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00:00 La fonction de maire ou d'élus municipaux, un job pas toujours facile.
00:05 En Loir-et-Cher, à mi-mandat en 2023, on répertoriait 200 démissions d'élus municipaux.
00:11 De plus, par rapport au mi-mandat de 2017, pas toujours facile de gérer une commune avec des moyens parfois limités.
00:18 Quoi de mieux qu'échanger entre élus et avec les institutions pour trouver des solutions.
00:23 C'est à quoi pourra servir le 65e congrès des maires du Loir-et-Cher qui se déroulera ce vendredi 19 avril.
00:30 Bonsoir Catherine Lheritier, bienvenue sur notre plateau.
00:33 Alors vous êtes maire de Valoir-sur-Cisse et présidente de l'association des maires du 41.
00:38 Vous disiez l'année dernière qu'un mandat de maire n'a jamais été aussi difficile à conduire que l'actuel.
00:44 Est-ce que cette année, le congrès des maires veut redonner de l'espoir aux maires ?
00:49 Oui, tout à fait. C'est parce qu'effectivement les mandats ne sont pas faciles.
00:53 Puis on voyait dans votre actualité tout à l'heure que des mairies cambriolées, c'est quand même un peu nouveau aussi.
00:57 Voilà, on a une évolution sociétale qui fait que ces mandats ne sont pas faciles à exercer.
01:03 Vous avez cité les démissions. Mais ce qu'on veut faire au travers de ce mandat, ce congrès, pardon,
01:08 c'est justement permettre aux maires de se rencontrer, d'être ensemble, de valoriser aussi le rôle du local.
01:14 C'est important, tout ce qui se fait en local. Et puis de redonner de l'espoir, de l'énergie, de la perspective,
01:22 puisque, comme vous le savez, en 2026, on aura une échéance importante.
01:26 Et c'est important pour nous tous que nos collègues se représentent.
01:31 On a besoin d'élus expérimentés, bien sûr. Et c'est un petit peu le but de ce congrès,
01:38 c'est de se rassembler, d'échanger, échanger avec une ministre, échanger avec le préfet,
01:44 poser les questions qui préoccupent les maires, et puis évoquer un certain nombre d'évolutions qui seraient souhaitables.
01:49 Et redonner un peu d'espoir, parce qu'aujourd'hui, il y a une sorte de sentiment d'impuissance
01:54 face aux défis que vous devez relever dans vos communes.
01:57 Tout à fait, tout à fait. Je pense qu'on le dit souvent à l'AMF, il ne faut pas qu'on arrive à cette impuissance
02:05 face aux événements auxquels on est confrontés, mais aussi face aux questions que nous posent nos administrés.
02:10 On a des administrés qui sont certainement un peu plus exigeants que ce qu'on a pu connaître dans les décennies précédentes.
02:16 Donc on a besoin d'apporter une réponse. Et ce qui est difficile pour les maires qui sont en proximité,
02:20 c'est que parfois, les compétences sur lesquelles ils sont interrogés ont été basculées sur l'intercommunalité.
02:26 Et là, du coup, le maire, lui, il est en première ligne, avec pas forcément le levier pour apporter la bonne réponse.
02:32 Ça pose une question que l'on évoquera dans le cadre de ce congrès, de rebattre les cartes entre les communes et les intercommunalités.
02:40 Pensez à quelle compétence, par exemple ?
02:41 Je pense, par exemple, à la compétence en matière d'urbanisme. Je ne sais pas si vous en souvenez,
02:46 la loi avait transféré l'ensemble de la compétence PLU sur les intercommunalités.
02:52 Quand on est dans une grosse intercommunalité comme la mienne, par exemple, il faut faire un règlement pour 43 communes.
02:58 C'est assez monstrueux, on va dire.
03:01 On va pas s'adapter aux spécificités.
03:03 Et du coup, quand on regarde un petit peu le paysage, on se dit, mais pourquoi avoir tout transféré ?
03:07 On aurait pu transférer l'urbanisme économique, puisque c'est la compétence des intercommunalités,
03:13 et sans pour autant se départir de l'urbanisme qui intéresse nos communes.
03:17 Donc je pense qu'il y a des choses qu'il faut repenser pour que les maires aient le sentiment de retrouver un pouvoir
03:24 que parfois, ils ont l'impression d'avoir perdu.
03:26 Et vos budgets dépendent de l'État aussi, en grande partie, via les dotations globales de fonctionnement.
03:31 Elles ont augmenté pour la deuxième fois après 13 années de baisse et de stagnation à plus de 320 millions d'euros en 2024.
03:38 Est-ce que c'est une bonne chose ou est-ce que c'est inquiétant de dépendre autant de l'État ?
03:42 C'est inquiétant, parce qu'en fait, ça limite l'autonomie des collectivités territoriales.
03:47 Vous savez, la collectivité territoriale, et particulièrement la commune, c'est une collectivité très agile.
03:53 On peut faire beaucoup de choses. À un moment donné, il faut qu'on ait la liberté d'agir.
03:57 Je pense qu'il était tout à fait intéressant d'avoir un lien aussi avec notre population, qui était la taxe d'habitation.
04:03 Ce lien de fiscalité était important. C'est une fiscalité dont on pouvait fixer le taux.
04:08 Je pense que, si vous voulez, c'est complètement différent de dépendre de dotations de l'État, même si elles ont été augmentées.
04:13 Mais de toute façon, vous le savez très bien, on nous annonce 320 millions, mais en pourcentage, ça ne fait pas tant que ça.
04:18 Ramenez ça aux 36 000 communes. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les communes, elles sont, comme tout le monde, confrontées à l'inflation.
04:24 Et ce que l'on demande, c'est une addexation de la DGF sur l'inflation.
04:29 Et puis, ce qui serait important, c'est qu'on ait une plus grande part de nos ressources qui proviennent de la fiscalité.
04:35 C'est-à-dire qu'on retrouve l'État antérieur à la suppression de la taxe d'habitation.
04:40 – Bon, plein de sujets que vous allez pouvoir aborder avec le préfet ou avec le ministre des Collectivités territoriales, Dominique Faure.
04:47 En tout cas, on suivra ça avec attention.
04:50 Merci beaucoup Catherine de Véritier d'être venue sur notre plateau.
04:53 – Merci d'avoir reçu.
04:54 – On vous rappelle, le 65e congrès des maires du Loir-et-Cher aura lieu le 19 avril, donc ce vendredi, à la Allograin, à Blois.
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