu'on fait grève.
02:05 Quand on trouve un accord pour ne pas faire grève, on gueule
02:09 parce qu'on a trouvé un accord pour ne pas faire grève,
02:12 et on va jusqu'à virer le patron de la SNCF.
02:15 - Il faut faire grève pour garder Farandou.
02:17 - On n'ira pas jusque-là, mais moi, je vais vous dire...
02:20 - C'est intéressant, on voit que Sudray regrette déjà Farandou.
02:22 - Moi, je vous le dis comme je le pense.
02:23 Ce n'est pas l'ADN de Sudray de défendre les patrons.
02:26 Il n'y a pas de souci là-dessus.
02:27 Par contre, ça, c'est complètement injuste, ce qui est en train de se passer.
02:31 - Ils subissent une injustice.
02:33 - Évidemment, ils sont au courant de tout,
02:35 ils avaient validé tout, mais ils voient que c'est impopulaire,
02:38 donc qu'est-ce qu'ils font ?
02:39 Hop, ils se débarrassent du patron.
02:41 - Ils auraient atteint la limite d'âge de toute façon en mai 2025.
02:43 Il faut le rappeler, c'est important.